4.12 Le second combat eschatologique et le Jugement dernier

 

Le « Polyptyque du Jugement dernier », retable ouvert, un chef d'œuvre de Rogier Van der Weyden

 

4.12.1 Fondement biblique

Mt 25,31-46

« 31 "Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, escorté de tous les anges, alors il prendra place sur son trône de gloire. 32 Devant lui seront rassemblées toutes les nations, et il séparera les gens les uns des autres, tout comme le berger sépare les brebis des boucs33 Il placera les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche. 34 Alors le Roi dira à ceux de droite : Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume qui vous a été préparé depuis la fondation du monde. 35 Car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger, j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire, j'étais un étranger et vous m'avez accueilli, 36 nu et vous m'avez vêtu, malade et vous m'avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir. 37 Alors les justes lui répondront : Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé et de te nourrir, assoiffé et de te désaltérer, 38 étranger et de t'accueillir, nu et de te vêtir, 39 malade ou prisonnier et de venir te voir ? 40 Et le Roi leur fera cette réponse : En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. 41 Alors il dira encore à ceux de gauche : Allez loin de moi, maudits, dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et ses anges.42 Car j'ai eu faim et vous ne m'avez pas donné à manger, j'ai eu soif et vous ne m'avez pas donné à boire, 43 j'étais un étranger et vous ne m'avez pas accueilli, nu et vous ne m'avez pas vêtu, malade et prisonnier et vous ne m'avez pas visité. 44 Alors ceux-ci lui demanderont à leur tour : Seigneur, quand nous est-il arrivé de te voir affamé ou assoiffé, étranger ou nu, malade ou prisonnier, et de ne te point secourir ? 45 Alors il leur répondra : En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous ne l'avez pas fait à l'un de ces plus petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait. 46 Et ils s'en iront, ceux-ci à une peine éternelle, et les justes à une vie éternelle ».

Ap 20,7-15 :

« Les mille ans écoulés, Satan, relâché de sa prison, 8 s'en ira séduire les nations des quatre coins de la terre, Gog et Magog, et les rassembler pour la guerre, aussi nombreux que le sable de la mer ; ils montèrent sur toute l'étendue du pays, puis ils investirent le camp des saints, la Cité bien-aimée. Mais un feu descendit du ciel et les dévora. 10 Alors, le diable, leur séducteur, fut jeté dans l'étang de feu et de soufre, y rejoignant la Bête et le faux prophète, et leur supplice durera jour et nuit, pour les siècles des siècles. 11 Puis je vis un trône blanc, très grand, et Celui qui siège dessus. Le ciel et la terre s'enfuirent de devant sa face sans laisser de traces. 12 Et je vis les morts, grands et petits, debout devant le trône; on ouvrit des livres, puis un autre livre, celui de la vie; alors, les morts furent jugés d'après le contenu des livres, chacun selon ses œuvres. 13 Et la mer rendit les morts qu'elle gardait, la Mort et l'Hadès rendirent les morts qu'ils gardaient, et chacun fut jugé selon ses oeuvres. 14 Alors la Mort et l'Hadès furent jetés dans l'étang de feu - c'est la seconde mort cet étang de feu - 15 et celui qui ne se trouva pas inscrit dans le livre de vie, on le jeta dans l'étang de feu ».

 

 

4.12.2 Catéchisme de l’Eglise Catholique

Cf. § 2.1.4 et § 2.1.5 de l’étude.

4.12.3 Jean-Paul II

- extrait de l’audience générale du 4 novembre 1998 :
   
§ 1 : « Pour nous, notre cité - enseigne l'Apôtre Paul - se trouve dans les cieux, d'où nous attendons ardemment comme sauveur, le Seigneur Jésus-Christ, qui transfigurera notre corps de misère pour le conformer à son corps de gloire, avec cette force qu'il a de pouvoir même soumettre toutes choses (Ph 3,20-21). De même que l'Esprit Saint a transfiguré le corps de Jésus-Christ lorsque le Père l'a ressuscité des morts, ce même Esprit revêtira nos corps de la gloire du Christ. Saint Paul écrit : "Et si l'Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscité le Christ Jésus d'entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous" (Rm 8,11) ».

