7.6 L’Union Sponsale avec L’Esprit-Saint

7.6.1 Fondement biblique
7.6.2 Catéchisme de l’Eglise Catholique
7.6.3 Pie IX
7.6.4 Pie XII
7.6.5 Paul VI
7.6.6 Jean-Paul II
7.6.7 Benoît XVI
7.6.8 Saint Maximilien Kolbe : l’Immaculée « Complément de la Sainte Trinité », l'Immaculée est « comme l'incarnation de l'Esprit-Saint »
7.6.9 La Vierge de la Révélation aux « Trois Fontaines » à Rome : « Je suis Celle qui est dans la divine Trinité. Je suis la Vierge de la Révélation »
7.6.10 La Dame de tous les peuples à Amsterdam : « Celle qui fût un jour Marie »
7.6.11 Notre-Dame du Très Saint Rosaire à Kérizinen : « Je suis l’Epouse du Saint Esprit et la distributrice de ses grâces »
7.6.12 La Vierge des douleurs à l’Escorial : « Marie est Mère de la nature divine »
7.6.13 Des révélations à Louisa Piccarreta : « Marie est le Centre où Jésus réside »
7.6.14 Notre Seigneur Jésus à Maria Valtorta : « La fusion de la Trinité avec Marie est parfaite »
7.6.15 Notre Seigneur Jésus à Domenico : « Ma Mère vit dans l’abysse insondable de notre Trinité et opére en elle-même toutes les merveilles de la grâce, avec l’Esprit Saint, Marie a pouvoir sur tout et sur tous »
7.6.16 Madame ‘R’ : « Marie est la demeure de la Trinité Sainte, la Trinité Sainte humanisée »
7.6.17 Notre Seigneur Jésus à Mgr Ottavio Michelini : « Marie est placée au centre de la Trinité divine et renferme en elle toute beauté, toute grâce »
7.6.18 La Très Sainte Vierge Marie à Don Stefano Gobbi : « Je suis au cœur même de la Très Sainte Trinité, Je suis la divine Epouse de l’Esprit-Saint »
7.6.19 Notre Seigneur Jésus à Jnsr : « Ma Sainte Mère n’est pas une Personne de la Très Sainte Trinité, Elle vit dans la Très Sainte Trinité » 
7.6.20 La Vierge de l’Eucharistie à Manduria : « Je suis Celle qui est dans la Trinité, l’Epouse de la Trinité » 
7.6.21 La Très Sainte Vierge Marie à Angela : « Le Fiat donné à l’Annonciation, l’union de l’amour et de la souffrance par le Fils et l’Esprit » 
7.6.22 La Très Sainte Vierge Maie à Lucie : « Marie est au cœur de la Trinité en une place toute spéciale ».

 

7.6.1 Fondement biblique

Lc 1,26-38 :

« 26 Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, du nom de Nazareth, 27 à une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David ; et le nom de la vierge était Marie. 28 Il entra et lui dit : "Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi". 29 A cette parole elle fut toute troublée, et elle se demandait ce que signifiait cette salutation. 30 Et l'ange lui dit : "Sois sans crainte, Marie; car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. 31 Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus. 32 Il sera grand, et sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père ; 33 il régnera sur la maison de Jacob pour les siècles et son règne n'aura pas de fin". 34 Mais Marie dit à l’ange : "Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d’homme ?" 35 L'ange lui répondit : "L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi l'être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. 36 Et voici qu'Elisabeth, ta parente, vient, elle aussi, de concevoir un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, elle qu'on appelait la stérile ; 37 car rien n'est impossible à Dieu". 38 Marie dit alors : "Je suis la servante du Seigneur ; qu'il m'advienne selon ta parole !" Et l'ange la quitta ».

7.6.2 Catéchisme de l’Eglise Catholique

Conçu du Saint-Esprit...

§ 484 : « L’Annonciation à Marie inaugure la "plénitude des temps" (Ga 4,4), c’est-à-dire l’accomplissement des promesses et des préparations. Marie est invitée à concevoir Celui en qui habitera "corporellement la plénitude de la divinité" (Col 2,9). La réponse divine à son "comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d’homme ?" (Lc 1,34) est donnée par la puissance de l’Esprit : "L’Esprit Saint viendra sur toi" (Lc 1,35).

§ 485 : « La mission de l’Esprit Saint est toujours conjointe et ordonnée à celle du Fils (Cf. Jn 16,14-15). L’Esprit Saint est envoyé pour sanctifier le sein de la Vierge Marie et la féconder divinement, lui qui est "le Seigneur qui donne la Vie", en faisant qu’elle conçoive le Fils éternel du Père dans une humanité tirée de la sienne ».

§ 486 : « Le Fils unique du Père en étant conçu comme homme dans le sein de la Vierge Marie est "Christ", c’est-à-dire oint par l’Esprit Saint (Cf. Mt 1,20 ; Lc 1,35), dès le début de son existence humaine, même si sa manifestation n’a lieu que progressivement : aux bergers (Cf. Lc 2,8-20), aux mages (Cf. Mt 2,1-12), à Jean-Baptiste (Cf. Jn 1,31-34), aux disciples (Cf. Jn 2,11). Toute la vie de Jésus-Christ manifestera donc "comment Dieu l’a oint d’Esprit et de puissance" (Ac 10,38) ».

§ 721 : « Marie, la toute Sainte Mère de Dieu, toujours Vierge est le chef-d’œuvre de la Mission du Fils et de l'Esprit dans la Plénitude du temps. Pour la première fois dans le Dessein du salut et parce que son Esprit l'a préparée, le Père trouve la Demeure où son Fils et son Esprit peuvent habiter parmi les hommes. C'est en ce sens que la Tradition de l'Eglise a souvent lu en relation à Marie les plus beaux textes sur la Sagesse (Cf. Pr 8,1-9,6; Si 24) : Marie est chantée et représentée dans la Liturgie comme le "Trône de la Sagesse" ».

En elle commencent à se manifester les "merveilles de Dieu", que l'Esprit va accomplir dans le Christ et dans l'Eglise:

§ 722 : « L'Esprit Saint a préparé Marie par sa grâce. Il convenait que fût "pleine de grâce" la mère de Celui en qui "habite corporellement la Plénitude de la Divinité" (Col 2,9). Elle a été, par pure grâce, conçue sans péché comme la plus humble des créatures, la plus capable d'accueil au Don ineffable du Tout-Puissant. C'est à juste titre que l'ange Gabriel la salue comme la "Fille de Sion" : "Réjouis-toi" (Cf. So 3,14; Za 2,14). C'est l'action de grâce de tout le Peuple de Dieu, et donc de l'Eglise, qu'elle fait monter vers le Père dans l'Esprit Saint en son cantique (Cf. Lc 1,46-55) alors qu'elle porte en elle le Fils éternel ».

§ 723 : « En Marie, l'Esprit Saint réalise le Dessein bienveillant du Père. C'est avec et par l'Esprit Saint que la Vierge conçoit et enfante le Fils de Dieu. Sa virginité devient fécondité unique par la puissance de l'Esprit et de la foi (Cf. Lc 1,26-38 ; Rm 4,18-21; Ga 4,26-28) ».

§ 724 : « En Marie, l'Esprit Saint manifeste le Fils du Père devenu Fils de la Vierge. Elle est le Buisson ardent de la Théophanie définitive : comblée de l'Esprit Saint, elle montre le Verbe dans l'humilité de sa chair et c'est aux Pauvres (Cf. Lc 1,15-19) et aux prémices des nations (Cf. Mt 2,11) qu'elle le fait connaître ».

§ 965 : « Après l’Ascension de son Fils, Marie a "assisté de ses prières l’Église naissante" (LG 69). Réunie avec les apôtres et quelques femmes, "on voit Marie appelant elle aussi de ses prières le don de l’Esprit qui, à l’Annonciation, l’avait déjà elle-même prise sous son ombre" (LG 59).

