7.3 L’immaculée Conception
7.3.1 Fondement biblique
C’est la constitution apostolique « Ineffabilis Deus » du Bienheureux Pape Pie IX, qui nous donne les principales références bibliques afférentes à la définition et la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception le 8 décembre 1854, dans la section intitulée : « L'application des figures bibliques » :
« Cette éclatante et incomparable victoire de la Vierge, cette innocence, cette pureté, cette sainteté par excellence, cette exemption de tout péché, cette grandeur et cette ineffable abondance de toutes les grâces, de toutes les vertus, de tous les privilèges dont elle fut comblée, les mêmes Pères les ont vus, soit dans cette arche de Noé qui seule, divinement édifiée, a complètement échappé au commun naufrage du monde entier (Gn 6-9) ; soit dans l'échelle que contempla Jacob, dans cette échelle qui s'éleva de la terre jusqu'au ciel, dont les anges de Dieu montaient et descendaient les degrés, et sur le sommet de laquelle s'appuyait Dieu Lui-même (Gn 28,12) ; soit dans ce buisson ardent que Moïse vit brûler dans un lieu saint, et qui, loin d'être consumé par les flammes pétillantes, loin d'en éprouver même la moindre altération, n'en était que plus vert et plus florissant (Ex 3,2) ; soit dans cette tour inexpugnable à l'ennemi et de laquelle pendent mille boucliers et toute l'armure des forts (Ct 4,4) ; soit dans ce jardin fermé qui ne saurait être profané et qui ne craint ni les souillures, ni les embûches (Ct 4,12) ; soit dans cette cité de Dieu tout étincelante de clartés et dont les fondements sont assis sur les montagnes saintes (Ps 86,1); soit dans cet auguste temple de Dieu tout rayonnant des splendeurs divines et tout plein de la gloire du Seigneur (Is 6,1-4); soit enfin dans une foule d'autres figures de ce genre qui, suivant les Pères, ont été les emblèmes éclatants de la haute dignité de la Mère de Dieu, de sa perpétuelle innocence, et de cette sainteté qui n'a jamais souffert la plus légère atteinte ».
Le dogme de l’Immaculée Conception, s’inscrit « dans le grand courant de la Révélation biblique où le peuple de Dieu est présenté comme son épouse », comme le précise le Père René Laurentin à la page 94 de l’ouvrage « Une année de grâce avec Marie ».
Cette épouse est donc la personnification du peuple de Dieu, souvent décrit comme infidèle et adultère (Cf. Os 2,4-7), mais également toujours appelé aux fiançailles avec le Très Haut, qui, dans sa miséricorde infinie, est toujours prêt à pardonner (Cf. Os 2,21-22).
Dans le livre du Cantique des Cantiques, est ainsi célébré l’amour du « Bien-aimée » et d’une « Bien-aimée » qui se joignent, se perdent, se cherchent et se retrouve, épris l’un pour l’autre d’un amour passionnel.
Au chapitre 4 verset 7, le « Bien-aimée » ira même jusqu’à dire :
« 7 Tu es toute belle, ma bien-aimée, et sans tache aucune ! »
Est-il possible, à la lecture de ce verset, qu’il s’agisse toujours du peuple de Dieu ? Comment pourrait il être trouvé sans tâche ?
Vous l’avez bien perçu, dans ce cas précis, est ici désignée la seule créature qui soit conçue sans tache, c'est-à-dire sans péché et qui est restée telle tout au long de sa vie, l’unique et le plus parfait chef-d’œuvre de Dieu : la Vierge Immaculée.
En ce sens, il est important d’observer que « la liturgie [de l’Eglise Catholiqueapplique bien] le verset à l’Immaculée Conception de Marie », comme le souligne à juste titre la note ‘e’, page 1206 de la Bible de Jérusalem.
7.3.2 Catéchisme de l’Eglise Catholique
L’Immaculée Conception
§ 490 : « Pour être la Mère du Sauveur, Marie " fut pourvue par Dieu de dons à la mesure d’une si grande tâche " (LG 56). L’ange Gabriel, au moment de l’Annonciation la salue comme " pleine de grâce " (Lc 1,28). En effet, pour pouvoir donner l’assentiment libre de sa foi à l’annonce de sa vocation, il fallait qu’elle soit toute portée par la grâce de Dieu ».
§ 491 : « Au long des siècles l’Église a pris conscience que Marie, " comblée de grâce " par Dieu (Lc 1,28), avait été rachetée dès sa conception. C’est ce que confesse le dogme de l’Immaculée Conception, proclamé en 1854 par le pape Pie IX : La bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu Tout-Puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel (DS 2803) ».
§ 492 : « Cette " sainteté éclatante absolument unique " dont elle est " enrichie dès le premier instant de sa conception " (LG 56) lui vient tout entière du Christ : elle est " rachetée de façon éminente en considération des mérites de son Fils " (LG 53). Plus que toute autre personne créée, le Père l’a " bénie par toutes sortes de bénédictions spirituelles, aux cieux, dans le Christ " (Ep 1,3). Il l’a " élue en Lui, dès avant la fondation du monde, pour être sainte et immaculée en sa présence, dans l’amour " (Cf. Ep 1,4) ».
§ 493 : « Les Pères de la tradition orientale appellent la Mère de Dieu " la Toute Sainte " (Panaghia), ils la célèbrent comme " indemne de toute tache de péché, ayant été pétrie par l’Esprit Saint, et formée comme une nouvelle créature " (LG 56). Par la grâce de Dieu, Marie est restée pure de tout péché personnel tout au long de sa vie ».
§ 722 : « L'Esprit Saint a préparé Marie par sa grâce. Il convenait que fût "pleine de grâce" la mère de Celui en qui "habite corporellement la Plénitude de la Divinité" (Col 2,9). Elle a été, par pure grâce, conçue sans péché comme la plus humble des créatures, la plus capable d'accueil au Don ineffable du Tout-Puissant. C'est à juste titre que l'ange Gabriel la salue comme la "Fille de Sion": "Réjouis-toi" (Cf. So 3,14; Za 2,14). C'est l'action de grâce de tout le Peuple de Dieu, et donc de l'Eglise, qu'elle fait monter vers le Père dans l'Esprit Saint en son cantique (Cf. Lc 1,46-55) alors qu'elle porte en elle le Fils éternel ».
7.3.3 Pie IX
- intégralité de la section « La définition dogmatique » de la constitution apostolique « Ineffabilis Deus » pour la définition et la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception le 8 décembre 1854 :
« En conséquence, après avoir offert sans relâche, dans l'humilité et le jeûne, Nos propres prières et les prières publiques de l'Eglise à Dieu le Père par son Fils, afin qu'il daignât, par la vertu de l'Esprit-Saint, diriger et confirmer Notre esprit ; après avoir imploré le secours de toute la cour céleste et invoqué avec gémissements l'Esprit consolateur, et ainsi, par sa divine inspiration, pour l'honneur de la Sainte et Indivisible Trinité, pour la gloire et l'ornement de la Vierge Mère de Dieu, pour l'exaltation de la foi catholique et l'accroissement de la religion chrétienne ; par l'autorité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, des Bienheureux apôtres Pierre et Paul et la Nôtre, Nous déclarons, Nous prononçons et définissons que la doctrine qui enseigne que la Bienheureuse Vierge Marie, dans le premier instant de sa Conception, a été, par une grâce et un privilège spécial du Dieu Tout-Puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, préservée et exempte de toute tache du péché originel, est révélée de Dieu, et par conséquent qu'elle doit être crue fermement et constamment par tous les fidèles (1).
C'est pourquoi, si quelques-uns avaient la présomption, ce qu'à Dieu ne plaise, de penser contrairement à Notre définition, qu'ils apprennent et qu'ils sachent que condamnés par leur propre jugement ils ont fait naufrage dans la foi et cessé d'être dans l'unité de l'Eglise ; et que, de plus, ils encourent par le fait même les peines de droit, s'ils osent exprimer ce qu'ils pensent de vive voix ou par écrit, ou de toute autre manière extérieure que ce soit ».