§ 2 : « La foi chrétienne dans la résurrection de la chair s'est heurtée, dès les débuts, à des incompréhensions et des oppositions. Saint Paul lui-même les souligne au moment d'annoncer l'Evangile devant l'Aréopage d'Athènes: A ces mots de résurrection des morts - rapportent les Actes des Apôtres - les uns se moquaient, les autres disaient: "Nous t'entendrons là-dessus une autre fois" » (Ac 17,32). Cette difficulté se présente également à nouveau à notre époque. D'une part, en effet, même lorsque l'on croit à une forme quelconque de vie après la mort, l'on réagit avec scepticisme à la vérité de foi qui illumine cette interrogation suprême de l'existence à la lumière de la résurrection de Jésus-Christ. Par ailleurs, d'aucuns ressentent la fascination d'une croyance comme celle de la réincarnation, qui est enracinée dans l'humus religieux de certaines cultures orientales   (Cf. Tertio millennio adveniente, n.9). La révélation chrétienne ne se contente pas d'un vague sentiment de survie, tout en reconnaissant l'intuition d'immortalité qui est exprimée dans la doctrine de certains grands penseurs en quête de Dieu. En outre, nous pouvons admettre que l'idée d'une réincarnation soit suscitée par le profond désir d'immortalité et par la perception de l'existence humaine comme une “épreuve” en vue d'un but ultime, ainsi que de la nécessité d'une purification totale pour parvenir à la communion avec Dieu. Toutefois, la réincarnation ne garantit pas l'identité unique et singulière de chaque créature humaine, en tant qu'objet de l'amour personnel de Dieu, ni l'intégrité de l'être humain en tant qu' "esprit incarné".

§ 3 : « Le témoignage du Nouveau Testament souligne tout d’abord le réalisme de la résurrection, également corporelle, de Jésus-Christ. Les Apôtres attestent explicitement, en se référant à l'expérience qu'ils ont vécue lors des apparitions du Seigneur ressuscité, que “Dieu l'a ressuscité le troisième jour et lui a donné de se manifester [...] aux témoins que Dieu avait choisis d'avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d'entre les morts” (Ac 10,40-41). Le quatrième Evangile souligne lui aussi ce réalisme, lorsqu'il nous rapporte, par exemple, l'épisode de l'Apôtre Thomas qui est invité par Jésus à mettre le doigt dans les plaies des clous et la main dans le côté transpercé du Seigneur (Cf. Jn 20,24-29). Il en va de même lors de l'apparition sur la rive du lac de Tibériade, lorsque Jésus ressuscité “ prend le pain et le leur donne ; et de même le poisson” (Jn 21,13). Ce réalisme des apparitions témoigne que Jésus est ressuscité avec son corps et que ce corps vit auprès du Père. Il s'agit toutefois d'un corps glorieux, qui n'est plus sujet aux lois de l'espace et du temps, transfiguré dans la gloire du Père. Dans le Christ ressuscité se manifeste ce stade eschatologique auquel sont appelés à parvenir un jour tous ceux qui accueillent sa rédemption, précédés par la Sainte Vierge qui “ayant fini le cours de sa vie terrestre, fut élevée à la gloire des cieux, corps et âme” (Pie XII, Const. apost. Munificentissimus Deus, 1 nov. 1950, DS 3903; Cf. Lumen gentium, n. 59) ».

§ 4 : « En se référant au récit de la création raconté par le livre de la Genèse et en interprétant la résurrection de Jésus comme la “nouvelle création”, l'Apôtre Paul peut donc affirmer: "Le premier homme, Adam, a été fait âme vivante; le dernier Adam, esprit vivifiant" (1 Co 15,45). En effet, la réalité glorifiée du Christ à travers l'effusion de l'Esprit Saint est communiquée de façon mystérieuse, mais réelle, également à tous ceux qui croient en Lui. Ainsi, dans le Christ, "tous ressusciteront avec les corps dont ils sont à présent revêtus" (Concile de Latran IV : DS 801), mais notre corps sera transfiguré en corps glorieux (Cf. Ph 3,21), en “corps spirituel (1 Co 15,44). Paul, dans la première Epître aux Corinthiens, répond à ceux qui lui demandent : “Comment les morts ressuscitent-ils? Avec quel corps reviennent-ils?”, en se servant de l'image du grain qui meurt pour s'ouvrir à une vie nouvelle: “Ce que tu sèmes, toi, ne reprend vie s'il ne meurt. Et ce que tu sèmes, ce n'est pas le corps à venir, mais un simple grain, soit de blé, soit de quelque autre plante [...] Ainsi en va-t-il de la résurrection des morts : on est semé dans la corruption, on ressuscite dans l’incorruptibilité ; on est semé dans l'ignominie, on ressuscite dans la gloire; on est semé dans la faiblesse, on ressuscite dans la force; on est semé corps psychique, on ressuscite corps spirituel [...]. Il faut, en effet, que cet être corruptible revête l'incorruptibilité, que cet être mortel revête l'immortalité” (1 Co 15,36-37.42-44.53). Bien sûr - explique le Catéchisme de l'Eglise Catholique - le "comment" cela se produira "dépasse notre imagination et notre entendement ; il n'est accessible que dans la foi. Mais notre participation à l'Eucharistie nous donne déjà un avant-goût de la transfiguration de notre corps par le Christ" (n. 1000). A travers l'Eucharistie, Jésus nous donne, sous les espèces du pain et du vin, sa chair vivifiée par l'Esprit Saint et qui vivifie notre chair, afin de nous faire participer de tout notre être, esprit et corps, à sa résurrection et à sa condition de gloire. Irénée de Lyon enseigne à ce propos: "De même que le pain, qui est le fruit de la terre, n'est plus un pain commun après que la bénédiction divine ait été invoquée sur lui, mais l'Eucharistie composée de deux réalités, l'une terrestre, l'autre céleste, ainsi, nos corps qui reçoivent l'Eucharistie ne sont plus corruptibles, du moment qu'ils portent en eux le germe de la résurrection" (Adversus haereses, 4, 18,4-5) ».

