3.16.5 Le jugement des nations
Section encore en construction
3.16.5.1 Analyse scripturaire et doctrinale sur la notion de Jugement
Comme nous l’avons déjà préciser au § 2.1.5 il est fondamental de distinguer « le Jugement dernier » ou « Jugement final » ou « jugement universel » ou « jugement des vivants et des morts » du « jugement des nations ».
Il s’agit simplement de bien s’entendre sur le plan sémantique comme nous l’avons fait au début de notre étude.
Je voudrais tout d’abord développer un argumentaire précis concernant la thématique du Jugement de façon générale, afin de donner un complément nécessaire à ce que nous avons déjà exposé, en partant toujours de la Sainte Ecriture selon les indications données par le Magistère.
Le Catéchisme de l’Eglise Catholique nous invite à l’article 7 intitulé « D’où Il viendra juger les vivants et les morts » de la première partie consacrée à l’étude de « La profession de foi », à repérer au § 668 la référence Rm 14,9 concernant le retour Glorieux du Christ :
« 7 En effet, nul d'entre nous ne vit pour soi-même, comme nul ne meurt pour soi-même; 8 si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur, et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Donc, dans la vie comme dans la mort, nous appartenons au Seigneur. 9 Car le Christ est mort et revenu à la vie pour être le Seigneur des morts et des vivants ».
§ 668 :
« Le Christ est mort et revenu à la vie pour être le Seigneur des morts et des vivants " (Rm 14,9). L’Ascension du Christ au Ciel signifie sa participation, dans son humanité, à la puissance et à l’autorité de Dieu lui-même. Jésus-Christ est Seigneur : il possède tout pouvoir dans les cieux et sur la terre. Il est " au-dessus de toute autorité, pouvoir, puissance et souveraineté ", car le Père " a tout mis sous ses pieds " (Ep 1,20-22). Le Christ est le Seigneur du cosmos (Cf. Ep 4,10 ; 1 Co 15, 24. 27-28) et de l’histoire. En lui, l’histoire de l’homme et même toute la création trouvent leur " récapitulation " (Ep 1,10), leur achèvement transcendant ».
Au § 2.1.5 de notre étude nous relevions avec justesse selon le § 1042 :
« A la fin des temps, le Royaume de Dieu arrivera à sa plénitude. Après le jugement universel, les justes régneront pour toujours avec le Christ, glorifiés en corps et en âme, et l’univers lui-même sera renouvelé :
Alors l’Église sera " consommée dans la gloire céleste, lorsque, avec le genre humain, tout l’univers lui-même, intimement uni avec l’homme et atteignant par lui sa destinée, trouvera dans le Christ sa définitive perfection (LG 48) ».
C’est bien évidement ce que nous enseignent les premiers symboles de la foi chrétienne que l’on trouve dans le Denzinger (DS) : références DS 30 pour le « Symbole des Apôtres », pages 12 et 13, et DS 150 pour le « Credo de Nicée-Constantinople », pages 56 à 58, figurant également à la fin de la première section, page 50 du Catéchisme de l’Eglise Catholique.
Le Credo
Symbole des Apôtres (DS 30) |
Credo de Nicée-Constantinople (DS 150) |
Je crois en Dieu, |
Je crois en un seul Dieu, |
le Père Tout-Puissant, |
le Père Tout-Puissant, |
Créateur du ciel et de la terre. |
Créateur du ciel et de la terre |
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de l’univers visible et invisible. |
Et en Jésus-Christ, son Fils unique |
Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ |
notre Seigneur, |
le Fils unique de Dieu, |
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né du Père avant tous les siècles |
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Il est Dieu, né de Dieu, |
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Lumière, né de la Lumière, |
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vrai Dieu, né du vrai Dieu, |
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engendré, non pas créé, |
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de même nature que le Père, |
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et par Lui tout a été fait. |
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Pour nous les hommes, et pour notre salut, |
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Il descendit du ciel ; |
qui a été conçu du Saint-Esprit, |
par l’Esprit Saint, |
est né de la Vierge Marie, |
Il a pris chair de la Vierge Marie, |
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et S’est fait homme. |
a souffert sous Ponce Pilate, |
Crucifié pour nous sous Ponce Pilate, |
a été crucifié, est mort |
Il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. |
et a été enseveli, |
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est descendu aux enfers. |
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Le troisième jour est ressuscité des morts, |
II ressuscita le troisième jour, |
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conformément aux Ecritures, |
est monté aux cieux, |
et Il monta au ciel; |
est assis à la droite de Dieu le Père |
Il est assis à la droite du Père. |
Tout-Puissant, |
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d’où Il viendra juger les vivants et les morts. |
Il reviendra dans la gloire, |
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pour juger les vivants et les morts; |
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et son règne n’aura pas de fin. |
Je crois en l’Esprit Saint, |
Je crois en l’Esprit Saint, |
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qui est Seigneur et qui donne la vie; |
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Il procède du Père et du Fils; |
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avec le Père et le Fils, |
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Il reçoit même adoration et même gloire; |
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II a parlé par les prophètes. |
à la sainte Eglise catholique, |
Je crois en l’Eglise, |
à la communion des saints, |
une, sainte, catholique et apostolique. |
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Je reconnais un seul baptême |
à la rémission des péchés, |
pour le pardon des péchés. |
à la résurrection de la chair, |
J’attends la résurrection des morts, |
à la vie éternelle, |
et la vie du monde à venir. |
Amen. |
Amen. |
Afin d’expliciter le « Credo » (première parole du texte latin du symbole de la foi, qui signifie « Je crois », quelques précisions sont à relever dans le Catéchisme de l’Eglise Catholique :
§ 664 : « La session à la droite du Père signifie l'inauguration du règne du Messie, accomplissement de la vision du prophète Daniel concernant le Fils de l'homme: "A lui fut conféré empire, honneur et royaume, et tous les peuples, nations et langues le servirent. Son empire est un empire à jamais, qui ne passera point et son royaume ne sera point détruit" (Da 7,14). A partir de ce moment, les apôtres sont devenus les témoins du "Règne qui n'aura pas de fin" (Symbole de Nicée-Constantinople) ».
Dans la Sainte Ecriture il y a beaucoup d’autres passages afférents au « jugement des vivants et des morts », qu’il s’agit au moins en partie de relever, car une lecture correcte de Parole de Dieu doit toujours se faire dans son ensemble :
2 Tm 4,1-5 :
« 1 Je t'adjure devant Dieu et devant le Christ Jésus, qui doit juger les vivants et les morts, au nom de son Apparition et de son Règne : 2 proclame la parole, insiste à temps et à contretemps, réfute, menace, exhorte, avec une patience inlassable et le souci d'instruire. 3 Car un temps viendra où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine, mais au contraire, au gré de leurs passions et l'oreille les démangeant, ils se donneront des maîtres en quantité 4 et détourneront l'oreille de la vérité pour se tourner vers les fables.5 Pour toi, sois prudent en tout, supporte l'épreuve, fais oeuvre de prédicateur de l'Evangile, acquitte-toi à la perfection de ton ministère ».
Ac 10,40-43 :
« 40 Dieu l'a ressuscité le troisième jour et lui a donné de se manifester, 41 non à tout le peuple, mais aux témoins que Dieu avait choisis d'avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d'entre les morts; 42 et il nous a enjoint de proclamer au Peuple et d'attester qu'il est, lui, le juge établi par Dieu pour les vivants et les morts.43 C'est de lui que tous les prophètes rendent ce témoignage que quiconque croit en lui recevra, par son nom, la rémission de ses péchés ».
1 P 4,5 :
« 4 A ce sujet, ils jugent étrange que vous ne couriez pas avec eux vers ce torrent de perdition, et ils se répandent en outrages. 5 Ils en rendront compte à celui qui est prêt à juger vivants et morts ».
1 Th 4,15-17 :
« 15 Voici en effet ce que nous avons à vous dire, sur la parole du Seigneur. Nous, les vivants, nous qui serons encore là pour l'Avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui seront endormis. 16 Car lui-même, le Seigneur, au signal donné par la voix de l'archange et la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts qui sont dans le Christ ressusciteront en premier lieu; 17 après quoi nous, les vivants, nous qui serons encore là, nous serons réunis à eux et emportés sur des nuées pour rencontrer le Seigneur dans les airs. Ainsi nous serons avec le Seigneur toujours ».
Mt 16,27-28 :
« 27 C'est qu'en effet le Fils de l'homme doit venir dans la gloire de son Père, avec ses anges, et alors il rendra à chacun selon sa conduite. 28 En vérité je vous le dis: il en est d'ici présents qui ne goûteront pas la mort avant d'avoir vu le Fils de l'homme venant avec son Royaume ».
1 P 2,11-12 :
« 11 Très chers, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs, à vous abstenir des désirs charnels, qui font la guerre à l'âme. 12 Ayez au milieu des nations une belle conduite afin que, sur le point même où ils vous calomnient comme malfaiteurs, la vue de vos bonnes oeuvres les amène à glorifier Dieu, au jour de sa Visite ».
1 P 4,12-14 :
« 12 Très chers, ne jugez pas étrange l'incendie qui sévit au milieu de vous pour vous éprouver, comme s'il vous survenait quelque chose d'étrange. 13 Mais, dans la mesure où vous participez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin que, lors de la révélation de sa gloire, vous soyez aussi dans la joie et l'allégresse.14 Heureux, si vous êtes outragés pour le nom du Christ, car l'Esprit de gloire, l'Esprit de Dieu repose sur vous ».
1 P 4,15-19 :
« 15 Que nul de vous n'ait à souffrir comme meurtrier, ou voleur, ou malfaiteur, ou comme délateur, 16 mais si c'est comme chrétien, qu'il n'ait pas honte, qu'il glorifie Dieu de porter ce nom. 17 Car le moment est venu de commencer le jugement par la maison de Dieu. Or s'il débute par nous, quelle sera la fin de ceux qui refusent de croire à la Bonne Nouvelle de Dieu? 18 Si le juste est à peine sauvé, l'impie, le pécheur, où se montrera-t-il? 19 Ainsi, que ceux qui souffrent selon le vouloir divin remettent leurs âmes au Créateur fidèle, en faisant le bien ».
1 P 5,1-4 :
« 1 Les anciens qui sont parmi nous, je les exhorte, moi, ancien comme eux, témoin des souffrances du Christ, et qui dois participer à la gloire qui va être révélée. 2 Paissez le troupeau de Dieu qui vous est confié, veillant sur lui, non par contrainte, mais de bon gré, selon Dieu; non pour un gain sordide, mais avec l'élan du cœur ; 3 non pas en faisant les seigneurs à l'égard de ceux qui vous sont échus en partage, mais en devenant les modèles du troupeau. 4 Et quand paraîtra le Chef des pasteurs, vous recevrez la couronne de gloire qui ne se flétrit pas ».
Ap 11,17-18 (traduction officielle pour la liturgie, page 615 du « Nouveau Testament ») :
« 17A toi, nous rendons grâce, Seigneur Dieu de l’univers, toi qui es, toi qui étais ! Tu as saisi ta grande puissance et pris possession de ton règne. 18 Les peuples s’étaient mis en colère, alors, ta colère est venue et le temps du jugement pour les morts, le temps de récompenser tes serviteurs, les prophètes, les saints, ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands, le temps de détruire ceux qui détruisent la terre ».
De ces textes, beaucoup de précisions nous sont données ; mais une question s’impose tout de suite à notre réflexion : de quels morts et de quels vivants s’agit-il, lorsque l’on évoque le « Jugement des vivants et des morts » ?
