Voici des extraits de l'ouvrage dont la photographie de couverture est reproduite ci-dessus, qui regroupe le texte littéral des révélations faites par des démons au cours d'exorcismes.

Paru en 1978, désormais assez difficile à trouver, le Seigneur a permis que nous ayons un exemplaire en notre possession, afin de montrer combien l'Enfer travaille avec la Franc-Maçonnerie à la détruction de l'Eglise et de l'humanité.

Ce sont des révélations inédites qu'il convient absolument de connaître.

- extrait de la page 4 :

Déclarations (1) des acteurs démoniaques du drame relaté dans cet ouvrage


25 avril 1977 : « Pas même à propos de déclarations mineure, Eux-là-Haut ne permettraient qu’elles soient fausses. Pourtant, si quelqu’un ne les croit pas, nous en sommes ravis (nous, les démons) ».

18 juin 1977 : « Nous (les démons), nous espérions que ce livre disparaîtrait avant de se répandre avec succès. Pourtant, ce mauvais chiffon («Avertissements de l’Au-delà») a quand même pris de l’expansion. Hélas ! Seulement en raison de la volonté d'Eux-là-Haut. Du point de vue humain, ce chiffon n’aurait pas dû passer ».

13 juillet 1977 : « Elle (la Sainte Vierge) et la Sainte Trinité... font savoir, qu’il est triste, qu'Eux aient été forcés de révéler tant de choses par l’intermédiaire des démons, étant donné qu’on ne le croirait pas de la bouche des âmes privilégiées ».

N.B : Déclaration, sur contrainte, du démon Béelzéboul, lors de l’exorcisme du 24 mai 1978 : « Elle (il montre vers le haut) permet aujoui d’hui - jour de sa fête, à Elle là-haut, la Très-Haute, Secours des chrétiens (2) - que nous ne soyons pas contraints de parler. Elle le permet, pour que vous croyiez que tout ce que nous avons été contraints de dite n’était que grâce, rien d’autre que grâce ; qu’il n’était pas si naturel que nous soyons contraints de parler, et que nous ayons parlé. Nous avons été sommés de parler par la Très-Haute et ses instruments, les exorcistes ».

 

Leçon de choses

La Sainte Vierge à Sœur Josefa Menéndez, la messagère du Cœur de Jésus :

« Ma fille, je veux te donner une leçon de grande importance : Le démon est comme un chien furieux, mais il est enchaîné, c’est dire qu’il n à qu’une certaine liberté. Il ne peut donc saisir et dévorer sa proie que si elle s’approche de lui, et c’est pour s’en emparer que sa tactique habituelle est de se transformer en agneau. L’âme qui ne s’en rend pas compte, s’approche peu à peu, et ne découvre sa malice que lorsqu’elle se trouve à sa portée. Quand il te semble loin, ne cesse pas de te surveiller, ma fille, ses pas sont silencieux et cachés, afin de passer inaperçus (3) ».

(1) : Faites sous la contrainte des exorcismes.

(2) : Auxilium christianorum (fête au 24 mai).

(3) : Un appel à l'Amour. Message du Cœur de Jésus au monde ; éd. originale avec imprimatur du card. Saliège en 1944 ; éd. de 1974, p. 146.

 

- extrait de la page 11 à 13 :

Allocution du Pape Paul VI à l’audience générale du 15 novembre 1972


Quels sont aujourd’hui les besoins les plus importants de l’Eglise ? Ne soyez pas étonnés par notre réponse, que vous pourriez trouver simpliste, voire même superstitieuse ou irréelle. L’un de ses plus grands besoins est de (te défendre contre ce mal que nous appelons le démon.

Avant de préciser notre pensée, nous vous invitons à considérer dans une perspective de foi la vie humaine, dont nous pouvons d’ici découvrir et scruter profondément l’immense panorama. En vérité, ce tableau, dont nous sommes invités à contempler toute la réalité, est très beau. C’est le tableau de la création, de l’œuvre de Dieu, dont lui-même a admiré la substantielle beauté, reflet extérieur de sa sagesse et de sa puissance.

