A nos frères protestants

 

 

Luther, la réforme et le Pape

Un documentaire allemand diffusé le 6 juin 2015 sur Arte qui retrace avec justesse le parcours de Luther et le bras de fer entamé avec Rome pour défendre ses 95 thèses.

 

 

Chant de Loire en Gloire - Avance en eau profonde

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Le Pape salue les progrès dans le dialogue avec les Luthériens

Source : http://fr.radiovaticana.va/news/2014/12/18/le_pape_salue_les_progr%C3%A8s_dans_le_dialogue_avec_les_luth%C3%A9rie/1115276

(RV) Le Pape François souhaite que les différentes confessions chrétiennes parviennent à parler d’une même voix sur les thèmes cruciaux, comme la défense de la vie, le mariage et la sexualité. Il l’a affirmé en recevant ce jeudi matin une délégation de l’Eglise évangélique luthérienne emmenée par l’évêque luthérien allemand Ulrich Fischer, très engagé dans le domaine œcuménique.

« Il ne faudrait pas, selon le Saint-Père, que de nouvelles différences confessionnelles surgissent sur ces dossiers importants et actuels tels que la famille et la dignité de la personne humaine depuis sa conception jusqu’à sa fin naturelle. Aujourd’hui le dialogue œcuménique ne peut pas faire abstraction de la réalité et de la vie des Eglises » a-t-il dit. Dans son discours, le Pape François a une nouvelle fois salué les progrès remarquables accomplis depuis près de cinquante ans dans le dialogue officiel entre les deux Eglises et l’amitié vécue dans la foi et la spiritualité, malgré les différences théologiques qui persistent et les questions toujours ouvertes.

Vers les 500 ans de la Réforme protestante, en 2017

Parmi les étapes historiques de ce rapprochement, il a cité la déclaration conjointe sur la doctrine de la justification signée il y a quinze ans à Augsbourg. Plus récemment, le 21 novembre dernier [2014], les cloches de toutes les cathédrales d’Allemagne ont sonné pour inviter les chrétiens de toutes les confessions à un office liturgique commun pour le cinquantenaire de la promulgation du Décret du Concile Vatican II sur l’œcuménisme Unitatis redintegratio. En 2017, les chrétiens luthériens et catholiques commémoreront ensemble le cinquième centenaire de la Réforme, une première. Il ne s’agira pas d’une célébration triomphaliste mais d’une profession de foi commune. Les fidèles des deux Eglises prieront ensemble, ils demanderont pardon au Christ pour leurs fautes réciproques et partageront leur joie de parcourir ensemble le chemin vers l’unité.

Le Souverain pontife a reconnu que l’objectif commun de l’unité pleine et visible semblait parfois s’éloigner à cause des désaccords sur la nature de l’Eglise et son unité. Il ne faut cependant pas se résigner mais se concentrer sur la prochaine étape possible. 

 

Certains vous disent : vous ne pouvez pas prier la Vierge Marie…

Certains vous disent : vous ne pouvez pas prier la Vierge Marie, toute bienheureuse qu’elle soit, parce qu’elle est morte. Et ceux qui sont morts ne peuvent rien faire. Notez bien la contradiction. Dans la vie, vous admettez bien que l’on puisse prier les uns pour les autres. Mais après la mort terrestre, plus rien !

N’avez-vous pas lu que sur le Mont Thabor Jésus transfiguré s’entretient avec Moïse et Elie ? Et ne lisez-vous pas dans l’évangile que Jésus dit au bon larron : « Ce soir même tu seras au paradis avec moi » ?

Alors, Moïse, et Elie et le bon Larron oui, mais pas Marie la « comblée de grâces » ? Celle que toutes les générations doivent proclamer bienheureuse ne serait pas au ciel de Dieu, mais seulement le bon larron ? Et dans l’Apocalypse, ne serait-elle pas dans le cortège de ceux qui suivent l’Agneau partout où il va ?

