5.2.6 Madeleine Porsat (1822-1847)

Du tome 2 de la série des ouvrages « Veillez et priez car l’Heure est proche », pages 579 à 582 :

« Madeleine Porsat nous annonce la venue glorieuse de Marie. Elle avait reçu la mission d’annoncer la fin des temps. Voici maintenant sa prophétie sur l’avènement de Marie, recueillie en mai 1866. Relue phrase par phrase à Madeleine, de son vivant, celle-ci avait dit : "C’est bien là ce que j’ai reçu la mission d’annoncer au peuple de Marie". "Ecoutez mes enfants, dit Madeleine, ce que Marie, notre Mère, me charge de vous annoncer. Voici la fin des temps. Voici la fin du mal et le commencement du bien. Ce n’est pas un évènement ordinaire, c’est une grande époque qui va s’ouvrir : la troisième. Après le Père qui nous crées pour le connaître, l’aimer et le servir, après le Fils qui nous a sauvés, voici que le Père et le Fils, pour nous consoler, nous envoient leur Esprit triomphant avec son Epouse Marie. C‘est un grand miracle. Marie vient du Ciel. Elle vient avec une légion d’anges. Il faut que les élus de la terre se lèvent par poussée spirituelle, pour aller au-devant des envoyés de Dieu. Voici l’armée du Seigneur, beaucoup de saintes femmes. Et voici l’armure de Dieu : ni fusils, ni bâtons, ni verrous, ni chiens de basse-cour ! Aucune force matérielle, aucun secours humain, autres temps, autres mœurs". Ici la voyante rappelle "les sept crises, les sept plaies et douleurs de Marie", annoncées il y a 26 ans (en 1840), et qui doivent précéder son triomphe et notre guérison. "La septième crise aboutira à l’enfantement. Le monde croira tout perdu, anéanti !...Trouble immense sur la mer agitée. Tout ce qui n’est pas sur la Barque s’engloutit. La Barque fait ça et là (Madeleine indique avec sa main le mouvement d’une embarcation dans la tourmente). Pierre, aie confiance !...L’arche sort de la tempête et la tranquillité se fait…Dans l’Eglise même, on croira tout perdu. Marie arrive ! Et voici la confusion, la confusion même parmi les prêtres. Cependant c’est aux prêtres catholiques qu’on devra aller demander absolution et bénédiction. Marie a la toute-puissance, mais elle ne peut pas absoudre. C’est la fonction du prêtre…Marie vient ! Elle vient à chacun ; et à chacun elle ouvre le livre de sa conscience (Madeleine donne à ses deux mains la forme d’un livre ouvert du côté du public). Le livre n’est pas ainsi tourné vers le monde, découvert aux yeux de tous ; cela est réservé pour le jugement dernier, mais ainsi (Madeleine entrouvre ses mains vers son visage). Dieu ménage cette première ouverture de la conscience à chaque âme, par les soins de Marie, tendre Mère. Ce sera un examen mystérieux, sans blessure d’amour-propre, entre la Mère et ses enfants. C’est le confessionnal de Marie. Mais quelle confusion ! Quelle horreur de soi ! Quel remords ! Quelle douleur, lorsque chacun, en présence de la pureté de Marie, verra dans son miroir sa propre noirceur. Et que de larmes de pénitence pour tout laver (1). Ce pauvre Satan ! Il croit avoir tout lié contre Dieu, il n’a point lié Marie. Elle va l’attraper, et lui écraser la tête sous le talon. Marie, ô mystère ! Marie vient au-devant de l’enfant prodigue ; l’enfant prodigue, c’est nous tous, toute l’humanité, et Elle dit : "Viens, je t’aime ! Sans toi, sans ton heureuse faute, les siècles m’auraient-ils appelée bienheureuse ? Je te dois ma gloire, pauvre enfant ; reçois de moi le salut !". Dans l’adversaire, Marie cherchera l’homme, et lui fera sentir l’épine du mal. Et c’est ainsi que l’homme mauvais, attendri et se retournant vers Marie et vers le bien, sera délivré du mal ; et dès lors cessant d’être possédé par Satan, il redeviendra l’enfant de Dieu. Portez un morceau de fer au