7.6.3 Pie IX

- extraits de la constitution apostolique « Inaffabilis Deus » pour la définition et la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception le 8 décembre 1854 :

§ 7 et 8 : « Les Pères […] ont attesté que la chair de la Vierge Marie issue d’Adam n’avait pas contracté les souillures d’Adam et que, pour cette raison, la Vierge bienheureuse était un tabernacle crée par Dieu Lui-même, formé par le Saint-Esprit […]. Seule sainte et très pure d’âme et de corps, tellement qu’elle a surpassé toute intégrité, toute virginité, et que seule devenue tout entière le domicile et le sanctuaire de toutes les grâces de l’Esprit-Saint, elle est, Dieu seul excepté, supérieure à tous les êtres, plus belle, plus noble, plus sainte, par sa grâce native, que les chérubins eux-mêmes, que les séraphins et toute l'armée des anges ».

7.6.4 Pie XII

De l’ouvrage « Entretiens spirituels inédits - l’Immaculée révèle l’Esprit-Saint » :

- extrait du message radiophonique prononcé le 13 mai 1946, page 51 :

« Et le paradis vit qu’elle était réellement digne de recevoir honneur et gloireparce qu’elle était mystérieusement apparentée […] à toute la très Sainte Trinité : en qualité de Fille première-née du Père, de Mère parfaite du Verbe et d’épouse préférée du Saint-Esprit ».

Dans son discours aux congrégations mariales d’Italie du 26 avril 1958 extrait de l’ouvrage « Mater Divinae Gratiae », page 140, le Saint Père situait la Vierge Marie dans son rapport au Père en ces termes :

«  […] Nous savons bien que certaines qualités de Marie ne peuvent être que l’objet de notre étonnement et de notre admiration extatique, telles que sa conception immaculée, sa plénitude de grâce, sa virginale et divine maternité. Fille souverainement privilégiée du Père, elle est, en effet, après Jésus, le rayon le plus lumineux de sa gloire, le reflet le plus merveilleux de son image, l’œuvre la plus belle de ses mains. Aussi ce serait en vain que l’on s’efforcerait de la reproduire en nous telle qu’elle est : un chef d’œuvre de Dieu, même si, comme la lune, elle est belle d’une beauté réfléchie : pulchra ut luna ».

7.6.5 Paul VI

Au § 25, 26 et 27 de la section 1 intitulée « Aspect trinitaire, christologique et ecclésial du culte de la Vierge » de l’exhortation apostolique « Marialis Cultus » du 2 février 1974 (texte publié dans « L'Osservatore Romano » du 29 mars 1974), le Pape Paul VI évoque particulièrement la relation sponsale entre l’Esprit-Saint et la Vierge Marie, ainsi que l’appel à l’approfondissement de ce mystère :

§ 25 : « Il convient au plus haut point, avant tout, que les exercices de piété envers la Vierge Marie expriment clairement la note trinitaire et christologique qui leur est intrinsèque et essentielle. Le culte chrétien en effet est, par nature, un culte rendu au Père, au Fils et à l'Esprit Saint, ou mieux, selon l'expression de la liturgie, au Père par le Christ, dans l'Esprit. Dans cette perspective, il s'étend légitimement, même si c'est de façon substantiellement différente, tout d'abord et particulièrement à la Mère du Seigneur, puis aux saints, car en eux, qui ont souffert avec le Christ et ont été glorifiés avec lui, l'Eglise proclame le mystère pascal. Dans la Vierge, tout se rapporte au Christ et tout dépend de lui : c'est pour lui que Dieu le Père, de toute éternité, l'a choisie comme Mère toute sainte et l'a parée de dons de l'Esprit à nul autre consentis. La piété chrétienne authentique n'a certainement jamais manqué de mettre en lumière le lien indissoluble et la référence essentielle de la Vierge au Divin Sauveur. Il Nous semble cependant particulièrement conforme à l'orientation spirituelle de notre époque, dominée et absorbée par la "question du Christ", que, dans les manières d'exprimer le culte de la Vierge, soit spécialement mis en relief l'aspect christologique, pour qu'elles reflètent le plan de Dieu, qui a fixé à l'avance "par une seule et même disposition l'origine de Marie et l'incarnation de la Sagesse divine". Ceci concourra sans aucun doute à rendre plus solide la piété envers la Mère de Jésus, et à en faire un instrument efficace pour parvenir à la "pleine connaissance du Fils de Dieu, et constituer cet Homme parfait, dans la force de l'âge, qui réalise la plénitude du Christ" (Ep 4,13) ; et cela contribuera d'autre part à développer le culte dû au Christ lui-même, puisque, conformément au sentiment permanent de l'Eglise, réaffirmé de nos jours avec autorité ? "Ce qui s'adresse à la servante se rapporte au Maître ; ainsi remonte au Fils ce qui est attribué à la Mère ; (... ) ainsi rejaillit sur le Roi l'honneur rendu en humble hommage à la Reine" ».

§ 26 : « Il Nous semble utile, après cette allusion à l'orientation christologique du culte de la Vierge, de rappeler qu'il est opportun de mettre convenablement en relief, dans ce culte, une des composantes essentielles de la foi : la Personne et l'œuvre de l'Esprit Saint. La réflexion théologique et la liturgie ont relevé en effet comment l'intervention sanctificatrice de l'Esprit chez la Vierge de Nazareth a été un moment culminant de son action dans l'histoire du salut. Ainsi, par exemple, des Pères de l'Eglise et des Ecrivains ecclésiastiques ont attribué à l'œuvre de l'Esprit la sainteté originelle de Marie, « quasi pétrie par lui et formée comme une nouvelle créature ». En réfléchissant sur les textes évangéliques - "l'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre" (Lc 1,35), et "Marie (...) se trouva enceinte par le fait de l'Esprit Saint; (. . .) ce qui a été engendré en elle vient de l'Esprit Saint" (Mt 1,1-20) - ils découvrirent dans l'intervention de l'Esprit une action qui consacra et rendit féconde la virginité de Marie et transforma la Vierge en Demeure du Roi ou Lieu de repos du Verbe, Temple ou Tabernacle du Seigneur, Arche d'Alliance ou de sanctification, titres riches de résonances bibliques. Approfondissant encore le mystère de l'Incarnation, ils virent dans le rapport insondable entre l'Esprit Saint et Marie un aspect conjugal, poétiquement décrit par Prudence : "la Vierge qui n'était pas mariée se maria avec l'Esprit", et ils l'appelèrent Sanctuaire du Saint-Esprit, expression qui souligne le caractère sacré de la Vierge, devenue demeure permanente de l'Esprit de Dieu. Pénétrant plus avant dans la doctrine sur le Paraclet, ils comprirent qu'il est la source d'où jaillit la plénitude de grâce (Cf. Lc 1,28) et l'abondance des dons qui ornent Marie: c'est donc à l'Esprit qu'ils attribuèrent la foi, l'espérance et la charité qui animèrent le cœur de la Vierge, la force qui encouragea son adhésion à la volonté de Dieu, l'énergie qui la soutint dans la compassion au pied de la Croix. Ils notèrent dans le cantique prophétique de Marie (Cf. Lc 1,46-55) une influence particulière de ce même Esprit qui avait parlé par la bouche des prophètes. Enfin, considérant la présence de la Mère de Jésus au Cénacle, où l'Esprit descendit sur l'Eglise naissante (Cf. Ac 1,12-14 ; 2,1-4), ils enrichirent de nouveaux développements le thème antique Marie-Eglise ; et surtout ils recoururent à l'intercession de la Vierge pour obtenir de l'Esprit la capacité d'engendrer le Christ dans leurs propres âmes, comme l'atteste Saint Ildefonse en une prière surprenante de doctrine et de vigueur: "Je te prie, je te prie, Vierge sainte: que de cet Esprit qui t'a fait engendrer Jésus je reçoive moi-même Jésus. Que mon âme reçoive Jésus par cet Esprit qui a fait que ta chair a conçu ce même Jésus. (... ) Que j'aime Jésus en cet Esprit dans lequel tu l'adores toi-même comme ton Seigneur, et tu le contemples comme ton Fils" »

