6.4 La vocation universelle et missionnaire de la France

6.4.1 Lettre de l’évêque Saint Avit au Roi Clovis

Du livret « La France - Textes fondateurs du Roi David à Jean-Paul II », pages 48 à 50 :

« Les schismatiques de toute espèce s’efforcent d’émousser la pénétration de votre esprit par leurs écrits qui divergent dans leurs opinions, déroutent par leur multitude, sont vides dans leur démonstration et ne font qu’obscurcir le nom du Christ. Tandis que nous nous en remettons à l’éternité pour le juger, tandis que nous mettons de côté pour un examen futur ce qu’il convient à chacun de professer, le rayon éclatant de la vérité brille dans le temps présent. La Providence divine a trouvé en effet un arbitre à notre époque ! En optant pour vous-mêmes, vous vous êtes fait juge pour le monde entier : votre foi, c’est notre victoire ! […]. De toute votre antique généalogie, vous n’avez rien voulu conserver que votre noblesse et vous avez voulu que votre descendance fit commencer à vous toutes les gloires qui ornent une haute naissance. Vous avez, parmi vos ancêtres, des gens qui ont fait de bonnes choses ; vous avez voulu en faire de meilleures encore. Vous avez acquitté la dette de vos ancêtres qui ont régné dans le siècle et, en même temps, vous avez pris des dispositions pour que vos descendants puissent régner dans le ciel. L’Orient peut se réjouir d’avoir élu un empereur qui partage notre foi ; il ne sera plus seul désormais à jouir d’une telle faveur. L’Occident, grâce à vous, brille d’un éclat propre et voit un de ses souverains resplendir d’une lumière non nouvelle. C’est bien à propos que cette lumière a commencé à la nativité de notre Rédempteur, quand l’eau régénératrice vous a fait naître pour votre salut, en ce jour où le monde a reçu le Seigneur, né pour sa rédemption. Soyons dons au nombre de ceux qui, en foule, célèbrent la naissance de notre Seigneur : au moment même ou le Christ est apparu au monde, vous êtes apparu au Christ. Par cet acte vous avez consacré votre âme à Dieu, votre vie à vos contemporains, votre gloire à vos descendants. Que dire de la glorieuse solennité de votre régénération. Je n’ai pu y assister de corps, mais j’ai participé de cœur à vos joies ; car, grâce à Dieu, notre pays en a eu sa part, puisque, avant votre baptême, par un message nous avions appris que vous étiez catéchumène […]. Il est cependant encore une chose que nous souhaitons pour vous : c’est que Dieu fasse que votre peuple devienne, tout entier, le sien par vos soins ; que partageant les trésors de votre cœur, vous répandiez la semence de votre foi chez les peuples les plus éloignés qui, restés jusque-là dans leur ignorance naturelle, n’ont pas été corrompus par les miasmes de doctrines dépravées. Ne rougissez pas, n’hésitez pas à envoyer dans ce but des missions qui étendront le royaume de Dieu, puisque lui-même a constitué le vôtre ».

Note :

« Saint Avit fut évêque de Vienne en Dauphiné (vers 490-518). Il appartenait à une noble famille d’Auvergne. Il convertit de l’arianisme au catholicisme le roi burgonde Sigismond.    Il écrivit des poèmes d’inspiration religieuse. L’authenticité de ce texte n’est pas contestée par les historiens ».

6.4.2 Lettre du 20 août 1898 au Cardinal Langénieux par le Pape Léon XIII

Du livret « La France - Textes fondateurs du Roi David à Jean-Paul II », page 29 :

« […] La France a en Orient une mission à part que la Providence lui a confié : noble mission qui a été consacrée non seulement par une pratique séculière, mais aussi par des traités internationaux ainsi que l’a reconnu de nos jours notre congrégation de la Propagande par sa déclaration du 23 mai 1888 […] ».

6.4.3 Discours prononcé à Notre-Dame de Paris par le Cardinal Pacelli (futur Pie XII), le 13 juillet 1937

C’est avec une émotion toute particulière que je reproduis ici ce texte, généralement peu connu dans son intégralité, qui pourrait représenter en lui-même une synthèse de l’enseignement du Magistère quant à la vocation et la mission de la France, Fille aînée de l’Eglise, ainsi que les traits les plus fondamentaux de son histoire. C’est un texte admirable et incontournable, d’une grande profondeur spirituelle, qu’il s’agit de bien connaître et méditer, reprenant, en outre, les axes fondamentaux développés au cours de notre étude.

Voici également quelques précisions données en introduction de ce même texte, dans une version plus épurée, que j’emprunte au livret « La France - Textes fondateurs du Roi David à Jean-Paul II », page 34 :

« Pie XII se révéla tout au long de son pontificat un grand ami, admirateur de la France, fille aînée de l’Eglise.
Il connaissait parfaitement notre histoire et les plus belles œuvres de notre littérature. Chaque jour, il lisait quelques pages de Bossuet dont il admirait le style et génie.
En 1936, le Pape Pie XI fut très malade, il attribua sa guérison à l’intervention de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Pour la remercier il envoya le Cardinal Pacelli (futur Pie XII) comme légat, à l’inauguration de la grande basilique de Lisieux.
Acclamé au cours de son voyage, le légat prononce un grand discours le 13 juillet 1937 dans la chaire de Notre-Dame de Paris, sur la vocation de la France » :

« Tandis que dans la majesté des fonctions liturgiques, entouré d'une foule immense qui manifestait sa foi enthousiaste et sa tendre dévotion, je célébrais au nom du Souverain Pontife l'inauguration de la basilique érigée en l'honneur de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus (1), une inexprimable émotion m'envahissait le cœur d'une suavité si pénétrante que je ne voyais pas sans un mélancolique regret approcher le moment de m'éloigner de Lisieux où je venais de vivre ces heures inoubliables et vraiment célestes.

Mais voici que le parfum dont mon âme était tout embaumée me suivait, m'accompagnait au cours de mon voyage de retour à travers la luxuriante fécondité des plaines et des collines de France, de la douce terre de France, souriante dans la splendeur de sa parure d'été.

Et ce parfum m'accompagne encore ; il m'accompagnera désormais partout. Mais, à me trouver aujourd'hui en cette capitale de la grande nation, au cœur même de cette patrie, toute chargée des fruits de la terre, toute émaillée des fleurs du ciel, du sein de laquelle a germé, sous le soleil divin, la fleur exquise du Carmel, si simple en son héroïque sainteté, si sainte en sa gracieuse simplicité ; à me trouver ici en présence de toute une élite des fils et des filles de France, devant deux cardinaux qui honorent l'Église et la patrie (2), l'un pasteur dont la sagesse et la bonté s'emploient à garder la France fidèle à sa vocation catholique, l'autre, docteur, dont la science illustra naguère ici même cette glorieuse vocation, mon émotion redouble encore et la première parole qui jaillit de mon cœur à mes lèvres est pour vous porter à vous et, en vous, à tous les autres fils et filles de France, le salut, le sourire de la grande “ petite sainte ”, flos campi et lilium convallium (Cant. 2,1), decor Carmeli (Is. 35,2) (3), messagère de la miséricorde et de la tendresse divines pour transmettre à la France, à l'Église, à tout le monde, à ce monde trop souvent vide d'amour, sensuel, pervers, inquiet, des effluves d'amour, de pureté, de candeur et de paix.

Mais ce n'est pas seulement le charme de Lisieux et de sa “petite fleur” qui me hante en ce moment, dans la chaire de cette cathédrale, c'est aussi l'impression que fait naître en moi cette cathédrale elle-même.

