Courte reflexion personnelle sur le grave péché du sédévacantisme

Le sédévacantisme est un très grave péché (un péché qui peut être mortel et qui donc mène en Enfer, si la personne meurt dans l'impénitence finale), une très grave hérésie traditionaliste (qui n'est pas à confondre avec la saine et sainte tradition catholique dont le Pape Benoît XVI est un des héritiers les plus accomplis).

Le Concile Vatican II a été ouvert par le Bienheureux Pape Jean XXIII qui va être très bientôt canonisé avec le Bienheureux Pape Jean-Paul II et est absolument l’œuvre de l'Esprit-Saint, même si dans les faits, le Malin a semé la confusion et que dans beaucoup d'églises locales son application relève véritablement de dérives sectaires et même satanistes, en particulier en ce qui concerne le Sacrement de l'Amour, qu'est la Sainte Eucharistie.

C'est justement là, où il convient de demander l'Esprit de Sagesse, pour opérer un juste discernement et ne pas tomber si facilement dans les filets du Diable, dont les sédévacantistes servent en réalité la cause, toujours en raison du même péché : l'orgueil humain, qui pense posséder la vérité en se coupant de l'autorité de Rome, un élitisme gnostique, alors que la Vérité qu'est le Christ, ne se possède pas mais se contemple. 

Votre serviteur et esclave dans l'Amour du Père et du Fils.

Jean de Roquefort.

 

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9d%C3%A9vacantisme

Sédévacantisme

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Le sédévacantisme (de l'expression latine sede vacante, « le trône de saint Pierre étant vacant », utilisée entre la mort ou la renonciation d'un pape et l'élection de son successeur) est une position religieuse défendue par une minorité de catholiques du courant traditionaliste. Ils affirment que, depuis 1958 (mort de Pie XII) ou 1963 (mort de Jean XXIII), le siège de Pierre est vacant et que les papes qui se sont succédé depuis ne sont que des usurpateurs.

Genèse du sédévacantisme

Naissance des thèses sédévacantistes

En août 1971, le jésuite mexicain Joaquín Sáenz y Arriaga publie un livre intitulé La Nouvelle Église montinienne dont la conclusion est que le pape Paul VI avait fondé une nouvelle religion, distincte du catholicisme romain traditionnel. En 1973, il publie un autre travail, Sede Vacante, où il affirme nettement que Paul VI, ayant versé dans l'hérésie, avait perdu son autorité papale en vertu de la bulle de Paul IV Cum ex Apostolatus, reprise dans le code de droit canon de 1917.

Les écrits de Saenz donnèrent naissance au mouvement sédévacantiste, mené au Mexique par les pères Saenz, Carmona et Zamora, aux États-Unis par les pères François E. Fenton et Burton Fraser, et en France par le père dominicain Guérard des Lauriers, le père Barbara ou encore le père Vinson.

Doctrine

L'argumentation sédévacantiste repose sur le syllogisme suivant :

Les sédévacantistes ne reconnaissent ainsi ni la légitimité, ni l'autorité des pontifes régnant actuellement à Rome.

Pour eux, la ratification des décrets du IIe concile du Vatican et en particulier celui sur la liberté religieuse Dignitatis humanæ serait incompatible avec la possession légitime du souverain pontificat, car cette doctrine aurait été précédemment explicitement condamnée par Pie IX dans son encyclique Quanta Cura2. Nostra Ætate, le nouveau code de droit canon — qui aurait procédé à l'inversion des fins du mariage — et également certains actes (réunions œcuméniques et inter-religieuses notamment à Assise) sont considérés par les sédévacantistes comme scandaleux et relevant du schisme, de l'hérésie, de l'apostasie pour Paul VI, Jean-Paul Ier, Jean-Paul II, Benoît XVI et François[réf. souhaitée].

Certains s'appuient sur la bulle Cum ex apostolatus officio du pape Paul IV, qui énonce en 1559 : « S'il apparaissait […] qu'un souverain pontife lui-même, avant sa promotion et élévation au cardinalat ou au souverain pontificat, déviant de la foi catholique est tombé en quelque hérésie, sa promotion ou élévation, même si elle a eu lieu dans la concorde et avec l'assentiment unanime de tous les cardinaux, est nulle, sans valeur, non avenue ». Également pour justifier leur position, beaucoup d'entre eux se réfèrent à un passage de la version du Secret de la Salette publiée en 1879 : « Rome perdra la foi… elle deviendra le siège de l’antéchrist… Il y aura une éclipse de l’Église ». Outre que l’Église proscrivit cette version imprimée (mise à l’Index le 9 mai 1923), le passage en question ne se retrouve pas dans le manuscrit original retrouvé en 1999 dans les archives de l’ex Saint-Office3.

