Le Miracle de l'unité a déjà commencé

 

3.4.14 L’unité des chrétiens et des peuples

3.4.14.1 Fondement biblique

Is 66,18-23 :

« 18 Mais moi je viendrai rassembler toutes les nations et toutes les langues, et elles viendront voir ma gloire. 19 Je mettrai chez elles un signe et j'enverrai de leurs survivants vers les nations : vers Tarsis, Put, Lud, Méshek, Tubal et Yavân, vers les îles éloignées qui n'ont pas entendu parler de moi, et qui n'ont pas vu ma gloire. Ils feront connaître ma gloire aux nations, 20 et de toutes les nations ils ramèneront tous vos frères en offrande à Yahvé, sur des chevaux, en char, en litière, sur des mulets et des chameaux, à ma montagne sainte, Jérusalem, dit Yahvé, comme les enfants d'Israël apportent les offrandes à la Maison de Yahvé dans des vases purs. 21 Et de certains d'entre eux je me ferai des prêtres, des lévites, dit Yahvé. 22 Car, de même que les cieux nouveaux et la terre nouvelle que je fais subsistent devant moi, oracle de Yahvé, ainsi subsistera votre race et votre nom.  23 De nouvelle lune en nouvelle lune, et de sabbat en sabbat, toute chair viendra se prosterner devant ma face, dit Yahvé ».

Ez 37,21-28 :

« 21[…] Ainsi parle le Seigneur Yahvé. Voici que je vais prendre les Israélites parmi les nations où ils sont allés. Je vais les rassembler de tous côtés et les ramener sur leur sol. 22 J'en ferai une seule nation dans le pays, dans les montagnes d'Israël, et un seul roi sera leur roi à eux tous; ils ne formeront plus deux nations, ils ne seront plus divisés en deux royaumes. 23 Ils ne se souilleront plus avec leurs ordures, leurs horreurs et tous leurs crimes. Je les sauverai des infidélités qu'ils ont commises et je les purifierai, ils seront mon peuple et je serai leur Dieu. 24 Mon serviteur David régnera sur eux; il n'y aura qu'un seul pasteur pour eux tous; ils obéiront à mes coutumes, ils observeront mes lois et les mettront en pratique.25 Ils habiteront le pays que j'ai donné à mon serviteur Jacob, celui qu'ont habité vos pères. Ils l'habiteront, eux, leurs enfants et les enfants de leurs enfants, à jamais. David mon serviteur sera leur prince à jamais. 26 Je conclurai avec eux une alliance de paix, ce sera avec eux une alliance éternelle. Je les établirai, je les multiplierai et j'établirai mon sanctuaire au milieu d'eux à jamais.  27 Je ferai ma demeure au-dessus d'eux, je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. 28 Et les nations sauront que je suis Yahvé qui sanctifie Israël, lorsque mon sanctuaire sera au milieu d'eux à jamais ».

Ps 21,28-29 (traduction de la liturgie des heures ou liturgique) :

« 28 La terre entière se souviendra et reviendra vers le Seigneur, chaque famille de nations se prosternera devant lui : « 29 Oui, au Seigneur la royauté, le pouvoir sur les nations ! ».

Ps 101,22-23 (traduction de la liturgie des heures ou liturgique) :

« 22 On publiera dans Sion le nom du Seigneur et sa louange dans tout Jérusalem23 au rassemblement des royaumes et des peuples qui viendront servir le Seigneur »

Ep 2,13-16 (traduction de la liturgie des heures ou liturgique):

« 13 Mais maintenant, en Jésus Christ, vous qui étiez loin, vous êtes devenus proches par le sang du Christ. 14 C'est lui, le Christ qui est notre paix : des deux, Israël et les païens, il a fait un seul peuple ; par sa chair crucifiée, il a fait tomber ce qui les séparait, le mur de la haine, 15 en supprimant les prescriptions juridiques de la loi de Moïse. Il voulait ainsi rassembler les uns et les autres en faisant la paix, et créer en lui un seul Homme nouveau. 16 Les uns comme les autres, réunis en un seul corps, il voulait les réconcilier avec Dieu par la croix : en sa personne il a tué la haine ».

Ep 4,11-16 :

« 11 C'est lui encore qui "a donné" aux uns d'être apôtres, à d'autres d'être prophètes, ou encore évangélistes, ou bien pasteurs et docteurs, 12 organisant ainsi les saints pour l'œuvre du ministère, en vue de la construction du Corps du Christ, 13 au terme de laquelle nous devons parvenir, tous ensemble, à ne faire plus qu'un dans la foi et la connaissance du Fils de Dieu, et à constituer cet Homme parfait, dans la force de l'âge, qui réalise la plénitude du Christ.14 Ainsi nous ne serons plus des enfants, nous ne nous laisserons plus ballotter et emporter à tout vent de la doctrine, au gré de l'imposture des hommes et de leur astuce à fourvoyer dans l'erreur. 15 Mais, vivant selon la vérité et dans la charité, nous grandirons de toutes manières vers Celui qui est la Tête, le Christ, 16 dont le Corps tout entier reçoit concorde et cohésion par toutes sortes de jointures qui le nourrissent et l'actionnent selon le rôle de chaque partie, opérant ainsi sa croissance et se construisant lui-même, dans la charité ».

Jn 17,21-23 :

« 18 Comme tu m'as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. 19 Pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu'ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité.   20 Je ne prie pas pour eux seulement, mais aussi pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi,21 afin que tous soient un. Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu'eux aussi soient en nous, afin que le monde croie que tu m'as envoyé. 22 Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, pour qu'ils soient un comme nous sommes un : 23 moi en eux et toi en moi, afin qu'ils soient parfaits dans l'unité, et que le monde reconnaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé ».

Comme le signifie le § 1 de l’introduction du décret conciliaire « Uninatis Redintegratio » sur l’œcuménisme (noté UR ci-dessous) : « promouvoir la restauration de l’unité entre tous les chrétiens, c’est l’un des buts principaux du saint concile œcuménique Vatican II ». Ainsi tous les souverains pontifes, depuis lors, se sont tous impliqués avec force en faveur de la restauration de l’unité.

3.4.14.2 Catéchisme de l’Eglise Catholique

Du § 813 au § 822 du Catéchisme de l’Eglise Catholique est longuement développé le thème de l’Unité de l’Eglise, que je me dois de reprendre en intégralité, car cet ensemble nous en présente une synthèse remarquable :

"Le mystère sacré de l’Unité de l’Église" (UR 2)

§ 813 : « L’Église est une de par sa source : "De ce mystère, le modèle suprême et le principe est dans la trinité des personnes l’unité d’un seul Dieu Père, et Fils, en ‘l’Esprit Saint" (UR 2). L’Église est une de par son Fondateur : " Car le Fils incarné en personne a réconcilié tous les hommes avec Dieu par sa Croix, rétablissant l’unité de tous en un seul Peuple et un seul Corps " (GS 78,§3). L’Église est une de par son " âme " : " L’Esprit Saint qui habite dans les croyants, qui remplit et régit toute l’Église, réalise cette admirable communion des fidèles et les unit tous si intimement dans le Christ, qu’il est le principe de l’Unité de l’Église " (UR 2). Il est donc de l’essence même de l’Église d’être une : Quel étonnant mystère ! Il y a un seul Père de l’univers, un seul Logos de l’univers et aussi un seul Esprit Saint, partout identique ; il y a aussi une seule vierge devenue mère, et j’aime l’appeler l’Église (S. Clément d’Alexandrie, pæd. 1,6).

§ 814 : « Dès l’origine, cette Église une se présente cependant avec une grande diversité qui provient à la fois de la variété des dons de Dieu et de la multiplicité des personnes qui les reçoivent. Dans l’unité du Peuple de Dieu se rassemblent les diversités des peuples et des cultures. Entre les membres de l’Église existe une diversité de dons, de charges, de conditions et de modes de vie ; "au sein de la communion de l’Église il existe légitimement des Églises particulières, jouissant de leurs traditions propres" (LG 13). La grande richesse de cette diversité ne s’oppose pas à l’unité de l’Église. Cependant, le péché et le poids de ses conséquences menacent sans cesse le don de l’unité. Aussi l’apôtre doit-il exhorter à " garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix " (Ep 4,3).

§ 815 : « Quels sont ces liens de l’unité ? "Par-dessus tout [c’est] la charité, qui est le lien de la perfection" (Col 3, 14). Mais l’unité de l’Église pérégrinante est assurée aussi par des liens visibles de communion :
– la profession d’une seule foi reçue des apôtres ;
– la célébration commune du culte divin, surtout des sacrements ;
– la succession apostolique par le sacrement de l’ordre, maintenant la concorde fraternelle de la famille de Dieu (Cf. UR 2 ; LG 14 ; CIC, can. 205) ».

§ 816 : « L’unique Église du Christ, (...) est celle que notre Sauveur, après sa Résurrection, remit à Pierre pour qu’il en soit le pasteur, qu’il lui confia, à lui et aux autres apôtres, pour la répandre et la diriger (...). Cette Église comme société constituée et organisée dans le monde est réalisée dans (subsistit in) l’Église catholique gouvernée par le successeur de Pierre et les évêques qui sont en communion avec lui » (LG 8) : Le Décret sur l’Œcuménisme du deuxième Concile du Vatican explicite : "C’est, en effet, par la seule Église catholique du Christ, laquelle est ‘moyen général de salut’, que peut s’obtenir toute la plénitude des moyens de salut. Car c’est au seul collège apostolique, dont Pierre est le chef, que le Seigneur confia, selon notre foi, toutes les richesses de la Nouvelle Alliance, afin de constituer sur la terre un seul Corps du Christ auquel il faut que soient pleinement incorporés tous ceux qui, d’une certaine façon, appartiennent déjà au Peuple de Dieu"(UR 3) ».

Les blessures de l’unité

§ 817 : « De fait, "dans cette seule et unique Église de Dieu apparurent dès l’origine certaines scissions, que l’apôtre réprouve avec vigueur comme condamnables ; au cours des siècles suivants naquirent des dissensions plus amples, et des communautés considérables furent séparées de la pleine communion de l’Église catholique, parfois de par la faute des personnes de l’une et de l’autre partie" (UR 3). Les ruptures qui blessent l’unité du Corps du Christ (on distingue l’hérésie, l’apostasie et le schisme [Cf. CIC, can. 751]) ne se font pas sans les péchés des hommes :
Où se trouve le péché, là aussi la multiplicité, là le schisme, là l’hérésie, là le conflit ; mais où se trouve la vertu, là aussi l’unité, là l’union qui faisait que tous les croyants n’avaient qu’un corps et une âme (Origène, hom. in Ezech. 9, 1) ».

§ 818 : « Ceux qui naissent aujourd’hui dans des communautés issues de telles ruptures " et qui vivent la foi au Christ, ne peuvent être accusés de péché de division, et l’Église catholique les entoure de respect fraternel et de charité (...). Justifiés par la foi reçue au Baptême, incorporés au Christ, ils portent à juste titre le nom de chrétiens, et les fils de l’Église catholique les reconnaissent à bon droit comme des frères dans le Seigneur " (UR 3) ».

§ 819 : « Au surplus, "beaucoup d’éléments de sanctification et de vérité" (LG 8) existent en dehors des limites visibles de l’Église catholique : " la parole de Dieu écrite, la vie de la grâce, la foi, l’espérance et la charité, d’autres dons intérieurs du Saint-Esprit et d’autres éléments visibles » (UR 3 ; Cf. LG 15). L’Esprit du Christ se sert de ces Églises et communautés ecclésiales comme moyens de salut dont la force vient de la plénitude de grâce et de vérité que le Christ a confié à l’Église catholique. Tous ces biens proviennent du Christ et conduisent à lui (Cf. UR 3) et appellent par eux-mêmes « l’unité catholique » (LG 8) ».

Vers l’unité

§ 820 : « L’unité, "le Christ l’a accordée à son Église dès le commencement. Nous croyons qu’elle subsiste de façon inamissible dans l’Église catholique et nous espérons qu’elle s’accroîtra de jour en jour jusqu’à la consommation des siècles" (UR 4). Le Christ donne toujours à son Église le don de l’unité, mais l’Église doit toujours prier et travailler pour maintenir, renforcer et parfaire l’unité que le Christ veut pour elle. C’est pourquoi Jésus lui-même a prié à l’heure de sa passion, et Il ne cesse de prier le Père pour l’unité de ses disciples : "... Que tous soient un. Comme Toi, Père, Tu es en Moi et Moi en Toi, qu’eux aussi soient un en Nous, afin que le monde croie que Tu M’as envoyé" (Jn 17,21). Le désir de retrouver l’unité de tous les chrétiens est un don du Christ et un appel de l’Esprit Saint   (Cf. UR 1) ».

§ 821 : « Pour y répondre adéquatement sont exigés :

– un renouveau permanent de l’Église dans une fidélité plus grande à sa vocation. Cette rénovation est le ressort du mouvement vers l’unité (Cf. UR 6) ;
– la conversion du cœur " en vue de vivre plus purement selon l’Évangile " (Cf. UR 7), car c’est l’infidélité des membres au don du Christ qui cause les divisions ;
– la prière en commun, car " la conversion du cœur et la sainteté de vie, unies aux prières publiques et privées pour l’unité des chrétiens, doivent être regardées comme l’âme de tout œcuménisme et peuvent être à bon droit appelées œcuménisme spirituel " (UR 8) ;
– la connaissance réciproque fraternelle (Cf. UR 9) ;
– la formation œcuménique des fidèles et spécialement des prêtres (Cf. UR 10) ;
– le dialogue entre les théologiens et les rencontres entre les chrétiens des différentes Églises et communautés (Cf. UR 4 ; 9 ; 11) ;
– la collaboration entre chrétiens dans les divers domaines du service des hommes (Cf. UR 12) ».

§ 822 : « Le souci de réaliser l’union "concerne toute l’Église, fidèles et pasteurs" (UR 5). Mais il faut aussi " avoir conscience que ce projet sacré, la réconciliation de tous les chrétiens dans l’unité d’une seule et unique Église du Christ, dépasse les forces et les capacités humaines " C’est pourquoi nous mettons tout notre espoir "dans la prière du Christ pour l’Église, dans l’amour du Père à notre égard, et dans la puissance du Saint-Esprit" (UR 24) ».

3.4.14.3 Pie IX

- extrait de la constitution apostolique « Ineffabilis Deus » du 8 décembre 1854, section « Résultats espérés »,§ a « Pour l’Eglise » :

« En vérité, Notre bouche est pleine de joie et Notre langue est dans l'allégresse ; et Nous rendons et rendrons toujours les plus humbles et les plus profondes actions de grâces à Notre-Seigneur de ce que, par une faveur singulière, il Nous a accordé, sans mérite de Notre part, d'offrir et de décerner cet honneur, cette gloire et cette louange à sa Très Sainte Mère. Nous avons la plus ferme espérance et la confiance la plus assurée que la Vierge Bienheureuse qui, toute belle et tout immaculée, a écrasé la tête venimeuse du cruel serpent et apporté le salut du monde ; qui est la louange des prophètes et des apôtres, l'honneur des martyrs, la joie et la couronne de tous les saints, le refuge le plus assuré de tous ceux qui sont en péril, le secours le plus fidèle, la médiatrice la plus puissante de l'univers entier auprès de son Fils unique pour la réconciliation ; la gloire la plus belle, l'ornement le plus éclatant, le plus solide appui de la Sainte Eglise ; qui a toujours détruit toutes les hérésies, arraché les peuples et les nations fidèles à toutes les plus grandes calamités, et Nous-même délivré de tant de périls menaçants, voudra bien faire en sorte, par sa protection toute-puissante, que la Sainte Mère l'Eglise catholique, toutes les difficultés étant écartées, toutes les erreurs vaincues, soit de jour en jour plus forte, plus florissante chez toutes les nations et dans tous les lieux ; qu'elle règne d'une mer à l'autre et depuis les rives du fleuve jusqu'aux extrémités du monde ; qu'elle jouisse d'une paix entière, d'une parfaite tranquillité et liberté ; que les coupables obtiennent leur pardon les malades leur guérison, les faibles de cœur la force les affligés la consolation, ceux qui sont en danger le secours ; que tous ceux qui sont dans l'erreur, délivrés des ténèbres qui couvrent leur esprit, rentrent dans le chemin de la vérité et de la justice, et qu'il n'y ait plus qu'un seul bercail et qu'un seul pasteur ».

3.4.14.4 Léon XIII

- extrait de la lettre apostolique « Praeclara gratulationis » donnée le 20 juin 1894 :

« Nous avons la joyeuse espérance que les Eglises d’Orient ne sont pas loin de revenir ».

