7.5 Marie Avocate, Aide, Auxiliaire et Médiatrice

7.5.1 Fondement biblique

Jn 2,1-12 :

« 1 Le troisième jour, il y eut des noces à Cana de Galilée, et la mère de Jésus y était. 2 Jésus aussi fut invité à ces noces, ainsi que ses disciples. Or il n'y avait plus de vin, car le vin des noces était épuisé. La mère de Jésus lui dit: "Ils n'ont pas de vin."Jésus lui dit : "Que me veux-tu, femme? Mon heure n'est pas encore arrivée". Sa mère dit aux servants: "Tout ce qu'il vous dira, faites-le". 6 Or il y avait là six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs, et contenant chacune deux ou trois mesures. 7 Jésus leur dit : "Remplissez d'eau ces jarres". Ils les remplirent jusqu'au bord. 8 Il leur dit : "Puisez maintenant et portez-en au maître du repas". Ils lui en portèrent. 9 Lorsque le maître du repas eut goûté l'eau changée en vin - et il ne savait pas d'où il venait, tandis que les servants le savaient, eux qui avaient puisé l’eau - le maître du repas appelle le marié 10 et lui dit : "Tout homme sert d'abord le bon vin et, quand les gens sont ivres, le moins bon. Toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent !" 11 Tel fut le premier des signes de Jésus, il l'accomplit à Cana de Galilée et il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui. 12 Après quoi, il descendit à Capharnaüm, lui, ainsi que sa mère et ses frères et ses disciples, et ils n'y demeurèrent que peu de jours ».

7.5.2 Constitution dogmatique sur l’Eglise du Concile Vatican II (LG 62)

Voici l’intégralité du § 62 de la constitution dogmatique « Lumen Gentium » (Sur l’Eglise), au chapitre 7 « La bienheureuse Vierge Marie Mère de Dieu dans le Mystère du Christ et de l’Eglise », section 3 « La bienheureuse Vierge et l’Eglise », pages 95 et 96 de mon édition « Vatican II » :

§ 62 : « Cette maternité de Marie, elle dure sans cesse, dans l'économie de la grâce, depuis le consentement que sa foi lui fit donner à l'Annonciation et qu'elle maintint sans hésitation sous la croix, jusqu'à l'accession de tous les élus à la gloire éternelle. En effet, au ciel, elle n'a pas déposé cette fonction salvifique, mais elle continue, par son instante intercession, à nous obtenir des grâces en vue de notre salut éternel (1). Dans sa charité maternelle, elle s'occupe, jusqu'à ce qu'ils soient parvenus à la félicité de la patrie, des frères de son Fils qui sont encore des pèlerins et qui sont en butte aux dangers et aux misères. Aussi la bienheureuse Vierge est-elle invoquée dans l'Eglise sous les titres d'Avocate, d'Auxiliatrice, d'Aide et de Médiatrice (2). Tout cela doit pourtant s'entendre de manière qu'on n'enlève ni n'ajoute rien à la dignité et à l'action du Christ, seul Médiateur (3).

En fait, aucune créature ne peut jamais figurer sur le même plan que le Verbe incarné, notre Rédempteur. Mais, de même que les ministres sacrés et le peuple fidèle participent, selon des façons variées, au sacerdoce du Christ, et que la bonté unique de Dieu est réellement répandue selon une grande variété de manières, dans les créatures, de même également la médiation unique du Rédempteur n'exclut pas, mais suscite plutôt chez les créatures une coopération variée, qui provient de la source unique. C'est cette fonction subordonnée de Marie que l'Eglise n'hésite pas à professer, dont elle fait continuellement l'expérience et qu'elle recommande à la piété des fidèles, pour que, soutenus par cette aide maternelle, ils s'attachent plus étroitement au Médiateur et Sauveur ».

L’ensemble du texte correspond au § 969 et 970 du Catéchisme de l’Eglise Catholique.

Notes :

(1) : « Concile de Trente, session 25, De invocatione... Sanctorum: Cf. Denziger § 821 ». 
(2) : « Bréviaire Romain, invitatorium in festo Sanctorum Omnium. Voir également les lettres encycliques suivantes : Pape Léon XIII « Adiutricem populi » du 5 septembre 1895 : ASS 15 (1895-96), page 303 ; Pape Pie X « Ad diem illum » du 2 février 1904 ; Pape Pie XI « Miserentissimus » du 8 mai 1928 : ASS 20 (1928), page 178. Le message radiophonique du Pape XII donné le 13 mai 1946 : AAS 38 (1946), page 266 ». 
(3) : « Cf. par exemple 2 Th 1,10 ». 

7.5.3 Catéchisme de l’Eglise Catholique

§ 725 : « Enfin, par Marie, l'Esprit Saint commence à mettre en Communion avec le Christ les hommes "objets de l'amour bienveillant de Dieu" (Cf. Lc 2,14), et les humbles sont toujours les premiers à le recevoir: les bergers, les mages, Siméon et Anne, les époux de Cana et les premiers disciples ».

§ 969 : « A partir du consentement qu'elle apporta par sa foi au jour de l'Annonciation et qu'elle maintint dans sa fermeté sous la Croix, cette maternité de Marie dans l'économie de la grâce se continue sans interruption jusqu'à la consommation définitive de tous les élus. En effet, après son Assomption au ciel, son rôle dans le salut ne s'interrompt pas: par son intercession répétée elle continue à nous obtenir les dons qui assurent notre salut éternel... C'est pourquoi la bienheureuse Vierge est invoquée dans l'Eglise sous les titres d'avocate, d'auxiliatrice, de secourable, de médiatrice" (LG 62) ».

§ 970 : « Le rôle maternel de Marie à l'égard des hommes n'offusque cependant et ne diminue en rien l'unique médiation du Christ: il en manifeste au contraire la vertu. Car toute influence salutaire de la part de la bienheureuse Vierge ... découle de la surabondance des mérites du Christ ; elle s'appuie sur sa médiation, dont elle dépend en tout et d'où elle tire toute sa vertu" (LG 60). "Aucune créature en effet ne peut jamais être mise sur le même plan que le Verbe incarné et rédempteur. Mais tout comme le sacerdoce du Christ est participé sous formes diverses, tant par les ministres que par le peuple fidèle, et tout comme l'unique bonté de Dieu se répand réellement sous des formes diverses dans les créatures, ainsi l'unique médiation du Rédempteur n'exclut pas, mais suscite au contraire une coopération variée de la part des créatures, en dépendance de l'unique source" (LG 62) ».

7.5.4 Léon XIII

- extrait de la lettre encyclique « Superiore anno » (sur le Rosaire) donnée le 30 août 1884, traduite de l’italien par mes soins :

« Puisque les ennemis du nom de chrétien sont si obstinés dans leurs desseins, les défenseurs [de ce nom] ne doivent pas avoir une volonté moins constante, quand spécialement le secours céleste et les bénéfices que Dieu nous accorde sont souvent le fruit de notre persévérance. Il est opportun d’évoquer ici l’exemple de cette grande Judith, image de la Vierge bienfaitrice qui réprime l’impatience idiote des juifs qui voulaient prononcer leur jugement le jour durant lequel Dieu devait secourir la ville opprimée. Il convient encore de se rappeler l'exemple des Apôtres, qui ont attendu le don immense de l'Esprit Saint qui leur avait été promis, persévérant unanimement dans la prière avec Marie Mère de Jésus. Même maintenant, vraiment, il s'agit d'une entreprise ardue et de grande importance, à savoir celle d’humilier la puissance de l'antique et astucieux ennemi, arrogant dans sa force, et de rendre la liberté à l'Église et à son Chef ; de conserver et de protéger les remparts sur lesquels reposent la sécurité et du salut de la société humaine. Par conséquent il convient d’être vigilant parce qu’en ces jours de lutte pour l'Église, la sainte coutume du Rosaire de Marie soit observée avec zèle et pitié, d’autant plus que ces prières, étant composées de façon à évoquer dans leur ordre tous les mystères de la notre salut, sont spécialement appropriés pour susciter l'esprit de pitié. En ce qui concerne l'Italie, il est aujourd’hui nécessaire d’implorer avec la prière du Rosaire l’aide de la Vierge très puissante, parce qu’une calamité impensable non seulement nous menace, mais est déjà parmi nous. Il est question de la peste asiatique qui, ayant franchi les limites de la nature que la volonté de Dieu semblait lui avoir assigné, a envahi les ports les plus fréquentés de la France et de là les contrées limitrophes de l'Italie. Nous devons donc chercher un refuge auprès de Marie, auprès de Celle que l’Eglise appelle, à juste titre salutaire et de bon droit, l’auxiliatrice, la protectrice, afin qu'elle daigne nous apporter le secours que nous aurons imploré par les prières qui lui sont les plus agréables, et éloigner de nous le fléau contagieux ».

