Martyre continu des chrétiens dans le monde

 

 

 

Saint Père François - L’Eglise d’aujourd’hui est l’Eglise des Martyrs

 

 

Torturé parce que chrétien en Irak

Fuir son pays à cause de sa religion, c'est la triste histoire de Mark. Ce jeune chrétien irakien a été torturé et menacé pour ses croyances différentes de celles de l'islam.
Il s'est réfugié en France grâce à un visa. Nous l'avons rencontré dans l'église chaldéenne à Paris.

 

 

Le martyre des chrétiens au Nigéria

 

Source : http://www.news.va/fr/news/la-douleur-du-pape-pour-les-coptes-ethiopiens-assa

La douleur du Pape pour les coptes éthiopiens assassinés en Libye et pour tous les chrétiens persécutés - Un martyre incessant

2015-04-21 L’Osservatore Romano

« La consternation et la douleur» pour la «énième violence choquante perpétrée contre les chrétiens innocents en Libye» a été exprimée par le Pape François dans un message envoyé au patriarche de l’Eglise orthodoxe tewahedo éthiopienne, Abuna Matthias, après la diffusion de la vidéo qui montre l’assassinat barbare de 28 chrétiens copte éthiopiens.

«Je sais que votre sainteté - écrit le Pape - souffre profondément dans son cœur et dans son esprit à la vue de ses fidèles, tués pour le seul motif d’être des disciples de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. Je m’adresse à vousavec une sincère solidarité spirituelle, pour vous assurer de ma proximité dans la prière devant le martyre incessant qui est infligé de manière si cruelle aux chrétiens en Afrique, au Moyen-Orient et dans certaines régions d’Asie ».

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/massacre-de-coptes-le-pape-telephone-au-patriarche-tawadros

Massacre de coptes : le pape téléphone au patriarche Tawadros

Uni à la souffrance de l'Eglise copte orthodoxe après cet "assassinat barbare"

Rome, 16 février 2015 (Zenit.org) Anne Kurian

Le pape François participe à la douleur de l’Église copte orthodoxe après "l'assassinat barbare" de 21 coptes égyptiens par des terroristes en Libye.

Le pape a en effet téléphoné au patriarche Tawadros II, chef de l’Église copte orthodoxe, ce 16 février dans l'après-midi, au lendemain de la diffusion d'images du crime.

D'après un communiqué du P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le pape a manifesté « sa profonde participation à la douleur de l’Église copte pour l'assassinat barbare de chrétiens par des fondamentalistes islamistes ».

Il a assuré le patriarche « de sa prière » : « demain, jour de la célébration des funérailles des victimes, il s'unira spirituellement aux prières et à la souffrance de l’Église copte, dans la célébration de l'Eucharistie du matin », ajoute la note.

Ce matin, en rencontrant les représentants de l’Église réformée d’Écosse, le pape a fait mémoire « de ces frères qui sont morts pour le seul fait de témoigner du Christ » : « Ils disaient seulement "Jésus aide-moi". Ils ont été assassinés pour le seul fait d'être chrétiens. »

« Le sang de nos frères chrétiens est un témoignage qui crie. Qu'ils soient catholiques, orthodoxes, coptes, luthériens, peu importe : ils sont chrétiens ! Et le sang est le même. Le sang confesse le Christ... Les martyrs appartiennent à tous les chrétiens... c'est l’œcuménisme du sang », a-t-il ajouté.

(16 février 2015) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/egypte-le-sang-de-21-coptes-orthodoxes-un-temoignage-qui-crie

Egypte : le sang de 21 coptes orthodoxes, un "témoignage qui crie"

"Tués pour le seul fait d'être chrétiens", dénonce le pape

Rome, 16 février 2015 (Zenit.org) Anne Kurian

Les 21 coptes égyptiens, décapités en Libye par des djihadistes se réclamant de "l'État islamique", sont morts « pour le seul fait qu'ils étaient chrétiens », s'attriste le pape François : « Le sang de nos frères chrétiens est un témoignage qui crie. »

La vidéo de la décapitation des 21 coptes enlevés en Libye au début du mois de janvier a été mise en ligne hier, 15 février. Le pape a évoqué ce massacre en rencontrant les représentants de l’Église réformée d’Écosse, ce matin au Vatican.

Après les paroles du révérend John P. Chalmers, modérateur de l’Église réformée d’Écosse, le pape a prononcé quelques paroles d'abondance de cœur en espagnol, pour faire mémoire « de ces frères qui sont morts pour le seul fait de témoigner du Christ » : « Ils disaient seulement ‘Jésus aide-moi’. Ils ont été assassinés pour le seul fait d'être chrétiens. »

« Le sang de nos frères chrétiens est un témoignage qui crie. Qu'ils soient catholiques, orthodoxes, coptes, luthériens, peu importe : ils sont chrétiens ! Et le sang est le même. Le sang confesse le Christ », a-t-il poursuivi.

Le pape a appelé à l'encouragement mutuel « à poursuivre cet œcuménisme, qui nous donne de la force, l’œcuménisme du sang. Les martyrs appartiennent à tous les chrétiens », a-t-il insisté en invitant à « prier les uns pour les autres ».

Dans son discours écrit, le pape a appelé à « un engagement commun au service de l’Évangile et de la cause de l'unité des chrétiens » : « En tant que chrétiens, ce que nous avons en commun est plus grand que ce qui peut nous diviser », a-t-il affirmé.

« Sur cette base, le Seigneur appelle à rechercher des voies encore plus efficaces pour dépasser les vieux préjugés et pour trouver de nouvelles formes d'entente et de collaboration », a ajouté le pape qui a salué les rapports entre l’Église d’Écosse et l’Église catholique : « les défis lancés par la société contemporaine sont affrontés à travers une réflexion commune et souvent nous sommes en mesure de parler d'une seule voix sur les questions qui touchent de près la vie de tous les fidèles ».

« Dans un monde globalisé et souvent désorienté, un témoignage chrétien commun est une condition nécessaire pour l’efficacité des efforts d’évangélisation », a-t-il conclu.

(16 février 2015) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.news.va/fr/news/lettre-du-saint-pere-aux-chretiens-du-moyen-orient

Lettre du Saint-Père aux Chrétiens du Moyen-Orient (21 décembre 2014)

LETTRE DU PAPE FRANÇOIS
AUX CHRÉTIENS DU MOYEN-ORIENT

Chers frères et sœurs,

« Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toute notre tribulation, afin que, par la consolation que nous-mêmes recevons de Dieu, nous puissions consoler les autres en quelque tribulation que ce soit » (2Co 1, 3-4).

Ces paroles de l'apôtre Paul me sont venues à l'esprit quand j'ai pensé à vous écrire, frères chrétiens du Moyen-Orient. Je le fais à l'approche de Noël, sachant que pour beaucoup d'entre vous, aux chants de Noël se mêleront les larmes et les soupirs. Cependant, la naissance du Fils de Dieu dans notre chair humaine est un ineffable mystère de consolation : « La grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, s'est manifestée » (Tt 2, 11).

L'affliction et la tribulation n'ont malheureusement pas manqué dans un passé même récent du Moyen-Orient. Elles se sont aggravées ces derniers mois à cause des conflits qui tourmentent la région, mais surtout du fait d'une plus récente et préoccupante organisation terroriste, de dimensions autrefois inimaginables, qui commet toutes sortes d'abus et de pratiques indignes de l'homme, en frappant de manière particulière certains d'entre vous qui ont été chassés de façon brutale de leurs propres terres, où les chrétiens sont présents depuis les temps apostoliques.