§ 5 : « Tout ce que nous avons dit jusqu'à présent, en résumant l'enseignement de l'Ecriture Sainte et de la Tradition de l'Eglise, nous explique pourquoi “le crédo chrétien... atteint son sommet dans la proclamation de la résurrection des morts à la fin des temps [à la fin du monde, pour être plus juste, Cf. § 2.1.4 et § 2.1.5], et de la vie éternelle” (Catéchisme de l'Eglise catholique, n.988). En s'incarnant, le Verbe de Dieu a assumé la chair humaine     (Cf. Jn 1,14), la faisant participer, à travers sa mort et sa résurrection, à sa gloire de Fils unique du Père. A travers les dons de l'Esprit et de la chair du Christ glorifiée dans l'Eucharistie, Dieu le Père communique à tout l'être humain et, d'une certaine façon, à tout le cosmos l'aspiration à ce destin. Comme le dit Saint Paul : “Car la création en attente aspire à la révélation des fils de Dieu; [...] c'est avec l'espérance d'être elle aussi libérée de la servitude de la corruption, pour entrer dans la liberté de la gloire des enfants de Dieu” (Rm 8, 19-21) ».

4.12.4 Saint Augustin

Du tome 2 de la liturgie des heures « Commentaire de Saint Augustin sur l’Evangile de Jean » intitulé « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis », page 334 :

« Sa chair n’a pas connu la corruption ; notre chair, après la corruption, à la fin du monde, sera revêtue par lui d’incorruptibilité »

Du tome 11 des « Œuvres complètes de Saint Augustin », 27 ième sermon « Sur le Jugement dernier », pages 567 et 568 :