3.4.14.5 Paul VI

- La conviction de l’unité dans un proche avenir

De l’ouvrage « Le temps qui vient selon les prophéties », page 15 :

« Demandons avec insistance au Seigneur de voir, si n’est à notre époque, du moins dans une époque proche, l’unité de tous les chrétiens…que dans le panorama historique affligeant qui est le nôtre, fleurisse le miracle patent d’être, finalement, un seul troupeau avec un seul pasteur (18 août 1963) ».

- La plénitude et la perfection de l’unité comme don du Seigneur

Comme il est clairement mentionné au § 822 « la réconciliation de tous les chrétiens dans l’unité d’une seule et unique Église du Christ, dépasse les forces et les capacités humaines  » C’est pourquoi nous mettons tout notre espoir « dans la prière du Christ pour l’Église, dans l’amour du Père à notre égard, et dans la puissance du Saint-Esprit ».

Voici en ce sens un extrait de la déclaration commune signée le 10 mai 1973 au Vatican par le Pape Paul VI et le Patriarche d’Alexandrie Chenouda III, qui dans le même sens que le § 820 affirme, cependant plus nettement, qu’il ne s’agit pas seulement du désir de l’unité, mais de la perfection de l’unité en soi comme don de Dieu :

« Nous reconnaissons humblement que nos Églises ne sont pas à même de donner un témoignage plus parfait de cette nouvelle vie dans le Christ à cause des divisions existantes qui ont derrière elles des siècles d’histoire difficile. En effet, depuis l’année 451 après Jésus-Christ, ont surgi des divergences théologiques qui ont été entretenues et aggravées par des facteurs non théologiques. Ces divergences ne peuvent être ignorées. Malgré elles, cependant, nous nous redécouvrons comme des Églises ayant un héritage commun et nous nous efforçons avec détermination et confiance dans le Seigneur de parvenir à la plénitude et à la perfection de cette unité qui est son don ».

3.4.14.6 Jean-Paul II

L’importance de la célébration du sacrifice eucharistique en faveur de l’unité des chrétiens

Voici un extrait de l’audience générale présidée par le Pape Jean-Paul II, le 1 er juin 1983 dont le thème principal était « L’Eucharistie construit l’Eglise ». Le texte français n’est pas accessible sur le site du Vatican. Celui qui suit, provient du livret « Aimer l’Eglise » (Collection « Ce que dit le Pape »), pages 48 et 49 :

« En étendant l’application de l’œuvre rédemptrice à toute l’humanité, le sacrifice eucharistique contribue à l’édification de l’Eglise. Sur le Calvaire, le Christ a mérité le salut non seulement pour chaque homme en particulier, mais pour l’ensemble de la communauté ; par son offrande il a obtenu la grâce de la réunification des hommes dans le corps de l’Eglise. L’Eucharistie tend à réaliser concrètement cet objectif en construisant chaque jour la communauté ecclésiale. Le sacrifice de l’autel a pour effet de renforcer la sainteté de l’Eglise et de favoriser son expansion dans le monde. En ce sens, on peut dire que la célébration eucharistique est toujours un acte missionnaire ; elle obtient, invisiblement, une grande force de pénétration de l’Eglise dans tous les milieux humains. Edifier l’Eglise signifie, du reste, consolider de plus en plus son unité. Ce n’est pas sans raisons que, au cours de la dernière cène, Jésus a prié pour l’unités de ses disciples. On comprend alors pourquoi, suivant l’exemple du Maître, l’Eglise prie dans chaque célébration eucharistique pour que l’unité soit toujours plus réelle et toujours plus parfaite. De cette manière, l’Eucharistie fait progresser le rapprochement œcuménique de tous les chrétiens et, dans l’Eglise catholique, elle tend à resserrer les liens qui unissent les fidèles au-delà des légitimes différences qui existent entre eux. En coopérant de manière responsable à cette dynamique unificatrice, les chrétiens démontrent, face au monde, que leur Maître n’a pas souffert en vain pour l’unité des hommes ».

Les nombreuses exhortations du Pape Jean-Paul II à répondre l’invitation pressante du Seigneur en faveur de l’unité des chrétiens

- extrait de la lettre apostolique « Dilecti amici » (A tous les jeunes du monde à l’occasion de l’année internationale de la jeunesse) du 31 mars 1985, de la sous-section « Le grand défi de l’avenir » :

§ 15 : « […] Dans notre génération, au terme du second millénaire après le Christ, l’Eglise se regarde encore elle-même dans les jeunes. Et comment l’Eglise se regarde-t-elle elle-même ? Que l’enseignement du Concile Vatican II en soit un témoignage particulier ! L’Eglise se voit elle-même comme "le sacrement, c’est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain". Et donc elle se voit elle-même en lien avec toute la grande famille humaine constamment en croissance. Elle se voit dans des dimensions universelles. Elle se voit sur les chemins de l’œcuménisme, c’est-à-dire de l’unité de tous les chrétiens pour laquelle le Christ lui-même a prié et qui présente à notre époque un caractère indiscutable d’urgence. Elle se voit aussi elle-même dans le dialogue avec les disciples des religions non chrétiennes et avec tous les hommes de bonne volonté. Ce dialogue est un dialogue pour le salut qui devra contribuer aussi à la paix dans le monde et à la justice entre les hommes. Vous les jeunes, vous êtes l’espérance de l’Eglise qui, justement de cette manière, se voit elle-même et voit sa mission dans le monde ».

- extraits de la lettre apostolique « Tertio millenio adveniente » (A l’approche du troisième millénaire) du 10 novembre 1994 :

§ 16 : « L'une des prières les plus ardentes en cette heure exceptionnelle où s'approche le nouveau millénaire est celle par laquelle l'Église demande au Seigneur que croisse l'unité entre tous les chrétiens des diverses Confessions jusqu'à atteindre la pleine communion. Je forme le vœu que le Jubilé soit une bonne occasion pour collaborer efficacement à la mise en commun de tout ce qui nous unit et qui est certainement plus important que ce qui nous divise. Dans cette perspective, comme il serait bon que, tout en respectant les programmes des diverses Églises et Communautés, on arrive à des projets œcuméniques pour la préparation et la réalisation du Jubilé ! Celui-ci y gagnerait en vigueur pour témoigner devant le monde de la ferme volonté de tous les disciples du Christ de réaliser au plus tôt la pleine unité, dans la certitude que « rien n'est impossible à Dieu».

§ 34 : « En cette dernière partie du millénaire, l'Église doit s'adresser avec plus de ferveur à l'Esprit Saint pour lui demander la grâce de l'unité des chrétiens. C'est là un problème crucial pour le témoignage évangélique dans le monde. Après le Concile Vatican II surtout, il y a eu de nombreuses initiatives œcuméniques, prises avec générosité et détermination ; on peut dire que toute l'activité des Églises locales et du Siège apostolique ont eu ces dernières années un souffle œcuménique. Le Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens est devenu l'un des centres principaux où est stimulé le processus vers la pleine unité. Mais nous savons tous que la réalisation de cet objectif ne peut être le fruit des seuls efforts humains, tout indispensables qu'ils soient. En définitive, l'unité est un don de l'Esprit Saint. Il nous est demandé de favoriser la concession de ce don sans nous laisser aller à des légèretés ni à des réticences dans le témoignage de la vérité mais en mettant généreusement en pratique les directives tracées par le Concile et les documents du Saint-Siège qui l'ont suivi, directives appréciées même par beaucoup de chrétiens qui ne sont pas en pleine communion avec l'Église Catholique. Voilà donc l'une des tâches des chrétiens en marche vers l'An 2000. L'approche de la fin du deuxième millénaire nous invite tous à un examen de conscience et à d'utiles initiatives œcuméniques, afin que nous puissions nous présenter, lors du grand Jubilé, sinon totalement unis, du moins beaucoup plus près de surmonter les divisions du deuxième millénaire. Pour cela — chacun le voit bien — un énorme effort est nécessaire. Il faut poursuivre le dialogue doctrinal, mais surtout s'engager davantage dans la prière œcuménique. Cette prière s'est beaucoup intensifiée après le Concile, mais elle doit se développer encore et il faut que les chrétiens s'y impliquent toujours davantage, dans l'esprit de la grande invocation du Christ avant sa Passion : "Père..., qu'ils soient un en nous, eux aussi" (Jn 17,21) ».

- extrait de la Bulle d'indiction du grand jubilé de l'an 2000 « Incarnationis mysterium » (Le mystère de l’Incarnation)du 29 novembre 1998 :

§ 4 : « Que le caractère œcuménique du Jubilé soit un signe concret du chemin que, surtout ces dernières décennies, les fidèles des diverses Églises et Communautés ecclésiales sont en train de parcourir. C'est l'écoute de l'Esprit qui doit nous rendre tous capables d'arriver à manifester visiblement dans la pleine communion la grâce de la filiation divine inaugurée par le Baptême : tous enfants d'un seul Père. L'Apôtre ne cesse de répéter pour nous aussi aujourd'hui l'exhortation qui nous engage : "Il n'y a qu'un Corps et qu'un Esprit, comme il n'y a qu'une espérance au terme de l'appel que vous avez reçu; un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême; un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, par tous et en tous" (Ep 4,4-6). Empruntant les paroles de saint Irénée, je dirai que nous ne pouvons nous permettre de donner au monde l'image d'une terre aride, après que nous avons reçu la Parole de Dieu comme une pluie descendue du ciel ; et nous ne pourrons jamais prétendre devenir un seul pain si nous empêchons la farine de devenir une pâte grâce à l'eau qui a été versée en nous ».

- extrait du discours prononcé le 25 mars 2000, lors de la rencontre oeucuménique au patriarcat Grec-Orthodoxe de Jérusalem :

§ 1 : « […] L'esprit fraternel qui prévaut parmi vous est un signe et un don aux chrétiens de la Terre Sainte alors qu'ils font face aux défis qui se présentent à eux. Faut-il que je vous dise que je suis profondément encouragé par la rencontre de ce soir ? Elle confirme que nous avons entamé le chemin pour mieux nous connaître les uns les autres, avec le désir de surmonter la méfiance et la rivalité héritées du passé. Ici, à Jérusalem, dans la ville où notre Seigneur Jésus-Christ mourut et ressuscita d'entre les morts, ses paroles retentissent avec un écho particulier, en particulier les paroles qu'il prononça la nuit avant de mourir: "Afin que tous soient un [...] qu'eux aussi soient en nous, afin que le monde croie que tu m'as envoyé" (Jn 17,21). C'est en réponse à la prière du Seigneur que nous nous trouvons ici aujourd'hui, tous disciples de l'unique Seigneur malgré nos douloureuses divisions, et tous conscients que sa volonté nous oblige, ainsi que les Eglises et les Communautés ecclésiales que nous représentons, à parcourir la voie de la réconciliation et de la paix. Cette rencontre me rappelle la rencontre historique, ici à Jérusalem, entre mon prédécesseur le Pape Paul VI et le Patriarche œcuménique Athénagoras I. Ce fut un événement qui a jeté les bases d'une nouvelle ère de contacts entre nos Eglises. Au cours des années qui se sont écoulées, nous avons appris que la route vers l'unité est une voie difficile. Toutefois, cela ne doit pas nous décourager. Nous devons être patients et persévérants, et continuer à aller de l'avant sans vaciller. L'accolade chaleureuse du Pape Paul VI et du Patriarche Athénagoras I apparaît comme un signe prophétique et une source d'inspiration, qui nous pousse vers de nouveaux efforts pour répondre à la volonté du Seigneur ».

§ 2 : « Notre aspiration à une communion plus pleine entre les chrétiens prend une signification spéciale sur la Terre de la Naissance du Sauveur et dans la Ville Sainte de Jérusalem. Ici, en présence des diverses Eglises et Communautés, je désire réaffirmer que le caractère ecclésial d'universalité respecte pleinement la diversité légitime. La variété et la beauté de vos rites liturgiques, et de vos traditions et institutions spirituelles, théologiques et canoniques, témoignent de la richesse de l'héritage divinement révélé et indivis de l'Eglise universelle, tel qu'il s'est développé au cours des siècles en Orient et en Occident. Il existe une diversité légitime qui n'est en aucune façon contraire à l'unité du Corps du Christ, mais qui renforce plutôt la splendeur de l'Eglise et qui contribue énormément à l'accomplissement de sa mission (Cf. Ut unum sint, n.50). Aucune de ces richesses ne doit être perdue dans l'unité plus pleine à laquelle nous aspirons ».

§ 3 : « En cette année du grand Jubilé, et au cours de la récente Semaine de Prière pour l'Unité des Chrétiens, beaucoup d’entre vous se sont unis en prière pour une plus grande compréhension et coopération entre tous les disciples du Christ. Vous l'avez fait en ayant conscience que tous les disciples du Seigneur ont pour mission commune de servir l'Evangile en Terre Sainte. Plus nous serons unis en prière, en prière autour du Christ, plus nous deviendrons courageux pour affronter la douloureuse réalité humaine de nos divisions. Le pèlerinage de l'Eglise à travers ce nouveau siècle et le nouveau millénaire est le chemin tracé pour elle par sa vocation intrinsèque à l'unité. Nous demandons au Seigneur d'inspirer un nouvel esprit d'harmonie et de solidarité entre les Eglises pour affronter les difficultés pratiques qui tenaillent la Communauté chrétienne à Jérusalem et en Terre Sainte ».

§ 4 : « La coopération fraternelle entre les chrétiens dans cette Ville Sainte n'est pas une simple option; elle possède sa propre signification par le fait qu'elle communique l'amour que le Père a pour le monde en envoyant son Fils unique (Cf. Jn 3,16). Ce n'est que dans un esprit de respect réciproque et de soutien que la présence chrétienne peut fleurir ici dans une communauté vivante, avec ses traditions, et confiante face aux défis sociaux, culturels et politiques d'une situation en évolution. Ce n'est que réconciliés, que les chrétiens peuvent jouer pleinement leur rôle en faisant de Jérusalem la Ville de la Paix pour tous les peuples. En Terre Sainte, où les chrétiens vivent aux côtés des disciples du judaïsme et de l'islam, où il y a presque chaque jour des tensions et des conflits, il est indispensable de dépasser l'impression scandaleuse suscitée par nos désaccords et nos controverses. Dans cette ville, il devrait surtout être possible pour les chrétiens, les juifs, et les musulmans de vivre ensemble dans la fraternité et dans la liberté, la dignité, la justice et la paix ».

§ 5 : « Chers frères dans le Christ, mon intention a été de conférer une dimension clairement œcuménique à la célébration de l'Eglise catholique de l'Année jubilaire 2000. L'ouverture de la Porte Sainte dans la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, au cours de laquelle de nombreuses Eglises et Communautés ecclésiales étaient représentées, a symbolisé notre passage ensemble de la "porte" qui est le Christ : "Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé" (Jn 10,9). Notre chemin œcuménique est précisément celui-ci: un chemin dans le Christ et à travers le Christ Sauveur, vers la fidèle réalisation du dessein du Père. Avec la grâce de Dieu, le bimillénaire de l'Incarnation du Verbe sera "un temps favorable", une année de grâce pour le mouvement œcuménique. Dans l'esprit des Jubilés de l'ancien Testament, cela représente pour nous un temps providentiel pour nous adresser au Seigneur et pour demander pardon pour les blessures que les membres de nos Eglises se sont infligés au cours des siècles. C'est le temps pour demander à l'Esprit de Vérité d'aider nos Eglises et communautés à s'engager dans un dialogue théologique toujours plus fécond, qui nous rendra capable de croître dans la connaissance de la vérité et de parvenir à la plénitude de la communion dans le Corps du Christ. A partir de l'échange d'idées, notre dialogue deviendra ensuite un échange de dons: un partage plus authentique de l'amour que l'Esprit déverse sans cesse dans nos cœurs. Sa Béatitude nous a rappelé la prière du Christ à la veille de sa Passion et de sa Mort. Cette prière est sa dernière volonté et son testament, et elle pose un défi à chacun de nous. Quelle sera notre réponse ? Chers frères dans le Christ, avec le cœur plein d'espérance et une confiance inébranlable, faisons du troisième millénaire chrétien le millénaire de notre joie retrouvée dans l'unité et dans la paix du Père, du Fils et de l'Esprit Saint. Amen ».

- extrait du message du Saint-Père Jean-Paul II donné de Castel Gandolfo, le 25 juillet 2001 aux jeunes du monde à l'occasion de la 17 ième Journée Mondiale de la Jeunesse 2002 à Toronto au Canada :

« Nous prierons pour la pleine communion entre les chrétiens, dans la vérité et dans la charité, répondant à l’invitation pressante du Seigneur qui désire ardemment « que tous soient un » (Jn 17,11) ».