En m'adressant à vous, je ne peux pas oublier non plus d'autres groupes religieux et ethniques qui subissent également la persécution et les conséquences de ces conflits. Je suis quotidiennement les nouvelles de l'immense souffrance de beaucoup de personnes au Moyen-Orient. Je pense spécialement aux enfants, aux mères, aux personnes âgées, aux personnes déplacées et aux réfugiés, à tous ceux qui souffrent de la faim, à ceux qui doivent affronter la rigueur de l'hiver sans un toit sous lequel se protéger. Cette souffrance crie vers Dieu et fait appel à l'engagement de tous, à travers la prière et toutes sortes d'initiatives. A tous, je veux exprimer ma proximité et ma solidarité ainsi que celles de l'Église, et offrir une parole de consolation et d'espérance.

Chers frères et sœurs, qui avec courage rendez témoignage à Jésus en votre terre bénie par le Seigneur, notre consolation et notre espérance c'est le Christ lui-même. Je vous encourage donc à rester attachés à Lui, comme les sarments à la vigne, certains que ni la tribulation, ni l'angoisse, ni la persécution ne peuvent vous séparer de Lui (cf. Rm 8, 35). Puisse l'épreuve que vous traversez fortifier la foi et la fidélité de vous tous !

Je prie pour que vous puissiez vivre la communion fraternelle à l'exemple de la première communauté de Jérusalem. L'unité voulue par notre Seigneur est plus que jamais nécessaire en ces moments difficiles ; c'est un don de Dieu qui interpelle notre liberté et attend notre réponse. Que la Parole de Dieu, les Sacrements, la prière et la fraternité nourrissent et renouvellent continuellement vos communautés.

La situation dans laquelle vous vivez est un appel fort à la sainteté de vie, comme l'attestent saints et martyrs de toute appartenance ecclésiale. Je me souviens avec affection et vénération des Pasteurs et des fidèles auxquels, ces derniers temps, a été demandé le sacrifice de la vie, souvent pour le seul fait d'être chrétiens. Je pense aussi aux personnes séquestrées, parmi elles des Évêques orthodoxes et des prêtres de divers rites. Puissent-ils retourner bientôt sains et saufs dans leurs maisons et dans leurs communautés. Je demande à Dieu que tant de souffrance unie à la croix du Seigneur donne de bons fruits pour l'Église et pour les peuples du Moyen-Orient.

Au milieu des inimitiés et des conflits, la communion vécue entre vous en fraternité et simplicité est signe du Royaume de Dieu. Je suis heureux des bonnes relations et de la collaboration entre les Patriarches des Églises Orientales catholiques et ceux des Églises Orthodoxes ; comme aussi entre les fidèles des diverses Églises. Les souffrances endurées par les chrétiens apportent une contribution inestimable à la cause de l'unité. C'est l'œcuménisme du sang, qui demande un abandon confiant à l'action de l'Esprit Saint.

Puissiez-vous toujours rendre témoignage à Jésus à travers les difficultés ! Votre présence même est précieuse pour le Moyen-Orient. Vous êtes un petit troupeau, mais avec une grande responsabilité en cette terre, où est né et où s'est répandu le christianisme. Vous êtes comme le levain dans la pâte. Avant même beaucoup d'œuvres de l'Église dans les domaines éducatif, sanitaire ou d'assistance, appréciées par tous, la richesse la plus grande pour la région, ce sont les chrétiens, c'est vous. Merci de votre persévérance !

Votre effort pour collaborer avec des personnes d'autres religions, avec les juifs et avec les musulmans, est un autre signe du Royaume de Dieu. Le dialogue interreligieux est d'autant plus nécessaire que la situation est plus difficile. Il n'y a pas d'autre voie. Le dialogue fondé sur une attitude d'ouverture, dans la vérité et dans l'amour, est aussi le meilleur antidote à la tentation du fondamentalisme religieux, qui est une menace pour les croyants de toutes les religions. Le dialogue est en même temps un service à la justice et une condition nécessaire pour la paix tant désirée.

La plupart d'entre vous vit dans un milieu à majorité musulmane. Vous pouvez aider vos concitoyens musulmans à présenter avec discernement une image plus authentique de l'Islam, comme le veulent beaucoup d'entre eux, lesquels répètent que l'Islam est une religion de paix qui peut s'accommoder du respect des droits humains et favoriser la cohabitation entre tous. Ce sera un bien pour eux et pour la société tout entière. La situation dramatique que vivent nos frères chrétiens en Irak, mais aussi les yazidis et les membres d'autres communautés religieuses et ethniques, exige une prise de position claire et courageuse de la part de tous les responsables religieux, pour condamner de façon unanime et sans aucune ambigüité ces crimes et dénoncer la pratique d'invoquer la religion pour les justifier.

Bien-aimés, presque tous, vous êtes des citoyens natifs de vos pays et vous avez pour cela le devoir et le droit de participer pleinement à la vie et à la croissance de votre nation. Dans la région, vous êtes appelés à être artisans de paix, de réconciliation et de développement, à promouvoir le dialogue, à construire des ponts, selon l'esprit des Béatitudes (cf. Mt 5, 3-12), à proclamer l'Évangile de la paix, ouverts à une collaboration avec toutes les autorités nationales et internationales.

Je désire vous exprimer de manière particulière mon estime et ma gratitude, très chers frères Patriarches, Évêques, Prêtres, Religieux et sœurs Religieuses, qui accompagnez avec sollicitude le chemin de vos communautés. Comme elle est précieuse la présence et l'activité de celui qui s'est consacré totalement au Seigneur et le sert dans les frères, surtout les plus nécessiteux, en témoignant sa grandeur et son amour infini ! Comme elle est importante la présence des Pasteurs aux côtés de leur troupeau, surtout dans les moments de difficultés !

A vous, jeunes, j'envoie une accolade paternelle. Je prie pour votre foi, pour votre croissance humaine et chrétienne, et pour que vos meilleurs projets puissent se réaliser. Et je vous le répète : « N'ayez pas peur ni honte d'être chrétiens. La relation avec Jésus vous rendra disponibles pour collaborer sans réserve avec vos concitoyens, quelle que soit leur appartenance religieuse » (Exhort. ap. Ecclesia in Medio Oriente , n. 63).

A vous, personnes âgées, je fais parvenir mes sentiments d'estime. Vous êtes la mémoire de vos peuples ; je souhaite que cette mémoire soit semence de croissance pour les nouvelles générations.

Je voudrais encourager tous ceux d'entre vous qui œuvrent dans les domaines très importants de la charité et de l'éducation. J'admire le travail que vous faites, spécialement à travers les Caritas et avec l'aide des organisations caritatives catholiques de divers pays, en aidant chacun sans préférence. A travers le témoignage de la charité, vous offrez le soutien le plus valable à la vie sociale et vous contribuez aussi à la paix dont la région a faim comme de pain. Mais aussi, dans le domaine de l'éducation l'avenir de la société est en jeu. Comme l'éducation à la culture de la rencontre, au respect de la dignité de la personne et au respect de la valeur absolue de chaque être humain est importante !