Établissement d'une succession apostolique discutée

Article détaillé : Évêque errant.

Plusieurs personnes4 adhérant aux thèses sédévacantistes se sont vu conférer l'ordination épiscopale par l'archevêque de Hué, Mgr Pierre-Martin Ngô Dinh Thuc. Il sacra notamment Clemente Domínguez en 1976, Guérard des Lauriers en 1981. Du fait de cette attitude, ce fut le seul évêque de l'Église catholique romaine auquel on attribua, avec persistance, des sentiments sédévacantistes5, même si la réalité de ces sentiments reste discutée6.

L'Église catholique, par une notification du 12 mars 1983, a rappelé que les évêques ainsi ordonnés encouraient "l’excommunication ipso facto très spécialement réservée au Siège apostolique"; de même, "les prêtres ainsi ordonnés illégitimement sont suspendus ipso facto de l’Ordre qu’ils ont reçu". La question de leur validité, en revanche, n'est pas tranchée; c'est pourquoi, "pour tous les effets juridiques, l’Église considère que chacun d’eux est resté dans l’état qui était le sien auparavant". Mais la majorité des théologiens les estiment valides.

Les groupes et personnalités

La plupart des évêques sacrés par Mgr Pierre-Martin Ngô Dinh Thuc ont donné naissance à des communautés qui forment les groupes les plus visibles de ce courant.

Il existe aussi des communautés isolées dans la lignée de Mgr Thuc, comme celles, de Bryan Clayton18, de Neal Webster 19, de Robert Neville20, de John Hesson, de M. Bruno21, de Paul Petko 22 et de Jean Laborie 23.

Un autre évêque, Alfredo José Méndez-Gonzalez C.S.C a transmis son épiscopat à Clarence Kelly24 aux États-Unis, qui a fondé la Fraternité Saint Pie V (SSPV). Clarence Kelly a été sacré, clandestinement sans mandat pontifical, évêque le 19 octobre 1993 à Carlsbad en Californie. Cela rend son sacre totalement illicite. Il[Qui ?] rejette les sacres procédés par Mgr Pierre-Martin Ngô Dinh Thuc. Le révérend Clarence Kelly a été ordonné prêtre par Mgr Marcel Lefebvre en 1973 à Écône. Il a été exclu de la FSSPX, dix ans plus tard, avec huit autres prêtres[réf. souhaitée]. En effet il ne reconnaît pas le Missel Romain promulgué par le Bienheureux Jean XXIII en l'an 1962. Il a consacré évêque un prêtre qu’il avait ordonné quelques années auparavant, l’abbé Joseph Santay25. Ce qui est paradoxal chez lui est que le siège de Pierre est devenu vacant à la mort du Vénérable Pie XII, or l'évêque qui l'a sacré, Mgr Alfredo José Méndez-Gonzalez, a lui-même été sacré en 1960, en plein règne de Jean XXIII. L'Église Romaine ne s'est jamais prononcée sur la validité de son sacre. Pour autant, la plupart des prêtres sont indépendants de toutes structures.

Rejet de la validité des sacres

Il est à noter que l'Église Catholique a statué sur les sacres effectués par Mgr Ngo-Dinh-Thuc. Dans une notification du 12 mars 1983 confirmant une note du 17 septembre 1976 de la Congrégation pour le Doctrine de la Foi, il y est indiqué que les ordinations de prêtres et évêques pratiquées par l'intéressé ou par ceux qu'ils avaient ordonnés évêques sont invalidées et les évêques qui ont pratiqué ces ordinations sont excommuniés ipso facto26.

Rejet du magistère récent

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Tous les sédévacantistes, rejettent les réformes du concile Vatican II et tous les enseignements postérieurs au concile. En conséquence, ils refusent aussi les nouvelles règles disciplinaires du code de droit canonique de 1983.

Ils considèrent le rituel des sacres épiscopaux institué par Paul VI en 1968, comme tout à fait invalide (à l'égal du sacre des évêques anglicans), tout comme le nouveau rituel des ordinations sacerdotales ou de la « nouvelle messe ».

Certains y ajoutent le rejet de certains enseignements antérieurs à la mort de Pie XII, comme les modifications apportées au rite de la Semaine sainte entre 1955 et 1960, ou les réformes du bréviaire entérinées par saint Pie X, les considérant comme les prémices du bouleversement des années 1970 et la marque des influences néfastes au sein de l'Église.