« Quand le Fils de l'homme viendra dans sa majesté, il s'assoira sur le trône de sa gloire, et toutes les nations seront assemblées devant lui, et il séparera les uns d'avec les autres, comme le berger sépare les brebis a d'avec les boucs, et il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche. Alors, il dira à ceux qui seront à sa droite: "Venez, ô bénis de mon Père, possédez le royaume qui vous a été préparé dès le commencement du monde(1) " ; où se trouve la lumière inextinguible, où l'on goûte éternellement le bonheur, où l'on puise la vie sans fin de l'immortalité, où l'on partage à toujours la joie des anges et des Apôtres, où habite la lumière de la lumière et la source de la lumière, où l'on voit la cité des saints, la Jérusalem céleste, où les martyrs et les patriarches sont réunis avec Abraham, Isaac, Jacob et tous les élus, où les joies ne sont point suivies de douleur et de tristesse, où l'on ne verra ni les ombres de la nuit, ni la caducité de la vieillesse, où chacun éprouvera un insatiable amour et une paix particulière, où l'on aura pour témoins les esprits bienheureux et toutes les puissances, où Dieu nous donnera la manne, c'est-à-dire, des aliments célestes, et nous rendra participants de la vie des anges, où, enfin, car je voudrais tout dire d'un seul mot, l'on ne ressentira ni mal, ni douleur , et où nous jouirons de tous les biens. A ces paroles du Sauveur, les justes demanderont : Seigneur, pourquoi nous avez-vous préparé une si grande gloire, une gloire si parfaite? Et le Christ leur dira : Voici pourquoi : Vous avez eu la miséricorde et la foi, la charité et la patience, la longanimité, la douceur et la justice, la continence et l'humilité; vous vous êtes montrés hospitaliers, affables et joyeux pour les pèlerins et les étrangers, amis de la justice et de la vertu; les maux du prochain vous ont attristés, comme son bonheur vous a réjouis; vous avez ressenti de la joie à voir ceux à qui n'échappait pas même une parole inutile ; la crainte de Dieu vous a saisis à la vue de ceux mêmes qui ne transgressent point leurs obligations et n'oublient ni un iota, ni un point de la loi du Seigneur; vous n'avez reçu aucun présent pour opprimer les innocents et dire le mensonge au lieu de la vérité; de votre cœur et de votre corps vous avez retranché le vice, vous avez considéré comme rien ce bas monde; vous avez renoncé non-seulement au diable et à ses couvres, au monde et à ses pompes, mais encore à vous-mêmes, et vous avez pris sur vous la croix de Jésus-Christ, pour le suivre fidèlement. - Seigneur, reprendront les justes, quand avez-vous remarqué en nous tout ce bien ? Quand avons-nous fait aux autres ce qu'il vous appartient de leur faire ? Et il leur dira : "En vérité, je vous le dis : ce que vous avez fait pour l'un des moindres de mes frères, vous l'avez fait pour moi (2) », et en ma présence. Et ce que vous avez fait en secret, je vous le rendrai en public". "Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa gauche : "Allez, maudits, au feu éternel, que mon Père a préparé pour le diable et pour ses anges(3) », « où il y aura des pleurs et des grincements de dents(4)", où l'on n'a des yeux que pour pleurer, où l'on désire la mort sans la recevoir, "où lever qui ronge ne meurt point, et le feu qui brûle ne s'éteint jamais(5)" ; où rien ne se prépare que des supplices, où nul maître n'est obéi de son serviteur, où le vieillard n'est pas respecté, où les jeunes gens manquent d'emploi, où il n'y a ni joie ni allégresse pour succéder au chagrin, où le travail ne se trouve point remplacé par les honneurs ou le repos; là, des ténèbres éternelles et des tourments horribles, l'ardeur de la soif et une terre d'oubli, la violence des flammes et la douleur causée par les vers; on n'y voit rien que des supplices, on n'y entend rien que des gémissements; on n'y éprouve aucune consolation, on n'y rencontre que l'enfer et les abîmes de la géhenne, dont le Prophète a dit : "Dans l'enfer, qui est-ce qui chantera vos louanges(6) ?" c'est-à-dire personne. En ce lieu d'horreur, qui est-ce qui pourra chanter des cantiques au Seigneur ? Ceux qui s'y trouvent renfermés n'ont plus le pouvoir de rien faire. Il y aura là des tortures de genres différents : là se trouvent "le dragon que Dieu a formé pour se jouer de lui(7)". Malheur à ceux parmi lesquels se trouve ce dragon dont le Sauveur a triomphé sur la croix, et qu'il a attaché, comme un passereau, à l'instrument de son supplice ! Si, en ce monde, les hommes ne peuvent supporter le joug de sa domination, comment le supporteront ceux qui se trouveront avec lui ? Alors ces maudits lui répondront : Seigneur, pourquoi nous avoir préparé de si grandes peines, des tortures si insupportables ? Et il leur dira: En voici le motif : c'est à cause de votre méchanceté, de vos ruses, de votre malignité, de votre avarice, de vos fautes, de vos injustices, de vos larcins, de vos mensonges, de vos insultes, de votre cupidité, de vos homicides et adultères, de vos colères, de vos fornications, de votre orgueil, de votre vaine gloire, de votre méchanceté pour le prochain, de cette tristesse qui engendre la mort; c'est parce que vous n'avez pas reçu les pèlerins et que vous vous êtes réjouis du mal qui survenait à vos frères, et attristés de leur bonheur; c'est pour vos blasphèmes et vos murmures, votre paresse et votre gourmandise, votre incontinence de parole et d'action, votre vaine gloire et vos bouffonneries, votre impudicité et votre colère. Pour tous ces méfaits et autres semblables, les pécheurs et les impies iront au feu éternel; mais en raison de toutes leurs bonnes couvres que nous avons nominées et que nous avons omises, les justes iront dans la vie éternelle pendant les siècles des siècles(8). Ainsi soit-il ».

Notes :

(1) : « Mt 25,31-34 » ; (2) : « Mt 25,40 » ; (3) : « Mt 25,41 » ; (4) : « Mt 8,12 » ; (5) : « Mc 9,43 » ; (6) : « Ps 6,6 » ;     (7) : « Ps 103,26 » ; (8) : « Mt 25,46 ».