Bien-aimés, même si vous êtes peu numériquement, vous êtes protagonistes de la vie de l'Église et des pays dans lesquels vous vivez. Toute l'Église vous est proche et vous soutient, avec grande affection et estime pour vos communautés et votre mission. Nous continuerons à vous aider par la prière et avec les autres moyens disponibles.

En même temps, je continue à exhorter la communauté internationale à répondre à vos besoins et à ceux des autres minorités qui souffrent ; en premier lieu, en promouvant la paix à travers la négociation et le travail diplomatique, en cherchant à contenir et arrêter le plus tôt possible la violence qui a causé déjà trop de dégâts. Je réitère la plus ferme condamnation des trafics d'armes. Nous avons plutôt besoin de projets et d'initiatives de paix, pour promouvoir une solution globale aux problèmes de la région. Pendant combien de temps le Moyen-Orient devra-t-il encore souffrir à cause du manque de paix ? Nous ne pouvons pas nous résigner aux conflits comme si un changement n'était pas possible ! Dans le sillage de mon pèlerinage en Terre Sainte et de la rencontre de prière qui s'en est suivie, au Vatican, avec les Présidents israélien et palestinien, je vous invite à continuer de prier pour la paix au Moyen-Orient. Que celui qui a été contraint à laisser ses propres terres, puisse y retourner et y vivre dans la dignité et dans la sécurité. Puisse l'assistance humanitaire s'accroître, en mettant toujours au centre le bien de la personne et de chaque pays dans le respect de sa propre identité, sans faire passer avant d'autres intérêts. Que l'Église tout entière et la communauté internationale deviennent toujours plus conscientes de l'importance de votre présence dans la région.

Chères sœurs et chers frères chrétiens du Moyen-Orient, vous avez une grande responsabilité et vous n'êtes pas seuls à l'affronter. C'est pourquoi, j'ai voulu vous écrire pour vous encourager et pour vous dire combien votre présence et votre mission sont précieuses en cette terre bénie par le Seigneur. Votre témoignage me fait beaucoup de bien. Merci ! Chaque jour, je prie pour vous et à vos intentions. Je vous remercie parce que je sais que, dans vos souffrances, vous priez pour moi et pour mon service de l'Église. J'espère beaucoup avoir la grâce de venir personnellement vous visiter et vous réconforter. Que la Vierge Marie, la Toute Sainte Mère de Dieu et notre Mère, vous accompagne et vous protège toujours par sa tendresse. A vous tous et à vos familles, j'envoie la Bénédiction Apostolique et je vous souhaite de vivre Noël dans l'amour et dans la paix du Christ Sauveur.

Du Vatican, le 21 décembre, IV dimanche de l'Avent

Franciscus

 

Chine : Mgr Savio Hon Tai-fai pour la libération des évêques et des prêtres

Une lettre d'AsiaNews au président chinois

ROME, mercredi 18 janvier 2012 (ZENIT.org) - A l’approche du Nouvel An chinois, qui sera célébré cette année le 23 janvier, AsiaNews, l’agence d’information de l’Institut pontifical des missions étrangères, à Milan (PIME), a adressé une lettre ouverte à Hu Jintao, président de la République populaire de Chine, et à son ambassadeur en Italie, Ding Wei (http://www.asianews.it/news-en/Appeal:-Bishops-and-priests-disappeared-or-in-prison,-home-for-the-Chinese-New-Year-23704.html).

Datée du 16 janvier et signée du P. Bernardo Cervellera, directeur d’AsiaNews, la lettre enjoint les autorités chinoises à libérer quatre évêques et cinq prêtres de l’Eglise catholique en Chine qui, pour l’un d’entre eux, Mgr James Su Zhimin, est détenu au secret depuis 1997. Le 17 janvier, AsiaNews a interviewé Mgr Savio Hon Tai-fai, Chinois de Hongkong et secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples à Rome depuis décembre 2010. La traduction française de l’interview de Mgr Hon est de la rédaction d’Eglises d’Asie, l’agence d’information des Missions étrangères de Paris (http://eglasie.mepasie.org).

AsiaNews - Excellence, que pensez-vous de la démarche consistant à demander la remise en liberté de ces évêques et prêtres, ou à tout le moins d’avoir des informations sur leur sort ?

Mgr Hon Tai-fai - Chercher à connaître quelle est leur situation implique que nous sommes face à un système dont le fonctionnement ne permet pas la communication à la nation d’aucune nouvelle considérée comme mauvaise ou négative. La réponse du gouvernement chinois aux requêtes qui lui sont soumises est toujours la même : « Nous ne savons pas. » Et c’est bien la réponse qui a été faite à plusieurs reprises au Saint-Siège. Mais une telle réponse nous dit que ces personnes, en tant qu’elles sont des évêques, des hommes de foi et de fidélité à leur Seigneur, ont bien disparu pour des motifs religieux. Concrètement, leurs familles et leurs proches nous font parvenir les quelques nouvelles qu’ils parviennent à obtenir.

Que faire pour ces prisonniers de foi ?

Nous pouvons et nous devons prier pour ces évêques et ces prêtres privés de liberté. Je dois dire que j’éprouve une réelle fierté à leur endroit, pour le témoignage qu’ils donnent. Je suis Chinois et le témoignage donné par mes frères dans l’épiscopat me comble de joie et de réconfort. Mais nous ne devons pas renoncer à questionner ceux qui retiennent ces évêques. Les autorités [chinoises] devraient se résoudre à trouver une solution à ce problème, pas uniquement du fait des difficultés qui en résultent pour la communauté catholique mais aussi du fait des problèmes que cela cause à la nation chinoise. La nouvelle des arrestations, de la disparition, de la détention dans des camps de travail ou dans des résidences policières d’évêques ou de prêtres fait du tort à la Chine. Si ces personnes se sont rendues coupables de quelque délit ou crime, alors qu’elles soient traduites en justice ! Mais il n’est pas normal qu’elles soient placées en détention ou à l’isolement sans avoir été jugées. Ce mode d’action ne résout rien et fait du tort à l’image de la Chine sur la scène internationale.

Ces souffrances ont-elles un sens ?

Notre foi nous enseigne que ces souffrances ont une grande valeur salvifique. Ces martyrs, modèles d’héroïsme pour tous les croyants du monde, rendent notre évangélisation féconde.

Le Vatican persiste-t-il à demander leur remise en liberté ?

Il existe deux canaux par lesquels leur libération est demandée. Le premier est celui qui passe par leurs amis, qu’ils soient ou non catholiques et qui ont entrepris des démarches auprès des autorités pour demander la remise en liberté des évêques. Mais la réponse qui leur est faite est toujours la même : « Nous ne savons pas. Nous ne savons pas où ils sont. » Les diplomates étrangers qui présentent la même requête via les canaux officiels reçoivent la même réponse. Toutefois, même si aucune réponse satisfaisante n’est obtenue, il est nécessaire de persévérer car cela incite les autorités chinoises, les différents départements du gouvernement, la Sécurité publique à ne pas refermer ce dossier en risquant ainsi de ternir encore plus l’image de la Chine sur la scène internationale.

Ces canaux peuvent ne pas sembler produire beaucoup de résultat, mais présenter sans relâche notre demande est essentiel pour que personne n’oublie le sort de ces personnes. De plus, il est important que s’exprime concrètement l’amour du Saint-Siège pour la communauté clandestine.