A la page 67 de l’ouvrage « Entretiens spirituels inédits » nous lisons l’extrait suivant de la lettre encyclique « Adjutricem Populi Christiani » du 5 septembre 1895 :

« Après avoir été associée au mystère de la rédemption des hommes, elle est aussi associée à la dispensation de la grâce qui, de ce mystère, devait dériver sur tous les temps : c’est là un pouvoir presque illimité qui lui a été conféré ».  

7.5.5 Pie X

- extrait de la lettre encyclique « Ad Diem illum Laetissimum » du 2 février 1904 :

« […] Toutefois, en raison de cette société de douleurs et d'angoisses, déjà mentionnée, entre la Mère et le Fils a été donné à cette auguste Vierge "d'être auprès de son Fils unique la très puissante médiatrice et avocate du monde entier" (Pius IX, in Bull. Ineffabilis). La source est donc Jésus Christ : "de la plénitude de qui nous avons tout reçu" (Jn 1,16); "par qui tout le corps, lié et rendu compact moyennant les jointures de communication, prend les accroissements propres au corps et s'édifie dans la charité" (Ep 4,16). Mais Marie, comme le remarque justement saint Bernard, est l'"aqueduc" (Serm. de temp., in Nativ. B. V., " De Aquæductu ", n. 4); ou, si l'on veut, cette partie médiane qui a pour propre de rattacher le corps à la tête et de transmettre au corps les influences et efficacités de la tête, Nous voulons dire le cou. Oui, dit Saint Bernardin de Sienne, "elle est le cou de notre chef, moyennant lequel celui-ci communique à son corps mystique tous les dons spirituels" (S. Bernardin. Sen., Quadrag. de Evangelio æterno, Serm. X, a. 3, c.3). Il s'en faut donc grandement, on le voit, que Nous attribuions à la Mère de Dieu une vertu productrice de la grâce, vertu qui est de Dieu seul. Néanmoins, parce que Marie l'emporte sur tous en sainteté et en union avec Jésus-Christ et qu'elle a été associée par Jésus-Christ à l'œuvre de la rédemption, elle nous mérite de congruo, comme disent les théologiens, ce que Jésus-Christ nous a mérité de condigno, et elle est le ministre suprême de la dispensation des grâces. "Lui, Jésus, siège à la droite de la majesté divine dans la sublimité des cieux" (He 1,3). Elle, Marie, se tient à la droite de son Fils ; "refuge si assuré et secours si fidèle contre tous les dangers, que l'on n'a rien à craindre, à désespérer de rien sous sa conduite, sous ses auspices, sous son patronage, sous son égide" (Pius IX, in Bull. Ineffabilis). Ces principes posés, et pour revenir à notre dessein, qui ne reconnaîtra que c'est à juste titre que Nous avons affirmé de Marie que, compagne assidue de Jésus, de la maison de Nazareth au plateau du Calvaire, initiée plus que tout autre aux secrets de son cœur, dispensatrice, comme de droit maternel, des trésors de ses mérites, elle est, pour toutes ces causes, d'un secours très certain et très efficace pour arriver à la connaissance et à l'amour de Jésus-Christ ? Ces hommes, hélas ! Nous en fournissent dans leur conduite une preuve trop péremptoire qui, séduits par les artifices du démon ou trompés par de fausses doctrines, croient pouvoir se passer du secours de la Vierge. Infortunés, qui négligent Marie sous prétexte d'honneur à rendre à Jésus-Christ ! Comme si l'on pouvait trouver l'Enfant autrement qu'avec la Mère ! ».

7.5.6 Pie XI

Le 3 mai 1932 le Saint Père Pie XI donnait la lettre encyclique « Caritate Christi Compulsi » sur le Cœur de Jésus) exhortant particulièrement les fidèles à la prière et la réparation pour la fête du Sacré-Cœur de Jésus sous la puissante protection de la Très Sainte Vierge Marie Médiatrice de toutes les grâces, dont voici l’extrait suivant traduit par mes soins de l’italien :

« Que cette année la fête du Sacré Coeur soit pour toute l'Église une sainte occasion de réparation et d'imploration. Les fidèles accourent nombreux à la table Eucharistique ; aux pieds des autels pour adorer le Sauveur du monde sous les voiles du Sacrement, que vous, Vénérables Frères exposerez solennellement dans toutes les églises ; afin qu’ils s’abandonnent  à ce Coeur Miséricordieux, qui a connu toutes les peines du cœur humain, la plénitude de leur douleur, la fermeté de leur foi, la confiance de leur espérance, l'ardeur de leur charité. Ils le prient, également par l’intermédiaire du puissant patronage de la Très Sainte Vierge Marie, Médiatrice de toutes les grâces, pour eux et pour leurs familles, pour leur patrie, pour l’Eglise ; ils le prient pour le Vicaire du Christ sur la terre et pour les autres Pasteurs, qui avec lui assurent la formidable responsabilité du gouvernement spirituel des âmes ; ils le prient pour les frères croyants, pour les frères errants, pour les incroyants, pour les infidèles ; et enfin pour les mêmes ennemis de Dieu et de l'Église, afin qu'ils se convertissent ».

7.5.7 Pie XII

A la page 68 de l’ouvrage « Entretiens spirituels inédits » nous lisons l’extrait suivant du message radiophonique du 8 décembre 1954 :

« Elle est le canal très pur, et non la source, de cette grâce divine surabondante que vous implorez par l’intermédiaire de son cœur immaculé».  

7.5.8 Jean VIII

En construction

7.5.9 Paul VI

Au § 22 de l’exhortation apostolique « Marialis Cultus » du 2 février 1974 (texte publié dans « L'Osservatore Romano » du 29 mars 1974), le Pape Paul VI évoque particulièrement Marie sous les vocables d’« Avocate » etd’« Auxiliatrice » :

« Il est important d'autre part d'observer comment l'Eglise traduit les multiples rapports qui l'unissent à Marie dans les diverses attitudes effectives du culte : vénération profonde, lorsqu'elle réfléchit sur la dignité éminente de la Vierge, devenue, par l'œuvre de l'Esprit Saint, la Mère du Verbe incarné; amour ardent, lorsqu'elle considère la maternité spirituelle de Marie à l'égard de tous les membres du Corps mystique; invocation confiante, lorsqu'elle fait l'expérience de l'intercession de son Avocate et Auxiliatrice ; service d'amour, lorsqu'elle entrevoit dans l'humble servante du Seigneur la Reine de miséricorde et la Mère de la grâce ; imitation active, lorsqu'elle contemple la sainteté et les vertus de celle qui est « pleine de grâce » (Cf. Lc 1,28) ; émotion profonde, lorsqu'elle voit en elle, comme dans une image très pure, ce qu'elle-même désire et espère devenir en tous ses membres ; contemplation attentive, lorsqu'elle reconnaît, dans l'Associée au Rédempteur, qui participe désormais pleinement aux fruits du mystère pascal, l'accomplissement prophétique de son propre avenir, jusqu'au jour où purifiée de toute ride et de toute tache (Cf. Ep 5,27), elle deviendra comme une épouse parée pour son époux, Jésus-Christ (Cf. Ap 21,2) ».

A la fin de cette même exhortation apostolique, le Saint-Père faisait également référence au texte biblique  des « noces de Cana », en ces termes :

« Le sceau final de notre Exhortation et la raison d'être ultime justifiant la valeur pastorale de la dévotion à la Vierge pour conduire les hommes au Christ, Nous les tirons des paroles mêmes qu'elle a adressées aux serviteurs des noces de Cana : "Faites ce qu'il vous dira"   (Jn 2,5). Ces paroles semblent limitées au désir de porter remède à un contretemps matériel du repas, mais, dans la perspective du quatrième Evangile, elles semblent plutôt rappeler la formule utilisée par le Peuple d'Israël pour ratifier l'Alliance du Sinaï (Cf. Ex 19,8 ; 24,3.7 ; Dt 5,27) ou pour en renouveler les engagements (Cf. Jos 24,24; Esd 10,12; Ne 5,12), et elles concordent merveilleusement avec celles du Père dans la théophanie du Thabor : "Ecoutez-le" (Cf. Mt 17,5) ».

Voici également un extrait de la lettre du 13 mai 1975 du Pape Paul VI au Cardinal Suenens, intitulée « Marie associée à l’Esprit-Saint et à son œuvre », pages 54 et 55 du livret « Marie, Mère de l’Eglise » (Collection « Ce que dit le Pape »), dans lequel le Saint-Père poursuit ici son développement par rapport au texte précédent, en désignant Marie sous les « titres » d’« Aide » et de « Médiatrice » :

« L’incessante présente de Marie au sein de l’Eglise terrestre a été confirmée par le concile Vatican II qui a déclaré : "Cette maternité de Marie, elle dure sans cesse, dans l’économie de la grâce…". En effet, élevé au ciel, elle n’a pas déposé cette fonction salvifique, mais elle continue, par son instante intercession, à nous obtenir des grâces en vue de notre salut éternel. Aussi est-il tout à fait digne et juste que la sainte Mère de Dieu continue, comme elle l’a été dès les premiers siècles de l’Eglise, à être appelée bienheureuse par toutes les nations et à être invoquée dans l’Eglise sous les titres d’Avocate, d’Auxiliaire, d’Aide et de Médiatrice"mais, comme le dit sagement le Concile, tout cela doit s’entendre de manière qu’on n’enlève ni n’ajoute rien à la dignité et à l’action du Christ, seul médiateur" ; et nous devons ajouter : de manière à ne rien soustraire à la dignité et à l’efficacité de l’Esprit qui est le sanctificateur tant de la Tête que des différents membres du Corps mystique ».       