 

Hervé Marie Catta
La Vierge Marie et les Protestants

Lire aussi :
Les protestants (baptistes, luthériens et anglicans) et le culte marial

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/etats-unis-accord-sur-le-bapteme-entre-catholiques-et-protestants

Etats-Unis : accord sur le baptême entre catholiques et protestants

Reconnaissance mutuelle historique

Rome, 7 février 2013 (ZENIT.org) Anne Kurian

L'Eglise catholique et quatre Eglises protestantes ont signé un accord historique de reconnaissance mutuelle des baptêmes, annonce le site internet de la Conférences des évêques catholiques du pays (USCCB).

Des représentants de la Conférence américaine des évêques catholiques (USCCB) et quatre confessions chrétiennes réformées – l’Eglise presbytérienne des Etats-Unis, l’Eglise chrétienne réformée en Amérique du Nord, l’Eglise réformée en Amérique et l’Eglise unie du Christ – ont signé un accord sur le baptême, le 29 janvier 2013, à Austin, au Texas.

L'accord stipule que les églises concernées reconnaissent mutuellement la validité de leurs baptêmes. La signature a eu lieu lors de l'ouverture de la réunion annuelle de l’association oecuménique « Christian Churches Together » (CCT), qui comprend plus de 40 confessions et mouvements chrétiens.

Mgr Denis Madden, évêque auxiliaire de Baltimore et président du Comité USCCB pour l’œcuménisme et les affaires interreligieuses, exprime sa satisfaction : « Nous sommes très heureux de cette reconnaissance mutuelle du baptême historique et nous sommes engagés à aller de l'avant en travaillant pour une vision commune de l’Eglise ».  

« Les membres du « Christian Churches Together » (CCT), ont estimé que cette initiative représentait une guérison », a précisé le P. Jean Crossin, directeur exécutif du Secrétariat de l’USCCB pour les affaires œcuméniques et interreligieuses, rappelant que « par le passé, il y a eu beaucoup de confusion, et même de souffrance, dans l'échec d'un accord sur cette question. Notre espoir est que ce soit un modèle pour des accords similaires ».

Cet accord est le résultat du groupe « dialogue catholique-réformé » aux Etats-Unis, qui y travaillait depuis 2003.

Alors que d'autres conférences épiscopales dans le monde ont conclu des accords similaires avec les Eglises protestantes, c'est le premier accord de ce genre pour l’Eglise catholique aux Etats-Unis. 

(7 février 2013) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/protestants-et-catholiques-se-pardonner-mutuellement

Protestants et catholiques : se pardonner mutuellement

Le card. Koch évoque les 500 ans de la Réforme protestante

ROME, mercredi 21 novembre 2012 (ZENIT.org) – En vue du 500e anniversaire de la Réforme protestante, le cardinal Koch propose un « grand et beau geste » : une « célébration pénitentielle commune » où protestants et catholiques reconnaîtraient « ensemble leurs fautes » pour « se pardonner mutuellement ».

Après l’assemblée plénière du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, qui s'est déroulée au Vatican, sur le thème de l’importance de l’œcuménisme pour la nouvelle évangélisation, du 12 au 16 novembre (cf. Zenit du 15 novembre 2012), le cardinal Kurt Koch, président du dicastère, revient sur le dialogue avec les Eglises protestantes, dans un entretien publié par l’édition italienne de L’Osservatore Romano du 20 novembre 2012.

Que penser de la célébration des 500 ans de la Réforme en 2017 ?

D’un côté, Martin Luther a introduit des aspects très positifs : il était passionnément à la recherche de Dieu, totalement dédié au Christ. Et pourtant, Martin Luther ne voulait pas de division, mais un renouveau de l’Eglise en son entier et ceci, il faut le dire, n’a pas réussi. En ce sens, le théologien et spécialiste de l'œcuménisme Wolfhart Pannenberg affirme que la Réforme a échoué et le résultat de cet échec ont été les sanglantes guerres de religion des XVIe et XVIIe siècles. Aujourd’hui, vouloir réconcilier le désir positif de Martin Luther et les conséquences terribles de la Réforme dans une même joyeuse célébration, me semble très difficile.