Pour répondre à cette question, je voudrais en premier lieu me référer à au moins deux passages bibliques, car il y en a une multitude dans la bible afférents à ce sujet. Il s’agit d’Ep 2,1-7, où l’apôtre Saint Paul décrit clairement la condition de l’homme qui se trouve comme mort à cause du péché, et celui de 1 Jn 3, 13-15 où l’apôtre Saint Jean évoque le passage de la mort à la vie par la nécessaire condition de l’amour, car Dieu est à la fois Amour (Cf. 1 Jn 4,8) et Vie (Cf. Jn 14,6) :
« 1 Et vous qui étiez morts par suite des fautes et des péchés 2 dans lesquels vous avez vécu jadis, selon le cours de ce monde, selon le Prince de l'empire de l'air, cet Esprit qui poursuit son oeuvre en ceux qui résistent...3 Nous tous d'ailleurs, nous fûmes jadis de ceux-là, vivant selon nos convoitises charnelles, servant les caprices de la chair et des pensées coupables, si bien que nous étions par nature voués à la colère tout comme les autres...
4 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont Il nous a aimés,
5 alors que nous étions morts par suite de nos fautes, nous a fait revivre avec le Christ - c'est par grâce que vous êtes sauvés! - 6 avec lui Il nous a ressuscités et fait asseoir aux cieux, dans le Christ Jésus. 7 Il a voulu par là démontrer dans les siècles à venir l'extraordinaire richesse de sa grâce, par sa bonté pour nous dans le Christ Jésus ».
NB : La liturgie des heures traduit « nous qui étions des morts à cause de nos fautes », ce qui est encore plus significatif.
1 Jn 3, 13-15 :
« 13 Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous hait. 14 Nous savons, nous, que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons nos frères.
Celui qui n'aime pas demeure dans la mort. 15 Quiconque hait son frère est un homicide; or vous savez qu'aucun homicide n'a la vie éternelle demeurant en lui ».
Ceci correspond à la doctrine de l’Eglise sur le péché, qui se trouve à l’article 8 de la troisième partie « La vie dans le christ » du Catéchisme de l’Eglise Catholique, et plus particulièrement la section 4 intitulée « La gravité du péché : péché mortel et véniel » :
§ 1854 : « Il convient d'apprécier les péchés selon leur gravité. Déjà perceptible dans l'Ecriture (Cf. 1 Jn 5,16-17), la distinction entre péché mortel et péché véniel s'est imposée dans la tradition de l'Eglise. L'expérience des hommes la corrobore ».
§ 1855 : « Le péché mortel détruit la charité dans le coeur de l'homme par une infraction grave à la loi de Dieu; il détourne l'homme de Dieu, qui est sa fin ultime et sa béatitude en Lui préférant un bien inférieur ».
« Le péché véniel laisse subsister la charité, même s'il l'offense et la blesse ».
§ 1856 : « Le péché mortel, attaquant en nous le principe vital qu'est la charité, nécessite une nouvelle initiative de la miséricorde de Dieu et une conversion du coeur qui s'accomplit normalement dans le cadre du sacrement de la Réconciliation : Lorsque la volonté se porte à une chose de soi contraire à la charité par laquelle on est ordonné à la fin ultime, le péché par son objet même a de quoi être mortel... qu'il soit contre l'amour de Dieu, comme le blasphème, le parjure, etc. ou contre l'amour du prochain, comme l'homicide, l'adultère, etc ... En revanche, lorsque la volonté du pécheur se porte quelquefois à une chose qui contient en soi un désordre mais n'est cependant pas contraire à l'amour de Dieu et du prochain, tel que parole oiseuse, rire superflu, etc., de tels péchés sont véniels (S. Thomas d'A.,I-II 88,2 ) ».
Ainsi le péché mortel peut nous entrainer à la mort éternelle comme le Catéchisme de l’Eglise Catholique le précise lorsqu’il évoque l’existence de l’enfer :
§ 1033 : « Nous ne pouvons pas être unis à Dieu à moins de choisir librement de l'aimer. Mais nous ne pouvons pas aimer Dieu si nous péchons gravement contre Lui, contre notre prochain ou contre nous-même: "Celui qui n'aime pas demeure dans la mort. Quiconque hait son frère est un homicide; or vous savez qu'aucun homicide n'a la vie éternelle demeurant en lui" (1Jn 3,15). Notre Seigneur nous avertit que nous serons séparés de Lui si nous omettons de rencontrer les besoins graves des pauvres et des petits qui sont ses frères (Cf. Mt 25,31-46). Mourir en péché mortel sans s'en être repenti et sans accueillir l'amour miséricordieux de Dieu, signifie demeurer séparé de Lui pour toujours par notre propre choix libre. Et c'est cet état d'auto-exclusion définitive de la communion avec Dieu et avec les bienheureux qu'on désigne par le mot "enfer" ».
§ 1034 : « Jésus parle souvent de la "géhenne" du "feu qui ne s'éteint pas" (Cf. Mt 5,22; Mt 5,29; Mt 13,42; Mt 13,50; Mc 9,43-48), réservé à ceux qui refusent jusqu'à la fin de leur vie de croire et de se convertir, et où peuvent être perdus à la fois l'âme et le corps (Cf. Mt 10,28). Jésus annonce en termes graves qu'il "enverra ses anges, qui ramasseront tous les fauteurs d'iniquité..., et les jetteront dans la fournaise ardente" (Mt 13,41-42), et qu'il prononcera la condamnation: "Allez loin de moi, maudits, dans le feu éternel!" (Mt 25,41) ».
§ 1035 : « L'enseignement de l'Eglise affirme l'existence de l'enfer et son éternité. Les âmes de ceux qui meurent en état de péché mortel descendent immédiatement après la mort dans les enfers, où elles souffrent les peines de l'enfer, "le feu éternel" (Cf. DS 76; DS 409; DS 411; DS 801; DS 858; DS 1002; DS 1351; DS 1575 ; SPF 12). La peine principale de l'enfer consiste en la séparation éternelle d'avec Dieu en qui seul l'homme peut avoir la vie et le bonheur pour lesquels il a été crée et auxquels il aspire ».
Ces précisions doctrinales nous permettent de poursuivre notre analyse afin de mieux comprendre ce que l’on entend par les « vivants » et les « morts » et que le Christ viendra juger.
Un autre passage biblique d’Ap 3,1-6 est aussi très éclairant pour la suite de notre analyse :
« 1 "A l'Ange de l'Eglise de Sardes, écris : Ainsi parle celui qui possède les sept Esprits de Dieu et les sept étoiles. Je connais ta conduite; tu passes pour vivant, mais tu es mort. 2 Réveille-toi, ranime ce qui te reste de vie défaillante! Non, je n'ai pas trouvé ta vie bien pleine aux yeux de mon Dieu.3 Allons! Rappelle-toi comment tu accueillis la parole; garde-la et repens-toi. Car si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur sans que tu saches à quelle heure je te surprendrai. 4 A Sardes, néanmoins, quelques-uns des tiens n'ont pas souillé leurs vêtements; ils m'accompagneront, en blanc, car ils en sont dignes. 5 Le vainqueur sera donc revêtu de blanc; et son nom, je ne l'effacerai pas du livre de vie, mais j'en répondrai devant mon Père et devant ses Anges.6 Celui qui a des oreilles, qu'il entende ce que l'Esprit dit aux Eglises ».
Beaucoup d’enseignements sont à tirer de ce texte. Tout d’abord il met bien en évidence au verset 1, que l’on peut être vivant au yeux du monde par les mots « tu passes pour vivant » mais être bel et bien mort au yeux de Dieu, c'est-à-dire être mort spirituellement, pour ne pas avoir conserver la vie en soi, comme le laisse entendre clairement tout le verset 2 : « Réveille-toi, ranime ce qui te reste de vie défaillante! Non, je n'ai pas trouvé ta vie bien pleine aux yeux de mon Dieu ».
C’est vraiment une exhortation à la conversion, pour ne pas périr de la mort éternelle. Mais comment alors conserver la vie en soi ? La réponse est également donnée, simplement en accueillant la parole, le Verbe de Vie, en la gardant, ce qui signifie dans toute la tradition biblique, veiller à observer les commandements de Dieu (Cf. 1 Jn 2,3), notamment celui de la charité, qui est la condition de la vie. Ainsi, on ne peut commettre le péché qui mène à la mort (Cf. 1 Jn 5,16).
Ceux qui sont inscrits au livre de vie, sont donc ceux qui n’ont pas souillé leurs vêtements, c'est-à-dire selon le symbolisme biblique bien connu, ceux qui se sont gardés du péché (1 Jn 3,5) et qui se sont purifiés.
Ce sont les vainqueurs du Mauvais, la parole de Dieu est demeurée en eux (Cf. 1 Jn 2,14). Ils accompagneront l’Agneau de Dieu, ils sont « revêtus de blanc », ce sont des vivants pour l’éternité, pour lesquels le Seigneur Jésus témoignera en leur faveur au jour du jugement devant le Père est ses Anges.
Comme nous venons de le faire ensemble, cette interprétation est simplement le fait d’une lecture logique du texte biblique, et ne demande pas d’avoir fait de longues études exégétiques. C’est à la portée de chacun, car le Seigneur s’exprime toujours de façon simple et accessible à tous. Mais effectivement il faut bien vouloir entendre ce que Dieu nous dit, là est le sens du verset 6 « Celui qui a des oreilles, qu'il entende ce que l'Esprit dit aux Eglises ».
Dans le prolongement direct de ce que nous venons d’exposer, et pour approfondir notre reflexion, je voudrais reprendre quelques passages très explicites de l’ouvrage de F. Sanchez-Ventura y Pascual « Marie annonce la fin des temps », pages 42 et 43 où l’auteur traite précisément du « jugement des vivants et des mort » qu’il caractérise en ces termes :
« Il serait (plutôt) question du jugement de ceux qui ont la vie de l’âme, l’état de grâce, et de ceux qui, étant en état de péché, sont morts spirituellement, morts de la mort éternelle, qui est la plus vraie et la plus terrible des morts.
A plusieurs reprises, Jésus a parlé de ces deux catégories de morts : mort corporelle ou mort spirituelle. Il se référe à la première quand il dit :
« Un jour viendra où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront la voix du Fils et surgiront du tombeau, ceux qui auront fait le bien pour une résurrection glorieuse, et ceux qui auront fait le mal pour une réssurection de condamnation » (Cf. Jn 5,29).
Quant à ceux de la seconde catégorie, c'est-à-dire ceux qui, corporellement en vie, sont morts spirituellement, le Christ en parle en ces termes :
« En vérité, en vérité, Je vous le dis, l’heure vient, elle est déjà venue, où les morts (à la grâce) entendront la voix du Fils de Dieu et tous ceux qui l’auront ouïe (et auront obéi) vivront, car celui qui entend (accompli) mes paroles a déjà la vie éternelle et ne sera pas jugé mais passera de la mort (temporelle) à la vie » (Cf. Jn 5,24-29).
De ces paroles et de ce passage où Jésus dit : « Quiconque croit en Moi a déjà la vie éternelle et ne sera pas appelé en jugement ; mais celui qui ne croit pas en Moi est déjà jugé » il découle que le retour de Jésus ne sera pas à la fin du monde, laquelle doit être précédée de la résurrection de la chair et du Jugement Dernier, mais qu’il correspondra à l’élimination des méchants et à l’extermination des serviteurs du monde (dont l’âme est morte), en même temps qu’à la libération définitive des justes (qui possèdent la vie de l’âme), par quoi commencera le Règne glorieux de Jésus sur l’humanité rachetée.
Et page 45 (en se repportant aux explications déjà données au § 3.4.5 sur la « grande tribulation » pour une bonne compréhension d’ensemble) :
« De tout ce que nous venons d’exposer, nous déduisons que ce jugement des vivants et des morts n’implique pas la fin du monde ni celle de l’humanité sur la terre, mais la fin d’une époque, celle du péché. « …afin que la prévarication soit détruite, que le péché prenne fin, que l’iniquié soit effacée et que la Justice éternelle paraisse, afin aussi que la vision soit accomplie, ainsi que la prophétie et le Saint des Saints reçoive l’onction » (Cf. Dn 9,24). En résumé, nous pouvons dire que ce ne sera ni la fin du monde ni la mort de tous les hommes ; mais qu’il restera de ceux-ci un certain nombre de justes (ou de « vivants »). Dans le même ordre d’idées, Jésus affirme : "(en ces jours-là) de deux hommes qui seront dans un champ l’un sera pris et l’autre laissé ; de deux femmes qui moudront dans le moulin, l’une sera prise et l’autre laissée. Veillez donc, car vous ne savez à quelle heure votre Seigneur viendra" (Cf. Mt 24,21).