Comment dire, mes frères, tout ce qu'évoque en mon esprit, en mon âme, comme dans l'âme et dans l'esprit de tout catholique, je dirais même dans toute âme droite et dans tout esprit cultivé, le seul nom de Notre-Dame de Paris ! Car ici c'est l'âme même de la France, l'âme de la fille aînée de l'Église, qui parle à mon âme.

Âme de la France d'aujourd'hui qui vient dire ses aspirations, ses angoisses et sa prière ; âme de la France de jadis dont la voix, remontant des profondeurs d'un passé quatorze fois séculaire, évoquant les Gesta Dei per Francos (4), parmi les épreuves aussi bien que parmi les triomphes, sonne aux heures critiques comme un chant de noble fierté et d'imperturbable espérance. Voix de Clovis et de Clotilde, voix de Charlemagne, voix de Saint Louis surtout, en cette île où il semble vivre encore et qu'il a parée, en la Sainte Chapelle, de la plus glorieuse et de la plus sainte des couronnes [La Sainte Couronne d’épines du Christ, qui se trouve au trésor de la Cathédrale Notre-Dame de Paris]; voix aussi des grands docteurs de l'Université de Paris, des maîtres dans la foi et dans la sainteté…

Leurs souvenirs, leurs noms inscrits sur vos rues, en même temps qu'ils proclament la vaillance et la vertu de vos aïeux, jalonnent comme une route triomphale l'histoire d'une France qui marche et qui avance en dépit de tout, d'une France qui ne meurt pas ! Oh ! Ces voix ! J'entends leur innombrable harmonie résonner dans cette cathédrale, chef-d’œuvre de votre génie et de votre amoureux labeur qui l'ont dressée comme le monument de cette prière, de cet amour, de cette vigilance, dont je trouve le symbole parlant en cet autel où Dieu descend sous les voiles eucharistiques, en cette voûte qui nous abrite tous ensemble sous le manteau maternel de Marie, en ces tours qui semblent sonder l'horizon serein ou menaçant en gardiennes vigilantes de cette capitale. Prêtons l'oreille à la voix de Notre-Dame de Paris.

Au milieu de la rumeur incessante de cette immense métropole, parmi l'agitation des affaires et des plaisirs, dans l'âpre tourbillon de la lutte pour la vie, témoin apitoyé des désespoirs stériles et des joies décevantes, Notre-Dame de Paris, toujours sereine en sa calme et pacifiante gravité, semble répéter sans relâche à tous ceux qui passent : Orate, fratres, Priez, mes frères ; elle semble, dirais-je volontiers, être elle-même un Orate fratres de pierre, une invitation perpétuelle à la prière.

Nous les connaissons les aspirations, les préoccupations de la France d'aujourd'hui ; la génération présente rêve d'être une génération de défricheurs, de pionniers, pour la restauration d'un monde chancelant et désaxé ; elle se sent au coeur l'entrain, l'esprit d'initiative, le besoin irrésistible d'action, un certain amour de la lutte et du risque, une certaine ambition de conquête et de prosélytisme au service de quelque idéal.

Or si, selon les hommes et les partis, l'idéal est bien divers - et c'est le secret de tant de dissensions douloureuses -, l'ardeur de chacun est la même à poursuivre la réalisation, le triomphe universel de son idéal - et c'est, en grande partie, l'explication de l'âpreté et de l'irréductibilité de ces dissensions.

Mais ces aspirations mêmes que, malgré la grande variété de leurs manifestations, nous retrouvons à chaque génération française depuis les origines, comment les expliquer ? Inutile d'invoquer je ne sais quel fatalisme ou quel déterminisme racial. À la France d'aujourd'hui, qui l'interroge, la France d'autrefois va répondre en donnant à cette hérédité son vrai nom : la vocation.

Car, mes frères, les peuples, comme les individus, ont aussi leur vocation providentielle ; comme les individus, ils sont prospères ou misérables, ils rayonnent ou demeurent obscurément stériles, selon qu'ils sont dociles ou rebelles à leur vocation.

Fouillant de son regard d'aigle le mystère de l'histoire universelle et de ses déconcertantes vicissitudes, le grand évêque de Meaux écrivait : “Souvenez-vous que ce long enchaînement des causes particulières, qui font et qui défont les empires, dépend des ordres secrets de la Providence. Dieu tient du plus haut des cieux les rênes de tous les royaumes ; il a tous les cœurs en sa main ; tantôt il retient les passions ; tantôt il leur lâche la bride, et par là il remue tout le genre humainC'est ainsi que Dieu règne sur tous les peuples. Ne parlons plus de hasard ni de fortune ; ou parlons-en seulement comme d'un nom dont nous couvrons notre ignorance” (Bossuet, Discours sur l'histoire universelle, 3 ième partie, chapitre 8).

Le passage de la France dans le monde à travers les siècles est une vivante illustration de cette grande loi de l'histoire de la mystérieuse et pourtant évidente corrélation entre l'accomplissement du devoir naturel et celui de la mission surnaturelle d'un peuple.

Du jour même où le premier héraut de l'Évangile posa le pied sur cette terre des Gaules et où, sur les pas du Romain conquérant, il porta la doctrine de la Croix, de ce jour-là même, la foi au Christ, l'union avec Rome, divinement établie centre de l'Église, deviennent pour le peuple de France la loi même de sa vie. Et toutes les perturbations, toutes les révolutions, n'ont jamais fait que confirmer, d'une manière toujours plus éclatante, l'inéluctable force de cette loi.

L'énergie indomptable à poursuivre l'accomplissement de sa mission a enfanté pour votre patrie des époques mémorables de grandeur, de gloire, en même temps que de large influence sur la grande famille des peuples chrétiens. Et si votre histoire présente aussi ses pages tragiquement douloureuses, c'était aux heures où l'oubli des uns, la négation des autres, obscurcissaient, dans l'esprit de ce peuple, la conscience de sa vocation religieuse et la nécessité de mettre en harmonie la poursuite des fins temporelles et terrestres de la patrie avec les devoirs inhérents à une si noble vocation.

Et, néanmoins, une lumière resplendissante ne cesse de répandre sa clarté sur toute l'histoire de votre peuple ; cette lumière qui, même aux heures les plus obscures, n'a jamais connu de déclin, jamais subi d'éclipse, c'est toute la suite ininterrompue de saints et de héros qui, de la terre de France, sont montés vers le ciel. Par leurs exemples et par leur parole, ils brillent comme des étoiles au firmament, quasi stellae in perpetuas aeternitates (Dn 12,3) pour guider la marche de leur peuple, non seulement dans la voie du salut éternel, mais dans son ascension vers une civilisation toujours plus haute et plus délicate.

Saint Remi qui versa l'eau du baptême sur la tête de Clovis ; Saint Martin, moine, évêque, apôtre de la Gaule ; Saint Césaire d'Arles ; ceux-là et tant d'autres, se profilent avec un relief saisissant sur l'horizon de l'histoire, dans cette période initiale qui, pour troublée qu'elle fût, portait cependant en son sein tout l'avenir de la France. Et, sous leur action, l'Évangile du Christ commence et poursuit, à travers tout le territoire des Gaules, sa marche conquérante, au cours d'une longue et héroïque lutte contre l'esprit d'incrédulité et d'hérésie, contre les défiances et les tracasseries de puissances terrestres, cupides et jalouses. Mais, de ces siècles d'effort courageux et patient, devait sortir enfin la France catholique, cette Gallia sacra, qui va de Louis, le saint roi, à Benoît-Joseph Labre, le saint mendiant ; de Bernard de Clairvaux, à François de Sales, à l'humble Curé d'Ars ; de Geneviève, la bergère de Nanterre, à Bernadette, l'angélique pastourelle de Lourdes ; de Jeanne d'Arc, la vierge guerrière, la sainte de la patrie, à Thérèse de l'Enfant-Jésus, la vierge du cloître, la sainte de la “ petite voie ”.