La dénonciation du « complot maçonnique »

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Des sédévacantistes étayent leur position par l'existence d'un plan, ou complot, ourdi par la franc-maçonnerie et différentes sociétés secrètes, ayant pour but la destruction du pouvoir temporel et spirituel de la papauté[réf. nécessaire]. Ce complot fut très tôt dénoncé : Clément XII condamna la franc-maçonnerie par la bulle In eminenti de 1738. D'autre part, des travaux comme ceux de l'abbé Augustin Barruel, Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, mirent au jour un grand nombre de documents inconnus jusqu'alors, tels des correspondances privées entre différents membres de la secte des Illuminés de Bavière[réf. nécessaire]. Les papiers secrets de la Haute Vente des Carbonari tombés entre les mains du pape Grégoire XVI évoqueraient des intentions perverses des francs-maçons : « Vous aurez prêché une révolution en tiare et en chape, marchant avec la croix et la bannière, une révolution qui n'aura besoin que d'être un tout petit peu aiguillonnée pour mettre le feu aux quatre coins du monde. »

La plupart des sédévacantistes se fondent sur ces études et sur ces documents, dont l'authenticité n'a cependant jamais été démontrée, pour renforcer leur thèse.

Différences avec la Fraternité Saint-Pie-X

Quoique réfractaires à ce qu'ils appellent le « conciliabule Vatican II », les sédévacantistes ne sont pas pour autant favorables à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX). En effet, si les origines de ces mouvements sont communes, la FSSPX refuse d'admettre l'idée selon laquelle le Saint-Siège serait vacant, et fait de l'adhésion formelle aux thèses sédévacantistes un motif d'exclusion. Pour elle, il faut reconnaître l’autorité du pape régnant, sans pour autant lui obéir en tout[réf. nécessaire] et a fortiori le suivre dans ses erreurs supposées27.

Pour les sédévacantistes, cette attitude porterait en elle une contradiction interne que traduit ainsi l'évêque sédévacantiste Dolan28, « la FSSPX s'est opposée à l’apostasie conciliaire non pas avec une réponse vraiment catholique mais plutôt avec la réponse du jugement privé par lequel les doctrines, les décrets et les disciplines universelles de ce qu’ils pensent être l’Église sont sujets à leurs avis privés », position qu'il estime condamnée par l'Église, notamment par la bulle Unam sanctam : « En conséquence nous déclarons, disons et définissons qu'il est absolument nécessaire au salut, pour toute créature humaine, d'être soumise au pontife romain ».

Dans la première prière du canon de la messe tridentine le nom du pape régnant est mentionné. C'est une prière qui demande au Christ de gouverner son Église en union avec (una cum) le Pape, les évêques et tous ceux qui professent la foi catholique. Cette prière signifie donc que le pape régnant fait l'unité de l'Église en tant qu'instrument de Jésus-Christ qui gouverne l'Église. Contrairement aux autres traditionalistes les sédévacantistes refusent d'être en communion avec la hiérarchie de l'Église qui pour eux serait une fausse hiérarchie. Ils omettent donc de prononcer le passage « una cum » au cours de leurs célébrations.

Présence sur Internet

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L'avènement d'Internet a donné à certains groupes sédévacantistes l'occasion de tenter de donner une plus large audience à leurs thèses. Une des caractéristiques de ces sites est de reproduire et commenter des photos ou montages visant à « démontrer » la généralisation des abus liturgiques les plus choquants ou à « prouver » l'apostasie formelle des papes[réf. nécessaire]. Parmi les supports les plus classiques, on trouve une photo de Jean-Paul II supposé embrasser le Coran29 ou des photos du pape Benoît XVI allumant un chandelier à sept branches (la menorah des Juifs)30. Le thème du « complot » y est omniprésent, en particulier le prétendu « complot maçonnique » à l'intérieur de l'Église catholique. Les sédévacantistes accusent ouvertement plusieurs papes ou cardinaux d'être ou d'avoir été des francs-maçons. Malgré les apparences, cette thématique ne date pas du concile Vatican II. Elle apparaît au lendemain de la crise moderniste, où des personnalités marginales comme Ernest Jouin ou André de La Franquerie développent le même type de théories. Entre autres exemples, le cardinal Mariano Rampolla del Tindaro, mort en 1913, a été l'objet des mêmes accusations que, cinquante ans plus tard, le pape Jean XXIII.

Les sédévacantistes expriment également une critique très virulente contre les autres courants traditionalistes et certaines de leurs personnalités, les cibles les plus classiques étant l'abbé Franz Schmidberger, ancien supérieur de la FSSPX, considéré comme un « infiltré », et l'évêque Richard Williamson, accusé par certains d'être rosicrucien31.