Le Christ confirme encore cette idée, en faisant allusion au Déluge universel et au personnage prophétique de Noé, et de sa famille, losqu’Il dit qu’ayant alors repeuplé la terre avec les huits survivants de la grande tragédie, le Seigneur fera de même, après le déluge de feu, avec une poignée de justes, qui ne représentera guère que le tiers de l’humanité (Cf. § petit reste ] et qu’Il établira d’un bout de la terre à l’autre Son Règne pacifique et glorieux de pureté et d’amour. "Il en sera aux jours de l’avènement du Fils de l’homme comme aux jours de Noé" (Cf. Mt 24,37-39). "C’est ce qui est arrivé aux jours de Loth. Ils mangaient et ils buvaient ; ils achetaient et ils vendaient ; ils plaidaient et ils bâtissait. Mais, le jour que Loth sortit de Sodome, une pluie de feu et de souffre descendit du ciel et les perdit tous. Il en sera de même au jour où le Fils de l’homme sera révélé" (Cf. Lc 17,26-30).
Cest bien ce que Notre Seigneur Jésus Lui-même confirme à Maria Valtorta. L’ensemble du sujet est largement développé au § 3.18.2. Jésus à Maria Valtorta, auquel je vous demande de vous reporter.
Voir ordre général de la section à reprendre.
En 1 Th 4,15 le sens littéral est sans ambiguïté possible : les vivants sont ceux qui « seront encore là pour l’Avènement du Seigneur » et ceux « qui ce sont endormis » représentent donc les morts. Les vivants sont tous ceux qui, au jour de la venue du glorieuse du Christ, auront préserver la vie en eux par le principe de la charité…..à finir bien expliciter vivants + passages bibliques.
La tradition unamime de l’Eglise
Saint Augustin
Aux pages 95 et 96 du tome 4 de la « Liturgie des heures » nous ponvons lire les passages suivants présenté à l’office des lectures de la 25 ième semaine du temps ordinaire, extraits du « sermon sur les pasteurs » :
« Par toutes les montagnes et toutes les collines, mes brebis sont dispersés sur toute la surface de la terre. Que signifie : sont dispersées sur toutes la surface de la terre ? Cela désignent ceux qui s’attachent à tous les biens terrestres, à ce qui brille sur la surface de la terre ; voilà ce qu’ils aiment, ce qu’ils chérissent. Ils ne veulent pas mourir pour que leur vie soit cachée dans le Christ. Sur toute la surface de la terre, parce que les brebis égarées par l’amour des biens terrestres sont sur toute la surface de la terre […]. Elles sont en divers lieux, mais elles ont toutes été enfantées par une seule mère, la fierté orgueilleuse, de même que notre seule mère, l’Eglise catholique, a enfanté tous les fidèles chrétiens répandus dans le monde entier.
Il n’est donc pas étonnant que l’orgueil enfante le désaccord, tandis que la charité enfante l’unité. Cependant la Mère catholique elle-même, avec le pasteur qui est en elle, cherche partout les égarés, fortifie les faibles, soigne les malades, bande les membres fracturés ; elle s’occupe de ceux-ci aussi bien que de ceux-là ; ils ne se connaissent pas entre eux, mais elle-même les connaît tous, car elle est répandue partout […].
Elle est comme une vigne qui, en se développant, se répand partout ; eux sont comme des sarments inutiles, coupés par la serpe du vigneron à cause de leur stérilité, pour que la vigne soit élaguée, mais non pas ravagée. Ces sarments-là demeurent à l’endroit où ils ont été coupés. Tandis que la vigne se développe de tous côtés, et elle connaît ses sarments : ceux qui sont restés sur elle et près d’elle, ceux qui ont été coupés.
C’est pourquoi elle rappelle les égarés, car l’Apôtre dit des rameaux brisés : Dieu a le pouvoir de les greffer de nouveau. Que tu parles des brebis égarées loin du troupeau, que tu parlesdes branches détachées de la vigne, Dieu peut bien ramener les brebis et greffer les branches, car il est souverain berger, il est le vrai vigneron. Elles ont été dispersées sur toute la surface de la terre, personne ne s’en préoccupe, personne ne va les chercher, parmi les mauvais pasteurs, personne ne s’en préoccupe, mais il y a eu un homme pour cela.
C’est pourquoi, bergers, écoutez la parole du Seigneur : aussi vrai que je suis vivant, parole du Seigneur Dieu. Voyez comment cela commence. C’est comme un serment de Dieu, une attestation de sa vie. Aussi vrai que je suis vivant, parole du Seigneur. Les pasteurs sont morts, mais les brebis sont en sécurité, car le Seigneur est vivant. Aussi vrai que je suis vivant, parole du Seigneur Dieu. Quels sont les pasteurs qui sont morts ? Ceux qui cherchent leurs propres intérêts, non ceux de Jésus-Christ. Y en aura-t-il donc, en trouvera t-on, des pasteurs qui ne cherchent pas leurs propres intérêts mais ceux de Jésus Christ ? Oui, il y en aura ; oui, on en trouvera, ils ne manquent pas et ils ne manqueront pas ».
Mais comment va se passer ce jugement ? Qui concerne t-il particulièrement ? La réponse nous est donnée déjà en partie dans le Livre de la Sagesse.
Sg 3,1-13 :
« 1 Les âmes des justes sont dans la main de Dieu. Et nul tourment ne les atteindra. 2 Aux yeux des insensés ils ont paru mourir, leur départ a été tenu pour un malheur 3 et leur voyage loin de nous pour un anéantissement, mais eux sont en paix.
4 S'ils ont, aux yeux des hommes, subi des châtiments, leur espérance était pleine d'immortalité; 5 pour une légère correction ils recevront de grands bienfaits.
Dieu en effet les a mis à l'épreuve et il les a trouvés dignes de lui; 6 comme l'or au creuset, il les a éprouvés, comme un parfait holocauste, il les a agréés.
7 Au temps de leur visite, ils resplendiront, et comme des étincelles à travers le chaume ils courront. 8 Ils jugeront les nations et domineront sur les peuples, et le Seigneur régnera sur eux à jamais. 9 Ceux qui mettent en lui leur confiance comprendront la vérité et ceux qui sont fidèles demeureront auprès de lui dans l'amour, car la grâce et la miséricorde sont pour ses saints et sa visite est pour ses élus. 10 Mais les impies auront un châtiment conforme à leurs pensées, eux qui ont négligé le juste et se sont écartés du Seigneur. 11 Car malheur à qui méprise sagesse et discipline : vaine est leur espérance, sans utilité leurs fatigues, sans profit leurs œuvres ; 12 leurs femmes sont insensées, pervers leurs enfants, maudite leur postérité ! ».
Développement à venir
Dieu paie l’homme selon ses œuvres
Ps 62,13 :
« 13 à toi, Seigneur, l'amour ; et cela: toi, tu paies l'homme selon ses œuvres ».
Rm 2,5-11 :
« 5 Par ton endurcissement et l'impénitence de ton coeur, tu amasses contre toi un trésor de colère, au jour de la colère où se révélera le juste jugement de Dieu, 6 qui rendra à chacun selon ses oeuvres: 7 à ceux qui par la constance dans le bien recherchent gloire, honneur et incorruptibilité: la vie éternelle; 8 aux autres, âmes rebelles, indociles à la vérité et dociles à l'injustice: la colère et l'indignation.9 Tribulation et angoisse à toute âme humaine qui s'adonne au mal, au Juif d'abord, puis au Grec; 10 gloire, honneur et paix à quiconque fait le bien, au Juif d'abord, puis au Grec; 11 car Dieu ne fait pas acception des personnes ».
Ap 22,10-15 :
« 10 Il me dit encore: "Ne tiens pas secrètes les paroles prophétiques de ce livre, car le Temps est proche. 11 Que le pécheur pèche encore, et que l'homme souillé se souille encore; que l'homme de bien vive encore dans le bien, et que le saint se sanctifie encore.12 Voici que mon retour est proche, et j'apporte avec moi le salaire que je vais payer à chacun, en proportion de son travail.13 Je suis l'Alpha et l'Oméga, le Premier et le Dernier, le Principe et la Fin.14 Heureux ceux qui lavent leurs robes; ils pourront disposer de l'arbre de Vie, et pénétrer dans la Cité, par les portes. 15 Dehors les chiens, les sorciers, les impurs, les assassins, les idolâtres et tous ceux qui se plaisent à faire le mal! ».
La rétribution divine est fonction des œuvres et des fruits que portent chacun, récoltant en toute justice ce qu’il a lui-même semé, en proportion de son travail.
Celui qui n’aime pas est déjà jugé (Jn ?)
En construction
- Il n’y a pas de jugement pour le juste (Ps 33,23;Ap 11,18 ; ?)
Ps 33,23 :
Le texte suivant est celui de la page 909 du tome 2 de la Liturgie des heures, dont la traduction rend un sens plus simple et plus clair que celui de la Bible de Jérusalem :
« 23 Le Seigneur rachètera ses serviteurs : pas de châtiment pour qui trouve en lui son refuge ».
Ap 11,18 :
« 18 Les nations s'étaient mises en fureur; mais voici ta fureur à toi, et le temps pour les morts d'être jugés; le temps de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints, et ceux qui craignent ton nom, petits et grands, et de perdre ceux qui perdent la terre ».
Qui mène une vie humble dans la crainte de Dieu en conformité aux commandements divins et a une totale confiance en Dieu Son Sauveur, tendre et miséricordieux, ne saurait entrer en jugement avec Lui, bien au contraire il demeure juste à Ses yeux.
- La miséricorde et le jugement par une loi de liberté
Jc 2,10-13 :
« 10 Aurait-on observé la Loi tout entière, si l'on commet un écart sur un seul point, c'est du tout qu'on devient justiciable. 11 Car celui qui a dit: Tu ne commettras pas d'adultère, a dit aussi: Tu ne commettras pas de meurtre. Si donc tu évites l'adultère, mais que tu commettes un meurtre, te voilà devenu transgresseur de la Loi. 12 Parlez et agissez comme des gens qui doivent être jugés par une loi de liberté. 13 Car le jugement est sans miséricorde pour qui n'a pas fait miséricorde; mais la miséricorde se rit du jugement ».
Dieu est Miséricorde, c’est le premier de Ses attributs. Ainsi, il n’y pas de jugement pour celui qui se montre miséricordieux envers son prochain. Dans ce cas nous vivons selon la loi de liberté. Dans le cas contraire si nous nous montrons de la sévérité en condamnant le prochain, dans sa personne, et non dans ses œuvres lorsque cela est nécessaire, Dieu appliquera sa juste sentence à notre égard.
- Ne pas juger pour ne pas être jugé
Mt 7,1-5 :
« 1 "Ne jugez pas, afin de n'être pas jugés; 2 car, du jugement dont vous jugez on vous jugera, et de la mesure dont vous mesurez on mesurera pour vous. 3 Qu'as-tu à regarder la paille qui est dans l'oeil de ton frère? Et la poutre qui est dans ton oeil à toi, tu ne la remarques pas! 4 Ou bien comment vas-tu dire à ton frère: Laisse-moi ôter la paille de ton oeil, et voilà que la poutre est dans ton oeil! 5 Hypocrite, ôte d'abord la poutre de ton oeil, et alors tu verras clair pour ôter la paille de l'oeil de ton frère ».
Mc 4,24 :
« 24 Et il [Jésus] leur disait: "Prenez garde à ce que vous entendez! De la mesure dont vous mesurez, on mesurera pour vous, et on vous donnera encore plus. 25 Car celui qui a, on lui donnera, et celui qui n'a pas, même ce qu'il a lui sera enlevé ».
