Chaque religion a de la dignité et doit être respectée
A écouter absolument !
Ne nous lassons pas de prier pour les musulmans, ils sont aux portes de la conversion
Imam Tareq Youssef Al-Masri de la mosquée Oulel-Albab à Brooklyn, évoque les attentats de janvier 2015 à Paris.
La dernière prophétie, la plus longue de ces prédictions, la voici : « Sa Sainteté, la Sainte Vierge, m'a dit qu'avec la fin du vingtième siècle arrivera aussi lafin de l'ère des sciences. Une nouvelle ère de la foi commencera sur toute la terre. La preuve sera faite que c'est Dieu qui créa le monde et l'homme. Ce sera le début de la fin de la science en laquelle les hommes ne croiront plus. Des millions d'humains se tourneront de nouveau vers le Christ et la puissance de l'Eglise sera plus grande que jamais. La raison pour beaucoup d'hommes de se détourner des scientifiques sera l'attitude hautaine des docteurs travaillant à la réalisation d'une créature issue d'un croisement entre l'homme et l'animal. Les hommes ressentiront au plus profond de leur coeur que c'est là une chose injustifiable. Dans un premier temps, on ne saura contrecarrer la création de ces monstres, mais les scientifiques seront finalement chassés comme on chasse une horde de loups. Au début du XXIe siècle, on assistera au choc des adeptes de Mahomet et des nations chrétiennes. Une terrible bataille aura lieu dans laquelle 5 650 451 soldats perdront la vie et une bombe très destructrice sera lancée sur une ville de la Perse. Mais à la fin c'est le signe de la croix qui vaincra et tous les musulmans se convertiront au christianisme. Suivra un siècle de paix et de bonheur car toutes les nations déposeront les armes. Une grande richesse s'ensuivra car le Seigneur va répandre sa bénédiction sur les croyants. Sur toute la terre, il ne restera pas une seule famille vivant dans la pauvreté et souffrant de la faim. A un homme sur dix Dieu donnera le pouvoir de guérir les maladies de ceux qui appellent à l'aide. Suite à ces miracles, on entendra les cris d'allégresse d'un grand nombre. Le 21e siècle sera nommé : Deuxième Age d'Or de l'humanité ».
Entretien de Joseph Fadelle avec l'abbé Pagès
A voir absolument pour comprendre de la part d'un descendant direct de Mahomet par le septième imam que le Coran ne peut être la véritable Parole de Dieu, en invitant tout musulman de bonne volonté à étudier par lui-même les textes à la lumière des vérités suivantes, reconnues aussi bien par les Sunnites que les Chiites, sachant que le Coran dit que les chrétiens ont falsifié l'Evangile (Sourate 2,59.75.79), qu'ils sont des polythéistes (Sourate 2,135), des impurs (Sourate 9,28), des impies (Sourate 13,14.43) :
-
- l'incohérence et la contradiction d'un Dieu qui se dit Clément et Miséricordieux et qui demande de tuer tous les "infidèles" et les chrétiens particulièrement qui seraient des polythéistes qualifiés d"impurs" et d"impies", comment "concevoir (en effet) que Dieu crée des hommes pour commander à d'autres de les tuer ? !"
- le statut de la femme dans l'Islam et le Coran (Sourate 4) qui est humilliée : "comment comprendre que Dieu crée la moitié de l'humanité pour être humiliée par l'autre moitié ?!"
- "l'Islam autorise même le mariage avec une fillette d'un jour...ce sont des choses que même les animaux ne font pas !"
- "l'Islam interdit l'adoption car Mahomet a voulu épouser la fille de son fils adoptif : Allah révèle alors fort opportunément un verset interdisant l'adoption en sorte que Mahomet ne puisse pas être accusé d'adultère ni d'inceste,
- révélations que Mahomet a tué entre autres de sa main, plus de 600 prisonniers de la tribu des Banu Qurayza, qu'il était "voleur, assassin, pédophile, adultère,parjure,...bref rien de mauvais qu'il n'ait pas commis"
- le fait que l'on peut blasphémer Dieu, mais jamais ledit prophète Mahomet (Sourate 3,29) : ce qui signifie que ledit prophète est plus grand que Dieu !
- les hadiths rapportent que Mahomet épousa Aïsha qui avait 6 ans losrque lui en avait 53 !
- qu'officiellement Mahomet aurait eu entre 9 et 11 épouses et que Joseph Fadelle d'après ses sources en compte 63, ayant les noms et les dates de leur mariage !
- le malheur est que les musulmans considèrent Mahomet comme leur modèle (Sourate 33,21),
APRES 5 MOIS D'ETUDE, LA CONCLUSION DE JOSEPH FADELLE EST QUE LE CORAN N'EST PAS LA PAROLE DE DIEU, QUE MAHOMET N'EST PAS PROPHETE ET QUE PAR CONSEQUENT IL DEVAIT QUITTER L'ISLAM ! AMEN ! ALLELUIA !
JOSEPH FADELLE A TROUVE LA VERITE PAR LUI-MEME SANS REVELATION SPECIALE, AU SENS STRICT OU LE CHRIST LUI SERAIT DIRECTEMENT APPARU, COMME ON PEUT LE VOIR DANS D'AUTRES TEMOIGNAGES ET VIDEOS CI-APRES.
TOUT MUSULMAN DE BONNE VOLONTE PEUT DONC PAR SA SEULE RAISON ET INTELLIGENCE COMPRENDRE ET AVOIR LES PREUVES QUE LE CORAN NE PEUT ETRE LA PAROLE DE DIEU.
PAROLES DE JOSEPH FADELLE : "JE DEFIE TOUT MUSULMAN DE CHERCHER HONNETEMENT LA VERITE ET DE RESTER ENCORE MUSULMAN !"
Le prix à payer pour vivre sa foi. Le prix à payer pour être libre. Le prix à payer pour être soi. Ce prix, Mohammed l'a payé, de son sang. Jeune musulman irakien appelé au service militaire, Mohammed découvre avec effroi que son voisin de chambrée est chrétien. Une amitié paradoxale va pourtant se nouer entre les deux hommes, nourrie de débats idéologiques et religieux. Mohammed en sort métamorphosé et se convertit au christianisme. Mais en terre d'Islam, changer de religion est un crime. Intimidations, coups puis prison et torture... Mohammed traverse un calvaire mais ne cède pas. Une fatwa est prononcée contre lui. Ses frères lui tirent dessus, en pleine rue, il s'effondre...
Le prix à payer est une histoire vraie
A voir ! L'apôtre
Un film de Cheyenne Carron (2014) - Durée : 2 heures
Akim, jeune musulman appelé à devenir imam, voit son identité bouleversée alors qu’il est touché par l’amour du Christ
Bible falsifiée ? Authenticité de l'Ancien Testament grâce aux manuscrits de la Mer Morte
Histoire de la fabrication-falsification du Coran par les Califes : la preuve par les manuscrits
Coran : ce que l'on nous cache
« Et les terribles croisades alors ?... »
A chaque fois que l’on parle avec un apologiste de l’Islam, ou même un Musulman et qu’on dénonce le jihad, presque immédiatement, il nous renvoie au « et les terribles croisades alors ? » Bill Warner
c'est avec grande attention que je suis vos interventions et regarde vos vidéos qui nous montrent combien la doctrine présentée dans le Coran [dans sa plus grande partie, car il y a des exceptions permises par la Très Sainte Trinité, comme par exemple la sourate 3 verset 42, qui affirme que "Marie est la plus grande des femmes de l'univers"] ne peut venir du Vrai Dieu et est bien l’œuvre de Satan pour tromper les âmes.
A ce sujet, la Très Sainte Vierge Marie disait en locution à Don Stefano Gobbi, fondateur du Mouvement Sacerdotal Marial [MSM]:
m) si le nombre 333 est le nombre qui indique la Divinité, celui qui veut se mettre au-dessus de Dieu même est indiqué par le nombre 666. n) Le nombre 666 indiqué une fois, c’est-à-dire par un, exprime l’année 666. En cette période historique, l’Antéchrist se manifeste à travers le phénomène de l’Islam, qui nie directement le mystère de la Divine Trinité et la Divinité de Notre Seigneur Jésus Christ. L’islamisme, avec sa force militaire, se déchaîne partout, détruisant toutes les anciennes communautés chrétiennes ; il envahit l’Europe et ce n’est que par ma maternelle et extraordinaire intervention, sollicitée fortement par le Saint-Père, qu’il ne réussit pas à détruire complètement la chrétienté.
Pour autant, il existe des musulmans qui aiment leur prochain et glorifient le Dieu unique, recevant la bénédiction de la Très Sainte Trinité.
L'apôtre Saint Jean, dans sa première épître, précise bien que "celui qui aime est né de Dieu", donc ce qui fait notre filiation divine, qui fait que l'on est fils et fille de Dieu, est en premier lieu l'amour que l'on porte en son cœur pour nos frères et sœurs en humanité. En ce sens, le baptême n’affranchit pas de l'Enfer, évidemment. Celui qui se dit chrétien et est baptisé, mais qui vit dans la haine de son prochain est sur un chemin de perdition tout comme le musulman ou le juif.
Ainsi, c'est trahir l'image du Vrai Dieu, que de dire que tous ceux qui ne croient pas au Dieu Trinité et qui sont musulmans sont irrémédiablement voués à l'Enfer ! Bien sûr, l'adage "hors de l’Église point de salut" * concernent en particulier les chrétiens mais ne "vise pas ceux qui, sans leur faute, ignorent le Christ et son Église" (§ 847 du Catéchisme de l'Eglise Catholique ) comme l'a rappelé le Saint Concile Vatican II.
Je vous invite à lire ce que dit Notre-Seigneur Jésus-Christ à ses petites âmes au sujet des musulmans, j'entends tous ceux qui sont de bonne volonté et qui cherchent Dieu dans la droiture, la crainte, le respect et qui vivent le plus possible la charité, et non les extrémistes qui tuent de part le monde, notamment les chrétiens au nom de Dieu. Pour autant, Dieu les attend et souhaite leur conversion car Il ne veut pas la mort du pécheur mais qu'il se convertisse et qu'il vive (Ez 18,23) :
Notre Seigneur Jésus à Monique-Marie : Ce sont les catholiques fervents et les musulmans qui purifient la France, Fille aînée de l’Église
Du sixième cahier d'Amour « O génération rebelle et blessée, reviens au cœur du Père ! » :
- message donné le 31 décembre 2009 « Enfin ! Ils sont là ! », page 93 à 95 :
« Ma fille bien-aimée, Je t'ai donné au cours de la Messe à la Chapelle miraculeuse de la Rue du Bac à Paris, cette Parole jaillie de Mon Cœur brulant, pour que tu l'écrives et la transmettes. Oui ils sont là ceux que Mon Cœur cherche ! Oui, ils sont là, vos frères musulmans, qui ne Me reconnaissent encore aujourd'hui que comme un prophète !Oui, ils sont là, ceux que Je veux amener à Mon Cœur glorieux. En effet aujourd'hui, Je ne peux plus envoyer des missionnaires dans leurs pays, car ils ne les recevraient pas, mais ici, dans Mon pays de France, dans Mon pays livré à tous les péchés, dans Mon doux pays défiguré par son péché, ils M'écouteront.
Pour cela, écoutez-Moi aussi et comprenez.
Qui aujourd'hui est en train de purifier votre pays, la Fille aînée de Mon Église, sans même que vous vous en rendiez compte ? Qui ?
Ce ne sont pas les hommes ordinaires livrés au monde, aux drogues, aux mass médias, au péché et aux sectes ; ce ne sont pas les catholiques timides et timorés ; ce ne sont pas les évangéliques qui rassemblent les foules en n'aimant ni Mon Eglise, ni Mes Sacrements, ni Ma Sainte Maman ; ce ne sont pas tous les autres protestants qui ne sont pas encore revenus à Ma Seule Église.
Qui donc alors purifie aujourd'hui Mon pays de France ?
Les catholiques fervents, et les musulmans. Oui, les musulmans. Pourquoi ?
Les musulmans prient, adorent Dieu, honorent Ma Sainte Mère, et transmettent à leurs familles les devoirs d'obéissance, de pudeur et de crainte de Dieu. Bien qu'ils ne Me connaissent pas, Moi Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai Homme, ils honorent Dieu. Ils croient fermement qu'Il existe et dirige toute vie. Ils prient et essaient de fuir le péché. Dans les rues, regardez Mes filles impudiques, indécentes, orgueilleuses et malades et voyez les femmes musulmanes pudiques et mères aimantes. Regardez, ouvrez vos yeux. Ce sont eux (avec les catholiques fervents) qui purifient Ma Fille aînée ! Et c'est pourquoi leurs prières montent jusqu'à Mon Père qui les écoute et les exaucera en leur révélant Celui qu'ils ignorent : le Fils. Comment ? Par Ma Mère, Ma très Sainte Mère, Vierge, qu'ils honorent et défendent ! Car tout homme qui honore Ma Mère est inspiré par l'Esprit-Saint qui l'éclaire sur le vrai Dieu. Tout homme qui aime Marie vient à Jésus.
C'est pourquoi, en ces temps où ils sont parmi vous, Je vais enfin pouvoir Me révéler à leurs âmes. Je vais enfin pouvoir briser les portes de l'ignorance dans laquelle on les tient. Je vais enfin pouvoir me manifester à eux. Pour cela dites souvent le chapelet pour les musulmans que J'ai donné dans le Quatrième Cahier d'Amour, répandez-le autour de vous, n'ayez pas peur de le faire connaître, car c'est de votre supplication que dépend leur conversion. Et aimez, aimez toujours davantage Mon Église, la Sainte Église Catholique ! Fréquentez-là, défendez-là ! Que l'on vous trouve à genoux devant Ma présence réelle et tout se fera.