7.5.10 Jean-Paul II

- extrait de la lettre apostolique « Spiritus Domini » (pour le bicentenaire de la mort de Saint Alphonse Marie de Liguori), donnée le 1 er août 1987 :

« […] Il n’est pas étonnant qu’Alphonse ait accordé une importance capitale à la vie sacramentelle, surtout à l’Eucharistie et à son culte, dont les Visites constituent l’expression la plus typique. Dans l’économie du salut, la dévotion envers Notre-Dame occupe une place suréminente : médiatrice de grâce, associée à la rédemption et pour cela Mère, Avocate et Reine. En vérité, Alphonse se plaça toujours sous la protection de Marie, du début à la fin de sa vie […]. Dans la prédication missionnaire comme en toute autre forme de votre activité apostolique, ayez un soin particulier de la doctrine qui a toujours constitué la particularité des fils de saint Alphonse. Ce sont : les quatre fins dernières, c’est-à-dire ce qui concerne le destin ultime de l’homme, qu’il faut annoncer avec la sensibilité pastorale de notre temps. Vous traiterez donc de l’amour miséricordieux de Dieu le Père, qui est "riche en miséricorde » ; de "l’abondante" rédemption réalisée par le Christ, le Rédempteur de l’homme ; de l’intercession maternelle de la Vierge Marie, la Mère du Rédempteur, avocate et médiatrice ; enfin de la nécessité de la prière pour obtenir le Royaume des cieux et éviter la damnation éternelle ».

- extrait de la lettre aux prêtres pour le Jeudi Saint 1988 :

« Si toute l'Église "apprend de Marie ce qu'est la propre maternité" ne devons-nous pas le faire nous aussi ? Il faut donc que chacun de nous "l'accueille chez lui" comme l'apôtre Jean l'accueillit sur le Golgotha, c'est-à-dire que chacun de nous permette à Marie de prendre demeure « dans la maison » de son sacerdoce sacramentel, comme mère et médiatrice de ce "grand mystère" (Cf. Ep 5, 32) que nous désirons tous servir par notre vie ».

- extrait du discours prononcé le 28 février 1992, aux participants au 1 er congrès mondial de pastorale des sanctuaires et des pèlerinages :

« […] Je vous confie, vous mêmes et votre ministère, à la garde de Marie, médiatrice des grâces divines, consolatrice des affligés, étoile de la mer, secours des chrétiens, refuge des pécheurs, mère des pèlerins qui vont de cette terre au royaume éternel. De tout coeur je vous donne, ainsi qu’à tous ceux qui coopèrent à la pastorale des sanctuaires et des pèlerinages, ma Bénédiction Apostolique ».

- extrait de l’Angélus prononcé le 23 juin 2002 :

« A côté du Coeur miséricordieux du Christ nous vénérons le Coeur Immaculé de la Très Sainte Vierge Marie, médiatrice de grâce et de salut. Nous nous adressons à présent à Elle avec confiance pour implorer la miséricorde et la paix pour l'Eglise et pour le monde entier ».

7.5.11 Benoît XVI

- extrait de l’homélie prononcée le 1 er janvier 2007, en la solennité de la Très Sainte Mère de Dieu et la 40 ième Journée Mondiale de la Paix :

« La liturgie d'aujourd'hui contemple, comme dans une mosaïque, différents faits et réalités messianiques, mais l'attention se concentre plus particulièrement sur Marie, Mère de Dieu. Huit jours après la naissance de Jésus, nous rappelons sa Mère, la Theotókos, celle qui "a mis au jour la Roi qui gouverne le ciel et la terre pour les siècles des siècles" (Antienne d’entrée ; Cf. Sedulius).

La liturgie médite aujourd'hui sur le Verbe fait homme, et répète qu'il est né de la Vierge. Elle réfléchit sur la circoncision de Jésus comme rite d'entrée dans la communauté, et elle contemple Dieu qui a donné son Fils unique comme chef du "nouveau peuple" par l'intermédiaire de Marie. Elle rappelle le nom donné au Messie, et elle l'écoute prononcé avec une tendre douceur par sa Mère. Elle invoque la paix pour le monde, la paix du Christ, et elle le fait à travers  Marie,  médiatrice et coopératrice du Christ (Cf. Lumen gentium, nn. 60-61) ».

- extrait de l’angelus prononcé le 21 mars 2010, Place Saint-Pierre :

« Chers amis, apprenons du Seigneur Jésus à ne pas juger et à ne pas condamner notre prochain. Apprenons à être intransigeants avec le péché - à commencer par le nôtre ! - et indulgents avec les personnes. Que la Sainte Mère de Dieu nous aide, elle qui, exempte de toute faute, est médiatrice de grâce pour tout pécheur qui se repent ».

- extrait de la prière du 12 mai 2010, en l’Eglise de la Très Sainte Trinité de Fatima, pour l’acte de consécration au cœur immaculé de Marie pour les prêtres, à l’occasion du voyage apostolique au Portugal :

« Avocate et Médiatrice de la grâce, Toi qui es entièrement immergée dans l’unique médiation universelle du Christ, demande à Dieu, pour nous, un cœur complètement renouvelé, qui aime Dieu de toutes ses forces et serve l’humanité comme toi-même tu l’as fait ».

7.5.12 Saint Bernard de Clairvaux

Du tome 3 des « Œuvres complètes de Saint Bernard », partie « Sermons de Saint Bernard, pour des fêtes de Saints » :

- extraits du sermon pour le dimanche dans l’octave de l’Assomption de Marie :

§ 2 : « […] La femme qui a été bénie entre toutes les femmes, ne semblera point sans emploi, elle aura sa place dans l’œuvre de notre réconciliation. Il nous faut un médiateur, pour arriver à un médiateur, et je n'en vois pas de plus utile que Marie. Nous avons eu une cruelle médiatrice dans Ève, par qui l'antique serpent a fait pénétrer jusqu'à l'homme même son virus empesté, mais Marie est fidèle, et est venue verser l'antidote du salut à l'homme et à la femme en même temps. L'une a prêté son concours à une œuvre de séduction, (autre a donné le sien à une œuvre de propitiation ; l'une suggéra à l'homme une pensée de prévarication, et l'autre lui apporta la rédemption. Pourquoi la faiblesse humaine craindrait-elle de s'approcher de Marie ?

Il n'y a rien d'austère, rien de terrible en elle, elle est toute douceur, et ne nous offre à tous que le lait et la laine. Parcourez attentivement toute la suite de, l'histoire évangélique, et si vous trouvez en Marie un mot de reproche, une seule parole dure, la plus petite marque d'indignation, je veux bien que vous la soupçonniez pour le reste, et que vous ayez peur d'approcher d'elle.

Mais au contraire, si vous la trouvez en toute occasion, comme vous la trouverez en effet, plutôt pleine de grâce et de bonté, remplie de miséricorde et de douceur, rendez-en grâce à celui qui, dans son infiniment douce miséricorde, vous a donné une médiatrice telle que vous n'ayez jamais rien à redouter en elle. Après tout, elle s'est faite toute à tous, et s'est constituée, dans son immense charité, débitrice des insensés, aussi bien que des sages. Elle ouvre à tous les hommes le sein de sa miséricorde, afin que tous reçoivent de sa plénitude, le captif, la rédemption; le malade, la santé; l'affligé, des consolations; le pécheur, son pardon ; le juste, la grâce ; les anges, la joie; la Trinité entière, la gloire, et la personne du fils, la substance humaine, en sorte qu'il n'y eût personne qui échappât à sa chaleur (Ps 18,7).