Bien que le critère de l’unité des chrétiens ne soit pas explicitement énoncé dans la Sainte Ecriture comme condition préalable à la venue du Seigneur, il s’impose nécessairement si l’on considère le développement suivant :

- Il est en premier lieu fondamental de remarquer, que l’unité des chrétiens arrivera nécessairement puisque c’est à l’impératif que la Parole de Dieu nous est transmise par l’Apôtre Saint Jean : « Qu’ils soient un » (Cf. Jn 17,11).
Par conséquent, ce que Dieu commande adviendra : comme les textes magistériels le soulignaient précédemment, l’unité des chrétiens nous sera donnée comme un don particulier de l’Esprit-Saint.

- On observe notamment depuis le Concile Vatican II, ainsi qu’à travers les nombreuses exhortations de tous nos derniers souverains pontifes, une certaine gradation, une montée en puissance de cet appel pressant en faveur de l’unité, qui en soi, ne connaît pas de précédent dans toute l’histoire de l’Eglise comme le souligne d’ailleurs le Pape Jean-Paul II au § 19 de la lettre apostolique « Tertio millenio adveniente » (A l’approche du troisième millénaire) du 10 novembre 1994 :

« Dans le cadre de ce profond renouveau, le Concile s'est ouvert aux chrétiens des autres Confessions, aux membres des autres religions, à tous les hommes de notre temps. Dans aucun autre Concile on n'a parlé avec autant de clarté de l'unité des chrétiens, du dialogue avec les religions non chrétiennes, du sens spécifique de l'Ancienne Alliance et d'Israël, de la dignité de la conscience personnelle, du principe de la liberté religieuse, des différentes traditions culturelles au sein desquelles l'Église accomplit sa tâche missionnaire, des moyens de communication sociale ».

Il faut bien le dire, si l’unité des chrétiens doit advenir comme étant un don de Dieu, il semble bien normal que l’Esprit-Saint ait largement soufflé en ce sens sur les pères du Concile Vatican II, qui promulguèrent le 21 novembre 1964 le décret « Unitatis Redintegratio » sur l’œcuménisme (Cf. précédemment les paragraphes du Catéchisme de l’Eglise Catholique).

- Enfin, voici l’argument décisif dans la droite ligne de la pensée du Pape Jean-Paul II qui nous affirmait clairement en 2005, à la page 126 de son ultime ouvrage « Mémoire et identité », que nous pouvons « nourrir l’espérance de la pleine unité dans un avenir pas trop lointain ».
Si l’on réfléchit un instant à la véracité de cette affirmation, la certitude s’impose dans la perspective d’un proche Retour du Seigneur.
En effet, selon la théologie du Corps Mystique de Saint Paul (Cf. 1 Co 12, 12-30) le « Christ-Tête » ne peut pleinement exercer Son autorité sur « l’Eglise-Corps » si ce dernier n’est pas unifié. Ceci fait partie du donné biblique, c’est donc une vérité de foi pour tous les chrétiens.

De la même façon, Jésus dans l’Evangile nous expose clairement que tout royaume divisé contre lui-même ne peut subsister et qu’il est automatiquement voué à la ruine (Cf. Mt 12,25 ; Mc 3,24-25 ; Lc 11,17).
Ainsi, pour exercer parfaitement Sa seigneurie et Sa royauté le Christ Roi de l’Univers ne peut venir régner sur un Royaume encore divisé ; il faut obligatoirement qu’il soit préalablement recomposé. 

Par prolongement, il est aisé de comprendre que cette unité du Peuple de Dieu concerne en premier lieu les chrétiens mais plus largement tous les hommes de bonne volonté qui auront reconnu leur Dieu Créateur, car nous sommes tous les enfants du même Père Céleste. C’est également ce que nous rappelle le Saint-Père Jean-Paul II en référence au Concile Vatican II au § 53 de la lettre apostolique « Tertio millenio adveniente » (A l’approche du troisième millénaire) du 10 novembre 1994 :

« En ce qui concerne (au contraire) la conscience religieuse, la vigile de l'An 2000 sera une circonstance favorable, également à la lumière des événements de ces dernières décennies, pour le dialogue interreligieux, selon les indications claires données par le Concile Vatican II dans la déclaration Nostra ætate sur les relations de l'Église avec les religions non chrétiennes. Dans ce dialogue, les juifs et les musulmans devront avoir une place de choix. Dieu veuille que, pour confirmer la rectitude de ces intentions, puissent se réaliser aussi des rencontres communes dans des lieux significatifs pour les grandes religions monothéistes. Pour cela, on étudiera la possibilité de prévoir des rendez-vous historiques à Bethléem, à Jérusalem et sur le Mont Sinaï, lieux de haute valeur symbolique, afin d'intensifier le dialogue avec les juifs et les fidèles de l'Islam, et aussi des rencontres avec les représentants des grandes religions du monde en d'autres villes. On devra cependant toujours être attentif à ne pas provoquer de dangereux malentendus, en veillant au risque du syncrétisme et d'un irénisme facile et trompeur ».

L’hymne du Magnificat qui unit les disciples du Christ en vue d’une pleine communion

Lors de l’audience générale du mercredi 21 mars 2001 intitulée « Marie, pèlerin de la foi, Etoile du troisième millénaire », le Saint Père nous présente la « Mère du Seigneur » comme « pèlerin d'amour » lorsqu’elle va visiter sa cousine Elisabeth, en référence au passage de     Lc 1,39-42, qui sera « scellée » par l’hymne du Magnificat :

§ 4 : « La visite à Elisabeth est scellée par le cantique du Magnificat, un hymne qui traverse comme une mélodie éternelle tous les siècles chrétiens : un hymne qui unit les âmes des disciples du Christ au-delà des divisions historiques, que nous sommes engagés à surmonter en vue d'une pleine communion. Dans ce climat œcuménique, il est bon de rappeler que Martin Luther, en 1521, a consacré à ce "saint cantique de la Mère bénie de Dieu" - comme il s'exprimait - un commentaire célèbre. Dans celui-ci, il affirme que l'hymne "devrait être appris et retenu par tous", car "dans le Magnificat, Marie nous enseigne comment nous devons aimer et louer Dieu... Elle veut être le plus grand exemple de la grâce de Dieu, au point d'inciter chacun à la confiance et à la louange de la grâce divine" (M. Luther, Ecrits religieux, sous la direction de V. Vinay, Turin 1967, pp. 431-512). Marie célèbre la primauté de Dieu et de sa grâce qui choisit les derniers et ceux qui sont méprisés, les "pauvres du Seigneur", dont parle l'Ancien Testament ; qui change leur sort et les introduit comme acteurs dans l'histoire du salut […] ».

3.4.14.7 Benoît XVI

Voici quelques textes choisis relatifs à l’annonce de la proche unité entre les chrétiens et les peuples, dont je présente ici les plus évocateurs de cette splendide réalité que nous attendons tous, pour la plus grande Gloire de Dieu :

- extraits du discours prononcé le 25 mai 2006 pour la rencontre oeucuménique, à l’occasion du voyage apostolique en Pologne :

« […] Nous sommes reconnaissants à notre Seigneur, parce qu'il nous réunit, il nous concède son Esprit et il nous permet - au-delà de ce qui nous sépare encore - d'invoquer "Abba, Père". Nous sommes convaincus qu'il intercède Lui-même incessamment en notre faveur, en demandant pour nous : "Qu'ils soient parfaits dans l'unité et que le monde reconnaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé" (Jn 17,23). Avec vous, je rends grâce pour le don de cette rencontre de prière commune. J'y vois l'une des étapes en vue de réaliser la ferme intention que j'ai annoncée au début de mon pontificat, à savoir de considérer comme une priorité de mon ministère le retour à l'unité pleine et visible entre les chrétiens. Mon bien-aimé prédécesseur, le serviteur de Dieu Jean-Paul II, lorsqu'il visita cette église de la Très-Sainte-Trinité, en 1991, souligna que: "Pour autant que nous cherchions à atteindre l'unité, elle n'en reste pas moins un don de l'Esprit Saint. Nous serons disposés à recevoir ce don dans la mesure où nous lui aurons ouvert nos esprits et nos cœurs par la vie chrétienne, et surtout par la prière". En effet, il ne nous sera pas possible de "faire" l'unité avec nos seules forces. Ainsi que je l'ai rappelé lors de la rencontre œcuménique de l'année dernière à Cologne : "Nous pouvons seulement l'obtenir comme un don de l'Esprit Saint". C'est pour cette raison que nos aspirations œcuméniques doivent être pénétrées par la prière, par le pardon réciproque et par la sainteté de la vie de chacun de nous […]. Permettez-moi de rappeler encore une fois la rencontre oecuménique qui a eu lieu dans cette église avec votre grand concitoyen Jean-Paul II et son intervention, dans laquelle il traça de la manière suivante la vision des efforts visant à la pleine unité des chrétiens : "Le défi qui se présente consiste à surmonter peu à peu les obstacles (...) et grandir ensemble dans cette unité du Christ qui est unique, cette unité dont il a doté l'Eglise depuis le début. L'importance de la tâche interdit toute précipitation ou impatience, mais le devoir de répondre à la volonté du Christ exige que nous restions fermes sur la voie qui mène à la paix et à l'unité de tous les chrétiens. Nous savons bien que ce n'est pas nous qui guérirons les blessures de la division et qui rétablirons l'unité; nous sommes de simples instruments que Dieu pourra utiliser. L'unité entre les chrétiens sera un don de Dieu, à son moment de grâce. Nous attendons humblement ce jour, grandissant dans l'amour, dans le pardon et dans la confiance réciproques". Depuis cette rencontre, beaucoup de choses ont changé. Dieu nous a permis de faire de nombreux pas vers la compréhension réciproque et le rapprochement. Permettez-moi de rappeler à votre attention certains événements œcuméniques, qui à cette époque eurent lieu dans le monde:  la publication de l'Encyclique Ut unum sint; les concordances christologiques avec les Eglises préchalcédoniennes : la signature à Augsbourg de la "Déclaration commune sur la doctrine de la justification"; la rencontre à l'occasion du Grand Jubilé de l'An 2000 et la commémoration œcuménique des témoins de la foi du 20 ième siècle ; la reprise du dialogue entre catholiques et orthodoxes au niveau mondial, les funérailles de Jean-Paul II avec la participation de la quasi-totalité des Eglises et Communautés ecclésiales. J'ai appris qu'ici aussi, en Pologne, cette aspiration fraternelle à l'unité peut se réjouir de succès concrets. Je voudrais mentionner à cette occasion:  la signature en l'An 2000, qui a également eu lieu dans ce temple, de la part de l'Eglise catholique romaine et des Eglises associées au sein du Conseil oecuménique polonais, de la déclaration de la reconnaissance réciproque de la validité du baptême ; l'institution de la Commission pour les Relations entre la Conférence épiscopale polonaise et le Conseil œcuménique polonais, à laquelle appartiennent les Evêques catholiques et les Chefs d'autres Eglises; l'institution des commissions bilatérales pour le dialogue théologique entre catholiques et orthodoxes, luthériens, membres de l'Eglise nationale polonaise, mariavites et adventistes; la publication de la traduction oecuménique du Nouveau Testament et du Livre des Psaumes; l'initiative intitulée "Oeuvre de Noël d'aide aux Enfants", au sein de laquelle collaborent les organisations caritatives des Eglises : catholique, orthodoxe et évangélique. Nous notons de nombreux progrès dans le domaine de l'œcuménisme et nous attendons toutefois toujours quelque chose de plus. Permettez-moi d'attirer aujourd'hui l'attention de manière peut-être un peu plus précise sur deux questions. La première touche au service caritatif des Eglises. Nombreux sont nos frères qui attendent de nous le don de l'amour, de la confiance, du témoignage, d'une aide spirituelle et matérielle concrète. J'ai fait référence à ce problème dans ma première Encyclique Deus caritas est. J'ai observé dans celle-ci que: "L'amour du prochain, enraciné dans l'amour de Dieu, est avant tout une tâche pour chaque fidèle, mais il est aussi une tâche pour la communauté ecclésiale entière, et cela à tous les niveaux : de la communauté locale à l'Eglise particulière, jusqu'à l'Eglise universelle dans son ensemble. L'Eglise aussi, en tant que communauté, doit pratiquer l'amour" (n.20). Nous ne pouvons pas oublier l'idée essentielle qui, dès le commencement, constitua le fondement solide de l'unité des disciples: "A l'intérieur de la communauté des croyants il ne doit pas exister une forme de pauvreté telle que soient refusés à certains les biens nécessaires à une vie digne" (ibid.). Cette idée est toujours actuelle, bien qu'au cours des siècles, les formes de l'aide fraternelle aient évolué ; accepter les défis caritatifs contemporains dépend dans une large mesure de notre collaboration réciproque […]. Frères et soeurs, en plaçant toute notre confiance dans le Christ, qui nous fait connaître son nom, nous cheminons chaque jour vers la plénitude de la réconciliation fraternelle. Que sa prière fasse en sorte que la communauté de ses disciples sur la terre, dans son ministère et dans son unité visible, devienne toujours davantage une communauté d'amour où se reflète l'unité du Père, du Fils et du Saint-Esprit ».

- extraits du discours du Saint-Père Benoît XVI lors de la cérémonie d’accueil du 17 juillet 2008, lors de la 23 ième Journée Mondiale de la Jeunesse 2008, à la                             « Gouvernment House » de Sydney :

« […] Grâce à la courageuse décision du Gouvernement australien de reconnaître les injustices commises dans le passé contre les peuples indigènes, des mesures concrètes sont maintenant mises en œuvre pour parvenir à une réconciliation fondée sur le respect réciproque. À juste titre, vous êtes en train de chercher à combler l’écart existant entre Australiens indigènes et non indigènes en ce qui concerne les perspectives de vie, les objectifs éducatifs et les opportunités économiques. Cet exemple de réconciliation est un signe d’espérance pour tous les peuples qui, dans le monde entier, attendent de voir affirmés leurs droits et promue et reconnue leur contribution à la société […]. En raison des nombreuses traditions religieuses représentées en Australie, il existe ici un terrain particulièrement fertile pour le développement du dialogue œcuménique et interreligieux. Je suis impatient de rencontrer les représentants locaux des diverses communautés chrétiennes et des autres religions au cours de mon séjour, pour encourager cet engagement important, signe de l’action réconciliatrice de l’Esprit qui nous pousse à rechercher l’unité dans la vérité et dans la charité ».

