6.5 Les Souverains Pontifes et la France

6.5.1 Rétrospective historique

A la page 7 du numéro 22 de la revue « Dieu est Amour » intitulée « Jean-Paul II, les Papes et la France » nous pouvons lire la rétrospective suivante concernant les liens historiques qui unissent la papauté et la France :

Etienne II (752-757) : « prend le chemin de la France et, le 6 février 754, rencontre Pépin, Père de Charlemagne ».

Léon III (795-816) : « vient chercher refuge à la cour de Charlemagne ».

Etienne IV (816-817) : « vient à Reims pour sacrer Saint-Louis ».

Grégoire IV (827-844) : « en guerre avec les fils de Saint Louis, le pape vient en France ».

Sylvestre II (999-1003) : « premier pape français ».

Grégoire VII (1073-1085) : « voyagea en France et s’arrêta à Cluny alors en plein épanouissement ».

Gélase II (1118-1119) : « Mourut à Cluny ».

Innocent II (1130-1143) : « Vient se réfugier en France où le concile d’Etampes charge Saint Bernard de défendre la légitimité pontificale ».

Eugène III (1145-1153) : « Vient à Vézelay en 1146 et charge Saint Bernard de prêcher une nouvelle croisade ».

Alexandre III (1159-1181) : « fuyant devant l’empereur Frédéric qui avait envahi l’Italie du Nord, le pape se réfugie à Sens où il passe plus d’un an ».

Innocent IV (1243-1254) : « s’enfuit en France où il convoque le concile de Lyon et excommunie l’empereur Frédéric Barberousse ».

Grégoire X (1271-1276) : « Convoque en 1274 un concile à Lyon, pour réaliser l’unité avec l’Eglise orientale, concile auquel participe Saint Bonaventure ».

Les Papes en Avignon

Boniface VIII (1294-1303) : « Exilé en Avignon par Philippe le Bel ».

Clément V (1305-1314) : « Installe sa cour à Lyon où il se fait couronner. Il se fixe en Avignon en 1309. Procès des Templiers. En 1311 : concile de Vienne ».

Jean XXII (1316-1334) : « Fils d’un cordonnier de Cahors, pape en Avignon ».

Benoît XII (1334-1342) : « Le pape Jacques Fournier, fils d’un boulanger, ancien moine cistercien, commence à construire le palais des papes d’Avignon ».

Clément VI (1342-1352) : « Réussit à établir un armistice entre Français et Anglais, au début de la guerre de Cent Ans ».

Innocent VI (1352-1362) : « Règne en Avignon, mais le sacré collège cherche à soumettre le pontife à sa volonté ».

Urbain V (1362-1370) : « C’est le pape du retour à Rome, mais revient en Avignon pour y mourir peu après, suivant la prophétie de Sainte Brigitte. Il voulait éviter que la guerre éclate à nouveau entre la France et l’Angleterre ».

Grégoire XI (1370-1378) : « Neveu de Clément VI, dernier pape français, il réunit dans la bibliothèque d’Avignon un grand nombre de manuscrits précieux. Diplomate de grande classe, il intervient entre la France et l’Angleterre. Catherine de Sienne le presse de revenir en Italie. Il revient à Rome en 1377 ».

Clément VII (1523-1534) : « Rencontre à Nice François I er ».

Rappels des faits connexes à la Révolution française

 Juin 1773 : « Dissolution de l’ordre des Jésuites ».

Sous le pontificat du Pape Pie VI (1775-1799) :

1789 : « Début de la Révolution française ».
2 novembre 1789 : « Confiscation des biens ecclésiastiques ».
février 1790 : « Suppression des ordres religieux et Constitution civile du clergé »
1796 : « Directoire : Napoléon en Italie ».
10 février 1798 : « Occupation de Rome. Pie VI prisonnier emmené à Sienne, Florence et Valence où il meurt le 29 août 1799 ».