§ 27 : « On affirme parfois que de nombreux textes de la piété moderne ne reflètent pas suffisamment toute la doctrine concernant le Saint-Esprit. C'est aux spécialistes de vérifier cette affirmation et d'en évaluer la portée ; à Nous, il revient d'exhorter l'ensemble du Peuple de Dieu, spécialement les pasteurs et les théologiens, à approfondir leur réflexion sur l'action de l'Esprit dans l'histoire du salut, et à faire en sorte que les textes de la piété chrétienne mettent en lumière comme il faut son action vivifiante; d'un tel approfondissement se dégagera en particulier le mystérieux rapport entre l'Esprit de Dieu et la Vierge de Nazareth, et leur action dans l'Eglise ; et de ces vérités de foi plus profondément méditées naîtra une piété plus intensément vécue ».

Voici également quelques passages de la lettre du 13 mai 1975 du Pape Paul VI au Cardinal Suenens, intitulée « Marie associée à l’Esprit-Saint et à son œuvre » extraits du livret « Marie, Mère de l’Eglise » (Collection « Ce que dit le Pape »), pages 52 à 55 :

« Comment ne pas espérer que l’étude approfondie des liens intérieurs, très purs et très saints qui ont associé et associent toujours la Vierge Marie et l’Esprit Saint dans l’œuvre de la rédemption humaine produise des résultats plus que jamais profitables non seulement au développement du dogme catholique et de la science théologique, mais aussi de l’accroissement du culte de l’Esprit Saint et de la Mère de Dieu, qui est Mère de l’Eglise ? Nous n’ignorons pas que la théologie catholique a plus fortement insisté, à notre époque, sur l’étude des vérités mariales conservées dans la sainte Ecriture et la tradition divine, afin d’en dégager le contenu et de mettre en lumière ses effets salutaires. Du reste l’Eglise catholique a toujours cru que le Saint-Esprit, intervenant de façon personnelle, bien qu’en union inséparable avec les autres personnes de sainte Trinité, dans l’œuvre du salut humain, s’est associé lui-même l’humble Vierge de Nazareth. C’est ainsi que l’Eglise a pensé qu’l l’a fait d’une manière correspondant à sa nature d’Amour Personnel du Père et du Fils, par une action, donc en même temps extrêmement puissante et extrêmement suave, de façon à adapter parfaitement la personne de Marie, avec toutes ses facultés et énergies tant spirituelles que corporelles, aux tâches à elle réservées dans le plan de la rédemptionAussi, ce sera pour nos âmes une source de grand réconfort de nous attacher quelque peu à la contemplation joyeuse des principales opérations de l’Esprit du Christ en elle qui a été élue Mère de Dieu. Ce fût l’Esprit-Saint qui comblant de grâce la personne de Marie dès le premier moment de sa conception, opéra sa rédemption de la manière la plus sublime en vue des mérites du Christ Sauveur et la fit donc immaculée ; ce fut l’Esprit-Saint qui, survenant en elle, lui inspira son consentement, au nom du genre humain, à la conception virginale du Fils du Très-Haut, et féconda son sein afin qu’elle donnât le jour au Sauveur de son peuple, souverain d’un royaume impérissable ; ce fut encore l’Esprit-Saint qui embrasa son âme de jubilation et de reconnaissance, la stimulant ainsi à entonner pour Dieu, son Sauveur, le Magnificat ; et ce fut de même le Saint-Esprit qui suggéra à la Vierge le bon conseil de conserver fidèlement dans son cœur le souvenir des paroles et des faits concernant la naissance et l’enfance de son Fils unique auxquels elle avait pris une part aussi intime et amoureuse ; ce fut toujours l’Esprit-Saint qui poussa Marie à demander aimablement au Fils le prodige de la conversion de l’eau en vin, aux noces de Cana, prodige par lequel Jésus inaugura son activité de thaumaturge et conquit la foi de ses disciples ; ce fut de nouveau le Saint-Esprit qui soutint l’âme de la Mère de Jésus, présente au pied de la croix, lui inspirant, comme déjà lors de l’Annonciation, le fiat à la volonté du Père céleste qui la voulait maternellement associée au sacrifice du Fils pour la rédemption du genre humain ; ce fut encore l’Esprit-Saint qui, avec une immense charité, dilata le cœur de la Mère douloureuse afin qu’elle accueille des lèvres de son Fils, comme son ultime testament, la mission de Mère à l’égard de Jean, le disciple préféré, préfigurant, « suivant le sens éternel de l’Eglise » sa maternité spirituelle au bénéfice de l’humanité tout entière ; ce fut de nouveau le Saint-Esprit qui, sur les ailes de la plus fervente charité, éleva Marie au rôle d’ « Orante » par excellence au Cénacle où les disciples de Jésus « tous ensemble prolongeaient assidûment leurs prières, en compagnie de quelques femmes, et notamment de Marie, Mère de Jésus », dans l’attente du Paraclet promis ; ce fut enfin l’Esprit-Saint qui, s’embrasant avec une ardeur suprême dans l’âme de Marie encore sur la terre, lui inspira le désir immense de réunir avec son Fils glorieux et ainsi la prépara à obtenir dignement, comme couronnement de ses privilèges, celui de son assomption, âme et corps, au ciel, selon la définition dogmatique. Mais la glorieuse assomption ne conclut pas la mission de Marie en tant qu’associée de l’Esprit du Christ dans le mystère du salut. Bien qu’elle ait été élevée à la contemplation joyeuse de la bienheureuse Trinité, elle continue à être spirituellement présente à tous les fils de la rédemption, stimulée toujours à son très noble office par l’Amour incréé, âme du Corps mystique et son moteur suprême [...] ».

7.6.6 Jean-Paul II

Dans son homélie intitulée « La maternité spirituelle de Marie » prononcée le 13 mai 1982 à Fatima au Portugal, extrait de l’ouvrage « Mater Divinae Gratiae », page 159, le Saint Père Jean-Paul II évoquait le lien tout particulier qui unit Marie et la Sainte Trinité Sainte, ainsi que la nature de sa maternité spirituelle, dont voici deux très courtes citations extrêmement significatives :

- « Que soit bénie et vénérée Marie, type de l’Eglise, en tant que "demeure de la Très Sainte Trinité" ! ».

- « La maternité spirituelle de Marie est donc une participation à la puissance de l’Esprit-Saint, de celui qui ‘donne la vie’ ».