Votre Jésus qui peut tout avec vous. Amen.
Pour eux encore, pour vos frères musulmans nés dans des familles musulmanes, dans une culture dont ils dépendent, comme vous en dépendriez vous-même, si vous étiez nés musulmans ou musulmanes, pour eux, implorez les défunts.
En effet, tous les défunts de tradition musulmane sont soit au Ciel, soit au Purgatoire, soit en Enfer et tous savent maintenant qui est le Fils. Cependant ceux du Ciel et du Purgatoire peuvent encore transmettre à leurs familles cette magnifique découverte du Fils de l'Homme, Verbe de Dieu, Jésus-Christ Rédempteur ! Mais qui le leur demande puisque tout musulman croit que les chrétiens se trompent ? Il faut donc que ce soit vous, Mes fils et Mes filles, qui implorez les âmes défuntes, afin qu'elles murmurent à leurs familles terrestres, l'inimaginable, l'inouï, la folie d'Amour de Votre Dieu.
Chaque fois donc que vous verrez un cimetière, pensez aussi aux âmes musulmanes, implorez-les, priez pour celles qui sont encore au Purgatoire et ces âmes répondront très vite à votre demande.
Vite, vite, les temps sont proches où je veux Me faire connaître à tous. Amen, amen.
§ 846 : Comment faut-il entendre cette affirmation souvent répétée par les Pères de l’Église ? Formulée de façon positive, elle signifie que tout salut vient du Christ-Tête par l’Église qui est son Corps :
Appuyé sur la Sainte Écriture et sur la Tradition, le Concile enseigne que cette Église en marche sur la terre est nécessaire au salut. Seul, en effet, le Christ est médiateur et voie de salut : or, il nous devient présent en son Corps qui est l’Église ; et en nous enseignant expressément la nécessité de la foi et du Baptême, c’est la nécessité de l’Église elle-même, dans laquelle les hommes entrent par la porte du Baptême, qu’il nous a confirmée en même temps. C’est pourquoi ceux qui refuseraient soit d’entrer dans l’Église catholique, soit d’y persévérer, alors qu’ils la sauraient fondée de Dieu par Jésus-Christ comme nécessaire, ceux-là ne pourraient être sauvés (LG 14).
§ 847 : Cette affirmation ne vise pas ceux qui, sans leur faute, ignorent le Christ et son Église :
En effet, ceux qui, sans faute de leur part, ignorent l’Évangile du Christ et son Église, mais cherchent pourtant Dieu d’un cœur sincère et s’efforcent, sous l’influence de sa grâce, d’agir de façon à accomplir sa volonté telle que leur conscience la leur révèle et la leur dicte, ceux-là peuvent arriver au salut éternel (LG 16 ; cf. DS 3866-3872).
§ 848 : "Bien que Dieu puisse par des voies connues de lui seul amener à la foi sans laquelle il est impossible de plaire à Dieu" (He 11,6) des hommes qui, sans faute de leur part, ignorent l’Évangile, l’Église a le devoir en même temps que le droit sacré d’évangéliser " (AG 7) tous les hommes.
Que signifie l’expression « Hors de l’Eglise, point de salut » ? Que ceux qui sont en-dehors de l’Eglise n’ont pas d’importance pour Dieu ? Que les croyants d’autres religions ne seront pas sauvés ? Quelques points de repères !
D’abord un peu d’histoire : la formule vient de saint Cyprien, évêque de Carthage au IIIe siècle. Confronté aux persécutions et aux apostasies des chrétiens, il rappelait à ceux qui quittaient l’Eglise qu’ils refusaient ce faisant le salut : « personne ne peut avoir Dieu pour Père s’il n’a pas l’Eglise pour mère ».
Cependant, notre époque pose cette question de façon différente : peut-on être sauvé si l’on n’appartient pas à l’Eglise catholique ? C’est un point crucial dans le dialogue avec le monde contemporain, qu’a voulu le Concile Vatican II. Et c’est aussi un élément de discussions à l’intérieur de l’Eglise elle-même... Pour être précis, nous allons nous référer à l’abrégé du Catéchisme, qui vient d’être publié.
Rappelons tout d’abord que le Salut ne vient que de Dieu. Lui seul est capable de se réconcilier les hommes après le péché originel, qui nous a rendu « ennemis » de Dieu (selon l’expression de Saint Paul : Rom V, 10). Le Christ est celui qui nous réconcilie avec Lui, et Il a institué l’Eglise pour administrer les moyens du Salut : « elle annonce la totalité et l’intégralité de la foi. Elle contient et elle administre la plénitude des moyens du salut » (Abrégé CEC n. 166).
Mais il est vrai que Dieu aime tous les hommes, sans exception, même ceux qui n’appartiennent pas à l’Eglise. Pas un seul humain, en tous temps, en tous lieux, n’est hors du cœur de Dieu. Il "veut que tous les hommes soient sauvés" (1 Tm 2,4), voilà pourquoi "le Christ s’est livré en rançon pour tous" (1 Tm 2,6). Dieu se propose à tous. En chaque être humain l’Esprit Saint travaille, très discrètement le plus souvent (la discrétion, le respect de la liberté de l’autre font partie de l’amour). Dieu passe par les moyens qu’Il trouve en nous et auxquels notre liberté doit collaborer.
C’est là tout le rôle de la conscience, présence de Dieu en l’homme, même non baptisé. En effet, dans le cœur de tout homme est inscrite une loi naturelle : "Fais le bien, évite le mal", "Ne fais pas à autrui, ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse", etc. (cf. tout le chapitre, extrêmement beau, de Gaudium et Spes 16). Certaines personnes ne connaissent pas Dieu, mais vivent selon leur conscience, les vertus naturelles, leur devoir d’état. Ces âmes sont tournées vers Dieu par une grâce venant déjà de lui, appelée " grâce prévenante ", et ont tout à espérer de sa miséricorde : "peuvent parvenir au salut éternel ceux qui, sans faute de leur part, ignorent l’Évangile du Christ et son Église, mais recherchent Dieu sincèrement et, sous l’influence de la grâce, s’efforcent de faire sa volonté" (Abrégé CEC n°171)
Le concile Vatican II a rappelé que les religions peuvent apporter une certaine aide à notre quête de Dieu. Cela ne veut nullement dire que toutes les religions se valent ! L’Eglise est la voie royale. En elle se dit et se vit la plénitude du Salut. "L’Eglise catholique reconnaît que ce qu’il y a de bon et de vrai dans les autres religions vient de Dieu". (Abrégé CEC n°170)
L’Eglise est nécessaire car elle seule, aujourd’hui, dispense les sacrements, "signes efficaces du salut." Sans eux, le peuple des croyants se réduirait à une association parmi d’autres qui rassemblerait ses adhérents le dimanche pour évoquer la mémoire du fondateur. Par les sacrements, Dieu nous donne sa grâce, sans aucun mérite de notre part, mais par les mérites de Jésus-Christ, en vue de la vie éternelle. Les sacrements les plus nécessaires pour notre salut sont le baptême et la réconciliation. Le plus grand de tous est celui de l’Eucharistie, parce qu’il contient non seulement la grâce, mais encore Jésus-Christ, auteur de la Grâce et des sacrements
A nous de témoigner réellement de notre foi, d’annoncer concrètement cette Bonne Nouvelle du salut proposé à tous ! "Allez et enseignez toutes les nations, baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit" (Mt 28,19). Nous participons ainsi, à notre place, à la mission de l’Eglise. Ne démissionnons pas ! Dieu qui veut se manifester à tout homme nous précède dans le cœur de ceux à qui nous transmettons la Bonne Nouvelle.
Les occurrences de mots sont révélatrices, mais l’absence d’occurrence de mots l’est aussi
Dans le Coran, l'amour du prochain n'existe pas
La traduction du Coran disponible sur internet, et approuvée par la grande mosquée de Paris comporte 86721 mots.
Sur ce total, nous avons écartés tous les petits mots « outils » comme les articles, les prépositions, les verbes être et avoir, les pronoms, les conjonctions, etc. Ces mots outils forment un total de 28519 mots. Nous n’avons donc gardés comme mots signifiants que les noms, les verbes, les adjectifs et les adverbes significatifs. Au total 58562 mots « signifiants » qui transmettent le message du Coran.
Nous nous sommes donc attachés au domaine particulier qui concerne directement Allah et l’obéissance à ses commandements, domaine que l’on peut diviser en 4 sous-domaines :
Vérité/mensonge (vraie religion, mensonges des autres religions, croyances, incroyance, etc …) : 2858 mots
Récompense/punition (Allah doit être craint car il récompense les croyants, et punit les non-croyants) : 2721 mots
Obéissance (avertissements, interdictions, prosternation, autorités …) : 918 mots
Total de cet ensemble : 12297 mots, sur 58562, …. Soit 21% des mots du Coran.
Et sur les 58562 mots, le mot « amour » n’apparaît que 10 fois, et encore :
3 fois pour parler de l’amour d’Allah pour ses fidèles,
2 fois s’agissant de l’amour des fidèles pour Allah,
4 fois pour parler de l’amour des richesses,
mais une seule fois pour désigner l’amour d’une femme pour un homme,
et jamais pour évoquer de l’amour de l’homme envers son prochain.
Le mot « aimer », conjugué, apparaît 53 fois, presque exclusivement pour dire qu’Allah aime les croyants, les justes, les fidèles, les pieux, ceux qui lui font confiance.
Sinon il est employé dans le sens de « souhaiter » ou « apprécier » : ex: « …les Juifs qui aiment bien écouter le mensonge » (S 5, V 41), « les mécréants aimeraient vous voir négliger vos armes … » (S 5, V 102) etc.
Emission du 26 mai 2015 sur Radio Courtoisieà propos des origines de l'Islam
L'islam comme on le connait aujourd'hui procède d'une fabrication historique réalisée par les scribes et les commentateurs de la cour des califes.
Le souvenir de l’histoire des origines réelles, la figure du Mahomet historique, ses prédications, ses motivations et la finalité des ses actions ont été occultées, réécrites, manipulées pour créer une religion nouvelle, au service des intérêts politiques des califes.
Comment retrouver dans l’islam et dans ses textes les vestiges déformés de cette histoire enfouie ? Que nous apprennent les recherches nouvelles, fondées sur la découverte de témoins oubliés de l’histoire réelle ? C’est ce que l’on peut lire dans Le Grand Secret de l’Islam, synthèse des dernières recherches en la matière (centrée sur la thèse d’Edouard-Marie Gallez).
L'abbé Guillaume de Tanoüarn a invité Olaf (Odon Lafontaine), dans son émission Voix au Chapitre du 20 mai 2015 sur Radio Courtoisie pour discuter de tous ces sujets et de son livre, disponible librement à la lecture et au téléchargement depuis legrandsecretdelislam.com
Satan dit à Debora de Manduria que Mahomet a été son invention
Extrait de la page 133 du tome 4 de La Sagesse révélée du Dieu vivant :
Debora de Manduria dit en date du 14 janvier 1999 :
Aux premières heures de l'aube, le démon se présente dans ma chambre. Plein de rage, il me dit :
(je passe les premiers échanges)
Satan : Tu es une imbécile ! Mahomet a été mon invention. Ne trouves-tu pas qu'elle a bien réussi ? (J'entends un rire : Ah ! Ahh ! Ah ! Ahh !). Tu auras la même fin que Celle-là [La Vierge Marie] qui prétend me vaincre, éternellement veuve du fils !
Debora : Je détourne mon regard, ce qui le fait hurler parce qu'il se sent ignoré.
Satan : Tu ne seras pas seulement martyre, petite bâtarde ! Je ferai en sorte que tu meures couverte des attributs les plus terribles, la haine des gens de ton village se transmettra au monde entier ; les homélies des curés seront diffusées dans tous les diocèses qui sont à mon service. Tu seras anéantie p...!
Debora : Maintenant, ça suffit ! Au Nom de Notre Seigneur Jésus-Christ, par les mérites de Son Précieux Sang versé pour notre salut, par l'intercession de la Vierge Puissante de l'Huile Sainte et de l'Onction Pérenne, que le feu de l'Enfer soit intensifié pour toi jusqu'à ce que tu partes de chez moi ! Notre Père qui est aux Cieux...
Il s'en est allé avec des imprécations...
Voilà une très bonne prière dont j'ai expérimenté l'efficacité. C'est certain le Seigneur qui m'en a inspiré les paroles ! Lui, l’Éternel Amour, qu'Il soit à jamais béni et loué ! Après que la Bête se soit éloignée de moi, j'ai éprouvé une grande paix. Toutes mes mauvaises pensées se sont évanouies !
Abou Dhabi : signature d'une déclaration historique
Le Pape François et le Grand Imam d'Al-Azhar Ahmad Al-Tayeb formulent une forte condamnation du terrorisme et de la violence : « Dieu ne veut pas que son nom soit utilisé pour terroriser les gens », précisent-ils dans ce texte qui se penche notamment sur la paix, la liberté religieuse et les droits des femmes.