Certains disent que le Vatican a oublié les communautés clandestines…

On dit en effet ici ou là que le Vatican les a oubliées mais ce n’est pas conforme à la vérité. Le Saint-Siège ne peut pas rendre publique toute l’aide qu’il apporte, ni même sa proximité avec ces communautés. Nous aidons l’Eglise tout entière, nous ne distinguons pas entre officiels et clandestins et nous prenons en compte ce qui est important pour l’évangélisation.

Il est important aussi que les communautés clandestines apprennent à pardonner. Le martyr, à l’exemple de saint Etienne, est aussi celui qui pardonne. Ainsi, par exemple, lors des ordinations épiscopales illicites de ces derniers mois, plusieurs évêques officiels ont été obligés d’y prendre part. Plus tard, ensuite, beaucoup d’entre eux ont demandé le pardon du pape, qui le leur a accordé. Ils doivent eux aussi se montrer magnanime et reconstruire l’unité dans la réconciliation.


© Les dépêches d'Eglises d'Asie peuvent être reproduites, intégralement comme partiellement, à la seule condition de citer la source.

 

Chine : "Eglises d'Asie" présente les 9 prêtres et évêques prisonniers

Démarche d'AsiaNews pour leur libération

ROME, mercredi 18 janvier 2012 (ZENIT.org) – Sur les neuf prêtres et évêques cités par l’agence AsiaNews, cinq sont détenus au secret sans qu’aucune information n’ait jamais été communiquée par les autorités chinoises à leur sujet, précise "Eglises d’Asie", l’agence d’information des Missions étrangères de Paris (http://eglasie.mepasie.org) qui présente chacun d’entre eux.

Il s’agit de :

- Mgr James Su Zhimin, évêque « clandestin » de Baoding (Hebei) : arrêté le 8 octobre 1997, Mgr Su doit aujourd’hui avoir dans les 80 ans. Jamais jugé, Mgr Su a totalement disparu de la circulation, sauf à une occasion, en novembre 2003, lorsqu’il a été aperçu dans un hôpital de Baoding sous étroite surveillance policière. Auparavant, Mgr Su a passé 26 années en camps de travail en tant que « contre-révolutionnaire » pour son refus de rejoindre les structures patriotiques mises en place par Pékin afin de contrôler l’Eglise catholique de Chine. Au total, Mgr Su a donc passé 40 ans de sa vie en captivité.

- Mgr Côme Shi Enxiang, évêque « clandestin » de Yixian (Hebei) : âgé de 90 ans, Mgr Shi a arrêté le 13 avril 2001, un Vendredi Saint. Ses proches n’ont reçu aucune nouvelle de lui malgré leurs nombreuses démarches auprès des autorités. Emprisonné de 1957, contraint aux travaux forcés dans une ferme du Nord-Est puis dans une mine de charbon du Shanxi, libéré en 1980, Mgr Shi a été de nouveau arrêté en 1983. Suivent trois années de résidence surveillée. En 1989, il est arrêté comme tous ceux qui avaient pris part à la création d’une Conférence des évêques « clandestins » et n’est relâché qu’en 1993. Au total, Mgr Shi a passé près de 51 ans en détention.

- P. Joseph Lu Genjun, vicaire général « clandestin » du diocèse de Baoding : ordonné prêtre en 1990, le P. Lu a été une première fois brièvement détenu, après avoir été arrêté le 5 avril 1998, dimanche des Rameaux. Peu avant Pâques 2001, il a de nouveau été arrêté et condamné à une peine de trois ans de rééducation par le travail. Bénéficiant d’une remise de peine, il avait été libéré à la mi-2003. Puis, le 14 mai 2004, la police l’interpellait de nouveau, le relâchant quatre jours plus tard, après que la nouvelle de son arrestation eut été relayée par des médias étrangers. Arrêté le 17 février 2006, le P. Lu, qui est le second vicaire général du diocèse de Baoding, a depuis « disparu ».

- P. Simon Zhang Jianlin, prêtre « clandestin » du diocèse de Xuanhua (Hebei) : prêtre du diocèse de Xuanhua, le P. Zhang a été interpellé par les Affaires religieuses le 22 juin 2011. Depuis, on est sans nouvelles de lui. En 2008 puis en 2009, il avait déjà eu affaire avec les autorités, celles-ci exerçant de très fortes pressions sur lui afin qu’il rallie les instances « officielles ».

- P. Cui Tai, prêtre « clandestin » du diocèse de Xuanhua : arrêté lui aussi le 22 juin 2011, il a disparu depuis. Etroitement surveillé par la police, il avait été arrêté à plusieurs reprises depuis le début des années 1990. Battu en 1993 lors d’une période de détention de trois ans, il y avait laissé une partie de santé.

Les quatre autres clercs cités par AsiaNews sont détenus dans des lieux connus de leurs proches :

- P. Liu Honggen, prêtre « clandestin » du diocèse de Baoding : arrêté le 27 décembre 2006, il est détenu à la prison de Qingyuan.

- P. Ma Wuyong, prêtre « clandestin » du diocèse de Baoding : arrêté en août 2004, il est détenu à la prison de Qingyuan.

- P. Wang Chengli, prêtre « clandestin » du diocèse de Heze (Shandong) : condamné le 25 août 2011 à deux ans et demi de rééducation par le travail pour avoir refusé de s’affilier à l’Association patriotique, il purge sa peine dans le camp de Jining.

- Mgr Joseph Wu Qinjing, évêque « officiel » du diocèse de Zhouzhi (Shaanxi) : Important diocèse du Shaanxi par le nombre de ses fidèles (60 000) et de ses prêtres (une cinquantaine), Zhouzhi a à sa tête un évêque reconnu par Rome mais non accepté par Pékin. Mgr Joseph Wu Qinjing a en effet été ordonné évêque en 2005 par Mgr Li Du’an, évêque de Xi’an (1987-2006), mais le Bureau des Affaires religieuses, qui avait un autre candidat pour le siège de Zhouzhi, n’a jamais accepté de reconnaître cette ordination épiscopale et, depuis, les autorités mènent la vie dure au jeune évêque, âgé de 42 ans. Les arrestations succèdent aux mises en résidence surveillée, sans oublier les violences physiques exercées sur la personne de l’évêque. L’évêque vit aujourd’hui en résidence surveillée dans un bâtiment du grand séminaire de Xi’an.

© Les dépêches d'Eglises d'Asie peuvent être reproduites, intégralement comme partiellement, à la seule condition de citer la source.

 

Les musulmans convertis au Christianisme persécutés en Grande Bretagne

Voir la vidéo en cliquant sur le lien ci-dessous :

http://www.youtube.com/watch?v=dJDhyw0-M0k

 

Aux chrétiens persécutés : solidarité des chrétiens de France

Message du Conseil d’Eglises Chrétiennes

ROME, Mardi 21 décembre 2010 (ZENIT.org) - A l'occasion de Noël, les Eglises chrétiennes en France manifestent leur solidarité avec les chrétiens persécutés dans le monde, spécialement au Moyen Orient et en appellent à leurs gouvernements, « pour que cesse tout acharnement » et que les chrétiens soient « considérés comme des citoyens à part entière » dans leurs nations.

En effet, les évêques de France publient aujourd'hui sur leur site ce « Message aux chrétiens persécutés dans le monde » du Conseil d'Églises Chrétiennes en France.