Annexion des territoires de l’Eglise, concordat et retour à Rome

Sous le pontificat du Pape Pie VII (1800-1823) :

« Elu à Venise, il gagne Rome ».
1804 : « Vient à Paris pour le couronnement de Napoléon » 
1809 : « Napoléon annexe les territoires de l’Eglise. Le Pape est exilé à Savone (Gênes) jusqu’en 1812, puis transféré à Fontainebleau où est signé un concordat.
24 mai 1814 : « Après la chute de Napoléon, le Pape rentre triomphalement à Rome où il rétablit l’ordre des jésuites ». 

6.5.2 Lettre du Pape Anastase II au Roi Clovis

Du livret « La France - Textes fondateurs du Roi David à Jean-Paul II », page 18 :

« Glorieux Fils, nous nous félicitons que votre avènement à la foi inaugure notre pontificat. Un si grand évènement fait tressaillir de joie le siège de Pierre[…]. Que la joie de votre Père vous fasse croître dans les saintes œuvres. Comblez nos désirs, soyez notre couronne et que notre mère l’Eglise s’applaudisse des progrès du grand roi qu’elle vient d’enfanter à Dieu. Illustre et glorieux Fils, soyez sa gloire, soyez pour elle une couronne de fer ! Nous louons Dieu, qui vous retiré de la puissance des ténèbres, pour faire d’un si grand prince le défenseur de son Eglise et opposer votre gloire aux attaques des pervers ».

6.5.3 Lettre du Pape Saint Hormisdas pour l’institution de Saint Rémi, légat de France

Du livret « La France - Textes fondateurs du Roi David à Jean-Paul II », page 18 :

« Nous donnons tous nos pouvoirs pour le royaume de notre cher fils spirituel Clovis, que par la grâce de Dieu vous avez converti avec toute sa nation, par un apostolat et des miracles dignes du temps des apôtres ».

6.5.4 Lettre du Pape Saint Grégoire I er au roi mérovingien Childebert II, en 595

Du livret « La France - Textes fondateurs du Roi David à Jean-Paul II », page 19 :

« Autant la dignité royale est au-dessus des autres conditions humaines, autant votre dignité à vous l’emporte sur celle de tous les autres rois. Régner est peu de chose, puisque d’autres que vous sont rois, eux, aussi, mais ce qui vous constitue un titre unique, que les autres rois ne méritent point, c’est d’être catholique ».

6.5.5 Lettre du Pape Etienne II au Roi Pépin le Bref, en 756

[Lettre écrite en réponse au secours qu’il fut donné au Pape contre les Lombards de la part du Roi de France].

Du livret « La France - Textes fondateurs du Roi David à Jean-Paul II », page 19 :

« Au-dessous de toutes les nations qui sont sous le ciel, votre peuple franc s’est montré dévoué envers moi, Pierre, apôtre de Dieu ».

6.5.6 Déclaration du Pape Pie VI lors du consistoire du 11 juin 1793

Du livret « La France - Textes fondateurs du Roi David à Jean-Paul II », page 20 :

« Ah ! France ! Ah ! France ! Toi que nos prédécesseurs appelaient le miroir de la chrétienté et l’inébranlable appui de la foi, toi, qui, par ton zèle pour la croyance chrétienne et par ta pitié filiale envers le siège apostolique, ne marche pas à la suite des autres nations, mais les précède toutes, que tu nous es contraire aujourd’hui ! De quel esprit d’hostilité tu parais animée contre la véritable religion ! ».