La vocation de la France, sa mission religieuse ! Mes frères, mais cette chaire même ne lui rend-elle pas témoignage ? Cette chaire qui évoque le souvenir des plus illustres maîtres, orateurs, théologiens, moralistes, apôtres, dont la parole, depuis des siècles, franchissant les limites de cette nef, prêche la lumineuse doctrine de vérité, la sainte morale de l'Évangile, l'amour de Dieu pour le monde, les repentirs et les résolutions nécessaires, les luttes à soutenir, les conquêtes à entreprendre, les grandes espérances de salut et de régénération.

À monter, même pour une seule fois et par circonstance, en cette chaire après de tels hommes, on se sent forcément, j'en fais en ce moment l'expérience, bien petit, bien pauvre ; à parler dans cette chaire, qui a retenti de ces grandes voix, je me sens étrangement confus d'entendre aujourd'hui résonner la mienne.

Et malgré cela, quand je pense au passé de la France, à sa mission, à ses devoirs présents, au rôle qu'elle peut, qu'elle doit jouer pour l'avenir, en un mot, à la vocation de la France, comme je voudrais avoir l'éloquence d'un Lacordaire, l'ascétique pureté d'un Ravignan, la profondeur et l'élévation théologique d'un Monsabré, la finesse psychologique d'un Mgr d'Hulst avec son intelligente compréhension de son temps ! Alors, avec toute l'audace d'un homme qui sent la gravité de la situation, avec l'amour sans lequel il n'y a pas de véritable apostolat, avec la claire connaissance des réalités présentes, condition indispensable de toute rénovation, comme je crierais d'ici à tous les fils et filles de France : “ Soyez fidèles à votre traditionnelle vocation ! Jamais heure n'a été plus grave pour vous en imposer les devoirs, jamais heure plus belle pour y répondre. Ne laissez pas passer l'heure, ne laissez pas s'étioler des dons que Dieu a adaptés à la mission qu'il vous confie ; ne les gaspillez pas, ne les profanez pas au service de quelque autre idéal trompeur, inconsistant ou moins noble et moins digne de vous ! ”

Mais, pour cela, je vous le répète, écoutez la voix qui vous crie : “ Priez, Orate, fratres ! ” Sinon, vous ne feriez qu'œuvre humaine, et, à l'heure présente, en face des forces adverses, l'œuvre purement humaine est vouée à la stérilité, c'est-à-dire à la défaite ; ce serait la faillite de votre vocation.

Oui, c'est bien cela que j'entends dans le dialogue de la France du passé avec la France d'aujourd'hui. Et Notre-Dame de Paris, au temps où ses murs montaient de la terre, était vraiment l'expression joyeuse d'une communauté de foi et de sentiments qui, en dépit de tous les différends et de toutes les faiblesses, inséparables de l'humaine fragilité, unissait tous vos pères en un Orate, fratres dont la toute-puissante douceur dominait toutes les divergences accidentelles. À présent, cet Orate, fratres la voix de cette cathédrale ne cesse pas de le répéter ; mais combien de cœurs dans lesquels il ne trouve plus d'écho ! Combien de cœurs pour lesquels il ne semble plus être qu'une provocation à renouveler le geste de Lucifer dans l'orgueilleuse ostentation de leur incrédulité ! Cette voûte sous laquelle s'est manifestée en des élans magnifiques l'âme de la France d'autrefois et où, grâce à Dieu, se manifestent encore la foi et l'amour de la France d'aujourd'hui ; cette voûte qui, il y a sept siècles, joignait ses deux bras vers le ciel comme pour y porter les prières, les désirs, les aspirations d'éternité de vos aïeux et les vôtres, pour recevoir et vous transmettre en retour la grâce et les bénédictions de Dieu ; cette voûte sous laquelle en un temps de crise, l'incrédulité, dans son orgueil superbe, a célébré ses éphémères triomphes par la profanation de ce qu'il y a de plus saint devant le ciel  (5) ; cette voûte, mes frères, contemple aujourd'hui un monde qui a peut-être plus besoin de rédemption qu'en aucune autre époque de l'histoire et qui, en même temps, ne s'est jamais cru plus capable de s'en passer.

Aussi, tandis que je considère cet état de choses et la tâche gigantesque qui, de ce chef, incombe à la génération présente, je crois entendre ces pierres vénérables murmurer avec une pressante tendresse l'exhortation à l'amour ; et moi-même, avec le sentiment de la plus fraternelle affection, je vous la redis, à vous qui croyez à la vocation de la France : “ Mes frères, aimez! Amate, fratres ! ”

Tout ce monde qui s'agite au dehors, et dont le flot, comme celui d'une mer déchaînée, vient battre incessamment de son écume de discordes et de haine les rives tranquilles de cette cité, de cette île consacrée à la Reine de la paix, Mère du bel amour ; ce monde-là, comment trouvera-t-il jamais le calme, la guérison, le salut, si vous-mêmes, qui, par une grâce toute gratuite, jouissez de la foi, vous ne réchauffez pas la pureté de cette foi personnelle à l'ardeur irrésistible de l'amour, sans lequel il n'est point de conquête dans le domaine de l'esprit et du cœur ? Un amour qui sait comprendre, un amour qui se sacrifie et qui, par son sacrifice, secourt et transfigure ; voilà le grand besoin, voilà le grand devoir d'aujourd'hui. Sages programmes, larges organisations, tout cela est fort bien ; mais, avant tout, le travail essentiel est celui qui doit s'accomplir au fond de vous-mêmes, sur votre esprit, sur votre cœur, sur toute votre conduite. Celui-là seul qui a établi le Christ roi et centre de son cœur, celui-là seul est capable d'entraîner les autres vers la royauté du Christ. La parole la plus éloquente se heurte aux cœurs systématiquement défiants et hostiles. L'amour ouvre les plus obstinément fermés.

Que d'hommes n'ont perdu la foi au Père qui est dans les cieux que parce qu'ils ont perdu d'abord la confiance dans l'amour de leurs frères qui sont sur la terre, même de ceux qui font profession de vie chrétienne ! Le réveil de ces sentiments fraternels et la claire vue de leurs relations avec la doctrine de l'Évangile reconduiront les fils égarés à la maison du Père.

Au malheureux gisant sur la route, le corps blessé, l'âme plus malade encore, on n'aura que de belles paroles à donner et rien qui fasse sentir l'amour fraternel, rien qui manifeste l'intérêt que l'on porte même à ses nécessités temporelles, et l'on s'étonnera de le voir demeurer sourd à toute cette rhétorique ! Qu'est-elle donc, cette foi qui n'éveille au cœur aucun sentiment qui se traduise par des œuvres ? Qu'en dit Saint Jean, l'apôtre et l'évangéliste de l'amour ? “ Celui qui jouit des biens de ce monde et qui, voyant son frère dans le besoin, ne lui ouvre pas tout grand son cœur, à qui fera-t-on croire qu'il porte en lui l'amour de Dieu ? ” (1 Jn 3,17).

La France catholique qui a donné à l'Église, à l'humanité tout entière un Saint Vincent de Paul et tant d'autres héros de la charité, ne peut pas ne pas entendre ce cri : Amate, fratres ! Et elle sait que les prochaines pages de son histoire, c'est sa réponse à l'appel de l'amour qui les écrira.