Et puis, c’est avec beaucoup d’intérêt que nous regardons le tableau de l’histoire dramatique de l’humanité, dont émerge l’histoire de la Rédemption, du Christ, de notre salut, avec ses merveilleux trésors de révélation, de prophétie, de sainteté, de vie élevée au plan surnaturel, de promesses étemelles (cf. Ep 1,10).

Si nous savons bien regarder ce tableau, nous ne pouvons pas ne pas en êtree émerveillés (cf. S. Augustin, Soliloques) :

Tout a un sens, tout a une fin, un ordre ; tout laisse entrevoir une présence transcendante, une pensée, une vie, et finalement un amour, de sorte que l’univers, par ce qu’il est et par ce qu’il n’est pas, se présente à nous comme une préparation enthousiasmante et enivrante à quelque chose d’encore plus beau et d’encore plus parfait (cf. 1 Co 2, 9 ; 13, 12 ; Rm 8, 19-23).

La vision chrétienne du cosmos et de la vie est donc triomphalement optimiste. Cette vision justifie notre joie et notre reconnaissance de vivre ; en célébrant la gloire de Dieu, nous chantons notre bonheur (cf. le Gloria de la Messe).

Mais cette vision est-elle complète ? Est-elle exacte ? Sommes-nous insensibles aux déficiences qui existent dans le monde, aux choses qui ne vont pas dans notre existence, à la souffrance, à la mort, à la méchanceté, il la cruauté, au péché, bref, au mal ? Ne voyons-nous pas tout le mal qui existe dans le monde, spécialement le mal moral, c’est-à-dire celui qui est commis simultanément, bien qu’à des degrés divers, contre l’homme et contre Dieu ? N’est-ce pas là un triste spectacle, un mystère inexplicable ?

Et nous, les disciples du Verbe, nous qui exaltons le bien, nous les croyants, ne sommes-nous pas les plus sensibles, les plus troublés par la vue et l’expérience du mal ? Nous le trouvons dans le royaume de la nature, où tant de ses manifestations nous semblent dénoncer un désordre ; nous le trouvons parmi les hommes, où nous voyons faiblesse, fragilité, souffrance, mort, et pire encore. Nous sommes en présence de deux lois qui s’opposent : l’une qui voudrait le bien, l’autre qui tend au mal. Saint Paul a mis en relief l’humiliante évidence de ce tourment, pour montrer la nécessité, la chance de la grâce qui nous sauve, c’est-à-dire du salut apporté par le Christ (cf. Rm 7). Le poète païen Ovide avait déjà annoncé ce conflit dans le cœur de l’homme : « Video meliora proboque, détériora sequor » - Je vois ce qui est bien et je l’approuve, mais je fais ce qui est mal (Mét. 7,19).

Nous trouvons le péché, perversion de la liberté humaine et cause profonde de la mort, parce que détaché de Dieu, source de la vie (Rm 5, 12) ; le péché, occasion et effet de l’intervention en nous et dans notre monde d’un agent obscur et ennemi, le Démon. Le mal n’est plus seulement une déficience, il est le fait d’un être vivant, spirituel, perverti et pervertisseur. Terrible, mystérieuse et redoutable réalité.

Ils s’écartent de l’enseignement de la Bible et de l’Eglise, ceux qui refusent de reconnaître son existence, ou qui en font un principe autonome, n’ayant pas lui aussi, comme toute créature, son origine en Dieu ; ou encore, qui l’expliquent comme une pseudo-réalité, une invention de l’esprit pour personnifier les causes inconnues de nos maux.

Le problème du mal, complexe et absurde pour notre esprit unilatéralement rationnel, devient obsédant. Il constitue la difficulté la plus grande pour notre conception religieuse du cosmos. Saint Augustin le savait bien, lui qui en a souffert pendant des années : « Je cherchais d’où venait le mal et je ne trouvais pas d’explication » (Confessions VII, 5,7,11 etc. ;P.L. 32 ; 736,739).

D’où l’importance de la conscience du mal, pour bien voir le monde, la vie, le salut dans une perspective chrétienne. Qui ne se rappelle, dans l’Evangile, le chapitre, si lourd de sens, de la triple tentation du Christ au début de sa vie publique ; ou bien les si nombreux récits où le Seigneur rencontre le Démon, lequel figure dans ses enseignements (par exemple Mt 12,43) ? Et comment oublier que par trois fois le Christ appelle : «Prince de ce monde», le Démon, son adversaire (Jn 12,31 ; 14, 30 ; 16,11) ?