Nombre de ces sites présentent en outre une forte tonalité apocalyptique. Pour eux, la fin du XXe siècle marque le début d'une période d'apostasie généralisée, l'Église se trouverait sans chef. Tout cela annoncerait la prochaine venue de l'Antéchrist.

Les derniers papes reconnus par les sédévacantistes

Les sédévacantistes reconnaissent tous en Pie XII un pape légitime. La plupart émettent des doutes sur la légitimité de Jean XXIII. Leurs critiques s'appuient sur l'ambiguïté qu'ils estiment trouver à l'encyclique Pacem in Terris et sur certains témoignages évoquant l'hétérodoxie supposée de ce pape. La majorité des sédévacantistes le rejette donc tout à fait et estime que son élection en 1958 est douteuse.

Le critère permettant de distinguer ceux qui admettent la légitimité de Jean XXIII est leur acceptation du Missel de 1962.

Les sédévacantistes complets et les sédéprivatistes

On distingue habituellement les sédévacantistes complets qui considèrent celui qui est sur le trône de Pierre comme un imposteur. Ils se réfèrent aux écrits de saint Robert Bellarmin qui fut un grand défenseur de la papauté et qui écrivit différents traités, dont l'un est particulièrement célèbre et apprécié des sédévacantistes complets : De Romano Pontifice. Cet ouvrage en latin n'a jamais été traduit ni publié dans une autre langue32.

Et les sédéprivatistes qui pensent que les successeurs de Pie XII sont papes matériellement, mais non formellement (materialiter sed non formaliter)

Article détaillé : Sédéprivationnisme.

Les conclavistes

À différentes occasions, de très petits groupes de sédévacantistes, considérant que l'Église ne pouvait rester sans pape, ont pris l'initiative d'organiser des « conclaves », qui ont débouché sur l'élection d'un certain nombre d'antipapes. De telles élections ont eu lieu en 1990 (David Bawden, se faisant appeler le pape Michel), 1994 (Victor von Pentz, pape Lin II), 1998 (Lucian Pulvermacher, pape Pie XIII, chef de la true Catholic Church et décédé en 2009), 2006 (Oscar Michaelli, pape Léon XIV).

Chacun de ces prétendants n'a qu'une poignée de fidèles et la plupart des sédévacantistes rejettent tout conclavisme.

Parallèlement, un certain nombre de personnages affirment tenir leurs droits à la papauté d'une révélation divine, comme Clemente Domínguez, fondateur de l'« Église catholique palmarienne », qui s'est fait appeler le pape Clément. Ces mouvements sont souvent présentés comme conclavistes, même s'ils ne partagent pas toutes les idées des autres groupes sédévacantistes ou conclavistes.

Liste des principaux papes selon les courants conclavistes

Afin d'éviter de se « perdre » dans les différentes tendances, les fusions, scissions, cette liste est présentée par ordre de date de naissance des « papes »

