Notre Seigneur Jésus à Domenico : Satan ignorait Ma Divinité et ne pouvait croire que J'étais l'Envoyé du Père

De l'ouvrage « La Passion selon Jésus-Christ » :

- extrait de la dictée « Je savais qu'ils m'abandonneraient » du 30 janvier 1951, page 44 à 46 :

« [...] Je connais toutes mes créatures et ce ne fut pas une nouveauté pour moi d'entendre dire par Pierre cette phrase spontanée ["Même si tous trébuchent, moi, certainement pas"], sans doute, mais pleine de présomption. Sa déclaration publique fut pour on Humanité une grande douleur. Pierre, tu me seras fidèle, et toi seul ? Le coq n'aura pas chanté deux fois que tum'auras déjà renié par trois fois. Pierre, que dis-tu ? Tu veux me faire croire à ta fidélité ? Est-ce que tu veux dire que tu m'aimes plus que tous ? Je ne t'avais pas demandé une telle déclaration, je te la demanderai ensuite, lorsque Je serai ressuscité, et alors tu comprendras. Oui, mon Pierre, c'est vrai que tu m'aimes, mais tu ne sais pas encore ce qu'est l'amour sans défaut, tu ne connais pas ce que tu vaux sans mon aide. Pierre, tu le sauras ensuite, lorsque Je te regarderai dans le prétoire.

Pierre est un exemple, un cas, qui fut physiquement présent dans la nuit de la trahison ; sachez que non seulement Pierre était présent, mais vous tous avec toutes vos misères. C'est pourquoi j'entrai dans le jardin de Gethsémani opprimé par d'immenses peines et je m'abandonnai à la tristesse. Mais quelqu'un m'attendait là, au milieu des oliviers, quelqu'un voulant me mettre à l'épreuve de la raillerie. C'était le tentateur, lequel, ignorant ma Divinité, croyait pouvoir me faire tomber dans le découragement. Il m'appelait des pires noms, me traitait d'utopiste, de fanatique et affirmait que lui, Satan, serait capable de soulever l'humanité. "Pourquoi te tourmenter, disait-il, tu ne peux rien faire pour personne : Tu n'es qu'un malheureux utopiste qui frise la folie. Vois-tu comme je suis honoré, moi ? Tous me demandent des faveurs. Fais comme moi, utilise ta puissance pour te faire des partisans sûrs et soumis". Et l'infâme Satan continuait à me harceler, à me dire que Dieu n'accepterait rien de ce que J'espérai, parce que le pouvoir sur les hommes, disait-il était en sa propre main. "Si tu veux passer pour saint insistait ce misérable, déclare au monde que la luxure et l'orgueil sont les uniques satisfactions de l'homme. Tu vois toi-même qu'en parlant d'humilité et de chasteté, tu les as irrités et tu es devenu si odieux que même les saints prêtres du peuple veulent te prendre. Va, me disait-il, sors de ce jardin maudit, cherche Judas et dis-lui qu'avec lui tu veux fonder une nouvelle religion. Moi je t'aiderai, parce que je te vois, malheureux et abattu, parce que tu tremble. Regarde comme je suis fier, moi, parce que je sais que je suis le roi du monde !

Cependant, si Satan m'attendait pour me tenter, mon Père aussi m'attendait à Gethsémani, et pour un motif opposé. Lui, en laissant Satan décharger sa haine, me préparait l'autel sur lequel Moi, Sa Victime, Je devais être immolé. Il était bien vrai que Je devais prendre les fautes des autres et Satan ne savait pas pourquoi vraiment Je devais le faire. Satan connaissait bien les prophéties, mais il ne pouvait pas croire que J'étais l'Envoyé du Père. Au contraire, Celui qui m'avait envoyé, attendait cette nuit pour donner aux hommes la mesure de Son Amour, avec le sacrifice de Moi, Son Fils ».