- extraits de l’homélie prononcée le 8 décembre 1982 en la Basilique Sainte-Marie-Majeure, pour la solennité de l’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie (traduction de l’italien faite par mes soins) :

En construction

Lors de l’audience générale du 2 mai 1990 présidée par le Pape Jean-Paul II, dont le thème principal était « Marie, épouse de l’Esprit-Saint », le Saint-Père évoque particulièrement la descente de l’Esprit-Saint lors de l’Annonciation, et le caractère sponsal qui l’unit à la Vierge Marie. Le texte français n’est pas accessible sur le site du Vatican. Celui qui suit, provient du livret « L’Esprit-Saint » (Collection « Ce que dit le Pape »), pages 88 à 91 :

« L’Esprit Saint qui descend sur Marie lors de l’Annonciation est celui qui, dans le rapport trinitaire, exprime en sa personne l’amour sponsal (voir la note de l’éditeur à la fin de la citation) de Dieu, l’amour "éternel". A ce moment-là, il est particulièrement le Dieu-époux. Dans le mystère de l’Incarnation, dans la conception humaine du Fils de Dieu, l’Esprit Saint conserve la transcendance divine. Le texte de Luc exprime cela de manière précise. L’amour sponsal de Dieu a un caractère complètement spirituel et surnaturel. Ce que dira Jean à propos de ceux qui croient en Christ vaut d’autant plus pour le Fils de Dieu qui a été conçu par la Vierge "ni (par) vouloir de chair, ni (par) vouloir d’homme, mais (par vouloir) de Dieu" (Cf. Jn 1,13). Mais il exprime surtout l’union suprême de l’amour, réalisé entre Dieu et un être humain par l’opération du Saint-Esprit. Dans ces noces divines avec l’humanité, Marie répond à l’annonce de l’ange avec l’amour d’une épouse qui est en mesure de répondre et de s’adapter au choix divin de manière parfaite. Pour cette raison, et surtout à partir de l’époque de Saint François d’Assise, l’Eglise la surnomme "épouse de l’Esprit Saint". Seul, ce parfait amour sponsal, profondément enraciné dans le don total de sa virginité à Dieu, pouvait faire en sorte que Marie devienne « Mère de Dieu » de façon responsable et digne, dans le mystère de l’Incarnation. J’ai écrit dans l’encyclique Redemptoris Mater : L’Esprit Saint est déjà descendu sur elle, qui est devenue sa fidèle épouse lors de l’Annonciation en accueillant le Verbe du Dieu vrai, endonnant "le plein assentiment de l‘intellect et de la volonté et en un consentement volontairement à la révélation qui lui a été faite", en s’abandonnant entièrement à Dieu dans "l’obéissance de la foi" ; c’est pourquoi elle répondit à l’ange : "Je suis la servante du Seigneur ; qu’il m’advienne selon ta parole !" ».

Note de l’éditeur : « "Amour sponsal" : expression très importante du vocabulaire éthique et théologique de Jean-Paul II. Elle signifie l’amour comme don de soi. Ainsi, la personne est appelée à l’amour sponsal parce qu’elle est faite pour se réaliser dans le don d’elle-même à une autre personne. Dans le mystère de la Sainte Trinité, chaque Personne divine est don d’elle-même aux deux autres Personnes. Dans le mystère de l’Incarnation – dont parle le texte -, Dieu se donne à Marie, de façon sponsale, comme un époux, car il établit une relation particulière avec elle, d’où résultera l’Incarnation du Verbe. Cette relation est opérée par l’Esprit Saint, la Personne divine qui, dans la Trinité, signifie personnellement le don ».

7.6.7 Benoît XVI

Voici le texte de « l’Angelus » prononcé par le Saint Père le 20 juillet 2008 à l’Hippodrome de Randwick, lors de son voyage apostolique à Sydney à l’occasion de la 23 ième Journée Mondiale de la Jeunesse 2008.
A travers des mots simples, le Pape Benoît XVI nous donne un enseignement d’une grande profondeur théologique en situant le « Oui » de Marie dans la perspective universelle du dessein salvifique de Dieu. Ainsi, « Marie représente toute l’humanité » à laquelle Dieu fait « une proposition de mariage, et en notre nom Marie dit son oui ». Ce qui signifie que Notre Seigneur, dans Sa Miséricorde et Sa Bonté infinies, a permis que Marie prononce le « Oui »  le plus parfait qu’une créature puisse donner à son Créateur, pour palier à nos « Oui » qui sont en réalité toujours indécis, altérés par nos infidélités et notre manque de correspondance au Vouloir Divin.       
C’est bien par l’intermédiaire de la Toute Pure et Toute Sainte Mère de Dieu et des hommes que le dessein salvifique de Dieu se réalise en plénitude : le « Oui » de Marie est donné pour les êtres humains de tous les temps, afin d’enfanter en nous son Divin Fils Jésus, le Rédempteur du Monde, le Bien-aimé de nos âmes pour des épousailles éternelles :

« Nous nous apprêtons maintenant à réciter ensemble la belle prière de l’Angélus. Nous y réfléchirons sur Marie, jeune femme s’entretenant avec l’ange qui l’invite, au nom de Dieu, à un don particulier d’elle-même, de sa propre vie, de son avenir de femme et de mère. Nous pouvons imaginer ce que Marie ressentit à ce moment-là : étant toute bouleversée, totalement dépassée par la proposition qui lui était faite. L’ange comprit son inquiétude et s’efforça aussitôt de la rassurer : "Sois sans crainte, Marie (…) l’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre" (Lc 1,30-35). C’est l’Esprit Saint qui lui a donné la force et le courage de répondre à l’appel du Seigneur. C’est l’Esprit qui l’aide à comprendre le grand mystère qui est en train de s’accomplir à travers elle. C’est l’Esprit qui l’enveloppe de son amour et la rend capable de concevoir dans ses entrailles le Fils de Dieu. Cette scène constitue sans aucun doute le moment central de l’histoire de la relation de Dieu avec son peuple. Dans l’Ancien Testament, Dieu s’était révélé de façon partielle et de manière graduelle, comme nous le faisons tous dans nos relations personnelles. Il fallait un certain temps au peuple élu pour approfondir sa relation avec Dieu. L’Alliance avec Israël a été comme un temps de séduction, de longues fiançailles. Le moment définitif arriva donc, le moment du mariage, la réalisation de la nouvelle et éternelle alliance. À ce moment-là, devant le Seigneur, Marie représente toute l’humanité. Dans le message de l’ange, c’était Dieu qui faisait une proposition de mariage avec l’humanité. Et, en notre nom, Marie dit son "oui". Dans les fables, les récits s’achèvent ainsi : et tous "vécurent alors heureux et contents". Dans la vie réelle, ce n’est pas aussi facile. Marie dut faire face à de nombreuses difficultés pour affronter les conséquences de ce "oui" dit au Seigneur. Syméon prophétisa qu’une épée lui transpercerait le cœur. Lorsque Jésus eut douze ans, elle connut les pires cauchemars que tout parent éprouve quand, pendant trois jours, elle dut affronter la disparition de son Fils. Et après l’activité publique de Jésus, elle souffrit l’agonie, étant présente à sa crucifixion et à sa mort. Dans ses différentes épreuves, elle resta toujours fidèle à sa promesse, soutenue par l’Esprit de force. Et elle en fut récompensée par la gloire. Chers jeunes, nous aussi nous devons rester fidèles au « oui » par lequel nous avons accueilli l’offre d’amitié que le Seigneur nous a faite. Nous savons qu’Il ne nous abandonnera jamais. Nous avons qu’Il nous soutiendra toujours par les dons de l’Esprit. Marie a accueilli la "proposition" du Seigneur en notre nom. Tournons-nous alors vers elle et demandons-lui de nous guider dans les difficultés pour rester fidèles à cette relation vitale que Dieu a établie avec chacun de nous. Marie nous inspire, elle est notre modèle. Elle intercède pour nous auprès de son Fils et, avec son amour maternel, elle nous protège des dangers ».

- extrait de la prière du 12 mai 2010, en l’Eglise de la Très Sainte Trinité de Fatima, pour l’acte de consécration au cœur immaculé de Marie pour les prêtres, à l’occasion du voyage apostolique au Portugal :

« Épouse de l’Esprit Saint, obtiens-nous l’inestimable don d’être transformés dans le Christ. Par la puissance même de l’Esprit qui, étendant sur Toi son ombre, t’a rendue Mère du Sauveur, aide-nous afin que le Christ, ton Fils, naisse aussi en nous. Que l’Église puisse ainsi être renouvelée par de saints prêtres, transfigurée par la grâce de Celui qui fait toutes choses nouvelles ».

