Ponce Pilate

 

 

L'Ecce Homo par Antonio Ciseri

 

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Source : https://opusdei.org/fr-fr/article/qui-etait-ponce-pilate/

Ponce Pilate a occupé la charge de préfet de la province romaine de Judée, de 26 après Jésus-Christ à 36 ou au début de 37 après Jésus-Christ. Sa juridiction s’étendait aussi à la Samarie et à l’Idumée. Nous ne savons rien de sûr concernant sa vie avant ces dates. Le titre de sa fonction était celui de praefectus, comme pour ceux qui ont rempli la même charge avant l’empereur Claudius, ce que confirme une inscription retrouvée à Césarée. 

Le titre de procureur, que des auteurs anciens utilisent pour désigner sa fonction est un anachronisme. Les Évangiles se réfèrent à lui avec le titre générique de « gouverneur ». En tant que préfet, il lui revenait de maintenir l’ordre dans la province et de l’administrer au plan judiciaire et économique. Par conséquent, il devait être à la tête de l’appareil judiciaire (il agit bien ainsi dans le procès de Jésus) et percevoir tributs et impôts pour subvenir aux nécessités de la province et de Rome. 

Nous n’avons pas de preuve directe de cette dernière fonction, même si l’incident de l’aqueduc, que relate Flavius Josèphe (voir plus loin) en est sûrement une conséquence. En outre, on a retrouvé des pièces de monnaie, battues à Jérusalem, dans les années 29, 30 et 31, qui ont sans doute été frappées sur ordre de Pilate. Mais ce préfet est passé à l’histoire surtout parce que c'est lui qui a ordonné l’exécution de Jésus de Nazareth. Par l’ironie du sort, son nom figure dans le symbole de la foi chrétienne : « Il a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli…».

Ses relations avec les Juifs, selon Philon et Flavius Josèphe, n’étaient pas bonnes du tout (l'information sur Pilate figure cher Philon, Légation à Caïus, 299-306 et Flavius Josèphe, Antiquités juives 18, 55-62 ; La guerre des Juifs 2, 169-177). D’après Josèphe, les années de Pilate furent fort turbulentes en Palestine tandis que Philon affirme que le gouverneur se caractérisait par « sa vénalité, sa violence, ses vols, ses assauts, sa conduite abusive, ses fréquentes exécutions des prisonniers qui n’avaient pas été jugés, et sa férocité sans bornes » (Légation à Caïus 302). 

Même si l’intentionnalité et la compréhension propres à ces deux auteurs affecte probablement ces appréciations, la cruauté de Pilate, comme le suggère Luc 13,1, où est mentionné l’incident de Galiléens, dont le gouverneur mêla le sang à celui de leurs sacrifices, ne semble pas faire de doute. Josèphe et Philon rapportent aussi que Pilate introduisit à Jérusalem des emblèmes en l’honneur de Tibère, ce qui provoqua une grande agitation au point qu’il dut les transférer à Césarée. Joseph raconte ailleurs que Pilate utilisa les fonds sacrés pour construire un aqueduc. Cette décision provoqua une révolte qui fut réprimée dans le sang. Certains pensent que c’est là l’épisode qui se trouve rapporté dans Luc 13, 1.

Un dernier fait rapporté par Josèphe est la violente répression des Samaritains au mont Garizim, vers 35. Après quoi, les Samaritains envoyèrent une légation auprès du gouverneur de la Syrie, Lucius Vitellius, qui suspendit Pilate de ses fonctions. Ce dernier fut rappelé à Rome pour s’expliquer, mais il arriva après la mort de Tibère (Antiquités juives 18, 85-89). Selon une tradition reprise par Eusèbe, il tomba en disgrâce sous le règne de Caligula et finit par se suicider.

Par la suite différentes légendes ont vu le jour à son sujet. Certaines lui attribuent une horrible fin dans le Tibre ou à Vienne (France), tandis que d’autres (surtout les Actes de Pilate qui, au moyen âge, faisaient partie de l’Évangile de Nicodème) le présentent comme un converti au christianisme avec sa femme Procula, qui est vénérée comme sainte par l’Église orthodoxe en raison de sa défense de Jésus (Matthieu 27,19). 

Pilate lui-même est rangé parmi les saints de l’Église éthiopienne et et de l'Église copte. Cependant, par-delà ces traditions qui, à l’origine, reflètent la volonté d’atténuer la culpabilité du gouverneur romain au temps où le christianisme éprouvait des difficultés à se frayer la voie dans l’empire, la figure de Pilate que nous connaissons par les Évangiles est celle d’un personnage indolent, qui n’ose pas faire face à la vérité et préfère contenter la foule.

Sa mention dans le Credo, malgré tout, est d’une grande importance parce qu’elle nous rappelle que la foi chrétienne est une religion historique et non un programme éthique ou une philosophie. 