À sa fidélité envers sa vocation, en dépit de toutes les difficultés, de toutes les épreuves, de tous les sacrifices, est lié le sort de la France, sa grandeur temporelle aussi bien que son progrès religieux. Quand j'y songe, de quel cœur, mes frères, j'invoque la Providence divine, qui n'a jamais manqué, aux heures critiques, de donner à la France les grands cœurs dont elle avait besoin, avec quelle ardeur je lui demande de susciter aujourd'hui en elle les héros de l'amour, pour triompher des doctrines de haine, pour apaiser les luttes de classes, pour panser les plaies saignantes du monde, pour hâter le jour où Notre-Dame de Paris abritera de nouveau sous son ombre maternelle tout son peuple, pour lui faire oublier comme un songe éphémère les heures sombres où la discorde et les polémiques lui voilaient le soleil de l'amour, pour faire résonner doucement à son oreille, pour graver profondément dans son esprit la parole si paternelle du premier Vicaire de Jésus-Christ : “ Aimez-vous les uns les autres d'une dilection toute fraternelle, dans la simplicité de vos coeurs ” In fraternitatis amore, simplici ex corde invicem diligite ! (1 P 1,22).

Ce que je connais, mes frères, de ce pays et de ce peuple français, des directions que lui donnent ses chefs religieux et de la docilité du grand nombre des fidèles ; ce que m'apprennent les écrits des maîtres catholiques de la pensée, les rapports des Congrès et Semaines où les problèmes de l'heure présente sont étudiés à la lumière de la foi divine ; ce que je constate aussi de l'idéalisme avec lequel la jeunesse croyante de la France s'intéresse à la question capitale du prolétariat et à sa solution juste et chrétienne, tout cela certes me remplit d'une ferme confiance que cette même jeunesse, grâce à la rectitude de sa bonne volonté, à son esprit de dévouement et de sacrifice, à sa charité fraternelle, si noble en ses intentions, si loyale en ses efforts, cheminera toujours par les voies droites et sûres. Aussi, loin de moi de douter jamais de si saintes dispositions ; mais, à la généreuse ardeur de la jeune France vers la restauration de l'ordre social chrétien, Notre-Dame de Paris, témoin au cours des siècles passés de tant d'expériences, de tant de désillusions, de tant de belles ardeurs tristement fourvoyées, vous adresse, après son exhortation à l'amour : - Amate, fratres ! - son exhortation à la vigilance, exhortation empreinte de bonté maternelle, mais aussi de gravité et de sollicitude : “ Veillez, mes frères ! Vigilate, fratres ! ”

Vigilate ! C'est qu'il ne s'agit plus aujourd'hui, comme en d'autres temps, de soutenir la lutte contre des formes déficientes ou altérées de la civilisation religieuse et la plupart gardant encore une âme de vérité et de justice héritée du christianisme ou inconsciemment puisée à son contact ; aujourd'hui, c'est la substance même du christianisme, la substance même de la religion qui est en jeu ; sa restauration ou sa ruine est l'enjeu des luttes implacables qui bouleversent et ébranlent sur ses bases notre confinent et avec lui le reste du monde.

Le temps n'est plus des indulgentes illusions, des jugements édulcorés qui ne voulaient voir dans les audaces de la pensée, dans les errements du sens moral qu'un inoffensif dilettantisme, occasion de joutes d'écoles, de vains amusements de dialecticiens. L'évolution de ces doctrines, de ces principes touche à son terme ; le courant, qui insensiblement a entraîné les générations d'hier, se précipite aujourd'hui et l'aboutissement de toutes ces déviations des esprits, des volontés, des activités humaines, c'est l'état actuel, le désarroi de l'humanité, dont nous sommes les témoins, non pas découragés, certes ! Mais épouvantés.

Une grande partie de l'humanité dans l'Europe actuelle est, dans l'ordre religieux, sans patrie, sans foyer. Pour elle, l'Église n'est plus le foyer familial ; Dieu n'est plus le Père ; Jésus-Christ n'est plus qu'un étranger. Tombé des hauteurs de la révélation chrétienne, d'où il pouvait d'un coup d'œil contempler le monde, l'homme n'en peut plus voir l'ordre dans les contrastes de sa fin temporelle et éternelle ; il ne peut plus entendre et goûter l'harmonie en laquelle viennent se résoudre paisiblement les dissonances. Quel tragique travail de Sisyphe que celui qui consiste à poursuivre la restauration de l'ordre, de la justice, de la félicité terrestre, dans l'oubli ou la négation même des relations essentielles et fondamentales !

Quelle désillusion amère, quelle douloureuse ironie que la lecture des fastes de l'humanité dans laquelle les noms de ceux que, tour à tour, elle a salués comme des précurseurs, des sauveurs, les maîtres de la vie, les artisans du progrès - et qui parfois le furent à certains égards - apparaissent aujourd'hui comme les responsables, inconscients peut-être, des crises dont nous souffrons, les responsables d'un retour, après vingt siècles de christianisme, à un état de choses, à certains égards, plus obscur, plus inhumain que celui qui avait précédé !

Une organisation économique gigantesque a étonné le monde par le fantastique accroissement de la production, et des foules immenses meurent de misère en face de ces producteurs qui souffrent souvent d'une détresse non moins grande, faute de la possibilité d'écouler l'excès monstrueux de leur production. Une savante organisation technique a semblé rendre l'homme définitivement maître des forces de la nature et, dans l'orgueil de sa vie, devant les plus sacrées lois de la nature, l'homme meurt de la fatigue et de la peur de vivre et, lui qui donne à des machines presque l'apparence de la vie, il a peur de transmettre à d'autres sa propre vie, si bien que l'ampleur toujours croissante des cimetières menace d'envahir de tombes tout le sol laissé libre par l'absence des berceaux.

À tous les maux, à toutes les crises, peuvent s'opposer les projets de solution les plus divers, ils ne font que souligner l'impuissance, tout en suscitant de nouveaux antagonismes qui dispersent les efforts. Et ces efforts ont beau s'intensifier jusqu'au sacrifice total de soi-même, pour la réalisation d'un programme pour le salut de la communauté, la disproportion entre le vouloir et le pouvoir humains, entre les plans les plus magnifiques et leur réalisation, entre la fin que l'on poursuit et le succès que l'on obtient, va toujours s'accentuant. Et tant d'essais stériles et malheureux n'aboutissent en fin de compte qu'à exaspérer toujours davantage ceux qui sont las d'expériences vaines et qui réclament impérieusement, farouchement parfois et avec menaces, de vivre et d'être heureux.

Vigilate ! Eh ! Oui, il en est tant qui, pareils aux apôtres à Gethsémani, à l'heure même où leur Maître allait être livré, semblent s'endormir dans leur insouciance aveugle, dans la conviction que la menace qui pèse sur le monde ne les regarde pas, qu'ils n'ont aucune part de responsabilité, qu'ils ne courent aucun risque dans la crise où l'univers se débat avec angoisse. Quelle illusion ! Ainsi jadis, sur le mur du palais où Balthasar festoyait, la main mystérieuse écrivait le Mane, Thécel, Pharès (6). Encore Balthasar eut-il la prudence et la curiosité d'interroger Daniel, le prophète de Dieu ! Combien aujourd'hui n'ont même pas cette prudente curiosité ! Combien restent sourds et inertes à l'avertissement du Christ à ses apôtres : Vigilate et orate ut non intretis in tentationem ! (7).