La réalité de cette présence néfaste est soulignée dans de très nombreux passages du Nouveau Testament. Saint Paul l’appelle « le dieu de ce monde » (2 Co 4,4) ; et il nous avertit que nous, chrétiens, nous avons à lutter contre les ténèbres, en ayant devant nous non pas un tel Démon, mais une redoutable pluralité de démons : « Revêtez l’armure de Dieu, pour être en état de tenir face aux manœuvres du diable. Ce n’est pas à l’homme que nous sommes affrontés, mais aux Autorités, aux Pouvoirs, aux Dominateurs de ce monde de ténèbres, aux Esprits du mal répandus dans l’air » (Ep 6,12-13).

Divers passages de l’Evangile nous montrent qu’il ne s’agit pas d’un seul, mais de nombreux démons (Lc 11,21 ; Mc 5,9). L’un d’eux, cependant, est le principal, c’est Satan, qui veut devenir l’adversaire, l’ennemi ; et avec lui, il y en a beaucoup d’autres, qui sont tous des créatures de Dieu, mais des créatures déchues, parce que rebelles et damnées (cf. Denz. - Sch. 237,428). De tout ce monde mystérieux, bouleversé par un drame bien pénible, nous connaissons très peu de choses.

Nous connaissons cependant, sur ce monde diabolique, beaucoup de choses qui concernent notre vie et toute l’histoire de l’humanité. Le démon est à l’origine du premier malheur de l’humanité. Il fut le tentateur insidieux et fatal, et l’instigateur du premier péché, le péché originel (Gn 3 - Sg 2,24).

Depuis la chute d’Adam, le Démon a acquis un certain empire sur l’homme, dont seule la rédemption du Christ peut nous délivrer. Et cette histoire se poursuit toujours. Rappelons-nous les exorcismes du baptême et les fréquentes références de la Sainte Ecriture et de la liturgie à l’agressive et opprimante «puissance des ténèbres» (cf. Lc 22,53 - Col 1,13). Il est l’ennemi numéro un, le tentateur par excellence.

Nous savons ainsi que cet être obscur et troublant existe vraiment et qu’il est toujours à l’œuvre avec une ruse traîtresse. Il est l’ennemi occulte qui sème l’erreur et le malheur dans l’histoire humaine. N’oublions pas la parabole si éclairante du bon grain et de l’ivraie ; elle résume et explique l’illogisme qui semble présider à nos contradictions : « C’est un ennemi qui a fait cela » (Mt 13,28).

Le Christ le définit comme celui qui « dès le commencement, s’est attaché à faire mourir l’homme... le père du mensonge » (cf. Jn 8,44-45). Il menace insidieusement l’équilibre moral de l’homme. Il est le séducteur perfide et rusé qui sait s’insinuer en nous par les sens, l’imagination, la concupiscence, la logique utopique, les contacts sociaux désordonnés ; pour introduire dans nos actes des déviations aussi nocives qu’apparem­ment conformes à nos structures physiques ou psychiques, ou à nos aspirations instinctives et profondes.

A propos du démon et de l’influence qu’il peut exercer sur les individus, sur les communautés, sur des sociétés entières ou sur les événements, il faudrait réétudier un chapitre très important de la doctrine catholique auquel on s’intéresse peu aujourd’hui. Certains pensent pouvoir trouver une compensation suffisante dans l’étude de la psychanalyse et de la psychiatrie, dans des expériences de spiritisme qui, aujourd’hui, malheureusement, se répandent tant dans certains pays. On a peur de retomber dans de vieilles théories manichéennes ou dans de funestes divagations, fantaisistes et superstitieuses.

Aujourd’hui, on préfère afficher un esprit fort, sans préjugés, positiviste, quitte ensuite à attacher foi gratuitement à tant de lubies magiques ou populaires, ou, pire encore, à livrer son âme - son âme de baptisé, qui tant de fois a reçu la visite de la Présence eucharistique et qui est habitée par l’Esprit-Saint - à des expériences sensuelles licencieuses, aux expériences délétères des stupéfiants, ou aux séductions idéologiques des erreurs à la mode. Ce sont là autant de fissures par lesquelles le Malin peut facilement s’insinuer pour altérer l’esprit de l’homme.

