Eléments de vérité sur Dieudonné et Alain Soral

 

Source : http://surleroc.org/blog/533/

 

« LA QUENELLE QUI RÉVÈLE LA COMPROMISSION ET LA PRÉVARICATION DE L’ÉTAT » DE JULES VAN ELDER

jan17
by Pierre Aubrit on 17 janvier 2014 at 22 h 19 min
Posted In: FRANCE

 

« Laissez les morts enterrez leurs morts » (Mat.8, 21)

« Celui qui met la main à la charrue et qui regarde en arrière n’est pas digne de moi. » (Luc 9, 62)

LA QUENELLE QUI RÉVÈLE LA COMPROMISSION

ET

LA PRÉVARICATION DE L’ÉTAT

DE

JULES VAN ELDER

  

« Il y a dans la procédure de l’action de Valls un partenariat que je dirai pas très républicain, communautariste avec le CRIF qui m’a beaucoup choqué. »

Éric Zemmour sur ITL (ça se discute) 11/01/2014

PRÉFACE

De

Pierre-Charles Aubrit St Pol

Dans la présentation de mes vœux (vidéo : chronique de Pierre n°79) j’avais laissé entrevoir les dérives totalitaires d’un pouvoir aux abois devant supporter le poids de ses lois contre nature qu’il avait fait voter, qu’il s’agisse de la Droite ou de la Gauche.

Dans d’autres articles et vidéos, j’avais mis en garde contre la progression des restrictions de nos libertés et le poids de l’arbitraire, l’affaire Dieudonné me donne hélas raison. Nous sommes en présence d’un pouvoir qui œuvre à la transformation d’un régime démocratique en régime totalitaire, qui manipule le droit pour y parvenir en prenant à témoin le peuple bon et naturellement sage, mais qui ne sait comment se défendre d’un sentiment de culpabilité injuste et oppressant. Lors de la loi « Pour le mariage pour tous » nous avions pu constater le dévoiement des institutions comme le Conseil Constitutionnel et le Conseil Économique, Social et Environnemental ; hélas, impuissants nous constatons avec cette affaire celui du Conseil d’État. Le peuple n’a donc plus l’usage des instruments démocratiques, il ne peut que compter sur les leviers de sa révolte, de son indignation, mais avant tout sur son vote.

L’article de mon ami Jules le démontre avec brio ! Ne craignez pas de le lire jusqu’à sa fin, la démonstration est magistrale en des termes faciles d’accès.

L’une des plus importantes leçons à tirer de l’affaire Dieudonné, c’est qu’il faut prendre ses distances avec le flux et le reflux médiatique ; c’est le seul moyen pour ne pas se laisser abuser. Ne vous laissez plus séduire par tel sympathique journaliste ou tel séduisant politique ou tel apitoiement ni moins encore par ces intellectuels médiatiques jouant les demoiselles Delongbec indignées. Ils ne sont que des prédateurs de vos espoirs et de vos honneurs, sachez fermer votre poste au moment des actualités…Vous ne devez plus les écouter, elles ne sont qu’infestations mensongères et manipulations pour atteindre votre conscience. Vous avez envers vous un devoir de préservation, d’autoprotection et cela passe par la recherche de la vérité, par la connaissance.

Les pouvoirs politiques, culturels, médiatiques, économiques sont le résumé très concentré de la réalité de notre décadence ; ils illustrent avec une vérité criante ce qu’il advient quand on se détourne de Dieu, quand on Le combat. Plus que jamais, il faut entrer en résistance spirituelle et morale ; détournez votre regard des princes qui nous gouvernent, c’est l’affaire de Dieu maintenant, ce qui ne veut pas dire ne rien faire, mais ne vous laissez plus séduire par aucun d’eux. Laissez-les à leur orgueil, leur mesure est pleine. Ils connaissent déjà le poids de la Justice divine. Dieu, à l’exemple de pharaon face à Moïse, des Sanhédrin, César et Hérode devant Jésus, laisse nos responsables dans leurs dérives de suffisance, d’orgueil, car en retirant ses grâces d’état, il les enferme dans leurs peurs, dans leur nuit du péché. 