§ 5 : « S'il faut plutôt entendre l'Église par la lune, parce qu'elle ne brille point par elle-même, mais par Celui-là seul qui dit : "Sans moi vous ne pouvez rien (Jn 15,5)", vous avez la médiatrice dont je vous ai parlé plus haut, bien clairement indiquée : En effet, il est dit : "Une femme, apparut, vêtue du soleil, elle avait la lune sous les pieds (Ap 17,1)". Attachons-nous donc, mes frères, aux pas de Marie et, dans la plus dévote des supplications, roulons-nous à ses pieds bénis. Tenons-les bien et ne la laissons point partir qu'elle ne nous ait bénis, car elle est puissantes la toison placée entre la rosée et le sable, la femme entre le soleil et la lune, c’est Marie entre Jésus-Christ et son Église. Mais peut-être vous étonnerez-vous moins de voir une toison humide de rosée qu'une femme, vêtue du soleil, car ; non-seulement le rapport de la femme avec le soleil dont elle est vêtue est grand, mais leur rapprochement est un bienfait pour surprendre. En effet, comment une nature si, fragile peut-elle subsister dans une si grande chaleur ? Tu as raison de t'en étonner, ô Moïse, et de vouloir voir cette merveille de plus près ; mais il, faut auparavant que tu ôtes la chaussure de tes pieds ; et que tu laisses là toutes les enveloppes des pensées charnelles ; si tu veux t'approcher davantage. "Il faut, dit-il, que j'aille reconnaître quelle est  cette merveille que je vois (Ex 3,3). Oui, une vraie merveille, en vérité, que ce buisson qui brûle sans se consumer, un vrai miracle que cette femme qui demeure intacte au milieu du soleil qui lui sert de vêtement. Ce n'est point là le fait de l'homme, ni même de l'ange, il y a en cela quelque chose de beaucoup plus élevé. "Le Saint-Esprit, a dit l'Ange, surviendra en vous (Lc 1,35)"C'est comme s'il disait, comme Dieu est esprit, et comme notre Dieu est un feu dévorant, "la vertu" ; non la, science, non pas même, la vôtre ; mais "la vertu du Très-Haut, vous couvrira de son ombre". Après cela, il ne faut plus s'étonner que, sous une telle ombre, une femme puisse supporter un tel manteau ».

§ 15 : « […] Et maintenant, ô mère de miséricorde, au nom de l'affection de votre très-pure âme, la lune qui se tient à vos pieds, vous invoque avec les accents de la plus grande dévotion comme une médiatrice entre elle et le Soleil de justice; que dans votre lumière elle voie sa lumière, et que, par votre intercession, elle mérite la grâce du Soleil qu'elle a véritablement aimé pardessus tout, et qu'elle a orné, en le revêtant d'une robe de gloire, et en lui mettant sur la tête une couronne de beauté. Vous êtes pleine de grâce, pleine de la rosée du ciel, appuyée sur votre bien-aimé et comblée de délices. Nourrissez aujourd'hui vos pauvres, ô vous notre Dame; que les petits chiens eux-mêmes mangent des miettes de la table du Maître, et, de votre urne qui déborde, donnez à boire non-seulement au serviteur d'Abraham, mais encore à ses chameaux, car c'est vous qui êtes, en vérité, la fiancée choisie et préparée pour le Fils du Très-Haut, qui est Dieu et béni par dessus tout dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il ».

7.5.13 Saint Thomas d'Aquin

Somme Théologique, IIIa Pars, q. 27, art. 5, ad 1 :

« A chacun Dieu donne la grâce selon l'élection qu'il fait de lui. Et parce que le Christ, en tant qu'il est homme, avait été prédestiné et élu pour être le Fils de Dieu, doué de la vertu sanctifiante, il eut en propre une plénitude de grâce assez grande pour enrichir tous les hommes, selon ce qui est dit en saint Jean : "De sa plénitude, nous avons tous reçu".

Mais la bienheureuse Vierge Marie a reçu la plénitude de grâce qu'il lui fallait pour être la créature la plus proche de l'auteur de la grâce : devant recevoir en elle celui qui est plein de toute grâce ; et, par son enfantement, elle fit d'une certaine manière couler la grâce sur tous les hommes ».

7.5.14 Saint Alphonse-Marie de Liguori

En construction

7.5.15 Saint Louis-Marie Grignon de Montfort

Du livret « Le Secret de Marie sur l'esclavage de la Sainte Vierge », pages 13 et 14 :

§ 8 : « C'est elle qui a donné l'être et la vie à l'Auteur de toute grâce, et, à cause de cela, elle est appelée Mère de la grâce, Mater gratiae ».

§ 9 : « Dieu le Père, de qui tout don parfait et toute grâce descend comme de sa source essentielle, en lui donnant son Fils, lui a donné toutes ses grâces, en sorte que, comme dit Saint Bernard, la volonté de Dieu lui est donnée en lui et avec lui ».

§ 10 : « Dieu l'a choisie pour la trésorière, l'économe et la dispensatrice de toutes ses grâces; en sorte que toutes ses grâces et tous ses dons passent par ses mains ; et, selon le pouvoir qu'elle en a reçu, suivant Saint Bernardin, elle donne à qui elle veut, comme elle veut, quand elle veut et autant qu'elle veut, les grâces du Père éternel, les vertus de     Jésus-Christ et les dons du Saint-Esprit ».

7.5.16 Vénérable Conchita Cabrera de Armida

- extrait de l’ouvrage « A ceux que j’aime plus que tout », page 171 :

« […] C’est elle [Jésus évoque ici de Sa Très Sainte Mère] que j’ai donné à mes Apôtres en quittant ce monde, pour qu’ils aient quelqu’un qui les soutiennent par ses souffrances et ses vertus, par ses prières et son amour. C’est sur Marie que s’appuyait l’Eglise naissante. Et bien qu’elle fût déjà pleine de grâces, elle reçut l’Esprit Saint au jour de la Pentecôte pour le donner aux Apôtres. Elle est le canal de la Grâce divine envoyée aux âmes ».

7.5.17 Saint Maximilien Kolbe

Aux pages 67 à 69 de l’ouvrage « Entretiens spirituels inédits » nous lisons les passages suivants extraits de diverses lettres, conférences et méditations :

- 6 juin 1931 : « L’Immaculée, en tant que Médiatrice de toutes les grâces, peut et désire donner la grâce de la conversion et de la sanctification, non seulement çà et là et de temps à autre, mais elle veut faire renaître toutes les âmes ».

- 30 avril 1933 : « En ce qui concerne la conversion des âmes ce n’est que par Marie et pas autrement que nous pouvons y parvenir. Dieu, dans Sa bonté infinie, a constitué la Mère très sainte trésorière de toutes les grâces et c’est seulement par elle qu’elles se déversent sur le monde. Il est normal de demander ces grâces à Dieu, cependant il faut toujours le faire par l’intermédiaire de l’Immaculée ».

- 8 février 1934 : « Puisqu’elle est la Médiatrice de toutes les grâces, c’est seulement à mesure que l’on s’approche d’elle que nous pouvons devenir un canal de grâces, intermédiaire des grâces qui viennent du Père par le Fils (qui les a méritées) et par l’Immaculée (qui en est la distributrice) et qui se déverseront sur nous et par nous sur les autres ».

- 6 avril 1934 : « Vraiment, si l’Immaculée, et c’est certain, est la Médiatrice de toutes les grâces, il n’y a pas d’autre moyen plus efficace pour la mission, que de s’approcher de cette Médiatrice des grâces pour obtenir la grâce de la conversion…Jésus-Christ est l’unique Médiateur entre Dieu et l’humanité ; l’Immaculée est l’unique Médiatrice entre Jésus et l’humanité. Et nous, nous serons les heureux médiateurs entre l’Immaculée et les âmes dispercées dans le monde entier ». 

- 2 août 1934 : « L’Immaculée est la Médiatrice de toutes les grâces. Et c’est seulement par la grâce que nous pouvons nous approcher de Dieu ».

- 28 juillet 1935 : «…Et l’union entre l’Immaculée et l’Esprit-Saint est si inexprimable mais si parfaite que le Saint-Esprit agit uniquement par l’Immaculée, son Epouse. D’où elle est la Médiatrice de toutes les grâces du Saint-Esprit. Et du fait que chaque grâce est le don de Dieu le Père par le Fils et le Saint-Esprit, il s’ensuit qu’il n’y a pas de grâces qui ne soient la propriété de l’Immaculée, qui ne lui soient données pour qu’elle en dispose librement ».

- 25 septembre 1937 : « Restons à ce fait que toutes les grâces nous viennent du Père, par le Fils et le Saint-Esprit, et nous aboutissons à cette vérité que l’intermédiaire de toutes les grâces est la Mère très sainte ».

- 3 juillet 1938 : « Dieu a donc décrété que nous recevons tout du Père, du Fils et de l’Esprit-Saint, soit de l’Immaculée. C’est l’unique chemin pour chaque grâce ».

- 31 décembre 1938 : « Le Seigneur Jésus, en tant qu’homme, est au Paradis notre Médiateur auprès du Père des Cieux. La Mère très Sainte est la Médiatrice entre nous et le Seigneur Jésus, et toutes les grâces nous arrivent à travers elle. Elle est constitué Médiatrice par Jésus et nous le croyons »

- 1 décembre 1940 : « L’Immaculée, parce qu’elle est sans tâche, est entièrement remplie de la grâce divine et elle est vraiment la Médiatrice de toutes les grâces pour toutes les âmes ».