Comment célébrer cet évènement en cherchant à soigner les blessures?

Par exemple, par une célébration pénitentielle commune dans laquelle nous reconnaîtrions ensemble nos fautes, parce que le fait que la Réforme n’ait pas atteint son but, c’est-à-dire le renouveau de l’Eglise, incombe à la responsabilité des deux parties : les raisons sont d’ordre théologique et politique. Le reconnaître et se pardonner mutuellement pour tout cela, je trouve que ce serait un grand et beau geste.

Il existe déjà une forte collaboration entre l’Eglise catholique et la Fédération mondiale luthérienne?

La Commission internationale pour le dialogue entre la Fédération mondiale luthérienne et le Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens, donc avec l’Eglise catholique romaine, ont rendu public, après une longue élaboration, un document commun intitulé: “Du conflit à la communion”. Ce texte évalue la signification de ces 500 ans de Réforme, mais aussi ce qui a été fait au cours de ces 50 dernières années, depuis le début de cette commission, et quels points ommun ont été reconnus. Je crois que ce titre - “Du conflit à la communion” - indique très bien l'orientation que le document veut donner. Il peut représenter un excellent point de départ pour le chemin à venir.

Durant l’assemblée plénière vous avez rencontré aussi le pape, dont une des priorités est justement l'œcuménisme...

Le Saint-Père accorde un grand intérêt au dialogue œcuménique: je le remarque à chaque fois que j’ai l’occasion de parler avec lui. Il fait preuve d’un engagement incontestable pour l’oecuménisme, cependant il ne s’agit pas d’un oecuménisme au plan purement philanthropique ou au plan des relations interpersonnelles: cet oecuménisme a plutôt un fondement christologique. C’est pour cela que Benoît XVI ne se lasse pas de répéter que l'œcuménisme présuppose de notre part l'approfondissement de la foi et l’engagement pour atteindre une unité visible. On voit ici un lien profond entre le thème principal de cette assemblée plénière et l’Année de la foi: en effet, l'œcuménisme et l'unité s’obtiennent seulement sur la base de la foi. Et le Saint-Père a exprimé, par ses paroles, ce concept dans un contexte plus large, et ceci a été un grand encouragement pour tous les membres et consulteurs du Conseil pontifical.

(21 novembre 2012) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/erfurt-le-pape-rencontre-l-eglise-protestante-allemande

Erfurt : Le Pape rencontre l'Eglise protestante allemande

ROME, Vendredi 23 septembre 2011 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le discours que le pape Benoît XVI a adressé ce matin aux représentants du Conseil de l'Eglise protestante allemande qu'il a rencontrés à Erfurt au couvent des Augustins où Luther commença son cheminement théologique.

Mesdames et Messieurs,

Prenant la parole, je voudrais tout d’abord remercier de tout cœur parce que nous pouvons nous rencontrer ici. Ma gratitude va particulièrement à vous, chère frère et Président Schneider qui, par vos paroles, m’a donné la bienvenue et m’a reçu parmi vous. Vous avez ouvert votre cœur, et exprimé la foi vraiment commune, votre désir sincère d’unité. Et nous nous réjouissons également, que cette rencontre, notre rencontre commence comme la fête de la foi que nous avons en commun. Je désire vous remercier, vous tous, pour le cadeau que représente le fait de pouvoir parler ensemble dans ce lieu historique.

