6.1.14 Saint Philippe

Des « Recherches sur les origines des Eglises de Reims », page 44 :

« Saint Isidore de Séville qui vivait sur la fin du 5 ième siècle et au commencement du 6 ième siècle, nous dit :  Philippe a prêché le Christ au Gaulois, et conduit à la lumière de la science et au port de la Foi, les nations barbares voisines des ténèbres et perdues dans l’océan agité (Cf. page 74 de l’ouvrage en langue latine « De vita et morte sanctorum » dont le texte original est le suivant : « Philippus Gallis praedicat Christum, barbarasque gentes, vicinasque tenebris et tumenti Oceano conjunctas ad scientiae lucem fideique portum deducit »)

Concernant Saint Isidore de Séville, exactement la même source est citée à la page 165 du tome 5 des « Petits Bollandistes », ouvrage de référence sur la vie des saints, depuis le 19 ième siècle,dans lequelnous lisons :

« Après l'ascension du Fils de Dieu et la descente du Saint-Esprit, les Apôtres se partageant les diverses provinces du monde, l'Asie supérieure fut le lot de Saint Philippe. Il alla porter la doctrine de l'Evangile, qu'il confirma par la force de plusieurs miracles guérissant les malades et chassant les démons des corps des possédés par l'imposition de ses mains. Il passa ensuite en Scythie, où il employa plusieurs années à convertir les idolâtres. Saint Isidore a dit qu'il a aussi prêché aux Gaulois »

Au bas de la page 165 du même ouvrage, nous est présenté une note très pertinente, faisant état de nombreuses autres sources documentaires concernant l’apostolat de l’Apôtre Saint Philippe en Gaule, complémentaires à celle de Saint Isidore de Séville :

« Le fait de la venue de Saint Philippe dans la partie des Gaules bordée par l’Océan est certain, d’après Saint Isidore de Séville, dans son livre « De la naissance, de la vie et de la mort des Saints » ; d’après l’ancien Bréviaire de Tolède ; d’après Fréculphe, 1.II,c.4 ; d’après Saint Julien, évêque de Tolède, au 7 ième siècle, in « comment. In proph. Nahum » ; « Philippus Galliam (J.-C. pertulit) » apud Boll. 25 julii, page 86 ; d’après Sant Beatus, prêtre, au 8 ième siècle, ibid., page 89 ; d’après la « Chronique » de Lucius Dexter, ami de Saint Jérôme, qui dit, ad ann. 34 J.-C : « Philoppo (contigit) Scythia et Gallia » ; d’après Bède, in « Collectaneis » ; et Florus, in « Martyrologio » ; d’après le livre qui traite « de festis Apostolorum » et qui se trouve dans l’ancien martyrologe MS. de Saint Jérôme ; d’après Guillaume de Malmesburg, dans son livre « de antiquitate Glastoniensis Ecclesiae », inséré dans le recueil publié par Gale : « Historiae Anglicae Scriptores guindecim », Oxford, 1691, in-fol, tome 1, page 292. Jusqu’à présent, les adversaires de cette tradition n’ont donné que des preuves négatives qui ne prouvent rien ».