Il est signé par le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des Évêques de France, le pasteur Claude Baty président de la Fédération protestante de France et par le métropolite Emmanuel, président de l'Assemblée des Évêques orthodoxes de France.

Rappelant la tragédie du 31 octobre, à Bagdad, ils font observer qu'à travers le monde « des chrétiens nombreux de toutes confessions font l'objet d'intimidation, de menaces, d'attaques dans la banalité du quotidien ; d'autres sont écartés de certaines fonctions au seul motif de leur foi. Dans de nombreux pays, ces persécutions ne sont pas uniquement le fait d'individus sectaires mais sont aussi la conséquence de dispositifs juridiques discriminatoires ».

Ils dénoncent ces « crimes pour motif religieux » et « l'indifférence générale ».

Ils disent leur « soutien » et leur « communion spirituelle » à leurs « Frères et Soeurs chrétiens persécutés, kidnappés, emprisonnés, torturés ou obligés de quitter votre pays », à cause de leur foi.

Ils soulignent qu'ils alertent « régulièrement l'opinion publique » et leurs « responsables politiques » pour interpeller les gouvernements.

« En ce temps de Noël, ajoute le message, nous nous souvenons que Jésus est venu dans un climat de violence, marqué par une folie meurtrière, des pleurs et une longue plainte, conduisant sa famille à l'exil. Pourtant cette venue est pour tous signe d'espérance et source de renouveau, aujourd'hui encore. Avec vous nous prions pour que la justice du Prince de la Paix s'établisse ».

 

Benoît XVI demande la fin des violences contre les chrétiens

Discours de Benoît XVI à la Curie romaine (II)

ROME, Lundi 20 décembre 2010 (ZENIT.org) - Benoît XVI demande la fin des violences contre les chrétiens et de la « christianophobie ». Il appelle au « dialogue », au « pardon et à « l'accueil mutuel ». Il souligne la richesse des Eglises orientales et déplore la division de l'île de Chypre.

Dans son discours à la Curie romaine, le pape a évoqué le synode du Moyen-Orient, et a spécialemet remercié l'Eglise orthodoxe pour son hospitalité à Chypre, pour sa première rencontre avec les évêques de la région.

Le pape a rappelé que le « Synode des Églises du Moyen-Orient » a commencé avec ce voyage à Chypre (4-6 juin 2010) au cours duquel il a remis « l'Instrument de travail » du synode aux évêques de la région.

Benoît XVI a souligné l'ancrage de la communion avec l'orthodoxie : « L'hospitalité de l'Église orthodoxe dont nous avons pu faire l'expérience avec grande gratitude demeure inoubliable. Même si la pleine communion ne nous est pas encore donnée, nous avons pu toutefois constater avec joie que la forme de base de l'Église antique nous unit profondément les uns avec les autres : le ministère sacramentel des Évêques comme porteur de la tradition apostolique, la lecture de l'Écriture selon l'herméneutique de la « Règle de la foi », la compréhension de l'Écriture dans l'unité multiforme centrée sur le Christ qui se développe grâce à l'inspiration de Dieu et, enfin, la foi dans la centralité de l'Eucharistie dans la vie de l'Église ».

Il souligne la richesse spirituelle des Eglises catholiques orientales dans leurs différents rites, mais il déplore la division de l'île : « Nous avons eu des liturgies avec des Maronites et avec des Melchites, nous avons célébré en rite latin et nous avons eu des moments de prière œcuménique avec les Orthodoxes, et, en des manifestations imposantes, nous avons pu voir la riche culture chrétienne de l'Orient chrétien ».

« Mais nous avons vu aussi le problème du pays divisé », a constaté le pape qui en appelle à « la compréhension mutuelle » pour rétablir l'unité : « Préparer les gens à cette attitude de paix est une tâche essentielle de la pastorale ».

Pour ce qui est du Moyen-Orient le pape dénonce la persécution des chrétiens : « Dans la situation actuelle, les chrétiens sont la minorité la plus opprimée et tourmentée. Pendant des siècles ils ont vécu pacifiquement avec leurs voisins juifs et musulmans ».

Il cite « les paroles sages du conseiller du Mufti de la République du Liban contre les actes de violence à l'égard des chrétiens », qui disait : « Avec l'agression des chrétiens, nous sommes blessés nous-mêmes ».

« Malheureusement, cependant, cette voix de la raison et d'autres analogues, dont nous sommes profondément reconnaissants, sont trop faibles, a constaté le pape. Ici aussi l'obstacle est le lien entre avidité de lucre et aveuglement idéologique ».

« Sur la base de l'esprit de la foi et de sa justesse, le Synode a développé un grand concept du dialogue, du pardon et de l'accueil mutuel, un concept que maintenant nous voulons crier au monde », déclare Benoît XVI.

Il insiste sur la dignité de chaque personne : « L'être humain est unique et l'humanité est unique. Ce qui, en quelque lieu, est fait contre l'homme finalement les blesse tous. Ainsi les paroles et les pensées du Synode doivent être un cri fort adressé à toutes les personnes qui ont une responsabilité politique ou religieuse pour qu'ils arrêtent la christianophobie ; pour qu'ils se lèvent pour défendre les réfugiés et ceux qui souffrent et revitaliser l'esprit de la réconciliation ».

Pour Benoît XVI, ce dont le Moyen-Orient - et l'humanité - ont le plus besoin, c'est de Dieu : « En dernière analyse, la guérison peut venir seulement d'une foi profonde dans l'amour réconciliateur de Dieu. Donner force à cette foi, la nourrir et la faire resplendir est la tâche principale de l'Église en ce moment ».

« Prions-le donc de nous réveiller du sommeil d'une foi devenue fatiguée et de redonner à la foi le pouvoir de déplacer les montagnes - c'est-à-dire de donner l'ordre juste aux choses du monde » , a conclu le pape.

Anita S. Bourdin

 

Algérie : La prison avec sursis pour quatre chrétiens

Ils sont accusés d’avoir ouvert un lieu de culte sans autorisation

ROME, Mardi 14 décembre 2010 (ZENIT.org) - Le juge du tribunal correctionnel de Larbaâ Nath Irathen, près de Tizi Ouzou, en Kabylie, région de langue et tradition berbère en Algérie, a rendu dimanche son verdict contre quatre chrétiens du village d'Ath Atteli. Le pasteur de la petite communauté évangélique, Mahmoud Yahou, 43 ans, est accusé par la commission nationale pour les cultes non musulmans, d'avoir « ouvert un lieu de culte sans autorisation ».

D'après les informations du quotidien El Watan, trois des accusés - Abdenour Raid, Nacer Mokrani et Idir Haoudj - ont été condamnés à deux mois de prison avec sursis. Le pasteur Yahou, qui est également accusé d'« avoir hébergé sans autorisation » un pasteur français venu en Algérie pour une conférence, a été condamné à trois mois de prison avec sursis et à une amende de 10.000 dinars (environ 100 euros).

Selon le pasteur, cette accusation est incompréhensible. « J'ai toujours accueilli des invités étrangers depuis 2003 ; ils entrent légalement en Algérie avec un visa qu'ils obtiennent grâce à mon certificat d'aptitude à l'hébergement », a-t-il déclaré le 10 décembre au journal français La Croix.