6.5.7 Analyse conjecturale au sujet du Saint Père Benoît XVI

Tout au long de l’histoire de l’Eglise, la France à jouer un rôle prépondérant auprès des Souverains Pontifes et de la papauté, notamment par le fait de les avoir accueillis et protégés lorsqu’ils durent subir l’exil et la persécution.
Dans un avenir proche, lors de l’apparition de l’Antéchrist, notre Saint Père Benoît XVI sait qu’il sera lui aussi exilé, nous savons que l’Antéchrist va très prochainement persécuter l’Eglise du Christ et provoquera la fuite du Pape et non sa mort comme la Sainte Ecriture l’explicite clairement en 2 Th 2,7 : « Mais seulement celui [le Saint Père] qui le retient soit d’abord écarté ».
Or, au terme du voyage apostolique en France du Pape Benoît XVI, lors de la cérémonie de départ, le 15 septembre 2008, le Souverain Pontife parlait du « désir qu’il confiât à Dieu de revenir en France ».
Ce souhait exprimé en fin de discours n’est absolument pas anodin.On peut penser sans grand risque d’erreur qu’il entend bénéficier de la protection de la France lors de la persécution qu’il aura à subir face à l’Antéchrist qui annexera Rome, comme l’ont fait nombreux de ses prédécesseurs dans l’histoire selon le bon vouloir Divin.

Rappelons brièvement son intervention :

« Monsieur le Premier Ministre, Frères Évêques et chers amis, que Dieu bénisse la France ! Que sur son sol règne l'harmonie et le progrès humain, et que son Église soit le levain dans la pâte pour indiquer avec sagesse et sans crainte, selon son devoir propre, qui est Dieu ! Le moment est arrivé de vous laisser. Peut-être reviendrais-je dans votre beau Pays ? J'en ai le désir, un désir que je confie à Dieu. De Rome, je vous resterai proche et lorsque je m'arrêterai devant la réplique de la grotte de Lourdes, qui se trouve dans les jardins du Vatican depuis un peu plus d'un siècle, je penserai à vous. Que Dieu vous bénisse ! ».

Certes l’annonce n’est pas en soi explicite, elle ne pourrait et ne saurait l’être en réalité, car il semble évident que le Saint Père ne peut aller plus loin dans son affirmation (Cf. § 5.1.1 Aucun prédicateur ne peut annoncer la venue de l’Antichrist et le temps du Jugement), mais le désir de revenir en France est clairement exprimé par le Saint Père, ce qui est un fait tout à fait notable.

Afin de confirmer notre thèse, voyons si le Pape s’est exprimé de la sorte au cours de tous ses autres voyages apostoliques antérieurs et postérieurs. Après étude de ma part, la réponse est clairement non ! Que cela soit, pour ceux qui lui sont postérieurs, à savoir au Cameroun et en Angola du 17 au 23 mars 2009, en Terre Sainte du 8 au 15 mai 2009, en République tchèque du 26 au 28 septembre 2009, ou antérieurs à Sydney du 12 au 21 juillet 2008, aux Etats-Unis d’Amérique et Organisation des Nations Unies du 15 au 21 avril 2008, en Autriche du 7 au 9 septembre 2007, au Brésil du 9 au 14 mai 2007, en Turquie du 28 novembre au 1 décembre 2006, à Valence du 8 au 9 juillet 2006, en Pologne du 25 au 28 mai 2006, à Cologne du 18 au 21 août 2005, aucune mention ou allusion d’un possible retour n’est exprimé. Le Saint Père de contente généralement d’exprimer sa prière, mais rien de plus.

Exception française ! Il semble bien que oui, ce qui vient conforter notablement notre intuition.

Notons à nouveau la finesse de l’approche du Saint Père Benoît XVI. Finesse que l’on s’est attaché à relever au long de cette étude.

Des prédictions ont d'ailleurs été données à ce sujet, notamment par Marie Mesmin au début du 20 ième siècle.

Voici un extrait de la page 303 de l’ouvrage « La Vierge en pleurs de Bordeaux » :

« Après un gouvernement qui ne durera pas longtemps,  un roi arrivera d’Espagne au cours des évènements, il sera de sang royal et de sang roturier, bien pauvre et pas très intelligent, mais assez pour gouverner son pays parce que c’est Dieu qui le guidera. Le Saint-Père, chassé du Vatican, arrivera en France par l’Espagne, au même moment que le roi ».