Andrea Tornielli - Abou Dhabi
Le Document sur la fraternité humaine pour la paix dans le monde et la coexistence communesigné cet après-midi à Abou Dhabi par le Pape François et le Grand Imam d'Al-Azhar, Ahmad Al-Tayeb, constitue non seulement une étape importante dans les relations entre le christianisme et l'islam, mais c'est aussi un message qui a un fort impact sur la scène internationale. En préface, après avoir affirmé que «la foi amène le croyant à voir dans l'autre un frère à soutenir et aimer», le texte est présenté comme «un document raisonné avec sincérité et sérieux", qui invite "toutes les personnes qui portent dans leur cœur la foi en Dieu et la foi en la fraternité humaine, à s'unir et travailler ensemble».
Le document débute par une série d'invocations: le Pape et le Grand Imam parlent «au nom de Dieu qui créa tous les êtres humains égaux en droits, devoirs et dignité», «au nom de l'âme humaine innocente que Dieu a interdit de tuer», «au nom des pauvres», des «orphelins et des veuves, des réfugiés et des exilés, de toutes les victimes de guerres» et «de persécutions». Al-Azhar, avec l'Église catholique «déclarent adopter la culture du dialogue comme cheminement; la collaboration commune comme trajectoire; la connaissance mutuelle comme méthode et critère».
Avec ce document, «nous demandons à nous-mêmes, et aux dirigeants du monde, aux artisans de la politique internationale et de l’économie mondiale, de s’engager sérieusement à répandre la culture de la tolérance, de la cohabitation et de la paix ; d'intervenir le plus rapidement possible pour arrêter l’effusion de sang innocent et mettre fin aux guerres, aux conflits, à la dégradation de l'environnement et au déclin culturel et moral que vit actuellement le monde».
Diffuser des valeurs de paix et de justice
Les deux chefs religieux demandent aux hommes de religion et de culture, ainsi qu'aux médias, de redécouvrir et de diffuser «les valeurs de paix, de justice, de bonté, de beauté, de fraternité humaine et de coexistence commune». Et ils affirment croire «fermement que parmi les causes les plus importantes de la crise du monde moderne, on trouve une conscience humaine anesthésiée, l'aliénation des valeurs religieuses, ainsi que la domination de l'individualisme et des philosophies matérialistes».
Tout en reconnaissant les avancées positives de la civilisation moderne, la déclaration insiste sur «la détérioration de l'éthique, qui conditionne l'action internationale, ainsi que l'affaiblissement des valeurs spirituelles et le sens des responsabilités», ce qui conduit beaucoup de monde à «tomber dans le vortex de l'extrémisme athée et agnostique, ou dans l'intégrisme religieux, l'extrémisme et le fondamentalisme aveugle». L'extrémisme religieux et national ainsi que l'intolérance ont produit les signes d'une «troisième guerre mondiale en morceaux».
Le Pape et le Grand Imam affirment ainsi que «les profondes crises politiques, l'injustice et le manque de répartition équitable des ressources naturelles, qui ne profitent qu'à une minorité de riches au détriment de la majorité des peuples de la terre, ont généré, et continuent à le faire, énormément de malades, de nécessiteux et de morts, provoquant des crises fatales, dont sont victimes de nombreux pays... Face à ces crises, qui mènent des millions d’enfants, déjà réduits à un squelette humain, à mourir de faim, à cause de la pauvreté et de la famine, règne un silence international inacceptable».
«Il est évident que la famille est essentielle», tout autant que l'importance «de l'éveil du sens religieux» surtout chez les jeunes, «pour faire face aux tendances individualistes, égoïstes et conflictuelles, au radicalisme et à l'extrémisme aveugle sous toutes ses formes et manifestations». Les deux responsables religieux se souviennent que le Créateur nous a «offert le don de la vie pour le garder. Un don que personne n’a le droit d’enlever, de menacer ou de manipuler à sa guise. C’est pourquoi nous condamnons toutes les pratiques qui menacent la vie, telles que les génocides, les actes terroristes, les déplacements forcés, le trafic d’organes humains, l’avortement, l'euthanasie et les politiques qui soutiennent tout cela».
Ne pas exploiter les religions pour la violence
Ils déclarent en outre «fermement que les religions n'incitent jamais à la guerre et ne sollicitent pas de sentiments de haine, d'hostilité, d'extrémisme, ni d'appels à la violence ou à l'effusion de sang. Ces désastres sont le résultat d’une déviation des enseignements religieux, de l’usage politique des religions et même de l’interprétation de groupes d’hommes de religion». C'est pourquoi «nous demandons à tous de cesser d'exploiter les religions pour inciter à la haine, à la violence, à l'extrémisme et au fanatisme aveugle et de cesser d'utiliser le nom de Dieu pour justifier l'homicide, l'exil, le terrorisme et l'oppression». Le Pape et le Grand Imam se souviennent que «Dieu, le Tout-Puissant, n'a besoin d'être défendu par personne et ne veut pas que son nom soit utilisé pour terroriser les gens».
La Déclaration atteste que «la liberté est un droit de chaque personne : chacun jouit de la liberté de croyance, de pensée, d'expression et d'action. Le pluralisme et la diversité des religions, des couleurs, du sexe, de la race et de la langue sont une sage volonté divine». C’est de la «Sagesse Divine» que «dérivent le droit à la liberté de croyance et à la liberté d’être différent. Pour cette raison, le document condamne le fait de forcer les personnes à adhérer à une religion ou à une culture donnée, ainsi qu’à imposer un style de civilisation que d’autres n’acceptent pas».
La déclaration atteste ensuite que «la protection des lieux de culte - temples, églises et mosquées - est un devoir garanti par les religions, par les valeurs humaines, les lois et les conventions internationales. Toute tentative d'attaquer des lieux de culte ou de les menacer par des attentats, explosions ou démolitions, constitue une déviation des enseignements des religions ainsi qu'une violation manifeste du droit international».
Lutter contre le terrorisme
Le texte évoque une nouvelle fois «le terrorisme exécrable qui menace la sécurité des personnes, tant à l'Est qu'à l'Ouest. La panique, la terreur et le pessimisme qui se propagent ne sont pas dus à la religion, même si les terroristes l'instrumentalisent, mais à l'accumulation d'interprétations erronées des textes religieux, aux politiques de faim, de pauvreté, d'injustice, d'oppression, d'arrogance. C’est pourquoi il est nécessaire de cesser de soutenir les mouvements terroristes à travers le financement, la fourniture d'armes, des planifications ou des justifications, voire même une couverture médiatique, et de considérer tout cela comme un crime international menaçant la sécurité et la paix dans le monde».
Le document indique qu'«il est nécessaire de s'engager pour établir dans nos sociétés le concept de citoyenneté à part entière et renoncer à l'utilisation discriminatoire du terme "minorités", qui porte les germes d'un sentiment d'isolement et d'infériorité».
La Déclaration définit comme «besoin indispensable» la reconnaissance du droit des femmes à l'éducation, au travail et à l'exercice de leurs droits politiques. «En outre, il faut œuvrer pour la libérer des pressions historiques et sociales contraires aux principes de sa propre foi et de sa dignité. Il est également nécessaire de le protéger de toute exploitation. C’est pourquoi nous devons mettre fin à toutes les pratiques inhumaines et à toutes les coutumes vulgaires qui humilient la dignité des femmes et œuvrer au changement des lois qui empêchent les femmes de jouir pleinement de leurs droits».
Après avoir réaffirmé le droit des enfants à grandir dans un environnement familial, leur droit à l'alimentation et à l'éducation, les deux responsables religieux déclarent: «Nous devons condamner toute pratique qui viole la dignité des enfants ou leurs droits. Il est également important de se prémunir contre les dangers auxquels ils sont exposés, en particulier dans l'environnement numérique, et de considérer le trafic de leur innocence et toute violation de leur enfance comme un crime».
Enfin, «Al-Azhar et l’Église catholique demandent que ce document soit objet de recherches et de réflexions dans toutes les écoles, les universités et les instituts d’éducation et de formation». Ils espèrent que la Déclaration deviendra un «symbole de l'étreinte entre l'Orient et l'Occident, entre le Nord et le Sud».
Le commentaire de la Salle de Presse du Saint-Siège
Le Directeur par intérim de la Salle de Presse du Saint-Siège, Alessandro Gisotti, a diffusé ce communiqué expliquant les enjeux de ce texte:
«Le Document sur la "Fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune", signé par le Pape et par le Grand Imam d’Al-Azhar, constitue une étape de la plus grande importance dans le dialogue entre chrétiens et musulmans, un signe puissant de paix et d’espérance pour l’avenir de l’humanité. Ce Document est un appel pressant à répondre au mal par le bien, à renforcer le dialogue interreligieux et à promouvoir le respect réciproque pour barrer la route à ceux qui soufflent sur les braises du choc des civilisations.
À Abou Dhabi, le Pape François et le Grand Imam Al-Tayyib ont indiqué ensemble un chemin de paix et de réconciliation que peuvent emprunter tous les hommes de bonne volonté, et pas seulement les chrétiens et les musulmans. Ce Document est courageux et prophétique parce qu’il aborde, en les appelant par leur nom, les thèmes les plus urgents de notre temps au sujet desquels ceux qui croient en Dieu sont exhortés à interroger leur conscience et à assumer avec confiance et détermination leur propre responsabilité pour construire un monde plus juste et solidaire.
Sans ambiguïté, le Pape et le Grand Imam préviennent que personne n’est autorisé, en aucun cas, à utiliser le nom de Dieu pour justifier la guerre, le terrorisme ou toute autre forme de violence. Ils réaffirment que la vie doit toujours être sauvegardée et que les droits des femmes doivent être pleinement reconnus, en rejetant toute pratique discriminatoire à leur encontre.
Face à une humanité blessée par tant de divisions et de fanatismes idéologiques, le Pape et le Grand Imam d’Al-Azhar montrent que la promotion de la culture de la rencontre n’est pas une utopie, mais la condition nécessaire pour vivre en paix et pour laisser aux générations futures un monde meilleur que celui dans lequel nous vivons.»
La foi amène le croyant à voir dans l’autre un frère à soutenir et à aimer. De la foi en Dieu, qui a créé l’univers, les créatures et tous les êtres humains – égaux par Sa Miséricorde –, le croyant est appelé à exprimer cette fraternité humaine, en sauvegardant la création et tout l’univers et en soutenant chaque personne, spécialement celles qui sont le plus dans le besoin et les plus pauvres.
Partant de cette valeur transcendante, en diverses rencontres dans une atmosphère de fraternité et d’amitié, nous avons partagé les joies, les tristesses et les problèmes du monde contemporain, au niveau du progrès scientifique et technique, des conquêtes thérapeutiques, de l’époque digitale, des mass media, des communications ; au niveau de la pauvreté, des guerres et des malheurs de nombreux frères et sœurs en diverses parties du monde, à cause de la course aux armements, des injustices sociales, de la corruption, des inégalités, de la dégradation morale, du terrorisme, de la discrimination, de l’extrémisme et de tant d’autres motifs.
De ces échanges fraternels et sincères, que nous avons eus, et de la rencontre pleine d’espérance en un avenir lumineux pour tous les êtres humains, est née l’idée de ce « Document sur la Fraternité humaine ». Un document raisonné avec sincérité et sérieux pour être une déclaration commune de bonne et loyale volonté, destinée à inviter toutes les personnes qui portent dans le cœur la foi en Dieu et la foi dans la fraternité humaine, à s’unir et à travailler ensemble, afin que ce Document devienne un guide pour les nouvelles générations envers la culture du respect réciproque, dans la compréhension de la grande grâce divine qui rend frères tous les êtres humains.
DOCUMENT
Au nom de Dieu qui a créé tous les êtres humains égaux en droits, en devoirs et en dignité, et les a appelés à coexister comme des frères entre eux, pour peupler la terre et y répandre les valeurs du bien, de la charité et de la paix.
Au nom de l’âme humaine innocente que Dieu a interdit de tuer, affirmant que quiconque tue une personne est comme s’il avait tué toute l’humanité et que quiconque en sauve une est comme s’il avait sauvé l’humanité entière.
Au nom des pauvres, des personnes dans la misère, dans le besoin et des exclus que Dieu a commandé de secourir comme un devoir demandé à tous les hommes et, d’une manière particulière, à tout homme fortuné et aisé.
Au nom des orphelins, des veuves, des réfugiés et des exilés de leurs foyers et de leurs pays ; de toutes les victimes des guerres, des persécutions et des injustices ; des faibles, de ceux qui vivent dans la peur, des prisonniers de guerre et des torturés en toute partie du monde, sans aucune distinction.
Au nom des peuples qui ont perdu la sécurité, la paix et la coexistence commune, devenant victimes des destructions, des ruines et des guerres.
Au nom de la « fraternité humaine » qui embrasse tous les hommes, les unit et les rend égaux.
Au nom de cette fraternité déchirée par les politiques d’intégrisme et de division, et par les systèmes de profit effréné et par les tendances idéologiques haineuses, qui manipulent les actions et les destins des hommes.
Au nom de la liberté, que Dieu a donnée à tous les êtres humains, les créant libres et les distinguant par elle.
Au nom de la justice et de la miséricorde, fondements de la prospérité et pivots de la foi.
Au nom de toutes les personnes de bonne volonté, présentes dans toutes les régions de la terre.
Au nom de Dieu et de tout cela, Al-Azhar al-Sharif – avec les musulmans d’Orient et d’Occident –, conjointement avec l’Eglise catholique – avec les catholiques d’Orient et d’Occident –, déclarent adopter la culture du dialogue comme chemin ; la collaboration commune comme conduite ; la connaissance réciproque comme méthode et critère.