Vigilate ! Et pourtant l'Église, répétant la parole même du Christ, les avertit. Depuis les derniers règnes surtout, les avertissements se sont faits plus précis ; les encycliques se succèdent ; mais à quoi bon les avertissements, les cris d'alarme, la dénonciation documentée des périls menaçants, si ceux-là mêmes qui, régulièrement et correctement assis au pied de la chaire, en entendent passivement la lecture, s'en retournent chez eux continuer tranquillement leur habituel train de vie sans avoir rien compris ni du danger commun ni de leur devoir en face du danger !

Vigilate ! Ce n'est pas aux seuls insouciants que ce cri s'adresse. Il s'adresse aussi à ces esprits ardents, à ces cœurs généreux et sincères, mais dont le zèle ne s'éclaire pas aux lumières de la prudence et de la sagesse chrétiennes. Dans l'impétueuse fougue de leurs préoccupations sociales, ils risquent de méconnaître les frontières au-delà desquelles la vérité cède à l'erreur, le zèle devient fanatisme et la réforme opportune passe à la révolution. Et quand, pour mettre l'ordre et la lumière dans cette confusion, le Vicaire de Jésus-Christ, quand l'Église, en vertu de sa mission divine, élève la voix sur les grandes questions du jour, sur les problèmes sociaux, faisant la part du vrai et du faux, du licite et de l'illicite, elle n'entend favoriser ni combattre aucun camp ou parti politique, elle n'a rien d'autre en vue que la liberté et la dignité des enfants de Dieu ; de quelque côté qu'elle rencontre l'injustice, elle la dénonce et la condamne ; de quelque côté qu'elle découvre le bien elle le reconnaît et le signale avec joie. Mais il est une chose qu'elle exige de tous ses enfants, c'est que la pureté de leur zèle ne soit pas viciée par des erreurs, admises sans doute de bonne foi et dans la meilleure intention du monde, mais qui n'en sont pas moins dangereuses en fait et qui, en fin de compte, viennent tôt ou tard à être attribuées non seulement à ceux qui les tiennent, mais à l'Église elle-même. Malheur à qui prétendrait faire pactiser la justice avec l'iniquité, concilier les ténèbres avec la lumière ! Quae enim participatio justitiae cum iniquitate ? Aut quae societas luci ad tenebras ? (2 Co 6,14.) (8).

C'est aux heures de crises, mes frères, que l'on peut juger le cœur et le caractère des hommes, des vaillants et des pusillanimes. C'est à ces heures qu'ils donnent leur mesure et qu'ils font voir s'ils sont à la hauteur de leur vocation, de leur mission.

Nous sommes à une heure de crise. À la vue d'un monde qui tourne le dos à la croix, à la vraie croix du Dieu crucifié et rédempteur, d'un monde qui délaisse les sources d'eau vive pour la fange des citernes contaminées ; à la vue d'adversaires, dont la force et l'orgueilleux défi ne le cèdent en rien au Goliath de la Bible, les pusillanimes peuvent gémir d'avance sur leur inévitable défaite ; mais les vaillants, eux, saluent dans la lutte l'aurore de la victoire ; ils savent très bien leur faiblesse, mais ils savent aussi que le Dieu fort et puissant, Dominus fortis et potens, Dominus potens in praelio (Ps 23,8) (9) se fait un jeu de choisir précisément la faiblesse pour confondre la force de ses ennemis. Et le bras de Dieu n'est pas raccourci ! Ecce non est abbreviata manus Domini ut salvare nequeat (Is. 59,1) (10).

Dans un instant, quand, debout à l'autel, j'élèverai vers Dieu la patène avec l'hostie sainte et immaculée pour l'offrir au Père éternel, je lui présenterai en même temps la France catholique avec l'ardente prière que, consciente de sa noble mission et fidèle à sa vocation, unie au Christ dans le sacrifice, elle lui soit unie encore dans son oeuvre d'universelle rédemption.

Et puis, de retour auprès du trône du Père commun pour lui faire part de tout ce que j'aurai vu et éprouvé sur cette terre de France, oh ! Comme je voudrais pouvoir faire passer dans son cœur si aimant, pour le faire déborder de joie et de consolation, mon inébranlable espérance que les catholiques de ce pays, de toutes classes et de toutes tendances, ont compris la tâche apostolique que la Providence divine leur confie, qu'ils ont entendu la voix de Notre-Dame de Paris qui leur chante l'Orate, l'Amate, le Vigilate, non comme l'écho d'un “ hier ” évanoui, mais comme l'expression d'un “ aujourd'hui ” croyant, aimant et vigilant, comme le prélude d'un “ demain ” pacifié et béni.

Ô Mère céleste, Notre Dame, vous qui avez donné à cette nation tant de gages insignes, de votre prédilection, implorez pour elle votre divin Fils ; ramenez-la au berceau spirituel de son antique grandeur, aidez-la à recouvrer, sous la lumineuse et douce étoile de la foi et de la vie chrétienne, sa félicité passée, à s'abreuver aux sources où elle puisait jadis cette vigueur surnaturelle, faute de laquelle les plus généreux efforts demeurent fatalement stériles, ou tout au moins bien peu féconds ; aidez-la aussi, unie à tous les gens de bien des autres peuples, à s'établir ici-bas dans la justice et dans la paix, en sorte que, de l'harmonie entre la patrie de la terre et la patrie du ciel, naisse la véritable prospérité des individus et de la société tout entière.

“ Mère du bon conseil ”, venez au secours des esprits en désarroi devant la gravité des problèmes qui se posent, des volontés déconcertées dans leur impuissance devant la grandeur des périls qui menacent ! “ Miroir de justice ”, regardez le monde où des frères, trop souvent oublieux des grands principes et des grands intérêts communs qui les devraient unir, s'attachent jusqu'à l'intransigeance aux opinions secondaires qui les divisent ; regardez les pauvres déshérités de la vie, dont les légitimes désirs s'exaspèrent au feu de l'envie et qui parfois poursuivent des revendications justes, mais par des voies que la justice réprouve ; ramenez-les dans l'ordre et le calme, dans cette tranquillitas ordinis (11) qui seule est la vraie paix !

Regina pacis ! Oh ! Oui ! En ces jours où l'horizon est tout chargé de nuages qui assombrissent les cœurs les plus trempés et les plus confiants, soyez vraiment au milieu de ce peuple qui est vôtre la “Reine de la Paix” ; écrasez de votre pied virginal le démon de la haine et de la discorde ; faites comprendre au monde, où tant d'âmes droites s'évertuent à édifier le temple de la paix, le secret qui seul assurera le succès de leurs efforts : établir au centre de ce temple le trône royal de votre divin Fils et rendre hommage à sa loi sainte, en laquelle la justice et l'amour s'unissent en un chaste baiser, justitia et pax osculatae sunt (Ps 74,11) (12).

Et que par vous la France, fidèle à sa vocation, soutenue dans son action par la puissance de la prière, par la concorde dans la charité, par une ferme et indéfectible vigilance, exalte dans le monde le triomphe et le règne du Christ Prince de la paix, Roi des rois et Seigneur des seigneurs. Amen ! ».