4.12.5 Saint Louis-Marie Grignon de Montfort

Au § 18 du « Secret de Marie », Saint Louis-Marie Grignon de Montfort s’inscrit bien évidemment dans la continuité de toute la tradition de l’Eglise, en affirmant le jugement des vivants et des morts pour la seconde venue du Seigneur, qui correspond ici à celle de la « fin du monde » :

« Enfin, Marie devient toute chose à cette âme auprès de Jésus-Christ : elle éclaire son esprit par sa pure foi. Elle approfondit son cœur par son humilité, elle l'élargit et l'embrase par sa charité, elle le purifie par sa pureté, elle n'anoblit et l'agrandit par sa maternité. Mais à quoi est-ce que je m’arrête ? Il n'y a que l'expérience qui apprend ces merveilles de Marie, qui sont incroyables aux gents savants et orgueilleux, et même au commun des dévots et dévotes... Comme c'est par Marie que Dieu est venu au monde pour la première fois, dans l'humiliation et l'anéantissement, ne pourrait-on pas dire aussi que c'est par Marie que Dieu viendra une seconde fois, comme toute l'Eglise l'attend, pour régner partout et pour juger les vivants et le morts ? Savoir comment cela se fera, et quand cela se fera, qui est-ce qui le sait ? Mais je sais bien que Dieu, dont les pensées sont plus éloignées des nôtres que le ciel ne l'est de la terre, viendra dans un temps et de la manière la moins attendue des hommes, même les plus savants et les plus intelligents dans l'Ecriture sainte, qui est fort obscure à ce sujet ».

4.12.6 Notre Seigneur Jésus à Jeanne le Royer, Sœur de la Nativité

De l’ouvrage « Demain », pages 185 et 186 :

« […] 21. Un jour que je me trouvais en esprit dans une vaste campagne, toute seule et avec Dieu seul, Jésus-Christ m’apparut et du sommet d’une éminence, me montrant un beau soleil fixé à un point de l’horizon, il me dit d’un air triste :
22. La figure du monde passe et le temps de mon dernier avènement approche. Quand le soleil est à son couchant, on dit que le jour s’en va et que la nuit vient. Tous les siècles sont un jour devant moi : juge donc de la durée que doit avoir le monde par l’espace qu’il reste encore au soleil à parcourir.
23. Je considérai attentivement et je jugerai qu’il ne restait au plus qu’environ deux heures au soleil.
24. A une question de la sœur, Jésus répondit : N’oublie pas qu’il ne faut pas parler de mille ans pour le monde ; il n’y a plus que quelques siècles en petit nombre de durée.
25. Mais, je vis, ajoute la sœur, qu’il se réservait à lui-même la connaissance précise de ce nombre et je ne fus pas tenté de lui en demander davantage sur cet objet, contente de savoir que la paix de l’Eglise et le rétablissement de sa discipline devait durer un temps assez considérable ». 

4.12.7 Notre Seigneur Jésus à Sœur Marie Lataste

Du tome 2, livre 13 de « La voie qui conduit à Dieu », pages 450 et 451 : 

- intégralité du chapitre 5 « Du Jugement dernier » :

« Le Sauveur Jésus m’a dit un jour : "Ma fille, tout homme est jugé par moi après sa mort et reçoit la récompense ou la peine qu'il a méritéeUn autre jugement viendra après ce premier jugement. Il aura lieu à la fin des temps, et ne sera que la confirmation de mon premier jugement sur chaque âme en particulier. Il sera en tout semblable au premier; seulement, il sera prononcé sur tous les hommes et devant tous les hommes à la fois, condamnant les uns à la peine éternelle de l’enfer, appelant les autres à la félicité suprême du ciel. Ce jugement sera prononcé aussi sur les anges et devant tous les anges de l’enfer et du ciel, pour assurer aux uns la possession éternelle du paradis et lancer les autres dans les flammes éternelles de ma justice. Mon Père, ma fille, ne juge personne, mais il m’a donné l’autorité pour juger toutes choses, et je les jugerai dans ma sagesse et ma justice.  L'homme livré à sa liberté commet le mal ou opère le bien. Or, ma fille, ma sainteté doit éloigner d’elle à jamais tout ce qui est mal et s'unir au contraire tout ce qui est bien. L'homme livré à sa liberté opère le bien ou fait le mal. Or, ma fille, il faut que l'homme sache ce qui a été bien et ce qui a été mal en lui ; par lui-même il ne peut le savoir, il faut que je le lui apprenne. L'homme livré à sa liberté opère le bien ou le mal; il faut que le bien soit récompensé et le mal puni. C'est moi qui lui donnerai en le jugeant sa récompense ou sa punition. L'homme livré à sa liberté opère le bien et tend vers Dieu, son principe ; opère le mal et s’éloigne de Dieu. C'est moi qui l’établirai à jamais, non dans la possession de la gloire de Dieu, mais dans la malédiction de la justice, s'il a fait le malCe jugement sera infaillible. Ma lumière éternelle brillera sur toutes les âmes, et j’en pénétrerai les plis les plus secrets. Je commanderai à ma lumière, et elle montrera à mes yeux tous les crimes ou les vertus des hommes, toutes mes grâces reçues avec piété ou repoussées et devenues inutiles. Je verrai toutes les actions des hommes et je les jugerai. Ce jugement, ma fille, sera sévère. Car je ne jugerai pas seulement en mon nom, mais au nom de Dieu, mon Père, qui m’a donné son jugement. Il sera dicté par la justice. Je dirai aux justes : Venez, les bénis de mon Père, jouir de la récompense qui vous a été destinée dès l’éternité. Je dirai aux pécheurs : Allez, maudits, au feu éternel. Le ciel s’ouvrira pour tous mes élus, et les abîmes engloutiront Satan et les damnés. En ce jour, ma fille, les pécheurs ne pourront plus implorer ma miséricorde ; je serai inexorable et laisserai ma justice suivre son coursEn ce jour, les plaies de ma passion brilleront d'un éclat si grand, que les astres des cieux pâliront devant leur clarté; ma croix sera le sceptre puissant que je porterai dans mes mains il abritera les justes et renversera les pécheurs. En ce jour, je dévoilerai toutes les turpitudes, tous les crimes, tous les péchés des damnés, toutes les vertus, toute la perfection et toute la justice des élusEn ce jour je détruirai le temps, et l’éternité poursuivra son cours.  Vivez, ma fille, de telle sorte que le jour du jugement ne soit point pour vous un jour d’éternelle confusion" ».