Lc 6,37-42 :
« 37 Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés; remettez, et il vous sera remis. 38 Donnez, et l'on vous donnera; c'est une bonne mesure, tassée, secouée, débordante, qu'on versera dans votre sein; car de la mesure dont vous mesurez on mesurera pour vous en retour". 39 Il leur dit encore une parabole: "Un aveugle peut-il guider un aveugle? Ne tomberont-ils pas tous les deux dans un trou? 40 Le disciple n'est pas au-dessus du maître; tout disciple accompli sera comme son maître. 41 Qu'as-tu à regarder la paille qui est dans l'oeil de ton frère? Et la poutre qui est dans ton oeil à toi, tu ne la remarques pas! 42 Comment peux-tu dire à ton frère: Frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton oeil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans ton oeil? Hypocrite, ôte d'abord la poutre de ton oeil; et alors tu verras clair pour ôter la paille qui est dans l'oeil de ton frère ».
Dieu est infiniment juste, Il est le juste Juge, Celui qui est le seul véritablement capable de sonder les reins et les cœurs. Ainsi, lorsque nous jugeons, nous nous mettons pour ainsi dire à sa place, ce qui est une grave faute. Par prolongement, plus nous nous monterons intransigeant avec notre prochain, plus Dieu manifestera Sa divine Justice à notre égard.
- Ne pas se juger soi-même
1 Co 4,1-5 :
« 1 Qu'on nous regarde donc comme des serviteurs du Christ et des intendants des mystères de Dieu. 2 Or, ce qu'en fin de compte on demande à des intendants, c'est que chacun soit trouvé fidèle. 3 Pour moi, il m'importe fort peu d'être jugé par vous ou par un tribunal humain. Bien plus, je ne me juge pas moi-même.4 Ma conscience, il est vrai, ne me reproche rien, mais je n'en suis pas justifié pour autant; mon juge, c'est le Seigneur.5 Ainsi donc, ne portez pas de jugement prématuré. Laissez venir le Seigneur; c'est lui qui éclairera les secrets des ténèbres et rendra manifestes les desseins des coeurs. Et alors chacun recevra de Dieu la louange qui lui revient ».
Porter un jugement sur soi, est malheureusement une tendance présente chez beaucoup de personnes, ce qui est extrêmement dommageable. Nous nous portons nécessairement tort, puisque seul Dieu nous connaît parfaitement ainsi que les raisons, les liens de causes à effets des évènements, de nos pensées et de nos actions. Dieu nous connaît infiniment mieux que nous-mêmes : Il est Créateur, nous ne sommes que de simples et faibles créatures. Par nature, il y a donc une grande partie de notre être qui est caché à nos propres yeux. D’une part, je dirais ontologiquement (« ontos » signifiant « l’être » en grec), puisque seul Dieu est omniscient, et d’autre part, car Dieu dans sa sagesse infinie en a décrété ainsi. Si nous pouvions par exemple mesurer l’étendu et les blessures qu’occasionne le péché en nous, il n’est à n’en pas douter, que nous en mourions, notamment dans le cas d’un péché mortel.
- Se reconcilier avant le jugement
Mt 5,25-26 :
« 25 Hâte-toi de t'accorder avec ton adversaire, tant que tu es encore avec lui sur le chemin, de peur que l'adversaire ne te livre au juge, et le juge au garde, et qu'on ne te jette en prison. 26 En vérité, je te le dis: tu ne sortiras pas de là, que tu n'aies rendu jusqu'au dernier sou ».
Lc 12,57-59 :
« 57 "Mais pourquoi ne jugez-vous pas par vous-mêmes de ce qui est juste? 58 Ainsi, quand tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, tâche, en chemin, d'en finir avec lui, de peur qu'il ne te traîne devant le juge, que le juge ne te livre à l'exécuteur, et que l'exécuteur ne te jette en prison.59 Je te le dis, tu ne sortiras pas de là que tu n'aies rendu même jusqu'au dernier sou ».
La Sainte Misércorde de Dieu, implique la réconcialitation avec Dieu et avec le prochain, avant que n’advienne le jugement.
- Ne pas se plaindre du prochain et être patient
Jc 5,7-11 :
« 7 Soyez donc patients, frères, jusqu'à l'Avènement du Seigneur. Voyez le laboureur: il attend patiemment le précieux fruit de la terre jusqu'aux pluies de la première et de l'arrière-saison. 8 Soyez patients, vous aussi; affermissez vos coeurs, car l'Avènement du Seigneur est proche. 9 Ne vous plaignez pas les uns des autres, frères, afin de n'être pas jugés. Voyez: le Juge se tient aux portes !10 Prenez, frères, pour modèles de souffrance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur. 11 Voyez : nous proclamons bienheureux ceux qui ont de la constance. Vous avez entendu parler de la constance de Job et vous avez vu le dessein du Seigneur; car le Seigneur est miséricordieux et compatissant ».
- Celui qui croit en Jésus n’est pas jugé, celui qui ne croit pas est déjà jugé
Jn 3,16-18 :
« 16 Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle. 17 Car Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. 18 Qui croit en lui n'est pas jugé; qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au Nom du Fils unique de Dieu ».
- Les justes jugeront avec le Seigneur
Oui c’est bien ce jugement
Sg 3,1-12 :
« 1 Les âmes des justes sont dans la main de Dieu. Et nul tourment ne les atteindra. 2 Aux yeux des insensés ils ont paru mourir, leur départ a été tenu pour un malheur 3 et leur voyage loin de nous pour un anéantissement, mais eux sont en paix. 4 S'ils ont, aux yeux des hommes, subi des châtiments, leur espérance était pleine d'immortalité; 5 pour une légère correction ils recevront de grands bienfaits. Dieu en effet les a mis à l'épreuve et il les a trouvés dignes de lui; 6 comme l'or au creuset, il les a éprouvés, comme un parfait holocauste, il les a agréés. 7 Au temps de leur visite, ils resplendiront, et comme des étincelles à travers le chaume ils courront. 8 Ils jugeront les nations et domineront sur les peuples, et le Seigneur régnera sur eux à jamais.9 Ceux qui mettent en lui leur confiance comprendront la vérité et ceux qui sont fidèles demeureront auprès de lui dans l'amour, car la grâce et la miséricorde sont pour ses saints et sa visite est pour ses élus. 10 Mais les impies auront un châtiment conforme à leurs pensées, eux qui ont négligé le juste et se sont écartés du Seigneur. 11 Car malheur à qui méprise sagesse et discipline: vaine est leur espérance, sans utilité leurs fatigues, sans profit leurs oeuvres;12 leurs femmes sont insensées, pervers leurs enfants, maudite leur postérité! ».
3.16.3. Jean-Paul II
Voici quelques extraits de l’audience générale du 28 octobre 1998 :
§ 3 : « Cette vérité est reproposée à une époque désormais proche de la venue de Jésus-Christ [il est ici question de la première venue du Seigneur] (Cf. Dn 12,2; 2 M 7,9-14.23.36; 12,43-45), qui la confirme avec force, en faisant des reproches à ceux qui la niaient: «N'êtes-vous pas dans l'erreur en ne connaissant ni les Ecritures ni la puissance de Dieu?» (Mc 12, 24). En effet, selon Jésus la foi dans la résurrection se fonde sur la foi en Dieu qui « n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants » (Mc 12,27). De plus, Jésus relie la foi dans la résurrection à sa Personne elle-même: «Je suis la Résurrection et la Vie » (Jn 11,25). En effet, en Lui, grâce au mystère de sa mort et de sa résurrection, s'accomplit la promesse divine du don de la «vie éternelle», qui implique une pleine victoire sur la mort: « Car elle vient, l'heure où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix[Celle du Fils] et sortiront: ceux qui auront fait le bien, pour une résurrection de vie...» (Jn 5,28-29). «Oui, telle est la volonté de mon Père, que quiconque voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour» (Jn 6,40) ».
§ 4 : « Cette promesse du Christ se réalisera donc mystérieusement à la fin des temps, lorsqu'il reviendra en gloire « juger les vivants et les morts» (2 Tm 4,1; Cf. Ac 10, 42; 1 P 4,5). Alors, nos corps mortels revivront par la puissance de l'Esprit, qui nous a été donné comme « arrhes de notre héritage, et prépare la rédemption » (Ep 1,14 ; Cf. 2 Co 1,21-22).
Il ne faut toutefois pas penser que la vie au-delà de la mort ne commence qu'avec la résurrection finale. En effet, celle-ci est précédée par la condition particulière dans laquelle se trouve, dès le moment de la mort physique, chaque être humain. Il s'agit d'une phase intermédiaire, où à la décomposition du corps correspond «la survie et la subsistance d'un élément spirituel, qui est doté de conscience et de volonté, de telle sorte que le “moi humain” subsiste, bien qu'il manque à cette étape du complément de son corps» (Sacra Congregatio pro doctrina fidei, De quibusdam quaestionibus ad eschatologiam spectantibus, 17 mai 1979: AAS 71 [1979] 941) […] ».
§ 5 : « L'Esprit Saint nous apparaît ainsi comme l'Esprit de la vie, non seulement au cours de toutes les phases de l'existence terrestre, mais également au cours du stade qui, après la mort, précède la vie en plénitude que le Seigneur a également promise pour nos corps mortels. A fortiori, c'est grâce à Lui que nous accomplirons, dans le Christ, notre «passage» final au Père. Saint Basile le Grand observe: « Si quelqu'un réfléchit attentivement, il comprendra que, également au moment de la manifestation attendue du Seigneur du ciel, l'Esprit Saint ne sera pas absent comme certains le croient ; il sera en revanche également présent le jour de la révélation du Seigneur, lors de laquelle il jugera le monde en justice, Lui, bienheureux et unique souverain » (L'Esprit Saint, 16,40) ».
3.16.3. Saint Jean Chrysostome
à retrouver œuvres complètes
3.16.3. Saint Augustin
En construction
3.16.3. Saint Cyprien
A l’office des lectures de la 11 ième semaine du temps ordinaire, au tome 3 de la liturgie des heures, nous est présenté la totalité du « commentaire de Saint Cyprien sur la prière du Seigneur » (le Notre Père). Aux pages 189 et 190, nous pouvons lire l’extrait suivant correspondant à l’explication de la séquence « Pardonne-nous comme nous pardonnons » :
« A l’ordre de prier pour obtenir le pardon de nos péchés, le Seigneur a ajouté une loi qui nous impose un engagement précis : nous demandons que nos dettes soient remises, selon que nous-mêmes remettons à nos débiteurs. Nous devons savoir que nous ne pouvons pas obtenir ce que nous demandons à propos de nos péchés, si nous n’en faisons pas autant pour ceux qui ont péché envers nous. C’est pourquoi le Christ dit ailleurs : "C’est la mesure dont vous vous servirez qui servira de mesure pour vous". Et le serviteur qui, après avoir été libéré de toute sa dette, ne voulut pas à son tour remettre celle de son compagnon de service, est jeté en prison. Parce qu’il n’avait pas voulu faire grâce à son compagnon, il a perdu ce dont son maître lui avait fait grâce. Cela, le Christ l’établit avec plus de force encore dans ses préceptes, lorsqu’il décrète avec la plus grande sévérité : "Quand vous êtes debout en prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez, pour que votre Père qui est aux cieux vous pardonne vos fautes. Mais si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est aux cieux ne vous pardonnera pas non plus vos fautes". Tu n’auras aucune excuse le jour du jugement, car tu seras jugé selon ta sentence, et ce que tu auras fait à autrui, tu le subiras toi-même. En effet, Dieu a ordonné que les hommes soient pacifiques et en bon accord, qu’ils vivent « unanimes dans sa maison ». Il veut que nous persévérions, une fois régénérés, dans la condition où nous a mis la seconde naissance ; Il veut, puisque nous sommes enfants de Dieu, que nous demeurions dans la paix de Dieu et, puisque nous avons reçu un même esprit, que nous vivions dans l’unité du cœur et des pensées. C’est ainsi encore que Dieu ne reçoit pas le sacrifice de l’homme qui vit dans la dissension. Il ordonne que l’on s’éloigne de l’autel pour se réconcilier d’abord avec son frère, afin que Dieu puisse agréer des prières présentées dans la paix. Le plus grand sacrifice que l’on puisse offrir à Dieu, c’est notre paix, c’est la concorde fraternelle, c’est le peuple rassemblé par cette unité qui existe entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Lorsqu’Abel et Caïn, les premiers, offrirent des sacrifices, ce n’est pas leurs présents que Dieu regardait, mais leurs cœurs. Celui dont le présent lui plaisait, c’est celui dont le cœur lui plaisait. Abel, pacifique et juste, en offrant le sacrifice à Dieu dans l’innocence, enseignait aux autres, quand ils offrent leur présent à l’autel, à y venir avec crainte de Dieu, avec un cœur loyal, en observant la justice, en vivant dans la concorde et dans la paix. Il convenait donc, puisqu’il offrait le sacrifice dans ces dispositions, qu’il devînt ensuite un sacrifice offert à Dieu. Il apparut ainsi comme le premier martyr ; il a préfiguré, par la victoire de son sang, la passion du Seigneur, lui qui possédait la justice et la paix du Seigneur. Ce sont des hommes semblables qui sont couronnés par le Seigneur, et qui, au jour du jugement, obtiendront justice avec lui. Quant à l’homme de discorde et de dissension, celui qui ne veut pas être en paix avec son frère, selon l’attestation de l’Apôtre et de l’Ecriture, même s’il était mis à mort pour le nom chrétien, il ne pourrait échapper à l’accusation de s’être séparé de ses frères. Car il est écrit : "Tout homme qui a de la haine contre son frère est un meurtrier". Or, un meurtrier n’entre pas au Royaume des cieux, ne vit pas avec Dieu. Il ne peut pas être avec le Christ, celui qui a préféré l’imitation de Judas à celle du Christ ».