Certes, tout péché n’est pas directement dû à l’action du diable (cf. C Th. 1,104,3). Mais il n’en est pas moins vrai que celui qui ne veille pas avec une certaine rigueur sur lui-même (cf. Mt 12,45 - Ep 6,11) s’expose à l’influence du « mystère de l’iniquité » dont parle Saint Paul (2 Th 2,3-12) et compromet son salut.

Notre doctrine se fait incertaine, obscurcie comme elle l’est par les ténèbres qui entourent le Démon.

Mais deux questions sollicitent légitimement notre curiosité, excitée par la certitude de son existence multiple. Y a-t-il des signes, et lesquels, de la présence de l’action du diable ? Quels sont les moyens pour se défendre contre un danger si insidieux ?

La réponse à la première question requiert beaucoup de prudence, même si les signes du Malin semblent quelquefois évidents (cf. Tertullien, Apol. 23). Nous pourrions supposer sa sinistre intervention là où l’on nie Dieu d’une façon radicale, subtile et absurde ; là où le mensonge hypocrite s’affirme avec force contre la vérité évidente ; là où l’amour est étouffé par un égoïsme froid et cruel ; là où le nom du Christ est l’objet d’une haine consciente et farouche (cf. 1 Cor. 16, 22; 12, 3) ; là où l’esprit de l’Evangile est dénaturé et démenti par les actes ; là où l’on affirme que le désespoir est la seule perspective, etc.

Mais il s’agit là d’un diagnostic trop vaste et trop difficile, que pour le moment nous n’osons pas approfondir et authentifier. Il n’est cependant pas dépourvu de dramatique intérêt pour tous. La littérature moderne lui a, en effet, elle aussi, consacré des pages célèbres (cf. par exemple les Oeuvres de Bernanos, étudiées par Ch. Moeller, « Littérature du XXe siècle », I, p. 397 et s. - P. Macchi : Il volto del maie in Bernanos. Et aussi « Satan », Etudes carmélitaines, Desclée de Brouwer, 1948). Le problème du mal demeure pour l’esprit humain l’un des plus importants et des plus permanents, même après la victorieuse réponse que lui a donnée Jésus-Christ : « Nous savons, écrit Saint Jean l’évangéliste, que nous sommes (nés) de Dieu, mais le monde tout entier gît sous l’empire du Mauvais » (1 Jean 5,19).

L’autre question est : Quelle défense, quel remède opposer à l’action du Démon ? La réponse est plus facile à formuler, même si elle demeure difficile à mettre en pratique. Nous pourrions dire : tout ce qui nous défend du péché nous protège, par le fait même, de l’Ennemi invisible. La grâce est la défense décisive. L’innocence apparaît comme une force. Et chacun se rappelle que l’enseignement apostolique a pris les armes du soldat comme symbole des vertus qui peuvent rendre le chrétien invincible (cf. Rm 13,12 ; Ep 6, 11, 14, 17 ; 1 Th 5,8).

Le chrétien doit être militant, vigilant et fort (1 P 5,8). Il doit parfois pratiquer une ascèse spéciale pour éloigner certaines attaques du diable. Jésus nous l’enseigne, et il indique comme remède la prière et le jeûne (Mc 9,29). Et Saint Paul suggère la ligne maîtresse que nous devons suivre : « Ne te laisse pas vraincre par le mal, mais sois vainqueur du mal par le bien » (Rm 12,21 ; et Mt 13,29).

En ayant donc conscience de l’adversité dans laquelle se trouvent iiujourd’hui les âmes, l'Eglise, le monde, nous nous efforcerons de donner sens et efficacité aux paroles de notre principale prière : « Notre Père... délivrez-nous du Mal » (1).

(1) : La Documentation Catholique, n° 1621, du 3 déc. 1972, pp. 1053-1055.