 

Notre Seigneur Jésus à la Bienheureuse Anne-Catherine Emmerick : pour Satan, Jésus n'était que le plus juste des hommes, sa Divinité lui étant cachée

Source : http://www.spiritualite-chretienne.com/passion/Emmerick-3.html

« Anne-Catherine continue : "J'eus le sentiment que Jésus... se livrant à la justice divine en satisfaction pour les péchés du monde, faisait rentrer en quelque façon sa divinité dans le sein de la Sainte Trinité... Il se renfermait dans sa pure, aimante et innocente humanité... et la dévouait à toutes les angoisses et à toutes les souffrances."

Laissé à sa seule humanité Jésus prit sur Lui tous les péchés du monde et s'offrit à la justice du Père pour payer cette effroyable dette. Satan s'agitait au milieu de toutes ces horreurs avec un rire infernal. "Lorsque la masse des forfaits de l'humanité eut passé sur l'âme de Jésus et qu'Il se fut offert comme victime expiatoire, Satan lui suscita des tentations innombrables, comme autrefois dans le désert..." Satan Lui reprocha aussi une foule de fautes imaginaires ou commises par d'autres: massacre des innocents, souffrances de ses parents, mort de Jean-Baptiste, etc, etc... car, pour Satan, Jésus n'était que le plus juste des hommes, sa divinité lui étant cachée. Anne-Catherine avoue que, parmi les péchés du monde, elle vit aussi les siens.

C'est en proie à une angoisse et à une douleur d'une extrême violence que Jésus s'écria: "Père, si c'est possible, que ce Calice s'éloigne de Moi... Cependant, que votre volonté se fasse et non la mienne." Méconnaissable, baigné d'un sueur froide et tout chancelant, Jésus se leva et se traîna jusqu'auprès des trois apôtres, car Il n'ignorait pas qu'eux aussi étaient dans l'angoisse et la tentation...

La suite, on la connaît, mais à une question de Jean qui s'inquiétait et voulait appeler les autres, Jésus répondit: " N'appelle pas les huit. Je les ai laissés parce qu'ils ne pourraient me voir dans cette détresse sans se scandaliser: ils tomberaient en tentation, oublieraient tout et douteraient de Moi. Pour vous qui avez vu le Fils de l'homme transfiguré, vous pouvez Le voir dans son obscurcissement et son délaissement..."

Pendant ce temps, tout semblait calme à Jérusalem, les Juifs étant occupés à préparer la Pâque dans leurs maisons. Les amis de Jésus ne savaient encore rien de la trahison de Judas.

Quand Jésus fut retourné dans la grotte, pendant qu'Il priait le Père, des anges vinrent Lui montrer tout ce qu'Il devait souffrir afin d'expier le péché, "et comment la dette du genre humain devait être payée par la seule nature humaine exempte de péché, celle du Fils de Dieu. L'horreur de ces visions fut telle qu'une sueur de sang sortit de son corps. Dans cette seconde agonie, Jésus vit dans toute son étendue et son amertume, la souffrance expiatoire nécessaire à la justice divine..."

Jésus s'étant complètement abandonné à la volonté du Père, Satan éveilla des doutes dans son âme "et posa la terrible question: "Quel sera le profit de ce sacrifice?" Et le tableau du plus terrible avenir accabla son coeur aimant."

Jésus vit toutes les souffrances de ses disciples, de l'Église primitive, les hérésies, les schismes, l'orgueil des hommes et leurs désobéissances. Il vit la tiédeur, la corruption d'un nombre infini de chrétiens, les sacrilèges des prêtres vicieux, les scandales de tous les siècles, jusqu'à la fin du monde. Il vit tous les apostats, les hérésiarques, les corrupteurs, les réformateurs à l'apparence sainte. Beaucoup le maltraitaient, le reniaient, l'insultaient. Il vit ceux qui s'éloignaient de son église blessée, Il vit les troupeaux égarés conduits par des mercenaires dans de mauvais pâturages, et ceux "qui lançaient les débris de leurs cabanes contre la pierre angulaire de l'Église qui restait inébranlable."