(Les notes de bas de pages sont du rédacteur en chef)

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                                         Dieudonné

 

 

                                         

 

            DIEUDONNE  

                                                               manuel valls

VALLS

Historique :

Dieudonné, chouchou des médias lorsqu’il était en duo avec Elie SEMMOUN, deviendra le pestiféré du « Paysage Audiovisuel Français », après avoir interprété un sketch devant son ami Jamel DEBOUZE, dans l’émission de FOGIEL en 2003. Il se déguisa en colon israélien et proposa à tous de rejoindre l’axe américano-sioniste pour »continuer à vivre » et par « intérêt purement professionnel heu !… enfin !… spirituel !… ». Il finit son sketch par un salut nazi d’un « Isra Heil ! ». Les spectateurs en rirent.

Il fut immédiatement conspué par l’ensemble de la classe des maîtres de la pensée unique, ces « flic » du politiquement correcte : BHL, Bénichou, Bruel, Timsit, Arthur etc… Tous le déclarèrent persona non grata sur l’ensemble des médias, car, pour eux, Dieudonné était antisémite et dangereux…

Il se défend dans son spectacle : « MES EXCUSES » qui a un énorme succès, malgré les interdictions dont il fait l’objet dans les villes, et les attaques physiques des groupements paramilitaires juifs : Betar, LDJ, groupement classés terroristes en Angleterre et aux états unis, mais soutenus en France par leur communauté. Ces groupes blessent une fillette de 13 ans et plusieurs spectateurs, au slogan de : « Dieudo sale négro, les juifs auront ta peau. »

Il dénonça ces attaques de groupes juifs terroristes, la presse lui imputa à nouveau une présomption d’antisémitisme. Il s’en défendit à plusieurs reprises, mais son droit de réponse ne fut pas respecté. Toutefois, il continua de travailler en faisant sa publicité sur internet. Son succès fut rapide ; ses vidéos sont vues actuellement plus de 2 millions de fois chacune.

La quenelle :

Dieudonné fit sa première quenelle dans un sketch de 2005. C’était un geste peu élégant et bien connu des marseillais, signifiant « je te la mets jusqu’à l’épaule », reprenant l’image vétérinaire de la « fouille » des juments et vaches, visant à détecter par voies naturelles une éventuelle anomalie sur les ovaires.

En 2008, Dieudonné refit ce geste contre le « système », les médias en particulier, lorsqu’il parla du baptême de son fils dont le parrain est Jean-Marie LE PEN – car Dieudonné est catholique – choisissant les personnages les plus infréquentables pour exciter les médias (FAURISSON, SORAL, AYOUB etc…).

Il s’agit donc bien d’un humoriste, provocateur, perpétuant l’une des plus anciennes traditions du spectacle de rue et de cour. Ses spectacles contiennent tous quelques allusions au pouvoir sioniste et au traitement particulier dont jouit la communauté juive en France. Mais cela est encore de trop ; on ne peut pas rire de tout le monde en France[1].

Ce geste de la quenelle signifie clairement :

« Je leur en mets « jusque-là, aux médias et la classe dirigeante ». Je les provoque, car je sais ce qui les faits réagir, ce qui les fait bouger. Je connais leur point faible et je les manipule, les prenant à leur propre jeu. »

La démarche de Dieudonné peut apparaître comme suivante : constater la puissance de quelques « faiseurs de morale » sur l’ensemble du système médiatique, politique, législatif et judiciaire, et s’en affranchir par la dérision. Faire le même constat pour la politique intérieure et extérieure de la France et le déplorer. Ne pas laisser ces autorités morales décider pour ses spectateurs ce qui peut être objet de rire et de dérision, ce qui est tabou. Persister dans sa voie, malgré les menaces, et laisser le peuple libre de définir l’insoutenable, l’interdit, dont la sanction serait une salle vide. Se présenter comme un ilot de liberté et, en caricaturant le pouvoir, lui dire : « Si les gens viennent me voir, c’est qu’ils ne sont plus dupes de vos manœuvres et manipulations qui visent à persuader et non à convaincre. » la quenelle en est le symbole.