- extrait de la page 24 à 29 :

J'ai vu l'église Saint Pierre (1)

Vision de la Bienheureuse Anne-Catherine Emmerich (2), racontée au Pèlerin (3), au cours des années 1819 et 1820

« Je vis une énorme quantité de gens qui étaient occupés à démolir l’église Saint-Pierre. Mais j’en vis d’autres qui travaillaient à la reconstruire. Je vis des files de manœuvres s’étendant à travers toute la terre, et je fus étonnée de l’unité de l’ensemble. Les démolisseurs arrachaient des pans entiers, et il y avait parmi eux en particulier de nombreux membres de sectes et d’apostats.

Il y avait des gens qui démolissaient comme d’après un plan et un mot d’ordre ; ils avaient des tabliers blancs bordés d’un ruban bleu avec des poches, et la truelle de maçon passée dans la ceinture [Est clairement ici montré les Francs-Maçons avec leur tristement célèbre tablier]. Pour le reste, ils avaient des habits de toute sorte, et il y avait parmi eux des hommes grands et distingués en uniforme qui ne travaillaient pas eux-mêmes, mais se contentaient de marquer avec leur truelle des endroits sur les murs, où et comment les ouvriers devaient démolir.

Parfois, quand ils ne savaient pas tout de suite comment démolir, pour y aller à coup sûr, ils s’approchaient de l’un des leurs, qui avait un grand livre, comme si ce livre contenait toute la manière de bâtir et de démolir. Alors ils marquaient de nouveau avec leur truelle un endroit précis, et très vite, il était à bas. Ces gens démolissaient calmement et sûrement...

Je vis le pape en prière. Il était entouré de faux amis qui souvent faisaient le contraire de ce qu’il ordonnait. Je vis un laïc, un petit gaillard noir, en pleine activité contre l'Eglise.

Pendant que d’un côté de l’église on démolissait, de l’autre côté on reconstruisait, mais sans énergie. Je vis beaucoup d’ecclésiastiques et l’un d’eux alla, sans se laisser détourner, droit à travers les démolisseurs et ordonna de s’arrêter et de reconstruire. Je vis d’autres prêtres dire leur bréviaire négligemment et entre temps apporter sous le manteau ou passer à d'autres comme une petite pierre très rare. Ils paraissaient tous n’avoir aucune confiance, aucun plaisir, aucune directive, et ne pas du tout savoir de quoi il s’agissait [ils étaient dans l'aveuglement]. C’était une lamentation ».


(1) : Symbole de l’Eglise, et de sa situation actuelle, décrite prophétique­ment il y a un siècle et demi.

(2) : Voir ce qu’en dit le démon : « elle était une grande sainte » (page 127 de l'ouvrage).

(3) : Nom sous lequel Clément Brentano se désigne dans sa rédaction, d’après une vision d’Anne-Catherine elle-même.

(4) : Les désignations sont claires : le Complot anti-chrétien. Les « hommes grands et distingués » : les chefs de la Haute-Maçonnerie occulte, qui dirigent ; les « ouvriers » : les membres connus de la Maçonnerie, qui exécutent.

(5) : C’est, typiquement, la situation actuelle de Paul VI, au Vatican et dans l’Eglise. On le verra tout au long des exorcismes.

 

Depuis début août à fin octobre 1820, Anne-Catherine se livra à des prières et supplications pour le Saint-Père, qui furent déterminées par une vision d’ensemble :

« Je vois de nouveaux martyrs, pas de maintenant, mais dans l’avenir ; mais je les vois déjà se presser.

Je le vis, poursuivit-elle, des gens continuer toujours leur travail de démolition après la grande église ; et je vis près d’eux une bête montrueuse qui était montée de la mer. Elle avait une queue comme un poisson, des griffes comme un lion, et beaucoup de têtes qui entouraient une grande tête comme une couronne. Sa gueule était grande et rouge. Elle était tachetée comme un tigre et elle était toute familière avec les démolisseurs. Elle se couchait souvent au milieu d’eux pendant qu’ils travaillaient ; eux, de leur côté, allaient avec elle dans la caverne dans laquelle elle se cachait quelquefois.

Pendant ce temps, je vis ici et là dans le monde entier beaucoup de gens pieux et bons, et spécialement des ecclésiastiques, torturés, emprisonnés et opprimés, et j’eus le sentiment qu’ils deviendraient un jour de nouveaux martyrs.