- extraits du discours du Saint-Père Benoît XVI lors de la rencontre oeucuménique du           18 juillet 2008, lors de la 23 ième Journée Mondiale de la Jeunesse 2008, à la crypte de la cathédrale de Sydney :

« […] Cette année, nous célébrons le bimillénaire anniversaire de la naissance de saint Paul, inlassable bâtisseur de l’unité au sein de l’Église primitive. Dans le passage de l’Écriture que nous venons juste d’écouter, Paul nous rappelle la grâce insigne que nous avons reçue en devenant membres du Corps du Christ par notre Baptême. Ce Sacrement, qui est la porte qui nous fait entrer dans l’Église, ainsi que le « lien de l’unité » pour ceux qui, grâce à lui, sont nés de nouveau (Cf. Unitatis redintegratio,22), est, par conséquent, le point de départ du mouvement œcuménique tout entier. Toutefois, il n’en est pas le point d’arrivée. La route de l’œcuménisme, en fin de compte, conduit vers une célébration commune de l’Eucharistie (Cf. Ut unum sint,23-24 ;45), que le Christ a confiée à ses Apôtres comme le Sacrement, par excellence, de l’unité de l’Église. Même si des obstacles sont encore à surmonter, nous pouvons être sûrs qu’un jour une Eucharistie commune ne fera que renforcer notre volonté de nous aimer et de nous servir les uns les autres, à l’exemple de notre Seigneur. Le commandement de Jésus : « Faites cela en mémoire de moi » (Lc 22,19) est, en effet, fondamentalement lié à son admonition : "Lavez-vous les pieds les uns les autres" (Jn 13,14). C’est pour cette raison qu’un dialogue sincère au sujet de la place de l’Eucharistie – stimulé par une étude renouvelée et attentive de l’Écriture, des écrits des Pères de l’Église et des documents des deux millénaires de l’histoire chrétienne (Cf. Ut unum sint, 69-70) – aidera incontestablement à faire progresser le mouvement et à unifier notre témoignage au monde. Chers amis dans le Christ, je pense que vous serez d’accord pour constater que le mouvement œcuménique est parvenu à un point critique. Pour progresser, nous devons sans cesse demander à Dieu de renouveler nos esprits par la grâce de l’Esprit Saint (Cf. Rm 12,2), qui nous parle à travers les Écritures et nous conduit à la vérité tout entière (Cf. 2 P 1,20-21 ; Jn 16,13). Nous devons nous garder de la tentation de considérer la doctrine comme une cause de division et, par conséquent, comme un empêchement à ce qui semble être la tâche immédiate la plus urgente pour améliorer le monde dans lequel nous vivons. En réalité, l’histoire de l’Église démontre que la praxis non seulement est inséparable de la didaché, ou enseignement, mais qu’elle en découle au contraire. Plus nous nous efforcerons avec assiduité de parvenir à une compréhension commune des mystères divins, plus nos œuvres de charité parleront avec éloquence de l’immense bonté de Dieu et de son amour pour tous les hommes. Saint Augustin exprime le lien entre le don de la connaissance et la vertu de la charité quand il écrit que l’esprit retourne à Dieu à travers l’amour (Cf. De moribus Ecclesiae catholicae,12,21), et que là où est la charité, là est la Trinité (Cf. De Trinitate,8,8,12). C’est pour cette raison que le dialogue œcuménique progresse non seulement à travers un échange d’idées, mais en partageant des dons qui nous enrichissent mutuellement (Cf. Ut unum sint, 28;57). Une « idée » vise la vérité ; un « don » exprime l’amour. Tous deux sont essentiels au dialogue. Nous ouvrir nous-mêmes pour accepter les dons spirituels des autres chrétiens accélère notre capacité de discerner la lumière de la vérité qui vient de l’Esprit Saint. Saint Paul enseigne que c’est dans la koinonia de l’Église que nous accédons à la vérité de l’Évangile et avons les moyens de la préserver, car la construction de l’Église « a pour fondations les Apôtres et les prophètes », Jésus lui-même étant la pierre angulaire (Ep 2,20). Sous ce jour, nous pouvons peut-être considérer les images bibliques du "corps" et du "temple" utilisées pour décrire l’Église. En employant l’image du corps (Cf. 1 Co 12,12-31), Paul attire l’attention sur l’unité organique et sur la diversité qui permet à l’Église de respirer et de grandir. Toutefois, l’image d’un temple solide et bien structuré, composé de pierres vivantes, s’appuyant sur des fondations sûres est également significative. Jésus lui-même lie ensemble, en parfaite unité, ces images du « temple » et du « corps » (Cf. Jn 2,21-22 ;    Lc 23,45 ; Ap 21,22). Chaque élément de la structure de l’Église est important, cependant ils vacilleraient et s’écrouleraient tous sans la pierre angulaire qu’est le Christ. En tant que « concitoyens » de cette « demeure de Dieu », les chrétiens doivent travailler ensemble pour s’assurer que l’édifice soit solide afin que d’autres personnes aient envie d’y entrer et de découvrir les nombreux trésors de grâce qui s’y trouvent. En promouvant les valeurs chrétiennes, nous ne devons pas négliger de proclamer leur source, en donnant un témoignage commun de Jésus Christ le Seigneur. C’est Lui qui a confié cette mission aux Apôtres, c’est de Lui que les prophètes ont parlé, et c’est Lui que nous offrons au monde. Chers amis, votre présence, ici aujourd’hui, m’emplit de l’espérance ardente qu’en parcourant ensemble le chemin vers la pleine unité, nous aurons le courage d’offrir un témoignage commun du Christ. Paul parle de l’importance des prophètes dans l’Église primitive. Nous aussi, nous avons reçu un appel prophétique par notre Baptême. Je suis sûr que l’Esprit ouvrira nos yeux pour voir les dons des autres, nos cœurs pour recevoir sa force et nos esprits pour percevoir la lumière de la vérité du Christ. J’exprime ma vive gratitude à chacun de vous pour le temps, l’érudition et les talents que vous avez investis par amour de l’unique Corps et de l’unique Esprit (Cf. Ep 4,4 ; 1 Co 12,13), que le Seigneur a voulu pour son peuple en lui donnant sa propre vie. À Lui la puissance et la gloire pour les siècles des siècles. Amen ! ».

A la lecture de ce texte, nous comprenons qu’en cette année 2008, le choix particulier de la fête du bimilinaire de la naissance de l’Apôtre Saint Paul, « inlassable bâtisseur de l’unité au sein de l’Église primitive », est un grand signe d’espérance en vue de la pleine unité, non seulement entre les chrétiens, mais plus largement entre les peuples les nations. Comme nous l’avons déjà souvent évoqué, le caractère de ce choix, et plus généralement tout ce que nous donne à voir la Sainte Eglise à travers le Vicaire du Christ, n’est absolument pas arbitraire, mais bien porteur d’un sens profond sur les événènements à venir. C’est bien notre Sainte Mère l’Eglise qui nous donne a voir les « signes des temps », qu’il s’agit d’intégrer à notre vie quotienne, comme autant d’indicateurs de la route à suivre, sur le Chemin qu’est le Christ    Lui-même, qui vient avec Puissance, Gloire et Majesté.    

Lors de son discours à l’hippodrome de Randwick du samedi 19 juillet 2008, pendant la veillée avec les jeunes, il est extrêmemnt frappant d’observer que le Saint-Père n’a cessé de prononcer le terme « unité ». Au total on ne compte pas moins de 26 occurrences, ce qui est tout à fait exeptionnel, et surtout extrêmement évocateur de sa réelle proximité pour nos temps actuels : nous n’en devons pas douter. On parle de « l’unité et de l’harmonie de la création et de la place de l’homme en son sein », de « l’unité, de la réconcialiation et de la communion » entre les hommes qui ne peut se faire qu’en Dieu et en Eglise, bien conscients que « C’est l’Esprit, qui guide l’Église sur le chemin de la pleine vérité et en assure l’unité dans la communion et le service ». Enfin, l’unité ne peut être « atteinte par nos seuls efforts » mais est bien « un don de l’Esprit » :

« Encore une fois, ce soir, nous avons entendu la grande promesse du Christ : "Vous allez recevoir une force, celle du Saint Esprit qui viendra sur vous", et nous avons écouté son commandement : "Vous serez mes témoins… jusqu’aux extrémités de la terre" (Ac 1,8).   Ce sont là les dernières paroles que Jésus a prononcées avant son Ascension au Ciel. Ce que les apôtres ont éprouvé en les entendant, nous pouvons seulement l’imaginer. Mais nous savons que leur profond attachement à Jésus et leur confiance en sa parole les a poussés à se rassembler et à attendre ; non pas attendre sans but, mais ensemble, unis dans la prière, avec quelques femmes et avec Marie dans la chambre haute (Cf. Ac 1,14). Ce soir, nous faisons la même chose. Rassemblés devant cette Croix qui a tant voyagé et devant l’icône de Marie, sous la splendide constellation de la Croix du sud, nous prions. Ce soir, je prie pour vous et pour les jeunes du monde entier. Laissez-vous inspirer par l’exemple de vos saints patrons ! Accueillez en vous les sept dons de l’Esprit Saint ! Reconnaissez et croyez à la puissance de l’Esprit Saint dans votre vie ! L’autre jour, nous avons parlé de l’unité et de l’harmonie de la création de Dieu et de notre place en son sein. Nous avons rappelé comment, dans le Grand don du Baptême, nous, qui sommes créés et à l’image et à la ressemblance de Dieu, nous sommes nés à nouveau, nous sommes devenus fils adoptifs de Dieu, de nouvelles créatures. C’est donc comme fils de la lumière du Christ – symbolisée par les cierges allumés que vous tenez à la main – que nous rendons témoignage dans notre monde à la splendeur que nulles ténèbres ne peut vaincre   (Cf. Jn 1,5). Ce soir, nous fixons notre attention sur la manière de devenir des témoins. Nous avons besoin de connaître la personne du Saint Esprit et sa présence vivifiante dans notre vie. Ce n’est pas chose facile ! En effet, la variété des images que nous trouvons dans l’Écriture concernant l’Esprit – vent, feu, souffle – est un signe de notre difficulté à exprimer à son propos une compréhension claire. Et pourtant, nous savons que c’est l’Esprit Saint qui, bien que silencieux et invisible, oriente et définit notre témoignage de Jésus Christ. Vous savez déjà que notre témoignage de chrétien est offert à un monde qui, par beaucoup d’aspects, est fragile. L’unité de la création de Dieu est affaiblie par des blessures qui s’approfondissent quand les relations sociales se brisent ou quand l’esprit humain est presque totalement écrasé par l’exploitation ou l’abus des personnes. De fait, la société contemporaine subit un processus de fragmentation en raison d’un mode de pensée qui, par sa nature, a la vue courte, parce qu’il néglige l’horizon de la vérité – de la vérité concernant Dieu et nous concernant. En soi, le relativisme ne parvient pas à embrasser l’ensemble de la réalité. Il ignore les principes mêmes qui nous rendent capables de vivre et de grandir dans l’unité, l’ordre et l’harmonie. En tant que témoins du Christ, quelle est notre réponse à un monde divisé et fragmenté ? Comment pouvons-nous offrir l’espérance de la paix, de la guérison et de l’harmonie à ces « stations », lieux de conflit, de souffrance et de tension, où vous avez choisi de vous arrêter avec cette Croix de la journée Mondiale de la Jeunesse ? L’unité et la réconciliation ne peuvent être atteintes par nos seuls efforts. Dieu nous a fait l’un pour l’autre (Cf. Gn 2,24) et nous ne pouvons trouver qu’en Dieu et que dans l’Église l’unité que nous cherchons. Cependant, face aux imperfections et aux désillusions aussi bien individuelles qu’institutionnelles, nous sommes parfois tentés de construire une communauté « parfaite ». Ce n’est pas là une tentation nouvelle. L’histoire de l’Église contient de multiples exemples de tentatives pour contourner et dépasser les faiblesses et les échecs humains pour créer une unité parfaite, une utopie spirituelle. De telles tentatives pour bâtir l’unité, en fait, la minent ! Séparer l’Esprit Saint du Christ présent dans la structure institutionnelle de l’Église compromettrait l’unité de la communauté chrétienne, qui est précisément un don de l’Esprit ! Cela trahirait la nature de l’Église en tant que Temple vivant de l’Esprit Saint (Cf. 1 Co 3,16). C’est l’Esprit, en fait, qui guide l’Église sur le chemin de la pleine vérité et en assure l’unité dans la communion et le service (Cf. Lumen Gentium,4). Malheureusement, la tentation d’« aller de l’avant tout seul » persiste. Certains parlent de leur communauté locale comme d’une réalité séparée de la soi-disant Église institutionnelle, décrivant la première comme souple et ouverte à l’Esprit, et la seconde comme rigide et privée de l’Esprit. L’unité appartient à l’essence de l’Église (Cf. Catéchisme de l'Église catholique, n. 813) ; elle est un don que nous devons reconnaître et que nous devons chérir. Ce soir, prions afin d’être résolus à faire grandir l’unité. Construisez-là ! Résistez à la tentation de vous y soustraire ! Puisque c’est précisément l’amplitude, le large horizon de notre foi – en même temps solide et ouverte, cohérente et dynamique, vraie et toujours tendue vers une connaissance plus profonde – que nous pouvons offrir à notre monde. Chers jeunes, n’est-ce pas à cause de votre foi que des amis en difficulté ou à la recherche d’un sens à leur vie se sont tournés vers vous ? Soyez vigilants ! Sachez écouter ! À travers les discordances et les divisions du monde, pouvez-vous entendre la voix unanime de l’humanité ? De l’enfant abandonné dans un camp du Darfour à l’adolescent troublé, à un parent angoissé dans une banlieue quelconque, ou peut-être, en ce moment même, des profondeurs de votre cœur, jaillit un même cri d’humanité qui aspire à une reconnaissance, à une appartenance, à une unité. Qui satisfait ce désir humain essentiel d’être un, d’être en communion, d’être enrichi, d’être conduit à la vérité ? L’Esprit Saint ! Tel est son rôle : porter à son accomplissement l’œuvre du Christ. Enrichis des dons de l’Esprit, vous aurez la force d’aller au-delà des visions partielles, de l’utopie creuse, de la précarité de l’instant, pour offrir la cohérence et la certitude du témoignage chrétien ! Chers amis, quand nous récitons le Credo, nous affirmons : « Je crois en Saint Esprit, qui est Seigneur et qui donne la vie ». L’« Esprit créateur » est la puissance de Dieu qui donne la vie à toute la création et est la source d’une vie nouvelle et abondante dans le Christ. L’Esprit maintient l’Église unie au Seigneur et fidèle à la Tradition apostolique. Il est Celui qui a inspiré les Saintes Écritures et qui guide le peuple de Dieu vers la plénitude de la vérité (Cf. Jn 16,13). De toutes ces façons, l’Esprit est Celui qui « donne la vie », qui nous conduit au cœur même de Dieu. Ainsi, plus nous permettons à l’Esprit de nous diriger, plus grande sera notre configuration au Christ et plus profonde notre immersion dans la vie du Dieu Un et Trine. Cette participation à la nature même de Dieu (Cf. 2 P 1,4) se produit à travers les événements quotidiens de la vie dans lesquels il est toujours présent (Cf. Bar 3,38). Toutefois, il y a des moments dans lesquels nous pouvons être tentés de rechercher la félicité loin de Dieu. Jésus lui-même demande aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » (Jn 6,67). Un tel éloignement offre peut-être l’illusion de la liberté. Mais où nous conduit-il ? Vers qui pouvons-nous aller ? Dans nos cœurs, nous savons, en fait, que seul le Seigneur a « les paroles de la vie éternelle » (Jn 6,67-69). S’éloigner de lui n’est qu’une tentative inutile de nous fuir nous-mêmes (Cf. Saint Augustin, Les Confessions 8,7). Dieu est avec nous dans la réalité de la vie et non dans notre imaginaire ! Affronter la réalité, et non la fuir, c’est ce que nous voulons ! Pour cela, l’Esprit Saint avec délicatesse, mais aussi avec fermeté, nous attire vers ce qui est réel, vers ce qui est durable, vers ce qui est vrai. C’est l’Esprit qui nous ramène à la communion avec la Sainte Trinité. L’Esprit Saint a été, de quelque manière, l’oublié de la Sainte Trinité. Une claire compréhension de sa Personne semble presque hors de notre portée. Et cependant quand j’étais encore un petit garçon, mes parents, comme les vôtres, m’ont enseigné le signe de la Croix. J’ai ainsi très tôt compris qu’il y a un Dieu en trois Personnes et que la Trinité est au centre de la foi et de la vie chrétienne. Quand j’ai cru au point d’avoir une certaine compréhension de Dieu le Père et de Dieu le Fils – leurs noms parlaient déjà d’eux-mêmes –, ma compréhension de la troisième Personne de la Trinité restait faible. C’est pourquoi, comme jeune prêtre chargé d’enseigner la théologie, j’ai décidé d’étudier les grands témoins de l’Esprit dans l’histoire de l’Église. C’est en parcourant cet itinéraire que je me suis retrouvé à lire, entre autres, le grand saint Augustin. Sa compréhension de l’Esprit Saint se développa de manière graduelle ; elle fut un combat. Jeune, il avait embrassé le Manichéisme – l’une de ses tentatives, dont j’ai parlé il y a un instant, de créer une utopie spirituelle en séparant les réalités de l’esprit des réalités de la chair. En conséquence, au début, il était méfiant à l’égard de l’enseignement chrétien sur l’incarnation de Dieu. Et cependant, son expérience de l’amour de Dieu présent dans l’Église le conduisit à en rechercher la source dans la vie du Dieu Un et Trine. Ceci le porta à avoir trois intuitions particulières sur l’Esprit Saint comme lien d’unité au sein de la Sainte Trinité : unité comme communion, unité comme amour durable, unité comme don, donné et reçu. Ces trois intuitions ne sont pas seulement théoriques. Elles aident à expliquer comme l’Esprit agit. Dans un monde où aussi bien les individus que les communautés souffrent souvent de l’absence d’unité et de cohésion, de telles intuitions nous aident à demeurer en syntonie avec l’Esprit et à étendre et à clarifier la nature de notre témoignage. Avec l’aide de saint Augustin, essayons donc d’illustrer quelques aspects de l’œuvre de l’Esprit Saint. Il observe que les deux mots « Esprit » et « Saint » se rapportent à ce qui appartient à la nature divine ; en d’autres termes, à ce qui est partagé par le Père et par le Fils, à leur communion. Par conséquent, si la caractéristique propre de l’Esprit est celle d’être ce qui est partagé par le Père et par le Fils, Augustin en conclut que la qualité particulière de l’Esprit est l’unité. Une unité de communion vécue : une unité de personnes dans une relation mutuelle de donation constante : le Père et le Fils qui se donnent l’un à l’autre. Nous commençons ainsi, je pense, à entrevoir combien cette compréhension de l’Esprit Saint comme unité, comme communion, est éclairante. Une unité vraie ne peut jamais être fondée sur des relations qui nient l’égale dignité des autres personnes. Et l’unité n’est pas non plus simplement la somme totale des groupes à travers lesquels nous nous efforçons parfois de nous « définir » nous-mêmes. En effet, c’est uniquement dans la vie de communion que l’unité se maintient et que l’identité humaine se réalise pleinement : nous reconnaissons notre besoin commun de Dieu, nous répondons à la présence unificatrice de l’Esprit Saint et nous donnons notre vie les uns pour les autres à travers le service. La deuxième intuition d’Augustin – c’est-à-dire celle de l’Esprit Saint comme amour qui perdure – dérive de l’étude qu’il fit de la Première Lettre de saint Jean, là où l’auteur dit que « Dieu est amour » (1 Jn 4,16). Augustin suggère que ces mots, tout en se référant à la Trinité dans son ensemble, doivent également être compris comme exprimant une caractéristique particulière de l’Esprit Saint. En réfléchissant sur la pérennité de l’amour – « celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu (Ibidem) – Augustin se demande : Est-ce l’amour ou l’Esprit qui garantit le don continuel ? Voici ce qu’il en conclut : « L’Esprit Saint nous fait demeurer en Dieu et Dieu en nous, mais c’est l’amour qui en est la cause. Donc, l’Esprit est Dieu comme amour ! » (De Trinitate 15,17,31). C’est une magnifique explication : Dieu se donne lui-même en partage comme amour dans l’Esprit Saint. Que pouvons-nous savoir d’autre sur la base de cette intuition ? L’amour est le signe de la présence de l’Esprit Saint ! Les idées ou les paroles qui manquent d’amour – même si elles apparaissent sophistiquées ou sages – ne peuvent être « de l’Esprit ». De plus, l’amour a une caractéristique particulière, loin d’être indulgent ou volubile, il a une tâche ou un objectif à accomplir : celui de demeurer. Par sa nature, l’amour est durable. Encore une fois, chers amis, nous pouvons jeter un dernier coup d’œil sur ce que l’Esprit Saint offre au monde : un amour qui dissout l’incertitude ; un amour qui va au-delà de la peur de la trahison ; un amour qui a en soi l’éternité ; le véritable amour qui nous introduit dans une unité qui dure ! La troisième intuition – l’Esprit Saint comme don -, Augustin la déduit de sa réflexion sur un passage évangélique que nous connaissons et aimons tous : la conversation du Christ avec la Samaritaine au bord du puits. Là, Jésus se révèle comme celui qui donne de l’eau vive (Cf. Jn 4,10), qui est ensuite définie comme étant l’Esprit (Cf. Jn 7,39 ; 1 Co 12,13). L’Esprit est « le don de Dieu » (Jn 4,20) – la source intérieure (Cf. Jn 4,14) - qui étanche réellement notre soif la plus profonde et nous conduit au Père. À partir de cette observation, Augustin conclut que le Dieu qui se livre à nous comme un don est l’Esprit Saint (Cf. De Trinitate, 15, 18,32). Chers amis, examinons encore une fois la Trinité à l’œuvre : l’Esprit Saint est Dieu qui se donne éternellement, comme une source intarissable, il n’offre rien de moins que lui-même. En observant ce don incessant, nous arrivons à voir les limites de tout ce qui périt, la folie d’une mentalité de consommation consumériste. En particulier, nous commençons à comprendre pourquoi la recherche de la nouveauté nous laisse insatisfaits et désireux de quelque chose d’autre. Ne recherchons-nous pas un don éternel ? La source qui jamais ne s’épuisera ? Avec la Samaritaine, nous nous exclamons : « Donne-la moi cette eau : que je n’aie plus soif » (Jn 4,15) ! Chers jeunes, comme nous l’avons vu, l’Esprit Saint réalise la merveilleuse communion de ceux qui croient en Jésus Christ. Il est à l’origine de notre unité qui se réalise dans l’amour          (Cf. Catéchisme de l’Église Catholique,813-4). Fidèle à sa nature de donateur et, à la fois, de don, il est à présent à l’œuvre à travers vous. Éclairés par les intuitions de saint Augustin, faites en sorte que l’amour unificateur soit votre mesure ; que l’amour durable soit votre défi ; que l’amour qui se donne soit votre mission ! Demain, ce même don de l’Esprit sera conféré solennellement à nos confirmands. Je prierai : « Donne-leur l’esprit de sagesse et d’intelligence, l’esprit de conseil et de force, l’esprit de connaissance et de piété et remplis-les de l’esprit de ta sainte crainte ». Ces dons de l’Esprit – dont chacun –, nous rappelle saint François de Sales, est une manière de participer à l’unique amour de Dieu – ne sont ni une récompense ni un titre de reconnaissance. Ils sont simplement donnés (Cf. 1 Co 12,11). Et ils exigent de la part de celui qui les reçoit une seule réponse : « J’accepte » ! Nous percevons ici quelque chose du mystère profond qu’est être chrétiens. Ce qui constitue notre foi ce n’est pas en premier lieu ce que nous faisons, mais ce que nous recevons. En effet, il se peut que des personnes généreuses, qui ne sont pas chrétiennes, fassent beaucoup plus que nous. Amis, acceptez-vous d’être introduits dans la vie trinitaire de Dieu ? Acceptez-vous d’être introduits dans sa communion d’amour ? Les dons de l’Esprit qui agissent en nous, orientent et déterminent notre témoignage. Orientés, de par leur nature, à l’unité, les dons de l’Esprit nous lient encore plus étroitement à l’ensemble du Corps du Christ (Cf. Lumen Gentium,4), en nous rendant davantage capables d’édifier l’Église, pour servir ainsi le monde (Cf. Ep 4,13). Ils nous appellent à participer activement et joyeusement à la vie de l’Église : dans les paroisses et dans les mouvements ecclésiaux, dans les cours de formation religieuse, dans les associations universitaires et dans les autres organisations catholiques. Oui, l’Église doit grandir dans l’unité, elle doit s’affermir dans la sainteté, se rajeunir et se renouveler constamment (Cf. Lumen Gentium,4). Mais suivant quels critères ? Ceux de l’Esprit Saint ! Adressez-vous à lui, chers jeunes, et vous découvrirez la signification véritable du renouvellement. Ce soir, réunis sous ce merveilleux ciel étoilé, nos cœurs et nos esprits sont remplis de gratitude envers Dieu pour l’immense don de notre foi en la Trinité. Souvenons-nous de nos parents et de nos grands-parents, qui marchaient à nos côtés quand, enfants, ils soutenaient les premiers pas de notre cheminement dans la foi. À présent, après de nombreuses années, vous vous êtes rassemblés comme jeunes adultes autour du Successeur de Pierre. Être avec vous m’emplit de joie. Invoquons l’Esprit Saint : c’est lui l’artisan des œuvres de Dieu (Cf. Catéchisme de l'Église catholique,741). Laissez-vous façonner par ses dons ! Comme l’Église accomplit le même voyage avec l’humanité tout entière, de même, vous aussi, soyez appelés à exercer les dons de l’Esprit parmi les vicissitudes de la vie quotidienne. Faites en sorte que votre foi mûrisse à travers vos études, le travail, le sport, la musique, l’art. Faites en sorte qu’elle soit soutenue par la prière et nourrie par les Sacrements, pour être ainsi une source d’inspiration et de soutien pour ceux qui vous entourent. En réalité, la vie ne consiste pas simplement à accumuler, et elle est bien plus que le succès. Être vraiment vivants c’est être transformés intérieurement, c’est être ouverts à la force de l’amour de Dieu. En accueillant la puissance du Saint Esprit, vous pouvez vous aussi transformer vos familles, les communautés, les nations. Libérez ces dons ! Faites en sorte que la sagesse, l’intelligence, la force morale, la science et la piété soient les signes de votre grandeur ! Et maintenant, tandis que nous nous apprêtons à adorer le Saint Sacrement, en silence et en attendant, je vous répète les paroles que la bienheureuse Mary MacKillop a prononcées quand elle venait juste d’avoir vingt-six ans : « Crois à ce que Dieu murmure à ton cœur ! ». Croyez en Lui ! Croyez en la puissance de l’Esprit d’amour ! ».