Il décide de rire du pouvoir qui vise à faire croire, et non à dialoguer, qui s’adresse à des enfants à éduquer – d’où l’utilisation chez les politiques actuels du mot « pédagogie », que les politiques d’avant 1980 n’auraient jamais osé utiliser – et non à des adultes libres et intelligents. La place de la « communication » est une expression de moins en moins cachée de cet aspect de la société de la pensée unique, qui ne règle pas les problèmes de la vie courante, mais explique aux personnes ce qu’elles doivent penser et à quoi elles ont le droit de rire ou de ne pas rire.

 

Dieudonné dénonce ce que Benjamin Constant explique en disant que le pouvoir est toujours exercé par des hommes en chair et en os. Ce n’est jamais la collectivité dans son ensemble qui l’exerce, elle n’est qu’une abstraction. Les hommes exercent ce pouvoir « au nom » de la collectivité, mais ils ne sont pas eux-mêmes cette collectivité. Le risque d’appropriation du pouvoir est donc permanent, tant les groupes de pressions sont forts et développés (Siècle, franc-maçonnerie, B’nai B’rith (franc-maçonnerie juive), Trilatérale, Bilderberg, CFR, Illuminatis, groupes de pression et lobbyistes). Dieudonné nous le rappel, et le déchaînement politique et médiatique qu’il subit nous le prouve.

Le sociologue Roberto Michels parle de la « loi d’airain de l’oligarchie » qui se coopte, s’enrichie, se corrompt au contact d’un pouvoir qu’elle garde jalousement.

Dieudonné est un révélateur, un traceur radioactif comme ceux que l’on utilise en médecine pour repérer les tumeurs d’un organisme. Il montre. Il révèle que le pouvoir est au service d’une autre puissance, qui ne défend pas les intérêts des citoyens français, mais vise un intérêt international ou privé. Il insiste sur le fait que le pouvoir soit tenté par la défense d’intérêts de caste, de réseaux ou de communauté. Que le pouvoir agit, non en vue du bien commun, mais juste pour rester au pouvoir, pour le conserver, définition même du bourgeois qui sacrifie à la conservation de son bien toute autre valeur, morale ou sagesse.

La quenelle de Dieudonné est un signe d’insoumission.

En 68 le tabou social était le sexe, et l’ancien combattant (héritage de 14-18). L’insoumission passée par le rire sur le sexe et sur l’armée. Aujourd’hui, le tabou porte sur les communautés organisées : LGBT, CRIF, MRAP, LICRA, SOS Racisme, etc..

Rire de ces communautés est interdit par le pouvoir qui s’en nourrit en faisant droit à leurs revendications privées. La loi Fabius-Gayssot est l’une de ces lois privées (piva-lege, privilège) aux contours suffisamment flous pour permettre à une communauté de « filtrer » les critiques auxquelles elle s’expose. Soljenitsyne dénonce ce système absolutiste dans l’archipel du Goulag (Tome I p.51) en dénonçant la loi soviétique dans son article 58 qui interdit toute activité antisoviétique :

« Le grand, le puissant, l’abondant, le ramifié, le diversifié, l’omni-raflant article 58 qui englobe le monde entier non pas tant dans la formulation de ses paragraphes que par leur large et dialectique interprétation. … En vérité il n’est pas sous la voute des cieux, de délit, d’intention, d’action, d’inaction qui ne puisse être châtié par la main de fer de l’article 58 » Cité par Éric Werner dans L’avant-guerre civile.