Quand la démolition de l’église fut déjà bien avancée, au point qu’il ne restait plus que le chœur avec l’autel, je vis ces démolisseurs pénétrer avec la bête dans l’église, et là ils trouvèrent une Femme, grande et pleine de majesté. Elle paraissait enceinte, car elle marchait lentement ; à sa vue, les ennemis furent saisis de stupeur, et la bête ne put pas faire un pas de plus.
Elle tendit son cou avec fureur en direction de la Femme, comme si elle voulait la dévorer. Mais la Femme se retourna et tomba la face contre terre. Alors je vis la bête s’enfuir vers la mer, et les ennemis se sauvèrent en désordre ; car je vis alors dans le lointain, tout autour de l’église, de grands cercles qui se rapprochaient, aussi bien sur la terre que dans le ciel
».

Le 10 août, elle raconta : « Je vois le Saint-Père dans une grande tribulation. Il habite un autre palais et ne laisse en sa présence que peu de familiers. Si le mauvais parti savait la grandeur de sa force, il y a longtemps qu’ils se seraient déchaînés. Je crains que le Saint-Père ne doive encore souffrir, avant sa fin, de grandes tribulations. Je vois la noire Eglise usurpatrice s’accroître et exercer une influence désastreuse sur l’opinion.

La détresse du Saint-Père et de l’Eglise est si grande qu’il faut prier Dieu jour et nuit. Je suis chargée de beaucoup prier pour l’Eglise et le Pape...

Cette nuit, je fus conduite à Rome, où le Saint-Père, très affligé, est encore caché pour échapper à des exigences mauvaises. Il est très faible, et épuisé par le chagrin, le souci et la prière. Il s’est caché surtout parce qu’il y en a beaucoup à qui il ne peut plus se fier. Mais il y a près de lui un vieux prêtre, simple, très pieux, qui est son ami ; à cause de sa simplicité, on a jugé que ce n’était pas la peine de l'éloigner du Pape. Mais cet homme reçoit beaucoup de grâces de Dieu. Il voit et remarque beaucoup de choses et les communique fidèlement au Saint-Père. De cette façon, celui-ci est mis en garde contre celui qui, jusqu’à présent, faisait tout, mais qui ne fera plus rien. Le pape est si faible qu’il ne peut aller tout seul ».

1er octobre : « L’Eglise, gémit-elle, est dans un grand danger ; il m’est ordonné de demander à tous ceux qui viennent me voir, de dire un Notre Père à cette intention. Il faut supplier Dieu que le Pape ne s’éloigne pas de Rome : il en résulterait un dommage incalculable. Il faut supplier Dieu qu’il reçoive le Saint-Esprit ».

4 octobre : « Cette nuit, quand j’ai vu Saint François, dans une vision du pape, porter l’Eglise, je vis ensuite un petit homme noir, qui avait quelque chose de juif sur son visage, porter sur ses épaules l’église Saint-Pierre. La situation paraissait très dangereuse. Marie se tenait du côté Nord de l’église, et étendait son manteau protecteur. Le petit homme parut s’effondrer. Les douze, que je vois comme les nouveaux apôtres, devaient l’aider à la porter. Mais ils arrivaient un peu trop lentement. Il parut succomber, quand ils arrivèrent enfin tous et se joignirent à lui, et beaucoup d’Anges vinrent les aider. Il ne restait plus que le sol et la partie arrière, tout le reste avait été démoli par les sectes secrètes et par les serviteurs de l’Eglise eux-mêmes.

Ils portèrent l’église à une autre place, et ce fut comme si plusieurs palais tombaient devant eux comme des champs d’épis. Quand je vis l’église Saint-Pierre dans son état de ruine, et tant d’ecclésiastiques prenant part à l’œuvre de destruction, sans qu’aucun d’eux voulût reconnaître devant un autre qu’il en était, j’en conçus une telle peine que je criai avec véhémence vers Jésus qu’il ait pitié.

Je vis mon céleste Epoux devant moi comme un jeune homme, et il me parla longuement. Il me dit que ce déplacement de l’église signifiait qu’apparemment elle sombrerait totalement mais qu’elle reposait sur ces porteurs et qu’elle ressusciterait de leur fait ; que, même s’il ne restait plus qu'un seul chrétien, l’Eglise pourrait vaincre de nouveau, car elle n’était pas fondée sur l’intelligence et le conseil des hommes.