- méditation dans la soirée du 23 mai 2010, en la solennité de Pentecôte, sur l'Esprit-Saint et Marie :

(source : http://www.jeunes-cathos.fr/questions-de-foi/catecheses-et-reflexions/marie-et-lesprit-une-catechese-de-benoit-xvi)

« La grande fête de la Pentecôte nous invite à méditer sur la relation entre l’Esprit Saint et Marie, une relation très étroite, privilégiée et indissoluble. La Vierge de Nazareth fut choisie pour devenir la Mère du Rédempteur par l’opération de l’Esprit Saint : dans son humilité, elle trouva grâce aux yeux de Dieu (Cf. Lc 1,30). En effet, dans le Nouveau Testament, nous voyons que la foi de Marie « attire », pour ainsi dire, le don de l’Esprit Saint. Avant tout dans la conception du Fils de Dieu, mystère que l’archange Gabriel lui-même explique ainsi : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre » (Lc 1,35). Immédiatement après, Marie alla aider Elisabeth, et voici que lorsqu’elle arrive chez elle et la salue, l’Esprit Saint fait tressaillir l’enfant dans le sein de sa parente âgée (Cf. Lc 1,44) ; et tout le dialogue entre les deux mères est inspiré par l’Esprit de Dieu, en particulier le cantique de louange avec lequel Marie exprime ses sentiments profonds, le Magnificat. Tout l’épisode de la naissance de Jésus et de sa prime enfance est guidé de façon presque palpable par l’Esprit Saint, même s’il n’est pas toujours nommé. Le cœur de Marie, en parfaite harmonie avec le Fils divin, est le temple de l’Esprit de vérité, où chaque parole et chaque événement sont conservés dans la foi, dans l’espérance et dans la charité (Cf. Lc 2,19.51).

Nous pouvons ainsi être certains que le très saint cœur de Jésus, pendant toute la période de sa vie cachée à Nazareth, a toujours trouvé dans le cœur immaculé de la Mère un « foyer » toujours ardent de prière et d’attention constante à la voix de l’Esprit. Ce qui eut lieu lors des Noces de Cana témoigne de cette harmonie particulière entre Mère et Fils pour rechercher la volonté de Dieu. Dans une situation chargée de symboles de l’alliance, tel que le banquet nuptial, la Vierge Marie intercède et provoque, pour ainsi dire, un signe de grâce surabondante : le « bon vin », qui renvoie au mystère du Sang du Christ. Cela nous conduit directement au Calvaire, où Marie se tient sous la croix avec les autres femmes et avec l’apôtre Jean. La Mère et le disciple recueillent spirituellement le testament de Jésus : ses dernières paroles et son dernier souffle, dans lequel Il commence à diffuser l’Esprit ; et ils recueillent le cri silencieux de son Sang, entièrement versé pour nous (Cf. Jn 19,25-34). Marie savait d’où venait ce sang : il s’était formé en elle par l’opération de l’Esprit Saint, et elle savait que cette même « puissance » créatrice aurait ressuscité Jésus, comme Il l’avait promis.

Ainsi, la foi de Marie soutint celle des disciples jusqu’à la rencontre avec le Seigneur ressuscité, et continua à les accompagner également après son Ascension au ciel, dans l’attente du « baptême dans l’Esprit Saint » (Cf. Ac 1,5). Lors de la Pentecôte, la Vierge Mère apparaît à nouveau comme Epouse de l’Esprit, pour une maternité universelle envers tous ceux qui sont engendrés par Dieu pour la foi dans le Christ. Voilà pourquoi Marie est, pour toutes les générations, l’image et le modèle de l’Eglise qui, avec l’Esprit, avance dans le temps en invoquant le retour glorieux du Christ : « Viens, Seigneur Jésus » (Cf. Ap 22, 17.20).

Chers amis, à l’école de Marie, nous apprenons nous aussi à reconnaître la présence de l’Esprit Saint dans notre vie, à écouter ses inspirations et à les suivre docilement. Celui-ci nous fait croître selon la plénitude du Christ, selon ces bons fruits que l’apôtre Paul énumère dans la Lettre aux Galates : « Charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi » (Ga 5,22). Je vous souhaite d’être emplis de ces dons et de marcher toujours avec Marie selon l’Esprit et, tandis que je vous exprime mes remerciements pour la participation à cette célébration ce soir, je vous donne de tout cœur à tous, ainsi qu’à toutes les personnes qui vous sont chères, ma Bénédiction apostolique ».

7.6.8 Saint Maximilien Kolbe : l’Immaculée « Complément de la Sainte Trinité », l'Immaculée est « comme l'incarnation de l'Esprit-Saint »

Le 17 février 1941 le Père Maximilien Kolbe décrivait de façon inédite et d’une profondeur inouïe le lien qui unit l’Immaculée et les Personnes de la Très Sainte Trinité.
Les propos suivants sont extraits de l’ouvrage « Entretiens spirituels inédits - l’Immaculée révèle l’Esprit-Saint » :

- pages 47 à 50 :

« Immaculée Conception : ces mots sont sortis de la bouche même de l’Immaculée ; donc ils doivent montrer de la façon la plus précise et la plus essentielle qui elle est. Qui es-tu, Immaculée Conception ? Tout ce qui est en dehors de Dieu, parce que c’est de Dieu que tout à été fait, sous tous les rapports, porte sur soi et en soi la ressemblance du créateur, et il n’y a rien dans la création qui ne possède pas cette ressemblance, car tout est l’effet de la cause première. Il est vrai que les mots qui expriment les choses crées parlent des perfections divines seulement d’une manière imparfaite, limitée…Ils sont un écho plus ou moins lointain, comme toutes les créatures qu’ils expriment, des perfections divines. Et la "conception" ne fait pas exception…Le Père engendre le Fils, et l’Esprit provient du Père et du Fils. Dans ces quelques mots se trouve le mystère de la vie de la très Sainte Trinité et de toutes les perfections dans les créatures qui ne sont pas autre chose qu’un écho de natures diverses, un hymne de louange dans des tons variés, de ce mystère premier et le plus beau…Qui est le Père ? Quelle est sa vie personnelle ? Engendrer, car il engendre le Fils éternellement…Qui est le Fils ? Celui qui reçoit la naissance, car toujours et depuis les siècles, il naît du Père. Et qui est l’Esprit ? Il est le fruit de l’amour du Père et du Fils. Le fruit de l’amour crée est une conception créée. Mais le prototype de cet amour crée est nécessairement lui-même "conception". L’Esprit est donc la Conception incréée, éternelle, le prototype de toute vie conçue dans l’univers. Le Père engendre, le Fils est engendré, l’Esprit est Conception procédante et c’est là leur vie personnelle, par laquelle ils se distinguent entre eux. Mais ils sont unis par la même nature, l’existence divine. L’Esprit est donc cette Conception très sainte, infiniment sainte, Immaculée. Dans l’univers, nous rencontrons partout l’action et la réaction qui est égale à l’action mais lui est contraire, le départ et le retour, l’éloignement et le rapprochement, la distinction et l’unification. Et la distinction est toujours pour l’unification qui est créatrice. Ce n’est rien d’autre que l’image de la très Sainte Trinité dans l’activité des choses créées. L’unification c’est l’amour, l’amour créateur. Et l’activité divine n’agit pas autrement à l’extérieur. Dieu crée l‘univers - c’est comme si c’était la distinction. Et les créatures, selon la loi naturelle qui leur est donné par Dieu, se perfectionnent, s’assimilent à lui, retournent à lui ; et les créatures intelligentes l’aiment d’une façon consciente, et par cet amour s’unissent de plus en plus à lui, et retournent à lui. La créature la plus totalement remplie de cet amour, remplie de la divinité : c’est l’Immaculée, sans aucune tâche de péché, qui ne s’est en rien séparée de la volonté de Dieu. De façon inexprimable, unie au Saint-Esprit comme son épouse, mais dans un sens incomparablement plus parfait que ce mot ne peut l’exprimer dans la création. Quelle est cette union ? Elle est avant tout intérieure, union de son essence avec l’essence de l’Esprit-Saint. L’Esprit-Saint habite en elle, vit en elle et cela dès le premier instant de son existence, depuis toujours et à jamais. En quoi consiste la vie de l’Esprit en elle ? Il est l’Amour en elle, c’est l’Amour du Père et du Fils, Amour dont Dieu s’aime lui-même, Amour de toute la très Sainte Trinité, Amour fécond, conception. Chez les créatures faites à la ressemblance de Dieu, l’union par l’amour est l’union la plus étroite…D’une manière beaucoup plus précise, plus intérieure, plus essentielle, l’Esprit très saint vit dans l’âme de l’Immaculée, dans son être et la féconde, et cela dès le premier instant de son existence, durant toute sa vie toujours. Cette éternelle Immaculée Conception conçoit de façon immaculée la vie divine dans le tréfonds de l’âme de marie, son Immaculée Conception. Et le sein virginal du corps de Marie lui est réservé et il y conçoit dans le temps - comme tout ce qui est matériel se passe dans le temps - aussi la vie humaine de l’Homme-Dieu. Et elle, insérée dans l’amour de la très Sainte Trinité, devient dès le premier moment de son existence et pour toujours le "complément de la Sainte Trinité". Dans l’union du Saint-Esprit avec elle, ce n’est pas seulement l’amour de deux êtres, mais l’un deux : c’est tout l’amour de la création, tout le ciel avec toute la terre, tout l’amour éternel avec tout lamour créé. C’est le sommet de l’amour ».