De même la législation de certains pays islamiques sur le blasphème est rédigée en termes tellement vagues qu’elle peut servir à enfermer n’importe qui. Avec la loi Fabius-Gayssot, le pouvoir tente cette manœuvre, afin d’asseoir son autorité morale, et de s’attirer la bienveillance des officines. L’équation devient alors terrible :

-       Si la quenelle est un signe revendiqué antisystème, dénonçant les autorités morales et proposant l’insoumission.

-       Et s’il est perçu par le système comme un acte antisémite et contre la communauté juive,

-       C’est que lorsqu’on attaque, le pouvoir la communauté juive se sent visée

-       C’est qu’elle estime détenir le pouvoir (à tort ou à raison).

-       Cela renforce le pouvoir de persuasion de Dieudonné.

Dans « le rire », Bergson définit par la tension et l’élasticité les deux exigences de la société envers les personnes la composant. Dans la mesure où l’une de ces deux forces fait gravement défaut, entrainant automatisme et raideur, le rire se déclenche. Dieudonné porte sa critique sur la raideur et les automatismes d’une société, raideur du caractère et de l’esprit de ses gouvernants et de ses autorités communautaires parce qu’elle est le signe possible : 

« D’une activité qui s’endort et aussi d’une activité qui s’isole, qui tend à s’écarter du centre commun autour duquel la société gravite. » et Bergson d’ajouter : « Et pourtant la société ne peut intervenir ici par une répression matérielle, puisqu’elle n’est pas atteinte matériellement. Elle est en présence de quelque chose qui l’inquiète, mais à titre de symptôme seulement, -a peine une menace, tout au plus un geste .C’est donc par un simple geste qu’elle y répondra. Le rire doit être quelque chose de ce genre, une espèce de geste social. » Avec Dieudonné, le geste du rire est accompagné d’un autre geste (la quenelle), qui poursuit « un but utile de perfectionnement général de la société. »

Vouloir y porter atteinte, c’est s’engager dans la violence, et s’exposer à la violence.

La raideur est le comique, et le rire en est le châtiment. Et nos hommes politiques, nos oligarques, nos médias, certaines autorités communautaires nous donnent le spectacle hallucinant de leur raideur absolue quand on a exigé de toutes les autres institutions, identités locales et corps de ce pays, armée, église catholique et chrétienne, petit peuple (traité de beauf), agriculteur, Bretons, Corses, Basques, Limousins, etc. sportifs, philosophes, profs, plombiers, etc., une souplesse parfois héroïque, sous les brocards des « bobos biens pensants » aujourd’hui, moqués.

L’arroseur arrosé est le ressort comique le plus accomplit. Voir les bobos médiatiques railleurs, s’étant auto-proclamés anticonformistes, contestataires et rebelles dans notre société, se confondre en excuses comme des bourgeois soucieux de l’ordre morale et de l’ordre  tout court, petit doigt sur la couture du pantalon, aux ordre de la pensée minimaliste, parce qu’un spectateur réalise la quenelle sur le plateau de Canal+, cela est irrésistible. Voir la presse entière se soumettre aux trois mots de vocabulaire permis pour qualifier Dieudonné, à savoir : nauséabond, relant antisémite, France rance et moisie, cela conforte l’idée que Dieudonné véhicule. Mais au-delà du rire, Dieudonné nous sert l’ironie, que Jankélévitch a si bien considérée comme l’attitude de la maturité qui joue avec le danger :

« Le danger, cette fois est dans une cage ; l’ironie va le voir, elle l’imite, le provoque, le tourne en ridicule, elle l’entretient pour sa récréation ; même elle se risquera à travers les barreaux, pour que l’amusement soit aussi dangereux que possible, pour obtenir l’illusion complète de la vérité ; elle joue de sa fausse peur, et elle ne se lasse pas de vaincre ce danger délicieux qui meurt à tout instant. »

Jankélévitch saisi parfaitement la force de Socrate, père de la première pensée ironique, un sophiste qui a mal tourné, un sophiste qui se moque de la sophistique. Mais à sophiste, sophiste et demi, Socrate dénonce l’imposture de cet arrivisme, crible de question les marchands de belles phrases et prend un malin plaisir à dégonfler ces vessie pleine d’un vain savoir.