Pour moi, en tant qu’Évêque de Rome, c’est un moment d’émotion de vous rencontrer ici, dans l’antique couvent augustinien d’Erfurt. Nous avons entendu précédemment que Luther a étudié ici. Ici, il été ordonné prêtre en 1507. Contre le désir de son père, il ne continua pas ses études de droit, mais il étudia la théologie et se mit en marche vers le sacerdoce dans l’Ordre de saint Augustin. Sur ce chemin, ce n’était pas ceci ou cela qui lui importait. Ce qui l’a animé, c’était la question de Dieu, qui fut la passion profonde et le ressort de sa vie et de son itinéraire tout entier. « Comment puis-je avoir un Dieu miséricordieux ? » Cette question lui pénétrait le cœur et se trouvait derrière chacune de ses recherches théologiques et chaque lutte intérieure. Pour Luther, la théologie n’était pas une question académique, mais la lutte intérieure avec lui-même, et ensuite c’était une lutte par rapport à Dieu et avec Dieu.

« Comment puis-je avoir un Dieu miséricordieux ? » Que cette question ait été la force motrice de tout son chemin, me touche toujours à nouveau profondément. Qui, en effet, se préoccupe aujourd’hui de cela, même parmi les chrétiens ? Que signifie la question de Dieu dans notre vie ? Dans notre annonce ? La plus grande partie des gens, même des chrétiens, tient aujourd’hui pour acquis que Dieu, en dernière analyse, ne s’occupe plus de nos péchés et de nos vertus. Il sait, en effet, que nous sommes tous que chair. Et si on croit encore en un au-delà et en un jugement de Dieu, alors presque tous nous présupposons en pratique que Dieu doit être généreux, et, qu’à la fin, dans sa miséricorde, il ignorera nos petites fautes. La question ne nous préoccupe plus. Mais nos fautes sont-elles vraiment si petites ? Le monde n’est-il pas dévasté à cause de la corruption des grands, mais aussi à cause de celle des petits, qui pensent seulement à leurs propres intérêts ? N’est-il pas dévasté par le pouvoir des drogues, qui vit du désir de vie et d’argent d’une part, et de l’autre, par l’addiction à la jouissance des personnes qui lui sont adonnées ? N’est-il pas menacé par la disposition croissante à la violence qui se revêt souvent de la religiosité ? La faim et la pauvreté pourraient-elles dévaster autant de parties entières du monde si, en nous, l’amour de Dieu et, à partir de Lui, l’amour pour le prochain, pour les créatures de Dieu, les hommes, étaient plus vivants ? Les questions en ce sens pourraient continuer. Non, le mal n’est pas une bagatelle. Et il ne pourrait être aussi puissant si nous mettions vraiment Dieu au centre de notre vie. La question : quelle est la position de Dieu à mon égard, comment je me situe moi devant Dieu ? - cette question brûlante de Luther doit devenir de nouveau, et certainement sous une forme nouvelle également notre question, non de manière académique mais réellement. Je pense que c’est là le premier appel que nous devrions entendre dans la rencontre avec Martin Luther.

Et alors, est important : Dieu, le Dieu unique, le Créateur du ciel et de la terre, est quelque chose d’autre qu’une hypothèse philosophique sur les origines du cosmos. Ce Dieu a un visage et il nous a parlé. Dans l’homme Jésus Christ, il est devenu l’un de nous – à la fois vrai Dieu et vrai homme. La pensée de Luther, sa spiritualité tout entière était complètement christocentrique : « Ce qui promeut la cause du Christ » était pour Luther le critère herméneutique décisif dans l’interprétation de la Sainte Écriture. Cela suppose toutefois que le Christ soit le centre de notre spiritualité et que l’amour pour Lui, le vivre ensemble avec Lui oriente notre vie.