Notes :

(1) : « Le Cardinal E. Pacelli, Secrétaire d'Etat de Sa Sainteté lePape Pie XI avait été envoyé par ce dernier comme Légat pour présider aux cérémonies de la dédicace de la Basilique de Lisieux ; c'est au retour de ces solennités que le Cardinal Pacelli prononça ce discours dans la chaire de Notre-Dame de Paris, le 13 juillet 1937 ».
(2) : « Les deux cardinaux mentionnés ici étaient le Cardinal Jean Verdier, archevêque de Paris, et le Cardinal Alfred Baudrillart, recteur de l'Institut Catholique de Paris ».
(3) : « Traduction des citations : “fleur des champs” et “lys de la vallée” - expressions tirées du Cantique des Cantiques - puis “splendeur du Carmel“, extraite d'Isaïe ».
(4) : « Traduction : “la geste - c'est à dire les œuvres - de Dieu par les Francs”. “Gesta Dei per Francos” était à l'origine le titre de la chronique écrite par Guibert de Nogent (1055-1125), moine de l'abbaye Saint-Germer de Fly, dans le Beauvaisis, dans laquelle il se fit l'historien de la première croisade, dont il était le contemporain. L'expression a fait florès ».
(5) : « Le Cardinal Pacelli évoque ici le culte sacrilège de la “déesse Raison” célébré à Notre-Dame pendant la grande révolution : une fille de peu de vertu avait été choisie pour représenter la “Raison” et juchée sur le maître-autel de la cathédrale!!! ».
(6) : « Livre du Prophète Daniel, chapitre 5 ».
(7) : « Traduction : “Veillez et priez afin que vous n'entriez point en tentation” (Mt 26,41) ».
(8) : « Traduction : ” Quoi de commun entre la justice et l'iniquité ? Ou quelle alliance entre la lumière et les ténèbres ? ».
(9) : « Traduction : “Le seigneur fort et puissant, le Seigneur puissant dans le combat” ».
(10) : « Traduction : ” Voici que la main du Seigneur ne s'est point raccourcie pour ne pouvoir sauver” ».
(11) : « Traduction : la tranquillité (qui vient) de l'ordre. L'expression a été forgée par Saint Augustin et reprise très souvent par les Pontifes pour dire que la paix sociale ne peut découler que du respect de l'ordre des choses créé par Dieu ».
(12) : « Traduction : Justice et paix se sont embrassées ».

(Texte et notes publiées dans Textes spirituels , Vexilla Regis , le 16 janvier, 2009).

Soulignons également que lorsque le Cardinal Pacelli sera élu Pape (Pie XII) il déclara le Mercredi Saint 1946 (extrait de la page 19 du livret « Prophéties pour la France) » :

« Répandre sur le monde la vérité, la justice, la bonté, l’amour dans la lumière, telle est la noble mission de la France »

6.4.4 Sainte Jeanne d’Arc et la mission du Roi de France

 

 

 

De l’ouvrage « Ascendances Davidique des Rois de France », pages 97 à 104 :

« Non seulement les Papes ont affirmé le caractère sacré et divin du Roi de France, mais combien d'Apparitions et de Faits mystiques le confirment. Plus de cent d'entre eux annoncent le rétablissement miraculeux du Roi de France par la Toute Puissance Divine, car telle est la volonté de Dieu et l'ordre voulu par Lui. Citons seulement Sainte Jeanne d'Arc, qui incarna la plus transcendante intervention divine dans l'Histoire d'un peuple, et aussi la plus bouleversante et émouvante. A Vaucouleurs, s'adressant à Baudricourt, pour le décider à lui donner une escorte afin qu'elle puisse aller trouver Charles VII à Chinon : " Le Royaume n'appartient pas au Dauphin, il appartient à mon Seigneur (Dieu). Cependant Mon Seigneur veut que le Dauphin devienne Roi et qu'il tienne le royaume en commande". A Chinon, ayant attiré le Dauphin à part, elle lui répète la prière secrète qu'il a faite à Dieu et lève ainsi tous les doutes de Charles VII quant à sa propre légitimité et pour bien marquer qu'elle lui parle au nom de Dieu, elle le tutoie : " Je te le dis, de la part de Messire (Dieu), tu es le vrai héritier de France et fils du Roi" ! Après avoir donné à Charles VII les preuves de sa mission, elle lui révèle les desseins et les volontés de Dieu sur le Royaume et, ce faisant, proclame " toute la substance du droit public chrétien et la Royauté universelle du Christ ". Elle s'adresse alors non seulement au Roi mais à toute la Cour afin de prendre tous les assistants à témoin, mais s'adressant au Roi publiquement, elle ne le tutoie plus bien qu'elle parle au nom de Dieu : "Vous mande par moi le Roi des Cieux que vous serez sacré et couronné à Reims et que vous serez lieutenant du Roi des Cieux qui est Roi de France" ! Peut-on proclamer avec plus de force et plus solennellement la Royauté Universelle du Christ et la Mission divine du Roi de France ! Et elle ajoute : "Le Dauphin sera Roi malgré ses ennemis et moi je le conduirai à son sacre". Elle écrit au duc de Bourgogne, pour le faire rentrer dans le devoir : "Tous ceux qui guerroient au Saint Royaume de France guerroient contre le Roi Jésus, Roi du Ciel et de tout le monde" ! Enfin, au roi d'Angleterre qui veut usurper le Royaume de France. Et ce faisant, inspirée, elle répond à la question qui fait l'objet de cette conférence : "Jésus ! Maria ! Roi d'Angleterre, et vous, duc de Bedford, qui vous dites régent du Royaume de France, faites raison au Roi du Ciel de SON sang Royal ... Elle est venue de par Dieu réclamer le sang Royal" ! Que signifierait cette affirmation si elle n'avait pas pour but de proclamer que la race des Rois de France est bien apparentée à Notre Seigneur et à sa Très Sainte Mère, que cette race n'est autre que celle même du Christ ! "... (1). Un théologien éminent, le Père Clérissac, qui a beaucoup étudié "la Mission de Jeanne d'Arc", puisque c'est le titre d'un de ses ouvrages, écrit : " La prédominance du Sacre Royal dans les pensées de Jeanne d'Arc... Le Sacre toujours présent à la pensée de Jeanne nous révèle l'objet... adéquat de sa mission, qui fut de rappeler au monde... qu'il y a une politique surnaturelle de Dieu, réellement agissante, dominant la politique des pouvoirs terrestres, et un Droit Chrétien qui applique et maintient la loi essentielle de cette Politique, à savoir le salut des peuples par l'Eglise du Christ... A ses yeux, c'est le Sacre qui faisait du Roi, au sens féodal et chrétien, l'Homme de Dieu... Une glorieuse vassalité les lie (les Souverains chrétiens) au Christ Pantocrator, et leur pouvoir devient un des ressorts de son Empire. Ils Lui inféodent leur puissance, mais c'est pour la voir changée en une lieutenance plus auguste que leur droit humain puisqu'ils deviennent coopérateurs du Plan surnaturel..."C'est donc bien L'Homme de Dieu, L'Homme du Christ qui apparaît ou doit apparaître à partir du Sacre dans le Roi. Il est désormais, à sa manière, une image de l'Oint divin, un Christ temporel. Et les peuples chrétiens reconnaissent ce reflet du Christ en sa personne". On le voit, le Roi terrestre est tellement entré, aux yeux du peuple chrétien dans la lumière du Roi divin, qu'il y a presque disparu : c'est l'avènement du seul Roi éternel que le peuple acclame dans le Sacre". La bienheureuse Jeanne d'Arc a été pénétrée de toute la grande idée du Sacre, elle a donc été la véritable messagère de la politique divine... Pour elle, le Roi de France n'étant que le feudataire du Roi du Ciel, c'est l'autorité du Roi du Ciel qui est en jeu, et son honneur... Dans l'esprit de Jeanne... le fief de la Providence divine, le fief de Jésus-Christ, c'est la France"...(2). Reconnaissance et proclamation éclatante, répétons-le, de la Royauté Universelle du Christ. Le Sacre donnait au Seul Roi de France, ainsi que le déclare Saint Thomas d'Aquin, " un certain caractère de sainteté ", que Dieu confirma en lui accordant le pouvoir de guérir miraculeusement les écrouelles, mais seulement à partir du Sacre. Le Roi Saint Louis déclarait sa fonction royale "un Sacerdoce", et c'est précisément parce qu'il la considérait comme telle que dans son Ordonnance Royale de 1254 (article 39) il prescrit : " Nous voulons que soit étroitement gardée et retenue la plénitude de la puissance royale, car un sacerdoce crée des devoirs personnels qui ne se partagent pas ". Oui, très légitimement le Roi de France pouvait se dire Roi de droit divin. Très justement l'Abbé Bayot écrit : "La consécration Royale rattache le pouvoir Royal à la Souveraineté de Jésus-Christ et en fait ainsi" le socle de la Monarchie Divine " laquelle est unique et universelle. C'est la sanctification de cet organe et de cette fonction (3) ". Jeanne d'Arc, plus que tout autre Français, avait compris le caractère sacré du Roi et donc toute l'importance du Sacre : "Le Roi appartenait à la France et la France appartenait au Roi", écrit très justement le Bénédictin Dom Besse (4). "Le Roi lui devait le service d'un gouvernement ferme, sage et chrétien. La France lui donnait toute sa fidélité et son dévouement. L'Eglise, en consacrant cette union, lui donnait un nouveau droit au respect public. Ceux qui auraient tenté de le rompre se seraient rendus coupables d'un sacrilège. Le Sacre faisait du Prince un homme ecclésiastique, sa Souveraineté apparaissait comme une fonction Sainte ". Cette étude nous permet de vous donner la définition de la Royauté en France. La Royauté en France est de choix divin. Dieu l'a instituée pour défendre l'Eglise et assurer le règne universel du Sacré-Cœur et du Cœur Immaculé de Marie sur le monde et du Saint Esprit dans les intelligences. Il la conserve par la loi salique grâce à laquelle le Souverain est toujours issu de la Race du Christ, élue par le Seigneur au temps de David et confirmée par Saint Remi et Jeanne d'Arc. Il la gouverne en se réservant de choisir comme Roi dans cette race le plus Saint et le plus digne de régner, la loi de primogéniture mâle s'appliquant normalement hors le cas de choix divin. Le Souverain est donc Roi par la Grâce de Dieu et non par l'autorité du siège apostolique. A Dieu revient le choix, au Sacerdoce le Sacre, au peuple le filial consentement ».