Note :
(1) : « Nous soulignons dans la Bulle ce qui est la définition dogmatique proprement dite, qui seule est garantie par l'infaillibilité du Pape et exige notre foi ».
7.3.4 Pie XII
De l’ouvrage « Entretiens spirituels inédits - l’Immaculée révèle l’Esprit-Saint » :
- extrait du un message radiophonique prononcé le 8 décembre 1953, page 46
« Dans l’âme de Marie, Dieu a déversé la plénitude de ses richesses par un miracle de sa toute puissance ».
7.3.5 Jean-Paul II
- intégralité du texte de l’audience générale « La Vierge Immaculée a partagé notre condition terrestre » du 7 décembre 1983 :
1 § : « La fête de l’Immaculée conception que nous célébrons demain, très chers Frères et Sœurs, nous met de nouveau en présence du chef-d’œuvre que Dieu a réalisé dans la Rédemption. Marie, l’Immaculée, est la créature parfaitement rachetée : alors que tous les êtres humains ont été libérés du péché, par la grâce rédemptrice du Christ. L’Immaculée conception est un privilège unique qui convenait à Celle qui était destinée à devenir la Mère du Sauveur. Quand le Père décida d’envoyer le Fils dans le monde, il voulut qu’il naisse d’une femme par l’opération du Saint-Esprit et que cette femme soit absolument pure pour accueillir dans son sein puis entre ses bras maternels Celui qui est la Sainteté parfaite. Il a voulu que n’existe aucune barrière entre la Mère et le Fils ; nulle ombre pour voiler leurs relations. C’est pour cela que Marie a été crée immaculée ; jamais - même pour un instant - le péché ne l’a effleurée. C’est cette beauté que, lors de l’Annonciation, l’Archange Gabriel contemple quand il s’approche de Marie "Salut, comblée de grâce…" (Lc 1,28). Ce qui distingue la Vierge de Nazareth parmi toutes les autres créatures, c’est la plénitude de la grâce qui se trouve en elle. Ce n’est pas seulement que Marie ait reçu des grâces ; en elle tout est dominé par la grâce, dès l’origine même de son existence. Non seulement elle a été préservée du péché originel : elle a également reçu une admirable perfection de Sainteté. Elle est la créature idéale, telle que Dieu l’a rêvée ; une créature qui n’a jamais opposé le moindre obstacle à la volonté de Dieu. Du fait que la grâce a pénétré profondément à l’intérieur de son âme, tout en elle est harmonie, et la beauté de l’être divin se reflète en elle de la manière la plus émouvante.
2 § : « Nous devons comprendre le sens de cette perfection immaculée à la lumière de l’œuvre rédemptrice du Christ. Dans la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception, Marie a été déclarée "préservée intacte de toute tâche du péché originel dès le moment même de sa conception en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain" (DS 2803). Elle a donc bénéficié, par anticipation, des mérites du sacrifice de la Croix. La formation d’une âme pleine de grâce apparaissait comme la revanche de Dieu sur la dégradation qui s’était produite tant chez la femme que chez l’homme, conséquence du drame du péché. Selon le récit biblique de la chute d’Adam et d’Eve, Dieu infligea une sanction à la femme pour la faute commise, mais avant même de définir cette sanction il commença par dévoiler un dessein de salut dans lequel la femme allait devenir sa première alliée. Dans la prophétie appelée protévangile il déclara au serpent tentateur qui avait entraîné le couple au péché : "J’établirai une inimitié entre toi et la femme, entre ta race et sa race : celle-ci t’écrasera la tête et tu la viseras au talon" (Gn 3,15). En établissant une inimitié entre le démon et la femme, il manifestait l’intention de prendre la femme comme première associée à son alliance en vue de la victoire que le Descendant de la femme allait remporter sur l’ennemi du genre humain. L’hostilité entre le démon et la femme s’est exprimée de la manière la plus complète avec Marie. Avec l’Immaculée Conception a été décrétée la parfaite victoire de la grâce divine dans la femme. Comme réaction que la défaite qu’Eve a subie dans le péché des origines. En Marie s’est opérée la réconciliation de Dieu avec l’humanité mais de sorte que Marie n’ait pas besoin personnellement d’être réconcilié parce que, préservée de la faute originelle, elle a toujours vécu d’accord avec Dieu. Toutefois en Marie s’est véritablement accomplie l’œuvre de la réconciliation parce qu’elle a reçu de Dieu la plénitude de la grâce en vertu du sacrifice rédempteur du Christ. L’effet de ce sacrifice s’est manifesté e elle avec une pureté totale et une merveilleuse floraison de sainteté. L’Immaculée est la première merveille de la rédemption ».
3 § : « Il ne faut pas que la perfection accordée à Marie nous donne l’impression que sa vie sur la terre a été une sorte de vie céleste, très différente de la nôtre. En réalité Marie a eu une existence pareille à la nôtre. Elle a connu les difficultés quotidiennes et les épreuves de la vie humaine ; elle a vécu dans l’ombre que comporte la foi. Non moins que Jésus elle a expérimenté la tentation et la souffrance des luttes intimes. Nous pouvons imaginer combien elle a été secouée par le drame de la Passion de son Fils. Ce serait une erreur de croire que la vie de Celle qui était pleine de grâce a été une vie facile, commode. Marie a partagé tout ce qui appartient à notre condition terrestre avec ce quelle comporte d’exigences et de peines. Il importe surtout d’observer que Marie a été créée immaculée afin de pouvoir mieux agir en notre faveur. La plénitude de la grâce lui a permis d’accomplir parfaitement sa mission de collaboration à l’œuvre du salut : elle a donné la plus haute valeur à sa coopération au sacrifice. Quand Marie a présenté au Père son Fils cloué sur la Croix, son offrande douloureuse a été entièrement pure. Et maintenant, notamment en vertu de la pureté de son cœur, Marie nous aide à tendre à la perfection qu’elle-même a réalisée. C’est pour les pécheurs - c'est-à-dire pour nous tous – qu’elle a reçu une grâce exceptionnelle. En sa qualité de Mère elle cherche à faire participer de quelque manière tous ses fils terrestres à la faveur dont elle a été elle-même enrichie. Marie intercède auprès de son Fils pour nous obtenir miséricorde et pardon. Elle se penche invisiblement sur tous ceux qui sont dans l’angoisse spirituelle pour les secourir et les conduire à la réconciliation. Le privilège unique de son Immaculée Conception la met au service de tous et constitue une joie pour tous ceux qui la considèrent comme leur Mère ».
7.3.6 Benoît XVI
- extrait de l’homélie prononcée à Lourdes, sur la prairie, lors de la messe de la fête de l’exaltation de la Sainte Croix, le 14 septembre 2008 :
« En poursuivant sa catéchèse, la « belle Dame » révèle son nom à Bernadette : "Je suis l'Immaculée Conception". Marie lui dévoile ainsi la grâce extraordinaire qu'elle a reçue de Dieu, celle d'avoir été conçue sans péché, car "il s'est penché sur son humble servante" (Cf. Lc 1,48). Marie est cette femme de notre terre qui s'est remise entièrement à Dieu et qui a reçu le privilège de donner la vie humaine à son Fils éternel. "Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe en moi selon ta parole" (Lc 1,38). Elle est la beauté transfigurée, l'image de l'humanité nouvelle. En se présentant ainsi dans une totale dépendance de Dieu, Marie exprime en réalité une attitude de pleine liberté, fondée sur l'entière reconnaissance de sa véritable dignité. Ce privilège nous concerne nous aussi, car il nous dévoile notre propre dignité d'hommes et de femmes, marqués certes par le péché, mais sauvés dans l'espérance, une espérance qui nous permet d'affronter notre vie quotidienne. C'est la route que Marie ouvre aussi à l'homme. S'en remettre pleinement à Dieu, c'est trouver le chemin de la liberté véritable. Car, en se tournant vers Dieu, l'homme devient lui-même. Il retrouve sa vocation originelle de personne créée à son image et à sa ressemblance ».