- intégralité du message donné le 22 septembre 2008 au Vatican par le Saint Père à Sa Sainteté Alexis II, patriarche de Moscou et de toutes les Russie (traduit de l’italien par mes soins) :

« A Sa Sainteté Alexis II

Patriarche de Moscou et de toutes les Russie

La visite de Son Éminence le Cardinal Crescenzio Sepe, archevêque de Naples, m'offre          l'occasion de transmettre à Votre Santeté mes salutations cordiales et fraternelles dans le Seigneur. Je nourris une profonde affection pour tous les frères orthodoxes, et je leur suis particulièrement proche en ces derniers jours où le conflit a causé une profonde souffrance à des peuples qui me sont tant chers. Je ne cesse jamais de prier chaque jour pour la paix, en demandant au Seigneur que les appels de Votre Sainteté, en faveur de la cessation des hostilités, soient entendus pour le bien des nations. La foi en Notre Seigneur Jésus Christ est un lien qui unit les coeurs de façon profonde et nous invite tous à renforcer notre engagement afin d’offrir au monde le témoignage commun d’un vivre ensemble dans le respect et dans la paix. Le temps actuel, très souvent caractérisé par le conflit et la douleur, rend encore urgente la nécessité d'accélérer le chemin vers la pleine unité de tous les disciples du Christ, afin que le joyeux message du salut puisse être annoncé à tous les hommes. Invocant sur Votre Sainteté la protection maternelle de Marie, Mère de Dieu, afin qu'Elle vous maintienne en pleine santé et Vous assiste dans Votre ministère quotidien, je Vous assure à nouveau de ma vive estime fraternelle ».

- extraits du discours prononcé le 4 jun 2010 pour la célébration oeucuménique sur le site archéologique de l’église de Agia Kiriaki Chrysopolitissa de Paphos, à l’occasion du voyage apostolique à Chypre :

« L’unité de tous les disciples du Christ est un don qui doit être imploré auprès du Père dans l’espérance qu’elle affermira le témoignage de l’Évangile dans le monde d’aujourd’hui. Le Seigneur a prié pour la sainteté et l’unité de ses disciples, précisément pour que le monde puisse croire (Cf. Jn17, 21) Il y a juste cent ans, à la Conférence Missionnaire d’Édimbourg, la conscience claire que les divisions entre Chrétiens étaient un obstacle à la diffusion de l’Évangile, a occasionné la naissance du mouvement œcuménique moderne. Aujourd’hui, nous pouvons être reconnaissants à l’égard du Seigneur, qui à travers son Esprit, nous a amenés, spécialement ces dernières décennies, à redécouvrir le riche héritage apostolique qui est commun à l’Est et à l’Ouest, et, à travers un dialogue patient et sincère, à trouver les chemins pour nous rapprocher les uns des autres, en surmontant les controverses passées, et en aspirant à un avenir meilleur. L’Église à Chypre qui a servi de pont entre l’Est et l’Ouest, a beaucoup contribué à ce processus de réconciliation. Le chemin qui a pour but la pleine communion ne sera certainement pas exempt de difficultés, cependant l’Église Catholique et l’Église Orthodoxe de Chypre se sont engagées à avancer sur le chemin du dialogue et de la coopération fraternelle. […] Tandis que nous rendons grâce pour cette rencontre et pour l’affection fraternelle qui nous unit, demandons à Saint Barnabé et à Saint Épiphane, à Saint Pierre et à Saint Paul, et à tous les Saints de Dieu, de bénir nos communautés, de nous conserver dans la foi des Apôtres, et de guider nos pas sur le chemin de l’unité, de la charité et de la paix ».

- extrait du discours prononcé le 5 juin 2010 lors de la rencontre avec Sa Béatitude Chrysostomos II (Archevêque de Chypre) à l’Archevêché orthodoxe de Nicosie, à l’occasion du voyage apostolique à Chypre :

« Avant toute chose, je voudrais exprimer ma gratitude à l’Église de Chypre pour l’hospitalité qu’elle a accordée, l’année dernière, à la Commission Mixte Internationale, lors de sa rencontre à Paphos. Je Vous suis aussi reconnaissant pour le soutien que l’Église de Chypre, par son ouverture et par la clarté de sa contribution, a toujours donné à la tâche du dialogue. Que l’Esprit Saint guide et raffermisse cet engagement hautement ecclésial pour la restauration d’une communion pleine et visible entre les Églises Orientales et Occidentales, une communion qui doit être vécue dans la fidélité à l’Évangile et à la tradition apostolique, dans le respect des traditions propres à l’Orient et à l’Occident, et dans l’ouverture à la diversité des dons par lesquels l’Esprit fait croître l’Église dans l’unité, la sainteté et la paix. Cet esprit de fraternité et de communion trouve également son expression dans la généreuse contribution que Votre Béatitude a envoyée, au nom de l’Église de Chypre, aux sinistrés du tremblement de terre qui a touché l’Aquila, près de Rome, et dont les besoins me tiennent à cœur. Dans ce même esprit, je vous rejoins maintenant dans la prière pour qu’avec l’aide de Dieu, tous les habitants de Chypre aient la sagesse et la force nécessaires pour travailler ensemble à un juste règlement des problèmes restés jusque là sans solution, pour rechercher la paix et la réconciliation, et pour construire à l’intention des générations futures une société caractérisée par le respect des droits de tous, y compris les droits inaliénables à la liberté de conscience et de culte ».

- extrait du discours prononcé le 6 juin 2010 lors de la cérémonie de congé à l’Aéroport international de Larcana, à l’occasion du voyage apostolique à Chypre :

« Tout en remerciant Dieu pour ces journées durant lesquelles la Communauté catholique chypriote a vécu, sur son propre sol, sa première rencontre avec le Successeur de Pierre, je me rappelle aussi avec gratitude, de mes rencontres avec les responsables des autres églises chrétiennes, en particulier avec Sa Béatitude Chrysostomos II et avec les autres représentants de l’Église de Chypre, que je remercie pour leur accueil fraternel. J’espère que ma visite, ici à Chypre, sera vue comme un autre pas du parcours initié avant nous à Jérusalem, par l’accolade entre le regretté Patriarche Athenagoras et mon vénéré Prédécesseur le Pape Paul VI. Ces premiers pas prophétiques nous indiquent le chemin que nous devons aussi emprunter. Nous sommes appelés par Dieu à être frères, en marchant côte à côte dans la foi, humblement devant le Dieu tout-puissant, unis par des liens indestructibles d’affection les uns pour les autres. Alors que j’invite mes frères chrétiens à poursuivre cette marche, j’aimerais les assurer que l’Église Catholique, avec la grâce de Dieu, poursuivra elle-même la recherche de l’unité parfaite dans la charité, à travers une valorisation toujours plus profonde de ce que les Catholiques et les Orthodoxes ont de plus cher. Qu’il me soit permis d’exprimer encore mon espérance et mon vœu sincère que les Chrétiens et les Musulmans deviennent un levain pour la paix et pour la réconciliation parmi les Chypriotes, et servent ainsi d’exemple pour les autres pays ».

3.4.14.8 Sainte Brigitte de Suède

Voici un court extrait du livre 6, chapitre 83, page 422 de l’ouvrage « Les Révélations Célestes et Divines », dans lequel nous est donné d’entrevoir l’unité des peuples par la convertion de l’ensemble des païens à la fin des temps :

« Le Fils de Dieu parle à son épouse, disant : Sachez que les païens auront tant de dévotion que les chrétiens ne seront que leurs serviteurs en la vie spirituelle ; et lors les écritures seront accomplies, que le peuple, ne l’entendant point, me glorifiera ; et lors les déserts seront édifiés, et tous chanteront : Gloire soit au Père, au Fils et au Saint-Esprit, et honneur à tous les saints ! ».