- page 50, au cours d’une méditation, le 14 avril 1933:

« Le Seigneur est avec vous ! O vraiment, Dieu est toujours avec elle, et d’une façon si étroite, si parfaite. N’est-elle pas comme « une partie de la Sainte Trinité » ? Dieu le Père son Père, le Fils de Dieu son Fils, l’Esprit-Saint son Epoux ! Et partout où elle va, elle apporte avec elle toute la Trinité Sainte. Comme sont vraies ces paroles que, tout dans l’univers s’accomplit au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit à travers l’Immaculée !...Là où elle est absente, Dieu, Jésus est absent aussi ; et là où elle est, il y a la Sainte Trinité ».

Au cours de ses conférences toujours recueillies dans l’ouvrage « Entretiens spirituels inédits - l’Immaculée révèle l’Esprit-Saint », le Père Maximilien Kolbe n’hésitait pas à dire que « l’Immaculée est comme l’incarnation de l’Esprit-Saint » :

- le 25 septembre 1937, pages 51 et 52 :

« Qui est l’Immaculée et comment arriver à la connaître ? Avant le Christ, le mystère de la très Sainte Trinité n’était pour ainsi dire pas connu. Pour que le monde put le connaître, la seconde personne de la Sainte Trinité s’est fait homme et est venue en ce monde ; ce fut la première étape pour une parfaite connaissance de Dieu. Mais afin que le Fils de Dieu soit mieux connu, il fallut la venue du Saint-Esprit – la troisième personne de la Sainte Trinité. …En Dieu le Père, une seule nature, une seule personne, dans le Fils de Dieu, une seule personne et deux natures, et dans le Saint-Esprit il y a comme deux personnes et deux natures, la Mère très sainte est étroitement unie au Saint-Esprit. Il nous est difficile de comprendre que l’Immaculée est comme "l’incarnation" de l’Esprit-Saint. La Vierge Marie existe pour que soit mieux connu l’Esprit-Saint ».

- le 5 février 1941, page 53 :

« Nous affirmons que le Père des Cieux est à l’origine de tout, que tout provient de la Sainte Trinité. Dieu, nous ne pouvons pas le voir. C’est pourquoi Jésus est venu sur la terre pour nous le faire connaître. La Vierge très sainte est celle dans laquelle nous vénérons l’Esprit-Saint, car elle est son épouse. Les hommes veulent tellement connaître le Père que les apôtres ont demandé à Jésus : "montre-nous le Père !" (Cf. Jn 14,8). La seconde personne de la Sainte Trinité est venue sur la terre et elle a donné la preuve de son amour. La troisième personne de la Sainte Trinité n’est pas incarné, mais notre mot humain, épouse, n’arrive pas à exprimer la réalité du rapport de l’Immaculée avec le Saint-Esprit. On peut affirmer que l’Immaculée est, en un certain sens, "l’incarnation" de l’Esprit-Saint. En elle, c’est l’Esprit-Saint que nous aimons, et par elle, le Fils. Le Saint-Esprit est très peu connu ».   

- le 3 juillet 1938, page 54 :

« …La volonté de l’Immaculée est étroitement unie à la volonté de l’Esprit-Saint ».

Dans le même sens il écrivait le 28 juillet 1935 dans sa lettre au Frère Salezy Mikolajczyk, toujours extraite du même ouvrage, page 52 :

« Et le Saint-Esprit ? Le Saint-Esprit est dans l’Immaculée, à la manière, pourrait-on dire, dont la deuxième personne de la Sainte Trinité, le Verbe est en son humanité. Cependant, avec cette différence : en Jésus, il y a deux natures, divine et humaine, mais une seule personne qui est Dieu. Mais la nature et la personne de l’Immaculée sont différentes de la nature et de la personne de l’Esprit-Saint. Et cette union est si inexprimable mais si parfaite que le Saint-Esprit agit uniquement par l’Immaculée, son épouseEn honorant l’Immaculée, nous adorons d’une façon particulière le Saint-Esprit ».     

Voici enfin le complément suivant extrait de l’ouvrage « Voici la fin des temps », page 235, qui permet d’approfondir un autre aspect du mystère :

« Parlant de Marie, la nouvelle Eve, Mère de la grande famille humaine des élus, le Christ le nouvel Adam, Saint Maximilien Kolbe écrit : "En se nommant à Bernadette l’Immaculée-Conception, Marie s’est donné le nom de son époux, le Saint-Esprit, Immaculée-Conception du Verbe, le Fils unique du Père". Non seulement Marie a été conçue Immaculée, mais en nous apportant la grâce, Marie enfante nos âmes à la vie divine. Marie a conçu son Fils en gardant et en sublimant la splendeur de sa virginité. Marie concoit jusqu’au dernier jour le Corps Mystique de Notre-Seigneur Jésus-Christ ».

7.6.9 La Vierge de la Révélation aux « Trois Fontaines » à Rome : « Je suis Celle qui est dans la divine Trinité. Je suis la Vierge de la Révélation »

De l’ouvrage « Quand la Mère de Dieu parcourt la terre », pages 163 à 166 :

« Le 12 avril 1947, la Vierge apparaît près de Rome à un employé des tramways, [nommé Bruno Cornacchiola, né le 9 mai 1913], communiste, anticatholique acharné, et à ses trois enfants […] Isola (10 ans) Carlo (7 ans) Gianfranco (4 ans).