7.3.7 Sainte Brigitte de Suède
Du livre 6 de l’ouvrage « Les Révélations Célestes et Divines » :
- extrait du chapitre 55, pages 367 et 368 :
Pour le jour de la Conception de la Vierge Marie
« La Mère de Dieu dit : Quand mon père et ma mère s’unirent par le lien du mariage, l’obéissance eut plus de pouvoir que la volonté ; plus opéra là la charité divine que la volupté charnelle, car l’heure en laquelle je fus conçue se peut bien appeler heure dorée et précieuse, d’autant que les autres mariés s’unissent par volupté charnelle, et mes parents s’unirent par obéissance et par le commandement divin. Donc, ma conception a été à bon droit dorée, car lors le principe de salut prit en quelque manière quelque commencement, et les ténèbres s’allaient rendre à la lumière, car Dieu a voulu faire en son œuvre une chose rare et signalée, qui a été cachée aux siècles, comme il fit jadis en la verge fleurissante. Mais sachez que ma conception n’a pas été connue de tous, car Dieu a voulu que, comme devant la loi écrite, la loi naturelle procédât, et le choix libre du bien et du mal, et qu’après, la loi écrite vînt, qui retiendrait le frein à tous les mouvements effrénés, de même il a plu à Dieu que ses amis aient douté pieusement de ma conception, afin qu’un chacun montrât son zèle jusqu’à ce que la vérité parût au temps que la sagesse avait ordonné ».
- extrait du chapitre 56, pages 368 et 369 :
Pour le jour de la Nativité
« La Sainte Vierge Marie parle : Quand ma mère m’engendra, je sortis par la porte commune, car aucun ne doit naître par autre manière, excepté Jésus-Christ, qui, étant le Créateur de tout le monde, a voulu aussi naître admirablement et d’une manière tout ineffable. Mais quand je fus née, les diables le surent et pensèrent en eux-mêmes : voici qu’une Vierge est née, qu’est-ce que nous ferons, car il arrivera en elle quelque chose de grand ? Si nous lui appliquons tous les rets des finesses de notre malice, elle les rompra comme des étoupes. Si nous regardons son intérieur, nous la trouverons grandement munie, ni on ne trouve en elle aucune tache où on puisse mettre la pointe du péché : C’est pourquoi il est à craindre que sa pureté nous donnera de la peine, sa grâce dissipera toute notre force, sa constance nous foulera à ses pieds. Or, les amis de Dieu, qui attendaient depuis longtemps, disaient, Dieu les inspirant : Pourquoi nous affligerons-nous davantage ? Il nous faut plutôt réjouir, car la lumière qui illuminera nos ténèbres est née ; nous désirs sont accomplis. Les anges se réjouirent aussi, bien que leur joie soit toujours en la vision divine, disant : Quelque chose de désirable est né en la terre, et c’est une merveille d’amour par laquelle la paix du ciel et de la terre sera affermie, et nos ruines seront réparées. De vrai, ma fille, je vous dis que ma naissance fut le commencement des joies, car lors apparut cette verge d’où est éclose la fleur que les rois et les prophètes désiraient voir. Après que j’ai été plus âgée et que j’ai pu comprendre mon Créateur, j’ai été intimement touchée d’un amour indicible, et je désirais Dieu de tout mon cœur. J’ai été aussi conservée d’une grâce admirable, en sorte qu’en mes jeunes et tendres années, je ne consentais pas au péché, d’autant que l’amour de Dieu, le soin des parents, la nourriture et honnête éducation, la conservation des faveurs et la ferveur de connaître éminemment Dieu, persévéraient en moi ».
7.3.8 Bienheureuse Anne-Catherine Emmerick
Du tome 1 des « Visions d’Anne Catherine Emmerich », chapitre 8 au chapitre 12 :
- note sur le « dépôt sacré » par le traducteur de l’ouvrage, Jean-Joachim Bouflet :
« Créant Adam, Dieu dépose en lui une bénédiction destinée à être transmise de génération en génération. Cette bénédiction est certes une réalité spirituelle, mais aussi un "objet" concret : au moment où Adam est prés de pécher, Dieu lui retranche, à l'aide d'une lame recourbée, ce "dépôt sacré"; les visions d'Anne Catherine Emmerick nous montrent ce "dépôt sacré" comme support concret d'une double réalité ce dépôt sacré est donné à Adam, puis à Abraham sous la forme d'une petite nuée : il provoque chez les patriarches un renflement du côté droit il se transmet d'aine en aine il a la forme d'un haricot avec un germe finalement, il est retrouvé par Moise dans le sarcophage de Joseph, et place, enveloppé d'un linge, dans l'Arche d'Alliance. Lors des vicissitudes d'Israël, ce "dépôt sacré" retiré de l'Arche est confié aux prophètes, puis transmis à Joachim, père de la très Sainte Vierge Marie et c'est en Marie que, sous l'action de l'Esprit-Saint, il se réalise en Jésus-Christ, Fils de Dieu, qui effectue le Salut de toute l'humanité par la Rédemption. Appelé parfois "germe", le dépôt sacré est le signe concret de l'Alliance de Dieu avec l'humanité, et il est le gage de la Rédemption par le Christ.
Ce dépôt sacré est le support d'une réalité spirituelle : la bénédiction de Dieu, accordée à Adam, certes, puis à Abraham et à ses descendants, fut momentanément retirée à Jacob, père des douze tribus d'Israël, et remise à travers Joseph à tout le Peuple Elu : l'Alliance divine n'est plus personnelle, mais proposée à tout le peuple. C'est pourquoi le "dépôt sacré", gage concret de cette Alliance, sera placé dans l'Arche d'Alliance. Il se conservera au milieu du Peuple jusqu'au moment ou, la très Sainte Vierge Marie, ayant été prédestinée par Dieu à devenir la nouvelle Arche d'Alliance, elle recevra en elle ce mystérieux dépôt sacré qui en fera l'Immaculée Conception et la préparera à être la mère du Verbe Incarné, la mère du Saint des Saints.
A la réalité spirituelle, bénédiction et alliance, se greffe toute une signification mystique du dépôt sacré : il est le présage et la préfiguration de l'Eucharistie et les visions d'Anne Catherine Emmerick ramènent constamment le dépôt sacré et l'alliance à l'Eucharistie : dans l'Ancienne Alliance, Dieu restait présent dans son Peuple grâce à ce dépôt sacré, gage d'alliance et de bénédiction dans l'Alliance Nouvelle, Jésus-Christ est l'Emmanuel, "Dieu parmi nous", constamment présent au milieu de son Eglise, le nouvel Israël, par l'Eucharistie. Tout le rituel, tous les symboles qui entourent la remise ou la passation du dépôt sacré rappellent l'Eucharistie : la consécration des patriarches, le calice remis par Melchisédech à Abraham, les nappes ou linges blanc et rouge, qui se retrouvent à la Cène, les pains et le vin ou la liqueur comparable à du sang.
On ne peut lire et comprendre lés visions d'Anne-Catherine Emmerick qu'en fonction de l'Eucharistie, à la lumière de l'Eucharistie, sacrement des sacrements, déjà préfigurée dans ce dépôt sacré confié au Peuple Elu a donné définitivement par le Christ, qui accomplit et achève l'Alliance de Dieu avec les hommes, dans l'Eucharistie et au sein de l'Eglise, nouvel Israël, dépositaire du Christ Lui-même, qui s'est fait le gage et la réalisation de l'Alliance de Dieu avec les hommes ».