Maintenant pourrait-on peut-être dire : c’est bien et bon ! Mais qu’a à voir tout cela avec notre situation œcuménique ? Tout cela n’est peut-être seulement qu’une tentative d’éluder, avec tant de paroles, les problèmes urgents dans lesquels nous attendons des progrès pratiques, des résultats concrets ? A ce sujet, je réponds : la chose la plus nécessaire pour l’œcuménisme est par-dessus tout que, sous la pression de la sécularisation, nous ne perdions pas presque par inadvertance les grandes choses que nous avons en commun, qui en elles-mêmes nous rendent chrétiens et qui sont restées comme don et devoir. C’était l’erreur de l’âge confessionnel d’avoir vu en majeure partie seulement ce qui sépare, et de ne pas avoir perçu de façon existentielle ce que nous avons en commun dans les grandes directives de la Sainte Écriture et dans les professions de foi du christianisme antique. Le grand progrès œcuménique des dernières décennies est pour moi, que nous nous soyons rendu compte de cette communion, que nous pouvons la reconnaître comme notre fondement commun et impérissable dans la prière et le chant communs, dans l’engagement commun pour l’ethos chrétien face au monde, dans le témoignage commun du Dieu de Jésus Christ en ce monde.

Le danger de la perdre n’est pas irréel, bien sûr. Je voudrais faire remarquer rapidement deux aspects. Ces derniers temps, la géographie du christianisme a profondément changé et est en train de continuer à changer. Devant une forme nouvelle de christianisme, qui se diffuse avec un immense dynamisme missionnaire, parfois préoccupant dans ses formes, les Églises confessionnelles historiques restent souvent perplexes. C’est un christianisme de faible densité institutionnelle, avec peu de bagage rationnel et encore moins de bagage dogmatique et aussi avec peu de stabilité. Ce phénomène mondial –dont me parlent toujours des Évêques du monde entier-  nous place tous devant la question : Qu’est-ce-que cette nouvelle forme de christianisme a à nous dire de positif et de négatif ? En tous cas, elle nous met de nouveau face à la question de savoir ce qui demeure toujours valable, et ce qui peut ou doit être changé, par rapport à la question de notre choix fondamental dans la foi.

Plus profond et plus sensible dans notre Pays, est le second défi pour la chrétienté tout entière, dont je voudrais vous parler. Il s’agit du contexte du monde sécularisé, dans lequel nous devons vivre et témoigner aujourd’hui notre foi. L’absence de Dieu dans notre société se fait plus pesante, l’histoire de sa Révélation, dont nous parle l’Écriture, semble reléguée dans un passé qui s’éloigne toujours davantage. Faut-il peut-être céder à la pression de la sécularisation, devenir modernes moyennant une édulcoration de la foi ? La foi doit être repensée, naturellement, et surtout elle doit être vécue aujourd’hui d’une manière nouvelle pour devenir quelque chose qui appartient au présent. Mais ce n’est pas l’édulcoration de la foi qui aide, mais seulement le fait de la vivre entièrement dans notre aujourd’hui. C’est une tâche œcuménique centrale dans laquelle nous devrions nous entraider à croire de façon plus profonde et plus vivante. Ce ne seront pas les tactiques qui nous sauveront, qui sauveront le christianisme, mais une foi repensée et vécue d’une façon nouvelle, par laquelle le Christ, et avec Lui le Dieu vivant, entre dans notre monde. Comme les martyrs de l’époque nazie nous ont conduits les uns vers les autres, et ont suscité la première grande ouverture œcuménique, ainsi aujourd’hui encore, la foi, vécue à partir du plus profond de nous-mêmes, dans un monde sécularisé, est la force œcuménique la plus forte qui nous réunit, nous guidant vers l’unité dans l’unique Seigneur. Et nous le prions afin que nous puissions apprendre à vivre la foi à neuf, et afin qu’ainsi nous puissions devenir un.

© Copyright 2011 - Libreria Editrice Vaticana

(23 septembre 2011) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/france-l-exploitation-deshumanisante-de-l-embryon-inquietude-protestante

France : 'L’exploitation déshumanisante' de l’embryon, inquiétude protestante

Evaluation du projet de loi

ROME, Jeudi 9 décembre 2010 (ZENIT.org) - Les protestants s'inquiètent de 'l'exploitation déshumanisante' de l'embryon, rapporte « Gènéthique », la synthèse de presse de la Fondation Jérôme Lejeune.