L'énième procès contre des membres de la minorité chrétienne, ouvert le dimanche 28 novembre dernier, reflète la politique que suivent depuis quelques années les autorités algériennes en application de la loi n. 06-03 (ainsi que 06-02 bis). Connue également sous le nom d'ordonnance 06-03, cette loi, promulguée en février 2006, représente un véritable tour de vis à l'encontre des cultes non musulmans dans un pays qui, dans les années 90, avait fini dans le collimateur des fondamentalistes islamiques.

L'ordonnance soumet par exemple tous les édifices utilisés pour le culte à une autorisation gouvernementale et criminalise l'incitation (mais il manque une définition au mot « incitation ») à la conversion de personnes de religion musulmane et les tentatives de « secouer » leur foi.

Selon le gouvernement du président Abdelaziz Bouteflika (au pouvoir depuis 1999 et désormais à son troisième mandat), le décret est en totale conformité avec la Constitution algérienne, une affirmation contestée par divers observateurs sur place. « La norme crée une zone grise dans laquelle le gouvernement et la police a toute sa place pour agir contre l'Eglise. Elle permet au gouvernement de condamner les croyants pour leur foi ou pour culte illégal même si la Constitution garantit la liberté religieuse », a déclaré un expert qui a préféré garder l'anonymat (Compass Direct News, 5 octobre).

Même si le premier ministre Ahmed Ouyahia a déclaré le 21 octobre dernier devant l'assemblée nationale d'Alger que la liberté de culte (à noter, non la liberté de religion) serait « toujours garantie » dans le pays, les procès contre des membres de la minorité chrétienne et contre les musulmans qui ne respectent pas le ramadan sont désormais très fréquents. Le 8 novembre dernier, le tribunal correctionnel d'Akbou, dans la province de Bejaia, a acquitté huit musulmans qui avaient rompu leur jeûne durant le dernier ramadan, et à la mi-octobre un tribunal d'Oum El Bouaghi a condamné pour le même délit un jeune homme à une peine de deux mois de prison ferme et une amende de 100.000 dinars (environ mille euros) (AFP, 27 novembre).

L'obligation ou précepte du jeûne sacré durant le ramadan vaudrait également pour les non musulmans. Le 5 octobre dernier, une cour dans la ville d'Ain El-Hammam, dans la province de Tizi Ouzou, a acquitté deux chrétiens - Salem Fellak et Hocine Hocini, tous deux membres de l'Eglise protestante d'Algérie (EPA) - accusés de « ne pas avoir observer un précepte de l'islam ».

La police avait arrêté les deux hommes le 13 août dernier pour avoir déjeuner durant leur travail sur un chantier. Selon le juge, « aucun article (de loi) ne prévoit de poursuite juridique » dans le cas d'une inobservance du jeûne durant le mois sacré du ramadan (BBC, 5 octobre).

Le procès a été le premier du genre contre des citoyens non musulmans... « Nous pratiquons notre religion sous les pressions de l'administration », a relevé Mustafa Krikèche, de l'EPA, qui craint une nouvelle campagne contre leur confession (La Croix, 22 septembre).

Pour ce qui est de la question du jeûne islamique pour tous - non musulmans compris -, le débat houleux entre le quotidien El Watan et le haut Conseil islamique (HCI) d'Algérie, mérite une attention particulière.

L'organisme islamique avait dénoncé « des violations par certains individus du caractère sacré du mois du ramadan dans certains lieux du pays et les comportements immoraux manifestés par ces derniers dans des lieux publics ».

Pour le quotidien, ces accusations sont une distorsion des faits, un «dérapage dangereux » de la part de l'organisme. « Pourquoi avoir peur des convertis au christianisme? », interroge El Watan (10 octobre) qui, le 20 octobre dernier, avait publié un portrait du pasteur Hamid Guernine et raconté l'histoire de trois autres convertis (El Watan Week-end).

Les procès contre les non musulmans touchent généralement des membres de l'Eglise protestante ou des pentecôtistes, qui ont fini dans le collimateur des autorités, tout comme dans celui de fondamentalistes musulmans, pour leur « prosélytisme ».

En janvier dernier, des extrémistes musulmans ont dévalisé et incendié une église dans le chef lieu de la Kabylie, Tizi Ouzou. « L'intolérance islamiste estime qu'il n'y a pas de place pour la pratique religieuse chrétienne en Algérie », a dit le responsable de l'EPA, Mustafa Krim, en commentant les faits.

Pour le représentant protestant, cette « agression » est une conséquence de l'attaque armée contre un groupe de coptes qui, dans la nuit du 6 au 7 janvier 2010 ( Noël copte), avait provoqué à Nag Hammadi, en Egypte, la mort de six chrétiens (Associated Press, 11 janvier 2010).

Quelques jours avant l'assaut, la Tafat Church de Tizi Ouzou avait déjà essuyé des protestations et des actes de sabotage. Le samedi 26 décembre 2009 une cinquantaine de manifestants musulmans avaient bloqué l'entrée aux fidèles qui voulaient célébrer Noël, et le 30 décembre, l'édifice avait subi une coupure d'électricité (Compass Direct News, 31 décembre 2009).

Porter avec soi une Bible ou autres livres religieux peut suffire à vous faire comparaitre devant les juges. En mai 2008, un tribunal de la ville de Djelfa - chef lieu de la province du même nom - a condamné un converti de 33 ans à un an de prison avec sursis et une amende de 300 euros.

L'homme, un habitant de la ville de Tiaret, était accusé d'avoir « imprimé, entreposé et distribué » du matériel religieux interdit. Le converti, arrêté par la police à un poste de contrôle sur la route alors qu'il voyageait à bord d'un taxi avec d'autres passagers, transportait dans ses bagages une Bible et quelques livres religieux.

Le cas d'Habiba Kouider est emblématique. La jeune éducatrice, qui est une convertie, avait été arrêtée en mars 2008 par la gendarmerie de sa ville, Tiaret, alors qu'elle rentrait chez elle d'Oran en autobus, avec dans son sac plusieurs copies de la Bible et de l'Evangile.

Comme rapporté par le Figaro (27 mai 2008), durant la première audience le procureur a proposé un curieux marché, mais qui en dit long, à la jeune femme accusée de « pratiquer un culte non musulman sans autorisation. »

« Tu réintègres l'islam, et je classe le dossier ; si tu persistes dans le péché, tu subiras les foudres de la justice ! », avait menacé le magistrat. La femme a refusé « le marché » et attend encore aujourd'hui le verdict.


Comme l'explique dans un entretien au journal La Croix (19 juin 2008) l'historienne Karima Direche, qui depuis 2005 se rend régulièrement en Algérie pour recueillir les témoignages de convertis au christianisme, un des problèmes est la grande visibilité des convertis dans l'espace public.

« Ne pas se cacher est un phénomène nouveau », a réaffirmé Karima Direche, experte d'histoire sociale et auteur du livre « Chrétiens de Kabylie 1873-1954 ». « Désormais les convertis ne font plus mystère de leur nouvelle appartenance religieuse et de leurs pratiques », a-t-elle ajouté.

