3.1.2 Problématique d’ensemble

Ceci étant clarifié, il convient à présent de mener notre analyse plus en profondeur, selon une problématique dont l’essentiel s’articule autour de quatre interrogations fondamentales :

- La seconde venue du Seigneur est-elle l’ultime puisqu’il est question de la venue du Seigneur dans la Gloire ?

- Qu’entend-on exactement par « seconde venue du Seigneur » ?

- Est-ce la fin du monde, puisque le Seigneur revient ?

- Enfin, combien y a-t-il de venues du Seigneur parmi les hommes ?

Pour satisfaire à ces interrogations, comme je me suis déjà particulièrement attaché à le démontrer (Cf. § 2.1.4), il convient impérativement de bien différencier « fin des temps » et « fin du monde », correspondant respectivement au « jugement des nations » et au « Jugement dernier » (Cf. 2.1.5).

Nous ne sommes pas à la fin monde ! Ce discours là est malheureusement le leitmotiv des sectes en tous genres et ne correspond en rien à la juste vision catholique de nos temps actuels, pour s’en convaincre il suffit de nous arrêter un instant sur les paroles du Bienheureux Pape Jean XXIII, prononcées le 11 octobre 1962 lorsqu’il fustige « les prophètes de malheur », dès le discours d’ouverture du Concile Vatican II :

« Il arrive souvent que dans l’exercice quotidien de Notre ministère apostolique Nos oreilles soient offensées en apprenant ce que disent certains qui, bien qu’enflammés de zèle religieux, manquent de justesse de jugement et de pondération dans leur façon de voir les choses. Dans la situation actuelle de la société, ils ne voient que ruines et calamités ; ils ont coutume de dire que notre époque a profondément empiré par rapport aux siècles passés ; ils se conduisent comme si l’histoire, qui est maîtresse de vie, n’avait rien à leur apprendre et comme si du temps des conciles d’autrefois tout était parfait en ce qui concerne la doctrine chrétienne, les mœurs et la juste liberté de l’Eglise. Il nous semble nécessaire de dire Notre complet désaccord avec ces prophètes de malheur, qui annoncent toujours des catastrophes, comme si le monde était près de sa fin. Dans le cours actuel des évènements, alors que la société humaine semble à un tournant, il vaut mieux reconnaître les desseins mystérieux de la Providence divine qui, à travers la succession des temps et les travaux des hommes, la plupart du temps contre toute attente, atteignent leur fin et disposent tout avec sagesse pour le bien de l’Eglise, mêmes les évènements contraires ».