4.12.8 Notre Seigneur Jésus à Marie Sevray

De l’ouvrage « Divins appels »:

- extrait du message donné le 31 décembre 1934, pages 177 à 179 : 

« Dis aux âmes, dis qu’on le leur dise, que Je brûle du désir ardent de les voir toutes et chacune livrées à l’action variée à l’infini de mon Esprit. Là est l’apothéose que Je prépare à la terre avant de clore le temps. Il faut cette période, il faut cette période de recueillement des âmes, même au milieu de la foule, pour que l’Esprit les puisse travailler à l’aise, n’importe où, n’importe quand. Puis il y aura un renouveau magnifique, comme un splendide concert universel, chaque âme disant sa note, celle que lui aura apprise l’Esprit de Lumière et d’Amour, l’Esprit des divines transformations […]. Moi, Créateur, Je veux, avant de clore le temps, Je veux jouir comme un éclair de ma créature, belle, étincelante ! Ma création…que de peines profondes elle M’a causées après…Je veux l’entrevoir belle ! Avant de détruire cette terre que J’ai formée, avant de la transformer, car de destruction à proprement parler, il ne saurait être question…J’ai dit que J’en jouirai dans un éclair, voulant marquer par là que la période ne sera pas des siècles, mais elle durera cependant des années ».

Par ce cours passage, Notre-Seigneur évoque l’intervalle de temps inauguré lors de Sa seconde venue, durant lequel « il y aura un renouveau magnifique, comme un splendide concert universel, chaque âme disant sa note, celle que lui aura apprise l’Esprit de Lumière et d’Amour, l’Esprit des divines transformations ». Cette « période ne sera pas des siècles, mais elle durera cependant des années » (en correspondance avec le règne des mille ans d’Ap 20,1-6) avant la fin du monde et la clôture du temps.

4.12.9 Marie-Angélique Millet

De l’ouvrage « Voici la fin des temps », page 166:

- décembre 1942 : 

« Ce grand règne extraordinaire du Fils et de la Mère, règne qui fera le changement avant la fin du monde et qui aura son aboutissement proche de l’Eternité ».

NB : Il est bien question ici du Règne glorieux du Christ qui fait l’objet de cette section.

4.12.10 Notre Seigneur Jésus à Maria Valtorta

Des « Cahiers de 1943 » :

- extrait du message donné le 30 juillet, page 197 :

« La Jérusalem dont parle Isaïe est mon Eglise ici-bas, antichambre de la céleste Jérusalem. Il y a en elle une abondance, non de richesses humaines, mais de trésors divins de pardon et de savoir, comme dans la céleste Jérusalem il y a des trésors divins de béatitude. Aucune force humaine ne pourra, tel un tourbillon, dévaster mon Eglise au point de la détruire. Je serai avec elle, comme un pieu et une corde. Quand l’heure viendra où la terre cessera d’exister, les anges transporteront au ciel mon Eglise qui ne peut périr car elle est cimentée par le Sang d’un Dieu et de ses saints ».