De l’ouvrage « Les mystères de l’ancienne Alliance » :
- extrait du chapitre 17 intitulé « L’Arche d’Alliance », pages 185 et 186 :
« […] J'ai vu le Grand-Prêtre, lorsqu'il se trouvait seul dans le Saint des Saints, qui utilisait le dépôt sacré, le tournant d'un côté ou de l'autre pour produire une force, une protection, un arrêt, ou une bénédiction, un bienfait, l'exaucement d'un vœu un châtiment (Note du traducteur : Le Grand-Prêtre n'est que le ministre de la puissance de Dieu qui se manifeste par le dépôt sacré). Il ne tenait jamais ce précieux dépôt dans ses mains nues. Il en touchait également de l'eau, pour des usages sacrés, et faisait boire de cette eau comme bénédiction. La prophétesse Débora, Anne, mère de Samuel, à Silo, et Emerentia, mère de Sainte Anne, burent de cette eau. C'est par ce breuvage qu'Emerentia fut préparée à concevoir sainte Anne. Sainte Anne elle-même ne but point de cette eau, car la bénédiction était en elle.
Joachim[Note du traducteur : père de la Très Sainte Vierge, selon la Tradition] reçut d'un ange le dépôt mystérieux retiré de l'Arche d'Alliance. Et c'est alors que Marie fut conçue sous la Porte Dorée du Temple et devint elle-même, par sa naissance, l'Arche du mystère. Et le dessein de Dieu fut accompli, l'arche de bois dans le Temple se trouvait dés lors vidée de son précieux dépôt.
Lorsque Joachim et Anne se rencontrèrent sous la Porte Dorée, ils furent entourés d'une nuée lumineuse, et la sainte Vierge fut conçue sans le péché originel. Il y eut autour d'eux une musique merveilleuse, comme une voix divine. Le mystère de l'Immaculée Conception de Marie est incompréhensible aux hommes, c'est pour cela qu'il leur reste caché (Note du traducteur : Le Dogme de l'Immaculée-Conception ne fut promulgué qu'en 1854, trente ans après la mort d'Anne- Catherine Emmerick).
La lignée qui devait donner naissance à Jésus avait reçu le germe de la bénédiction en vue de l'Incarnation de Dieu mais Jésus-Christ lui-même instaura le Sacrement de la Nouvelle Alliance, comme le fruit de ce germe, comme l'accomplissement de cette bénédiction, pour unir de nouveau les hommes à Dieu.
Lorsque Jérémie (1) fit cacher l'Arche d'Alliance avec d'autres objets sacrés sur le mont Sinaï, lors de la déportation de Babylone, le dépôt sacré ne s'y trouvait plus il n'en restait que les linges ayant servi à l'envelopper, qui furent mis à l'abri avec l'Arche. Jérémie connaissait le contenu de l'Arche et son caractère sacré, et il voulut en parler ouvertement au Peuple comme il lui relatait les horreurs de l'Exil. Mais Malachie (Note du traducteur : Malachie, prophète d'Israël, postérieur à Jérémie) le détourna de ce projet et c'est lui qui recueillit le dépôt sacré, confié plus tard grâce à lui aux Esséniens un prêtre le fit par la suite replacer dans l'Arche ».
(1) Note du traducteur : « Jérémie, prêtre et prophète du royaume de Juda aux 7 ième - 6 ième siècles avant Jésus-Christ ».
7.3.9 Saint Maximilien Kolbe
De l’ouvrage « Entretiens spirituels inédits - l’Immaculée révèle l’Esprit-Saint » :
- extraits des paroles du Père Kolbe, pages 46 et 47 :
- dans ses notes de janvier 1940 :
« Alors vient dans ce monde l’Immaculée, sans la moindre tache de péché, chef-d’œuvre des mains de Dieu, pleine de grâce. Dieu, en la Trinité Sainte, regarde la bassesse (c'est-à-dire l’humilité, racine de toutes les vertus en elle) de sa servante et « fait en elle de grandes choses, lui qui est tout-puissant (Cf. Lc 1,49) »
- au cours d’une méditation le 14 avril 1933 :
« "Pleine de grâce", car en vérité, aucune grâce ne pouvait lui manquer. Quelle beauté de la plénitude des grâces, dont le surplus s’écoule en abondance sur nous, où plutôt cette plénitude est la source des grâces pour nous. Et, en nous, cette grâce ne cesse d’être à elle, et en elle à Dieu ».
7.3.10 La Dame de tous les peuples à Amsterdam
De l’ouvrage « Les messages de la Dame de tous les peuples », par Ida Peerdeman, témoin des apparitions :
- extrait du 49 ième message donné le 4 avril 1954, page 139 :
L’Immaculée Conception
« La Dame marque une nouvelle pause et dit : « Parce que Marie est Corédemptrice, elle est aussi Médiatrice, elle est aussi Avocate. Pas seulement parce qu’elle est la Mère du Seigneur Jésus-Christ, mais - fais bien attention - parce qu’elle est l’Immaculée Conception. Théologiens, je vous le demande : avez-vous encore des objections contre ce dogme ? Vous pourrez trouver ces mots et ces notions. Je vous demande de travailler à ce dogme. Non, ne craignez rien ! Un combat va se déclencher. Eux, les autres, vont vous attaquer, mais la simplicité de ce dogme réside dans ces dernières notions que Marie, la Dame de tous les Peuples, vous donne aujourd’hui. Battez-vous et réclamez ce dogme. Il est le couronnement de votre Dame ! ». Tout cela, la Dame le dit en insistant sur chaque mot ou presque ».
7.3.11 La Vierge des Douleurs et Notre Seigneur Jésus à l’Escorial
De l’ouvrage « Apparitions et messages à l’Escorial (1980-1983) » :
- extrait du message du 8 décembre 1982 (fête de fête de l'Immaculée Conception), page 125 :
La Vierge des Douleurs : « Ma fille, Je suis l'Immaculée Conception. Ma fille, la première qualité au monde que Mon Créateur et Seigneur M'octroya, fut celui d'être Pure et Immaculée. Aucune créature humaine, Ma Fille, aucune n'eut le privilège, après avoir été Immaculée et Pure, d'être la Mère de Mon Créateur et Seigneur. Mes enfants, soyez des imitateurs de Ma pureté. Comme cette vertu de la pureté est importante, Mes enfants ! Viennent ensuite la vertu d'humilité la vertu de pauvreté et le sacrifice, Mes enfants. Je Promets à tous ceux qui croiront en Ma pureté et se consacreront à Mon Cœur Immaculé, de leur donner toutes les grâces nécessaires pour entrer dans le Royaume des Cieux. Mes enfants, la prière et la pénitence, voilà ce que Je demande ; Je vous le répète, Mes enfants, Je promets que Mon Cœur Immaculé sauvera tous ceux qui demanderont les grâces nécessaires, comme J'ai promis qu'un jour, la Russie se convertirait. La Russie se convertira, Mes enfants ».
De l’ouvrage « Apparitions et messages à l’Escorial, 1987-1992 » :
- extrait du message donné le 4 juillet 1987, page 8 :
Notre Seigneur Jésus : « Je suis le fruit de l’Immaculée-Conception. Bienheureuses les entrailles qui m’alimentèrent avec leur sang. Je fus humanisé en Marie et Marie est divinisée par Jésus. La divinité s‘unit à l’humanité […]. Crie aux hommes, ma fille, que Marie est avec Jésus jusqu’à la fin des siècles. Nous sommes deux personnes avec un seul Cœur : que les hommes ne nous séparent pas […]. Mes enfants, aimez Marie, rendez-lui le culte, car Marie est la Mère de la Divinité de Jésus ».
- extrait du message donné le 4 juillet 1987, page 8 :
Notre Seigneur Jésus : « Elle régnera sur tous les hommes et écrasera la tête de l’ennemi. Allez à Marie, mes enfants, car Marie est la porte de l’éternité ».
extrait du message donné le 4 juillet 1987, page 8 :
Notre Seigneur Jésus : « Elle régnera sur tous les hommes et écrasera la tête de l’ennemi. Allez à Marie, mes enfants, car Marie est la porte de l’éternité ».