Nous – croyants en Dieu, dans la rencontre finale avec Lui et dans Son Jugement –, partant de notre responsabilité religieuse et morale, et par ce Document, nous demandons à nous-mêmes et aux Leaders du monde, aux artisans de la politique internationale et de l’économie mondiale, de s’engager sérieusement pour répandre la culture de la tolérance, de la coexistence et de la paix; d’intervenir, dès que possible, pour arrêter l’effusion de sang innocent, et de mettre fin aux guerres, aux conflits, à la dégradation environnementale et au déclin culturel et moral que le monde vit actuellement.
Nous nous adressons aux intellectuels, aux philosophes, aux hommes de religion, aux artistes, aux opérateurs des médias et aux hommes de culture en toute partie du monde, afin qu’ils retrouvent les valeurs de la paix, de la justice, du bien, de la beauté, de la fraternité humaine et de la coexistence commune, pour confirmer l’importance de ces valeurs comme ancre de salut pour tous et chercher à les répandre partout.
Cette Déclaration, partant d’une réflexion profonde sur notre réalité contemporaine, appréciant ses réussites et partageant ses souffrances, ses malheurs et ses calamités, croit fermement que parmi les causes les plus importantes de la crise du monde moderne se trouvent une conscience humaine anesthésiée et l’éloignement des valeurs religieuses, ainsi que la prépondérance de l’individualisme et des philosophies matérialistes qui divinisent l’homme et mettent les valeurs mondaines et matérielles à la place des principes suprêmes et transcendants.
Nous, reconnaissant aussi les pas positifs que notre civilisation moderne a accomplis dans les domaines de la science, de la technologie, de la médecine, de l’industrie et du bien-être, en particulier dans les pays développés, nous soulignons que, avec ces progrès historiques, grands et appréciés, se vérifient une détérioration de l’éthique, qui conditionne l’agir international, et un affaiblissement des valeurs spirituelles et du sens de la responsabilité. Tout cela contribue à répandre un sentiment général de frustration, de solitude et de désespoir, conduisant beaucoup à tomber dans le tourbillon de l’extrémisme athée et agnostique, ou bien dans l’intégrisme religieux, dans l’extrémisme et dans le fondamentalisme aveugle, poussant ainsi d’autres personnes à céder à des formes de dépendance et d’autodestruction individuelle et collective.
L’histoire affirme que l’extrémisme religieux et national, ainsi que l’intolérance, ont produit dans le monde, aussi bien en Occident qu’en Orient, ce que l’on pourrait appeler les signaux d’une « troisième guerre mondiale par morceaux », signaux qui, en diverses parties du monde et en diverses conditions tragiques, ont commencé à montrer leur visage cruel ; situations dont on ne connaît pas avec précision combien de victimes, de veuves et d’orphelins elles ont générés. En outre, il y a d’autres régions qui se préparent à devenir le théâtre de nouveaux conflits, où naissent des foyers de tension et s’accumulent des armes et des munitions, dans une situation mondiale dominée par l’incertitude, par la déception et par la peur de l’avenir et contrôlée par des intérêts économiques aveugles.
Nous affirmons aussi que les fortes crises politiques, l’injustice et l’absence d’une distribution équitable des ressources naturelles – dont bénéficie seulement une minorité de riches, au détriment de la majorité des peuples de la terre – ont provoqué, et continuent à le faire, d’énormes quantité de malades, de personnes dans le besoin et de morts, causant des crises létales dont sont victimes divers pays, malgré les richesses naturelles et les ressources des jeunes générations qui les caractérisent. A l’égard de ces crises qui laissent mourir de faim des millions d’enfants, déjà réduits à des squelettes humains – en raison de la pauvreté et de la faim –, règne un silence international inacceptable.
Il apparaît clairement à ce propos combien la famille est essentielle, en tant que noyau fondamental de la société et de l’humanité, pour donner le jour à des enfants, les élever, les éduquer, leur fournir une solide morale et la protection familiale. Attaquer l’institution familiale, en la méprisant ou en doutant de l’importance de son rôle, représente l’un des maux les plus dangereux de notre époque.
Nous témoignons aussi de l’importance du réveil du sens religieux et de la nécessité de le raviver dans les cœurs des nouvelles générations, par l’éducation saine et l’adhésion aux valeurs morales et aux justes enseignements religieux, pour faire face aux tendances individualistes, égoïstes, conflictuelles, au radicalisme et à l’extrémisme aveugle sous toutes ses formes et ses manifestations.
Le premier et le plus important objectif des religions est celui de croire en Dieu, de l’honorer et d’appeler tous les hommes à croire que cet univers dépend d’un Dieu qui le gouverne, qu’il est le Créateur qui nous a modelés avec Sa Sagesse divine et nous a accordé le don de la vie pour le préserver. Un don que personne n’a le droit d’enlever, de menacer ou de manipuler à son gré; au contraire, tous doivent préserver ce don de la vie depuis son commencement jusqu’à sa mort naturelle. C’est pourquoi nous condamnons toutes les pratiques qui menacent la vie comme les génocides, les actes terroristes, les déplacements forcés, le trafic d’organes humains, l’avortement et l’euthanasie et les politiques qui soutiennent tout cela.
De même nous déclarons – fermement – que les religions n’incitent jamais à la guerre et ne sollicitent pas des sentiments de haine, d’hostilité, d’extrémisme, ni n’invitent à la violence ou à l’effusion de sang. Ces malheurs sont le fruit de la déviation des enseignements religieux, de l’usage politique des religions et aussi des interprétations de groupes d’hommes de religion qui ont abusé – à certaines phases de l’histoire – de l’influence du sentiment religieux sur les cœurs des hommes pour les conduire à accomplir ce qui n’a rien à voir avec la vérité de la religion, à des fins politiques et économiques mondaines et aveugles. C’est pourquoi nous demandons à tous de cesser d’instrumentaliser les religions pour inciter à la haine, à la violence, à l’extrémisme et au fanatisme aveugle et de cesser d’utiliser le nom de Dieu pour justifier des actes d’homicide, d’exil, de terrorisme et d’oppression. Nous le demandons par notre foi commune en Dieu, qui n’a pas créé les hommes pour être tués ou pour s’affronter entre eux et ni non plus pour être torturés ou humiliés dans leurs vies et dans leurs existences. En effet, Dieu, le Tout-Puissant, n’a besoin d’être défendu par personne et ne veut pas que Son nom soit utilisé pour terroriser les gens.
Ce Document, en accord avec les précédents Documents Internationaux qui ont souligné l’importance du rôle des religions dans la construction de la paix mondiale, certifie ce qui suit :
- La forte conviction que les vrais enseignements des religions invitent à demeurer ancrés dans les valeurs de la paix ; à soutenir les valeurs de la connaissance réciproque, de la fraternité humaine et de la coexistence commune ; à rétablir la sagesse, la justice et la charité et à réveiller le sens de la religiosité chez les jeunes, pour défendre les nouvelles générations de la domination de la pensée matérialiste, du danger des politiques de l’avidité du profit effréné et de l’indifférence, basée sur la loi de la force et non sur la force de la loi.
- La liberté est un droit de toute personne : chacune jouit de la liberté de croyance, de pensée, d’expression et d’action. Le pluralisme et les diversités de religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont une sage volonté divine, par laquelle Dieu a créé les êtres humains. Cette Sagesse divine est l’origine dont découle le droit à la liberté de croyance et à la liberté d’être différents. C’est pourquoi on condamne le fait de contraindre les gens à adhérer à une certaine religion ou à une certaine culture, comme aussi le fait d’imposer un style de civilisation que les autres n’acceptent pas.
- La justice basée sur la miséricorde est le chemin à parcourir pour atteindre une vie décente à laquelle a droit tout être humain.
- Le dialogue, la compréhension, la diffusion de la culture de la tolérance, de l’acceptation de l’autre et de la coexistence entre les êtres humains contribueraient notablement à réduire de nombreux problèmes économiques, sociaux, politiques et environnementaux qui assaillent une grande partie du genre humain.
- Le dialogue entre les croyants consiste à se rencontrer dans l’énorme espace des valeurs spirituelles, humaines et sociales communes, et à investir cela dans la diffusion des plus hautes vertus morales, réclamées par les religions ; il consiste aussi à éviter les discussions inutiles.
- La protection des lieux de culte – temples, églises et mosquées – est un devoir garanti par les religions, par les valeurs humaines, par les lois et par les conventions internationales. Toute tentative d’attaquer les lieux de culte ou de les menacer par des attentats, des explosions ou des démolitions est une déviation des enseignements des religions, ainsi qu’une claire violation du droit international.
- Le terrorisme détestable qui menace la sécurité des personnes, aussi bien en Orient qu’en Occident, au Nord ou au Sud, répandant panique, terreur ou pessimisme n’est pas dû à la religion – même si les terroristes l’instrumentalisent – mais est dû à l’accumulation d’interprétations erronées des textes religieux, aux politiques de faim, de pauvreté, d’injustice, d’oppression, d’arrogance ; pour cela, il est nécessaire d’interrompre le soutien aux mouvements terroristes par la fourniture d’argent, d’armes, de plans ou de justifications, ainsi que par la couverture médiatique, et de considérer tout cela comme des crimes internationaux qui menacent la sécurité et la paix mondiale. Il faut condamner ce terrorisme sous toutes ses formes et ses manifestations.
- Le concept de citoyenneté se base sur l’égalité des droits et des devoirs à l’ombre de laquelle tous jouissent de la justice. C’est pourquoi il est nécessaire de s’engager à établir dans nos sociétés le concept de la pleine citoyenneté et à renoncer à l’usage discriminatoire du terme minorités, qui porte avec lui les germes du sentiment d’isolement et de l’infériorité ; il prépare le terrain aux hostilités et à la discorde et prive certains citoyens des conquêtes et des droits religieux et civils, en les discriminant.
- La relation entre Occident et Orient est une indiscutable et réciproque nécessité, qui ne peut pas être substituée ni non plus délaissée, afin que tous les deux puissent s’enrichir réciproquement de la civilisation de l’autre, par l’échange et le dialogue des cultures. L’Occident pourrait trouver dans la civilisation de l’Orient des remèdes pour certaines de ses maladies spirituelles et religieuses causées par la domination du matérialisme. Et l’Orient pourrait trouver dans la civilisation de l’Occident beaucoup d’éléments qui pourraient l’aider à se sauver de la faiblesse, de la division, du conflit et du déclin scientifique, technique et culturel. Il est important de prêter attention aux différences religieuses, culturelles et historiques qui sont une composante essentielle dans la formation de la personnalité, de la culture et de la civilisation orientale ; et il est important de consolider les droits humains généraux et communs, pour contribuer à garantir une vie digne pour tous les hommes en Orient et en Occident, en évitant l’usage de la politique de la double mesure.
- C’est une nécessité indispensable de reconnaître le droit de la femme à l’instruction, au travail, à l’exercice de ses droits politiques. En outre, on doit travailler à la libérer des pressions historiques et sociales contraires aux principes de sa foi et de sa dignité. Il est aussi nécessaire de la protéger de l’exploitation sexuelle et du fait de la traiter comme une marchandise ou un moyen de plaisir ou de profit économique. Pour cela, on doit cesser toutes les pratiques inhumaines et les coutumes courantes qui humilient la dignité de la femme et travailler à modifier les lois qui empêchent les femmes de jouir pleinement de leurs droits.
- La défense des droits fondamentaux des enfants à grandir dans un milieu familial, à l’alimentation, à l’éducation et à l’assistance est un devoir de la famille et de la société. Ces droits doivent être garantis et préservés, afin qu’ils ne manquent pas ni ne soient refusés à aucun enfant, en aucun endroit du monde. Il faut condamner toute pratique qui viole la dignité des enfants et leurs droits. Il est aussi important de veiller aux dangers auxquels ils sont exposés – spécialement dans le domaine digital – et de considérer comme un crime le trafic de leur innocence et toute violation de leur enfance.
§ La protection des droits des personnes âgées, des faibles, des handicapés et des opprimés est une exigence religieuse et sociale qui doit être garantie et protégée par des législations rigoureuses et l’application des conventions internationales à cet égard.
A cette fin, l’Eglise catholique et Al-Azhar, par leur coopération commune, déclarent et promettent de porter ce Document aux Autorités, aux Leaders influents, aux hommes de religion du monde entier, aux organisations régionales et internationales compétentes, aux organisations de la société civile, aux institutions religieuses et aux Leaders de la pensée ; et de s’engager à la diffusion des principes de cette Déclaration à tous les niveaux régionaux et internationaux, en préconisant de les traduire en politiques, en décisions, en textes législatifs, en programmes d’étude et matériaux de communication.
Al-Azhar et l’Eglise Catholique demandent que ce Document devienne objet de recherche et de réflexion dans toutes les écoles, dans les universités et dans les instituts d’éducation et de formation, afin de contribuer à créer de nouvelles générations qui portent le bien et la paix et défendent partout le droit des opprimés et des derniers.
En conclusion nous souhaitons que :
cette Déclaration soit une invitation à la réconciliation et à la fraternité entre tous les croyants, ainsi qu’entre les croyants et les non croyants, et entre toutes les personnes de bonne volonté ;
soit un appel à toute conscience vivante qui rejette la violence aberrante et l’extrémisme aveugle ; appel à qui aime les valeurs de tolérance et de fraternité, promues et encouragées par les religions ;
soit un témoignage de la grandeur de la foi en Dieu qui unit les cœurs divisés et élève l’esprit humain ;
soit un symbole de l’accolade entre Orient et Occident, entre Nord et Sud, et entre tous ceux qui croient que Dieu nous a créés pour nous connaître, pour coopérer entre nous et pour vivre comme des frères qui s’aiment.