Notes et références

  1. [1] [archive]
  2. encyclique quanta cura [archive]
  3. http://jesusmarie.free.fr/apparitions_salette_secret.html [archive]
  4. http://lebloglaquestion.wordpress.com/2011/10/13/les-antipapes-sedevacantistes/ [archive]
  5. Voir sa déclaration du 25/02/1982: [2] [archive]
  6. [3] [archive]
  7. [4] [archive]
  8. [5]
  9. [6] [archive]
  10. [7] [archive]
  11. [8] [archive]
  12. [9]
  13. [10] [archive]
  14. [11] [archive]
  15. [12] [archive]
  16. [13] [archive]
  17. http://www.catholique-sedevacantiste.com/article-visite-de-mgr-andres-morello-en-france-debut-juillet-77740703.html [archive]
  18. [14] [archive]
  19. [15] [archive]
  20. [16] [archive]
  21. [17] [archive]
  22. [18] [archive]
  23. [19] [archive]
  24. [20] [archive]
  25. [21] [archive]
  26. http://www.doctrinafidei.va/documents/rc_con_cfaith_doc_19830312_poenae-canonicae_fr.html [archive]
  27. La position de la FSSPX à l'égard des thèses sédévacantistes est détaillée dans cet article : Ce siège est-il vacant ? [archive]
  28. Conférence de Mgr Dolan [archive]
  29. Par exemple sur le site Church Revolution in Pictures [archive].
  30. Par exemple sur ce site [archive]
  31. Voir ce site [archive].
  32. Il existe sur http://www.fisheaters.com/bellarmine.html une traduction en anglais de l'important chapitre 30 du livre II. On peut en lire ici le début de la traduction française :
    La quatrième opinion est celle de Cajetan, pour qui le pape manifestement hérétique n'est pas ipso facto destitué, mais peut et doit être déposé par l'Église. À mon avis, une telle opinion est indéfendable. En premier lieu, en effet, il est prouvé par des arguments d'autorité et de raison que l'hérétique manifeste est ipso facto destitué. L'argument d'autorité se fonde sur saint Paul (Tite, c. 3), qui stipule que l'hérétique doit être évité après avoir été deux fois averti, donc après s'être montré manifestement obstiné, et ainsi avant toute excommunication ou sentence judiciaire. Et c'est ce que saint Jérôme écrit quand il ajoute que les autres pécheurs sont exclus de l'Église par une sentence d'excommunication, mais que c'est de leur propre fait que les hérétiques s'exilent et se séparent eux-mêmes du corps du Christ. Or, un Pape qui reste Pape ne peut pas être évité, car comment pourrait-on nous demander d'éviter notre propre tête? Comment pouvons-nous nous séparer d'un membre qui nous est uni ?
    Ce principe est le plus sûr. Le non-chrétien ne peut en aucun cas être pape, comme Cajetan l'admet lui-même (ib. c. 26). La raison en est qu'il ne peut pas être la tête puisqu'il n'est pas membre, or celui qui n'est pas chrétien n'est pas membre de l'Église, et un hérétique manifeste n'est pas un chrétien, comme l'enseignent clairement saint Cyprien (lib. 4, Epist. 2), saint Athanase (Scr. 2 cont. Arian.), saint Augustin (Lib. De Grat. Christ. cap. 20), saint Jérôme (contra Lucifer) et d'autres ; l'hérétique manifeste ne peut pas donc être pape.
  33. Site de pie XIII [archive]
  34. site de Pierre II du Perreux [archive]
  35. site de Michael 1er [archive]

Bibliographie

Il existe une catégorie dédiée à ce sujet : Sédévacantisme.
Thèses sédévacantistes

Articles connexes

 

 

Source : http://lebloglaquestion.wordpress.com/2010/10/02/le-sedevacantisme-est-un-peche-mortel/

Je me permets de mettre en garde le lecteur de cet article, afin qu'il opère un juste discernement, car les indications données ci-dessous, sont vérifiables et assez fiables dans l'ensemble, seulement, elles proviennent d'un site qui ne cache pas sa sympathie pour Mgr Lefebvre, il convient simplement de le savoir.

LE SEDEVACANTISME EST UN PECHE MORTEL !

2 octobre 2010
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   « Sans la monarchie romaine, il n’y a plus d’Église. »

- Joseph de Maistre, Du Pape, 1819 -

Nous nous doutions que les courts articles1, 2, 3, de simples précisions minimales et circonstancielles et qui, volontairement, ne firent pas l’objet d’un long exposé plus conforme au format habituel de notre site doctrinal : laquestion.com, susciteraient quelques réactions dans les milieux sédévacantistes en raison de leur caractère critique appuyé et du nécessaire rappel, pourtant relativement bref, qu’ils faisaient de quelques vérités canoniques essentielles.

Cela fut en effet le cas, au-delà même de ce que nous avions soupçonné, provoquant des débats intenses et intéressants, ainsi que des  réactions diverses, dont une s’est même concrétisée par une « réponse », assez prévisible au demeurant de par sa conformité à la thèse classique du courant dont elle se réclame, dénommée : « Critique d’un article intitulé Les sacrements de l’Eglise sont valides ! »

Le sédévacantisme est tombé dans le piège du libre examen

dont se firent les avocats Calvin et Luther !

En effet, à constater l’émoi visible de ceux qui s’enferment avec entêtement dans l’option dramatique du schisme, il semble que nos modestes exercices de clarification aient provoqué un certain trouble dans ce petit monde égaré par les vapeurs du libre examen qui reproduit, avec une rare conformité en adoptant hideusement leur identique attitude apostate, le comportement de Calvin et l’hérésie de Luther.

Nous ne reprendrons pas ligne par ligne le tissu des lassantes contrevérités régulièrement assénées par l’idéologie diffusant sataniquement la pensée d’une vacance du Saint-Siège. Cet exercice a montré depuis bien déjà trop longtemps sont inutilité, notamment envers les esprits bornés enfermés dans le sinistre cachot de leurs funestes illusions. Nous nous bornerons simplement à mettre en lumière, une fois encore, la puissante fausseté de l’unique thèse qui forme le tout du discours sédévacantiste, à savoir l’hypothétique absence actuelle d’un pape sur le trône de Pierre et des conséquences terrifiantes qui en découleraient dont en premier l’invalidité des sacrements.