3.16.3. Sainte Brigitte de Suède
Du livre 1, chapitre 57 de l’ouvrage « Les Révélations Célestes et Divines » :
« Paroles de Notre Seigneur à son épouse sainte Brigitte : Comment il est, dans les âmes des chrétiens, une viande abominable et méprisée ; et au contraire, comment le monde se plaît aux mauvaises œuvres et les aime. Du jugement terrible rendu contre telles personnes. Le Fils de Dieu parlait à l’épouse Sainte Brigitte, disant : Les chrétiens me font maintenant ce que les Juifs m’ont fait. Ceux-là m’ont jeté hors du temple, et ils avaient une parfaite volonté de me faire mourir ; mais parce que mon heure n’était pas encore venue, je me suis échappé de leurs mains. Les chrétiens m’en font maintenant de même : ils me jettent hors de leur temple, c’est-à-dire, de leur âme, qui devrait être mon temple, et me feraient volontiers mourir, s’ils pouvaient. Je suis en leur bouche comme de la chair pourrie et puante, et je leur semble comme un homme qui dit des mensonges ; et ils ne se soucient pas de moi ; ils me tournent le dos ; et moi je leur tournerai le derrière de la tête, parce qu’il n’y a en leur bouche que cupidité et convoitise. En leur chair, ils s’adonnent comme des juments à la luxure puante. Seule, la superbe a pris lieu et place en leur ouïe. En leur vue, ils prennent plaisir et se délectent grandement aux choses du monde, mais ma passion et ma charité leurs sont abominables, et ma vie leur est insupportable. A cette cause, je ferai comme cet animal qui a plusieurs tanières, lequel, après avoir été poursuivi en une par les chasseurs, s’enfuit en l’autre : j’en ferai de même, parce que les chrétiens me poursuivent par mauvaises œuvres, et me mettent hors de la tanière de leur cœur. Pour cela, je veux entrer dans le cœur des païens, en la bouche desquels je suis maintenant amer et sans goût, où je serai plus doux que le miel. Néanmoins, je suis encore tellement miséricordieux que quiconque me demandera pardon et dira : Seigneur, je connais que j’ai grièvement péché. Je veux librement me corriger par votre grâce. Ayez pitié de moi, par le mérite de votre amère passion : je le recevrai joyeusement. Mais ceux qui persisteront en leur mal, je viendrai à eux comme un géant armé de trois choses, savoir : la frayeur, la force et la rigueur. Je viendrai aux chrétiens, tellement épouvantable, qu’ils n’oseront pas même mouvoir contre moi leur petit doigt ; je viendrai tellement fort qu’ils succomberont et seront comme culbutés devant moi ; en troisième lieu, je viendrai à eux tellement rigoureux, qu’ils sentiront leur malheur dès à présent et éternellement ».
3.16.3. Marie-Julie Jahenny
A la page 232 de l’ouvrage « Les prophéties de la Fraudais » nous est présenté un extrait du colloque entre Saint Benoît et Marie-Julie Jahenny du 26 août 1878 :
Saint Benoît : « Quand la terre semblera éclater en prodiges, quand, de toutes parts, on annoncera des merveilles ; quand on entendra des voix retentir au milieu du monde, Dieu manifestera sa gloire sur terre. Pensez devant ces faits, et croyez devant les inventions de l’ennemi, que l’heure arrêtée par Dieu n’est pas loin de vous. Voilà l’une des marques que Dieu a données et qu’il renouvelle encore : tous ces signes marqueront l’approche d’une réjouissance et d’une grande tristesse. Les évangélistes ont aussi marqué ces faits comme le signal du jugement général. Eh bien ! Il se passera un jugement avant ce dernier, jugement de justice et de colère en même temps que de résurrection glorieuse dans la paix et l’espérance pour les amis de Dieu. Pourquoi ne veut-on pas voir, aujourd’hui, la Justice de Dieu qui, à chaque instant vous visite ? ».
Marie-Julie : « Je ne sais pas, bon saint ».
Saint Benoît : « C’est que, poussé par l’orgueil, on veut satisfaire sa méchanceté et sa liberté et qu’on ne veut pas céder ses droits. Voilà ce qui presse Dieu de punir prochainement ».
3.16.3. Notre Seigneur Jésus à Maria Valtorta
Des « Cahiers de 1943 » :
- extrait de la dictée du 5 juin, pages 48 et 49 :
« Vous voudriez que je vienne et que je me montre afin de terroriser les coupables et les réduire en cendres. Oh ! Misérables ! Vous ne savez pas ce que vous demandez ! Malheureusement, je vais venir. Je dis malheureusement parce que ma venue annoncera le Jugement, et un épouventable jugement. Si je devais venir pour vous sauver, je ne parlerais pas ainsi et je ne chercherais pas à éloigner le temps de ma venue, mais au contraire, je me hâterais de venir vous sauver de nouveau. Mais mon second avènement sera l’avènement d’un sévère jugement, inexorable et universel, et pour la plupart d’entre vous, ce sera un jugement de condamnation ».
Dans sa dictée du 25 janvier, pages 92 et 93 des « Cahiers de 1944 », Jésus évoque particulièrement le « jugement des vivants et morts » en confirmant qu’il s’agit bien du jugement auquel l’Eglise fait référence dans le « Symbole de la foi » (Credo), présenté intégralement ci-avant dans ses deux versions.
Afin de bien situer et comprendre le passage suivant, car dans le même descriptif on fait référence à la période de la « fin des temps », durant laquelle sévira l’Antichrist (Cf. Dn 12,11 et le § 3.4.8 de notre étude), et à laquelle le Père mettra Lui-même un terme par la toute puissance de Sa Parole, mais également à la « fin du monde », après le millénaire de paix d’Ap 20,1-6, où le Christ sera appelé par le Père pour prononcer le « jugement des vivants et morts » :
« […] Après les précurseurs de l’Antéchrist viendra l’Antéchrist en personne […] qui croira "pouvoir faire de grandes choses, changer les temps et les lois" et durant trois ans et demi il sera l’Horreur régnant sur le monde. Puis le Père dira : "Cela suffit" devant le grand cœur qui se formera au ciel par « le son des paroles solennelles » des saints ; alors la Bête mauvaise sera tuée et jetée dans le puits de l’abîme, et avec elle toutes les bêtes de moindre importance pour y demeurer pour l’éternité avec Satan, qui les a engendrées. C’est alors [après le millénaire de paix d’Ap 20,1-6] que je serai appelé par le Père pour "juger les vivants et les morts", comme le dit le Symbole de la foi. Les "vivants", ceux qui ont préservé la vie en eux en ayant gardé vivantes la grâce et la foi, hériteront "du Royaume, de la puissance et de la magnificence de Dieu". Quant aux morts spirituellement, ils auront la mort éternelle, car c’est ce que leur volonté a choisi d’avoir. Il n’y aura plus ni Terre ni homme charnel. Il y aura seulement des "enfants de Dieu", des créatures délivrées de toute peine. Il n’y aura plus de péché, il n’y aura plus de ténèbres, il n’y ara plus de crainte. Il y aura seulement le joie, de la joie, une joie immense, éternelle, inconcevable pour les hommes : joie de voir Dieu, de le posséder, d’en comprendre la pensée et l’amour. Venez, vous, les hommes, à la Fontaine de vie. Je vous ouvre la source. Puisez-y et fortifiez-vous pour être intrépides dans l’épreuve ; venez vous y immerger complètement, en moi qui suis la source de la béatitude, en ce beau paradis que mon Père a crée pour vous : l’Amour trinitaire du Dieu un et la pureté de « notre » Mère vous y attandent, et avec eux ceux qui ont déjà obtenu la Vie grâce à leur fidélité ».
Comme complément nécessaire à une meilleure compréhension d’ensemble, il est bon de présenter le passage suivant, qui avait été donné quelques mois auparavant par Jésus dans la dictée du 11 novembre, pages 460 et 461 des « Cahiers de 1943 », caractérisant les personnes dont « l’esprit » est « mort » ou « vivant » en elles :
« Il y a beaucoup d’êtres humains qui ne sont guère supérieurs à l’animal, n’ayant d’autre vie que leur vie animale qui ne dure qu’aussi longtemps que leur souffle. L’esprit est mort en eux, cet esprit qui est fait pour les Cieux. Il est donc juste d’affimer qu’ils ont l’esprit de leurs narines et qu’il vaut mieux rester spirituellement à l’écart de ces êtres humains-là, pour que l’haleine de Satan et la bestialité qui émane d’eux n’entame pas votre humanité et ne la rende semblable à la leur. Vous qui êtes bénis, priez pour eux. C’est ça la charité. Et c’est tout. Les paroles n’entrent pas dans ceux qui sont fermés à la Parole. Et ne croyez pas qu’il soit noble celui qui fulmine et souffle sa violence et son orgueil de ses narines comme un fauve enragé. Seul est noble celui en qui l’esprit est vivant et qui est donc fils de Dieu. Les autres ne sont que des choses misérables dont l’élévation factice est destinée à s’écrouler de façon spectaculaire et dont le souvenir ne survit que comme souvenir de scandale et d’horreur ».
Ou encore les passages suivants, extraits de la dictée du 2 décembre, page 513 des « Cahiers de 1943 » :
« Je viendrai car je suis encore le Désiré des justes de la terre et des saints pour la Terre, je viendrai assumer mon Règne pour ma deuxième venue et mon triomphe final. J’attirerai à moi le monde des vivants de l’esprit, et les races et les nations convergeront vers moi pour voir ma gloire qui se couronne d’une croix. La paix coulera, puisque je suis le Seigneur de la paix, elle coulera sur le monde comme un fleuve de lait venu le virginiser de sa blancheur, après tant de sang qui dans tous les continents crie sa douleur à Dieu d’avoir été tiré des veines par la main des frères et sœurs […] Quand l’heure sera venue, je viendrai vous purifier, vous et la Terre, de la haine humaine afin que cette Terre soit présentable à Dieu avec ses vivants ».
Ainsi, nous est confirmé par Jésus Lui-même, que les « vivants, sont ceux qui ont préservé la vie en eux en ayant gardé vivantes la grâce et la foi », et qu’a ce titre, ils sont « nobles et fils de Dieu »et « hériteront du Royaume, de la puissance et de la magnificence de Dieu ». Les morts spirituels, quant à eux, « auront la mort éternelle, car c’est ce que leur volonté a choisi d’avoir ».