feu, il en sort purifié ; ainsi l’âme dans le feu du Ciel. Aujourd’hui nous confessons le mal ; mais nous ne chassons pas le mal. Nous cassons la mauvaise herbe ; nous ne l’arrachons pas. Nous gardons la racine du vieil homme. Or, Marie Immaculée nous veut absolument purifiés, pour que nos œuvres viennent pures. Quand les méchants verront leurs enfants enlevés dans la gloire de Marie, ils se laisseront aller avec leurs enfants, et par Marie ils remonteront à Dieu. Ainsi Dieu tirera dans sa gloire même les mauvais. Voyez-vous ce champ, où il y a parmi les plantes mauvaises, toutes sortes de blés gâtés, avec quelques beaux épis ; c’est la société telle qu’elle est posée dans le mal. Que faut-il faire de cela ? Il ne faudra pas laisser perdre les belles âmes. Les belles âmes sont les beaux épis. Et bien ! Marie va venir moissonner les élus de la terre. Quant aux âmes mauvaises, un grand évènement doit les effrayer, pour leur bonheur. Après quoi, la puissante Marie changera toute la société en beaux épis. Tout deviendra bon. Les pharisiens seront les derniers ; les grands bandits arriveront avant. Les juifs, qui n’ont pas voulu reconnaître Jésus-Christ dans son abaissement, le reconnaîtront dans la venue glorieuse de Marie. La Colombe vient à nous du ciel, portant sur son cœur une croix blanche, signe de la réconciliation, et agitant un glaive de feu, représentant l’amour ; elle s’assied sur un trône d’or massif, figure de l’arche de Noé, car Elle vient annoncer la fin d’un déluge de maux. La voici venir notre Mère ! L’Eglise prépare tout pour la venue glorieuse de Marie. L’Eglise lui forme une garde d’honneur pour aller au-devant des anges. L’arc de triomphe s’apprête. L’heure n’est pas loin. C’est Elle en personne ! Mais elle a ses précurseurs : de saintes femmes, apôtres, qui guériront les plaies du corps avec les péchés du cœur. Il sera donné à la sainte femme, image de Marie, de faire des miracles.     Et puis vient Marie, pour faire place à son Fils dans son Eglise triomphante. Voici l’Immaculée-Conception du règne de Dieu, qui précède l’avènement de Jésus-Christ. C’est la maison de Dieu sur la terre, qui va se purifier et se parer pour recevoir l’Emmanuel. Jésus-Christ ne peut point venir dans cette baraque du monde ! Il faut que Dieu envoie son Esprit et qu’il renouvelle la face de la terre par une autre création, pour en faire une demeure digne de l’Homme-Dieu. Voici, après le feu d’en-bas, pour tout brûler et remuer, voici le feu d’En-Haut, l’amour, pour tout embraser et transfigurer ! Je vois la terre planifiée ; ses abîmes s’élèvent, ses montagnes s’abaissent ; il n’y a plus que de douces collines et belles vallées. Depuis que je suis comme je suis, je ne vois devant nous qu’union, association, communauté. Tout le monde s’entr’aime et tout le monde s’entr’aide ; on est heureux. Il n’y a plus de grosses cultures : il n’y a que cultures délicates, jardins, beaux fruits, fleurs partout (2). Avec Marie toute la nature est un parterre, et tout est bonne odeur. Tout sert à la gloire de Marie en Dieu ».         

Notes :

(1) : « Il nous semble voir là aussi un effet de l’Avertissement de Garabandal (donné par Notre-Dame 125 ans après cette prophétie), où chacun verra l’état de son âme et en sera épouvanté ».
(2) : « Il s’agit là évidemment, d’abord du sens spirituel, largement exposé par Saint Louis Marie Grignon de Montfort. Mais on peut y voir également comme une réponse au problème social de la misère des masses agricoles, en Amérique latine et ailleurs. A chacun ce qu’il faut comme terre en propriété privée, pour vivre, soi et sa famille. Rappelons-nous que Madeleine Porsat était une "humble fille des champs". Dieu "parle" à chacun selon son langage ».