Il me montra alors comment l’Eglise n’avait jamais manqué d’âmes priantes et souffrantes. Il me fut aussi montré qu’il ne restait pour ainsi dire plus de chrétiens avec l’esprit ancien. Je suis très affligée par cette image.

7 octobre : « Quand je traversai Rome avec Sainte Françoise (1) et un autre Saint, nous vîmes un grand palais (le Vatican), en flammes du haut en bas. J’avais très peur que ses habitants ne périssent carbonisés ; personne n'éteignait ; mais lorsque nous approchâmes, les flammes cessèrent et la maison était noire et brûlée. Nous traversâmes beaucoup de salles magnifiques et arrivâmes jusqu’au Pape. Il était assis dans l’obscurité et dormait dans une grande chaise ; il était très malade et épuisé, il ne pouvait plus aller.

Je vois l’église toute désertée, comme complètement abandonnée. Il semble que tout le monde la fuie. Tout autour d’elle est en guerre. Partout, je vis grande détresse, haine, trahison, exaspération, trouble, délaissement et complet aveuglement ».

10 octobre : « Je vis l’église Saint-Pierre démolie jusqu’au chœur et au maîitre-autel. Saint Michel descendit équipé et armé dans l’église et barra la route à beaucoup de mauvais pasteurs qui voulaient y pénétrer.

Déjà toute la partie antérieure de l’église était abattue, il ne restait que le Saint-Sacrement ! Alors j’aperçus une Dame majestueuse. Elle traversa la grande place devant l’église. Elle avait ramassé sur ses deux bras son ample manteau et elle s’éleva doucement dans les airs. Et voilà qu’elle se tenait un dessus de la coupole et étendait au loin, sur toute la place de l’église, non manteau protecteur rayonnant d’or.

Les démolisseurs avaient laissé un peu de répit. Maintenant, ils voulurent revenir, mais ils ne purent en aucune manière approcher du manteau protecteur de Marie !

De l’autre côté cependant, se manifesta une extraordinaire activité des reconstructeurs. Il en arrivait beaucoup, des gens vigoureux, des jeunes gens, des ecclésiastiques et des laïcs ; il arrivait aussi des femmes et des enfants. 1l arrivait également des hommes très âgés, estropiés, oubliés. Et la bâtisse fut reconstruite.

Alors, je vis un nouveau Pape (2) arrivant avec une procession. Il était beaucoup plus jeune et plus sévère que le précédent. Il fut reçu avec grande solennité. Il semblait qu’il allait bénir l’église, mais j’entendis une voix qui disait qu’elle n’avait pas besoin de bénédiction, car le Saint-Sacrement y était resté.

Il devait y avoir une grande et double fête religieuse : un jubilé universel et la restauration de l’église. Avant de commencer la fête, le Pape avait préparé ses gens, qui expulsèrent de l’assemblée et éloignèrent, sans rencontrer d’opposition, une foule d’ecclésiastiques, importants et modestes. Et je vis qu’ils quittaient l’assemblée furieux et en murmurant. Et il prit à son service des gens tout différents, des ecclésiastiques et aussi des laïcs. Alors commença la grande solennité dans l’église Saint-Pierre.

30 décembre : « De nouveau, je vis l’église Saint-Pierre avec sa haute coupole. Saint Michel se tenait au-dessus, éblouissant, avec un vêtement rouge-sang, tenant à la main un grand étendard de guerre. Sur la terre, il y avait un grand combat (3). Des verts et des bleus luttaient contre des blancs, et les blancs, que dominait une épée rouge, flamboyante, semblaient tout à fait succomber ; tous, cependant, ne savaient pas pourquoi ils combattaient. L’église était rouge-sang, comme l’Ange, et il me fut dit : « Elle sera lavée dans le sang ». Plus le combat se prolongeait, plus la couleur rouge de sang disparaissait de l’église, et elle devint de plus en plus transparente.