Jésus les vit tous et pleura sur eux. Pendant toutes ces visions la voix du tentateur ne cessait de répéter: "Veux-tu donc souffrir pour de pareils ingrats?" Le combat fut si terrible que la sueur de sang coulait de son corps jusqu'à terre. "Les images hideuses de l'ingratitude des hommes futurs roulaient vers Lui toujours plus terribles et plus impétueuses. Au milieu de toutes ces apparitions je voyais Satan se mouvoir sous diverses formes hideuses qui se rapportaient aux diverses espèces de péchés... Il me fut dit que ces troupes innombrables d'ennemis du Sauveur étaient ceux qui maltraitaient de différentes manières Jésus-christ réellement présent dans le Saint-Sacrement... Je reconnus toutes les espèces de profanateurs de la divine Eucharistie et tous les outrages qu'elle subit: négligence, irrévérence, omission, mépris, abus et sacrilèges. Parmi ces ennemis du Sauveur, je vis des aveugles qui ne voulaient pas voir la vérité, des sourds qui refusaient d'écouter ses avertissements... des enfants égarés à la suite de parents et de maîtres mondains et oublieux de Dieu... Parmi ces enfants je vis beaucoup d'enfants de choeur mal élevés et irrévérencieux... Je vis avec épouvante que beaucoup de prêtres maltraitaient aussi Jésus dans le très Saint-Sacrement...

Tout était abandonné dans la maison du Seigneur, tout dépérissait dans la poussière et la saleté... Je vis que souvent les plus pauvres étaient mieux entourés dans leurs cabanes que le Maître du Ciel et de la terre. Par suite de semblables négligences, je vis les faibles scandalisés, le Sacrement profané, l'Église abandonnée, les prêtres méprisés... Je vis des prêtres légers, ou sacrilèges dans la célébration du Saint Sacrifice et la distribution de la Sainte Eucharistie, des troupes de communiants tièdes et indignes, des serviteurs du démon employant la Sainte Eucharistie aux mystères d'un effroyable culte infernal. Je vis des personnes... perdre la foi dans la présence réelle... Je vis une troupe nombreuse d'apostats, chefs de sectes ...arracher du Coeur de Jésus une multitude d'hommes pour lesquels Il a répandu son sang... Je vis des peuples entiers arrachés de son sein et privés de la participation au trésor des grâces laissées à l'Église. Je vis tous ceux qui s'étaient séparés de l'Église plongés dans l'incrédulité, la superstition, l'hérésie, la fausse philosophie mondaine."

Remarque : Force est de constater, une fois encore, que ce sont les péchés des hommes qui sont la cause de l'Agonie de Jésus, tout comme ce sont les âmes qui se perdent définitivement qui sont la vraie soif de Jésus mourant sur la Croix.

Jésus, tremblant et gémissant s'approcha de ses trois apôtres. Lorsqu'ils le virent dans la clarté de la lune, ils ne Le reconnurent pas d'abord. Ensuite, Jésus leur prédit ce qui allait se passer le lendemain et "les pria de consoler sa mère et Madeleine." Pendant ce temps, les huit autres apôtres s'étaient endormis après s'être longuement entretenus sur ce qu'ils deviendraient quand on aurait fait mourir Jésus.

Jésus, épuisé de fatigue, retourna dans la grotte en disant encore, pour la troisième fois : "Mon Père, si c'est votre volonté, éloignez de Moi ce calice. Cependant que votre volonté se fasse et non la mienne." "Alors l'abîme s'ouvrit devant Lui et les premiers degrés des Limbes Lui apparurent..." Et Jésus vit Adam et Eve, les patriarches, les prophètes,... tous les justes, et Jean Baptiste qui attendaient son arrivée. Cette vue Le fortifia. Les anges Lui présentèrent ensuite les cohortes des bienheureux à venir qui joignaient leurs combats aux mérites de sa Passion. "Jésus vit le salut et la sanctification qui sortaient à flots intarissables de la source de rédemption ouverte par sa mort: les apôtres, les disciples, les vierges, les saintes femmes,... l'armée entière des bienheureux s'offrit à sa vue... Tous puisaient à une source unique: le Saint Sacrement et sa Passion... Cette vue donna à l'âme de Jésus un peu de consolation et de force."

Mais ces images consolantes s'évanouirent et les anges Lui montrèrent les différentes scènes de sa Passion maintenant très proche. Jésus accepta tout et les visions s'évanouirent. Enfin un ange descendit près de Jésus, Lui donna un aliment mystérieux, Le fit boire à un petit calice lumineux et disparut. Jésus fortifié essuya son visage, remit ses cheveux en ordre et revint vers ses apôtres: le traître était proche
».