I. Il y a déjà eu des papes hérétiques !

La première difficulté qui apparaît nettement au regard de l’Histoire, avant que nous nous penchions sur celle qui consiste à se demander qui a autorité pour décréter que le Pape « a renoncé à la foi catholique et soutient l’hérésie » , c’est qu’il y eut des précédents en la personne de Papes, sans même évoquer la vie scandaleuse, désordonnée, prévaricatrice, impie, criminelle et corrompue de certains, motif d’un grand trouble, qui enseignèrent ou soutinrent notoirement l’hérésie. Aussi humiliant que cela soit pour l’Eglise, il apparaît manifestement à l’examen que plusieurs Papes se sont fourvoyés dans l’erreur en matière de foi, s’y sont obstinés jusqu’à condamner les tenants de l’orthodoxie, parfois avec une certaine solennité :

 -   

Libère est connu pour sa défaillance coupable de décembre 359, quand il accepte de signer, sous la contrainte de l’Empereur qui le tient prisonnier à Byzance, un formulaire semi-arien.

  –  

Vigile, en 553, favorise l’hérésie en refusant de déclarer clairement la doctrine de l’Église qui affirme deux volontés dans le Christ, l’une divine, l’autre humaine.

 -   

Boniface IV adopte en 612, une attitude non moins équivoque, et Saint Colomban la lui reprochera dans une Lettre d’une impressionnante véhémence !

  -

 Honorius est, de tous les papes hérétiques, le plus célèbre et sans doute le plus gravement coupable qui lui valut l’anathème du VIe Concile de Constantinople, en 680, confirmé par le pape Léon II et repris par tous les grands Conciles œcuméniques jusqu’à l’époque moderne.

 -    

Jean XXII, en Avignon, le jour de la Toussaint 1331, dit que les morts n’entreront dans la vision béatifique qu’à la résurrection, à la fin du monde !

Nous constatons ainsi, sans peine, en quoi l’éventualité qu’un Pape professe une erreur n’est pas chose nouvelle pour l’Eglise. D’ailleurs le Canon 2264 déclare illicite, mais pas automatiquement invalide, les actes de juridiction posés par quelqu’un qui a été excommunié: « Un acte de juridiction posé par une personne excommuniée, que ce soit au for interne ou au for interne, est illicite; cependant si une sentence condamnatoire a été prononcée, il devient invalide, sans porter préjudice aux prescriptions du Can. 2261; sinon il est valide. » Donc le clerc hérétique ne perd pas automatiquement ses fonctions, mais doit être déposé en bonne et due forme par l’autorité légitime avant d’affirmer qu’il n’est plus autoriré à exercer sa charge, autorité qui n’est point humaine et donc bien délicate à convoquer. Nous pouvons en conclure que l’hérésie, même externe, n’enlève pas automatiquement la juridiction.

Le Testament « problématique » de l’abbé Belmont

     Seul le Christ peut juger le Pape !

De la sorte, si théoriquement un Pape devrait être déposé s’il enseigne l’hérésie, concrètement il ne l’est jamais pour la simple et bonne raison qu’il n’existe nulle instance ecclésiale possédant l’autorité nécessaire pour procéder à cette déposition. En effet, quelles que soient les fautes personnelles, les prévarications, les scandales, les crimes, les forfaitures, quels que soient les actes schismatiques et les enseignements hérétiques dont les Pontifes constitués en autorité peuvent se rendre coupables, nul n’est habilité de son propre mouvement, de par sa décision personnelle à déclarer déchu de sa charge et dépouillé de ses pouvoirs un membre quelconque de la hiérarchie catholique.

 Ceci est juridiquement impossible, spirituellement impensable, formellement irréalisable.

Le Pape n’a pas de supérieur sur la terre !

De ce fait si le Pape hérétique devrait perdre son pontificat sur une déclaration officielle d’hérésie, néanmoins, et c’est là que réside la difficulté majeure, il est clair qu’une telle déclaration ne peut être légalement exécutée, car le Pape n’a pas de supérieur sur la terre qui soit capable de le juger et de le démettre de sa fonction. De la sorte, même s’il tombe dans une hérésie notoire, ce qu’à Dieu ne plaise, le Pape ne perd jamais son pontificat.

Mgr Ngô-Dinh-Thuc (1897-1984) ,  

excommunié pour la consécration de l’antipape Domínguez,

est à l’origine de tous les sacres sédévacantistes et conclavistes,

responsable d’une multitude de lignées épiscopales hérétiques 

ayant des liens étroits

avec les Vieux Catholiques et avec toutes sortes de sectes et de sectaires,

dont des sociétés maçonniques !