On avait tenu caché l’évènement pendant quelque temps, puis une indiscrétion l’avait révélé et la nouvelle s’est propagée rapidement un mois et demi après, dès le 31 mai, par le "Giornale d’Italia" qui l’a publié avec de nombreux détails, suivi par la presse internationale […].[La Vierge dit alors] avec un rythme lent et régulier, avec gravité et sans interruption : "Je suis Celle qui est dans la divine Trinité. Je suis la Vierge de la Révélation (j’avais avec moi la Révélation, le Bible, et j’avais cherché à montrer dans ma conférence que la Vierge n’était pas dans la Révélation, et que ce n’était pas vrai qu’elle était Vierge. Alors elle m’expliqua pourquoi elle est la Mère de Dieu, pourquoi elle est immaculée, pourquoi elle est la Mère de Dieu, pourquoi elle est montée au Ciel en son assomption). Mon corps ne se corrompit pas, car il ne pouvait se corrompre. Mon divin Fils et les Anges vinrent à ma rencontre à l'heure de mon trépas…". Soudain je vis le doigt de sa main gauche pointé vers moi, et elle me dit : "Tu me persécutes. Maintenant ça suffit ! Reviens ! ". Et faisant un geste circulaire, elle continua : "Entre dans le troupeau élu, cour céleste sur la terre. La promesse de Dieu est et reste immuable : les 9 premiers vendredi du Sacré-Cœur, que tu as observés pour faire plaisir à ta fidèle épouse avant de suivre le chemin de l'erreur, t'ont sauvé ! ».

NB : Le culte a été autorisé le 9 juillet 1956.

7.6.10 La Dame de tous les peuples à Amsterdam : « Celle qui fût un jour Marie »

Voici deux passages du 27 ième message donné à Ida Peerdeman le 11 février 1951 en la fête de Notre-Dame de Lourdes, extraits de l’ouvrage « Les messages de la Dame de tous les peuples » :

- Dans le premier, la Vierge Marie insiste pour être reconnue par toute l’humanité comme « la Dame de tous les Peuples ou Mère de tous les Peuples, qui fût un jour Marie », et donnera le même jour la « prière petite et simple [présentée ci-dessous] afin que tous puissent la prier dans ce monde moderne et pressé donnée pour qu’on implore la descente du vrai Esprit sur le monde » (Cf. 36 ième message du 20 septembre 1951). Nous lisons donc à la page 77 :

Ida Peerdeman : « Je vois une lumière crue ; puis, je vois la Dame, debout. Elle dit : »

La Très Sainte Vierge Marie : « Je suis la Dame, Marie, Mère de tous les Peuples. Tu peux dire : la Dame de tous les Peuples ou Mère de tous les Peuples, qui fut un jour Marie. C’est précisément aujourd’hui que je viens pour te dire que c’est cela que je veux être. Les hommes de tous les pays finiront bien par ne faire qu’un ! »

- Dans le second, un peu plus loin dans le message, c’est la prière qui nous est donnée après le bref échange que je retranscris ici pour la cohérence d’ensemble, dont voici le texte, pages 78 et 79 :

Ida Peerdeman : « Tandis que je suis toujours avec la Dame devant la croix, elle dit : »

La Très Sainte Vierge Marie : « Répète après moi ».

Ida Peerdeman : « Cela me paraît un peu bizarre. Je me dis : est-ce que je ne répète pas tout ce qu’elle me dit ? Or, tout d’un coup, je vois la Dame devenir encore plus belle qu’elle n’est déjà. La lumière qu’elle a toujours autour d’elle, se fait si crue et si vive que j’ai beaucoup de peine à la fixer. La Dame, qui gardait les mains tendues vers le bas, les élève à présent, l’une contre l’autre. Son visage se fait tellement céleste, tellement noble qu’il n’y a pas de mots pour l’exprimer. Son corps se fait encore plus transparent et devient si beau qu’à le regarder, j’en suis toute transportée. La Dame dit alors : »

La Très Sainte Vierge Marie : « Prie donc devant la croix :

Seigneur Jésus-Christ, Fils du Père, envoie à présent Ton Esprit sur la terre. Fais habiter l’Esprit Saint dans les cœurs de tous les peuples afin qu’ils soient préservés de la corruption, des calamités et de la guerre. Que la Dame de tous les Peuples, qui fut un jour Marie, soit notre Avocate. Amen ».

De nouveau, lors du 29  ième message donné le 28 mars 1951, Marie s’annonce comme la « Dame de tous les Peuples » et redonne la même prière, en précisant d’une part que « le Fils [Jésus] veut qu’on lui obéisse.[Qu’] Il faut que sa volonté soit réalisée » et d’autre part, la manière dont elle doit être diffusée, en signifiant instamment par ces paroles : « Il ne faut rien changer au texte de la prière que j’ai dictée ».

Ida Peerdeman : « Tout en prononçant la prière, la Dame me la fait lire en lettres d’imprimerie. Je vois alors que les mots « à présent » dans « envoie à présent Ton Esprit » et « tous » dans « la Dame de tous les Peuples » sont soulignés. Puis, la Dame dit : »

La Très Sainte Vierge Marie : « Qui fut un jour Marie”, ça reste ainsi ».

La finalité de cette section est de montrer la raison pour laquelle la « Dame de tous les Peuples » insiste sur le fait qu’il ne faille en rien changer le texte de la prière dictée, mais surtout de déduire et d’analyser les conséquences d’une très grande portée théologique qui découlent cette affirmation, qui, même si elle peut surprendre au premier abord, n’est traduit un sens très profond qu’il convient  absolument pas anodine. 

Observons tout d’abord, que la prière est donnée une première fois lors du 27 ième message de la « Dame de tous les Peuples » à Ida Peerdeman le 11 février 1951 en la fête de Notre-Dame de Lourdes, sans aucune précision.

En soi, même s’il n’y paraît pas au premier abord, il n’est certainement pas arbitraire que la Vierge nous donne ce message, le jour de la fête de Notre-Dame de Lourdes. Aucune intervention du Ciel, n’est en effet fortuite, tout est ordonné par la Sagesse infinie de Dieu, en fonction de raisons particulières qui nous dépassent totalement (Cf. Is ). Pour autant une partie nous est accessible, et il convient donc de tirer les justes conséquences.

Comme nous le savons, la Vierge Marie s’est présentée en patois de Lourdes à Sainte Bernadette le 25 mars 1858, jour de l’Annonciation, comme « L’immaculée Conception » (« Que soy era Immaculada Couceptiou »).         

Or, l’Annonciation correspond au moment précis de l’incarnation du Verbe de Dieu, dès lors que Marie donne son « Fiat » (son consentement le plus profond à la Volonté de Dieu), à l’Ange Gabriel.

Lc 1,35-38 :

« 35 L'ange lui répondit : "L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi l'être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. 36 Et voici qu'Elisabeth, ta parente, vient, elle aussi, de concevoir un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, elle qu'on appelait la stérile ; 37 car rien n'est impossible à Dieu".  38 Marie dit alors : "Je suis la servante du Seigneur; qu'il m'advienne selon ta parole!" Et l'ange la quitta ».

- extrait du 34 ième message donné le 2 juillet 1951 (Jour de la Visitation), pages 98 et 99 de l’ouvrage « Les messages de la Dame de tous les Peuples » :

Qui fut un jour Marie

« Ce temps, c’est notre temps. Il faut que tous les peuples honorent le Seigneur et Maître dans sa création. Tous les peuples prieront le vrai et Saint Esprit. C’est pourquoi, j’ai donné cette prière brève et forte. Donc, je le dis une fois encore : on doit vite porter cette prière au monde. Le monde entier tombe dans la corruption. Que les hommes de bonne volonté demandent tous les jours que vienne le vrai Esprit ! Je suis la Dame de tous les Peuples.      Ce temps, c’est notre temps. "Qui fut un jour Marie" signifie : beaucoup de gens ont connu Marie en tant que Marie. Mais maintenant, en cette nouvelle époque qui s’ouvre, je veux être la Dame de tous les Peuples. Tout le monde comprend cela. Dis cela à ton directeur spirituel. Dis-lui que je suis satisfaite de tout et je mets l’accent sur le mot “tout”. Et à toi, mon enfant, je dis de faire et de faire passer ce que je veux. Pas de crainte à avoir, il s’agit de transmettre ! ». Et la Dame, à présent, disparaît lentement ».