- extrait du message donné le 12 novembre, page 462 :

« Lutte d’esprit contre esprit. Satan opposera à mon Royaume spirituel et à mon enseignement sa guerre satanique aux esprits pour en détourner le plus possible, les plus faibles, et de ses réserves, de ses forteresses, où se trouvent ceux qui lui sont restés fidèles, même après la défaite de la bête et de son ministre[c'est-à-dire la Franc-maçonnerie et l’Antéchrist], il tirera ses agents de séduction pour ruiner une dernière fois l’œuvre de Dieu, dont la ruine commença au pied de l’arbre du Bien et du Mal. L’époque satanique [celle de la fin du monde, après le millénaire de paix] sera trois fois plus féroce que l’époque antichrétienne [à savoir l’époque actuelle, dont l’apogée coïncidera avec l’apparition de l’Antéchrist]. Mais elle sera brève, car pour les vivants de cette heure là prieront toute l’Eglise triomphante au milieu des lumières du Ciel, toute l’Eglise du Purgatoire dans les flammes purificatrices de l’amour, toute l’Eglise militante avec le sang de ses derniers martyrs. Pendant que les ténèbres et l’ardeur, que les tempêtes et les foudres de Satan bouleverseront le monde, ceux qui sauront rester à l’ombre du tabernacle dont jaillit toute force seront sauvés, car Je suis la Force des vivants, et celui qui se nourrit de moi avec foi et amour ne fera qu’un avec ma Force. Mais ils seront peu nombreux à être sauvés, parce qu’après des siècles et des siècles de mon amour pour l’être humain, l’être humain n’a pas appris à aimer ».

4.12.11 Notre Seigneur Jésus à Mgr Ottavio Michelini

De l’ouvrage « Confidences de Jésus à ses prêtres et à ses fidèles » :

- extrait du message donné le 14 janvier 1976, § 34 « Elle écrasera le tête du serpent »,     page 75 :

« Viendra l’heure de la purification, et la Vierge corédemptrice écrasera pour la seconde fois la tête du Serpent infernal. L’Eglise et l’humanité, renouvelées, verront une aube radieuse, jamais connue auparavant. Une période de paix et de justice sera la réponse à toutes les provocations de l’enfer contre une pauvre humanité qui s’était faite la collaboratrice des forces du Mal. Puis on arrivera à l’ultime phase de cette lutte entre la lumière et les ténèbres, entre l’amour et la haine, entre la vie et la mort. A la fin seulement, il y aura la troisième et décisive intervention de la Sainte Vierge qui écrasera de nouveau, pour la troisième fois, la tête de Satan. Suivra le Jugement, la séparation définitive du Paradis et de l’enfer, c’est-à-dire des sauvés et des damnés ».

- extrait du message donné le 9 juin 1976, § 100 « Le Corps mystique », page 205 :

« Moi, Jésus, J’ai potentiellement vaincu le monde. A Moi tout à été donné, pour Moi tout a été fait ; cependant, ma victoire totale se réalisera seulement à la consommation des temps, avec le Jugement final. Moi, le Christ, Je manifesterai alors devant tous, devant le ciel et la terre, ma complète victoire. Moi, Dieu fait Homme, J’ai réalisé et Je réaliserai mon Corps mystique, c'est-à-dire mon Eglise, avec laquelle Je ne fais qu’un. C’est là la vraie raison du retard de mon total triomphe : J’ai voulu faire participer à ce triomphe mon Corps mystique ».

- extrait du message donné le 1 décembre 1977, § 119 « Mon Eglise maîtresse et guide de tous les peuples », page 243 :

« Je reprends l’entretien commencé, mais nullement clos, sur mon Eglise. Moi, Je l’ai placée dans le monde, au milieu du monde, parce que sa mission s’adresse à tous les peuples de la terre. Par volonté divine, elle est établie Maîtresse et Guide de tous les peuples. C’est la place qui lui revient, c’est la place qui lui sera reconnue après la purification. Indescriptible est sa mission en ce temps situé entre la première venue du Christ sur la terre par le mystère de l’Incarnation et sa seconde venue qui aura lieu à la fin du monde pour juger les vivants et les morts. Entre ces deux venues, révélant, la première, la Miséricorde de Dieu, la seconde la Justice du Christ, vrai Dieu et vrai Homme, comme prêtre, Roi et Juge Universel, cette troisième venue intermédiaire sera invisible, à la différence de la première et de la dernière venue, toutes deux visibles. Cette troisième venue (la deuxième dans l’ordre chronologique) constituera le Règne de Jésus dans les âmes, Règne de paix et de justice qui connaîtra sa pleine et lumineuse splendeur après la purification ».

NB 1 : Soulignons que le texte est traduit de l’italien, et qu’en ce sens, la traduction française peut en rendre plus difficile la compréhension. Son sens profond reste cependant clair et sans ambigüité lorsque l’extrait est lu dans son ensemble.
Il y a bien trois venues distinctes : la première lors de l’Incarnation du Verbe, la deuxième qui constituera le Règne de Jésus dans les âmes et les cœurs à la fin des temps, et enfin la dernière à la fin du monde, où Jésus viendra comme Roi et Juge Universel, pour le Jugement dernier ou Jugement des vivants et des morts.