3.4.14.9 Sainte Catherine de Sienne

Aux pages 283 et 284 du chapitre 10 intitulé « Catherine jouit du don de prophétie et s’en sert pour arracher plusieurs personnes aux périls qui menaçaient leurs corps et leurs âmes » de l’ouvrage « Vie de Sainte Catherine de Sienne », nous pouvons lire le passage suivant, écris par le directeur spirituel de Sainte Catherine, le Bienheureux Raymond de Capoue :

« Voici maintenant un (autre) fait dont j’ai été moi-même témoin avec Frère Pierre de Velletri de mon Ordre, actuellement pénitencier à Saint-Jean-de-Latran. Tout lecteur intelligent y verra facilement comment l’esprit de prophétie éclatait merveilleusement en notre sainte. C’était en l’année 1375, époque où la méchanceté de beaucoup d’Italiens avaient soulevé contre le Pontife romain, Grégoire XI, presque toutes les cités et tous les pays sur lesquels l’Église romaine avait cependant des droits incontestables. La sainte se trouvait alors à Pise et j’y étais avec elle ; nous habitions un hospice nouvellement fondé, près de ces petites maisons qu’on voit encore sur la place qui entoure le couvent et l’église des Frères Prêcheurs en cette ville. On nous annonça la révolte de la ville de Pérouse. Cette nouvelle remplit mon âme d’une grande amertume ; car je voyais bien que, parmi les chrétiens, on ne trouvait plus de crainte de Dieu, plus de respect pour sa sainte Église, et par conséquent nul souci des sentences d’excommunication, nul scrupule de violer les droits d’autrui, que dis-je, les droits de l’Épouse du Christ. Le cœur tout pénétré de douleur, je m’en allai donc triste et chagrin en compagnie de Frère Pierre de Velletri à l’hospice où se trouvait notre vierge et je lui annonçai cette nouvelle rébellion, avec des larmes qui disaient assez ma désolation intérieure. Après m’avoir entendu, elle s’associa tout d’abord à ma douleur et manifesta sa compassion pour la ruine des âmes et le grand scandale qui affligeait l’Église de Dieu. Mais, voyant que j’accordais trop à mes pleurs et voulant y mettre un terme, elle ajouta :       " Ne commencez pas sitôt à pleurer, car vous auriez trop de larmes à verser. Ce que vous voyez maintenant est lait et miel, en comparaison de ce qui suivra. A l’entendre parler ainsi, je cessai de pleurer, non que je fusse consolé, mais en raison même de l’excès de mon affliction et de mon étonnement, et je lui demandai : " Pouvons-nous donc, ma Mère, assister à de plus grands malheurs, puisque nous voyons que les chrétiens ont perdu toute dévotion, tout respect envers la sainte Église, dont ils ne craignent plus les sentences, comme si, en pratique, ils l’avaient déjà publiquement et tout à fait reniée. Il ne leur reste plus maintenant qu’à renier complètement la foi au Christ lui-même. - O Père, me dit-elle alors, ce sont aujourd’hui les laïcs qui agissent ainsi, mais vous verrez bientôt combien les clercs feront pire. De plus en plus stupéfait, je lui dis : " Quel malheur! Les clercs se révolteraient-ils donc contre le Pontife romain? - Vous le verrez bien, me répondit-elle, quand le Pontife voudra réformer leurs mœurs, ils susciteront dans toute la sainte Église de Dieu un scandale universel, qui la divisera et la troublera comme le ferait la peste de l’hérésie. " - Ne me possédant plus d’étonnement, j’ajoutai: "Nous aurons donc une hérésie, ma Mère, de nouveaux hérétiques? Ce ne sera pas, me dit-elle, une hérésie proprement dite, mais quelque chose qui ressemble à une hérésie, une division de l’Église et de toute la chrétienté. Préparez-vous donc à la patience, vous verrez ces malheurs". A ces paroles, je gardai le silence; tout attentif à celle qui me parlait, je vis bien qu’elle était disposée à en dire davantage, mais elle se tutelle aussi pour ne pas augmenter mon angoisse. J’avoue ne pas l’avoir comprise à ce moment, à cause du peu de lumières de mon intelligence, car je crus que tout cela devait arriver au temps du Souverain Pontife Grégoire XI, alors régnant. Le seigneur pape Urbain VI lui ayant succédé, j’avais oublié déjà cette prophétie, quand je vis commencer dans l’Église le schisme actuel, c’est alors que mes yeux se sont ouverts et que j’ai pu voir se vérifier tout ce que Catherine m’avait prédit. Me reprochant à moi-même mon peu d’intelligence, je désirais rencontrer encore la sainte pour l’entretenir à nouveau de ce sujet. Le Seigneur m’a accordé cette faveur, quand, sur l’ordre d’Urbain VI, au commencement du schisme, Catherine est venue à Rome. Je lui rappelai alors ce qu’elle m’avait dit à Pise, quelques années auparavant. Elle s’en souvint parfaitement et ajouta: Je vous avais dit que les malheurs de cette époque étaient lait et miel, eh bien, je vous affirme que ce que vous voyez aujourd’hui n’est que jeu d’enfant, en comparaison de ce qui doit arriver, surtout dans les pays qui nous entourent". Elle me désignait par là le royaume de Sicile, l’État romain et les pays adjacents. Cette prophétie s’est dans la suite complètement réalisée. La reine Jeanne vivait alors; mais depuis, que de malheurs se sont abattus sur cette reine, sur son royaume, sur son successeur et sur tous ceux qui sont venus de régions lointaines pour envahir ce pays! Que de terres ont été ravagées! Personne ne l’ignore, parmi ceux qui connaissent l’Italie. A moins d’être complètement dépourvu d’intelligence, vous voilà donc obligé, lecteur, de reconnaître à notre sainte des lumières prophétiques si abondantes qu’elle n’ignorait presque rien de ce qui devait avoir dans l’avenir quelque importance et quelque retentissement.

Annonce d’une réforme du clergé

Et ne dites pas, nouvel Achab, ce que celui-ci disait de Michée (1 R 22,18) : Ses prophéties n’annoncent jamais le bien, mais toujours le mal. " Après vous avoir rapporté ce qui est amer, je vous servirai ce qui est doux, et, du trésor très pur de notre vierge, je tirerai pour vous des enseignements nouveaux et anciens (Mt 13,52). Apprenez donc qu’après avoir entendu Catherine me faire la dernière prédiction que je viens d’écrire, je devins curieux d’en savoir davantage, et lui fis cette question " Mère bien-aimée, dites-moi, je vous prie, après tous ces malheurs, qu’en arrivera-t-il de la sainte Église de Dieu ? - Quand ces tribulations et ces angoisses seront passées, me dit-elle, Dieu saura, par des moyens invisibles aux hommes, purifier sa sainte Église, il donnera une nouvelle vie à l’esprit de ses élus, il s’ensuivra une si grande réforme dans l’Église de Dieu, et un tel renouveau de sainteté parmi ses pasteurs, qu’à cette seule pensée, mon esprit exulte dans le Seigneur. Comme je vous l’ai déjà souvent répété, l’Épouse du Christ, aujourd’hui défigurée et vêtue de loques, sera alors toute belle, ornée de précieux joyaux et couronnée du diadème de toutes les vertus. Les peuples fidèles se réjouiront de la gloire que leur apporteront d’aussi saints pasteurs, et les infidèles, attirés par la bonne odeur de Jésus-Christ, rentreront au bercail du catholicisme et reviendront au vrai Pasteur, à l’Évêque de leurs âmes. Rendez donc grâces au Seigneur, car après cette tempête il accordera un grand calme à son Église. […] Cela dit, elle se tut; et moi qui sais combien le Dieu tout-puissant nous sert plus volontiers le doux que l’amer, j’espère très fermement que les malheurs prédits par la sainte étant arrivés seront infailliblement suivis de jours heureux; et ainsi tout Israël., depuis Dan jusqu’à Bersabée (expression souvent employée dans la Bible pour désigner l’ensemble du peuple fidèle), saura que la vierge Catherine de Sienne a été la véridique interprète des fidèles oracles du Seigneur ».

3.4.14.10 Saint François de Sales

De l’ouvrage « Oraison funèbre de Philippe-Emmanuel de Lorraine» (prononcée en 1602 à Notre-Dame de Paris, que je retranscris en français courant), pages 88 et 89 :

« […] Ah ! Que les français sont braves quand ils ont Dieu de leur côté ! Qu’ils sont vaillants quand ils sont dévots ! Qu’ils sont heureux à combattre les Infidèles ! Leo qui omnibus insultat animalibus, solos pertimescit gallos (1), disent les naturalistes. C’est grand cas que la présence de ce capitaine français ait pu arrêter la course des armées turques, et qu’à son aspect leur lune se soit éclipsée. Je m’en réjouis avec vous, ô France ! Et loué soit notre Dieu, que de votre arsenal soit sortie une épée si vaillante, et que l’empire soit venu à la quête d’un lieutenant-général à la cour de votre grand roi, à qui c’est une grande gloire d’être le plus grand guerrier d’un royaume, duquel sortent des princes qui au reste du monde sont estimés et tenus les premiers. Aussi plusieurs estiment que ce sera un de vos rois, ô France, qui donnera le dernier coup de la ruine à la secte de ce grand imposteur Mahomet ».

Note :

(1) : « Cela signifie à la lettre : le lion, qui affronte tous les animaux, ne craint que les coqs. Mais il y a une équivoque dans le mot "gallos", qui veut dire coq et Français. Ainsi le passage latin veut dire que le Turc, que l’on peut comparer à un lion, et qui en veut à tous les peuples, ne redoute que les Français ». 

3.4.14.11 La Dame de tous les peuples à Amsterdam

L’ensemble des messages suivants concernent l’unité des chrétiens, mais plus largement l’unité des peuples en une même foi commune, qui rassemblera « toutes les brebis » sous un seul Pasteur, le Christ. Ils sont tous extraits de l’ouvrage « Les messages de la Dame de tous les peuples », et présentés par Ida Peerdeman, témoin des apparitions :

- extrait du 4 ième message donné le 29 août 1945, page 26 :

Une seule communauté

« Je vois ensuite de grands bâtiments, des églises. Se dressent des églises de tout genre et pas seulement des églises catholiques. La Dame dit : "Il faut que ce soit une seule et grande communauté". À ces mots, j’éprouve d’horribles douleurs dans la main. Des tempêtes se lèvent sur ces églises ».

- extrait du 7 ième message donné le 7 février 1946, page 36 :

Unité en Europe. Angleterre

« J’entends ensuite la Dame qui dit : « Peuples d’Europe, rassemblez-vous. Les choses ne vont pas bien, ici ». Je vois l’Allemagne au milieu de l’Europe et c’est comme si ce pays cherchait à se dégager de là. Puis je vois encore l’Angleterre et il me faut cette fois tenir fortement des deux mains la couronne. C’est pour ainsi dire comme si la couronne oscillait et qu’il me fallait la tirer pour la fixer au-dessus de l’Angleterre. J’entends : « Angleterre, prends bien conscience de ta mission. Angleterre, tu dois retourner au Très-Haut, the Highest (Ces mots : « le Très-Haut » sont dits en anglais par la Dame) ». Et alors, tout d’un coup, la Dame a disparu ».

- extrait du 35 ième message donné le 15 août 1951 (Assomption), page 101 :

Un dans le Christ

« Toi, mon enfant, tu vas attendre sereinement. Ton directeur spirituel ne doit pas être aussi anxieux. Rassemble tous les peuples autour d’une seule idée. Que tous les peuples soient un en Jésus-Christ ! ». Et maintenant, la Dame disparaît lentement ».

- extrait du 36 ième message donné le 20 septembre 1951, pages 101 à 103 :

Ouvert et large d’esprit

« Les chrétiens du monde entier doivent se réunir. Est-ce que les chrétiens savent ce que font les autres et les sacrifices qu’ils font pour leurs idéaux ? L’Église a le devoir et l’obligation de se tenir prête à affronter de grands dangers. Les chrétiens ont le devoir et l’obligation de se recueillir. Qu’ils considèrent donc la part qu’ils ont à assumer en ce monde ! Je mets Rome une fois encore en garde et je dis au Saint-Père : c’est toi le combattant en ce temps. Veille à ce que tes sujets aient de l’ouverture et de la largesse d’esprit dans leurs œuvres et leurs jugements. C’est seulement ainsi que ce monde peut être gagné à la foi ».

Peuples chrétiens, unissez-vous

« La Dame porte à présent son regard autour d’elle puis sur le globe. Je vois alors venir, çà et là, de profondes taches noires. La Dame me dit : "C’est ce qui va s’abattre sur le monde, des choses de nature économique et matérielle. J’ai dit : des calamités vont se produire, des catastrophes naturelles vont se produire. Je te dis à présent : toutes ces taches noires que tu vois là, sont les calamités qui se produiront. Et je ne parle pas seulement de catastrophes naturelles. Une fois de plus, je lance un appel aux peuples chrétiens : il est grand temps de s’unir ! Et toi, mon enfant, tu dois transmettre cela. Tu dois dire au monde que c’est la Dame de tous les Peuples qui te dit cela" ».

La Dame de tous les Peuples et l’unité

« La Dame de tous les Peuples viendra dans le monde entier. Et dans les pays qui m’ont rejetée, je reviens en tant que Dame de tous les Peuples, debout sur le globe, devant la croix ; tout autour, le troupeau du Christ. C’est ainsi que je veux et que je vais venir. Autant que le Fils le veut, j’exaucerai ceux qui me présentent leurs demandes sous cette forme, en tant que Dame de tous les Peuples. Il faut servir le Seigneur et Maître et L’honorer dans sa création. Les hommes observeront entre eux le premier et principal commandement. Je veux, en ce temps, qu’on m’appelle la Dame de tous les Peuples. Parce que le monde aspire à l’unité en tout ce qui le concerne, le Seigneur et Maître veut apporter l’unité spirituelle aux peuples de ce monde. C’est pourquoi, Il envoie Miryam ou Marie en tant que Dame de tous les Peuples ».

- extrait du 40 ième message donné le 19 mars 1952, page 114 :

Un seul troupeau

« Je vois ensuite pour ainsi dire, tout autour du globe, les brebis courir en tous sens. Beaucoup s’enfuient, on dirait que le troupeau se disloque. La Dame les désigne d’un geste et dit : "Vois-tu cela ? L’Église, les brebis sont dispersées et il y en d’autres encore qui prendront la fuite. Mais la Dame de tous les Peuples les ramènera en un seul troupeau".
On dirait à présent que la Dame essaye, de ses mains, de rassembler de nouveau tout le troupeau et, d’une voix douce, plaintive, elle répète : "Un seul troupeau !" ».

- extrait du 44 ième message donné le 8 décembre 1952 (Fête de l’Immaculée Conception), page 125 :

L’unité dans le vrai, le Saint Esprit

« De nouveau, la Dame porte son regard au loin ; puis elle dit : "Comprenez pourquoi je viens en tant que Dame de tous les Peuples ! Je viens réunir tous les peuples dans l’Esprit, dans le vrai, le Saint Esprit. Hommes, apprenez à trouver le Saint Esprit. Tendez à la justice, la vérité et l’amour. Ne rejetez pas vos frères. Faites-leur connaître le vrai Esprit. Une lourde tâche pèse sur les hommes de ce temps. Autorités, parents, pensez aux jeunes ».
Je vois alors de grands regroupements de jeunes. La Dame me fait comprendre qu’on les guide mal ou pas du tout. Ils semblent avoir perdu tout repère. La Dame les regarde d’un air très soucieux ; elle dit : "Amenez-les à la vraie Église, à la Communauté. Il était nécessaire que le Seigneur envoie, en ce temps, sa Servante Marie comme Dame de tous les Peuples. Je mets en garde le monde, voilà pourquoi j’apporte ce message" ».


- extrait du 45 ième message donné le 20 mars 1953, page 131 :

La vraie paix

« La Dame porte à présent son regard au loin comme si elle fixait le vide. Elle dit ensuite d’une voix très lente et nette : "53. Peuples d’Europe, unissez-vous ! C’est la Dame de tous les Peuples qui vous y appelle. Non pour vaincre votre ennemi, mais pour le gagner à vous. De même que vous devez vous entendre sur le plan politique, de même vous devez vous entendre dans le vrai, le Saint Esprit. Une lourde pression pèse sur le monde. Votre ennemi est aux aguets. Église de Rome, saisis ta chance. L’humanisme moderne, le réalisme, le socialisme et le communisme, ce sont eux qui exercent leur emprise sur le monde".
Je vois alors le monde avec tous ces groupes humains et une énorme main qui, pour ainsi dire, s’en empare. La Dame dit : « Écoutez la Dame qui veut être votre Mère. Peuples, priez afin que votre offrande soit agréable au Seigneur. Peuples, priez afin que le vrai, le Saint Esprit vienne. Peuples, priez afin que la Dame de tous les Peuples soit votre Avocate ».         La Dame dit ensuite d’une voix très lente et nette : « Et maintenant, la Dame de tous les Peuples promet de donner la vraie paix. Mais il faut qu’en cette année, les peuples en union avec l’Église – que l’on me comprenne bien : avec l’Église – prient ma prière. Dis-le au sacristain. Dis que le temps est maintenant arrivé. D’autres grands évènements mondiaux vont survenir ».

- extrait du 46 ième message donné le 10 mai 1953, page 134 :

Amsterdam, le centre

«"Je m’adresse à présent à ton évêque : veuillez autoriser l’érection de l’église de la Dame de tous les Peuples à l’emplacement que j’ai indiqué à Amsterdam". La Dame marque une pause, le regard perdu dans le lointain. Elle dit ensuite d’une voix très nette et lente : "La pensée mariale va se répandre en ce temps. Amsterdam va devenir le centre de la Dame de tous les Peuples. C’est là, par l’intermédiaire de ce tableau, que les peuples feront la connaissance de la Dame de tous les Peuples et qu’ils lui demanderont, en l’invoquant sous ce titre, l’unité ainsi que l’unité parmi les peuples. Ce tableau précèdera le dernier dogme marial. Auparavant, ce tableau doit venir à Amsterdam. Ton directeur spirituel et tous ceux qui peuvent coopérer, doivent veiller à la diffusion. Il vous faut devenir une grande communauté dont je confie la conduite aux pères dominicains. Qu’ils prennent conscience de ce que je remets entre leurs mains ! " ».