Les foudres de la justice algériennes frappent aussi les hauts représentants chrétiens étrangers. La preuve en est la décision des autorités de ne pas renouveler le permis de séjour de l'ancien président de l'Eglise protestante d'Algérie (valable jusqu'en 2006), Hugh Johnson, résidant dans le pays depuis 1963. Selon le ministre des affaires religieuses, Abdallah Ghoulamallah, le refus de renouveler le permis de séjour et l'expulsion du pasteur méthodiste du territoire qui a suivi, n'ont « rien à voir » avec la campagne contre le prosélytisme. Des paroles peu convaincantes selon La Croix (7 avril 2008).

Dans tout cela, l'Eglise catholique s'avère la moins touchée ou exposée, mais cela ne veut pas dire qu'elle ne subisse pas d'actions pénales de la part de la magistrature algérienne. La preuve en est le cas du père Pierre Wallez, défini par Camille Eid sur le journal italien Avvenire (10 février 2008), « la première victime » catholique de l'ordonnance de 2006.

Le prêtre d'origine française a été condamné le 30 janvier 2008 par le tribunal d'Oran à un an de prison avec suspension de la peine pour avoir « présidé une cérémonie religieuse en un lieu non reconnu par le gouvernement ». Comme l'a rappelé l'archevêque d'Alger de l'époque, Mgr Henri Teissier, le père Wallez ne faisait que réciter une prière avec un groupe de chrétiens du Cameroun, le 29 décembre 2007, et rien de plus.

Dans une tentative de « redorer le blason » du gouvernement, le ministre des affaires religieuses, Abdallah Ghoulamallah, a organisé à Alger, les 10 et 11 février derniers, un colloque dont le thème portait sur la « Liberté de culte, un droit garanti par la religion et la loi », et auquel participaient (après quelques temps d'hésitation) les chefs des Eglises chrétiennes d'Algérie, dont l'Eglise catholique.

Comme l'a souligné l'archevêque d'Alger, Mgr Ghaleb Moussa Bader, ce congrès a permis à « chacun de s'exprimer en toute liberté » (La Croix, 18 février). L'archevêque, originaire de Jordanie et juriste de formation, a rappelé aussi le côté positif de la loi de 2006, qui est de reconnaître l'existence de religions différentes de l'islam en Algérie.

Il a en même temps analysé la loi d'un point de vue critique et a fait quelques observations. «  Ne serait-il pas temps de revoir cette loi ou de l'annuler ? » a-t-il demandé.

Comme l'écrit sur AsiaNews (17 février) le célèbre père jésuite islamologue, Samir Samir Khalil Samir, les paroles de Ghaleb Moussa Bader ont « profondément irrité » le ministre Ghoulamallah, qui n'a pas hésité à faire l'éloge des prédécesseurs de Mgr Bader, invitant ce dernier à en tirer des leçons et à leur demander conseil « sur ce que les algériens peuvent admettre et sur ce qu'ils ne peuvent pas admettre ».

Selon le père Samir, ce que demandent les Eglises d'Algérie - pays nord-africain où naquit et mourut un des plus grands Pères et Docteurs de l'Eglise, saint Augustin d'Hippone (354-430) - est peu de chose : être laissées en paix.

« Elles demandent, écrit-il, d'avoir le droit d'annoncer l'Evangile à chaque personne qui souhaite l'accueillir, de la même façon qu'il est permis d'annoncer le Coran et l'islam à quiconque ». Rien d'autre.

P.S. Comme l'a rapporté dimanche l'AFP, parmi les dix députés de l'Assemblée du peuple que le président égyptien Hosni Moubarak est en droit d'élire directement, sept appartiennent à la communauté copte. Le 28 novembre et le 5 décembre derniers ont eu lieu les élections législatives dans le pays.

Paul De Maeyer

 

Equateur : Meurtre d’un prêtre franciscain polonais

Dans sa paroisse à Santo Domingo de Los Colorados

ROME, Mardi 14 décembre 2010 (ZENIT.org) - Un frère mineur conventuel polonais, le père Miroslaw Karczewski, a été tué lundi dernier dans le presbytère de la paroisse Saint Antoine de Padoue à Santo Domingo de Los Colorados, en Equateur, où il remplissait son ministère pastoral.

C'est ce que souligne l'agence Fides en affirmant que le prêtre, 45 ans, faisait partie de la province polonaise de l'Ordre des Frères Mineurs conventuels. Cela faisait 5 ans qu'il travaillait dans cette paroisse située dans la province de Tsáchila, au nord de l'Equateur, à quelque 300 kilomètres de la capitale Quito.

Selon des informations recueillies par Fides, le prêtre devait célébrer la messe à 19h, mais il ne s'est pas présenté. C'est en allant le chercher chez lui que les paroissiens l'ont trouvé mort.

Le père Juan Luna, responsable des Franciscains en Equateur, a affirmé dans une déclaration que le prêtre présentait des balafres dans le cou et sur d'autres parties du corps, ce qui fait penser qu'il s'est battu avec l'assassin ou les assassins.

L'assassin l'a tué en le frappant avec un grand crucifix et lui a ensuite volé son téléphone portable et son ordinateur.

Selon la police, le prêtre avait déjà été agressé il y a un an. Il avait alors vu ses agresseurs de face, qui l'avaient menacé de le tuer s'il les dénonçait.

Né en 1965 à Polczyn Zdrój, le père Miroslaw appartenait à la province Saint Maximilien Kolbe de la ville polonaise de Gdansk et avait été ordonné prêtre en 1993 à Koszalin.

Après son ordination, il avait travaillé pendant deux ans dans le couvent Saint Maximilien à Gdynia, avant de partir en 1995 pour l'Equateur.

Depuis peu, il était gardien du couvent Saint Antoine de Padoue à Santo Domingo de Los Colorados.

 

Chrétien tué en Irak : les évêques protestent contre le gouvernement

ROME, Vendredi 3 décembre 2010 (ZENIT.org) - Des évêques et des représentants chrétiens ont quitté une conférence sur « coexistence et tolérance sociale » organisée par le ministère irakien des droits de l'homme à Erbil, au nord de l'Irak. Un geste en guise de protestation contre le récent assassinat d'un chrétien à Mossoul.

Cette nouvelle de l'agence d'information Asianews a été rapportée par Radio Vatican, le 2 décembre.

Fadi Walid Gabriel, jeune ingénieur de 26 ans, a été assassiné de sang-froid le 30 novembre dernier, a rapporté Asianews. Il se trouvait dans son magasin, dans le quartier Zuhoor de Mossoul, quand trois hommes armés ont fait irruption et l'ont obligé à les suivre sous la menace. Ils l'ont assassiné dans un commerce vide situé un peu plus loin.

Avec la mort de Fadi Walid, le nombre de chrétiens assassinés après le massacre de la cathédrale syro-catholique à Bagdad s'élève à huit.

C'est donc en signe de protestation contre cette vague de violence contre la minorité chrétienne que tous les représentants des communautés chrétiennes ont quitté la conférence organisée par le ministère pour les droits humains irakiens.

Les évêques présents, a encore rapporté Asianews, ont publiquement exprimé leur indignation devant ce nouveau crime. La session a été suspendue et une rencontre d'urgence a permis de convaincre les chrétiens de revenir après avoir obtenu l'assurance que leur demande serait inscrite dans le ‘Manifeste' qui sera publié à la fin de la conférence.

Après la reprise des travaux, l'archevêque chaldéen de Kirkouk, Mgr Louis Sako, a affirmé : « Il est de notre droit démocratique de demander au gouvernement irakien et au ministre de la défense d'imposer leur contrôle et de protéger les chrétiens en Irak. Ils doivent protéger tout le monde, mais particulièrement les chrétiens irakiens en ce moment ».