7.5.18 La Dame de tous les peuples à Amsterdam

De l’ouvrage « Les messages de la Dame de tous les peuples », par Ida Peerdeman, témoin des apparitions :

- extrait du 33 ième message donné le 31 mai 1951 (Marie, Médiatrice de toutes les Grâces), pages 95 et 96 :

Corédemptrice, Médiatrice et Avocate

« Voici de nouveau la Dame. Elle dit : "Je me tiens là et je viens te dire que je veux être Marie, la Dame de tous les Peuples. Regarde bien. Je me tiens devant la croix du Rédempteur. Ma tête, mes mains et mes pieds pareils à ceux de l’être humain, pareils à ceux du Fils de l’Homme ; mon corps comme appartenant à l’Esprit. Mes pieds sont fermement posés sur le globe parce que, en cette période, le Père et le Fils veut m’envoyer en ce monde comme Corédemptrice, Médiatrice et Avocate. Tel sera le nouveau et dernier dogme marial. Cette image va précéder le dogme. Ce dogme sera très contesté ; cependant, on le fera aboutir. J’ai répété ces choses pour que tu les clarifies une fois de plus vis-à-vis de ton directeur spirituel et des théologiens et que tu saches les défendre" ».

Note de l’éditeur : « C’est la première fois que la Dame apparaît un 31 mai. Dans de nombreux diocèses, on célébrait alors la fête de Marie, Médiatrice de toutes les Grâces ».

Les rayons de grâce, rédemption du monde

« Regarde à présent mes mains et dis ce que tu vois. Je vois comme les marques d’une plaie au milieu de ses mains, de laquelle jaillissent trois rayons qui tombent sur les brebis. La Dame sourit et dit : Ce sont trois rayons, les rayons de Grâce, de Rédemption et de Paix. Par la Grâce de mon Seigneur et Maître, le Père, dans son amour pour l’humanité, a envoyé comme Rédempteur son Fils unique dans le monde. Tous deux veulent à présent envoyer le Saint, le vrai Esprit qui lui seul peut être Paix. Donc : Grâce, Rédemption, Paix. Le Père et le Fils veulent en ce temps envoyer Marie, la Dame de tous les Peuples, comme Corédemptrice, Médiatrice et Avocate. Je t’ai donné là une explication claire et nette de cette image. Ainsi, l’image est-elle complète (Au moment où ces instructions ont été données, on avait déjà commencé à peindre le tableau. Il a donc fallu changer les nuages en moutons. Il est évident qu’il n’est pas facile de représenter l’image de la Dame de tous les Peuples. Dans le message suivant, la Dame fait savoir qu’elle est satisfaite du résultat) ».

- extrait du 35 ième message donné le 15 août 1951 (Assomption), page 99 :

Le dogme de l’Assomption de la Vierge Marie

« Je vois la Dame. Elle dit : "Je viens aujourd’hui en tant que Dame de tous les Peuples".
Puis elle montre ce qui est autour d’elle ; elle me regarde et dit : "J’ai écrasé le serpent de mon pied. J’ai été unie au Fils ainsi que j’ai toujours été unie à Lui. Dans l’histoire de l’Église, ceci, le dogme (La Dame fait allusion ici au dogme de son Assomption dans son corps et dans son âme, tel qu’il fut proclamé le 1
er novembre 1950 par le pape Pie XII) , a précédé. Me voici à présent, en ce temps, en notre temps, en tant que Corédemptrice, Médiatrice et Avocate. Il fallait que le dogme de l’Assomption précède. Le dernier dogme, le plus grand, vient après. Le sacrifice est présent et restera présent au milieu du monde, en ce temps" ».

Confiés à la Mère

« La Dame s’écarte maintenant de la croix et je suis de nouveau prise de violentes douleurs. La Dame revient se placer devant la croix et j’éprouve une grande peine à la vue de ses souffrances. Je vois une lumière crue venir de la croix. La Dame dit : "Les hommes sont confiés à la Mère". Le Fils a dit en effet : "Femme, voici ton fils ; fils, voici ta Mère !", donc, Corédemptrice, Médiatrice et Avocate. Dis cela à vos théologiens. Dis-leur que je veux être la Corédemptrice, Médiatrice et Avocate ».

- extraits du 39 ième message donné le 17 février 1952, page 112 :

La Servante du Seigneur

« La Dame reste maintenant un long moment sans rien dire. Puis elle reprend : "Le Seigneur et Maître a choisi une femme parmi tous les peuples, prénommée Miryam ou Marie. Elle allait, de par la volonté du Père, donner au monde le Fils de l’Homme avec son Église et sa Croix. La Dame était la Servante du Seigneur. De par la volonté du Père, elle a donné le Fils de l’Homme ; c’est pourquoi, il lui faut être unie à l’Église et à la Croix. Voilà la Dame, debout devant toi, en ce temps, comme Corédemptrice, Médiatrice et Avocate.
Comprends bien les paroles suivantes : il est donné à la Dame de tous les Peuples d’accorder aux peuples de ce monde, qui présentent leurs demandes, Grâce, Rédemption et Paix, et elle le fera. Vous tous cependant, vous devez apporter dans le monde entier la Dame de tous les Peuples" ».

- extraits du 51 ième message donné le 31 mai 1955 (Marie Reine), page 146 à 148 :

Faites confiance à votre Mère

« La Dame marque une nouvelle longue pause. D’un air très soucieux, elle reprend : De grandes choses vont se produire. Vous, les jeunes, vous verrez de grands changements. C’est la Dame de tous les Peuples qui vous le dit. Elle vous protègera. Elle se tiendra en ce temps... en ce temps, en ce monde, au-dessus de tous les peuples en tant que Dame. Le temps viendra où on assistera à de grandes inventions. On va assister à des inventions inquiétantes : même vos pasteurs seront étonnés au point de dire : ça nous dépasse. Soyez alors attentifs aux paroles que la Dame vous a dites le 31 mai. Le Père sait et permet tout ce qui va se produire dans le monde. Sachez que le Saint Esprit est plus proche que jamais. Le Saint Esprit ne vient que si vous le demandez. Depuis le début, Il est. Mais maintenant, le temps est venu. Le monde ne sait plus vers quoi aller. Eh bien ! Peuples, faites confiance à votre Mère, elle qui n’a jamais abandonné ses enfants. Il lui est donné de venir sous ce nouveau titre : Corédemptrice, Médiatrice, Avocate ».

La Dame s’adresse aux peuples

« La Dame attend ensuite un moment en regardant au loin. Puis elle se met à parler : "Me voici en tant que Dame de tous les Peuples, la Corédemptrice, Médiatrice et Avocate". La Dame marque une nouvelle pause en regardant au loin. Et comme si elle s’adressait à une foule invisible, elle dit : "J’ai fait la promesse de venir aujourd’hui, le 31 mai. La Mère, la Dame de tous les Peuples se tient ici devant vous. Aujourd’hui, elle veut s’adresser aux peuples. Écoutez bien mes paroles ! Je viens mettre en garde les peuples. Satan n’est pas encore expulsé. Peuples, prenez garde aux faux prophètes. Il est donné à la Dame de tous les Peuples de venir tous les ans. Elle a promis de donner son signe. Ce signe à présent est donné. J’ai dit : je reviendrai, mais en public". En me désignant, la Dame dit : "Eh bien ! Peuples, cet instrument entend la voix de la Dame de façon à pouvoir vous porter sa parole"».

Note de l’éditeur : « Dans son encyclique Ad Cæli Reginam du 11 octobre 1954, le Pape Pie XII a donné officiellement à Marie le titre de "Reine du Ciel et de la Terre". La solennité de cette fête a été fixée au 31 mai, jour où on célébrait déjà, dans divers diocèses, la fête de Marie Médiatrice de toutes les Grâces. La fête de Marie Reine a été de ce fait déplacée au    22 août par un décret du 21 mars 1969. On a déplacé en même temps la fête de la Visitation du 2 juillet au 31 mai ».

- extrait du 53 ième message donné le 31 mai 1957, pages 163 et 164 :

L’avant-goût de la vie éternelle

« Puis, regardant au loin avec une expression céleste sur le visage, la Dame a dit (Ida Peerdeman reprend de nouveau à voix haute les paroles de la Dame) : "Avant que le Seigneur Jésus-Christ ne meure de sa mort naturelle, avant que le Seigneur Jésus-Christ ne monte auprès du Père, avant que le Seigneur Jésus-Christ n’apparaisse en ce monde, qu’Il ne revienne parmi les hommes…". La Dame semblait ajouter cela en guise d’explication car je secouais la tête de gauche à droite étant donné que je ne comprenais pas ce qu’elle voulait dire."…Il vous a donné le grand Mystère, le grand Miracle de chaque jour, de chaque heure, de chaque minute. Il s’est donné Lui-même. Non, peuples, pas une idée !". Disant ces mots, elle a hoché énergiquement la tête. Non, peuples, écoutez ce qu’Il a dit, pas une idée, mais Lui-même sous les espèces d’un petit morceau de pain, sous les espèces du vin. C’est ainsi que le Seigneur veut venir parmi vous, tous les jours. Prenez-le donc, faites donc cela ! Il vous donne l’avant-goût, l’avant-goût de la vie éternelle. La Dame a écarté une nouvelle fois le voile de devant mes yeux et je me suis retrouvée dans le même état céleste. "Voilà, peuples, ce que la Dame, la Corédemptrice, Médiatrice et Avocate voulait vous dire aujourd’hui pour la dernière fois en public". J’ai vu alors la Dame disparaître très lentement ».