Ceci est ce que nous espérons et cherchons à réaliser, dans le but d’atteindre une paix universelle dont puissent jouir tous les hommes en cette vie.
Liberté d'expression : le roi Abdallah II salue les paroles du Pape François
Le respect des religions
Rome, 23 janvier 2015
Le roi Abdallah II de Jordanie salue les paroles du pape Françoissur la liberté d'expression et sur le respect des religions, rapporte l'agence vaticane Fides. Pour le roi, "les extrémistes ne représentent pas l’authentique islam".
Les déclarations du pape François lors de son voyage en Asie ont été saluées et « approuvées » par le roi Abdallah II de Jordanie lors d'une réunion avec le chef de la tribu de Bédouins Beni Sakhr. La réunion qui a eu lieu le 21 janvier 2015 dans la capitale, Amman.
Le roi Abdallah II « a qualifié de positifs » des propos du pape « relatifs au fait que la liberté d’expression constitue un droit et même, dans certains cas, un devoir, mais que, dans le même temps, elle a des limites et ne peut arriver à froisser les convictions religieuses des autres », a déclaré à Fides Mgr Maroun Lahham, vicaire patriarcal pour la Jordanie du Patriarcat latin de Jérusalem. Selon Mgr Lahham, le monarque jordanien « partage » les considérations du pape sur cette question.
En s’attardant sur le sujet de l’extrémisme islamique, le roi de Jordanie a souligné que « les extrémistes ne représentent pas l’authentique islam et que la réputation des musulmans doit être protégée et défendue ».
Il a expliqué sa participation à la marche de Paris par son désir de démontrer la solidarité avec un « pays ami » où vivent «six millions de musulmans", précise l’agence vaticane.
Le roi Abdallah II a exprimé également son inquiétude quant à la montée des sentiments islamophobes en Europe et il a souligné « la nécessité de protéger l’image de modération et de tolérance de l’authentique islam et d’impliquer l’ensemble des communautés musulmanes dans la condamnation des groupes extrémistes et terroristes qui manipulent le Coran ».
Message de mgr Jacques Blaquart, évêque d’Orléans :
« À nos frères musulmans…
Après la tuerie de Paris, je suis profondément choqué et triste. Je pense d’abord aux personnes décédées, à leurs familles aujourd’hui dans la douleur.
Rien ne peut justifier une telle violence ! Comme croyants, nous nous insurgeons contre le fait que des gens tuent au nom de Dieu ! C’est inacceptable, contraire à la religion, qui a vocation à relier les hommes entre eux et avec Dieu.
Je pense à tous les musulmans de France, catastrophés par cette tuerie, qui ne se reconnaissent pas dans cette violence contraire à l’Islam.
Ensemble, il faut œuvrer inlassablement pour la rencontre et la connaissance des autres, ceux qui sont différents de nous.
Nous devons aussi lutter pour la justice, la paix dans le monde et dans notre société, en veillant à l’éducation des jeunes, au respect, à la connaissance de l’autre quel qu’il soit.
Ce qui s’est passé est un tragique échec de notre volonté de vivre ensemble. Mais je crois que l’Amour est plus fort que la haine.
Comme le dit la prière de Saint François d’Assise :
« Là où il y a la haine que je mette l’amour »
C’est tout un programme, mais que les hommes de bonne volonté continueront inlassablement de mettre en œuvre !
La rencontre, antidote à la hantise d'être montré du doigt, par Djelloul Seddiki
Voyage à Rome de quatre imams français
Rome, 8 janvier 2015
Pour l'imam français Djelloul Seddiki, directeur de l’Institut Al Ghazali, de la grande mosquée de Paris, la "rencontre" de l'autre constitue en quelque sorte l'antidote à la "hantise d'être montré du doigt".
Au sortir de l’audience générale du mercredi et de la rencontre avec le pape François, hier, 7 janvier, en la salle Paul VI du Vatican, quatre imams français engagés dans le dialogue interreligieux ont condamné de façon unanime l’attentat de Paris.
Ils ont rencontré la presse en fin d’après-midi à l’ambassade de France près le Saint-Siège, aux côtés de Mgr Michel Dubost et du P. Christophe Roucou. Mgr Dubost, évêque d’Evry-Corbeil-Essones, est président du Conseil pour les relations interreligieuses de la Conférence des évêques de France (CEF) et le P. Roucou est directeur du Service national pour les relations avec l’islam (SRI).
La double violence
M. Seddiki a averti: "On parlera d’une même voix musulmans et chrétiens, je vous parle avec mon cœur."
Puis il a expliqué la "double violence" qu'il ressent face à la tuerie de Charlie Hebdo: "Je reçois cela comme une double violence. D’abord comme citoyen français qui vit en France depuis des décennies, je me sens entièrement dans ce pays, je m’y sens bien. Je joue mon rôle dans ma fonction de formateur d’imams et comme imam. Mais ce que j’aurais voulu vous dire, à la presse surtout, c’est – je ne sais pas qui a commis ce crime, on ne sait pas encore mais supposons que c’est un musulman – qu’on va dire : « encore une fois la communauté musulmane est montrée du doigt ! » Cela nous fait très très mal, très très mal. Nous voudrions que les politiques, les gens de la presse, ne reflètent pas ce côté "communautaire" : je pense que c’est anticonstitutionnel ! L’Etat français ne reconnaît pas les communautés : il reconnaît les individus. Je suis citoyen français, comme mon collègue Azzedine, imam, citoyen français, Moussaoui, ou Tareq. C’est simple."
Jouer la carte de l'éducation
Et pour combattre la violence, il préconise d'anticiper, par l'éducation: "Mais la violence engendre la violence et je pense que, dans notre démarche, nous avons l’ambition de passer par un autre moyen : c’est l’éducation ! Faire se rencontrer des jeunes chrétiens, des jeunes musulmans. Multiplier dans toutes les villes ces rencontres. Ne pas laisser seulement ces rencontres à des spécialistes ou à des théologiens. Cela devrait être le problème de chaque citoyen. Je peux avoir un voisin chrétien, je peux passer avec lui un moment paisible. Je peux avoir un voisin musulman, je peux passer avec lui un ramadan paisible. Ou partager un repas. Nous voulons tout simplement être comme tout le monde."
Il évoque la "hantise" d’être "montré du doigt" et indique une autre voie: "Il faut aller vers l’autre. J’appelle tous les responsables politiques: si l’on pouvait manifester ensemble, tous ensemble, pour dire non à la violence : nous sommes des citoyens."
Solidaires des Orientaux chrétiens et en dialogue avec les musulmans de France
Le voyage de quatre imams à Rome, par le P. Roucou
Rome, 8 janvier 2015
Le P. Christophe Roucou souligne l'importance de former les futurs prêtres et les futurs imams "à la rencontre de l’autre": "On ne peut pas ignorer la tradition de l’autre". Et il souligne aussi l'importance de tenir ensemble la solidarité avec les chrétiens d'Orient persécutés et le dialogue avec l'islam en France.
Au sortir de l’audience générale du mercredi et de la rencontre avec le pape François, hier, 7 janvier, en la salle Paul VI du Vatican, quatre imams français engagés dans le dialogue interreligieux ont condamné de façon unanime l’attentat de Paris.
Ils ont rencontré la presse en fin d’après-midi à l’ambassade de France près le Saint-Siège, aux côtés de Mgr Michel Dubost et du P. Christophe Roucou. Mgr Dubost, évêque d’Evry-Corbeil-Essones, est président du Conseil pour les relations interreligieuses de la Conférence des évêques de France (CEF) et le P. Roucou est directeur du Service national pour les relations avec l’islam (SRI).
La solidarité avec les chrétiens et le dialogue avec l'islam
Le P. Roucou refuse d'opposer la solidarité avec les Orientaux chrétiens et le dialogue avec les musulmans de France : "Parfois, dans le contexte actuel on va opposer « chrétiens d’Orient » et « musulmans de France ». La ligne que nous avons eue, avec Mgr Santier d’abord et avec Mgr Dubost maintenant, c’est pour moi une conviction. J’ai vécu neuf ans en Egypte. J’y ai des amis. Il n’y a pas à choisir entre l’amitié avec mes voisins musulmans, avec nos amis ici présents, et la solidarité avec mes frères chrétiens d’Orient : ce sont deux choses à tenir ensemble, et à ne pas opposer l’une à l’autre. Ce n’est pas parce que je serai moins ami avec Azzedine Gaci que le sort de mes frères changera. Il me semble que c’est un message quelquefois difficile à faire entendre. Mais il peut prendre l’exemple du cardinal Barbarin qui est un grand ami d’Azzedine Gaci. A la fois il va en Irak et il signe « L’Appel de Lyon » avec Azzedine Gaci. C’est un message que je voudrais faire passer."
Le P. Roucou a insisté sur la formation des "cadres": "On est tous pris par l’actualité. Comme organisateur du voyage je voudrais souligner que le rendez-vous que nous venons d’avoir pendant deux heures au PISAI (http://fr.pisai.it/) et celui que nous allons avoir tout-à l’heure avec les séminaristes français, sont vraiment la mise en pratique de ce qu’ont dit les uns et les autres. On est tout à fait conscients qu’il faut aujourd’hui que les futurs prêtres, les futurs imams soient formés à la rencontre de l’autre, et tout à l’heure, au PISAI, il y avait une majorité d’étudiants de l’Afrique subsaharienne, du Pakistan, du Liban, qui se sont exprimés. Il y a eu vraiment un échange, des questions franches ont été posées, et des réponses aussi de la part de nos amis imams qui n’étaient pas de la langue de bois. C’est vraiment ce qu’on cherche. On n’en n’est pas encore à des échanges réguliers entre le PISAI et d’autres instituts de formation, mais par exemple, l’objectif de l’équipe du séminaire qui nous accueille ce soir, c’est de permettre aussi un échange avec les jeunes du séminaire français, pour casser certaines caricatures. Je voudrais aussi remercier nos amis musulmans qui sont là. Tout à l’heure le débat était vraiment en vérité, on n’était pas dans la langue de bois."
La formation des prêtres et des imams
En effet, il fait observer l'ignorance de l'autre, entre religions : "Comment connaissons-nous la tradition de l’autre ? Un exemple très concret : au cours de la semaine islamo-chrétienne de novembre dernier, j’ai été invité à Mulhouse, dans un centre culturel turc où – ce n’est pas fréquent – il y avait à la fois des gens de tradition musulmane maghrébine et turque, dans le même lieu. Il y avait différentes générations, de jeunes Turcs musulmans à des retraités âgés. Et le thème était : « Abraham ». On n’a pas écouté un prêtre ou un imam parler d’Abraham. En petit groupes, dans la mosquée, les musulmans lisaient les textes de la Bible parlant d’Abraham et les chrétiens lisaient les textes du Coran. Avec chaque fois un interlocuteur. On prenait connaissance de ce que dit l’autre. On était à l’écoute de l’autre. Je prends cela comme un « événement » : c’est la première fois que je participais à une telle rencontre où l’on prend le temps d’écouter l’autre et de mettre le nez – si vous me pardonnez l’expression - dans la tradition de l’autre."
Avec l'attentat, il y aura, a continué le P. Roucou, "il y a un « avant » et un « après »": "Il y a une urgence encore plus grande à ce que dans la formation des futurs prêtres, dans la formation des futurs cadres musulmans – pas seulement l’imam -, il y ait une place qui soit faite à l’autre. Qu’un chrétien dise ce qu’est la foi pour lui, comment il la vit, à des futurs imams. Qu’un musulman – et cela se produit – dise aussi ce qu’il vit de sa foi, pour le faire comprendre à des futurs prêtres."
L'enseignement public ne peut plus ignorer les religions
Il confiait une remarque du cardinal français Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux : "Le cardinal Tauran, c’est une constante chez lui, me disait il y a huit jours: « Comment les futurs prêtres sont-ils formés aujourd’hui à l’islam ? » Et je lui ai répondu : « J’enseigne à l’Institut catholique de Paris, dans un cursus assez complet sur deux ans, à propos de l’islam. Il va y avoir un cours de commentaire coranique, qui est fait par deux musulmans, un chiite et un sunnite. » C’est un exemple."
Et d'insister : "Pour moi, les événements qui se passent aujourd’hui renforcent le fait que l’on ne peut pas ignorer la tradition de l’autre. Et il y a deux domaines où l’on pourrait faire beaucoup plus : le domaine des jeunes et de l’éducation. Il se passe des choses dans le scoutisme qui sont intéressantes. Il se passe des choses dans l’enseignement catholique. Je suis issu de l’enseignement public : l’enseignement public ne peut plus passer à côté de la dimension religieuse d’un certain nombre de nos concitoyens. Il y a quelquefois un autisme de nos hommes et de nos femmes politiques par rapport à la dimension religieuse : chacun a le droit d’être croyant ou incroyant, mais quand on est élu, responsable, on ne peut pas ne pas considérer que c’est une dimension importante pour un certain nombre de nos concitoyens."
Le recteur de la mosquée de Villeurbanne en visite à Rome
Rome, 8 janvier 2015
Il faut d’autant plus « intensifier le dialogue interreligieux », a déclaré le recteur de la mosquée de Villeurbanne, en visite au Vatican, parce que, dit-il, « si nous arrêtons, cela veut dire qu’ « ils » ont raison ».
Au sortir de l’audience générale du mercredi et de la rencontre avec le pape François, hier, 7 janvier, en la salle Paul VI du Vatican, quatre imams français engagés dans le dialogue interreligieux ont condamné de façon unanime l’attentat de Paris.