Notons cependant, que quelquefois, certains passages dictée par Jésus à Maria Valtorta évoquent à la fois la « fin des temps » et la « fin du monde » (à l’instar du caractère dynamique des Saintes Ecritures, puisque c’est le même Verbe qui en est l’auteur). Il est aisé de distinguer ces deux réalités à partir du contexte dans lequel nous sont présentés les évènements, en ayant toujours à l’esprit certains repères, comme l’évocation de la fin des douleurs liée à la fin des temps, et le rassemblement de tous les êtres depuis Adam, nécessairement lié à la résurrection de la chair et au Jugement dernier (Cf. § 2.1.5).
Voici en ce sens, un extrait de la dictée du 20 août, pages 243 des « Cahiers de 1943 » :
« Moi-même, et non mon ange, je jure que, lorsque se taira le tonnerre de la septième trompette et que sera accomplie l’horreur du septième fléau, sans que la race d’Adam reconnaisse le Christ, Roi, Seigneur, Rédempteur et Dieu, et ayant invoqué sa miséricorde, son Nom en lequel est le salut, je jure, par mon Nom et par ma Nature, que j’arrêterai cet instant dans l’éternité. Le temps cessera et le Jugement commencera. Le Jugement qui sépare pour l’éternité le Bien du Mal après des millénaires de cohabitation sur la terre. Le Bien retournera à la source dont il est issu. Le Mal sera précipité là où il a déjà été précipité au moment de la révolte de Lucifer et d’où il est sorti pour troubler la faiblesse d’Adam par la séduction des sens et de l’orgueil. Alors s’accomplira le mystère de Dieu. Alors vous connaîtrez Dieu. Tous les hommes de la terre, tous, d’Adam au dernier-né, rassemblés comme grains de sable sur les dunes de la plage éternelle, verront le Seigneur Dieu, Créateur, Juge, Roi [passage relatif à la fin du monde, car Jésus évoque le rassemblement d’Adam jusqu’au dernier des hommes]. Oui, vous le verrez ce Dieu que vous aurez aimé, blasphémé, suivi, raillé, béni, vilipendé, servi, fui. Vous le verrez. Vous saurez alors combien il méritait votre amour et combien il était méritoire de le servir. Oh ! Joie de ceux qui se seront consumés à l’aimer et à lui obéir ! Oh ! Terreur de ceux qui auront été ses Judas, ses Caïns, de ceux qui auront préféré suivre l’Antéchrist et le séducteur au lieu du verbe fait homme en qui est la Rédemption, du Christ, Voie du Père ; de Jésus, très sainte Vérité ; du Verbe, vraie Vie [passage relatif à fin des temps, car Jésus évoque l’Antéchrist] ».
Ou encore, un extrait de la dictée du 11 novembre page 459 des « Cahiers de 1943 » :
« Poussons ensemble notre regard jusqu’aux temps qui, telle une aube paisible après une nuit de tempête, précéderont le Jour du Seigneur. Tu n’y seras plus. Mais du lieu de ton repos, tu en jouiras, parce que tu verras la fin prochaine du combat de l’être humain et l’atténuation de la douleur pour que les vivants aient le temps de se retremper [passage relatif à la fin des temps] en vue de la dernière, brève convulsion de la Terre, avant qu’on entende le commandement qui rassemblera tous les vivants et tous les trépassés, depuis le temps d’Adam [passage relatif à la fin du monde] ».
Au tome 9 de « L’Evangile tel qu’Il m’a été révélé », pages 127 à 134, nous est présenté le passage correspondant au texte de Mc 13, que nous avons identifié au § 3.2 comme étant lié à la seconde venue du Seigneur, à l’aide des indications données par le Catéchisme de l‘Eglise Catholique et la Bible de Jérusalem.De nombreuses affirmations confirment à nouveau la justesse de notre approche, tout en fournissant des indications complémentaires :
- Concernant les prodiges qui doivent advenir (Cf. Mc 13,22) le Seigneur nous donne une règle générale pour discerner leur origine, bonne ou mauvaise, qu’ils proviennent respectivement du Christ ou des faux christs serviteurs de Satan et Père du mensonge.
Notons que cette règle est également valable et transposable pour la vie spirituelle. Nous lisons donc à la page 127 :
« Prenez garde que personne ne vous séduise à l’avenir. Je suis le Christ et n’y aura pas d’autres Christs. Donc quand plusieurs viendront vous dire : « Je suis le Christ » et ils en séduiront un grand nombre, vous, ne croyez pas à ces paroles, même si elles sont accompagnés de prodiges. Satan, père du mensonge et protecteur des menteurs, aide ses serviteurs et ceux qui le suivent par de faux prodiges qu’on peut pourtant reconnaître comme n’étant pas bons car ils sont toujours unis à la peur, au trouble et au mensonge. Les prodiges de Dieu, vous les connaissez : ils donnent une paix sainte, la joie, le salut, la foi, ils amènent à des désirs et des œuvres saintes. Les autres non. Réfléchissez donc sur la forme et les conséquences des prodiges que vous pourrez voir à l’avenir attachés à l’œuvre des faux Christs et de ceux qui s’envelopperont des vêtements des sauveurs de peuples et seront au contraire les fauves qui les ruinent ».
- Au sujet des signes de la fin qui ne seront que le commencement des douleurs et qui accompagneront la persécution des innocents (Cf. Mc 13,7-13), nous lisons de la page 128 à 132 quelques précisions données par Jésus :
« […] Alors ils vous jetteront dans la tribulation et ils vous tueront en vous accusant d’être responsable de leurs souffrances, et en espérant en sortir, en persécutant et en détruisant mes serviteurs. Les hommes accusent toujours les innocents d’être la cause du mal que les pêcheurs se créent eux-mêmes. Ils accusent Dieu Lui-même, Innocence Parfaite et Bonté Suprême, d’être la cause deleurs souffrances et agiront ainsi avec vous, et vous serez haïs à cause de mon Nom. C’est Satan qui les pousse. Et beaucoup se scandaliseront et se trahiront et se haïront mutuellement[…]. Et auparavant il faut que l’Evangile soit prêché au monde entier, comme témoignage pour toutes les nations. Alors viendra la fin. Retour au Christ d’Israël qui l’accueille et prédication de ma Doctrine dans le monde entier[…]. Restez dans le Seigneur et dans la vérité. Je suis la Vérité et j’enseigne la vérité. Aussi je vous répète encore : quelque chose que l’on vous dise de Moi, ne le croyez pas. Moi seul ait dit la vérité. Moi seul je vous dis que le Christ viendra, mais quand se sera la fin. Donc si l’on vous dit : « Il est dans le désert » n’y allez pas. Si l’on vous dit : « Il est dans cette maison n’y croyez pas. En effet le Fils de l’homme quand il viendra pour la seconde fois, sera semblable à l’éclair qui sort du levant et glisse jusqu’au couchant en moins de temps qu’il n’en faut pour le battement d’une paupière. Et il glissera dans le grand Corps, devenu soudainement Cadavre, suivi des ses anges resplandissants, et il jugera. Partout où sera le corps, se réuniront les aigles […] ».
- Aux pages 129 et 130, nous est présenté la moisson et la vendange des nations et le jugement qui s’en suivra, à la suite de l’apparition du signe du Fils de l’homme, qui n’est autre que la vision de la Croix dans le Ciel à la fin de la grande tribulation, qui sera visible par toute l’humanité (Cf. § 3.4.7). De nouveau, il est remarquable de souligner que ce jugement de la fin des temps est bien distinct du Jugement final de la fin du monde, décrit pages 131 et 132 comme nous le verrons ci-après :
« Et alors, dans le firmament obscurci, apparaîtra fulgurant le signe du Fils de l’homme [Cf. Mt 24,30], et toutes les nations de la Terre pleureront, et les hommes verront le Fils de l’homme qui viendra sur les nuées du Ciel avec une grande puissance et une grande gloire. Et Lui commendera à ses anges de moissonner et de vendanger, et de séparer l’ivraie du bon grain, et de jeter le raisin dans la cuve, car il sera venu le temps de la grande récolte des descendants d’Adam, et il n’y aura plus besoin de garder des grapillons ou de la semence, car l’espèce humaine ne se perpétuera plus jamais sur la Terre morte. Et il commendera à ses anges de réunir à grand son de trompe les élus des quatre vents, d’une extrémité à l’autre du ciel pour qu’ils soient à coté du Divin Juge pour juger avec Lui les derniers vivants et ceux qui seront ressuscités […]. Alors deux hommes seront l’un près de l’autre dans un champ et l’un sera pris et l’autre laissé, et deux femmes seront appliquées à faire aller la meule et l’une sera pris et l’autre laissée, par les ennemis de la Patrie et plus encore par les anges qui sépareront la bonne semence et l’ivraie, et ils n’auront plus le temps de se préparer au jugement du Christ ».
- Dans le contexte du jugement des nations (Cf. § 3.16.5) lié de la seconde venue du Seigneur nous est également présenté, page 131 et 132, le Jugement final ou dernier de la fin du monde (Cf. § 2.1.5) en ces termes :
« […] Le maître reviendra à l’improviste, quand le serviteur ne pense pas qu’Il est tout prêt, et sera découverte sa mauvaise conduite, sa place et l’argent lui seront enlevés, et il sera chassé, comme le veut la justice et y restera. Il en est ainsi du pécheur impénitent qui ne se demande pas comment la mort peut être proche, et voisin son jugement, et jouit et abuse en disant : « plus tard, je me repentirai ». En vérité je vous dis qu’il n’aura pas le temps de le faire et qu’il sera condamné à rester éternellement dans le lieu de la redoutable horreur où il n’y a que blasphèmes, pleurs et totures, et qu’il en sortira seulement pour le Jugement final comme il a péché avec tout son être au temps de sa vie terrestre, et avec son corps et son âme il se présentera au Juge Jésus dont il n’a pas voulu comme Sauveur. Tous seront là devant le Fils de l’homme. Une multitude infinie de corps rendus par la terre et la mer et recomposés après avoir été poussière pendant si longtemps, et les esprits dans les corps. A chaque chair revenue sur les squelettes correspondra son propre esprit qui l’animait autrefois. Et ils seront debout devant le Fils de l’homme, splendide dans sa divine Majesté, assi sur le trône de sa gloire soutenu par ses anges. Et Il séparera les hommes entre eux en mettant d’un coté les bons et de l’autre les mauvais, comme un berger sépare les brebis des boucs, et Il mettrra ses brebis à droite et les boucs à gauche. Et de sa douce voix et de son aspect bienveillant Il dira à ceux qui, paisibles et beaux d’une beauté glorieuse dans la splendeur d’un corps saint, le regarderont avec tout l’amour de leurs cœurs : « Venez, ô bénis de mon Père, prenez possession du Royaume préparé pour vous depuis l’origine du monde[…]. Et puis Il se tournera vers ceux qui seront à sa gauche et Il leur dira d’un air sévère, et ses regards seront comme des flèches qui foudroieront les réprouvés, et dans sa voix tonnera la colère de Dieu : « Hors d’ici ! Loin de Moi, ô maudits ! Dans le feu éternel préparé par la fureur de Dieu pour le démon et les anges de ténèbres et pour ceux qui les ont écoutés avec leur voix de la passion triple et obscène[…]. Et ceux-là iront à l’éternel supplice alors que les justesentreront dans la vie éternelle. Tel est l’avenir…Maintenant allez ».
Dans le prolongement de ce que nous venons d’évoquer concernant le « Jugement dernier », nous pouvons également rapprocher un texte de l’Ancien Testament du prophète Sophonie, comme Jésus invite Maria Valtorta à le faire, en lui commentant le passage suivant :
So 1,2-3 (et plus largement jusqu’au verset 18) :
« 2 Oui, je vais tout supprimer de la face de la terre, oracle de Yahvé. 3 Je supprimerai hommes et bêtes, je supprimerai oiseaux du ciel et poissons de la mer, je ferai trébucher les méchants, je retrancherai les hommes de la face de la terre, oracle de Yahvé ».