 

Confirmation par les Saintes Ecritures en Lc 4,1-13 et 1 Co 2,6-8.11b, que Satan ne reconnaît pas et doute de la Divinité du Christ, sinon il n'aurait pas laissé crucifier le "Seigneur de la Gloire", mystère de Salut, dont le secret du dessein de Dieu est caché aux "princes de ce monde"

Un passage de la Sainte Écriture s'éclairant toujours par un ou plusieurs autres passages de la Sainte Écriture, il est fondamental, sur un tel sujet, de ne pas tomber dans le fondamentalisme et l'erreur d'interprétation.

C'est la raison pour laquelle, il convient de toujours lire la Sainte Écriture dans son ensemble, et ne jamais isoler un passage au détriment d'un autre, car la Parole de Dieu est UNE et INDIVISIBLE, voici donc Lc 4,1-13 sur les tentations de Jésus au désert par le diable :

« Jésus rempli de l’Esprit- Saint, quitta les bords du Jourdain; il fut conduit par l’Esprit à travers le désert où, pendant quarante jours, il fut mis à l’épreuve par le diable. Il ne mangea rien durant ces jours- là, et, quand ce temps fut écoulé, il eut faim . Le diable lui dit alors : “SI tu es le fils de dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain.” Jésus répond : “Il est écrit : Ce n’est pas seulement de pain que l’homme doit vivre.” Le diable l’emmène alors plus haut , et lui fait voir d’un seul regard tous les royaumes de la terre. Il lui dit : “ Je te donnerai tout ce pouvoir, et la gloire de ces royaumes, car cela m’appartient et je le donne à qui je veux . Toi donc, si tu te prosternes devant moi, tu auras tout cela.” Jésus lui répond :“ Il est écrit : Tu te prosterneras devant le Seigneur ton Dieu, et c’est lui seul que tu dois adorer.” Puis le diable le conduit à Jérusalem, il le place au sommet du Temple et lui dit : “SI tu es le Fils de Dieu, jette- toi en bas; car il est écrit : il donnera pour toi à ses anges l’ordre de te garder; et encore : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que tes pieds ne heurtent quelque pierre.” Jésus répond : “Il est dit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu.” Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentation, le diable s’éloigna de Jésus jusqu’au moment fixé ».

Le démon par l'emploi du SI, à deux reprises, montre bien ici qu'il ne RECONNAIT PAS la Divinité du Christ et DOUTE de celle-ci, mais veut toutefois mettre l'Homme-Dieu à l'épreuve.

Je me permets de rajouter un autre passage de la Sainte Écriture, en 1 Co 2,6-8.11b avec les deux notes afférentes à ce passage de la Bible de Jérusalem :

« [...] C'est bien de sagesse que nous parlons parmi les parfaits mais non d'une sagesse de ce monde ni des princes de ce monde (voir note "l" de la Bible de Jérusalem, ci-dessous), voués à la destruction. Ce dont nous parlons, au contraire, c'est d'une sagesse de Dieu, mystérieuse (voir note "m" de la Bible de Jérusalem, ci-dessous), demeurée cachée, celle que, dès avant dès avant les siècles, Dieu a par avance destinée pour notre gloire, celle qu'aucun des princes de ce monde n'a connue - s'ils l'avaient connue, en effet, ils n'auraient pas crucifié le Seigneur de la Gloire [...]. Nul ne connaît ce qui concerne Dieu, sinon l'Esprit de Dieu ».

Voilà tout est dit ! Il suffit de rajouter les notes "l" et "m" de la Bible de Jérusalem et tout s’éclaircit :

Note "l", page 2177 : « Par "princes de ce monde" il faut entendre : soit les autorités humaines, soit plutôt les puissances mauvaises, les démons qui règnent sur le monde, Cf 1 Co 15,24-15 ; Ep 6,12 ».

Note "m", page 2177 : « Non une sagesse énigmatique, mais une sagesse dont l'objet est le mystère, le secret du dessein de salut réalisé dans le Christ, Cf Rm 16,25+ ».