Ils ont rencontré la presse en fin d’après-midi à l’ambassade de France près le Saint-Siège, aux côtés de Mgr Michel Dubost et du P. Christophe Roucou.
Mgr Dubost, évêque d’Evry-Corbeil-Essones, est président du Conseil pour les relations interreligieuses de la Conférence des évêques de France (CEF) et le P. Roucou est directeur du Service national pour les relations avec l’islam (SRI).
Voici le témoignage de l’engagement de M. Azzedine Gaci, universitaire, recteur de la mosquée Othman à Villeurbanne.
Quel échange avez-vous eu avec le Pape François ?
M. Azzedine Gaci - Il m’a dit : « Priez pour moi ». C’est la seule chose qu’il m’ait dite. Cela m’a touché profondément. J’ai retrouvé celui que j’ai découvert à travers les media d’abord : un homme simple ! Il est venu à pied depuis sa résidence : sur l’écran on l’a vu venir à pied ! Simplicité. Humilité. Et proximité des pauvres et des nécessiteux. Je le voyais : avant d’aller s’asseoir, il a salué pratiquement tous les jeunes, les enfants, les pauvres. Ce sont trois caractéristiques qui m’ont touchées chez le pape et qui ont particulièrement parlé au croyant que je suis.
De mon côté, je lui ai dit que « nous le soutenions ». Il faut absolument qu’il continue à œuvrer pour la paix dans le monde et il le fait si bien. Ensuite : défendre la justice et les causes justes dans le monde. Il le fait très bien, il faut qu’il continue. Troisième message, sur lequel j’ai insisté plus particulièrement, c’est : avec l’aura qu’il a aujourd’hui, relancer le dialogue interreligieux, le soutenir, l’intensifier, dans le monde, en Europe et en France en particulier.
La France, comme vous le savez, c’est le pays qui compte en Europe la plus grande communauté musulmane – 5 à 6 millions – et la plus grande communauté juive aussi – 600 à 700 000 -. Avec ce qui s’est passé aujourd’hui, nous devons intensifier encore plus [le dialogue], parce que si nous arrêtons cela veut dire qu’ils ont raison. C’est dans ces moments difficiles, dans cette montée en puissance de la violence, ce déferlement de haine, qu’il faut absolument que nous transmettions notre message qui est simple : il faut que nous apprenions à mieux nous connaître pour avancer ensemble, pour vivre ensemble tranquillement et paisiblement.
Le Pape François a souligné l’importance de la « mère » qui « déteste la guerre parce qu’elle tue ses enfants »…
Effectivement c’est un message qui m’a beaucoup parlé en tant que musulman. Parmi mes propositions, face au déferlement de la haine, c’est l’importance du féminin, que l’on ne soulignait peut-être pas assez chez nous musulmans. La plupart de nos enseignants sont des femmes, à 90%. On a senti que, quand ils sont très jeunes, de 6 à 14 ans, il faut une femme : la femme est patiente, elle est persévérante, elle est à l’écoute et elle comprend les besoins des enfants. Je pense qu’il faut donner de la place à la femme de façon générale et qu’il faut respecter la mère, sa maman, de façon particulière : c’était le message du Pape. Il y a une autre tradition musulmane selon laquelle un compagnon vient trouver le Prophète et lui demande : « A qui est-ce qu’il faut que je pense en premier, à mon père ou à ma mère? » Il lui dit : « A ta mère. » Il reprend : « A mon père ou à ma mère ? » Le prophète lui dit : « A ta mère. » « A ma mère ou à mon père ? » « A ta mère. » Trois fois. Cela montre la place que doit occuper la femme en islam. C’est très important. On a parlé du respect de la diversité. Pour apprendre à respecter la diversité, il faut apprendre à appliquer l’égalité des êtres humains quels qu’ils soient, et l’égalité entre l’homme et la femme, c’est quelque chose de très important.
C’est un message que nous disons tous, chrétiens et musulmans et juifs : la qualité d’un être humain ne se mesure pas à son appartenance religieuse, à sa foi, à sa philosophie, à la couleur de sa peau, à l’épaisseur de son porte-monnaie, elle se mesure essentiellement à la qualité et à la disposition de son cœur. La place du cœur est très importante. Le Pape a parlé de la place du cœur. Il a parlé beaucoup de la beauté aussi. Et c’est quelque chose qui nous parle beaucoup en tant que porteurs de foi et de spiritualité.
Comment rejoindre les jeunes ?
Il y a une véritable prise de conscience sur la place des jeunes. C’est quelque chose qui nous inquiète beaucoup, dont on discute beaucoup.
Ce qui nous intéresse plus particulièrement, ce sont les adolescents de 14-17, 18 ans. Dans toutes les mosquées, et je pense que c’est la même chose dans les églises catholiques, on les prend en charge de 6 à 12, 13, 14 ans. Ensuite, on les lâche dans la nature, au moment où ils ont le plus besoin de nous, quand ils se posent des questions sur l’autre, qui ne porte pas la même foi, la même spiritualité. Au moment où ils se posent des questions très importantes, nous, on n’est pas là pour leur répondre. Ce n’est pas qu’on ne veut pas en parler, mais on n’a pas ni les moyens humains, ni les moyens financiers.
J’ai toujours proposé la rencontre de l’autre aux enfants dès leur jeune âge. Or, quand on a dépassé une certaine limite, la rencontre de l’autre devient difficile.
Dans toutes les mosquées, vous avez une école. Souvent les media disent « une école coranique » : ce n’est pas du tout une école coranique, c’est une école d’arabe et d’éducation islamique.
Même les enseignants ont besoin de formation, notamment quand un enseignant vient d’un autre pays : c’est difficile, quand il ne connaît pas le contexte dans lequel il vit, la réalité sociale, économique et politique des musulmans de France, c’est très difficile de lui communiquer ce que nous voulons qu’ils transmettent.
C’est pourquoi dans notre mosquée, nous avons dit aux enseignants : « Vous devez absolument dans l’année aller visiter une église. » Chaque semaine, il y a une visite islamo-chrétienne : des jeunes catholiques, des lycéens, qui viennent faire une visite guidée de la mosquée. Pourquoi ne pas instituer une visite obligatoire, une fois dans l’année ? Nous l’avons demandé aux enseignants, de faire une rencontre, aussi dans une synagogue. Je pense que c’est très important dès le jeune âge : ils commencent à connaître l’autre. On le dit beaucoup, mais on ne le vit pas suffisamment : connaître l’autre, c’est un enrichissement. On s’enrichit par les rencontres. Et l’on s’enrichit par le miroir de la différence. C’est cela qu’on devrait transmettre et le vivre en même temps.
Cela apprend à respecter : on parle beaucoup de tolérance, on ne parle pas suffisamment de respect. Je pense que le concept de la tolérance est largement dépassé. Aujourd’hui, c’est plutôt de respect qu’il faut parler. Parce que tolérer l’autre, c’est souffrir de sa présence. Et en tant que musulman, que croyant, je dois respecter l’autre parce que c’est Dieu qui a voulu qu’il soit. Et je respecte ce que Dieu a voulu.
Et peut-être une dernière chose très importante pour moi : apprendre à regarder positivement l’autre. C’est quelque chose de très important : cela s’apprend, cela se transmet. Et aussi et notamment à nos enfants : apprendre à porter un regard positif sur l’autre, c’est-à-dire le regarder, apprendre à l’écouter, apprendre à s’approfondir en l’écoutant, et apprendre peut-être à questionner ses certitudes en écoutant les certitudes des autres.
Quel est votre programme à Rome ?
Ce matin (7 janvier) nous sommes allés à l’audience générale. Dans l’après-midi nous avons eu une grande rencontre avec les étudiants du PISAI. Nous avons parlé des mêmes problématiques. Il forme des prêtres qui viennent de tous les horizons parce que nous avons rencontré des Libanais, des Pakistanais, des Burkinabés, des Tchadiens qui étaient particulièrement touchés par ce qui se passe, par ce déferlement de violence, en Centrafrique, parfois au Liban, en Irak : nous avons eu des échanges francs, honnêtes. Nous avons traité de ces questions douloureuses. Ce soir, nous allons avoir une grande discussion avec les séminaristes français. Et demain, nous aurons l’honneur et la chance de rencontrer Mgr Tauran, qui est venu nous voir il y a quelques années à Lyon : nous avons organisé avec lui une grande conférence interreligieuse à Villeurbanne.
Un vœu après cette tragédie ?
J’étais dans un rêve depuis hier, et j’ai été rappelé à la réalité aujourd’hui. Mon vœu, c’est que nous puissions poursuivre notre rêve, et mon rêve c’est que nous puissions vivre ensemble tranquillement, paisiblement. Mon rêve c’est que - le prêtre dans son église, le rabbin dans sa synagogue, et l’imam dans sa mosquée - nous puissions enseigner à nos compatriotes, aux fidèles, qu’il faut apprendre à respecter les amours, les sentiments, la complexité de ceux qui ne sont pas comme nous, qui ne partagent pas la même foi, la même spiritualité, mais avec lesquels nous devons construire notre avenir, parce que nous vivons dans la même France, dans la même Italie, dans la même Europe. Notre destin, c’est un destin que nous devons partager en commun, et nous portons la même responsabilité.
La réalité du dialogue entre musulmans et chrétiens en France
Une "nécessité vitale" déclare Mohammed Moussaoui
Rome, 8 janvier 2015
Le voyage de quatre imams français à Rome avait pour objectif de "montrer la réalité du dialogue entre musulmans et chrétiens en France", un dialogue qui est une "nécessité vitale", explique Mohammed Moussaoui, universitaire, président honoraire du Conseil français du culte musulman (CFCM), président de l'Union des mosquées de France, qui a participé au voyage qui a conduit à Rome quatre imams français, du 6 au 8 janvier. Il espère de ce voyage l'ouverture de "nouveaux horizons". Ils ont été rattrapés par la tuerie de Paris.
MM. Mohammed Moussaoui, Azzedine Gaci, Tareq Oubrou et Djelloul Seddiki ont rencontré la presse en fin d’après-midi à l’ambassade de France près le Saint-Siège, aux côtés de Mgr Michel Dubost et du P. Christophe Roucou. Mgr Dubost, évêque d’Evry-Corbeil-Essones, est président du Conseil pour les relations interreligieuses de la Conférence des évêques de France (CEF) et le P. Roucou est directeur du Service national pour les relations avec l’islam (SRI).
Créer de nouveaux horizons
M. Moussaoui a insisté sur l'objectif de leur voyage au Vatican: "Il est vrai que lorsque nous sommes venus à Rome, notre objectif était de montrer la réalité du dialogue entre musulmans et chrétiens en France, de faire part de ce dialogue au Saint-Siège, à sa Sainteté le Pape François, mais aussi à Mgr Tauran, qui est chargé de ce dossier au sein du Vatican, parce que nous pensions qu’au-delà du dialogue quotidien que nous vivons en France, il fallait aussi quelque chose de symbolique. Et nous pensions que la rencontre avec Sa Sainteté le Pape François pouvait donner ce symbole et générer des nouveaux dynamismes et créer de nouveaux horizons pour le dialogue interreligieux."
Il dit que leur conviction demeure intact, en dépit de la tragédie de Charlie Hebdo: "Nous étions convaincus de cela. Nous restons convaincus de cela malgré tout ce qui s’est passé. Ce qui s’est passé aujourd’hui à Paris, cette tragédie qui nous a rattrapés en sortant de l’audience avec Sa Sainteté le Pape François, nous a renforcés dans la nécessité de dialoguer encore. Je lisais dans hier que le dialogue n’était « pas une option », que c’est une « nécessité vitale ». Encore aujourd’hui, avec ce qui s’est passé à Paris! Les extrémistes usent de tous leurs moyens, de toutes leurs forces pour exacerber les tensions, attiser les peurs, au sein de nos propres sociétés. Nous savons très bien que ceux qui commettent ce type d’attentats en France ou dans des pays démocratiques sont peut-être commandités de l’extérieur."
Refuser la "peur du musulman"
Il souligne que la peur est un terrain fertile pour la haine: "Il y a des menaces qui ont été proférées, contre la France, d’exporter les violences et les atrocités que vivent nos frères chrétiens et musulmans en Orient, de transporter au cœur de nos pays – la France en fait partie – et cette volonté de créer d’autres espaces de confrontation. Et plus il y aura cette peur entre les communautés plus les extrémistes vont pouvoir développer leur haine et leur idéologie."
Le dialogue est d'autant plus incontournable: "Aujourd’hui, nous sommes convaincus que le dialogue est un chemin, un moyen de préparer nos concitoyens à l’impact qu’aurait ce type d’action, de violence. Je suis convaincu que ceux qui sont dialogue depuis longtemps regardent avec recul ce type de violence. Mais si on regarde nos concitoyens qui n’ont pas cette expérience de dialogue, c’est le superficiel qui va remonter tout de suite. Cela veut dire que c’est la « peur du musulman » qui va apparaître. (…) Celui qui a fait le dialogue avec les musulmans a une certaine connaissance de ce que sont les musulmans, le message de l’islam. Face à ceux qui instrumentalisent l’islam, nos concitoyens qui ne connaissent pas cette religion, peuvent croire que, peut-être, il y a en elle quelque chose qui pourrait amener un jeune à cette violence. C’est dans ce sens-là qu'il faut que le dialogue soit intensifié beaucoup plus qu’auparavant."
L'heure est venue pour les musulmans de France de dire: "On en a marre !"