- extrait du message donné le 1 er septembre 1987, page 16 :
La Vierge des Douleurs : « J’ai été créée par le Père et conçue sans le péché originel. Le Père se complaisait en moi. Lorsqu’Il le voulut et le vit convenable, il fut nécessaire que le Verbe s’humanise. Il répandit en moi…(pause) et me donna tout, sans rien perdre. Il me posséda, m’embrassa, me fertilisa et me fit Mère, d’une maternité divine. A cause de ce don, il voulut que Son Fils s’appelât : " Mon Fils, de Mes entrailles Pures et Immaculées ". J’étais toute au Père car Il me créa pour ses desseins. Son amour infini m’accorda toutes ces grâces et m’accorda ainsi d’être Mère et Vierge.
Je suis la Mère du Christ, de la Tête du Corps mystique. Je suis Mère de chacun de ses membres. Voilà ma grandeur. Seul un esprit rempli de l’Esprit-Saint peut comprendre ce mystère. Je te répète, ma fille, les hommes me voient Mère de l’Etre (langue étrangère) humanisé. Mais tu as vu comme Je suis Mère de ce qui est divin (longue pause). Par Moi, ma fille, se forma l’Eglise sur terre. Et par Moi viendra le Paradis.
Je te répète que seul un cœur imprégné de la Sagesse par le don de l’Esprit-Saint peut arriver à percevoir ce mystère. Toute l’action vient de l’Esprit-Saint (pause).
Je te dis, ma fille, que Je fus la créature créée pour Dieu seul. Il faut que les cœurs soient imprégnés de l’Esprit-Saint pour qu’ils aient la lumière et qu’ils puissent voir. Mes enfants, laissez-vous guider par ce grand…(langue étrangère) illuminateur des âmes ».
- extrait du message donné le 4 juin 1988, page 44 :
La Vierge des Douleurs : « Je vais expliquer aux hommes pourquoi Marie est pleine de grâces et bénie entre toutes les femmes : la Divine Majesté de Dieu veut que cela soit expliqué. Avant que naisse Mon Fils, la Divine Majesté de Dieu m’éleva au Ciel et me fit voir la gloire préparée pour tous les hommes et la descendance de mon lignage depuis Adam et Eve. Je pus connaître comment j’étais conçue sans tache. Je vis aussi les péchés de l’humanité et comment l’homme avait perdu le paradis et comment il était nécessaire qu’une autre Femme et un autre Homme réparent les péchés de l’humanité ».
De l’ouvrage « L’Escorial, Messages 1992-1998 » :
- extrait du message donné le 1 mai 1993, page 86 :
La Vierge des Douleurs : « […] Après la naissance de mon Fils, Je suis restée pure et immaculée comme avant sa naissance ».
7.3.12 Des révélations célestes à la Vénérable Maria d’Agreda
De l’œuvre sur la « Vie Divine de La Très Sainte Vierge Marie » :
- intégralité du chapitre 2 « Immaculée Conception de Marie, ses saints exercices dans le sein de Sainte Anne », pages 8 à 13 :
« La conception du corps très-pur de Marie se fit en un jour de dimanche, correspondant à celui de la création des anges dont elle devait être la reine et la souveraine. Et bien que selon l’ordre commun, les autres corps aient besoin de plusieurs jours pour être entièrement organisés, afin que l’âme raisonnable y soit infuse, néanmoins dans cette occasion le temps nécessaire fut considérablement abrégé, et ce qui se devait opérer naturellement en quatre-vingts jours, se fit avec plus de perfection en sept. Le samedi suivant, le plus proche de cette conception, le Très-Haut créa l’âme auguste qu’il Unit à son corps. C’est ainsi qu’entra dans le monde la créature la plus pure, la plus parfaite, la plus sainte et la plus belle que Dieu ait jamais créée et qu’il doit créer jusqu’à la fin des temps. C’est à cause de ce mystère que le Saint Esprit a ordonné que l’église consacrerait le samedi à la très-sainte Vierge, comme le jour auquel elle avait reçu le plus grand bienfait, lorsque son âme très-sainte fut créée et unie à son corps, sans que le péché originel ni le moindre de ses effets s’y trouvassent. Le jour de sa conception que l’église célèbre aujourd’hui, n’est pas celui de la conception du corps, mais celui de l’infusion de l’âme sans aucune trace du péché originel. A l’instant de l’infusion de l’âme la très sainte trinité répéta ces paroles proférées à la création de l’homme, faciamus hominem ad imaginem et similitudinem nostram: par la vertu de ces divines paroles, l’âme très-heureuse de Marie fut remplie de grâces, de dons, de privilèges et de faveurs pardessus les premiers des Séraphins, avec l’usage le plus parfait de la raison qui devait être proportionnée aux dons de la grâce qu’elle recevait. Alors le Seigneur répéta les paroles prononcées par lui lors de la création, et erant valdè bona, témoignant ainsi la rare complaisance qu’il prenait dans cet ouvrage si glorieux. Au temps de l’infusion de l’âme dans le corps, le Très-Haut voulut que Sainte Anne ressentit et reconnut d’une façon très relevée la présence de la Divinité. Elle fut remplie du Saint Esprit et ravie en une extase très sublime, où elle reçut de très hautes connaissances des mystères les plus cachés. Cette allégresse et cette joie toute spirituelle ne furent pas passagères, mais durèrent tout le reste de sa vie quoiqu’elles fussent plus fréquentes pendant qu’elle gardait dans son sein le trésor du ciel.
Quoiqu’alors la très sainte âme de Marie fut douée de toutes les perfections et de l’habitude infuse de toutes les Vertus, plus qu’aucun saint et même que tous les saints ensemble, il ne fut pas néanmoins nécessaire qu’elle les pratiquât toutes aussitôt, mais seulement celles qui convenaient à l’état où elle était. Elle pratiqua donc en premier lieu les vertus théologales, la foi, l’espérance et la charité, et particulièrement la vertu de charité, contemplant Dieu comme le bien souverain avec tant d’attention et d’amour qu’il n’est pas au pouvoir de tous les séraphins d’arriver à un degré si éminent. Elle pratiqua aussi les autres vertus qui ornent et qui perfectionnent la partie raisonnable. Elle eut la science infuse, les vertus morales, les dons et fruits de l’Esprit Saint en un degré éminent et correspondant aux vertus théologales ; de sorte qu’elle fut dès le premier instant de sa conception plus sage, plus prudente, plus éclairée sur Dieu et sur toutes ses œuvres que toutes les créatures ensemble. Cette grande perfection de Marie ne consistait pas seulement dans les habitudes qui lui furent infuses, mais dans les actes qu’elle put exercer dès cet instant par le pouvoir divin qui la secondait. Pour en toucher seulement quelque chose, elle connut Dieu tel qu’il est en lui-même comme créateur et glorificateur; elle l’honora, le loua, le remercia; par de actes héroïques elle l’aima, le craignit et l’adora, et lui fit des sacrifices de louanges et de gloire pour son être immuable. Elle connut les dons qu’elle avait reçus pour lesquels elle rendit de très humbles actions de grâces accompagnées de profondes inclinations corporelles qu’elle fit dès le sein de sa mère avec son petit corps, et elle mérita plus en cet état par ces actes que tous les saints dans le plus haut degré de leur perfection et de leur sainteté. Elle eut outre les actes de la foi infuse, une haute connaissance de la divinité et de la très-sainte trinité, et quoiqu’elle ne la vit pas dans cet instant intuitivement, elle la vit néanmoins abstractivement, et cette manière de la connaître fut la plus parfaite par laquelle Dieu puisse se manifester à l’entendement humain dans ce monde. Elle connut en cet instant la création, la chute des anges, celle d’Adam et les effets de sa faute, le purgatoire, les limbes, l’enfer et toutes les choses renfermées en ces lieux ; tous les hommes, tous les anges, leurs ordres, leur dignité et leurs opérations et encore toutes les autres créatures avec, leurs instincts et leurs qualités. Elle connut aussi toute sa généalogie et tout le reste du peuple saint et choisi de Dieu, les patriarches et les prophètes, et combien sa Majesté divine avait été admirable dans les dons, grâces et faveurs qu’il leur avait accordés. Mais c’est une chose digne d’admiration que, ce corps étant si petit dans le premier instant de sa conception, néanmoins par la puissance divine la connaissance et la douleur qu’elle avait de la chute d’Adam lui faisait verser des larmes, et elle commençait dès lors dans le sein maternel à exercer l’office de corédemptrice du genre humain. Elle offrit ces larmes unies aux désirs des patriarches ; et cette offrande fut agréable à Dieu et plus efficace pour obtenir la rédemption que toutes les prières des hommes et des saints anges. Elle pria spécialement pour ses parents qu’elle connut en Dieu avant de les voir corporellement, et elle exerça en même temps envers eux la vertu de l’amour, du respect et de la gratitude de fille. Les visions de cette sainte enfant furent continuelles et sans interruption durant les neuf mois qu’elle demeura renfermée dans le sein de sa mère, et trois fois elle fut élevée à une très haute contemplation quoique abstractive de la très-sainte Trinité. La première eut lieu le premier instant qu’elle fut animée, la seconde au milieu des neuf mois, et la troisième le jour qui précéda sa naissance. Elle s’occupa dans ces neuf mois à des actes héroïques d’adoration et d’amour de Dieu, à des demandes continuelles en faveur du genre humain, à une sainte communication avec les anges. Elle ne ressentit point la clôture de la prison du sein maternel, ni les incommodités de cet état naturel, et l’interdiction de l’usage des sens extérieurs ne lui causa aucune peine. Elle fit à Dieu avec une entière ferveur la demande de mourir, avant de venir à la lumière du monde, si elle devait manquer en un seul point à son amour et à son service. Ce fut dans la dernière vision abstractive de la très-sainte Trinité qu’elle eut le jour qui précéda sa naissance. Cette prière ayant été faite, le Très-Haut lui donna sa bénédiction, et lui commanda de sortir du sein maternel à la lumière matérielle de ce soleil visible.