- extraits du 51 ième message donné le 31 mai 1955 (Marie Reine), pages 150 et 151 :

La Dame vous supplie

«"J’ai dit tout à l’heure : on fera des inventions inquiétantes. Dieu le permet mais vous, peuples, vous pouvez faire en sorte que ça ne débouche pas sur des malheurs. Peuples, je vous en supplieLa Dame vous supplie, écoutez bien. Jamais encore la Mère de Dieu ne vous a suppliés…". La Dame marque une nouvelle pause avant de dire : "Pour éviter, peuples, que vous n’en veniez à des choses inquiétantes, la Dame, aujourd’hui, vous supplie : demandez donc au Père, au Fils et au Saint Esprit qu’Il protège son peuple, qu’Il ramène son peuple à l’unité. Il faut que le peuple parvienne à l’unité, à ne faire plus qu’un, et au-dessus : la Dame de tous les Peuples. Une unique Communauté, peuples ; j’insiste sur ces mots : une unique Communauté !" ».

Une unique Communauté

« "Pensez à l’avenir. On dirait que c’est en riant que la Dame dit maintenant : "Non, la Dame ne dit pas : pensez à votre avenir matériel. Comprenez bien pourquoi il m’est donné de venir en ce grand jour. Ce grand jour, c’est le Seigneur Jésus-Christ qui l’a choisi pour la Dame de tous les Peuples. Il lui est donné de rassembler ses peuples dans l’unité. Il lui est donné de rassembler ses peuples dans une seule et grande Communauté. Tous les peuples en une seule Communauté, voilà ce à quoi doit s’employer ce monde, ce temps que j’ai annoncé à maintes reprises. À maintes reprises, j’ai parlé dans le secret de ce temps. Eh bien ! Peuples, ce temps a commencé. Satan n’est pas encore expulsé mais vous, peuples de l’Église de Rome, il faut vous en charger". La Dame lève de nouveau le doigt en signe d’avertissement et elle continue avec gravité : "Pensez à vos sacrements, ils existent toujours ! Peuples, par votre exemple, amenez-en d’autres à Lui, au Miracle quotidien, au Sacrifice quotidien" ».

Retournez à la Communauté

« On vous aidera. Retournez à l’Église. Retournez à la Communauté. Prenez soin de mes autres brebis, celles qui sont là en train de brouter. Savez-vous ce que cela veut dire : être en train de brouter ? ». Ces derniers mots aussi, la Dame les dit avec une grande insistance.
"Veillez surtout à l’unité entre les peuples
. C’est ce que la Dame de tous les Peuples est venue vous dire aujourd’hui. Elle ne vous oubliera pas. Vous ne pouvez pas encore comprendre mes paroles. J’ai dit : les signes sont contenus dans mes paroles" ».

NB : Dans son encyclique « Ad Cæli Reginam » du 11 octobre 1954, le Pape Pie XII a donné officiellement à Marie le titre de « Reine du Ciel et de la Terre ». La solennité de cette fête a été fixée au 31 mai, jour où on célébrait déjà, dans divers diocèses, la fête de Marie Médiatrice de toutes les Grâces. La fête de Marie Reine a été de ce fait déplacée au 22 août par un décret du 21 mars 1969. On a déplacé en même temps la fête de la Visitation du 2 juillet au 31 mai.

3.4.14.12 Notre-Dame du Très Saint Rosaire à Kérizinen

De l’ouvrage « Kérizinen, messages du Christ et de la Sainte Vierge, 1938-1965 » :

- extrait du message de la 31 ième apparition donné le jeudi 12 mai 1955, page 52 :

La Très Sainte Vierge Marie : « […] C'est par mon Cœur Douloureux et Immaculé que le Règne du Sacré-Cœur, qui est celui de la Justice et de l'Amour, s'étendra dans le Monde. C'est par nos deux Cœurs Unis en tout, criblés des mêmes blessures et continuellement martyrisés par l'ingratitude des hommes que le salut des peuples se fera et que l'Eglise se relèvera forte, unie, triomphante et combien grande sera alors la splendeur et l'unité de l'Eglise du Christ ».

- extrait du message de la 43 ième apparition donné le mardi 28 avril 1959, page 80 :

La Très Sainte Vierge Marie : « […] Continuez de beaucoup prier pour l'Eglise, qui traverse actuellement une crise affreuse. Mais ayez confiance, car ce qui peut vous sembler l'âge le plus sombre de l'Eglise est sur le point de produire ses triomphes les plus remarquables. Oh, le merveilleux triomphe, où l'Eglise sera humble et pauvre au milieu de la prospérité générale des affaires! Elle sera forte; ses succès seront prodigieux. Elle formera de l'Humanité entière, un seul troupeau, sous la houlette d'un seul Pasteur, le Vicaire de mon Fils à Rome ».

- extrait du message de la 44 ième apparition donné le 15 décembre 1959 (Octave de l'Immaculée Conception), pages 83 et 84 :

La Très Sainte Vierge Marie : « Aimez-vous mon Fils ? M'aimez-vous ? Croyez-vous en     nous ? Alors, ne nous refusez pas d'intervenir d'une manière directe pour avertir l'Humanité dans la route glissante où elle s'est engagée. Parce que nous vous aimons et voulons votre salut, nous multiplions nos présences parmi vous, les accompagnants de signes assez manifestes pour éclairer les âmes de bonne volonté, sans forcer la liberté de ceux qui ne veulent ni voir, ni entendre. Depuis plus d'un siècle, Nous ne cessons de répéter les mêmes messages, les mêmes avertissements : retour à Dieu ou graves châtiments. L'heure est extrêmement grave. Vous êtes au tournant tragique et décisif de l'Histoire car, dans le Monde trépidant et fiévreux, se joue le combat entre la lumière et les ténèbres. Tant d'âmes sont prises dans les filets sataniques, filets mortels en plein Monde! Aussi, la Justice de Dieu se fait voir de tous côtés, parce qu'on refuse sa Miséricorde. En Messagère de Paix, Je vous redis: priez bien, priez en état de grâce et avec confiance, alors, Dieu se laissera toucher (1). La durée de l'épreuve sera remplacée par l'intensité et le feu du Ciel rendra les hommes sages, contrits et humbles. Un Monde nouveau surgira et Jésus sera glorifié, l'Eglise renouvelée sera mieux obéie et plus respectée. Il y aura sur la terre une nouvelle génération de saints, d'humbles serviteurs, d'apôtres zélés et surnaturels, vrais ministres de Dieu. Comme d'angéliques serviteurs, ils iront porter au Monde la parole du Saint Evangile avec un feu nouveau, celui du Saint-Esprit, pour l'amener à l'Amour Infini et à la lumière de Jésus, qui est le Bon Pasteur, et dont le véhément désir est de n'avoir plus qu'un bercail et un Pasteur selon son Cœur. Glorifiez Dieu qui m'envoie sur Terre pour vous guider vers Lui et préparer son Règne. Ma mission est de multiplier les enfants de lumière et de grouper les consacrés et les fidèles en un cœur et une âme comme au temps de la Pentecôte, afin que vienne ce temps, le plus beau vécu sur Terre, où Dieu régnera en Roi d'Amour […] ».

Note :

(1) : « Ceci est un écho direct au message de Pontmain, donné par la Très Sainte Vierge Marie en 1871 : "Mais priez, mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher" ».

- intégralité du message de la 67 ième apparition donné le 25 février 1964, pages 128 et 129 :

La Très Sainte Vierge Marie : « Je suis la voie qui conduit au Seigneur. Je vous invite à aimer, à marcher, à rencontrer, à vous dépasser. Empruntez avec moi cette route et vous ne marcherez pas dans les ténèbres, mais vous posséderez la Lumière de Vie, cette Lumière du Christ qui s'est levée sur le Monde. Elle pénétrera toute votre vie. Elle triomphera en vous des ténèbres du mal et elle vous inondera de la force, de la paix, de la joie de Dieu. Aimez d'abord. Aimez Jésus de préférence. Il ne cesse de réclamer votre cœur, de vous redire qu'Il veut être aimé, que l'amour est le plus grand et le premier de ses commandements. Il veut avoir la première place dans votre cœur, mais Il vous laisse la liberté de la lui donner vous-mêmes. C'est ce devoir accompli qu'Il récompense et le prédispose à vous combler toujours de nouvelles grâces. Oh, comme les joies et les affections de votre monde auraient des charmes inconnus, si vous les subordonniez au devoir primordial, qui est d'aimer d'abord Jésus et de tout aimer en Lui et pour Lui ! Marchez, rencontrez.. Au milieu des ténèbres de votre pauvre monde, le Saint Vicaire de mon Fils a compris que l'heure était venue pour lui de se rendre à Bethléem(1), où il a fait descendre, sur l'autel de l'Etable, l'Enfant glorifié qu'adorèrent les Rois Mages. Et plus loin, lorsqu'il a rencontré, lorsqu'il a embrassé cet autre Pasteur chrétien(2), c'est l'Amour humble et doux de mon divin Fils qui est redescendu sur terre aux yeux de toutes les nations, ce qui doit vous faire espérer que vous allez vers une grande consolation de l'Eglise, vers une acclamation mondiale du Christ.     A l'exemple du Saint-Père, à la suite de vos prêtres, allez, vous aussi, en chrétiens apôtres, à la rencontre de ces âmes qui, dans la nuit de leur vie, attendent quelqu'un qui leur redonnera l'espérance et leur redira l'amour de ce Dieu qu'elles ont oublié ou qu'elles n'ont jamais connu. Apportez-leur quelque chose de ce que vous-même avez reçu, quelque chose de cette plénitude de grâces, de cette plénitude de Dieu. Soyez des chrétiens vrais, des chrétiens qui existent, qui n'ont pas peur de marcher, de rencontrer, de se dépasser pour les autres. Soyez la vérité révélée de ceux qui la cherchent, car votre siècle exige le vrai. Et au soir de votre vie, combien douce sera votre rencontre avec le Christ Seigneur, pour avoir été, sur terre, ses témoins pour l'annonce de son Royaume et l'édification de son Eglise. Unissez vos prières et sacrifices aux efforts de vos évêques qui réfléchissent et travaillent ensemble, préparant les formules d'unité et de paix qui réaliseront l'harmonie du Monde(3). Aimez, aidez, priez de plus en plus pour que, bientôt, dans tous les peuples, la majorité des esprits, libérés des fausses doctrines par un catholicisme authentiquement mystique, scientifique et social, viennent humblement s'agenouiller, à la suite du Saint Père, aux pieds de votre Jésus, Roi de Miséricorde et d'Amour. Nul ne doit douter que l'union des cœurs est en train de se développer et, que de l'union des cœurs appliquée à des œuvres de charité matérielles et intellectuelles, sortira peu à peu l'unité des esprits, signe merveilleux de cet amour qui soulève votre Monde ».

Notes de l’éditeur :

(1) : « Le 4 janvier 1964, Pape Paul VI fait un pèlerinage en Terre Sainte. Messager de la Paix, il part vers ce coin du monde où sévissent la haine et la guerre. Au cœur de la basilique du Saint Sépulcre, il va célébrer la messe sur un autel de bois spécialement dressé près du Saint Sépulcre où fut déposé le Corps du Christ mort en Croix. Le Pape est si ému que des larmes couleront sur ses joues creusées par la fatigue ».
(2) : « Le jour de l'Epiphanie, le 6 janvier 1964, le Pape Paul VI rencontre le Patriarche Athénagoras 1er. Depuis l'an 1439, c'était la première fois qu'un Patriarche de Constantinople rencontrait le chef de l'Eglise Catholique Paul VI dira :"Grande est notre émotion en cette heure vraiment historique, où, après des siècles de silence et d'attente, l'Eglise Catholique et le Patriarcat de Constantinople se retrouvent de nouveau en présence ! ».
(3) : « Allusion très nette au Concile Vatican II Qui se tient à Rome en quatre sessions, sous les pontificats de Jean XXIII et de Paul VI (1962.1965). Ce concile fut réuni pour assurer le renouveau de l'Eglise face au monde moderne et pour préparer l'unité chrétienne (Larousse page 1626, édition 1980) ».

3.4.14.13 La Très Sainte Vierge Marie à Naju

De l’ouvrage « Messages de la Vierge de Naju » (Corée), nous lisons le passage suivant intitulé « Martin Luther…ses essais de réforme…les Eglises séparées…elles Me reconnaîtront… » :

- extrait du message donné le 24 septembre 1994 à Julia Youn, page 404 :

« Martin Luther a tenté de faire la réforme. Il était pourtant, lui aussi, un fils bien-aimé. Souvenez-vous bien que chacun peut commettre des bétises, des ereurs, mais aussi que le Seigneur peut changer le mal en bien pour s’en servir. Par conséquent ne jugez et ne critiquez jamais les autres. Bien que les petites Eglises séparées ne M’acceptent pas pour le moment, petit à petit, dès à présent, Je serai reconnue par elles comme la Mère de l’Eglise ».

3.4.14.14 Notre Seigneur Jésus à l’Escorial

De l’ouvrage « L’Escorial, Messages 1992-1998 » :

- extrait du message donné le 7 septembre 1996, page 251 :

« […] Enseignez à toutes les églises et à toutes les religions à s’unir à vous, mes enfants, car l’Eglise a été fondée par Jésus-Christ, et c’est Pierre qui en est devenu le représentant. Que tous s’unissent à la Chaire de Pierre. ²Qu’ils viennent de n’importe où, du Nord, du Sud, de l’Est, de l’Ouest, tous seront dans l’Eglise. Mais qu’ils ne restent pas dans leur erreur, ma fille. Regarde comme Luther a trompé des foules et des foules d’âmes, et regarde où il les a entraînées… ».

3.4.14.15 Marthe Robin

De l’ouvrage « Marthe Robin…une ou deux choses que je sais d’elle… » :

- extrait de la page 198, citation du frère Ephraïm qui rencontra Marthe Robin :

« […] Un nouvel élan vers l’unité du corps mystique va certainement émerger, cette unité des chrétiens est indispensable à l’illumination d’Israël que Marthe a aussi annoncé. En fait lors du premier entretien de Marthe avec le Père Finet quand elle lui confia les grandes lignes de sa mission telle que Jésus les avait définis, elle passa la deuxième heure à lui parler de cette unité eschatologique. Nous en avons parlé ensemble, j’ai d’abord cru que c’était à cause de notre vocation propre au Loin de Juda de prier pour Israël mais je me suis rendu compte que c’était chez elle une préoccupation, une mission plus vaste. Le Père Wolfram du Foyer d’Ottrot me l’a confirmé récemment en citant le Père Finet : ‘Et alors c’est au cours de ces confidences (pendant la deuxième heure) qu’elle m’a tout de même dit qu’au cours de ces grands évènements nous assisterions à l’unité des chrétiens. Que les chrétiens feraient leur unité complète. C’est là qu’elle m’a dit que même après l’unité des chrétiens et des juifs avec les chrétiens, on aurait la destruction des erreurs diaboliques…et que finalement ça aboutirait sur une résurrection et une immense grâce : la nouvelle Pentecôte d’amour ».