Il faut "apaiser", explique le recteur de la mosquée de Bordeaux
Rome, 8 janvier 2015
C'est le moment pour les musulmans de France de dire: "On en a marre !", explique M. Tareq Oubrou, recteur de la grande mosquée de Bordeaux, pour "rassurer", "apaiser" la société française.
MM. Mohammed Moussaoui, Azzedine Gaci, Tareq Oubrou et Djelloul Seddiki, quatre imams et responsables musulmans français, ont rencontré la presse en fin d’après-midi à l’ambassade de France près le Saint-Siège, aux côtés de Mgr Michel Dubost et du P. Christophe Roucou, le 7 janvier, à l'occasion d'un voyage de deux jours au Vatican (6-8 janvier). Mgr Dubost, évêque d’Evry-Corbeil-Essones, est président du Conseil pour les relations interreligieuses de la Conférence des évêques de France (CEF) et le P. Roucou est directeur du Service national pour les relations avec l’islam (SRI).
L'autonomie de l'individu
M. Oubrou explique la position qui était la sienne avant la tuerie de Charlie Hebdo, pas du tout favorable aux manifestations, pour des motifs "républicains": "Au départ, je défendais l’idée que lorsque un crime est commis au nom d’une religion, vu le concept de citoyenneté française et qu’il n’y a pas en France, dans la tradition de la République, de notion de communauté juridique ni même éthique - la République ne reconnaît que des citoyens - les crimes n’incombent donc qu’à celui qui le commet. Il n’a pas à impliquer une certaine conversion, repentir, "communautaire". Puisque tel est notre concept de la République : l’autonomie de l’individu, la responsabilité de l’individu, il n’y a pas de passage obligé par la communauté".
Il applique ce raisonnement aux communautés musulmanes: "Au départ, je défendais cette idée que le musulman n’a pas à se prononcer ne tant que musulman quand il s’agit d’un crime, même commis au nom de l'islam (…). Je condamne le crime, comme pourrait le condamner un citoyen français lambda, donc il n’y a pas de citoyenneté "numéro deux", "numéro trois, quatre"… parce que cela porte à renforcer justement le lien entre le terrorisme et la tradition à laquelle pourrait appartenir tel croyant."
Il faut que la société française soit rassurée
Cependant, il indique dans quel sens sa vision des choses a évolué: "Avec ce drame, ce carnage, on est presque passé à un geste de guerre, on a passé un autre cap, c’est l’équivalent du 11 septembre pour l’Amérique, toutes proportions gardées, c’est un séisme monumental. Et donc, j’ai dû un peu changer ma perception des choses. Il faut que les musulmans – et le reste de la société, et les musulmans en premier lieu – manifestent leur colère, contre cette succession de délinquance attribuée à l’islam et donc on n’a plus le droit de dire : « Voilà, de quoi je me mêle ? Ce n’est pas ma religion. » Il faut que la société française soit rassurée, apaisée, parce que dans un rapport entre citoyens il n’y a pas que le droit. On est dans le répertoire de l’apaisement des esprits au-delà des droits et des devoirs de chacun : il faut vaincre ce complexe qu’on pourrait trouver chez les musulmans : « De quoi je me mêle ? Je n’ai pas à me justifier, je suis un citoyen comme le reste des Français »."
"On en a marre !"
"Je pense qu’il faut dépasser ce stade à l’heure actuelle, parce qu’on a passé un cap très dangereux, et qui risque de menacer la paix civile. Et donc il faut que les institutions religieuses, et tout individu qui a un lien plus ou moins étroit avec l’islam, il faut qu’il se manifeste. Et là, pour la première fois, je suis favorable à une manifestation. Je ne suis pas quelqu’un qui aime les manifestations, par nature, je n’aime pas les manifestations. Mais je pense que là il faudrait que les musulmans de France sortent massivement dans les rues, pour dire : « On en a marre ! » et exprimer leur dégoût face à ce type de geste criminel."
CETTE PRESENTATION A POUR VOCATION DE MONTRER LES LIENS QUI EXISTENT ENTRE LA SAINTE BIBLE ET LE CORAN
AFIN DE DECOUVRIR LA VERITE QU'EST LE CHRIST VRAI DIEU ET VRAI HOMME ET DE LIBERER LES MUSULMANS DE L'IGNORANCE DANS LAQUELLE ON LES TIENT
- Dieu dit dans le Coran que Marie la mère du prophète Aissa a été choisie de préférence à toutes les femmes de l'univers
Coran Sourate III verset 42 (La Famille de 'Imran) à propos de la Très Sainte Vierge Marie la Mère de Aissa Notre-Seigneur Jésus-Christ :
"Les anges dirent : O Marie ! Dieu t'a choisie, en vérité ; il t'a purifiée ; il t'a choisie de préférence à toutes les femmes de l'univers" (Traduction de D. Masson).
- Le Coran affirme que Dieu a acheté les personnes et les biens de tous les croyants [des trois religions monothéistes, qui croient au Dieu UNIQUE] pour leur donner le Paradis, aussi bien aux juifs, aux chrétiens et aux musulmans
Coran Sourate IX verset 111 (L'Immunité) :
"Dieu a acheté aux croyants leurs personnes et leurs biens pour leur donner le Paradis en échange. Ils combattent dans le chemin de Dieu : ils tuent et ils sont tués.
C'est une promesse faite en toute vérité dans la Tora, l'Evangile et le Coran".
(Traduction de D. Masson).
- Le Coran affirme comme la Sainte Bible que Dieu est le Roi du Ciel et de la Terre et que tout Lui appartient, que Dieu fait vivre et fait mourrir, qu'il n'y a pas d'autres dieux en dehors de l'unique et vrai Dieu, que Lui seul est un défenseur un bouclier
Coran Sourate IX verset 116 (L'Immunité) :
"La royauté des cieux et de la terre appartient à Dieu. Il fait vivre et il fait mourrir. Vous n'avez, en dehors de Dieu, ni maître, ni défenseur".
(Traduction de D. Masson).
Correspondance dans la Sainte Bible en Dt 32,39 :
"Voyez maintenant que moi, moi je Le suis et que nul autre avec moi n'est Dieu ! C'est moi qui fais mourir et qui fais vivre; quand j'ai frappé, c'est moi qui guéris (et personne ne délivre de ma main)".
Correspondance dans la Sainte Bible en 1 S 2,6-7 :
"C'est Yahvé [Dieu] qui fait mourir et vivre, qui fait descendre au shéol et en remonter. C'est Yahvé [Dieu] qui appauvrit et qui enrichit, qui abaisse et aussi qui élève".
Correspondance dans la Sainte Bible en Pr 30,5 :
"Toute parole de Dieu est éprouvée, il est un bouclier[c'est à dire défenseur comme l'affirme le Saint Coran] pour qui s'abrite en lui".
Correspondance dans la Sainte Bible en Ps 7,11-13 :
"Le bouclier [c'est à dire défenseur comme l'affirme le Saint Coran] qui me couvre, c'est Dieu, le sauveur des cœurs droits, Dieu le juste juge, lent à la colère, mais Dieu en tout temps menaçant pour qui ne revient".
Correspondance dans la Sainte Bible en Ps 84,9-13 :
"Yahvé Dieu Sabaot, écoute ma prière, prête l'oreille, Dieu de Jacob; ô Dieu notre bouclier [c'est à dire défenseur comme l'affirme le Saint Coran], vois, regarde la face de ton messie. Mieux vaut un jour en tes parvis que mille à ma guise, rester au seuil dans la maison de mon Dieu qu'habiter la tente de l'impie. Car Yahvé Dieu est rempart et bouclier [c'est à dire défenseur comme l'affirme le Saint Coran], il donne grâce et gloire; Yahvé ne refuse pas le bonheur à ceux qui marchent en parfaits. Yahvé Sabaot, heureux qui se fie en toi !".
- Le Coran et la Sainte Bible affirment la création du ciel et de la terre en six jours
Coran Sourate XI verset 7a (Houd) :
"Dieu a créé les cieux et la terre en six jours, - son trône était alors sur l'eau - pour vous éprouver et pour savoir qui d'entre vous accompli les meilleures actions".
(Traduction de D. Masson).
Correspondance dans la Sainte Bible en Gn 1 (L'oeuvre des six jours) :
"Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre".
PREMIER JOUR :
Gn 1,3 : création de la lumière.
Gn 1,4 : séparation de la lumière et des ténèbres.
DEUXIEME JOUR :
Gn 1,6-7 : création du firmament au milieu des eaux et séparation des eaux qui sont au dessus et au dessous du firmament..
Gn 1,8 : Dieu appelle le firmament Ciel.
TROISIEME JOUR :
Gn 1,9 : Dieu dit que les eaux qui sont sous le Ciel s'amassent en un seul endroit et qu'apparaisse le continent.
Gn 1,10 : Dieu appelle le continent "terre" et la masse des eaux "mers".
Gn 1,11-12 : Dieu dit que la terre verdisse de verdure et se couvre d'arbres fruitiers donnant sur la terre selon leur espèce et des fruits contenant leur semence.
QUATRIEME JOUR :
Gn 1,14 : Dieu dit qu'il y ait des luminaires au firmament du Ciel pour séparer le jour et la nuit ; qu'ils servent de signes, tant pour les fêtes que pour les jours et les années.
Gn 1,16-17 : Dieu fit les deux luminaires majeurs : le grand luminaire comme puissance du jour et le petit luminaire comme puissance de la nuit, et les étoiles. Dieu les plaça au firmament du ciel pour éclairer la terre, pour commander au jour et à la nuit, pour séparer la lumière et les ténèbres.
CINQUIEME JOUR :
Gn 1,20 : Dieu dit que les eaux grouillent d'u grouillement d'êtres vivants et que les oiseaux volent au-dessus de la terre contre le firmament du ciel.
Gn 1,21 : Dieu créa les grands monstres marins et tous les êtres vivants qui glissent : les eaux les firent grouiller selon leur espèce, et toute la gent ailée selon son espèce, et Dieu vit que cela était bon.
Gn 1,22 : Dieu les bénits et dit : soyez féconds, multipliez, emplissez l'eau des mers, et que les oiseaux multiplient sur la terre.
SIXIEME JOUR :
Gn 1,24-25 : Dieu dit que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce : bestiaux, bestioles, bêtes sauvages selon leur espèce, les bestiaux selon leur espèce et toutes les bestioles du sol selon leur espèce.
Gn 1,26 : Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, comme notre ressemblance, et qu'ils dominent sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bestiaux, toutes les bêtes sauvages et toutes les bestioles qui rampent sur la terre.
Gn 1,27 : Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa.
- Le Coran affirment que ceux qui sont patients et font des bonnes oeuvres obtiendront le pardon et une grande récompense
Coran Sourate XI verset 11 (Houd) :
"Ceux qui sont patients et qui font des oeuvres bonnes : ceux-là obtiendront un pardon et une grande récompense".
(Traduction de D. Masson).
Références de la Sainte Bible à venir
- La Très Sainte Vierge Marie Mère du prophète Aissa dans le Coran
Le Coran ne fournit que trois traits, rapidement esquissés, sur cette période de la vie de Marie. En réponse au voeu et à la prière de l'épouse de 'Imrâne [Saint Joachim selon la tradition catholique, époux de Sainte Anne qui était stérile, comme Anne la Mère du prophète Samuel dans la Sainte Bible en 1 S 1,2b ; 1 S 1,5b], Marie fut agréée de Dieu : « Et son Seigneur l'accueillit d'un accueil agréable, et Il l'a fit croitre d'une croissance agréable... » (Coran 3/34). Ensuite, le Coran déclare que c'est Zacharie qui prit soin d'elle (Coran 3/37). Enfin, « chaque fois que Zacharie entra auprès d'elle, dans le sanctuaire, il trouva chez elle une « provende » ; il dit : « D'où te vient cela? » - Elle dit : « Cela vient de Dieu ; car Dieu pourvoit qui Il veut sans compter ». (Coran 3/36). Aux soins que Zacharie fut amené à prendre de Marie se rattache semble-t-il, un autre trait coranique : « Et tu n'étais pas au milieu d'eux, lorsqu'ils jetaient leurs calames pour savoir lequel d'entre eux prendrait charge de Marie » (Coran 3/39).
Les récits réunis par les commentateurs à propos de ces textes du Coran vont dans tous les sens. Marie aurait été amenée au Temple dès sa naissance. Zacharie, son oncle, prit soin d'elle. Il fut désigné par le sort ; car les autres quorrâ (lecteurs de la Bible, les prêtres et les scribes appelés ainsi à la manière des quorrâ du Coran, au début de l'Islam) lui contestèrent d'abord ce droit qu'il réclamait au nom de la parenté ...
Zacharie enferma la petite enfant dans le sanctuaire, ou bien chez lui, ou encore dans un oratoire personnel muni de sept portes. Marie eut une nourrice ; ou bien, selon d'autres, elle n'eut pas besoins d'être nourrie comme les autres enfants, car elle vécut d'aliments célestes qui firent l'étonnement de Zacharie. Dans cette opinion, Marie eut, par privilège, l'usage de la raison et de la parole dès le bas-âge.
Dans une autre direction, on pense que la mère de Marie mourut peu après la naissance de sa fille. L'oncle de celle-ci, Zacharie, la prit en charge, sans aucune contestation ni recours aux sorts. La petite enfant vécut chez son oncle. Quand elle devint grande, elle fut admise à « servir » au Temple. C'est là qu'elle bénéficia des prodiges qui provoquèrent l'admiration de Zacharie.