Voici donc l’extrait de la dictée du 29 octobre, pages 416 et 417 des « Cahiers de 1943 » :
« Quand je fais dire à Sophonie que j’enlèverai tout de la surface de la terre, je le fais prophétiser sur ce qui arrivera à l’avant-veille du temps dernier, ce qu’ensuite j’ai annoncé en parlant, à mots couverts, de la ruine du Temple et de celle de Jérusalem, de la destruction du monde ; c’est aussi ce que prophétise mon Bien-Aimé Apôtre dans son Apocalypse. Les voix se succèdent. Ainsi puis-je dire que, comme dans un édifice sacré élevé à la gloire du Seigneur, les voix montent de pinacle en pinacle, au cours des siècles, par la bouche des prophètes qui ont suivi le Christ. C’est comme un concert qui chante les louanges, les volontés, les gloires du Seigneur, et qui durera jusqu’au moment où les trompettes angéliques rassembleront les morts des sépulcres et les morts de l’esprit, les vivants de la terre et ceux du Ciel, pour qu’ils se prosternent devant la gloire visible du Seigneur et entendent la parole du Verbe de Dieu, cette Parole qu’un grand nombre ont repoussée ou négligée, méprisée, et à laquelle ils ont désobéi, cette Parole qui est venue : Lumière dans le monde, et que le monde n’a pas voulu accueillir, lui préférant les ténèbres ».
3.16.3. La Très Sainte Vierge Marie à Consuelo
Au chapitre 17 intitulé « La venue du Christ », pages 247 et 248 de l’ouvrage « Marie Trône de la Sagesse » nous pouvons lire l’exposé suivant :
« Venue de Jésus et destruction ont des connotations différentes ; mais, comme je te l’ai déjà dit, elles ont une relation entre elles. En effet, le Seigneur peut se manifester comme Homme, comme Roi et comme Juge. Toutes ces manifestations ne confirment qu’une chose, à savoir que « les plans que Dieu s’est tracés pour l’humanité se réaliseront et tous ses desseins s’acompliront ; et ils s’accompliront tels qu’il l’a dit ; tel qu’il en a fait le projet, il les effectuera. Ecoutez-moi, hommes au cœur dur, vous qui êtes loin de la justice. Moi, je ferai que ma justice s’approche de vous : elle n’est pas loin, et mon salut ne tardera pas » (Is 46,10.11-13).
« Et maintenant, écoute donc ceci, toi qui te sens si sûr et qui dis en ton cœur : « moi et nul autre que moi ; je ne resterai pas veuf ni ne connaîtrai la perte des enfants ». Et bien ! Ces deux choses t’arriveront sibitement, en un seul jour ; la perte des enfants et le veuvage t’atteindront profondément, malgré l’abondance de tes sorcelleries » (Is 47,8-9).
Le Seigneur viendra comme il l’a promis « juger les vivants et les morts » (2 Tm 4,1). Il viendra « avec grande puissance et gloire » (Mc 13,26) majesté et grandeur [Le chapitre 13 de l’Evangile de Saint Marc, mentionné ici, étant bien identifié par le Cathéchisme de l’Eglise Catholique comme lié à la seconde venue du Seigneur (Cf. § 3.2)]. Parce qu’il vient comme Juge suprême « fidèle et véridique, et il juge et combat avec justice ; ses yeux seront comme des flammes de feu ; sur sa tête, il aura de nombreux diadèmes. Il porte écrit un nom que Lui seul connaît. Il est vêtu d’un manteau teint de sang, et son nom est le Verbe de Dieu (Ap 19,11-13). Et les armées des cieux lui feront suite, parce qu’il est « le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs » (Ap 19,16) ».
3.16.3. Notre Seigneur Jésus à Angela
- extrait du message donné le 17 novembre 2003, tome 2 de l’oeuvre « Je suis la Résurrection et la Vie », page 346 :
« Bientôt, vous serez tous jugés sur l’amour : mais…malheur aux impénitents ! ».
Jugement nations
Is 2,2-5 (traduction de la Liturgie des heures) :
« 2 Il arrivera dans les derniers jours que lamontagne de la maison du Seigneur se tiendra plus haute que les monts, s’élèvera au-dessus des collines. Vers elle, afflueront toutes les nations 3 et viendront des peuples nombreux. Ils diront : ‘Venez ! Montons à la montagne du Seigneur, à la maison du Dieu de Jacob ! Qu’il nous enseigne ses chemins, et nous irons par ses sentiers’. Oui, la loi sortira de Sion, et de Jérusalem la parole du Seigneur. 4 Il sera le juge des nations, l’arbitre de la multitude des peuples. De leurs épées, ils forgeront des socs de charrue, et de leurs lances, des faucilles. On ne lèvera plus l’épée nation contre nation, on ne s’entraînera plus à la guerre. 5 Venez, maison de Jacob ! Allons, dans la lumière du Seigneur ».
Jr 25,30-38 :
« 30 Et toi, tu leur annonceras toutes ces paroles, tu leur diras : Yahvé rugit d'en haut, de sa demeure sainte il élève la voix, il rugit avec vigueur contre son pacage, il pousse le cri des fouleurs à la cuve contre tous les habitants de la terre.31 Le tumulte en parvient jusqu'au bout de la terre. Car Yahvé ouvre le procès des nations, il institue le jugement de toute chair; les impies, il les livre à l'épée, oracle de Yahvé. 32 Ainsi parle Yahvé Sabaot. Voici: le malheur s'étend de nation en nation, un grand ouragan s'élève des extrémités de la terre. 33 Il y aura des victimes de Yahvé en ce jour-là, d'un bout de la terre à l'autre ; on ne les pleurera pas, on ne les ramassera pas, on ne les enterrera pas. Ils resteront sur le sol en guise de fumier. 34 Hurlez, pasteurs, criez, roulez-vous à terre, chefs du troupeau, car vos jours sont à point pour le massacre et pour votre dispersion, vous tomberez comme un vase de choix. 35 Plus de refuge pour les pasteurs, ni d'évasion pour les chefs du troupeau. 36 Clameur des pasteurs, hurlement des chefs du troupeau ! Car Yahvé a dévasté leur pacage, 37 les paisibles pâturages sont réduits au silence à cause de l'ardente colère de Yahvé ! 38 Le lion a quitté son repaire et leur pays est devenu un objet de stupeur, à cause de l'ardeur dévastatrice, à cause de l'ardeur de sa colère ».
Jl 4,1-3 :
« 1 "Car en ces jours-là, en ce temps-là, quand je rétablirai Juda et Jérusalem, 2 je rassemblerai toutes les nations, je les ferai descendre à la Vallée de Josaphat ; là j'entrerai en jugement avec elles au sujet d'Israël, mon peuple et mon héritage. Car ils l'ont dispersé parmi les nations et ils ont partagé mon pays. 3 Ils ont tiré mon peuple au sort; ils ont troqué les garçons contre des prostituées, pour du vin ils ont vendu les filles, et ils ont bu! " ».
Za 14,1-21 :
« 1 Voici qu'il vient le jour de Yahvé, quand on partagera tes dépouilles au milieu de toi. 2 J'assemblerai toutes les nations vers Jérusalem pour le combat; la ville sera prise, les maisons pillées, les femmes violées; la moitié de la ville partira en exil, mais le reste du peuple ne sera pas retranché de la ville. 3 Alors Yahvé sortira pour combattre les nations, comme lorsqu'il combat au jour de la guerre. 4 En ce jour-là, ses pieds se poseront sur le mont des Oliviers qui fait face à Jérusalem vers l'orient. Et le mont de Oliviers se fendra par le milieu, d'est en ouest, en une immense vallée, une moitié du mont reculera vers le nord, et l'autre vers le sud. 5 La vallée des Monts sera comblée, oui, elle sera obstruée jusqu'à Yasol, elle sera comblée comme elle le fut par suite de séisme, au temps d'Ozias roi de Juda. Et Yahvé mon Dieu viendra, tous les saints avec lui. 6 Il arrivera, en ce jour-là, qu'il n'y aura plus de lumière mais du froid et du gel. 7 Et il y aura un jour unique - Yahvé le connaît - plus de jour ni de nuit, mais au temps du soir, il y aura de la lumière. 8 Il arrivera, en ce jour-là, que des eaux vives sortiront de Jérusalem, moitié vers la mer orientale, moitié vers la mer occidentale: il y en aura été comme hiver. 9 Alors Yahvé sera roi sur toute la terre; en ce jour-là, Yahvé sera unique, et son nom unique. 10 Tout le pays retournera en plaine, depuis Géba jusqu'à Rimmôn du Négeb. Jérusalem sera exhaussée et habitée en son lieu, depuis la porte de Benjamin jusqu'à l'emplacement de l'ancienne porte, jusqu'à la porte des Angles, et de la tour de Hananéel jusqu'aux pressoirs du roi. 11 On y habitera, il n'y aura plus d'anathème et Jérusalem sera habitée en sécurité. 12 Et voici la plaie dont Yahvé frappera tous les peuples qui auront combattu contre Jérusalem: il fera pourrir leur chair alors qu'ils se tiendront debout, leurs yeux pourriront dans leurs orbites et leur langue pourrira dans leur bouche. 13 Il arrivera, en ce jour-là, qu'il y aura de par Yahvé une grande panique parmi eux. Chacun saisira la main de son compagnon et ils lèveront la main l'un contre l'autre. 14 Juda lui aussi combattra à Jérusalem. Les richesses de toutes les nations alentour seront rassemblées, or, argent, vêtements, en énorme quantité. 15 Pareille sera la plaie des chevaux, des mulets, des chameaux, des ânes et de toutes les bêtes qui se trouvent dans les camps: une plaie semblable à celle-là. 16 Il arrivera que tous les survivants de toutes les nations qui auront marché contre Jérusalem monteront année après année se prosterner devant le roi Yahvé Sabaot et célébrer la fête des Tentes. 17 Celle des familles de la terre qui ne montera pas se prosterner à Jérusalem, devant le roi Yahvé Sabaot, il n'y aura pas de pluie pour elle. 18 Si la famille d'Egypte ne monte pas et ne vient pas, il y aura sur elle la plaie dont Yahvé frappe les nations qui ne monteront pas célébrer la fête des Tentes. 19 Telle sera la punition de l'Egypte et la punition de toutes les nations qui ne monteront pas célébrer la fête des Tentes. 20 En ce jour-là, il y aura sur les grelots des chevaux: "consacré à Yahvé", et les marmites de la maison de Yahvé seront comme des coupes à aspersion devant l'autel. 21 Toute marmite, à Jérusalem et en Juda, sera consacrée à Yahvé Sabaot, tous ceux qui offrent un sacrifice viendront en prendre et cuisineront dedans, et il n'y aura plus de marchand dans la maison de Yahvé Sabaot, en ce jour-là ».
Sg 3,1-12 :
« 1 Les âmes des justes sont dans la main de Dieu. Et nul tourment ne les atteindra. 2 Aux yeux des insensés ils ont paru mourir, leur départ a été tenu pour un malheur 3 et leur voyage loin de nous pour un anéantissement, mais eux sont en paix. 4 S'ils ont, aux yeux des hommes, subi des châtiments, leur espérance était pleine d’immortalité ; 5 pour une légère correction ils recevront de grands bienfaits. Dieu en effet les a mis à l'épreuve et il les a trouvés dignes de lui ; 6 comme l'or au creuset, il les a éprouvés, comme un parfait holocauste, il les a agréés. 7 Au temps de leur visite, ils resplendiront, et comme des étincelles à travers le chaume ils courront. 8 Ils jugeront les nations et domineront sur les peuples, et le Seigneur régnera sur eux à jamais.9 Ceux qui mettent en lui leur confiance comprendront la vérité et ceux qui sont fidèles demeureront auprès de lui dans l'amour, car la grâce et la miséricorde sont pour ses saints et sa visite est pour ses élus. 10 Mais les impies auront un châtiment conforme à leurs pensées, eux qui ont négligé le juste et se sont écartés du Seigneur. 11 Car malheur à qui méprise sagesse et discipline: vaine est leur espérance, sans utilité leurs fatigues, sans profit leurs oeuvres;12 leurs femmes sont insensées, pervers leurs enfants, maudite leur postérité! ».