NB 2 : Comme la Sainte Eglise l’entend traditionnellement, Notre Seigneur évoque la  « seconde venue qui aura lieu à la fin du monde ». Cette venue à la fin du monde, est bien la troisième dans l’ordre chronologique, du point de vue temporel. 

NB 3 : Lorsqu’est ici précisé que la venue intermédiaire « sera invisible », l’on considère uniquement un aspect du mystère, celui du Règne dans les cœurs et dans les âmes. Pour autant, le signe du Fils de l’homme sera visible par toutes les nations (à savoir l’apparition de la Croix glorieuse dans le ciel), ainsi que la venue sur les nuées du ciel         (Cf. Mt 24,30b).

4.12.12 La Très Sainte Vierge Marie à Don Stefano Gobbi

Du recueil « Aux prêtres, les fils de prédilection de la Vierge » :

- extrait du message n ° 598 « La Reine resplendit à ta droite » donné le 15 août 1997,       page 944 :

« r) A la fin du monde, quand Jésus vous ressuscitera pour son dernier et universel jugement, vous aussi, mes fils, vous pourrez monter ici, là-haut, au Paradis, et alors vous serez placés à la droite du Fils et de votre Maman du Ciel, pour jouir avec eux pour toujours du bonheur parfait et éternel ».

4.12.13 Notre Seigneur Jésus à Jnsr

De l’ouvrage « Humanité déchirée, la Vierge Immaculée vient t’enfanter dans Sa Parfaite Pureté et l’homme sera glorifié » :

- extrait du message « Jeanne et le roi » donné le 28 avril 2001, page 88 :

« Votre Roi reviendra sur la Terre pour finir son Règne. Mais il sera de courte durée. La Paix triomphera de partout, tandis que le Ciel se réjouira de voir la Terre Nouvelle refleurir dans la Sainteté de Dieu. La Terre verra les Cieux ouverts, les Cieux Nouveaux, peuplés d’Anges et de Saints. Mais ce que ressentiront les enfants, les Vivants du Ciel et de la Terre, c’est l’Amour infini de Dieu qui est Miséricorde et Pardon ».

4.12.14 La Très Sainte Vierge Marie à Consuelo

De l’ouvrage « Marie Trône de la Sagesse » :

- extraits du § 17.3 intitulé « La troisième venue », page 248 :

« Le Seigneur viendra comme Il l’a promis "juger les vivants et les morts" (2 Tm 4,1). Il viendra "avec grande puissance et gloire" (Mc 13,26), majesté et grandeur. Parce qu’Il vient comme Juge suprême ‘fidèle et véridique, et il juge et combat avec justice ; ses yeux seront comme des flammes de feu ; sur sa tête, il y aura de nombreux diadèmes. Il porte écrit un nom que Lui seul connaît. Il est vêtu d’un manteau teint de sang, et son nom est le Verbe de Dieu (Ap 19,11-13). Et les armées des cieux lui feront suite, parce qu’Il est "Roi des rois et le Seigneur des seigneurs" (Ap 19,16) [Du fait du caractère dynamique des Saintes Ecritures, ce passage peut également s’appliquer à la seconde venue du Seigneur]. "Et j’ai vu aussi les morts, grands et petits, debout devant le trône. Des livres furent ouverts, puis encore un autre livre, qui est un livre de vie. Les morts furent jugés, d’après ce qui était écrit dans ces livres, selon les œuvres" (Ap 20,12) ».

4.12.15 Notre Seigneur Jésus à Lucie

Du livret « L’œuvre accomplie de Dieu » :

- extrait du message pages 185 et 186 :

« Dieu va toujours à la fin de ses œuvres, c'est-à-dire qu’il ne laisse rien d’inachevé. Je suis le commencement et la fin, et c’est entre ces deux pôles que s’étendent mes œuvres, car mes œuvres je les porte en moi, elles sont éternelles. Quand vous parlez de la fin du monde, comprenez que c’est la fin d’un monde et que cette fin va s’ouvrir pour donner lieu à une autre naissance. Je mets fin à un temps, pour ouvrir un autre temps, et ainsi se fait l’œuvre de Dieu. Avec Dieu, il n’y a pas de fin, mais une continuelle évolution, et pour les âmes une continuelle montée spirituelle. Le mot fin signifie mort. Or Dieu est Vie. Le mot fin appartient aux anges déchus et damnés, dans leur monde de ténèbres et de souffrances qui n’auront pas de fin. Dieu n’a ni commencement, ni fin, il est Vie, vie éternelle, et c’est à cette vie sans fin que je vous appelle. Je ne terminerai jamais un message par le mot fin, car ma parole est sans fin. Elle se poursuivra dans les siècles sans fin, elle est éternelle ».