Vie spirituelle et mystique

 

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Source : http://www.zenit.org/fr/articles/dix-points-pour-soigner-sa-vie-spirituelle

Dix points pour soigner sa vie spirituelle

Le pape reçoit les employés du Vatican et leurs familles (texte intégral)

Rome, 23 décembre 2014 (Zenit.org) Pape François

Une "euthanasie existentielle", ou des maladies de l'âme plus classiques - rancoeur, jalousie - le pape François propose, en dix points, un examen de conscience en vue du renouveau de la vie spirituelle et d'une belle confession, en préparation à Noël.

Le pape a en effet indiqué dix points de renouveau spirituel aux employés du Vatican qu'il a reçu pour la première fois, lundi 22 décembre, en la salle Paul VI. Un examen de conscience dont tout baptisé peut tirer du fruit.

Voici notre traduction intégrale de l'allocution du pape François.

Discours du Pape François

C’était l’orgueil qui a changé les anges en démons ; c’est l’humilité  qui transforme  les hommes en anges (Saint Augustin)

Très chers collaborateurs et collaboratrices, bonjour !

Très chers employés de la Curie – et non pas désobéissant de la curie, comme quelqu’un vous a involontairement décrits  en commettant une erreur de presse !

Récemment j’ai rencontré les Chefs des dicastères et les supérieurs de la curie romaine pour les traditionnels échanges de vœux de Noël, et maintenant  c’est vous que je rencontre, pour exprimer à chacun mes chaleureux remerciements et mes vœux les plus sincères pour un vrai Noël du Seigneur.

Et comme il est un fait que la très grande majorité d’entre vous est de nationalité italienne permettez-moi de remercier tout particulièrement et, dirais-je, comme il se doit, les Italiens qui, tout au long de l’histoire de l’Eglise et de la Curie romaine, ont œuvré avec un esprit généreux et fidèle, mettant leur labeur personnel et leur dévouement filial au service du Saint-Siège et du Successeur de Pierre, offrant à l’Eglise de grands saints, papes, martyrs, artistes, missionnaires, artistes qu’aucune ombre passagère de l’histoire ne saurait ternir. Merci infiniment !

Je remercie aussi les personnes qui proviennent d’autres pays et offrent un travail généreux à la curie, loin de leurs patries et de leurs familles, représentant pour la curie le visage de la « catholicité » de l’Eglise.

Après avoir adressé un discours aux supérieurs de la Curie romaine, que j’ai comparée à un Corps toujours en quête de plus d’unité et d’harmonie pour refléter, en un certain sens, le corps mystique de Jésus Christ, à savoir l’Eglise, je vous appelle paternellement à méditer ce texte et à en tirer des éléments de réflexion pour un fructueux examen de conscience préparatoire en vue du saint Noël et du Nouvel An. Je vous exhorte aussi à vous approcher du sacrement de la Confession dans un esprit docile, à recevoir  la miséricorde du Seigneur qui frappe à la porte de notre cœur, dans la joie de la famille !

Je n’ai pas voulu faire passer mon second Noël à Rome sans rencontrer les personnes qui travaillent à la curie ; sans rencontrer les personnes qui travaillent sans se faire voir et qui se définissent ironiquement «  les inconnus, les invisibles »: les jardiniers, les ouvriers du service nettoyage, les portiers, les minutanti (rédacteurs, ndlr)… et tant d’autres personnes encore. Merci pour votre engagement quotidien et pour la peine que vous vous donnez, la Curie s’exprime comme un corps vivant et en marche : une vraie mosaïque pleine de fragments différents, nécessaires et complémentaires.

Quand Saint Paul parle du Corps du Christ, il dit: « L’œil ne peut pas dire à la main : « Je n’ai pas besoin de toi » ; la tête ne peut pas dire aux pieds : « Je n’ai pas besoin de vous ». Bien plus, les parties du corps qui paraissent les plus délicates sont indispensables. Et celles qui passent pour moins honorables, ce sont elles que nous traitons avec plus d’honneur  … Dieu a accordé plus d’honneur à ce qui en est dépourvu. Il a voulu ainsi qu’il n’y ait pas de division dans le corps, mais que les différents membres aient tous le souci les uns des autres » (1 Co 12, 21-25).

Très chers collaborateurs et collaboratrices de la curie, en pensant aux paroles de saint Paul et à vous, c’est-à-dire aux personnes qui font partie de la curie et qui font d’elle un corps vivant, dynamique et bien soigné, j’ai voulu choisir le mot «  soin » comme mot de référence pour cette rencontre avec vous.

Soigner signifie manifester de l’empressement et être prévenant, dans nos esprits et dans nos activités, envers quelqu’un ou quelque chose; cela veut dire regarder attentivement celui qui a besoin de soins sans penser à autre chose ; cela signifie accepter de donner ou recevoir ces marques d’attention. J’ai en tête l’image de la maman qui soigne son enfant malade, dans un dévouement total, comme portant sur elle toute la souffrance de celui-ci. Elle ne regarde jamais sa montre, ne se plaint jamais de ne pas avoir dormi de la nuit, ne désire rien d’autre que sa guérison, à n’importe quel prix.

Durant toute cette période passée parmi vous j’ai pu remarquer le soin que vous mettiez dans votre travail, et je vous en remercie vraiment beaucoup. Toutefois, permettez-moi de vous appeler à transformer ce saint Noël en une véritable occasion pour « soigner » toute blessure et pour « se soigner » de tout manque.

