6.1.12 Saint Paul

Des « Recherches sur les origines des Eglises de Reims », pages 47 à 49 : 

« [L’apôtre Paul], d’après le témoignage de Saint Hippolyte (Cf. « Opuscul. de duodecim apostol. » Bibliotech. Veterum Patrum. tome 3, page 265), de Saint Athanase (Cf. « Epistola ad Dracontium » ed. Bened. tome 1, page 263), de Saint Epiphane (Cf. « Adversus Haereseos » lib. 1 Haeres 27, édition Petav. tome 1, page 167), de Saint Jean Chrysostome (Cf. « Math ». Homil. 75 ed. Bened. tome 7 page 725), de Théodoret (Cf. « Epist. » 11 ad Timoth. dernier chapitre), de Saint Cyrille (Cf. Catech. 17 Bibl. Vet. Pat. tome 4, page 510), se rendit en Espagne après sa première arrivée à Rome (Cf. Rm 15,24.28). « Je vous verrai en passant, lorsque je me rendrai en Espagne ». Le Pape Saint Clément écrivait de Rome aux habitants de Corinthe, que Saint Paul, le héraut de l’Evangile dans le monde entier, a prêché la justice à toute la terre, et c’est transporté jusqu’aux dernières limites de l’Occident (Cf. Epist. 1 chapitre 5 de Saint Clément aux Corinthiens, dont voici le texte latin : « Praeco factus in Oriente ac Occidente, eximium fidei decus accepit : totum mundum docens justitiam, et ad Occidentis terminum veniens »). Saint Jérôme nous dit dans son livre des écrivains ecclésiastiques : « Il faut savoir que lors de la première défense que Saint Paul présenta de sa cause, l’empire de Néron n’étant pas encore affermi, et ce prince ne se laissant pas encore aller à ces crimes que lui reproche l’histoire, l’apôtre fut mis en liberté par lui, afin que l’Evangile fût prêché dans le pays de l’Occident, comme Paul l’écrit lui-même dans sa seconde épître à Timothée » (Cf. « De viris Illustr. » 105, dont voici le texte latin : « Sciendun autem in prima satisfactione, nec dum Neronis imperio roborato, nec in tanta erumpente scelera quanta de eo narrant historiae, Paulum a Nerone dimissum ut Evangelium Christi in Occidentis quoque partibus praedicaretur, sicut ipse scribit in secunda Epistola ad Timotheum »). Et dans un autre passage, ce père s’écrie encore : « Appelé par le Seigneur, Saint Paul parcourut toute la surface de la terre et il prêcha l’Evangile depuis Jérusalem jusqu’en Illyrie, et de là jusqu’en Espagne : il fournit sa course depuis la mer Rouge, ou plutôt depuis la mer Rouge, ou plutôt depuis un Océan jusqu’à l’autre Océan, imitant son maître et le soleil de justice dont il est écrit : « Il part d’une extrémité du ciel et il arrive jusqu’à l’autre extrémité du ciel » en sorte que la terre manqua sous ses pas avant que l’ardeur de la publication ne fît défaillance à son zèle (Cf. « Amos » chapitre 5, tome 25, page 1043 et 1044 dont voici le texte latin : « Qui, vocatus a Domino, effusus est super faciem universae terrae, ut praedicaret Evangelium de Jerosolymis usque ad Illyricum, et aedificaret non super ulterius fundamentum, ubi jam fuerat praedicatum ; sed usque ad Hispanias tenderet, et a Mari Rubro, imo ab Oceano usque ad Oceanum curreret : imitans Dominum suum et solem justitiae de quo ad summum ejus ut ante eum terra deficeret, quam studium praedicanti ». Mais Saint Paul, en se rendant de Rome en Espagne, a suivi cette voie qui allait d’Italie dans la Bétique, et qui, traversant les Gaules, passait par Nice, Arles, Narbonne, BarceloneOn admettra difficilement, par conséquent, que Saint Paul, si ardent à convertir les infidèles, ait parcouru la Province romaine, latine par les mœurs et le langage, sans laisser derrière lui des ouvriers évangéliques. Ainsi, sans nous occuper du voyage possible de Saint Pierre dans la grande Bretagne, voici trois apôtres, Saint Luc, Saint Philippe et Saint Paul, qui ont traversé la Gaule et qui y ont installé leurs disciples [Voir les paraphes suivants] ».    

De l’« Evangélisation Apostolique du Globe » par Mgr Jean-Joseph Gaume, chapitre 15 « Evangélisation apostolique des Gaules en particulier », page 117 :

« Saint Denys arrive en Provence avec sa chère troupe qui venait de Rome, d’Asie, de Grèce et de Palestine, pour déraciner l’idolâtrie et prêcher l’évangile en Gaule. A Arles, il apprit l’état de l’Eglise, les mœurs et les enseignements que son maître Saint Paul avait donnés aux habitants de cette ville. Il y laissa Regulus ou Rieul pour gouverner cette église qui n’avait point de pasteur, Trophime étant déjà décédée. Lui-même continua son chemin et dispersa ses disciples selon le besoin (Cf. Taraud « De l’état des Gaules » ; « Vie de Saint Martial, par le P. Bonaventure de Saint-Amable, 1° partie, livre VI, chapitre 5 ; « Chronique de Verdun », par Hugues de Flavigny ; « Annales d’Avignon », par Bordein, archevêque de cette ville ; Dupleix « Histoire de Clovis » ; Gabriel du Préau « Histoire de Pépin » ; Pamelius dans Tertulien, livre « Adv. Judaeos », chapitre 7, etc. ».