Mt 24,29-31 :
« 29 "Aussitôt après la tribulation de ces jours-là, le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. 30 Et alors apparaîtra dans le ciel le signe du Fils de l'homme; et alors toutes les races de la terre se frapperont la poitrine; et l'on verra le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire. 31 Et il enverra ses anges avec une trompette sonore, pour rassembler ses élus des quatre vents, des extrémités des cieux à leurs extrémités ».
Mt 25,31-34.46 :
« 31 "Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, escorté de tous les anges, alors il prendra place sur son trône de gloire. 32 Devant lui seront rassemblées toutes les nations, et il séparera les gens les uns des autres, tout comme le berger sépare les brebis des boucs. 33 Il placera les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche. 34 Alors le Roi dira à ceux de droite: Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume qui vous a été préparé depuis la fondation du monde […]. 46 Et ils s'en iront, ceux-ci à une peine éternelle, et les justes à une vie éternelle »."
Lc 21,20-24 :
« 20 "Mais lorsque vous verrez Jérusalem investie par des armées, alors comprenez que sa dévastation est toute proche. 21 Alors, que ceux qui seront en Judée s'enfuient dans les montagnes, que ceux qui seront à l'intérieur de la ville s'en éloignent, et que ceux qui seront dans les campagnes n'y entrent pas; 22 car ce seront des jours de vengeance, où devra s'accomplir tout ce qui a été écrit. 23 Malheur à celles qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là! "Car il y aura grande détresse sur la terre et colère contre ce peuple. 24 Ils tomberont sous le tranchant du glaive et ils seront emmenés captifs dans toutes les nations, et Jérusalem sera foulée aux pieds par des païens jusqu'à ce que soient accomplis les temps des païens [ou des nations, ce qui est équivalent] ».
Ap 14,14-19 :
« 14 Et voici qu'apparut à mes yeux une nuée blanche et sur la nuée était assis comme un Fils d'homme, ayant sur la tête une couronne d'or et dans la main une faucille aiguisée. 15 Puis un autre Ange sortit du temple et cria d'une voix puissante à celui qui était assis sur la nuée: "Jette ta faucille et moissonne, car c'est l'heure de moissonner, la moisson de la terre est mûre." 16 Alors celui qui était assis sur la nuée jeta sa faucille sur la terre, et la terre fut moissonnée. 17 Puis un autre Ange sortit du temple, au ciel, tenant également une faucille aiguisée. 18 Et un autre Ange sortit de l'autel - l'Ange préposé au feu - et cria d'une voix puissante à celui qui tenait la faucille: "Jette ta faucille aiguisée, vendange les grappes dans la vigne de la terre, car ses raisins sont mûrs." 19 L'Ange alors jeta sa faucille sur la terre, il en vendangea la vigne et versa le tout dans la cuve de la colère de Dieu, cuve immense! 20 Puis on la foula hors de la ville, et il en coula du sang qui monta jusqu'au mors des chevaux sur une étendue de mille stades ».
Dans toute la tradition biblique la venue du Seigneur est intimement liée à la notion de jugement. En rapprochant ces textes bibliques, il transparaît clairement que le « Jugement des nations » (Cf. Sg 3,8)adviendra en concomitance avec l’apparition du « Signe du Fils de l’homme », (Cf. Mt 24,30)à savoir l’apparition de la Croix dans le Ciel, comme le confirme également tous les textes issus des révélations prophétiques que nous analyserons par la suite. Ainsi, les « justes » (Cf. Sg 3,1)ou encore les « élus » (Cf. Sg 3,9) « seront appelés à juger les nations et à dominer sur les peuples » (Cf. Sg 3,8), ce qui sous entend par ailleurs que nous ne sommes pas à la fin du monde puisque la vie continue sur la terre, mais bien à la fin des temps.
Lorsque le texte biblique précise que « toutes les races de la terre se frapperont la poitrine » (Cf. Mt 24,30), cela implique nécessairement que chaque être humain aura connaissance de sa faute à la lumière du jugement Divin.
Relevons également avec intérêt qu’à plusieurs reprises « La Vierge des Douleurs » à l’Escorial confirme que « le Jugement des nations est très proche » (traduction exacte de l’espagnol, après vérification du texte original) en concomitance avec l’apparition « de grands malheurs dans le monde et de grands tremblements de terre dans plusieurs nations » (message du 20 novembre 1981) ; enfin que le « le Fils de l'Homme est sur le point de venir juger tout le genre humain » (message du 22 janvier 1983), et qu’ « il y aura un petit Jugement dans chaque nation, et ces nations qui sont dénuées de piété, d'amour et d'humilité, subiront de grands châtiments » (message du 5 février 1983).
C’est la raison pour laquelle je retiendrai tout au long de cette étude la dénomination « jugement des nations » qui reste la plus exacte et la plus appropriée à la fin des temps, tant sur la nature des évènements que sur leur déroulement, du double point de vue scripturaire et théologique.
De plus, il est bon d’observer, que le « Jugement des nations » est la seule dénomination, caractérisant un jugement Divin, qui n’apparaît pas en tant que telle dans l’enseignement doctrinal de l’Eglise. La raison en est simple, c’est qu’elle est réservée pour la période de la fin des temps et non pour la fin du monde où il est question du « Jugement dernier », la vision traditionnelle (mais non définitive) de l’Eglise n’attendant qu’une ultime venue pour la fin du monde (Cf. § 3.1.4).
Encore une fois, en confondant « fin des temps » et « fin du monde », on peut commettre l’erreur fondamentale de confondre « jugement des nations » et « Jugement dernier », ne prenant pas en compte le caractère dynamique des Saintes Ecritures.
C’est d’ailleurs l’erreur que commet la Bible de Jérusalem, en titrant Ap 20,11-15 par « Le Jugement des nations » alors qu’il s’agit du « Jugement dernier » puisque tout est récapitulé, « des livres et le livre de vie sont ouverts » (verset 12). « La mer rend les morts qu’elle gardait, la Mort et l’Hadès rendirent les morts qu’ils gardaient, et chacun est jugé selon ses œuvres(verset 13). Alors la Mort et l’Hadès sont jetés dans l’étang de feu – c’est la seconde mort cet étang de feu(verset 14). Et celui qui ne se trouva pas inscrit dans le livre de vie, on le jeta dans l’étang de feu (verset 15) », nous sommes bien à la « fin du monde ».
En outre, la Bible de Jérusalem titre avec justesse Mt 25,31-46 par « Le jugement dernier », pour autant ce passage est également à comprendre pour la « fin des temps » et ne concerne donc pas exclusivement la « fin du monde », car au verset 32 est écrit : « Devant lui seront rassemblées toutes les nations, et il séparera les gens les uns des autres, tout comme le berger sépare les brebis des boucs ».
Le « jugement des nations » marquera également le début d’une ère de paix universelle selon (Is 2,2s) comme ne manque pas de le relever le « Vocabulaire de Théologie Biblique » à l’article « Nations » dont voici un extrait de la page 819 :
« Si le péché a brisé dès l’origine l’unité du genre humain, la conversion finale des nations doit permettre de la refaire. Les voici qui arrivent à Jérusalem pour apprendrela Loi de Dieu, et c’est le retour à la paix universelle (Is 2,2s). Elles se tournent vers le Dieu vivant (Is 45,14-17.20-25) et participent à son culte (Is 60,1-16 ; 25,6 ; Za 14,16) […]. Yahweh réunit autour de Lui toutes les nations et toutes les langues (Is 66,18-21). Tous les peules le reconnaissent pour Roi, tous se réunissent avec le peuple d’Abraham (Ps 47), tous donnent à Sion le titre de Mère (Ps 87). Ainsi doit se reformer […] un unique peuple de Dieu qui retrouvera l’universalisme primitif ».
En construction
C’est en premier lieu le texte biblique qui le laisse clairement entrevoir. Il est question des « justes » (verset 1) des « élus » (verset 9) qui « jugeront les nations et domineront sur les peuples
En complément de ces dénominations les plus couramment usitées, il convient d’en présenter au moins une dernière qui peut prêter à équivoque et se révéler particulièrement ambiguë : il s’agit du « jugement des nations ».
Pour cette dernière, mon propos est moins péremptoire, car en un sens, elle peut s’employer aussi bien pour le jugement de la « fin des temps » que pour celui de la « fin du monde », en fonction de notre perspective d’approche : celle qui correspond à la réalité du fait qui est désigné par la dénomination, ou ce que semble exprimer au premier le caractère de la dénomination lui-même, ce qui est fondamental d’observer. En notant que la désignation « jugement des nations » n’a pas de fondement doctrinal strict, et qu’elle ne se présente pas en tant que telle dans la Sainte Ecriture.
Concernant le « jugement des nations » il conviendrait au premier abord de le rapprocher de Mt 25,32, puisque devant le Christ « seront rassemblées toutes les nations ». Pour autant, comme nous l’avons vu le chapitre 25 de l’Evangile de Saint Matthieu s’attache à la descrition du « Jugement dernier » lié à la « fin du monde ».
Jugement des nations
En construction
Voir l’évocation des nations de Gn 10.
Note ‘d’ page 1893 de la Bible de Jérusalem : « Tous les hommes de tous les temps. La résurrection des morts n’est pas mentionnée mais doit être supposée, Cf 10,15 ; 11,22-44 ; 12,41s » suivant que l’on associe effectivement le texte biblique « devant lui [c’est le Fils de l’homme, c'est-à-dire le Christ qui est ici désigné] rassemblée toutes les nations » de Mt 25,32 à la dénomination « jugement des nations » ou à la réalité à laquelle elle correspond réellement qui est le « jugement universel » ou « général » qui concluera la période de la « fin des temps ».
On peut observer que la Bible de Jérusalem intitule généralement ce passage « jugement des nations »
3.16 Notre Seigneur Jésus et la Vierge des Douleurs à l’Escorial
De l’ouvrage « Apparitions et messages à l’Escorial (1980-1983) :
- extrait du message donné le 20 novembre 1981, page 49 :
Notre Seigneur Jésus : « Dis à tous, Ma fille, que le temps passe et les hommes ne changent pas; ils commettent toujours des péchés, des sacrilèges et des crimes. Ils ne veulent pas se sauver, Ma fille, ce sont des ingrats; dis-leur que le Jugement des nations est très proche ».
- extrait du message donné le 25 mars 1982, page 98 :
La Vierge des Douleurs : « Mes avertissements sont très urgents, Mes enfants, observez Mes messages et confessez vos fautes. Tenez-vous prêts pour le jour du Jugement des nations. Mon Cœur Immaculé est douloureux pour tant d'offenses faites à Mon Fils. Faites pénitence. Soyez humbles ».
- extrait du message donné le 22 janvier 1983, pages 142 et 144 :
La Vierge des Douleurs : « La maçonnerie s'est infiltrée dans l'Église...Le Fils de l'Homme est sur le point de venir juger tout le genre humain... La Russie sera le fléau de l'humanité...Priez le Rosaire lentement...Communiez, mais en vous étant confessés auparavant ».
- extrait du message donné le 5 février 1983, page 149 :
La Vierge des Douleurs : « Priez et faites des sacrifices, parce que le Jugement des nations est proche, Ma fille. Il y aura un petit Jugement dans chaque nation, et ces nations qui sont dénuées de piété, d'amour et d'humilité, subiront de grands châtiments ».
- extrait du message donné le 4 avril 1987 (sources : http://jesusmarie.free.fr/):
La Vierge des Douleurs : « Je suis Mère et j'aime tous mes enfants, tous, ma fille. Je le répète que je ne fais pas de différence entre les races, j'aime chacun de tout mon Coeur.
Et vous, mes enfants, apprenez l'Evangile et criez dans tous les endroits du monde que le Christ va venir et qu' Il fera un petit jugement à toutes les nations de la terre. Qu'ils changent de vie, le temps est proche. Aimez-vous les uns les autres, mes enfants, mon Coeur vous aime tous. Tous ceux qui travailleront pour la gloire de Dieu seront bien récompensés sur terre et au ciel ».