Notes :

(1) : « R. Père Jean-Baptiste-Joseph Ayroles, le grand historien de Jeanne d'Arc, "La Vraie Jeanne d'Arc", tome 3 : "La libératrice", page 74, qui cite la "Chronique de la Pucelle". Cette chronique fut imprimée pour la première fois en 1661 par Denys Godefroy, dans la collection des historiens de Charles VII. Vallet de Viriville dans un long mémoire, dont la lecture occupa six séances de l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, en a prouvé l'authenticité et publia son mémoire en tête de son édition de la "Chronique de la Pucelle" en 1859. Le Père Ayroles écrit : " C'est une œuvre de longues, de minutieuses, de patientes recherches, de grande sagacité paléographique, par laquelle le Professeur à l'Ecole des Chartes a bien mérité des amis de la Pucelle " (page 62). Depuis cette étude, Monsieur Boucher de Molandon a établi que les deux auteurs de cette chronique étaient Guillaume Cousinot, célèbre avocat devenu chancelier du duc d'Orléans puis Président à mortier au parlement par le Roi Charles VII, et son fils Guillaume Il Cousinot, seigneur de Montreuil, "Administrateur, diplomate, homme d'épée, Montreuil fut surtout un des conseillers préférés de Charles VII et de Louis XI". Donc des contemporains de la Pucelle et bien placés pour connaître les faits, ce qui donne une valeur indiscutable à leur oeuvre. Ajoutons que Guillaume Cousinot 1 avait écrit - je cite le titre complet de cette œuvre : "Geste des nobles François, descendus de la royale lignée du noble roy Priam de Troye jusques au noble Charles fils du roy Charles, le sixyesme, qui tant fut aimé des nobles et tous autres". Voir l'ouvrage du Père Ayroles, même tome, page 61 et suite. La chronique de Tournai donne le même texte ainsi que les manuscrits 5.699 et 5.001 du fonds français de la Bibliothèque Nationale, de même que le Journal du Siège d'Orléans et la chronique de Mathieu Thomassin. Tous documents reproduits par le Père Ayroles dans le tome 3 de "La Vraie Jeanne d'Arc" aux pages 220, 260, 612 et 621. Le greffier de La Rochelle reproduit le texte des Cousinot, cité également page 204 ».
(2) : « R. P. Clérissac : "Mission de Sainte Jeanne d'Arc", pages 24,35,50 à 53,92,93 ».
(3) : « Abbé Bayot : "Etude pour le deuxième centenaire de la mort de Louis XV", 1974 ».
(4) : « Dom Besse : "Eglise et Monarchie", pages 240 et 255 ».

6.4.5 Notre-Dame du Très Saint Rosaire à Kérizinen

Du livret « Kérizinen, messages du Christ et de la Sainte Vierge 1938-1965 » :

- intégralité du message de la 21 ième apparition donné le 6 mars 1949 (1 er dimanche de Carême), page 35 :

« Je me tiens entre Dieu et vous, m'efforçant d'obtenir des délais à sa Justice et malgré cela, si les hommes ne se repentent et ne changent de vie, soufflera sur le Monde une affreuse tourmente, et c'est pourquoi si souvent de fois, J'interviens auprès de vous cherchant à recréer la liaison des hommes avec le Christ et par là, préserver l'humanité de la plus désastreuse des guerres, (1) car c'est le peuple de France que J'ai choisi pour renouer les liens brisés du Monde avec Dieu. La France, cette France qui m'est si chère, aujourd'hui menacée de guerre, de révolution, d'invasion, restera-t-elle sourde à mes demandes, à mes avertissements ? Pourtant combien Je voudrais la sauver, lui donner un redressement puis un essor sans précédent. Mais, si vous ne le voulez, comment pourrais-je l'opérer sans vous ? Votre sort ne dépend-il pas de votre liberté ? Je vous laisse un dernier espoir: qu'enfin l'on donne suite à mes demandes, que de ce lieu, vers moi, s'élèvent honneur, multiples et ferventes prières, et la France Je sauverai, la France des Russes Je garderai. Et, ces derniers, touchés d'un soudain rayonnement se joignent à une sagesse nouvelle du Monde ».

Note de l’éditeur :

(1) : « Le 1 er janvier 1980, à l'occasion de la 13 ième journée mondiale pour la paix, le Pape Jean-Paul II fit une homélie bouleversante en rappelant ce que seraient les conséquences d'une guerre nucléaire ».