La rédemption s’est réalisée en un lieu concret du monde, la Palestine, à un temps précis de l’histoire, c’est-à-dire lorsque Pilate était préfet de Judée.

 

Lettres de Ponce Pilate à son empereur Tiberius en l'an 32

Source 1 : https://www.facebook.com/lesamisduchrist01/posts/lettre-de-ponce-pilate-%C3%A0-son-empereur-tiberius-en-lan-32-loriginal-du-document-s/237144393143627/

(l'original du document se trouve dans les archives du Vatican)

A Tiberius Caesar.

Un jeune homme arriva en Galilée et, au nom de Dieu qui l’avait envoyé, prêcha une loi nouvelle: l’humilité. Au début, je pensais qu’il avait l’intention de fomenter une révolte parmi le peuple contre les Romains. Mes soupçons furent vite disssipés. Jésus de Nazareth parlait plus en ami des Romains qu’en ami des Juifs.

Un jour j’observai un jeune homme, parmi un groupe de gens, appuyé à un tronc d’arbre et qui parlait calmement à la foule qui l’entourait. On me dit que c’était Jésus. Il y avait une différence évidente entre lui et les gens qui étaient autour de lui. Ses cheveux clairs et sa barbe lui donnaient une apparence divine. Il avait environ trente ans et jamais auparavant je n’avais vu un visage aussi agréable et bienveillant. Quelle différence entre lui, avec son teint clair et ceux à la barbe noire qui l’écoutaient. Comme je ne voulais pas le déranger, je poursuivis mon chemin et demandai pourtant à mon secrétaire de se joindre au groupe et de l’écouter.

Plus tard, mon secrétaire me dit qu’il n’avait jamais lu, dans les oeuvres des philosophes, rien qui se puisse comparer aux enseignements de Jésus et qu’il ne voulait ni dévoyer le peuple, ni être un agitateur. Cette liberté sans limite provoqua les Juifs, qui étaient indignés; cela ne dérangeait pas les pauvres mais les riches et les puissants étaient irrités.

Plus tard, j’écrivis une lettre à Jésus, le convoquant pour une entrevue au Forum. Quand le Nazaréen parut, je faisais ma promenade matinale et, le regardant, je me sentis comme transpercé. Ses pieds semblaient liés au sol de marbre avec des chaînes de fer ; je tremblais de la tête aux pieds comme un coupable, et pourtant Jésus était très calme.

Sans bouger, je restai quelques instants à regarder cet homme exceptionnel. Il n’y avait rien de déplaisant dans son apparence ni dans son caractère. En sa présence, j’éprouvais pour lui un profond respect. Je lui dis qu’il avait une aura autour de lui, et que sa personnalité avait une simplicité contagieuse qui le plaçait au-dessus de nos philosophes et de nos maîtres actuels. Il fit une grande impression sur nous tous, avec sa façon d’être plaisante, simple, humble et aimante.

Tels sont les faits, Digne Souverain, qui concernent Jésus de Nazareth et j’ai pris le temps de vous informer de cette affaire en détail. Mon opinion est que cet homme qui est capable de changer l’eau en vin, de guérir les malades, de ressusciter les morts, de calmer les mers, n’est pas coupable d’actes criminels. Comme d’autres déjà l’on dit, nous devons admettre qu’il est vraiment le fils de Dieu.

Votre obéissant serviteur, Ponce Pilate

 

Source 2 : https://fr.wikisource.org/wiki/Deux_Lettres_de_Pilate/%C3%89dition_Garnier

DEUX LETTRES[2]

DE PILATE À L’EMPEREUR TIBÈRE

LETTRE I.

ponce pilate salue claude[3].

Il arriva dernièrement, et je l’ai moi-même prouvé, que les Juifs par envie se punirent, ainsi que leurs descendants, par une cruelle condamnation. Comme il avait été promis à leurs pères que Dieu leur enverrait du ciel son saint qui serait à juste titre appelé leur roi, et qu’il leur avait promis de l’envoyer sur terre par une vierge ; et comme le Dieu des Hébreux l’avait envoyé en Judée lorsque j’en étais gouverneur, voyant qu’il avait rendu la vue aux aveugles, purifié les lépreux, guéri les paralytiques, chassé les démons des possédés, même ressuscité des morts, commandé aux vents, marché à pied sec sur les eaux de la mer, et fait plusieurs autres miracles, tout le peuple des Juifs disait qu’il était fils de Dieu ; mais les princes des Juifs prirent envie contre lui, s’en saisirent, me le livrèrent, et le chargèrent de fausses accusations, m’assurant qu’il était magicien, et qu’il agissait contre la loi. Je crus que cela était ainsi, et l’ayant fait flageller, je le leur abandonnai pour en faire ce qu’ils voudraient. Ils le crucifièrent, et mirent des gardes à son tombeau. Mais comme mes soldats le gardaient, il ressuscita le troisième jour ; mais la méchanceté des Juifs en fut si irritée qu’ils donnèrent de l’argent aux gardes pour leur faire dire que ses disciples avaient enlevé son corps ; mais quoiqu’ils eussent reçu de l’argent, ils ne purent taire ce qui était arrivé : car ils attestèrent qu’ils l’avaient vu ressusciter, et que les Juifs leur avaient donné de l’argent. C’est pourquoi je vous l’ai écrit, de peur que quelqu’un ne le rapporte autrement, et ne croie devoir ajouter foi aux mensonges des Juifs.