Dieu, pour augmenter davantage la gloire et la vertu de Sainte Anne, voulut que dans le temps de sa grossesse elle eut à souffrir diverses afflictions. Lucifer, découvrant une si grande sainteté clans cette femme, eut le soupçon que l’enfant qu’elle avait dans son sein pouvait être cette illustre femme qui devait le fouler aux pieds et lui briser la tête. Dans sa rage il mit en œuvre divers moyens pour la faire périr. Il osa la tenter de plusieurs fausses persuasions et de défiances sur sa grossesse, pour la faire chanceler dans sa foi ; mais ce fut en vain. Il tâcha d’abattre la maison qu’habitait la Sainte afin que l’ébranlement et la terreur qui en résulterait fissent périr l’enfant dans son sein. Mais il ne put réussir, parce que les anges qui gardaient la très-sainte enfant lui résistèrent. Il pervertit et irrita certaines femmelettes qui s’acharnant avec rage contre notre sainte, lui firent de sensibles affronts et de grandes railleries sur sa grossesse ; ces artifices furent encore inutiles, bien que les pauvres femmes eussent consenti aux mauvaises suggestions de Lucifer ».
- extrait du chapitre 3 « De l’heureuse naissance de Marie. Prémices de sa vie toute merveilleuse » , pages 13 à 16 :
« Les neuf mois étant accomplis, Sainte Anne fut éclairée d’une lumière intérieure, par laquelle le Seigneur lui fit connaître que le temps de ses heureuses couches était venu. Prosternée en présence de la majesté divine, elle demanda humblement au Seigneur de l’assister de ses grâces, et tout-à-coup elle sentit dans son sein un doux mouvement, qui lui fit comprendre que sa très-chère enfant voulait venir à la lumière. Dans cet état de la sainte mère, la très-sainte enfant vint au monde le huit septembre, à minuit; et afin qu’elle ne vit ni ne sentit sa naissance, elle fut ravie en une extase très-sublime en paradis. La sainte mère voulut elle-même l’envelopper de ses langes, la recevoir dans ses bras, sans permettre que d’autres mains la touchassent et elle put remplir elle même cet office parce qu’elle ne ressentit pas les douleurs de l’enfantement. Sainte Anne ayant reçu cette chère enfant dans ses bras adresse à Dieu cette prière : « Seigneur, dont la sagesse est infinie, créateur de tout ce qui a l’être, je vous offre humblement le fruit de mes entrailles que j’ai reçu de votre infinie bonté et je vous remercie du fond du cœur. Faites de la fille et de la mère selon votre très-sainte volonté, et regardez de votre trône notre petitesse. Je félicite les saints pères des limbes et tout le genre humain, à cause du gage assuré que vous leur donnez de leur prochaine rédemption. Mais comment me comporterai-je envers celle que vous me donnez pour fille, ne méritant pas d’être sa servante ? Comment oserai-je toucher la véritable arche du testament ? Donnez-moi Seigneur la lumière qui m’est nécessaire pour connaître votre sainte volonté, pour l’exécuter suivant votre bon plaisir et dans les services que je dois rendre à ma fille.» Le Seigneur lui fit entendre de traiter cette sainte enfant en ce qui concernait l’extérieur, comme une mère traite sa fille ; mais de lui conserver dans son intérieur le respect qu’elle lui devait. Les anges vénérèrent leur reine entre les bras de sa mère et ceux qui étaient préposés à sa garde se découvrirent à, ses yeux; ce fut la première fois qu’elle les vit sous une forme corporelle. Ils étaient mille, désignés par Dieu pour sa défense dès le premier instant de sa conception. Quant ils l’eurent adorée, Dieu envoya le saint archange Gabriel, afin qu’il annonçât cette bonne nouvelle aux saints pères des limbes; et dans le même instant il envoya une multitude innombrable d’anges pour prendre et transporter dans le ciel en corps et en âme celle qui devait être la mère du verbe éternel. La petite Marie entra dans le ciel par le ministère des anges, et prosternée avec amour devant le trône royal du Très-Haut, elle fut reçue de Dieu lui-même dans son trône. Elle fut mise à son côté en possession du titre de sa propre mère et de reine de toutes les créatures, bien qu’elle ignorât alors la fin de ces profonds mystères, le Seigneur les lui cachant pour sa plus grande gloire. Il fut déterminé dans le conseil divin de donner un nom à cette enfant bien aimée, et aussitôt on entendit une voix sortant du trône de Dieu, qui disait : notre élue doit s’appeler Marie. Ce nom doit être merveilleux et magnifique : ceux qui l’invoqueront avec une affection dévote, recevront des grâces très-abondantes ; il sera terrible contre l’enfer et écrasera la tête du serpent. Le Seigneur commanda aux esprits angéliques d’annoncer cet heureux nom à Sainte Anne, afin que ce qui avait été arrêté dans le ciel fut manifesté sur la terre. Les saints anges exécutèrent les ordres de Dieu. Ayant chacun un bouclier lumineux où le nom de Marie était gravé, ils annoncèrent à Sainte Anne que c’était le nom qu’elle devait lui imposer. Marie fut donc remise entre les bras de sa mère, qui ne s’aperçut point de cette absence, parce que pendant assez longtemps, Sainte Anne eut une extase d’une très-haute contemplation, et parce qu’un ange occupa la place de la très sainte enfant, ayant un corps aérien semblable au sien. Il est bon de connaître le continuel exercice auquel était occupée la sainte enfant. Au commencement de chaque jour, elle se prosternait intérieurement en la présence du Très- Haut, et le louait pour ses perfections infinies ; elle lui rendait des actions de grâces de l’avoir tirée du néant, et se reconnaissant l’ouvrage de ses mains, elle le bénissait, l’exaltait, l’adorait comme son souverain Seigneur et créateur de tout ce qui a l’être. Elle élevait son esprit pour l’abandonner aux mains de Dieu ; avec une profonde humilité et une parfaite résignation, elle priait Dieu de disposer d’elle selon sa sainte volonté ; pendant ce jour là et pendant tous ceux qui lui resteraient à vivre et de lui enseigner ce qui lui serait le plus agréable pour l’accomplir exactement. Cette sainte habitude qu’elle prit dès sa naissance, elle la conserva pendant tout le cours de sa vie, sans jamais y manquer, quelques occupations et travaux qu’elle eût : elle la répétait même plusieurs fois le jour dans l’accomplissement de ses innocentes actions ».