Le recours au sort n'eut lieu que plus tard, à la suite d'une disette durant laquelle Zacharie, trop âgé, n'avait plus la force de vaincre les difficultés matérielles et d'assurer le nécessaire à Marie. Il fallut que quelqu'un se chargeât d'elle. Le sort désigna un charpentier du nom de Jourayj [Saint Joseph, époux de la Très Sainte Vierge Marie]. Un texte ancien déclare que ce Jourayj était un moine (râhib) en même temps que charpentier, vielle indication qui insinue la pureté des mœurs du nouveau tuteur de Marie et que personne, semble-t-il n'a retenue.
Jourayj exerçait son métier et subvenait aux besoins de Marie ; il apportait ce qu'il pouvait trouver en ces temps difficiles ; mais le peu qu'il apportait était miraculeusement augmenté et amélioré au grand étonnement de Zacharie. Ce prodige des aliments célestes, cette « provende », que le Coran enregistre clairement et que, par conséquent, toute la tradition musulmane proclame avec ferveur, consistait soit en « fruits du paradis » soit dans le fait que chez Marie, son oncle trouvait des fruits de l'été en hiver et vice-versa, soit enfin, comme il a été dit, en la multiplication et l'amélioration de la maigre nourriture que le tuteur de Marie lui apportait durant le temps de disette.
On ne sait d'ailleurs pas de façon absolument certaine si ce prodige eut lieu lorsque Marie était en bas-âge ou bien seulement lorsqu'elle grandit. Pour la plupart des exégètes cependant, c'est la deuxième opinion qui semble l'emporter ; puisque c'est la réponse de Marie à la question de Zacharie « cela vient du Seigneur ; Il pourvoit qui il veut sans compter » qui aurait avivé la foi de Zacharie et ranimé en lui l'espoir d'avoir un fils miraculeux ; on admet généralement que Jean-Baptiste avait trois mois de plus que le Christ.
J-M. Abd-El-Jalil,
Marie et l'Islam, p. 21-22
Beauchesne 1950
Coran Sourate XXXVII verset 83 à 113 (Ceux qui sont placés en rangs) :
"Abraham appartenait à sa communauté. Il vint à son Seigneur avec un coeur pur ; il dit à son père et à son peuple : qu'adorez-vous ? Cherchez-vous, dans votre égarement, des divinités en dehors de Dieu ? Que pensez-vous du Seigneur des mondes ? (1)Puis il regarda attentivement les étoiles et il dit : oui, je vais être malade ! et les gens lui tournèrent le dos.
Il se glissa auprès de leurs divinités et il dit : Quoi donc ? Vous ne mangez pas ?...Pourquoi ne parlez-vous pas ?
Il se précipita alors sur elles en les frappant de sa main droite.
Les gens vinrent à lui en courant ; il dit : Adorez-vous ce que vous avez sculpté, alors que c'est Dieu qui vous a crées, vous et ce que vous faites(2).
Ils dirent :
Construisez pour lui une bâtisse et jetez-le dans la fournaise.
Ces gens voulaient le tromper mais nous les avons humiliés.
Il dit : Oui, je vais aller vers mon Seigneur, il me guidera.
Mon Seigneur ! Accorde-moi un fils qui soit juste.
Nous lui avons annoncé une bonne nouvelle : la naissance d'un garçon, doux de caractère.
Lorsqu'il fut en âge d'accompagner son père, celui-ci dit : O mon fils ! Je me suis vu moi-même en songe et je t'immolais ; qu'en penses-tu (3) ?
Il dit : O mon père ! Fais ce qui t'est ordonné. Tu me trouveras patient, si Dieu le veut !
Après que tous deux se furent soumis, et qu'Abraham eut jeté son fils, le front à terre, nous lui criâmes : O Abraham ! Tu as cru en cette vision et tu l'as réalisée ; c'est ainsi que nous récompensons ceux qui font le bien : voilà l'épreuve concluante(3).
Nous avons racheté son fils par un sacrifice solennel. Nous avons persécuté son souvenir dans la postérité : Paix sur Abraham !
C'est ainsi que nous récompensons ceux qui font le bien. Il était au nombre de nos serviteurs croyants.
Nous lui avons annoncé une bonne nouvelle (4) : la naissance d'Isaac, un prophète parmi les justes.
Nous avons béni Abraham et Isaac. Parmi leurs descendants, certains font le bien et d'autres se font tort à eux-mêmes".
(Traduction de D. Masson).
(1) : Correspondance dans la Sainte Bible en He 11,3 où nous lisons que Dieu a créé les mondes :
« Par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par une parole de Dieu, de sorte que ce que l'on voit provient de ce qui n'est pas apparent ».
(2) : Correspondance dans la Sainte Bible :
1 S 12,21 : « Ne vous écartez pas à la suite des idoles de néant qui ne servent de rien, qui ne sont d'aucun secours, car elles ne sont que néant».
Lv 19,3-4 : «Chacun de vous craindra sa mère et son père. Et vous garderez mes sabbats. Je suis Yahvé votre Dieu. Ne vous tournez pas vers les idoles et ne vous faites pas fondre des dieux de métal. Je suis Yahvé votre Dieu ».
Correspondance dans le Catéchisme de l'Eglise Catholique :
§ 2112 : « Le premier commandement condamne le polythéisme. Il exige de l'homme de ne pas croire en d'autres dieux que Dieu, de ne pas vénérer d'autres divinités que l'UNIQUE. L'Ecriture rappelle constamment ce rejet des "idoles, or et argent, oeuvres de mains d'hommes", elles qui "ont une bouche et ne parlent pas, des yeux et ne voient pas ...". Ces idoles vaines rendent vain : "Comme elles, seront ceux qui les firent, quiconque met en elles sa foi" ( Ps 115,4-5 ; Ps 115,8 Cf. Is 44,9-20 ; Jr 10,1-16 Da 14,1-30 ; Ba 6; Sg 13,1-15,19 ). Dieu, au contraire, est le "Dieu vivant" (Jos 3,10 ; Ps 42,3 etc.), qui fait vivre et intervient dans l'histoire ».
(3) : Gn 22,1-19 : « 1 Après ces événements, il arriva que Dieu éprouva Abraham et lui dit: "Abraham! Abraham!" Il répondit: "Me voici!"
2 Dieu dit : "Prends ton fils, ton unique, que tu chéris, Isaac, et va-t'en au pays de Moriyya, et là tu l'offriras en holocauste sur une montagne que je t'indiquerai".
3 Abraham se leva tôt, sella son âne et prit avec lui deux de ses serviteurs et son fils Isaac. Il fendit le bois de l'holocauste et se mit en route pour l'endroit que Dieu lui avait dit.
4 Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, vit l'endroit de loin.
5 Abraham dit à ses serviteurs : "Demeurez ici avec l'âne. Moi et l'enfant nous irons jusque là-bas, nous adorerons et nous reviendrons vers vous".
6 Abraham prit le bois de l'holocauste et le chargea sur son fils Isaac, lui-même prit en mains le feu et le couteau et ils s'en allèrent tous deux ensemble.
7 Isaac s'adressa à son père Abraham et dit: "Mon père!" Il répondit: "Oui, mon fils" -"Eh bien, reprit-il, voilà le feu et le bois, mais où est l'agneau pour l'holocauste?".
8 Abraham répondit: "C'est Dieu qui pourvoira à l'agneau pour l'holocauste, mon fils", et ils s'en allèrent tous deux ensemble.
9 Quand ils furent arrivés à l'endroit que Dieu lui avait indiqué, Abraham y éleva l'autel et disposa le bois, puis il lia son fils Isaac et le mit sur l'autel, par-dessus le bois.
10 Abraham étendit la main et saisit le couteau pour immoler son fils.
11 Mais l'Ange de Yahvé l'appela du ciel et dit: "Abraham! Abraham!" Il répondit: "Me voici!"
12 L'Ange dit: "N'étends pas la main contre l'enfant! Ne lui fais aucun mal! Je sais maintenant que tu crains Dieu: tu ne m'as pas refusé ton fils, ton unique".
13 Abraham leva les yeux et vit un bélier, qui s'était pris par les cornes dans un buisson, et Abraham alla prendre le bélier et l'offrit en holocauste à la place de son fils.
14 A ce lieu, Abraham donna le nom de "Yahvé pourvoit", en sorte qu'on dit aujourd'hui: "Sur la montagne, Yahvé pourvoit".
15 L'Ange de Yahvé appela une seconde fois Abraham du ciel 16 et dit: "Je jure par moi-même, parole de Yahvé: parce que tu as fait cela, que tu ne m'as pas refusé ton fils, ton unique, 17 je te comblerai de bénédictions, je rendrai ta postérité aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable qui est sur le bord de la mer, et ta postérité conquerra la porte de ses ennemis.
18 Par ta postérité se béniront toutes les nations de la terre, parce que tu m'as obéi".
19 Abraham revint vers ses serviteurs et ils se mirent en route ensemble pour Bersabée. Abraham résida à Bersabée ».
Les prodiges qui entourent la conception, la naissance et l'enfance de Marie constituent une préparation lointaine au rôle que Dieu lui réserve. La tradition musulmane admettrait qu'il y eut une préparation prochaine, en partant des allusions et déclarations contenues dans le Coran (3/41-49). Lorsque Marie allait puiser l'eau, en compagnie de Joseph son émule au Temple, les Anges venaient au-devant d'elle, à l'aller et au retour, en disant : « O Marie, Dieu t'a élue et t'a purifiée et t'a élue au-dessus des femmes des mondes » (3/41).
Une opinion veut que Marie eut l'usage de la raison et de la parole dès sa naissance ; dans cette opinion, le message des Anges lui a été adressé à ce moment-là ; ce qui n'exclut pas qu'il ait été répété plus tard.
En tout cas, cette proclamation magnifique de la sainteté et de la dignité suréminente de Marie est très chère aux musulmans.
L'Annonciation est racontée par le Coran, dans une prose rimée et cadencée au chapitre XIX, versets 15-21, probablement le texte marial le plus ancien du Coran. Il présente la scène en trois temps : l'apparition soudaine et le message de l'Esprit, la réponse effarouchée de la Vierge, la déclaration apaisante du messager suivie de la conception.
Voici ce texte dans un essai de nouvelle traduction :
« Et mentionne, dans le Livre, Marie, lorsqu'elle se retira loin des siens du côté de l'Orient. * Elle établit une séparation d'avec eux. Nous lui envoyâmes Notre Esprit ; il lui apparut sous la forme d'un homme accompli. * Elle dit « Je prends refuge en Dieu, loin de toi..., si tu le crains... » * Il lui dit : « Je ne suis que l'envoyé de ton Seigneur, pour que je te donnes un fils pur. » * Elle dit : « D'où me viendra un fils, et aucun homme ne m'a touchée et je ne suis pas dissolue? » * Il dit : « Ainsi a parlé ton Seigneur : cela pour moi est facile. Afin que nous fassions de lui un signe pour les hommes, et une miséricorde de notre part. Et c'était une chose décidée. » * Elle le conçut. Elle se retira avec lui au loin ».
J-M. Abd-El-Jalil,
Marie et l'Islam, p. 31 et 32
Beauchesne 1950
Le Ciel s’était mis du côté des assiégés contre les assiégeants
En Inde, à Fort-Dieu, en 1536, une armée de Musulmans et leur chef Mahmoud assiégeaient une forteresse bâtie par les Portugais. Récit :
« Déjà les assaillants étaient près d’emporter d’assaut la citadelle en question, lorsque Jean de Castro, vice-roi de l’Inde, vint avec 30 000 hommes, au secours de la place, fit, à la tête de ses troupes, une sortie vigoureuse, repoussa l’armée ennemie, lui tua 4000 hommes sans en perdre plus de 60.
Les vaincus déclarèrent depuis que le ciel s’était mis du côté des assiégés contre les assiégeants et que, dans le fort de l’action, ils avaient vu, par un temps serein et sans nuages, sur la chapelle de la forteresse, une femme d’une beauté ravissante qui lançait sur eux des rayons tellement vifs, que leurs yeux étaient éblouis et aveuglés. »
Brusquement, en 1481, Mahomet II s’effondre, frappé d’un mal inconnu…
Des auteurs attribuent la paternité de l’Angélus de midi au roi Louis XI (France) qui, en 1472, prescrivit à tout son royaume l’extension de l’Angélus à midi, pour prier pour la paix. Aussi appelle-t-on l’Angélus de midi : " l’Ave Maria de la paix ".
(…) Cependant en 1455 le Pape Calixte III avait déjà prescrit la sonnerie de midi et l’on va comprendre pourquoi. Il semble que Louis XI n’ait fait qu’appliquer à la France, et en édulcorant leurs visées, les décisions du Pape, sensiblement plus précises :
Le terrible Mahomet II venait de prendre Constantinople (1453) et avait juré, en faisant manger de l’avoine à son cheval sur le maître-autel de Sainte Sophie, qu’il en ferait rapidement de même sur l’autel majeur de Saint-Pierre !
C’est bien contre ce fléau, qui aurait dû anéantir la Chrétienté d’Occident comme il avait vaincu celle d’Orient, que Calixte III eut l’inspiration de créer le troisième Angélus. Malgré les vociférations du Pape, qui ne se contentait pas de faire prier mais interpelait les princes chrétiens, personne ne bougea ! Pas même la France de Louis XI…
Brusquement, en 1481, Mahomet II s’effondre, frappé d’un mal inconnu, à l’âge de 49 ans. C’est bien Calixte III et son Angélus de midi qui l’ont stoppé.
L'Islam, sa doctrine, les liens qui peuvent exister avec le Christianismeet les conversions de Musulmans