LETTRE II.

pilate salue tibère césar.

Je vous ai nettement déclaré dans ma dernière lettre que, par le complot du peuple, Jésus-Christ avait enfin subi un cruel supplice, comme malgré moi, et sans que j’aie osé m’y opposer. Aucun âge n’a certainement vu ni ne verra un homme si pieux et si sincère ; mais ce qu’il y a d’étonnant dans cet acharnement du peuple, et cet accord de tous les scribes et vieillards, c’est que leurs prophètes, ainsi que nos sibylles, ont prédit le crucifiement de cet interprète de la vérité, et les signes surnaturels qui ont paru, tandis qu’il était en croix, et qui ont fait craindre la ruine de l’univers, de l’aveu des philosophes. Ses disciples, loin de démentir leur maître par leurs œuvres, et la continence de leur vie, font au contraire beaucoup de bien en son nom. Si je n’avais pas craint la sédition du peuple qui était prête à éclater, peut-être ce gentilhomme vivrait encore parmi nous ; mais, suivant moins ma volonté que me laissant entraîner par la foi de votre grandeur, je n’ai pas résisté de toutes mes forces pour empêcher que le sang du juste, exempt de toute accusation, ne fût livré et répandu pour assouvir la cruelle méchanceté des hommes (comme les Écritures l’expliquent). Portez-vous bien. Le quatre des nones d’avril[4].

 

Le lavement des mains de Pilate

 

D'après les « Biographies évangéliques » de Mgr Gaume, Ponce Pilate a été banni à perpétuité dans les Gaules à Vienne


Ce que je vous donne ici est bien assuré et fait partie des riches recherches de Mgr Gaume mandaté par le Pape, dont les résultats ont été publiés dans une série de deux ouvrages intitulés « Biographies évangéliques », que vous pouvez trouver en téléchargement sur le site :

http://jeanderoquefort.free.fr/pdf/mgr_jean_joseph_gaume_biographies_evangeliques_tome_1.pdf

http://jeanderoquefort.free.fr/pdf/mgr_jean_joseph_gaume_biographies_evangeliques_tome_2.pdf

voici un extrait :

« [...] Après avoir profané la ville sainte, volé le trésor du temple, vendu ses jugements, fait mourir les innocents : tel était, au témoignage de l'histoire, le dossier du vertueux président. Obligé d'obéir sans réplique et sans délai, Pilate part pour Rome, Tibère meurt pendant le voyage.

C'est devant son successeur, Caligula, que Pilate du comparaître. Celui qui, ne pas perdre sa place, avait condamné l'innocent, fut à son tour condamné pour des crimes trop réels et trop nombreux.


Dépouillé de toutes ses dignités, Pilate fut banni à perpétuité et relégué dans les Gaules
[l'actuelle France], dans la ville de Vienne, appelé le Carcer Romanorum , la grande prison des Romains, ou la prison des grands coupables romains. Il y arriva vers la fin de l'année 38 de Notre Seigneur.

Accablé de chagrins, dévoré de remords, exaspéré des mauvais traitements que Caligula avait ordonné d'ajouter aux rigueurs de l'exil, Pilate finit par se suicider. Ce dernier crime, qui combla tous les autres, eut lieu après trois années de bannissement, l'an 41 de Notre Seigneur et la troisième année du règne de Caligula.

Ainsi finit, pour l'instruction des persécuteurs du christianisme et des ambitieux qui sacrifient leur conscience à leurs intérêts, Ponce Pilate, dont le nom, tristement immortel, est devenu synonyme de bassesse, de félonie et de vénalité
».


La tradition de la tombe de Ponce Pilate à Vienne


Source : https://fr.anecdotrip.com/anecdote/ponce-pilate-a-vienne-par-vinaigrette

Une ancienne tradition rapporte que la pyramide de Vienne aurait été construite sur une tombe...celle de Ponce Pilate ! Après la mort de Jésus, Ponce se fait exiler en Gaule par l’empereur de Rome Caligula, direction Vienne dans l’Isère. La tradition dit qu'il ne supporte pas l’exil et se suicide en se jetant dans le Rhône. Les habitants lui dédient cette tombe monumentale avec toutes leurs économies.

 

 

Source : https://www.lieux-insolites.fr/isere/pyramide/pyramide.htm

 

Ponce Pilate dans les écrits de la mystique Maria Valtorta

Source : http://www.maria-valtorta.org/Personnages/PoncePilate.htm