Source : http://www.la-question.net/archive/2009/11/07/le-sionisme-et-l-antechrist.html
Je me permets tout de suite de préciser que le site d'où provient cet article ne cache pas sa sympathie pour Mgr Lefebvre, il convient simplement de le savoir. Pour autant, l'ensemble des informations données ci-dessous sont assez pertinentes et méritent d'être connues.
« L'Antéchrist établira le principal siège de son empire à Jérusalem,
afin de s'asseoir dans le Temple de Jérusalem
relevé par lui et s'y faire, adorer ! »
Un « fait » semble être déterminant pour certains sionistes chrétiens : les Juifs sont de retour en Israël ! A partir
de là ils induisent, fautivement, une essence à ce fait, non en fonction de sa nature véritable, mais par la seule vertu de sa positivité concrète.
Développant un raisonnement sophistique, que l'Eglise condamna toujours, singulièrement fallacieux et grandement insoutenable pour plusieurs raisons convergentes : si les Juifs sont de retour en Palestine c’est que les Temps sont advenus, donc nous assistons à l’accomplissement de l’Histoire divine, donc le sionisme est d’essence divine. CQFD.
Or, on ne peut faire mieux dans l’absurde !
- 1°) Tout d’abord c’est faire totalement l’impasse sur les conditions de la réalisation de ce fait. Les Juifs ne se sont pas retrouvés par hasard de nouveau sur cette terre, ni par l’effet d’une intervention de Dieu. Les conditions de ce retour en 1948 sont absolument criminelles, injustifiables et scandaleuses.
- 2°) le Retour n’est pas de l'ordre du miracle, ce « mouvement », ne relève pas d’une origine divine ! Il sont, conjointement, une entreprise de brigandage et de terrorisme de haut niveau qu’il serait fastidieux de décrire en son ensemble, et la conséquence d’un immoralisme frappé de l’Étoile de David.
Certes Notre Seigneur dans les Ecritures parle du retour en Terre Sainte des Juifs (Luc XXI, 24), bien qu'il convienne de voir ce qu’il faut entendre par là, mais jamais d’un retour obtenu dans les horribles conditions qui accompagnèrent le mouvement sioniste !
Nous sommes là en présence d’une histoire, caricaturale, parodique, immorale, antéchrist et, autant dire le mot : satanique !
Jamais en effet, l’élection du peuple Juif ne lui donne pour mission de devoir reconquérir, comme une sorte de profanation incroyable, la Terre Sainte par les armes, l’occupation militaire et l’oppression criminelle des peuples de la région. On ne peut trouver à tout ceci aucune justification théologique et aucune trace dans l’Ecriture.
Ce qui est donc certain, c’est qu’il n’y a aucune dimension spirituelle et divine dans le projet sioniste. Ni dans son intention (vision matérialiste, athée, laïque, raciale), ni dans ses méthodes scandaleuses (meurtres, attentats, violences, oppressions, spoliations, humiliations, etc.). Dieu, fut et est totalement absent du plan actuel d’occupation de la Palestine par les Juifs.
Le « Fait » de leur présence, qui donne d’amusantes extases de fin de l’Histoire aux sionistes chrétiens, est la conséquence des pires exactions commises par des voyous et des assassins !
Rien de divin là-dedans, bien au contraire !
Rien qui ne corresponde à ce « retour », dont nous allons voir de quelle façon il faut l’entendre, qui serait le signal de la "fin des temps".
C’est ce qu’expliquait Mgr Dadolle en 1901, Recteur des facultés catholiques, face aux premières manifestations du projet sioniste à Bâle :
- « Le rêve des propagateurs du mouvement sioniste prétend s'appuyer sur des prophéties; il suppose par conséquent une sorte de foi, sans doute faussée (…) mais le problème se pose : Oui ou non, les prophéties de l'un et de l'autre Testament autorisent-elles l'espérance d'une restauration d'Israël dans une patrie juive ? d'une restauration de Jérusalem dans la dignité de capitale d'un royaume juif ? enfin d'une restauration de l'ancien Temple, soit pour être consacré au Christ, en hommage de réparation, soit pour être le théâtre et l'objet d'une suprême profanation ? (…) il y a dans l'écriture des deux Testaments, un enseignement parfaitement explicite et clair, selon lequel le Christ est la fin de la Loi. L'avènement du Messie a mis un point final à l'histoire vivante des institutions judaïques, de telle sorte que de celles-ci rien ne doit revivre, ni le Temple, ni la Cité sainte, pas plus que la liturgie de la vieille Synagogue. C'est pourquoi la conversion des Juifs, généralement attendue pour la fin des temps, n'aura point pour suite et pour récompense leur réintégration dans la terre des tribus ».
Voilà le problème clairement posé : la fin des temps attendue, qui a pour corollaire la conversion des Juifs, ne l’oublions pas assez peu évidente cependant aujourd’hui, n'aura point pour suite, et pour récompense, leur réintégration dans leur terre !
A partir de là, sachant que les Juifs infidèles n’ont pas à réintégrer leur terre, mais autre chose de bien supérieur compris sous cette appellation, on perçoit immédiatement que la thèse du sionisme chrétien s’effondre toute seule, pitoyablement, comme un fragile château de cartes renversé par le souffle du sens véritable des prophéties.
« Le mode d'interprétation des exégètes que nous combattons
n'est pas autre chose, en effet, que le renouvellement de l'erreur juive,
s'en tenant uniquement à la lettre des prophéties
et repoussant systématiquement le sens caché sous la lettre,
sens relatif à la libération spirituelle, au royaume spirituel, par le Messie ».
Augustin Lemann, l'Avenir de Jérusalem.
Ce sens véritable des prophéties Mgr Augustin Lemann l’expliqua longuement dans un ouvrage remarquable publié en 1901 : L’Avenir de Jérusalem. C’est cette position traditionnelle, conforme à celle des Pères de l’Eglise, qui est contestée par les modernes sionistes chrétiens embrumés par les positions des réformés évangéliques et leur interprétation littéraliste des Ecritures.
Afin de rendre justice aux thèses de la Tradition catholique, nous avons répondu, par un écrit synthétique, à l’Essai de M. Vincent Morlier, visiblement gagné par les thèses millénaristes des protestants évangéliques : La Résurrection nationale d'Israël, signe eschatologique, par un texte que nous mettons à la disposition des lecteurs de La Question :
Le Caractère satanique du Sionisme !
Le Caractère Satanique du Sionisme.pdf
Réponse de M. Vincent Morlier
M. Vincent Morlier nous a, enfin, fait parvenir l’intégralité de son texte : « La Résurrection d’Israël, signe eschatologique », ainsi qu’une « Réfutation de la Réponse de Zacharias ». De manière à contribuer à l’enrichissement du débat, et afin que chacun puisse accéder à ces éléments qui précisent mieux encore les positions pro-sionistes de Vincent Morlier, et comme il lui fut déclaré, nous mettons ci-dessous à la disposition des lecteurs de La Question, les deux textes, en format pdf. Une réponse sera évidemment effectuée, dans le cadre d’une nouvelle note en préparation de Zacharias, dont le titre, déjà arrêté, est : « Le chef des Juifs [en particulier athées et Francs-Maçons, sans pour autant faire de généralité périlleuse, injuste et erronée, car tous les juifs ne sont pas sionistes, loin s'en faut, fort heureusement] : l’Antéchrist ! »