Je vous exhorte donc à :

Soigner votre vie spirituelle, votre rapport avec Dieu, car c’est la colonne vertébrale de tout ce que nous faisons et de tout ce que nous sommes. Un chrétien qui ne se nourrit pas par la prière, par les sacrements et par la Parole de Dieu, dépérit inévitablement et s’assèche. Soigner sa vie spirituelle;

Soigner votre vie familiale, en donnant à vos enfants et à vos proches non seulement de l’argent, mais surtout du temps, de l’attention et de l’amour;

Soigner vos relations avec les autres, en transformant la foi en vie et les paroles en bonnes actions, spécialement envers les plus nécessiteux;

Soigner votre façon de parler, en purifiant la langue des paroles offensantes, des vulgarités et du langage de la décadence du monde;

Soigner les blessures du cœur avec l’huile du pardon, en pardonnant les personnes qui nous ont blessés et pansant les plaies que nous avons procurées aux autres;

Soigner votre travail, en l’accomplissant avec enthousiasme, avec humilité, avec compétence, avec passion, et dans un esprit qui sait remercier le Seigneur;

Se soigner de la jalousie, de la concupiscence, de la haine et des sentiments négatifs qui dévorent notre paix intérieure, et qui nous transforment en personnes détruites et destructrices ;

Se soigner de la rancœur qui nous amène à la vengeance, et de la paresse qui conduit à l’euthanasie existentielle, de cette façon de pointer le doigt qui nous conduit à l’arrogance, et de se plaindre continuellement qui nous porte au désespoir. Je sais que certaines fois, pour conserver son emploi, on dit du mal de quelqu’un, pour se défendre. Je comprends ces situations, mais ça ne finit pas bien. A la fin nous serons tous détruits entre nous, et ça non, cela ne sert à rien. Demander plutôt la sagesse au Seigneur de savoir se mordre la langue à temps, pour ne pas dire de paroles injurieuses qui vous laissent ensuite la bouche amère ;

Soigner les plus faibles : j’ai vu tant de beaux exemples parmi vous, et je vous en remercie, bravo ! C’est-à-dire soigner les personnes âgées, les malades, les affamés, les sans-abris et les étrangers car c’est sur cela que nous serons jugés ;

Veiller à ce que le Saint Noël ne soit jamais une fête de la consommation commerciale, de l’apparence ou des cadeaux inutiles, ou des gâchis superflus, mais à ce qu’elle soit la fête de la joie d’accueillir le Seigneur dans la crèche et dans le cœur.

Soigner. Soigner tant de choses. Chacun de nous peut penser: «  Quelle est la chose que je dois soigner le plus ? ». Penser : «  Aujourd’hui je vais soigner ça ». Mais surtout soigner la famille ! La famille est un trésor, les enfants sont un trésor. Une question que les jeunes parents peuvent se poser: « Ai-je du temps pour jouer avec mes enfants, ou suis-je toujours occupé(e) et je n’ai pas de temps pour eux? ». Je vous laisse cette question. Jouer avec ses enfants : c’est tellement beau ! Et ceci est semer l’avenir.

Très chers collaborateurs et collaboratrices,

Imaginons comment changerait notre monde si chacun de nous commençait tout de suite, et ici, à se soigner sérieusement et à soigner généreusement ses relations avec Dieu et avec son prochain; si nous appliquions la règle d’or de l’Évangile, proposée par Jésus dans le Discours sur la montagne: « Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes. » (Mt 7,12) ; si nous regardions l’autre, spécialement celui qui a le plus besoin, avec les yeux de la bonté et de la tendresse comme Dieu nous regarde , nous attend et nous pardonne; si nous trouvions dans l’humilité notre force et notre trésor ! Et tant de fois nous avons peur de cette tendresse, nous avons peur de cette humilité !

Le vrai Noël c’est: la fête de la pauvreté de Dieu qui s’est anéanti en prenant la condition du serviteur (Cf. Ph 2,6); la fête de Dieu qui se met à servir à table (Cf. Mt 22,27) ; Dieu qui se cache aux sages et aux savants et se révèle aux tout-petits, aux simples et aux pauvres (Cf. Mt 11,25); la fête du «  Fils de l’homme qui n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mc 10,45).

Mais c’est surtout la fête de la Paix apportée sur terre par l’Enfant Jésus: « Paix entre ciel et terre, paix entre tous les peuples, paix dans nos cœurs » (hymne liturgique); la paix chantée par les anges : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime » (Lc 2,14).

La paix qui a besoin de notre enthousiasme, de nos attentions, pour réchauffer les cœurs gelés, pour encourager les âmes qui ont perdu confiance et pour éclairer les yeux éteints avec la lumière du visage de Jésus !

C’est avec cette paix dans le cœur que je voudrais vous saluer et saluer tous vos proches. A eux aussi je souhaite dire merci et je souhaite les serrer dans mes bras, surtout vos enfants  et spécialement les plus petits !

Je ne veux pas finir ces paroles de vœux sans vous demander pardon pour mes «  manquements » et ceux de mes collaborateurs, et pour certains scandales qui font si mal. Pardonnez-moi.

Bon Noël, et s’il vous plaît, priez pour moi !

© Traduction de Zenit


(23 décembre 2014) © Innovative Media Inc.

 

 

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