Alors qu'elle juge le projet de loi sur la bioéthique « globalement prudent et sage », la Commission d'éthique protestante évangélique (CEPE), commune à trois unions d'Eglises de la Fédération protestante de France, s'est inquiétée des propositions relatives à la recherche sur l'embryon humain.

Elle estime que le projet de loi français actuel « continue sur la pente glissante de son exploitation déshumanisante ». Elle considère également « comme un vrai danger » le pouvoir supplémentaire accordé à l'Agence de la biomédecine.

Source : La Croix 09/12/10

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/benoit-xvi-rappelle-que-seul-le-christ-peut-conduire-les-chretiens-a-l-unite

Benoît XVI rappelle que seul le Christ peut conduire les chrétiens à l’unité

Dimanche du « Laetare », visite du pape à la communauté luthérienne

ROME, Dimanche 14 mars 2010 (ZENIT.org) - Benoît XVI réaffirme la marche des chrétiens vers l'unité, mais en même temps que seul le Christ peut donner aux baptisés cette unité désirée.

La communauté luthérienne évangélique de Rome, de la « Christuskirche », via Sicilia, a en effet reçu ce dimanche soir la visite de Benoît XVI à l'occasion du culte dominical. La rencontre s'est déroulée en allemand, dans un climat très cordial.

L'invitation remonte à 2008, à l'occasion du 25e anniversaire de la visite de Jean-Paul II à la « Christuskirche », le 11 décembre 1983, à l'occasion des 500 ans de la naissance de Martin Luther. L'idée, explique Jens-Martin Kruse, le pasteur de cette communauté, était de fêter cette fois l'événement avec Benoît XVI.

L'homélie sur saint Jean

Le culte a commencé à 17 h 30. Dans son homélie, depuis la chaire de pierre à droite de la nef, le pasteur Kruse, vêtu de noir, sur lequel tranchait le rabat blanc du col, s'est appuyé sur le premier chapitre de la seconde épître de Paul aux Corinthiens pour parler de « l'aide de Dieu dans l'action ». Il a insisté sur l'appel à la joie qui résonne dans les lectures de ce dimanche de carême et sur la confiance. C'est en effet le dimanche dit du « Laetare ».

On a ensuite lu l'évangile selon saint Jean (12,20-26, « Si le grain ne meurt... ») que le pape a commenté, depuis la chaire également, en insistant sur l'importance de la communauté. Le pape était revêtu du camail de velours rouge et du surplis blanc.

Don de Dieu

Le pape a souligné, notamment, à la fin de son homélie combien l'unité est un don de Dieu : « On ne peut vivre en chrétien sans la communauté. Mais nous devons voir aussi que nous avons détruit ce « nous ». Nous avons divisé l'unique chemin en de nombreux chemins ».

« Que dire devant cette situation ? », a demandé le pape avant de proposer cette réponse : « Nous entendons tant de lamentations qu'il n'y a plus de nouveaux développements dans l'œcuménisme, mais nous devons dire - et nous pouvons le dire avec beaucoup de gratitude - qu'il y a déjà tant d'éléments d'unité. Que nous soyons présents ensemble par exemple, en ce dimanche du « Laetare », que nous chantions ensemble, que nous écoutions la Parole de Dieu, que nous nous écoutions les uns les autres en regardant tous ensemble vers l'unique Christ, et ainsi, en rendant témoignage à l'unique Christ, nous devons dire plus clairement que, en toute discussion, notre premier point de référence doit être la joie et l'espérance que nous vivons déjà, et l'espérance que cette unité puisse être plus profonde ».