7.3.13 La Très Sainte Vierge Marie à Sœur Josefa Menéndez
De l’ouvrage « Un appel à l’Amour » :
- extrait de l’entretien du 8 décembre 1923 (Fête de l’Immaculée Conception), page 600 :
« Ma fille, l’Eglise me loue et m’honore en contemplant mon Immaculée Conception. Les hommes admirent les prodiges que le Seigneur a opérés en moi et la beauté dont Il m’a revêtue avant même que la faute originelle ait pu atteindre mon âme. Oui, Celui qui est Dieu éternel, m’a choisie pour sa Mère et m’a comblée de grâces singulières dont aucune autre créature n’a jamais été favorisée. Toute la beauté qui resplendit en moi est le reflet des perfections du Tout-puissant et les louanges qui me sont adressées glorifient Celui qui, étant mon Créateur et mon Seigneur, a voulu faire de moi sa Mère. Mon plus beau titre de gloire est d’être Immaculée en même temps que Mère de Dieu. Mais je me réjouis surtout d’unir à ce titre celui de Mère de Miséricorde et de Mère des Pécheurs ».
7.3.14 La Très Sainte Vierge Marie à Louisa Piccarreta
De l’ouvrage « la Reine du Ciel dans le Royaume de la Volonté Divine », page 20 :
« Dès que le Fiat Divin se répandit sur mon germe de vie pour empêcher les tristes conséquences du péché, la Divinité en sourit (et) exulta en considérant en moi ce germe d’humanité pur et saint, tel qu’il sortit des mains du Créateur lors de la création de l’homme. Et le Fiat Divin fit en moi le second pas, en présentant ce germe humain purifié et sanctifié par Lui, devant la Divinité, afin qu’Il se répandit comme un torrent sur ma petitesse au moment d’être conçue. Voyant en moi l’œuvre de sa Création dans toute sa beauté et sa pureté, la Trinité divine sourit de satisfaction ; et voulant me faire fête, le Père Céleste versa en moi des océans de Puissance, le Fils des océans de Sagesse, le Saint Esprit des océans d’Amour. Je fus ainsi conçue dans la lumière infinie de la Volonté Divine. Au milieu de ces océans divins que ma petitesse ne pouvait contenir, je connaissais un tel débordement de dons que tout mon être les retournait en hommage d’amour et de gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit. La Divinité me contemplait et pour ne pas se laisser vaincre par moi en amour, elle ne cessait, tout en me modelant et en me cajolant, de m’envoyer de nouveaux océans qui m’embellissaient tellement que - ma petite humanité étant formée - j’acquis le don de pouvoir séduire mon Créateur ; et Il se laissait vraiment séduire, au point qu’entre Lui et moi, ce fut toujours comme une fête : nous ne nous sommes jamais rien refusé l’un a l’autre. Moi, je ne Lui refusais jamais rien et Lui non plus…Mais, sais-tu ce qui me donnait ce pouvoir de Lui plaire ? C’est la Volonté Divine qui, en tant que Vie, régnait en moi. Ainsi, la force de Dieu était-elle aussi la mienne. Nous avions donc le même pouvoir de nous ravir réciproquement ».
7.3.15 Notre Seigneur Jésus à Maria Valtorta
Du tome 1 de l’œuvre « L’Evangile tel qu’il m’a été révélé » :
- extrait de la dictée des pages 26 à 28 :
« La Sagesse, après les avoir éclairés[il s’agit de Sainte Anne et Saint Joachim] par les songes de la nuit, descendit, Elle-même, ‘émanation de la puissance de Dieu et de la gloire du Tout-Puissant’, et se fit Parole pour la stérile […]. Cette parole opère le miracle de rendre fécond le sein stérile. Elle me donne une Mère qui n’eut pas seulement une parfaite nature, comme ce devrait être puisqu’elle naissait de deux saints ; Elle n’aurait pas seulement une âme bonne comme beaucoup d’autres, un développement continu de cette bonté par les excellentes dispositions de sa volonté, pas seulement un corps immaculé, mais, seule entre toutes les créatures, Elle eut l’esprit immaculé. Tu as vu la génération continuelle des âmes par Dieu. Maintenant pense quelle devait être la beauté de cette âme qui était objet des prédilections du Père avant que le temps existât, de cette âme qui faisait les délices de la Sainte Trinité, la Trinité qui brûlait de l’orner de ses dons pour s’en faire don à Elle-même. O toute Sainte que Dieu créa pour Lui-même et après pour salut des hommes ! Devant porter le Sauveur, tu fus l’origine du salut. Paradis vivant, par ton sourire tu as commencé de sanctifier la terre.
L’âme créée pour être celle de la Mère de Dieu ! Quand, d’un plus vivant tressaillement du Triple Amour, jaillit une étincelle vitale, les anges en éprouvèrent une joie extraordinaire, puisque le Paradis n’avait jamais vu une lumière aussi vive. Comme un pétale de rose célestielle, un pétale immatériel et précieux qui semble gemme et flamme, qui était le souffle de Dieu qui descendait pour animer une chair bien autrement que pour les autres, qui descendait si puissante en son incandescence que la Faute ne put l’atteindre, elle traversa les espaces et alla s’enfermer en un sein sanctifié.
La terre possédait, elle ne le savait pas encore, sa Fleur. La vraie, la Fleur unique dont l’épanouissement est éternel : lys et rose, violette et jasmin, hélianthe et cyclamen fondus ensemble, et avec eux toutes les fleurs de la terre, fondues en une seule Fleur, Marie, en qui s’unissent toutes les vertus et toutes les grâces. En avril, la terre de Palestine paraissait un immense jardin où parfums et couleurs étaient au cœur des hommes un don délicieux. Mais elle était encore ignorée, la Rose la plus belle. Déjà elle fleurissait pour Dieu dans le secret du sein maternel, car ma Mère aima dès le premier instant de sa conception […].
Qu’est-ce qui donne à l’esprit lumière et connaissance ? La Grâce. Qu’est-ce qui les fait disparaître ? Le péché d’origine et le péché mortel.
Marie, la Sans-Tache, ne fut jamais privée du souvenir de Dieu, et de son voisinage, de son amour, de sa lumière, de sa sagesse. Elle put donc comprendre et aimer quand elle n’était encore qu’une chair qui se formait autour d’une âme immaculée qui continuait d’aimer ».
Note très importante concernant la « Naissance extatique de la Très Sainte Vierge Marie » :
- extrait de la dictée page 65 :
« […] A cause de leur sainteté Anne n’éprouva pas les souffrances de l’enfantement mais donna extatiquement le jour, après l’avoir portée, à la Sans Faute [Ce qui confirme identiquement les affirmations de Maria d’Agreda, citées ci-avant] ».
7.3.16 Marthe Robin
De l’ouvrage « Prends ma vie Seigneur » :
- extrait du § 1 « Marie à la fois épargnée et rachetée », pages 112 et 113 :
« De même qu'Assuérus dit à Esther : « cette loi faite pour tous n'a pas été faite pour toi », de même l'Esprit Saint nous révèle que, dès le premier instant de son existence ici-bas, Marie fut l'objet des complaisances divines les plus étonnantes. Elle est immaculée, tout entière immaculée ! « Tota pulchra es Maria et macula originalis non est in te ». Les ombres du péché n'ont pas approché de vous, ô vierge très pure et sans tache, lys éclatant de lumière et de beauté.