7.5.19 Notre Seigneur Jésus et Notre-Dame du Très Saint Rosaire à Kérizinen

- extrait du message de la 49 ièmeapparition donné le 26 février 1961 (Notre-Dame du bon conseil) :

Notre-Seigneur Jésus : « Je suis Jésus, avec son Cœur blessé, mais tout miséricordieux. Je viens chercher et sauver ceux qui périssent. Croyez à mon Amour et ne craignez rien, mais venez à mon Cœur par le Cœur de ma Mère. Je n'avais, moi, nul besoin de ma Mère pour me présenter en Sauveur. Comme Dieu, J'avais mille autres chemins pour arriver aux hommes. Si donc J'ai voulu passer par son Sein unique et incomparable, c'est pour vous donner un exemple et un bienfait. Ma Mère est comme un pont d'or entre l'humanité et moi, un intermédiaire d'espérance qui connaît les voies d'Amour les plus intimes de mon Cœur. Car, ainsi qu'Elle m'a façonné à sa ressemblance dans ses traits humains, ainsi à mon tour, J'ai façonné son âme et son Cœur à ma divine ressemblance ».

- extrait du message de la 51 ièmeapparition donné le 7 octobre 1961 (fête du Très Saint Rosaire) :

La Très Sainte Vierge Marie : « Je ne descends pas sur terre uniquement pour faire des miracles(1), mais pour vous apporter des grâces de conversion, de salut et de paixLe Monde ne sait plus où, ni comment se diriger. Il aspire à la paix mais n'en trouve pas le chemin parce qu'il le cherche loin de Celui qui s'est appelé lui-même la Voie(2)[…]. C'est précisément parce qu'il y a dans le Monde un grand courant vers le bien que l'Esprit du mal s'est mis à l'ouvrage. Il cherche à l'influencer et à le corrompre. Face à ce péril, Je reste la Reine du Très Saint Rosaire, victorieuse de toutes les grandes batailles de la chrétienté. Vous ne m'invoquerez jamais en vain. Mais croirez-vous enfin que mon retour sur terre est voulu de Dieu pour vaincre cette déchéance spirituelle et préparer la voie au Saint-Esprit, qui l'emportera sur l'Esprit du mal ? N'oubliez pas que les heures graves et désespérées sont les heures de Dieu, et quand Il donne de grandes secousses au Monde, c'est pour réveiller sa foi. Car, pour libérer le Monde de ce grand désastre, il vous faut revenir et retrouver votre foi, une foi simple. Croyez tous avec simplicité, comme croient les enfants, les ignorants. Alors, la paix reviendra et la charité régnera ».

Notes :

(1) : « Comme ceux survenus à Kérizinen, en particulier depuis la guérison miraculeuse de Madame Pauline Le Goff en 1949 ».
(2) : « Rappelons la parole du Christ à l’apôtre Thomas : « Moi, Je suis la Voie, la Vérité et la Vie. Personne ne vient à mon Père que par Moi » (Jn 14,6).

- intégralité du message de la 66 ièmeapparition donné le 24 mai 1963 (dans l’octave de l’ascension) :

Notre-Seigneur Jésus : « Laissez-moi aussi vous parler de ma Mère. Vous la nommez votre Reine. Elle est Mère plus que Reine, la Maman de tous et de chacun en particulier. Il lui revient d'acheminer vers Dieu et d'apprendre à L'aimer, d'éveiller la confiance et d'enseigner l'abandon. Il lui revient aussi - et n'est-ce pas en cela qu'excelle la maman ? - de panser les blessures, d'adoucir les déceptions, de consoler les aigris, les malades, les pauvres, les pécheurs. C'est la portion choisie de son troupeau. Mais l'heure de sa suprême vigilance, de sa lutte la plus farouche, c'est celle de l'agonie, où l'enfant qu'Elle aime joue le tout pour le tout. Elle n'aura de repos que lorsque l'Ange du Jugement aura dit : "le temps n'est plus !". Gardez-donc la bien vivante dans vos familles, dans vos paroisses, dans l'Eglise entière. Si Elle n'est à sa place, c'est le désordre, la confusion. Loin de porter atteinte au Tout de Dieu, les honneurs et louanges rendus à ma Mère glorifient la Sainte Trinité. Ne séparez pas ce que mon Père a uni. Sans ma Mère, pas de Sauveur, pas de Rédemption, pas d'Eglise. Je L'ai voulue présente au Cénacle, avec mes apôtres, pour la descente de l'Esprit-Saint, pour qu'ensuite Elle reste aussi présente dans l'Eglise. Elle a veillé avec une tendresse vraiment maternelle sur le berceau de l'Eglise naissante, où Elle a joué le rôle de Médiatrice et de modèle. Elle n'a cessé de favoriser dans l'Eglise la foi au Christ, l'espérance d'un Monde meilleur, et l'unanimité de la charité. Ce double rôle de Médiatrice et de modèle se résume dans le rôle essentiel de Mère. Une mère transmet la vie à ses enfants en imprimant en eux sa ressemblance. En contribuant â la formation de la vie spirituelle dans l'Eglise et dans les chrétiens, ma Mère tend à imprimer en eux son reflet par son influence maternelle. Elle entraîne la communauté à prier, à croire, à espérer, à aimer et à renforcer sans cesse son unité. La préoccupation d'une mère est d'assurer la bonne entente entre ses enfants, car son cœur maternel souffre de toutes les discussions. Tous les déchirements qui se sont produits entre les chrétiens dans l'histoire de l'Eglise ont affecté spécialement Celle qui est leur Mère commune à tous. Plus vivement que n'importe quel chrétien ici-bas. Elle a éprouvé le tragique de toutes les blessures de l'unité, de toutes les séparations. Et Elle désire que se renouvelle et se prolonge, dans l'Eglise, l'atmosphère du Cénacle, l'unanimité de la charité. Elle reste donc l'espérance de l'unité de l'Eglise. Qu'il n'y ait donc pas d'orphelins volontaires obstinés à repousser les caresses de ma Mère !Ce qu'Elle garde est bien gardé. Vous, surtout, qui avez charge d'âmes, restez à l'école de ma Mère. Buvez, à longs traits, dans son Cœur Immaculé, la doctrine forte et suave, la doctrine solide, lumineuse et authentique de la Miséricorde Divine pour l'appliquer aux âmes. Suppliez-La de vous donner le vrai sens et le don inappréciable de l'apostolat. Voyez ses grands serviteurs(1) : vous trouvez chez eux, en même temps que la rigueur et l'intransigeance de la doctrine et des principes, cette tendresse et cette suavité apostoliques, cette immense piété, cette indulgence et ce mélange de force et de bonté maternelle qu'ils apprirent dans leurs rapports intimes et filiaux avec ma Mère. Et c'est à cause de cela qu'ils bouleversèrent le Monde et qu'ils furent, en esprit et en vérité, des messagers victorieux de l'Evangile, des apôtres et des réformateurs, puissants en paroles et féconds en œuvres ».

Note :

(1) : « Nous pouvons légitimement citer quelques uns d’entres eux comme Saint Bernard  (1090-1153), Saint Dominique (1170-1221), Saint Louis-Marie Grignon de Montfort     (1673-1716), ou encore Saint Alphonse Marie de Liguori (1696-1787), Saint Jean Marie Vianney (1786-1859), Saint Jean Bosco (1815-1888), Saint Maximilien Kolbe (1894-1941), jusqu’au Saint Père Jean-Paul II (1920-2005), dont la première phase du procès de béatification s’est achevée le 27 mars 2007 ».

7.5.20 Notre-Dame des Roses à San Damiano

De l’ouvrage « Le Message de Notre-Dame des Roses » :

- extrait du message donné le 15 avril 1966, page 180 :

« Je suis la Maman de l'amour, de la miséricorde, la Médiatrice des grâces. Demandez-Moi des grâces, demandez-les avec foi, car Moi je suis prête à vous écouter. Je suis votre Maman du Ciel, je vous donne joie, vous donne consolation, je vous donne tout ce que vous désirez. Mais demandez avec foi et avec amour ! Je vous entoure de grandes caresses, de grands baisers. Mes enfants, vous me tenez tellement à cœur ! Tellement ! […]Et Appelez-Moi souvent du doux Nom de Mère. Je suis Mère, Médiatrice de l'Univers ! Je suis prête à vous écouter. A tous ceux qui recourent à Moi, Je pardonne tout. Je donne le baiser du pardon aux bons comme aux méchants. Je les veux tous sauvés, tous ! Tous au Paradis, car Jésus a tant, tant souffert pour les sauver, et Il veut que pas un seul ne se perde ! »

7.5.21 Notre-Dame du Rosaire à San Nicolas

De l’ouvrage « Lire la Bible avec Marie » :

- intégralité du message donné le 5 janvier 1987, page 282 :

« Mes pauvres enfants, peu d’entre vous essayent d’aller au fond des choses qui ont rapport au Christ alors que beaucoup d’entre vous sont fortement détruits par le péché. En réalité ce temps est un temps précieux qu’il ne faut pas gaspiller mais il faut en profiter car le Rédempteur offre à l’humanité la manière de faire face à la mort qui n’est que Satan. Comme Il l’a fait depuis la croix, Il lui offre aussi Sa propre Mère, Médiatrice de toute grâce. Mes chers enfants, Mon cœur désire voir vivre votre âme dans les siècles des siècles. Amen. Amen. Que ce message soit connu dans l’univers entier ».