Dieudonné viens de la gauche antiraciste, il la connaît, la dégonfle, la pourfend, la ridiculise, connait leur fonctionnement, et les tourne en dérision en appuyant là où cela fait mal.

BHL, DSK, VALS, HOLLANDE, PEILLON, DRAY, Klarsfeld père et fils, ils en font tous les frais. Ils sentent que le peuple comprend et il n’y a rien de pire pour eux que le décodage de leurs agissements par les patriotes, les amoureux de leur pays, qui ne le considère pas comme un « hôtel » d’après l’expression d’Attali. Ils ne peuvent pas se laisser montrer tel qu’ils sont. Ils doivent avoir la peau de Dieudonné, il doit boire la ciguë.

Dieudonné permet au plus grand nombre de ne plus prendre les fables du pouvoir au sérieux et cela, le pouvoir ne peut pas le permettre. L’histoire officielle est attaquée, tournée en ridicule, et le pouvoir ne le supporte pas. Mais qui se souvient des moqueries sur Jeanne d’Arc ou sur saint Louis par ces mêmes défenseurs aujourd’hui de l’historiquement correct ?

Il faut donc utiliser la bonne vieille méthode de la Gauche depuis 1945 pour avoir la peau de Dieudonné : la « réductio ad Hitlerum ». Dieudonné doit être nazi. C’est le postulat de base pour décrédibiliser quelqu’un et l’anéantir. C’est le stratagème XXXII que Schopenhauer décrit dans son « art d’avoir toujours raison ». Il l’appelle le « principe de l’association dégradante ». Reste à savoir comment faire d’un métis, antiraciste de formation, né après 45, un fasciste nazi.

Une photo postée sur le site de Dieudonné va mettre le feu aux poudres. On y voit deux militaires, gardant une Synagogue à Paris, faisant ce signe. Le message est clair : « on nous fait garder des lieux de culte du judaïsme, alors qu’il ne s’y passe rien, nous ne sommes pas dupe. »

Alain Jakubowicz, président de la LICRA fait alors parvenir un courrier aux ministres Jean-Yves Le Drian et Manuel Valls, le 9 septembre 2013.

Il écrit : « Ces clichés montrent ces deux militaires réalisant le geste de “la quenelle”, signe de ralliement à Dieudonné et correspondant au salut nazi inversé signifiant la sodomisation des victimes de la Shoah».

Il lance ainsi officiellement la campagne politico-médiatique de diabolisation de la quenelle. L’interprétation peut paraître à priori étonnante au commun des mortels, qui ne sait pas que l’homme qui en est à l’origine est un spécialiste du sujet. En effet, cet avocat d’affaire a défendu le B’naï B’rith et le Consistoire israélite aux procès Barbie, Touvier et Papon. Athée, militant de la laïcité, il fut président du CRIF Rhône-Alpes.

Le CRIF n’a pas cherché bien loin. Trop habitué à avoir les médias à la botte et l’oreille des dirigeants, aveuglé par une folie communautaire toujours plus grande et une exigence de reconnaissance financière colossale (la communauté juive a reçu, depuis la reconnaissance par Jacques CHIRAC en 1995 de la responsabilité de l’État français dans l’extermination des juifs près d’un milliard d’euros de la France), le CRIF en devient stupide, au point de considérer les Français goys, qu’il méprise, comme des abrutis.