Certes, Marie appartient à la race des rachetés et tout en elle est le fruit de la Rédemption. Comme nous, elle reste enfant du Calvaire du Sang rédempteur, mais dans un ordre de rachat exceptionnel et si sublime que son âme immaculée demeure le chef d'œuvre de Dieu, l'édifice de la grâce, la grande et toute puissante merveille de l'amour dont le Très haut a jeté, de sa main divine les « fondements jusque sur les sommets des montagnes saintes ». La première plénitude de grâce l'emporte et l'élève sans comparaison aucune sur la grâce consommée de tous les saints du ciel et des saints à venir ».
7.3.17 La Très Sainte Vierge Marie à Don Stefano Gobbi
Du recueil « Aux prêtres, les fils de prédilection de la Vierge » :
- extrait du message n ° 88 « Je serai victorieuse » donné le 8 décembre 1975 (Fête de l’Immaculée-Conception), page 90 :
« a) « Je suis l’Immaculée Conception ! ».
b) Je suis venue du Ciel, mes enfants, et à Lourdes, Je vous ai confirmé cette vérité, que l’Eglise avait depuis peu officiellement définie.
c) C’est par privilège que Je suis exempte de tout péché, même du péché originel, que chacun de vous contracte au moment de sa conception.
d) J’ai été préservée du péché par ce qu’en Moi, humble créature, la Très Sainte Trinité a voulu réfléchir intégralement son lumineux dessein.
e) Préservée du péché, comblée de grâce, parce que choisie pour devenir la Mère du Verbe, et destinée à vous donner mon Fils Jésus. Et mon Fils Jésus m’a donnée à chacun de vous comme votre véritable Mère.
f) C’est pourquoi ma tâche maternelle envers vous est de vous revêtir de ma pureté même. Je veux surtout vous guérir du mal qui vous enlaidit tant : le péché ».
- extrait du message n ° 140 « L’Immaculée à vos côtés » donné le 8 décembre 1977 (Fête de l’Immaculée-Conception), page 161 :
« a) Je suis votre Maman Immaculée […].
c) Je n’ai jamais connu le péché.
d) Mon Fils Jésus a voulu ainsi faire resplendir en Moi le premier et le plus beau fruit de sa rédemption.
e) De même que son Sang vous donne la possibilité d’être lavés de toute tache de péché, de même il m’a donné, à Moi, le privilège de n’en être jamais contaminée, et cela dès le premier instant de ma conception.
f) Il m’a voulue ‘toute belle’ afin de trouver en Moi une porte digne de Lui pour parvenir jusqu’à vous ».
- extrait du message n° 488 « Les danger qui vous menacent » donné le 11 février 1993, page 733 :
« b) […] Je me suis manifesté […] à vous comme l’Immaculée Conception, c'est-à-dire comme la seule créature qui n’a jamais connu l’ombre d’un péché, pas même du péché originel, que chaque personne contracte au moment de sa conception humaine ».
- extrait du message n° 589 « L’Immaculée Conception » donné le 11 février 1997 (anniversaire de la première apparition de Lourdes), pages 922 et 923 :
« a) […] Vous rappelez l’anniversaire de mon apparition à Lourdes. Je suis apparue comme l’Immaculée Conception. J’ai voulu confirmer, avec mes paroles, le grand privilège que le Seigneur m’a accordé, en me soustrayant au pouvoir de Satan et du péché, dès le moment de ma conception humaine.
J’ai ainsi été conçue sans le péché originel.
b) Je suis l’Immaculée Conception.
Le Père reflète en Moi le parfait dessein qu’il a eu, au moment de la création de tout l’univers. Le Fils prend de Moi chair et sang, par sa naissance humaine, en assumant une nature qui, pas même un instant n’a été soumise au pouvoir du Malin.
L’Esprit-Saint féconde ce jardin virginal et maternel, avec la plénitude de tous ses dons.
La très Sainte Trinité se reflète en Moi avec complaisance […] ».
- extrait du message n° 558 « Mon dessein » donné le 8 décembre 1995, page 856 :
« […] d) J’ai été conçue sans le péché originel, et Je pus réaliser ainsi dans ma vie, de manière parfaite, le dessein de la Très Sainte Trinité, et correspondre au rôle qu’Elle m’a confiée de devenir la Mère du Verbe Incarné ».
7.3.18 Notre Seigneur Jésus à Françoise
Du tome 1 de l’œuvre « Messages de conversion des cœurs » :
- extrait du message donné le 26 septembre 1995, page 121 :
« Jésus te dicte : Marie, Mère des enfants de Jésus. Marie, la toute pure, la toute aimante, Mère bien-aimée de Jésus-Christ, que Je suis, est la créature la plus belle de l’univers.
En elle, le péché n’a jamais été ; elle est restée pure de la grâce versée en elle par le Créateur. Comblée par la grâce divine parce qu’elle n’en refusa aucune, tant son abandon était grand.
Abandon de tous les instants, dans la paix que Je lui donnais, Moi, le Dieu de tout ce qui est, et qui lui apportait la joie de l’union totale avec Moi, Esprit ».
7.3.19 Angela : Saint Joseph, premier témoin de l’Immaculée Conception
Le 30 décembre 1998, notre Seigneur Jésus livre à Angela le grand mystère de la mission de Saint Joseph, comme nous pouvons le lire avec émerveillement et immense gratitude à la page 368 du premier recueil des messages intitulé « Je suis la Résurrection et la Vie » :
« Ah, Ma fille, combien ai-je aimé mon père terrestre ! Vous ne l’invoquez pas suffisamment ce saint homme de Dieu. Ah, Mon enfant, combien l’ai-je aimé et combien il M’a aimé, Moi et Ma Mère ! Le monde ne comprendra jamais assez la mission que cet homme juste a eue pour le salut de l’humanité ! Mon enfant, que cela soit clair, comme cela l’était pour moi, ou caché, c’est toujours Mon « père » Saint Joseph qui mène à Nous. Qui plus que lui est témoin de l’Immaculée Conception de ma Mère et de Mon Incarnation humaine ? Oui, aujourd’hui Je dévoile à travers toi au monde le vrai ministère de la vie et de l’au-delà de ce patriarche de l’humanité entière ! Quand vous cherchez la vérité, l’Esprit de Vérité entre en vous et Saint Joseph, caché, vous prend par la main ! Voilà sa mission humble et silencieuse dans la vie et dans la mort : garder, pour faire connaître son Epouse et son Fils !
Pour la gloire du Père ! ».
En ce sens, nous pouvons rappeler quelques paroles prononcées par le Pape Paul VI, lors de « l’Angelus » du 19 mars 1970 (en la Solennité de Saint Joseph), que je traduis ici de l’italien :
« Saint Joseph : une protection à invoquer. La mission qu’il exerça dans l’Evangile, en faveur de Marie et de Jésus dans le cadre historique de l’incarnation, une mission de protection, de défense, de garde, de subsistance, nous devons espérer et implorer que l’humble grand Saint la veuille continuer au profit de l'Église, qui est le corps mystique de Christ, c’est le Christ qui vit dans l'humanité et continue dans l'histoire l'œuvre de la rédemption. Comme dans l'Évangile de l'enfance du Seigneur, l'Église a besoin de défense et d'être maintenue à l'école de Nazareth, pauvre et travailleuse, mais vive, toujours consciente et prompte à assurer sa vocation messianique. Elle a besoin de protection pour rester indemne et œuvrer dans le monde ; aujourd'hui on voit bien combien ce besoin est grand ; c’est pourquoi nous invoquerons la protection de Saint Joseph pour les tribulations de l'Église, menacée, suspectée, refusée ».