- intégralité du message donné le 28 juillet 1988, page 356 :

« Je vois la Très Sainte Vierge : "Voici ce que Je dis à tes frères : l’heure est venue où l’humanité doit vraiment tourner son cœur vers Dieu. Mes chers enfants, Je suis pour vous la Médiatrice, la Mère, Celle qui conduit les pèlerins vers son Fils. Dépêchez-vous et laissez-vous guider. Gloire au Très-Haut. Prêche-le ».

7.5.22 Notre Seigneur Jésus à l’Escorial

De l’ouvrage « L’Escorial, Messages 1992-1998 » :

- extrait du message donné le 1 mai 1993, page 90 :

« […] Aimez beaucoup ma Mère, mes enfants ; Je vous l’ai laissée pour Mère au pied de la Croix. Elle intercède nuit et jour pour vous tous, mes enfants, aimez-La beaucoup ; vous ne pouvez pas dire que vous aimez le Fils si vous n’aimez pas ma Mère ».

- extrait du message donné le 1 août 1998, page 323 :

« […] Marie est le pur joyau du Ciel. Marie est le canal de toutes les grâces. Marie est la Médiatrice entre les hommes et Moi ».

Par prolongement, nous rappellerons également le rôle éminent de la Vierge Marie, Mère de Dieu et Mère des hommes, qui intercède incessamment auprès de la Sainte Trinité afin que le monde ne s’autodétruise pas comme Notre Seigneur nous le confiait à l’Escorial : « Si un seul instant, ma Mère avait cessé d’intercéder pour vous tous, toute l’humanité serait déjà réduite en cendres ! » (extrait du message donné le 4 mars 1995). 

7.5.23 Notre Seigneur Jésus à Sœur Marie Lataste

Du tome 2, livre 3 de « La Voie qui mène à Dieu », pages 123 à 125 :

- intégralité du chapitre 3 « Plan de Dieu sur Marie » :

« Pendant toute la journée, il me semblait être au ciel et non sur la terre, je ne sentais pas mon corps ; il me semblait n’avoir que mon âme, ne voir rien de ce monde, voir au contraire toutes les merveilles du ciel. J’avais hâte de revenir près de Jésus. Je devançai l'heure de vêpres et vins au plus tôt adorer le Sauveur dans son tabernacle. Dès que je fus en adoration devant lui, il vint à moi et me dit : Ma fille, c'est par ma mère que vous avez obtenu aujourd'hui la faveur la plus considérable dont la divinité puisse gratifier une âme qu'elle aime. Vous avez vu Marie, vous avez reposé sur son trône et sur son cœur, elle vous a menée sur le trône de Dieu, les trois personnes divines vous ont reçue dans leur retraite impénétrable, vous avez pénétré dans le sein de Dieu, j'ai pénétré dans le vôtre, et par moi mon Père vous a accueillie. Ah! J’ai voulu vous laisser comprendre que les relations de Dieu avec les hommes n’existent que par ma mère et avec ma mère. Ma fille, je vous ai parlé de la rédemption du monde. De toute éternité, je savais que je m’incarnerais, parce que je savais que l'homme pécherait, que l'homme ne pourrait se relever seul de son péché et que je ne voulais pas l’abandonner dans son malheur si grand. De toute éternité, j’avais choisi celle que je voulais pour ma mère ; de toute éternité, en union avec mon Père et le Saint-Esprit, je travaillais à la sanctification, à la perfection de ma mère. Tous les trésors de la divinité avaient été mis éternellement en moi par mon Père, et ces trésors me permettaient de racheter l'homme en les rendant à mon Père. Or, je ne pouvais les lui rendre comme Dieu, étant entièrement semblable à lui ; mais je pouvais les lui rendre en les faisant passer par Marie, en les enfermant en Marie, en m’enfermant moi-même en elle, et mon Père par Marie devait les accepter. Et ce que j’avais résolu dans l’éternité devait s’accomplir dans le temps, non au commencement, mais au milieu des temps. Ce délai, pourtant, n’enlevait rien de la force de cet acte réparateur, et la vertu de cette réparation devait s’étendre sur le commencement des temps, comme elle devait après son exécution se continuer jusqu'à la fin. Or, si je n’ai voulu rien faire au milieu des temps sans Marie, si les trésors de ma divinité ont été déposés en elle au milieu des temps ; l’efficacité de ce dépôt agissant au commencement comme au milieu et à la fin des temps, cette efficacité vient de Marie comme de moi. « Je suis comme la source immense de la réparation du monde, comme la source infinie des grâces données au monde. Mais cette source ne coule pas directement sur le monde, elle passe par Marie, et ma mère est cette créature que j’ai choisie en union avec Dieu le Père et Dieu le Saint-Esprit, pour répandre tous les biens du ciel sur la terre.  « Oui, ma fille, tout vient de moi pour le bonheur et la sanctification des hommes, mais tout passe par Marie; je n’accorde rien que ce qu’accorde Marie; et jusqu'à la fin des temps, je bénirai, je rachèterai, je sauverai les hommes parce que Marie les bénira, les rachètera, les sauvera par moi. "Pour être Fils de l'homme, pour être Sauveur, il fallait ma volonté, il fallait aussi la volonté de Marie ; pour rendre les hommes fils de Dieu, frères du Sauveur, il fallait aussi la volonté de Marie ; elle a donné son consentement à Nazareth, elle l’a donné sur le Calvaire, et ce consentement dure encore dans le ciel. Voilà donc ce à quoi Marie était éternellement destinée par Dieu : à opérer, par moi et par elle, le salut du monde" ».

7.5.24 Notre Seigneur Jésus à Maria Valtorta

- extrait de la dictée du 2 août des « Cahiers de 1944 »,pages 485 et 486, en commentaire du chapitre 44 du prophète Ezéchiel :

« […] Personne, si grand soit-il, ne peut venir devant moi s’il ne reconnaît pas Marie, la Porte close par laquelle Dieu seul est entré, la Mère du Sauveur, la Mère Vierge, la Mère Divine […]. Porte du ciel, elle est source de foi, d’espérance et de charité, de tempérance, de justice, de force et de prudence, de la Grâce et des grâces, de salut ; c’est par elle que vous est venu le Dieu fait chair. O ma Mère ! Pour le Pape comme pour le dernier des croyants, tu es le saint ciboire dans lequel l’eucharistie attend d’être donnée à ceux qui croient. Toutes les grâces passent par ton corps inviolé, par ton cœur immaculé. Seuls ceux qui savent te les demander, à toi et devant toi, peuvent connaître les mystères et les vérités, les sacrements et les dons avec une véritable sagesse et les goûter en toute connaissance, pour porter ensuite du fruit. Tu es l’écran entre le soleil et les âmes, et entre les âmes et Dieu, de sorte que la Divinité peut être contemplée par l’homme et l’humanité présentée au Parfait. Tu es la Mère qui a donné Dieu à l’homme et donnes l’homme à Dieu, en l’instruisant par ton sourire et ton amour. Mon petit Jean[C’est ainsi que Jésus appelle intimement et tendrement Maria Valtorta], passes toujours par Marie pour venir à moi. C’est le secret des saints. Et la Porte close, qui ne s’est jamais ouverte et ne s’ouvrira jamais par la violence humaine, la Porte sainte par laquelle Dieu seul peut passer, s’ouvre au toucher d’amour d’un enfant de Dieu. Elle s’ouvre avec bienveillance. Plus cette âme qui se tourne vers elle est humble et simple, plus elle s’ouvre pour vous accueillir. Elle vous accueille pour vous enseigner la sagesse et l’amour en vous tenant dans ses bras maternels ».        

7.5.25 La Très Sainte Vierge Marie à Don Stefano Gobbi

Du recueil « Aux prêtres, les fils de prédilection de la Vierge » :

- extrait du message n ° 201 « Un fleuve d’eau » donné le 14 juin 1980 (Fête du Cœur Immaculé de Marie), page 248 :

« n) Mes fils, laissez-vous transformer par ma puissante action de Mère, médiatrice des grâces et corédemptrice. N’ayez pas peur, car c’est dans le désert de votre cœur que Je me suis réfugiée et que J’ai placé ma demeure habituelle ». 