 On leur sert donc le salut nazi (inversé ?, vers le bas ? esquissé ! voulu mais pas fait ! tenté ?…) bref un salut nazi. Le même geste est également assimilé, et il s’agit là de la production d’un cerveau absolument torturé et perverti, à : « la sodomisation des victimes de la Shoa. » (Citation de M. Jacubowitz, président du CRIF). L’effet socratique est atteint. Les masques tombent, la vérité est insoutenable. L’instrumentalisation sacrée de notre tabou national est lancé, la tête de Dieudonné doit tomber et le peuple qui le suit rendre les armes et demander pardon devant le représentant de la communauté élue.

Notre marge de manœuvre est réduite au minimum. Il ne s’agit plus de laisser les morts enterrer leur mort dans l’indifférence de leurs manœuvres outrancières. Non ! On nous intime l’ordre et l’obligation, nous les vivants, de participer à l’enterrement éternellement réactualisé des morts de la communauté détentrice de l’ordre moral tombés il y a 70 ans. Une sorte de sortilège qui aurait pour effet maléfique d’obliger les vivants, durant leur vie terrestre et jusqu’à leur propre mort, à suivre le convoi mortuaire des victimes de la Shoa (et d’elle seule) jusqu’à leur grand mémorial funéraire. Dans le cortège funèbre, chacun est tenu de se flageller, et le pouvoir, dépositaire du faisceau des licteurs, en délie les verges à cet effet. Il se contente de ce rôle, vérifiant que personne ne triche dans cette course à la mortification, abandonnant toute autre dimension politique et économique.

Le peuple s’angoisse pour son avenir, son travail, les études des enfants, la sécurité dans les villes, les taxes qui les oppressent, mais le pouvoir veille au passé, à sa résurgence régulière, construit des centres de mémoire, veille à fixer l’histoire officielle dans la naphtaline et à poursuivre ceux qui voudraient l’étudier.

En revanche, il ne viendrait jamais à l’idée du pouvoir d’interdire le mouvement des FEMEN, qui sont une insulte permanente à la foi de millions de français. A l’église de la Madeleine, pendant la messe, une FEMEN dénudée, a mimé devant l’autel un avortement avec un morceau de foie de veau en guise d’embryon, et a jeté ce morceau de foie sur l’autel, cela en pleine consécration. La violence de cet acte est absolue. Nous sommes bien loin de la gentille quenelle de Dieudonné, et pourtant non seulement le pouvoir ne fait rien, mais elles sont régulièrement invitée par les médias, et la poste à imprimé à des millions d’exemplaires un timbre à l’effigie de leur chef, une prostituée ukrainienne. En août 2012, cette leader des Femen, Inna Shevchenko, tronçonne une croix orthodoxe à Kiev, en Ukraine (puis, visée par une enquête criminelle, se réfugie en France où elle sera hébergée par Caroline Fourest).

La corruption de ce pouvoir est totale est affichée.

Ne soyons pas dupe de leurs manœuvres. Dieudonné est devenu un symbole de la lutte contre les abus d’une caste politique impuissante à gouverner, mais ivre de son pouvoir. Elle livre peut-être son dernier combat. Mais dans ce combat, elle utilise des armes indignes.

Le ministre de l’Intérieur va aller jusqu’à diffuser une directive afin de demander aux préfets de suspendre tous les spectacles de Dieudonné.

C’est à Nantes que le premier spectacle doit a eu lieu et le préfet a pris la première mesure d’interdiction.

L’avocat de Dieudonné demanda la suspension de cet arrêté préfectoral qu’il obtint sans problème, car une très ancienne et constante jurisprudence interdit d’interdire à priori des spectacles.

Le tribunal avait justement argué que le spectacle : « Ne peut être regardé comme ayant pour objet essentiel de porter atteinte à la dignité humaine ». Il ajoutait que : « Le risque de troubles publics causés par cette manifestation pour lesquels il n’est pas établi que le préfet ne disposait pas des moyens nécessaires au maintien de l’ordre public ne pouvait fonder une mesure aussi radicale que l’interdiction de ce spectacle ».