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Appel du Cardinal Bertone à combattre les discriminations contre les chrétiens

Intervention du secrétaire d’Etat au sommet de l’OSCE

ROME, Jeudi 2 décembre 2010 (ZENIT.org) - Le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat du Saint-Siège, a invité la communauté internationale à s'élever contre les discriminations qui touchent les chrétiens, estimant qu'ils étaient aujourd'hui le groupe religieux le plus persécuté dans le monde.

Le cardinal est intervenu le 1er décembre en tant que chef de la délégation du Saint-Siège au sommet de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) qui se déroule à Astana, capitale du Kazakhstan.

Dans son discours, le secrétaire d'Etat s'est inquiété des « restrictions vexatoires » imposées aux chrétiens dans certains pays, et d'un « relativisme » et d'un « faux sécularisme qui exclut la religion de la vie publique ».

« Voilà pourquoi il est de vitale importance pour les croyants de participer librement au débat public pour présenter ainsi une vision du monde inspirée de leur foi », a-t-il insisté.

Avec force, il a appelé la communauté internationale à « combattre l'intolérance et la discrimination contre les chrétiens avec la même détermination avec laquelle elle lutte contre la haine vis-à-vis de membres d'autres communautés religieuses ».

Le cardinal Bertone a aussi rappelé que les chrétiens étaient aujourd'hui « le groupe religieux le plus persécuté et discriminé. Plus de 200 millions d'entre eux, appartenant à des confessions différentes, se trouvent dans des situations de difficulté à cause de structures légales et culturelles », a-t-il expliqué.

Et de dénoncer : « Dans certains pays, il existe encore des lois intolérantes et discriminatoires, des décisions et des comportements, des actions et des omissions qui nient » la liberté religieuse. « On enregistre des épisodes récurrents de violence et même des assassinats de chrétiens », a-t-il ajouté en invitant l'OSCE à « développer des propositions véritables pour combattre ces injustices ».

Devant les représentants des 56 pays membres de l'OSCE et plus de 20 organisations internationales, le secrétaire d'Etat a rappelé que « croire en Dieu » n'est pas « une concession élargie par l'Etat mais un droit véritable fondé sur la dignité même de la personne humaine ».

Malheureusement, a-t-il ajouté en reprenant les paroles de Benoît XVI, on note « une croissante marginalisation de la religion, particulièrement du christianisme, qui s'installe dans certains domaines, même dans des nations qui mettent si fortement l'accent sur la tolérance » (Discours de Benoît XVI à la société britannique, Westminster Hall, 17 septembre 2010).

La personne humaine : centre et fin de l'économie

Dans le long discours adressé à l'ouverture du sommet de l'OSCE, le cardinal Bertone s'est aussi arrêté sur l'urgence et l'importance de la paix.

« La paix n'est pas assurée que quand les armes se taisent », a-t-il expliqué. « Elle est plutôt le résultat de la coopération des individus d'une part et des sociétés elles-mêmes d'autre part. Elle est aussi le résultat du respect de certains impératifs éthiques ».

Le cardinal Bertone a évoqué l'importance des facteurs économiques et environnementaux pour la paix, la sécurité et la coopération : « Le Saint-Siège ne cesse de rappeler que l'objectif commun des Etats devrait être la protection et le respect de la dignité humaine qui unit la famille humaine tout entière, une unité enracinée dans les quatre principes fondamentaux du caractère central de la personne humaine, de la solidarité, de la subsidiarité et du bien commun ».

Il a insisté sur l'urgence « d'introduire une logique qui mette la personne humaine et, en particulier, la famille et les personnes dans le besoin, comme centre et fin de l'économie ».

Le cardinal a également rappelé les droits des migrants, oubliés de ce « temps de crise ». « Il faut rappeler que tous les êtres humains, sans aucune exception, y compris les migrants, sont dotés de droits inaliénables qui ne peuvent ni être violés ni même ignorés. Le statut de migrant n'efface pas sa dignité humaine ».

Trafic d'êtres humains : un esclavage moderne

En conclusion, le secrétaire d'Etat du Saint-Siège a voulu dénoncer la « gravité » du trafic des êtres humains : « une forme moderne d'esclavage ».

« Le trafic d'êtres humains est un problème pluridimensionnel, souvent lié à la migration, mais qui va bien au-delà de l'industrie du sexe, comprenant aussi le travail forcé d'hommes, de femmes et d'enfants dans divers secteurs industriels et commerciaux », a expliqué le cardinal Bertone.

Dans la protection des victimes du trafic, « les droits humains » doivent être « au centre de toutes les stratégies ». « Les initiatives anti-trafic doivent aussi viser à développer et à offrir des possibilités concrètes pour fuir justement le cycle pauvreté-abus-exploitation ».

Marine Soreau

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Martyre continu des communautés chrétiennes en Irak

Un site internet révèle en images la vie dramatique à Bagdad

ROME, Mardi 30 novembre 2010 (ZENIT.org) - Le portail en langue arabe Ankawa.com, qui renvoie à des sites chrétiens assyro-chaldéens-syriaques (et qui possède aussi une version anglaise), révèle en images le martyre continu des communautés chrétiennes dans la capitale irakienne, Bagdad.

Dans un reportage photographique envoyé à ZENIT par Alberto López Espinosa, on peut voir des photographies des funérailles des deux jeunes prêtres catholiques tués lors de l'attentat contre la cathédrale syro-catholique du 31 octobre, ainsi que les photos des autres « martyrs » définis ainsi par le site Internet.

« Ils sont morts pour suivre Jésus-Christ, ainsi que 50 autres fidèles, dont des enfants, des jeunes et des personnes âgées - souligne le texte. Le sang des martyrs est une semence de nouveaux chrétiens. Nous nous confions à eux en leur demandant le don de la fidélité et de la force ».

Les deux prêtres - Wassim Sabih (Waseem Sabeeh Al-kas Butros), 27 ans et Thaer (Thaer Saad-alla Abdal) 32 ans - ont été assassinés durant l'attaque contre la cathédrale syro-catholique pendant la célébration de l'Eucharistie. Le père Rafael Alkotaily a été blessé et soumis à une série d'opérations à l'hôpital Ibn Al-Nafis de Bagdad.

Ces sept dernières années, les chrétiens irakiens ont été la cible de vagues d'attentats terroristes contre leurs églises, les monastères, les maisons, les commerces et les personnes elles-mêmes. Un évêque et plusieurs prêtres ont été assassinés de sang-froid.

Peu après l'attentat contre la cathédrale, située dans le centre de Bagdad, selon Ankawa, Al-Qaeda a menacé de perpétrer d'autres attentats contre les chrétiens. Le groupe affilié à Al-Qaeda « Etat islamique en Irak » a averti que ses attentats sont légitimes et que l'heure est venue pour les chrétiens irakiens d'affronter la destruction.

L'avertissement terroriste a été publié sur des sites Internet militants dont le groupe annonçait vouloir arracher et disperser les chrétiens d'Irak.

« Tous les centres chrétiens, les organisations et les institutions, les responsables et les membres sont des objectifs légitimes pour les mujaheddin, où qu'ils se trouvent », affirmait la déclaration.