Une situation de péché

Le pape appelle de ces vœux de nouvelles avancées en disant que le Christ seul peut conduire les chrétiens à l'unité désirée : « Certes, nous ne pouvons pas nous contenter des succès de l'œcuménisme de ces dernières années, parce que nous ne pouvons pas encore boire au même calice et nous ne pouvons pas encore nous réunir autour de l'autel. Cela doit nous attrister, parce que c'est une situation de péché, mais l'unité ne peut pas être faite par les hommes. Nous devons nous confier au Seigneur parce qu'il est le seul qui puisse nous donner l'unité. Nous espérons qu'il nous conduira lui-même à cette unité, que nous attendons en cette heure ».

« Chers amis, a conclu le pape, je veux vous remercier une nouvelle fois de votre invitation et des paroles si aimables que vous m'avez adressées, Mme Esch. Prions les uns pour les autres, prions ensemble afin que le Seigneur nous donne l'unité et aide ainsi le monde à croire ».

Le Credo et le Notre Père

La célébration de la Parole a permis d'affirmer la foi commune de Nicée-Constantinople, par la proclamation du Credo, de prier ensemble le Notre Père, et d'intercéder aux intentions de l'Eglise et du monde, et spécialement pour « l'évêque de Rome ».

La liturgie a été scandée par des magnifiques hymnes de Bach et Mendelsohn interprétés par un chœur très nombreux soutenu par l'orgue.

Comme cadeau, Benoît XVI a offert une reproduction du Christ bénissant qui se trouve sous l'autel de la confession, en la basilique vaticane, dans la « niche des pallium ».

Il a reçu une photo représentant les fonts baptismaux de l'église, avec une inscription qui se trouve également dans le baptistère du Latran.

Le pape a ensuite quitté l'église par la nef centrale sous les applaudissements, avant une rencontre informelle hors camera.

Le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, également invité à la célébration a accompagné le pape dans sa visite, ainsi que d'autres cardinaux.

Le 10e anniversaire

On se souvient que l'Eglise catholique et la Fédération luthérienne mondiale ont signé une Déclaration conjointe sur la doctrine de la justification le 31 octobre 1999, à Augsbourg.

A Ratisbonne, en 2006, le pape a lui-même rappelé, au cours de vêpres œcuméniques, que « la justification est un thème essentiel de la théologie ».

En 2009, il a salué le 10e anniversaire de la signature de cette déclaration, à l'occasion de la visite d'une délégation luthérienne finlandaise qu'il a reçue au Vatican le 19 janvier, comme chaque année à l'occasion de la fête de saint Henri.

Il est revenu sur cet anniversaire lors de l'angélus du dimanche 1er novembre 2009, place Saint-Pierre, en la fête de la Toussaint, soulignant qu'en 2006, le Conseil méthodiste mondial a également adhéré à cette déclaration. « Je souhaite de tout cœur que cet anniversaire important puisse contribuer à faire progresser le chemin vers l'unité pleine et visible de tous les disciples du Christ », avait déclaré Benoît XVI.

Le pape voit dans cet anniversaire « une occasion de rappeler la vérité sur la justification de l'homme, témoignée ensemble », pour que luthériens et catholiques se réunissent « dans des célébrations œcuméniques » et approfondissent « ultérieurement cette thématique et les autres qui sont objet du dialogue œcuménique ».

Vers l'unité

Benoît XVI a évoqué à nouveau cet anniversaire le 19 janvier dernier, en recevant la délégation de Finlande. Il a souligné que la déclaration constitue un « signe concret d'une fraternité redécouverte entre luthériens et catholiques ».

Il a salué « l'œuvre récente du dialogue entre luthériens et catholiques en Finlande et en Suède sur des questions dérivant de la Déclaration conjointe », avant d'exprimer ce vœu : « Souhaitons que le texte issu du dialogue contribue positivement au chemin qui conduit à la restauration de notre unité perdue ».

Anita S. Bourdin

(14 mars 2010) © Innovative Media Inc.