Le trouble était d’autant moins évident que le spectacle, joué plusieurs fois n’avait donné lieu à aucun trouble. Le tribunal indiquait aussi qu’il n’est « pas établi », au vu des pièces du dossier, que le spectacle ait été construit autour de la thématique des « propos provocants et choquants » à l’égard de « faits historiques comme à l’encontre de personnes de la communauté juive ».

Tout cela est sain. Les propos déplacés de Dieudonné sont anecdotiques dans son spectacle et visent un journaliste juif Patrice COHEN, qui avait traité Dieudonné de « cerveau malade », et l’avait placé dans une « liste noire de personne à ne jamais inviter sur un plateau de télévision ou à la radio.» Le juge a aussi estimé que, même s’il y a des propos choquants dans le spectacle de Dieudonné, ce qu’il dit n’est pas en soi une atteinte à la dignité humaine. L’argument est intéressant : il dit que, de toute façon, ce spectacle a lieu depuis plusieurs semaines. Il y a déjà eu plusieurs représentations, et il n’y a jamais eu d’interdiction. En revanche, le tribunal administratif rappelle que des procédures pénales sont possibles et que si Dieudonné tient des propos qui tombent sous le coup de la loi, il pourrait être poursuivi.

La décision est rendue à 15heures. Le ministère fait immédiatement appel et, chose incroyable, jamais vue dans l’histoire judiciaire française, 2 heures plus tard le conseil d’État donne audience à 17 heures.

Il n’y a qu’un seul précédent où le Conseil d’État est intervenu aussi rapidement, c’est dans l’affaire Canal en 1962, qui concernait une condamnation à mort. Cela signifie que VALS avait déjà préparé son coup, et pris attache auprès du Conseil d’État. Lorsque l’on sait que le 27/10/2010 Arno Klarsfeld a été nommé au Conseil d’État en conseil des Ministres sur proposition d’Alliot Marie…

La rapidité de la saisine du Conseil d’État n’a pas permis à l’avocat habituel de Dieudonné d’être présent à l’audience. C’est donc en son absence que l’audience a eu lieu. Ce qui est en soi une atteinte aux droits de la défense.

La décision du Conseil d’État :

Il faut distinguer trois fondements invoqués pour interdire ce spectacle, seuls les deux premiers sont retenus par le Conseil d’État. Ils sont tous deux discutables pour des raisons distinctes. Le troisième, tellement aberrant, est écarté.

Le Premier fondement d’interdiction est le risque de trouble à l’ordre public :

Le Conseil précise que « les réactions à la tenue du spectacle font apparaître, dans un climat de vive tension, des risques sérieux de troubles à l’ordre public qu’il serait très difficile aux forces de police de maîtriser ». « La réalité et la gravité des risques de troubles à l’ordre public mentionnés par l’arrêté litigieux sont établies tant par les pièces du dossier que par les échanges tenus au cours de l’audience publique. »

L’appréciation du trouble public est retenue, alors même que le spectacle n’en a jamais causé. Le Conseil d’État ne se fonde donc que sur deux indices : la réaction et les propos du ministre, qui est partie au procès et donc sujet à caution.

Les déclarations de Klarsfeld, lui-même Conseiller d’État, qui avait appelé à la manifestation, qui est donc juge et partie.

En décidant de retenir ce trouble public, l’indépendance et l’autorité du Conseil d’État est gravement remise en cause.

2.  Le Conseil d’État énonce que « les propos de ce spectacle qui font l’apologie des faits perpétrés aux cours de la Seconde guerre mondiale méconnaissent la dignité de la personne humaine. Au regard du spectacle prévu, tel qu’il a été annoncé et programmé, les allégations selon lesquelles les propos de nature à mettre en cause la cohésion nationale relevés lors des séances tenues à Paris ne seraient pas repris à Nantes ne suffisent pas pour écarter le risque sérieux que soient de nouveau portées de graves atteintes au respect des valeurs et principes, notamment de dignité de la personne humaine, consacrés par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et par la tradition républicaine. »

Ici, le Conseil d’État relève des propos « de nature à mettre en cause la cohésion nationale ». Il décide que ces propos existent. (Nous rappelons qu’il s’agit d’un spectacle comique, par essence moqueur et railleur.)