II. Les dangers du sédévacantisme

Mais il y a surtout deux dangers gigantesques potentiels dans le sédévacantisme :

- Le risque de tomber gravement dans le subjectivisme en s’imaginant compétent, à la place du Christ, puisque le Pape n’a pas de supérieur sur cette terre, pour juger et déposer dans son esprit et selon l’effet du libre examen le Souverain Pontife, ce qui est une pure folie.

- Le péril absolu  de tomber dans l’hérésie majeure et terrifiante du conciliarisme, ou conclavismequi a été condamnée par l’Église (en effet qui peut nous dire, de façon certaine, qu’une déclaration d’hérésie venant d’un groupe d’évêques n’est pas une tentative de déposition ?), dont on sait qu’elle fait surgir des prétendus « Papes », élus par de pseudos évêques, et dont la conséquence directe est l’éclatement en d’innombrables morceaux disparates et de groupuscules ennemis, de la sainte unité de l’Eglise, dès lors brisée, morcelée et infectée irrémédiablement par l’esprit de secte.

photo

La conséquence directe du sédévacantisme

 est l’éclatement en d’innombrables morceaux disparates

de la sainte unité de l’Eglise !

De la sorte, peu importe comment les sédévacantistes essayent de justifier leur position, il nous faut admettre que leur thèse périlleuse est capable de briser définitivement l’Eglise, et qu’elle n’est pas basée sur des décisions juridiques légitimes, mais sur un jugement subjectivif tout droit héritier de Luther.

Le seul critère objectif requis par la théologie catholique pour la reconnaissance d’un vrai Pape, est la reconnaissance de l’élu par les cardinaux réunis en conclave, puis par les évêques et par toute l’Église.

 Dans le cerveau des sédévacantistes, ce critère a disparu et ne peut plus être objectif, mais doit nécessairement faire appel à une source qui est fondamentalement personnelle, subjective, même si on essaye de la justifier, à grand renfort de multiples citations, en la faisant apparaître comme objective.

 III. L’absence de Pape est impossible

   

Par ailleurs, un autre problème important du sédévacantisme se signale à l’examen de ses positions, c’est son incapacité à pouvoir expliquer comment l’Église peut continuer d’exister d’une manière visible, alors qu’elle aurait été dépouillée de sa tête. Le sédévacantisme est à ce titre prisonnier d’une erreur formelle indépassable, liée à une interprétation étroite de la bulle de Paul IV, qui ruine toute sa thèse qui tient d’ailleurs en quelques mots : « Nul pape ne peut être hérétique, hors le pape soutenant Vatican II professe des hérésies, donc il n’est pas pape. »

Mais cette façon d’envisager le problème n’est logique qu’en apparence, car l’Histoire nous apprend que par le passé des papes ont soutenu des thèses hérétiques. Que l’Eglise a même reconnu des antipapes lors du grand schisme d’Occident, et que des conciles soutinrent des opinions condamnables. Le sédévacantisme est donc le pur produit d’un syllogisme, d’un hiatus intellectuel, d’une méthode argumentaire schizophrénique.

De plus, il ne faut jamais l’oublier, le jugement des fidèles constatant que les Papes soutiennent l’erreur, pour être éventuellement juste, ne peut cependant avoir force d’autorité canonique pour destituer ou déposer des Papes qui professent l’hérésie. Tout le problème est là. Les sédévacantistes excédent par leur attitude leur capacité légale en tant que membres de l’Eglise et finalement, en s’écartant de la Rome conciliaire par leur jugement subjectif personnel, se font Protestants en croyant demeurer catholiques. Il faut donc, d’obligation certaine, pour éviter cette situation schismatique, rejeter l’hérésie mais reconnaître le Pape quel qu’il soit, tant qu’il n’est pas déposé, non dans ce qu’il enseigne évidemment, mais dans ce qu’il représente comme successeur légitime, même très indigne, de Pierre.

Ainsi donc, bien que le constat des sédévacantistes soit juste lorsqu’ils pointent du doigt les dégâts occasionnés par Vatican II, leur logique est cependant faussée et leur solution inexacte, car sortir de l’Eglise et s’en écarter en établissant des hiérarchies parallèles, en ne reconnaissant plus le Pape comme légitime successeur de Pierre, est une erreur absolue doublée d’une faute gravissime, car c’est abandonner l’épouse mystique du Christ aux brigands.

 "Ceux qui affirment qu’il n’y a pas de Pape

simplifient trop les problèmes. La réalité est plus complexe."