Mais l’Ange descendit et rejoignit les blancs, et je le vis se dépenser de diverses manières devant toutes leurs cohortes. Alors, ils furent saisis d’un merveilleux courage, ils ne savaient d’où il leur venait ; c’était Lui qui frappait au milieu des ennemis, et ceux-ci s’enfuirent de tous côtés. Maintenant, l’épée de feu avait disparu au-dessus des blancs victorieux. Pendant le combat, des troupes d’ennemis passaient continuellement de leur côté et une fois il en vint une grande quantité. Au-dessus du combat apparurent aussi dans l’air des troupes de Saints, qui montraient ce qu’il fallait faire et faisaient des signes de la main ; ils étaient tous différents entre eux, mais inspirés du même esprit et agissant dans le même esprit.
Lorsque l’Ange fut descendu du toit de l’église, je vis au-dessus de lui une grande croix lumineuse à laquelle était suspendu le Sauveur, et de ses Plaies sortaient des faisceaux de rayons lumineux qui se répandaient sur le monde. Les Plaies étaient rouges et semblables à des portes resplendissantes dont le centre était jaune comme le soleil.

Il ne portait pas de couronne d’épines, mais, de toutes les Plaies de la « les rayons se répandaient horizontalement sur le monde. Les rayons des mains, des pieds et du côté jaillissaient en couleur d’arc-en-ciel et se divisaient en lignes très ténues ; quelque fois, plusieurs étaient groupés, et ils se dirigeaient vers des villages, des villes, des maisons, à travers le monde entier.

Je les vis (ces rayons), çà et là, tantôt loin, tomber sur toutes sortes de gens qui peinaient, et aspirer les âmes, lesquelles, se glissant dans l’un de ces rayons colorés, pénétraient dans la Plaie du Sauveur. Les rayons de la Plaie du côté s’écoulaient sur l’église placée en-dessous, en un flot très ample et large. L’église en était tout illuminée, et par ce rayonnement, je vis la plupart des âmes entrer dans le Seigneur.

Mais je vis aussi planer au ciel un cœur rouge, lumineux, duquel un flot de rayons blancs conduisait à la Plaie du côté, et un autre flot de rayons se répandait sur l’église et sur beaucoup de régions ; et ces rayons aspiraient de très nombreuses âmes, qui à travers le cœur et la voie lumineuse, entraient dans le côté de Jésus. Il me fut dit que ce cœur, c’était Marie.

Lorsque le combat sur terre fut achevé, l’église et l’Ange, qui alors disparut, étaient devenus blancs et lumineux. La croix aussi disparut, et à sa place se tenait au-dessus de l’église une grande Dame lumineuse qui étendait son manteau, rayonnant comme l’or, au loin au-dessus d’elle. Au dessous de l’église, apparurent l’Humilité et la Réconciliation mutuelle.

Je vis des évêques et des pasteurs (protestants) se rapprocher et échanger leurs livres ; et les sectes reconnurent l’Eglise grâce à sa victoire miraculeuse et aux lumières de la Révélation qu’elles avaient vu rayonner sur elles-mêmes. Ces lumières venaient des rayons de la source du lac, qui venait de Saint Jean.


Lorsque je vis cette concorde, je conçus un profond sentiment de la proximité du royaume de Dieu. Je perçus dans la nature une splendeur et une vie supérieure, et une sainte émotion dans tous les hommes, comme à l'approche de la naissance du Seigneur ; je compris que le Royaume de Dieu était proche, si bien que je me sentis forcée de courir à sa rencontre avec des cris d’allégresse
(4) ».

 

(1) : Il s’agit de Sainte Françoise Romaine, mère de famille (1440 +), qui communiquait fréquemment et conversait familièrement avec son Ange gardien.

(2) : Il s’agit du Grand Pape, prédit par nombre de prophéties, antérieures et surtout postérieures à celle-ci, qui date de 1820.

(3) : Il s’agit du «grand combat» dont parle le Secret de Fatima (de 1917). Voir, pour certains détails de ce «grand combat», Michel Servant, ouv. cité, 1.1, pp. 330-333.

(4) : Extrait de l’ouvrage du Père Karl Schmôger : Anne-Catherine Emmerich Visions, avec imprimatur. La dernière édition française des Visions, et celle de la Vie de la voyante, datent de 1950 (Téqui, Paris, 3 tomes pour chaque ouvrage).