Le Conseil d’État donne donc une nouvelle définition de l’ordre public.

L’ordre public n’est plus la « sécurité, tranquillité, salubrité » de l’ensemble des citoyens, mais « une atteinte à la dignité des personnes », définie par le pouvoir en place et par le Conseil d’État. Si demain le pouvoir estime que s’opposer au mariage homosexuel est une atteinte à la dignité de la personne, il pourra faire interdire toute manifestation et toute conférence portant sur ce sujet. Car maintenant l’atteinte à la dignité de la personne humaine cause en soi un trouble à l’ordre public suffisant pour justifier une atteinte aux libertés.

3.  L’arrêté préfectoral évoquait même un troisième moyen. Il voulait par l’interdiction : éviter que des infractions pénales soient commises.

Pourtant c’est un dogme de la liberté que l’État laisse même aux citoyens, la liberté de commettre des infractions, quitte à les arrêter dès la tentative avérée de cette commission, mais au titre de la police judiciaire, et non administrative. Il y a dans l’invocation de pareils motifs une dérive inquiétante. La volonté de prévenir les infractions en interdisant ce qui pourrait mal tourner. Si le préfet estime qu’un prêtre risque de porter atteinte à la dignité de la femme à avorter dans son prêche, il pourra interdire la messe…

 

Le Conseil d’État rompt ici avec la plus vieille tradition de la liberté d’expression républicaine, établie en 1933 (Conseil d’État, du 19 mai 1933, 17413 17520), l’arrêt benjamin qui précisait : « Le maire doit concilier l’exercice de ses pouvoirs de police avec le respect de la liberté de réunion ; par suite, il ne saurait interdire une conférence publique susceptible de provoquer des troubles, alors que le maintien de l’ordre pouvait être assuré par des mesures de police. »

Mais aussi avec l’article 11 de la constitution qui dispose :

« Article XI

La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté, dans les cas déterminés par la Loi. »

Répondre de l’abus est une sanction postérieure à l’acte. C’est ce qui garantit nos libertés.

Réfléchissons alors ensemble à cette citation :

« Dis-moi de qui tu ne peux pas rire, et je te dirais qui est ton maitre. »


[1] Etre antisioniste est une opposition à une idéologie singulière, non religieuse, ni racialiste, car le sionisme est un projet politique nationaliste qui s’étend à des non juifs puisque des mouvements chrétiens et non religieux y adhèrent et soutiennent le mouvement sioniste soit directement soit par philosémitisme ou plutôt par « philo-israélisme ». On peut être opposé, après identification, à des mouvements ou sociétés juifs particuliers pour des raisons idéologiques ou politique sans pour autant condamner tous les juifs ni être soupçonné d’antisémitisme. Le qualificatif « sémite » n’est pas l’apanage exclusif des juifs, mais il concerne les arabes qu’ils soient musulmans ou chrétiens. La prétention des sionistes à vouloir l’exclusivité de la dénomination « sémite » relève autant de l’arrogance que de cette attitude racialiste qui consiste à considérer les non juifs comme quantité négligea et inférieur au juif les « Goys » « Ce peuple orgueilleux et dominateur. » Charles De Gaulle, à l’occasion du déclanchement de la Guerre des Six Jours.

 

Vidéo 1 : Dieudonné et Alain Soral en faveur des mouvements islamistes qui veulent conquérir le monde et leur financement par l'Iran

Vidéo 2 : Témoignage : des rabbins antisionistes et Dieudonné