- Mgr Lefebvre, 1979 -

Mgr Lefebvre le déclarait positivement :

  « (…) ceux qui affirment qu’il n’y a pas de Pape simplifient trop les problèmes. La réalité est plus complexe. Si l’on se penche sur la question de savoir si un pape peut être hérétique on s’aperçoit que le problème n’est pas aussi simple qu’on le croirait… »  (La Nouvelle Messe et le Pape, 8 novembre 1979).

   

La remarque de Mgr Lefebvre, montrant en quoi il est très délicat d’affirmer de façon péremptoire qu’un Pape est ou n’est pas hérétique, se double également pour nous d’une certitude fondée en raison naturelle et en conviction surnaturelle, certitude que nous recevons du célèbre auteur Du Pape, le comte Joseph de Maistre, qui fit tant pour défendre l’institution de la Papauté :

                    « Sans la monarchie romaine, il n’y a plus d’Église. »

Voilà notre conviction profonde, et la raison de notre position légitimiste en matière d’autorité ecclésiale, qui rejoint celle de Joseph de Maistre : la monarchie romaine fonde, fait et établit l’Eglise, et nul ne peut de sa propre volonté, du haut d’un imaginaire tribunal surgi de son jugement subjectif de simple laïc, voire de prêtre, d’évêque ou même de cardinal, décider de son propre chef de ne plus reconnaître le Souverain Pontife. Rien ne dépasse en valeur, la nécessité, par économie de suppléance vitale, la préservation absolue de l’institution Pontificale, d’autant en temps de crise extrême telle que nous la connaissons aujourd’hui, car une cessation de la visibilité de la charge pétrinienne conduirait à un mal plus grand encore facteur d’une destruction certaine pour l’Eglise.

 Or, une interrogation suit immédiatement ce que nous venons d’affirmer : cette monarchie, à la faveur du dernier concile, a-t-elle disparue, a-t-elle été abrogée, détruite, modifié ?

 La réponse est NON ! Par miracle Vatican II n’a pas touché à la Papauté.

Par miracle Vatican II n’a pas touché à la Papauté !

 Dès lors, si la fonction est intacte, si rien, par l’effet d’un grâce toute spéciale, n’a été modifié, perverti, transformé des éléments de la charge Pontificale, oeuvrons et prions pour que d’elle surgisse, à la faveur de la Divine Providence, un bon Pape qui, en convoquant un Vatican III de Tradition restaurera la foi de l’Eglise.

 Conclusion 

Nous le voyons, l’affirmation hâtive de la thèse sédévacantiste ne permet pas de résoudre une interrogation majeure et centrale, celle de savoir comment l’Église peut-elle continuer d’exister sans un pape à sa tête ? Si l’on suit la conviction des partisans de la vacance du Saint-Siège l’Eglise n’existerait plus. Mais dès lors qu’il y a l’Eglise, et Eglise il y a, il y bien un Pape qui la gouverne.

« les Portes de l’Hadès ne prévaudront jamais contre l’Eglise »

 (Matthieu 16, 18)

Il n’y a donc au fond qu’une seule question à poser aux sédévacantistes, qui est celle-ci :

 Pensez-vous que le Christ soit un menteur, un fabulateur ou un ignorant lorsqu’il déclare : « les Portes de l’Hadès ne prévaudront jamais contre l’Eglise. » (Mt XVI, 18) ?

Si tel n’est pas le cas, pourquoi donc faites-vous cependant de lui un menteur, un fabulateur et un ignorant, en méprisant la Sainte Ecriture, en proclamant, à l’exemple des différentes sectes Protestantes qui se sont séparées de l’Eglise, que les forces de l’Enfer ont triomphé de l’épouse du Christ depuis Vatican II en considérant qu’il n’y plus de successeur sur le trône de l’apôtre Pierre à Rome et que son siège est vacant ?

On le constate ainsi avec effroi, l’implicite de tous les textes sédévacantistes, c’est tout simplement que Notre-Seigneur Jésus-Christ nous aurait menti dans l’Evangile en déclarant, évoquant l’Eglise : « Et portae inferi non paraevalebunt adversus eam ».

Ainsi, au fallacieux prétexte de défendre la Tradition, le sédévacantisme soutient la négation de la parole de Notre-Seigneur dans l’Evangile, collabore à la destruction de la Chaire de l’Apôtre Pierre, et nie l’assurance de l’assistance permanente de Jésus-Christ lui-même auprès de son Epouse mystique :

« Voici que Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la consommation des temps. »

                    Le sédévacantisme est donc un péché mortel !

 

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(fichier pdf téléchargeable de 33 pages) :

Le sédévacantisme est un péché mortel !