- intégralité du message n ° 204 « Médiatrice de toutes les grâces » donné le 16 juillet 1980 (Fête de Notre-Dame du Mont-Carmel), pages 252 et 253 :

a) Fils de prédilection, Je suis la Médiatrice des Grâces. La Grâce est la vie même de Dieu qui vous est communiquée. Elle naît du sein du Père et elle vous est méritée par le Verbe qui, en mon sein virginal, s’est fait homme, pour vous faire partager sa propre vie divine. Dans ce but, Il s’est offert Lui-même pour votre rachat, devenant ainsi l’unique médiateur entre Dieu et l’humanité entière.
b) Pour parvenir à vous du sein du Père, la grâce doit donc passer à travers le divin Cœur du Fils, qui vous la communique dans Son Esprit d’amour. Comme un rayon de lumière qui traverse une fenêtre, en prend la forme, la couleur et le dessin, ainsi la grâce divine, méritée par Jésus, ne peut-elle arriver à vous qu’à travers Lui ; voilà pourquoi elle reproduit en vous son propre dessin, sa même image et vous configure toujours mieux à Sa Personne même.
c) La vie divine ne peut vous parvenir que sous la forme de Jésus et plus elle grandit en vous, plus elle vous assimile à Lui, de sorte que pour puissiez vraiment grandir comme Ses petits frères.
d) A travers la grâce, le Père se communique toujours plus à vous, le Fils vous assimile, l’Esprit-Saint vous transforme en réalisant un rapport de vie avec la Très Sainte Trinité, qui devient de plus en plus puissante et agissante. C’est la Très Sainte Trinité qui établit sa demeure dans les âmes en état de grâce.
e) Cette vie de grâce a également un rapport avec votre Maman du Ciel.
f) Parce que Je suis la vraie Mère de Jésus et la vôtre, ma médiation s’exerce entre Mon Fils Jésus et vous. C’est la conséquence naturelle de ma maternité divine.
g) Comme Mère de Jésus, j’ai été l’instrument choisi par Dieu pour que mon Fils puisse venir à vous. C’est en mon sein virginal que s’est accomplie ma première œuvre de médiation.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 
h) Comme votre Maman, J’ai été l’instrument choisi par Jésus pour qu’à travers Moi, vous puissiez tous parvenir jusqu’à Lui.
i) Je suis la véritable Médiatrice de grâces entre mon Fils Jésus et vous. Ma tâche est de distribuer à mes petits enfants la grâce qui jaillit du sein du Père, vous est méritée par le Fils et vous est donnée par l’Esprit-Saint.
j) Ma tâche est de la distribuer à tous mes enfants, selon les besoins particuliers de chacun, que la Maman arrive bien à connaître.
k) J’exerce toujours ce rôle qui est le mien. Cependant, Je ne puis l’exercer pleinement qu’envers ceux de mes fils qui se confient à Moi dans un parfait abandon. Je peux l’exercer surtout envers vous, mes fils de prédilection, qui, par votre consécration, vous êtes complètement confiés à Moi.
l) Je suis la voie qui conduit à Jésus. Je suis la voie la plus sûre, la plus courte, la voie nécessaire à chacun de vous. Si vous refusez de parcourir cette route, vous risquez de vous égarer durant le trajet.
m) Aujourd’hui, beaucoup ont voulu me mettre de côté, me considérant comme un obstacle pour parvenir à Jésus : ils n’ont pas compris mon rôle de Médiatrice entre mon Fils et vous.
n) Aussi, maintenant plus que jamais, nombre de mes fils risquent-ils de ne pouvoir parvenir à Lui. Le Jésus qu’ils rencontrent n’est souvent que le résultat de leurs recherches humaines, celui qui répond à leurs aspirations et à leurs désirs : c’est un Jésus formé à leur mesure.   Ce n’est pas Jésus, le Christ, le vrai Fils de Dieu et de votre Maman Immaculée.
o) Abandonnez-vous à Moi avec confiance et vous resterez fidèles, car Je pourrai exercer pleinement mon rôle de Médiatrice de grâces. Je vous conduirai chaque jour sur la route de Mon Fils, de sorte qu’il puisse grandir en vous jusqu’à sa plénitude.
p) Telle est ma grande œuvre. Je l’accomplis, pour l’heure, dans le silence et le désert.      Sous ma puissante action de Médiatrice de grâces, vous êtes progressivement transformés en Christ, afin de vous rendre aptes à la tâche qui vous attend. En avant donc et courage sur les chemins tracés par votre Maman du Ciel.

- extrait du message n ° 226 « Viens, Esprit-Saint » donné le 7 juin 1981, page 279 :

« a) Je suis l’Epouse de l’Esprit-Saint.
b) Ma puissante fonction de médiatrice entre vous et mon fils Jésus s’exerce surtout pour vous obtenir du Père et du Fils la surabondance de l’Esprit d’Amour.                                    
c) C’est ce divin qui doit renouveler et transformer l’Eglise. C’est ce feu d’Amour qui refera à neuf le monde entier. Sous son puissant souffle de vie s’ouvriront enfin les cieux nouveaux et la nouvelle terre ».

- extrait du message n° 576 « Regardez vers le Ciel » donné le 15 août 1996, page 894 :    

« c) Regardez vers le Ciel. Au Paradis J’exerce pleinement mon pouvoir maternel. Comme Mère, Je suis à côté de Jésus pour intercéder pour vous. Et Je fais descendre de mon Cœur Immaculé les grâces qui vous sont nécessaires pour marcher avec Moi sur le douloureux chemin de ces derniers temps ».

7.5.26 La Très Sainte Vierge Marie à Lucie

Du livret « Marie, cause de notre joie » :

- extrait du message page 65 :

« Il a voulu que je donne la vie à son Eglise en me voulant présente au Cénacle le jour de la Pentecôte et je suis devenue médiatrice entre Dieu et les hommes, la Mère de son Epouse bien-aimée, distributrice de grâces. Le Père m’a rendue féconde, c'est-à-dire porteuse de grâces de vie, par l’opération du Saint-Esprit, parce que j’ai porté en moi la vie de Celui qui est la Voie, la Vérité et la Vie ».

- extrait du message page 72 :

« Comme je te l’ai dit, comme Mère de Dieu, je suis celle qui transmet la vie. Je suis la médiatrice voulue par Dieu. Si cette Mère n’est plus reconnue comme telle ou si elle est négligée, la vie s’étiole, languit, puis disparaît. Dieu veut ma place dans la vie des hommes, dans la vie de l’Eglise, et c’est pourquoi je viens vers vous ‘reprendre’ la place où Dieu me veut. Il me faut votre cœur, car c’est là est ma place. Il me faut régner dans le cœur de l’Eglise, bien au centre, avec Celui qui en est la tête, le corps, mon divin Fils, puisque j’en suis la Mère ».

- extrait du message page 74 :

« En tant que corédemptrice, je suis médiatrice, en ce sens que Dieu a voulu que les dons de son Cœur vous parviennent ainsi enrichis de ma grâce. J’intercède pour vous et je distribue les grâces. Tu retrouves bien là la fonction d’une Mère, celle qui transmet la grâce, celle qui transmet la vie ».

7.5.27 Notre Seigneur Jésus à Angela

Du tome 1 de l’œuvre « Je suis la Résurrection et la Vie » :

- extrait du message donné le 9 juillet 1999, page 440 :

« […] Elle[Marie] est la ˝ Porte ˝ à travers laquelle chacune de vos prières passe pour rejoindre Mon Cœur. Comment puis-Je, Moi, décevoir Ma Mère quand Elle accueille vos prières et vos suppliques pour Me les présenter ? Comment ne puis-Je pas exaucer Celle qui est adoration vivante continuelle ? ».   

7.5.28 La Vierge de l’Eucharistie à Débora

De l’ouvrage « Manduria » :

- extrait du message donné le 22 mars 1993, page 114 :

« […] Prenez exemple sur Moi qui suis la Mère de la Voie Maîtresse. Mes enfants, je vous attends durant tout ce mois, espérant que votre prière sera une prière du cœur. Je veux que vous disiez oui avec votre cœur, et pas seulement avec la bouche. Moi, votre Mère du ciel, Médiatrice universelle, je suis venue pour vous tous, mes enfants, mais surtout pour accueillir ceux qui ont le cœur pur et les rassembler avec amour dans l’Amour. Gardez votre foi au sein du Corps mystique de mon Fils. Jésus est sur le point de revenir ».

- extrait du message donné le 20 mai 1995, page 152 :

« Je suis au milieu de vous pour reconstruire mon palais. Je désire que ma sainte Mère, la Médiatrice, soit consolée, parce qu’elle est en train d’éloigner le grand châtiment. Mes enfants, collaborez par vos œuvres et par une prière vivante. Vous avez attiré sur vous d’innombrables châtiments. Méditez mon Amour dans la Mère de tous les hommes ».

- extrait du message donné le 2 mai 1998, page 193 :

« Très bientôt je triompherai sur les pensées ignobles de l’homme et je sanctifierai le juste, en lui faisant le don de ma sainte Mère, Médiatrice et Avocate des âmes ».

- extrait du message donné le 23 février 1999, page 230 :

« Mes enfants, si vous vous confiez à Moi qui suis votre Avocate, je vous indiquerai constamment le "chemin" pour que personne ne puisse de perdre. Par la pénitence que je vous indique, vous pourrez redécouvrir Dieu et changer votre cœur et votre vie. Vous me retrouverez près du Calvaire ».