3.4.14.16 La Très Sainte Vierge Marie à Don Stefano Gobbi

Du recueil « Aux prêtres, les fils de prédilection de la Vierge » :

Thème : Renouvellement de tous les peuples de la terre par l’unité des chrétiens

- extrait du message n ° 213 « La voie de l’unité » donné le 27 octobre 1980, pages 261 et  262  :

« […] b) Plus que jamais, en ces temps et en ces lieux, l’Eglise que Jésus a fondé unie doit se présenter dans toute la force de son unité, afin de pouvoir répandre a lumière de l’Evangile auprès de tous ceux qui se sont égarés.
c) Je suis la voie de l’unité.
d) C’est à la Mère qu’il incombe de ramener à l’amour mutuel, à la concorde, à l’estime, à la pleine communion tous ceux que le baptême a incorporés à la vie même de mon Fils Jésus.    e) Certains ont voulu mettre de côté votre Mère du Ciel, précisément dans la trompeuse perspective de faciliter la réunion des chrétiens. Au contraire, cela a provoqué un nouvel et plus grave obstacle. En fait, la désunion est entrée jusqu’à l’intérieur de l’Eglise catholique. f) Une véritable ré-unité des chrétiens n’est possible que dans la perfection de la vérité. Et la vérité est gardée dans son intégrité dans la seule Eglise catholique qui doit la conserver, la défendre et l’annoncer sans peur à tous les hommes.
g) C’est a lumière de la vérité qui attirera beaucoup de mes enfants dans le sein de l’unique Eglise fondée par Jésus.
h) Une véritable ré-unité des chrétiens n’est possible que dans la perfection de la charité.    i) Et qui, mieux que votre Maman du Ciel peut vous aider à vous aimer, à vous comprendre, à vous supporter, à vous connaître, à vous estimer ? Une véritable ré-unité des chrétiens est impossible sans un effort de conversion intérieure et de purification, afin d’accomplir le seul vouloir divin.
j) Voici quel est pour vous le divin vouloir ; que tous soient un. Et qui, plus que Moi, peut aider mes enfants à parcourir ce chemin difficile ?
k) Je suis pour vous la voie de l’unité. Lorsque je serai reçue par toute l’Eglise, alors, en Maman, Je pourrai réunir tous mes petits enfants dans la chaleur d’une seule famille.
l) C’est pourquoi la réunion de tous les chrétiens dans l’Eglise catholique coïncidera avec le triomphe de mon Cœur Immaculé dans le monde.
Cette Eglise réunie, dans la splendeur d’une nouvelle Pentecôte, aura la force de renouveler tous les peuples de la terre.
m) Le monde croira en celui que le Père a envoyé et il sera entièrement renouvelé par son Esprit d’amour (…) ». 

Thème : Seul l’Esprit Saint réalisera le miracle spécial de l’unité de l’Eglise

- extrait du message n ° 296 « Combattez, fils de prédilection ! » donné le 24 octobre 1984, page 389 :

« […] i) Dans vos pays [l’Angleterre] l’Eglise se présente encore divisée, et beaucoup ressentent combien est urgent le problème de son unité.
Je bénie les efforts qui sont faits de tant de côtés pour recomposer l’unité de l’Eglise. Mais je vous confie, oh fils, que cela ne peut être réalisé que par un miracle spécial de l’Esprit-Saint et par une intervention particulière de mon Cœur Immaculé ».

Thème : La conversion du Japon

- extrait du message n ° 581 « Un grand signe » donné le 13 octobre 1996, page 904 :

« g) […] Même en cette grande nation[Le Japon], presque complètement païenne, mes petits enfants m’ont répondu avec joie et grande générosité. Et mon cœur de Maman vibre d’amour et de tendresse envers eux. J’ouvre pour eux aussi la voie du salut et, avec le triomphe de mon Cœur Immaculé, ils entreront dans l’unique Troupeau dont mon Fils Jésus est le bon Pasteur ».

3.4.14.17 Notre Seigneur Jésus et la Très Sainte Vierge Marie à Vassula Ryden

De l’œuvre de la « Vrai vie en Dieu » :

L'Unité de l'Eglise

- extrait du message donné le 29 mars 1989, cahier 32, pages 59 et 60 du tome 3 :

« Le jour arrive où toute vision qu'ont eue Mes voyants se réalisera, puisque ce que Je prononce Je l'accomplis toujours. Priez, Mes bien-aimés, pour Mon Pierre, priez pour le Patriarche, priez pour tous Mes prêtres... Priez pour que Mon troupeau soit un, comme Moi et le Père sommes Un et le Même. Priez pour que Mes agneaux retournent dans un seul Bercail, sous la conduite de Pierre, jusqu'à Mon Retour ».

- extrait du message donné le 10 janvier 1990, cahier 40, page 237 du tome 3 :

La Très Sainte Vierge Marie : « […] Oui, le Seigneur unira Son peuple et le délivrera de tous les maux. La Miséricorde et la Justice accomplissent des merveilles telles qu'il n'y en a jamais eu depuis de nombreuses générations... et l'Unité viendra sur vous comme l'Aurore et aussi soudainement que la chute du communisme. Elle viendra de Dieu et vos nations l'appelleront le Grand Miracle [à ne pas confondre avec le grand miracle de Garabandal], le Jour Béni de votre histoire. Ce Miracle sera pour la plus grande Gloire de Dieu, et en ce jour tout le Ciel célébrera et se réjouira profondément... C'est pourquoi Je vous implore, Mes enfants, d'être en prière constante et de vous aimer les uns les autres. Abandonnez-vous complètement à Dieu et Il fera le reste ».

- extrait du message donné le 7 octobre 1991, cahier 55, page 54 du supplément 1 :

« Sois le défenseur de la Vérité et de l'Unique Eglise que Moi-même J'avais établie [...].     Dis-leur que Je veux la Paix et Une Seule Eglise sous Mon Saint Nom. [...] Dis-leur aussi combien J'abhorre les cœurs non-sincères ; leurs solennités et leurs discours Me lassent. [...] Je ne peux pas féliciter une église mourante [...] à moins qu'ils abaissent leurs voix, ils n'entendront jamais la Mienne. S'ils abaissent leurs voix, alors ils commenceront à entendre la Mienne et ainsi ils feront Ma Volonté. Je suis Unique, cependant chacun d'entre-eux a fait un Christ qui lui est propre. Je suis la Tête de Mon Corps, toutefois tout ce que Je vois, ce sont leurs têtes, non la Mienne. Dis-leur d'abaisser leurs têtes et ils verront la Mienne.       Dis-leur de s'abaisser eux-mêmes afin que Je puisse les élever à Moi ».

- extrait du message donné le 4 mars 1992, cahier 58, page 86 du supplément 2 :

« Je t'ai ressuscitée pour conduire Mon Eglise à l'Unité. Je t'ai ressuscitée pour apaiser la Justice du Père. Je t'ai ressuscitée pour embellir Mon Eglise ».

L'unification de la date de Pâques

- extrait du message donné le 14 octobre 1991, cahier 55, page 62 du supplément 1 :

« Devrai-Je, frère, supporter une saison de plus la douleur que J'ai connue année après année ? Ou vas-tu, cette fois, Me donner du repos ? Devrai-Je, une saison de plus, boire la Coupe de votre division ? Ou vas-tu permettre à Mon Corps de se reposer en unifiant, par amour pour Moi, la Fête de Pâques ? En unifiant la date de Pâques, tu adouciras Ma douleur, frère, et tu te réjouiras en Moi et Moi en toi et Je rendrai la vue à une multitude ».

- extrait du message donné le 25 novembre 1991, cahier 56, page 42 du supplément 2 :

« Faites vos preuves aux Yeux de votre Créateur en unifiant la date de Pâques. Faites vos preuves devant Moi en rompant le pain ensemble. Revêtez-vous de majesté et de splendeur par l'humilité et non par une apparence extérieure de religion et de piété ».

- extrait du message donné le 27 mars 1992, cahier 58, pages 87 et 88 du supplément 2 :

« Appel à l'unité : Chers amis, chers compagnons, chers frères [...] Qu'avez-vous fait de Mon Amour ? [...] dois-Je à nouveau connaître la douleur en cette saison de Pâques ? ».

- extrait du message donné le 21 décembre 1992, cahier 64, page 48 du supplément 4 :

« Quand donc passeront-ils un décret, par un vote unanime, pour célébrer la fête de Pâques tous à la même date? ».

- extrait du message donné le 8 avril 1993, cahier 65, page 35 du supplément 5 :

« Prie pour l'unification des dates de Pâques ».

- extrait du message donné le 5 octobre 1994, cahier 73, page 72 du supplément 7 :

« De l'Est, Je hâterai un cœur généreux qui, dans sa loyauté, scellera un pacte de paix avec l'Ouest. Ma Souveraineté fut partagée en deux et, depuis, en éclats... Combien vous étiez glorieux en vos jours d'antan ! Venez rebâtir Ma Maison en Une seule, en unifiant les dates de Pâques... Il y a deux Sœurs que Mon Ame aime et en qui Elle se réjouit, bien qu'elles soient environnées par une foule de leurs frères qui ne veulent pas les écouter ».

L'unification de l'Eglise

- extrait du message donné le 5 octobre 1994, cahier 73, page 71 du supplément 7 :

« Mon vœu ardent est que l'Ouest et l'Est se rencontrent. J'ai besoin que ces deux piliers de Mon Eglise se rejoignent et consolident Mon Eglise ».

- extrait du message donné le 24 octobre 1994, cahier 74, page 21 du supplément 8 :

« Je vais prendre le bâton sur lequel J'ai gravé le nom de Paul et, avec le bâton de Pierre, J'en ferai un seul ; des deux, Je ferai un seul bâton et Je les tiendrai comme un seul ; Je les lierai ensemble avec Mon Nouveau Nom. Ce sera le pont entre l'Ouest et l'Est. Mon Saint Nom liera le pont, afin qu'à travers ce pont, vous échangiez vos possessions ; ils ne pratiqueront plus seuls, mais ensemble, et Je régnerai sur eux tous ».

- extrait du message donné le 15 juin 1995, cahier 79, page 60 du supplément 9 :

« Ma fille, prie pour que la maison de l'Est et celle de l'Ouest se joignent ensemble, comme deux mains lorsqu'elles sont unies dans la prière, comme une paire de mains, semblables, et pleines de beauté lorsqu'elles sont unies, dirigées vers le Ciel lorsqu'elles sont en prière. Que ces deux mains, appartenant au même corps œuvrent ensemble et partagent leur capacité et leurs ressources l'une avec l'autre... Qu'ensemble, ces deux Mains M'élèvent... Ah ! Quand ces deux Mains de Mon Corps M'élèveront-elles au-dessus de l'Autel, Me tenant ensemble ? »

3.4.14.18 Notre Seigneur Jésus à Françoise

Du tome 1 de l’œuvre « Messages de conversion des cœurs » :

- extrait du message donné le 11 septembre 1995, pages 102 :

« […] Par ces souffrances qui s’en viennent, Mon Eglise une, sainte, catholique et apostolique, connaîtra une grande gloire comme il n’en a jamais été. Je serai reconnu, Moi, le Christ, et aimé de la terre entièreet tous, peuples du monde entier, seront unis sous Mon seul Nom : Jésus le Christ. Alors, Je rebâtirai ce monde nouveau que J’espère (dans le sens : attendre), depuis que l’homme est, et qui ne M’a jamais été donné. Je serai roi, dans les cœurs, et la paix et la joie s’installeront alors…».

Du tome 2 de l’œuvre « Messages de conversion des cœurs » :

- extrait du message donné le 30 septembre 1997, page 132 :

« […] Dis : "La tendresse de Dieu est pour chacun". Alors, l’unité entre les peuples arrivera, les religions se confondront en une seule, et le monde sera sauvé. Quand cela doit-il se faire ? Dans peu de temps, oui, vraiment… ».

3.4.14.19 Notre Seigneur Jésus à Angela

Du tome 1 de l’œuvre « Je suis la Résurrection et la Vie » :

- extrait du message donné le 19 novembre 1998, page 351 :

« Mon Corps, Mon Eglise est divisée ! Dis au monde que cela ne va pas bien comme cela ! Mon peuple, vous êtes tous Mes fils ! Je désire que vous réunissiez en un seul Corps :         Mon Corps ! Je désire que vous réunissiez en un seul Credo sous Mon Pierre ! Quand Je reviendrai Je voudrais vous retrouver tous unis ! Un unique Corps, une unique Eglise, en attente du Chef qui l’a constituée. Au contraire vous vous éloignez de Moi et entre vous ! Unissez vous ! Pour combattre la dernière bataille avant Mon retour ! Ma petite, dis-le au monde, dis-le à Mon Eglise ! ».

- extrait du message donné le 16 janvier 1999, pages 378 et 379 :

[Après avoir montré en vision à Angela sa main complètement sectionnée jusqu’au poignet en cinq phalanges saignantes et pendantes, sans musculature, et donc inertes, Jésus dit :] 

« Voilà Mon Eglise : divisée et sans force ! Oh, Ma petite enfant, dis-le aux prêtres, dis-le à Mon Eglise : le poignet auquel sont unis les phalanges de Ma Sainte Eglise, c’est le         Saint-Père, le pape Jean-Paul II [actuellement Benoît XVI]. Le point de force contre le Malin n’est pas possible, si les phalanges sont détachées, çà et là, et sans forces. Dans Mon Eglise, chez Mon Pierre, J’ai établi l’intégrité de l’impulsion neurologique, qui unit et coordonne le mouvement de toute Ma main(l’Eglise) dans un unique acte fort de force et d’Amour ! Pour cette mission spécifique, grande et difficile, j’ai suscité en son temps, d’une manière toute particulière, un prophète qui vient justement de l’Eglise grecque orthodoxe (je comprends que Jésus me parle de Vassula). De fait, à Vassula J’ai donné cette tâche difficile, et combien souffre-t-elle en Mon Nom car elle n’est pas écoutée. Maintenant Je te le dis à toi : communique-le à Mes prêtres. Unissez-vous en un unique point pour combattre la dernière bataille ».

3.4.14.20 Notre Seigneur Jésus à Lucie

Du livret « Marie, cause de notre joie » :

- extrait du message page 53 :

« Je ne veux plus qu’un seul corps(l’Eglise). Je ne veux plus qu’un seul cœur (le Cœur unique). Il faut l’unité des esprits, pour arriver à n’avoir qu’un seul Cœur, un seul Corps ».

- extrait du message page 54 :

« Ma fille, parce que l’Esprit saint est absent des cœurs, le Corps est disloqué. Vous fabriquez un Corps sans Mon Esprit puisqu’il n’y a plus d’unité, et ce corps n’est pas mon corps, car l’Esprit saint habite en Moi. Vous comprenez ce que je vous demande, mais vous vous y refusez. Vous appelez l’Esprit-Saint, mais vous redoutez sa visite, car en vérité, c’est lui qui fera l’unité des cœurs dans mon corps, comme j’ai chargé ma Très Sainte Mère de vous conduire à mon Cœur Sacré, par son Cœur maternel et immaculé ».

- extrait du message pages 58 à 60 :

« Oui, ma fille, laisse-toi guider par ta maman céleste, car voici que je t’envoie, que je vous envoie Mon Signe d’Unité : la Vierge Marie, La Mère. La Mère, dans toute sa beauté, sa splendeur, de Fille, Mère et épouse de Dieu, Mère par la grâce de chacune des trois Personnes de la Très Sainte Trinité. Signe d’unité, par le privilège de sa triple maternité. Regarde en Marie mon signe d’unité et comprends. Personne ne peut contester ses titres, mais je désire qu’ils soient pleinement honorés. Honore-la comme Mère de Dieu, Honore-la comme Mère des hommes, Honore-la comme Mère de l’Eglise. Que ce triple amour pour elle s’imprime en vous et rendez-lui un hommage en rapport à sa maternité ».

Lucie met en lien direct Ap 12,1 :

« ‘Un signe’ grandiose apparut dans le ciel : une femme ayant le soleil pour manteau, la lune sous les pieds et sur la tête une couronne de douze étoiles ». Oui ! Le voilà, le Signe d’Unité : La Vierge Marie.

« Marie est mon signe d’unité par le privilège de sa triple maternité, mais elle est signe d’unité car "modèle d’unité", et sais-tu pourquoi ? Parce qu’elle a su accueillir pleinement en elle l’Esprit Saint et l’a laissé agir, et parce qu’elle a été l’humble servante du Seigneur. Tout est en ma Très Sainte Mère et vous devez la prendre comme modèle d’Unité ».

3.4.14.21 La Vierge de l’Eucharistie à Débora

De l’ouvrage « Manduria » :

- extrait du message donné le 23 janvier 1999, page 228 :

« Chers enfants, serrez-vous autour de Moi, Mère de l’Unité. Priez avec Moi en ce temps où l’appel à l’unité de l’Eglise se fait plus pressant. Tu vois, ma fille, comme mon message sur l’Eucharistie est en train de se diffuser dans de nombreuses parties du monde. Message par lequel je rappelle les cœurs des hommes à la véritable Unité. Le chemin parfait de l’Unité est dans l’Eglise ; elle le vit par l’action régénératrice des sacrements ». 

- extrait du message donné le 23 août 2000 (sources : http://www.parvis.ch) :

« J’apparais ici, parce que vous tous, mes fleurs, en vous épanouissant devant mon sourire, vous puissiez enseigner aux autres que l’amour triomphe toujours. Je vous invite au renoncement, afin que les familles se sauvent. J’accomplirai l’œuvre de la Réparation que j’ai commencée avec vous, mais persévérez dans l’offrande de vous-même pour que Satan ne vous dérobe pas vos bons propos. J’envoie une bénédiction spéciale à mon Eglise d’Orient : bientôt la désolation s’éloignera et les plaies seront guéries. Soyez dans l’espérance, parce que les nations les plus athées seront bientôt appelées saintes ».