- extrait du message de la 43 ième apparition donné le 28 avril 1959, pages 79 et 80 :

« […] Les humbles prières de tant d'âmes qui ont compris l'importance de mes messages ont obtenu à la France la plus extraordinaire des rénovations. Une révolution s'annonçait, affreuse (1) ; un revirement subit se fit : sachez remercier. Et dans ce sursis qui vous est accordé, continuez de prier. N'abandonnez pas, par lassitude ou désespérance, la seule bonne voie de salut que vous avez prise, même si les épreuves et les difficultés venaient à augmenter en nombre et en intensité, car l'avenir est encore bien sombre et, seules, vos prières et pénitences peuvent conjurer l'orage des calamités nouvelles qui vous menacent. Car la France aura beau déployer ses forces et exploiter ses richesses, si l'essentiel lui manque, à savoir Dieu lui-même, tout ce qu'elle pourra entreprendre sera de nouveau compromis. Elle ne sera justifiée dans ses espoirs les plus légitimes que si elle retrouve sa vocation de nation chrétienne. A cause même des attentions divines dont elle a été et dont elle est toujours l'objet, elle est plus qu'aucune nation coupable d'apostasie. Qu'elle fasse donc de nouveau confiance à Dieu qui lui a tant de fois donné des marques de sa protection. Et moi, Je l'ai choisie pour être l'escabeau de mes pieds (2). Combien de fois n'ai-Je pas touché son sol, pour que bientôt, et de nouveau, elle fléchisse les genoux devant Dieu et réponde à l'appel divin qui lui a été adressé, en proclamant, dans un grand élan d'amour et de reconnaissance la Royauté de mon Fils, qu'Il a lui-même demandée, il y a près de trois siècles (3) ».

Notes de l’éditeur :

(1) : « mai 1958 : émeutes populaires et chute de la 5 ième République ».
(2) : « Notre-Dame est apparue en France, pour ne citer que les lieux les plus connus :
au Laus en 1664, à la Rue du Bac à Paris en 1830, à la Salette en 1846, à Lourdes en 1858,
à Pontmain en 1871, à Pellevoisin en 1876, à l'Ile Bouchard en 1947, etc... ».
(3) : « Apparitions du Sacré-Cœur à Paray-Le-Monial en 1674, demandant la proclamation de sa Royauté sur la France ».

6.4.6 Marthe Robin

Voici la prière bien connue de Marthe Robin pour la France extraite du livret « La France - Textes fondateurs du Roi David à Jean-Paul II », pages 112 et 113 :

« Ô Père, ô mon Dieu, délivrez et sauvez maintenant Votre France. Préparez les cœurs de ses enfants à la mission qu'ils vont avoir à accomplir pour toutes les nations et pour l'Eglise tout entière.
Ô Père, ô mon Dieu, que les cœurs de Vos élus tressaillent à Votre appel, reconnaissant Votre voix, Votre commandement, Votre invitation à agir. Conduisez-les chacun à leur place et chacun à sa mission. Imposez-leur tout ce que Vous voudrez de chacun et de tous. Que rien ne soit l'effet de leur choix mais de Votre unique désir et de Votre unique volonté d'Amour.
Ô Vierge Immaculée, ne les laissez pas se tromper, ni s'égarer. Gloire soit au Père, au Fils et au Saint Esprit, comme il était au commencement, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen. Coeur Douloureux et Immaculé de Marie, priez pour nous. Saints et saintes de France, intercédez pour nous ».

NB : Rappelons que Marthe a donné ses yeux pour la France.

6.4.7 Notre Seigneur Jésus à Françoise

Du tome 1 de l’œuvre « Message de conversion des cœurs » :

- extrait du message donné le 17 juin 1996, pages 218 et 219 :

« Quand Je t’ai donné de devenir fille aînée de l’Eglise, France, Je t’ai donné de repousser aussi tes ennemis. Mais maintenant, tu M’as oublié ; et tu as accueilli le mal dans ton cœur : tu M’as chassé et as aussi par la même perdu Ma protection. Consacre-toi à nouveau à Moi, le Christ Jésus, et Je te promets Mon appui : apprends à Me reconnaître et tu verras tes ennemis s’en aller. Consacre-Moi ton âme, peuple de France, et Je te rendrai la sainteté que Je te destine. Ne me chasse pas davantage, ou tu périrais. Accueille Marie, Ma Mère Bien-aimée, qui sillonne vos routes pour Me préparer le chemin, et convertis-toi bien vite : reviens à Moi et Je te pardonnerai. Approche-toi de Mes sacrements et apprends à les connaître, à les comprendre : c’est Mon Amour et Ma Miséricorde, que Je t’offre là. Refuse la perversité de la franc-maçonnerie infiltrée dans Mon Eglise ; va là où Je t’appelle, pour Me rencontrer, et non chez les âmes sacerdotales ennemies de Mon Sacré Cœur. Ne te laisse pas plus longtemps inculquer une fausse doctrine, faite par les ennemis de Mon Nom pour t’éloigner et te perdre (la franc-maçonnerie). Apprends à la discerner, cette doctrine fausse et trompeuse dans laquelle Je suis absent. Apprends à Me connaître chez des prêtres saints : humbles de cœur, non avide de gloire et de louange, et amoureux de Moi. En connais-tu ? Je te les ferai connaître : ils sont Mon Eglise de demain ; tu les reconnaîtras à leur cœur et à l’accent de vérité que Je mettrai en eux. Je reposerai les fondations de Ma Sainte Eglise catholique sur ce peuple de France que je rendrai victorieux du mal. Mais pour cela, il faudra que vous M’accueilliez dans vos cœurs avec droiture et compreniez combien vous m’avez blessé. Alors, Je vous pardonnerai et vous ferai Miens ».   

De l’ouvrage « Le Cœur de Tendresse de Jésus-Christ » :

- extrait du message du 28 novembre 2006, page 81 :

« Par la France qui sera restaurée après la purification, renouvelée, Marie attirera les autres pays peu à peu, car la fille aînée de l’Eglise retrouvera sa mission de proclamer Ma parole par tous les continents »

6.4.8 Notre Seigneur Jésus à Jnsr

Du quatrième fascicule « Messages depuis le Secret de Marie » :

- extraits du message « Pour mon Eglise et pour la France » donné le 4 juin 2005 (Sainte Clothilde), pages 32 à 34 :

« […] La France, par la Sainte Grâce du Très-Haut, est devenue, par le Choix Divin, le modèle de toutes les Nations, c'est le Choix Royal de Dieu. Et Sa Sainte Patronne est la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu […]. La France est le pays qui doit conserver, avec les valeurs chrétiennes reçues en 496, son titre de Fille Aînée de l'Église et d'Educatrice de toutes les Nations […]. J'ai choisi la France pour être le modèle de chaque Pays : généreux pour ses enfants, hospitalier pour ses voisins. Un Pays qui cherche la Paix, qui défend les intérêts de ses enfants tout en respectant le bien d'autrui, qui continue à servir de modèle, sera soutenu par la Main de Dieu mais sera châtié lorsqu'il s'éloignera de Lui. Si Moi, son Dieu, Je lui ai donné un Cœur généreux, un caractère tempérant, Je ne lui demande pas moins : de se montrer toujours avec son front haut et fier, d'être Chrétienne et de représenter, partout, le Titre que Dieu lui a donné : France, Fille Aînée de l'Église ».

Du huitième fascicule « Messages depuis le Secret de Marie » :

- extrait du message « La planète bleue : l’Eglise de tout l’Univers » donné le 23 avril 2007, page 52 :

« La Planète, bleue comme la parure azurée de Marie, Mère de Dieu et Mère des hommes, est, a été et sera le cadeau du Père Éternel pour Jésus et Marie en vue de christianiser toute l’Humanité qui appartient à Dieu. Si la France a été choisie pour être l’éducatrice de tous les peuples de la Terre, elle ne peut être que chrétienne, elle ne peut faillir à sa mission : le Monde entier aspire à sa vocation car tout a été créé par Dieu, en Dieu et pour Dieu ».