- extraits du 38 ième message donné le 31 décembre 1951, pages 109 à 111 de l’ouvrage    « Les messages de la Dame de tous les Peuples » :

La promesse attachée à la prière

« La Dame de tous les Peuples fait par ces mots la promesse que ceux qui demanderont, seront exaucés autant que le veut le Père, le Fils et le Saint Esprit. Cette prière est donnée pour la rédemption du monde. Cette prière est donnée pour la conversion du monde. Priez cette prière en tout ce que vous faites. On doit diffuser cette prière dans les églises et avec les moyens modernes. Les hommes de ce monde apprendront à invoquer, comme Avocate, la Dame de tous les Peuples, qui fut un jour Marie, à lui présenter leurs demandes afin que le monde soit délivré de la corruption, des calamités et de la guerre. Dis-le à vos théologiens. Ce temps, c’est notre temps. Viens devant cette image et présente tes demandes ! » Et voici que la Dame, lentement, disparaît ».

Le temps presse

« Ce temps, c’est notre temps. Le Père et le Fils veut à présent qu’on Lui demande d’envoyer l’Esprit. Je t’ai dicté la simple prière et montré comment je voulais qu’elle soit diffusée dans le monde entier. Eh bien ! Continue à la diffuser. Cette simple prière est donnée pour tous les peuples. Fais ton travail et veille à la diffusion ». Je dis alors à la Dame : « Mais on m’en empêche ! ». La Dame me sourit et dit : « Tu dois faire ce que je te dis. Va trouver ton évêque et dis-lui que je veux être la Dame de tous les Peuples qui est envoyée par le Père en ce temps. Une fois encore, je dis : l’Église de Rome ne fera rien qui soit en contradiction avec la doctrine. Eh bien ! Cette action n’est pas en contradiction avec la doctrine. Le temps presse ; il faut bien le savoir. Tous les peuples gémissent sous le joug de Satan. Personne ne sait à quel point cela s’immisce. Je mets en garde les peuples de ce monde. Le temps est grave et presse. L’Église de Rome a maintenant une chance à saisir. Elle s’affermira au fur et à mesure que la lutte se fera plus acharnée ».

- extraits du 41 ième message donné le 6 avril 1952 (dimanche des Rameaux), page 115 de l’ouvrage « Les messages de la Dame de tous les Peuples » :

Qui fut un jour Marie

« Revoilà la Dame. Elle dit : « Tu dois bien écouter et transmettre ce que je viens te dire aujourd’hui ! Dis aux théologiens que je ne suis pas satisfaite du changement apporté à la prière.Que la Dame de tous les Peuples, qui fut un jour Marie, soit notre Avocate” doit rester tel quel (Au début, l’image a été imprimée et diffusée sans les paroles « qui fut un jour Marie », étant donné que l’évêque avait émis des réserves quant à cette formulation. La Dame fait ici explicitement savoir sa volonté que l’on garde ces paroles. L’évêque ayant pris connaissance de ce message réintégra les mots manquants dans le texte de la prière). Ce temps, c’est notre temps. Dis ce qui suit aux théologiens : Lors du sacrifice de la Croix, La Dame vint. Le Fils a dit à sa Mère : “Femme, voici ton fils”. C’est donc lors du sacrifice de la Croix que s’est produit le changement. Le Seigneur et Créateur a choisi, entre toutes les femmes, Miryam ou Marie pour devenir la Mère de son Fils divin. Elle est devenue la Dame lors du sacrifice de la Croix, la Corédemptrice et Médiatrice. C’est ce que le Fils a annoncé en retournant auprès du Père. C’est pourquoi j’apporte en ce temps ces paroles nouvelles et je dis : je suis la Dame de tous les Peuples, qui fut un jour Marie. Dis-le à vos théologiens. C’est la signification qu’ont ces paroles pour les théologiens ».

- extraits du 49 ième message donné le 4 avril 1954, page 139 de l’ouvrage « Les messages de la Dame de tous les Peuples » :

La Dame et le Saint Esprit. Les apôtres

« Elle reste ensuite un long moment à regarder au loin. Son visage prend une expression étrange. On dirait la Marie d’autrefois, du temps où elle était encore en ce monde. Elle dit alors : "La Dame, la Servante du Seigneur a été élue et fécondée par le Saint Esprit".
La Dame marque une pause et je vois une brume se former autour d’elle, un voile lumineux. Très lentement, elle dit alors : "La Dame a été élue. Elle allait aussi être présente lors de la descente du Saint Esprit. Il fallait que le Saint Esprit vienne sur les apôtres...".
– et, levant l’index, la Dame dit en insistant sur les mots – "...les premiers théologiens ! C’est pourquoi le Seigneur a voulu que sa Mère soit présente à leurs côtés. Sa Mère, la Dame de tous les Peuples, est devenue, au départ de son Fils, la Dame de tous les Peuples, la Corédemptrice, Médiatrice et Avocate, avec pour témoin un seul apôtre, un seul théologien. C’est à lui qu’il revenait en effet de prendre soin de la Mère. Quant à elle, il lui revenait de prendre soin de ses apôtres". Tandis que la Dame prononce ces dernières paroles, je vois tout d’abord quelqu’un qui se tient près d’elle, un homme d’une époque reculée, encore jeune et portant un vêtement long. Ensuite, cette personne a disparu et je vois différents hommes d’Église qui se tiennent autour de la Dame ».

7.6.11 Notre-Dame du Très Saint Rosaire à Kérizinen : « Je suis l’Epouse du Saint Esprit et la distributrice de ses grâces »

De l’ouvrage « Kérizinen, messages du Christ et de la Sainte Vierge, 1938-1965 »,

- intégralité du message de la 41 ième apparition donné le 24 mai 1958 (vigile de la Pentecôte), page 76 :

« Vous savez que la guerre ne résout aucun problème (1). Bien plus, ses effets sont devenus tels qu'elle risque d'entraîner, non seulement la destruction des civilisations dont vous êtes si fiers, mais aussi la fin temporelle de l'Humanité. Mettez donc votre confiance en Dieu et non dans les hommes. Oui, livrée à elle-même, l'Histoire humaine ne saurait aboutir qu'à une destruction universelle. Mais un germe y a été inséré, qui lèvera hors du temps et d'où grandiront les moissons de l'Eternité. Face au péril, restez confiants, car vous êtes à l'approche d'un terme et d'un aboutissement. Si Dieu frappe, c'est qu'Il veut purifier et distribuer de grands bienfaits. Lorsqu'Il frappera intensément, c'est qu'Il voudra les distribuer rapidement. Tous les maux qui vous accablent ne sont que des moyens de pression pour vous faire retourner à Dieu et aussi pour obtenir la consécration tant attendue, tant désirée de nos deux Cœurs unis et reliés. Oui, la consécration du Monde au Cœur Sacré et Miséricordieux de Jésus et de mon Cœur Douloureux et Immaculé, de nos deux Cœurs Unis dans le Saint-Esprit. Car tous les espoirs seraient encore permis si le pauvre Monde, pour échapper au déluge de feu et de sang, se réfugie dans nos Cœurs Divins et qu'il présente ses souffrances au Père, unies à celles de son Fils et qu'il se joigne à la prière éternelle du Verbe, pour que vienne l'Esprit-Saint qui reste la seule force de construction en face des destructions qui menacent l'Univers. C'est par l'Esprit-Saint que la vertu du Sang du Christ s'est répandue, et seule son effusion peut permettre de tirer profit de ce Sang. Mais le Saint-Esprit ne s'étant pas incarné, l'aveuglement des hommes si charnels est tel qu'ils ne pourraient L'apercevoir, aussi agit-Il par moi, qui suis son Epouse et deviens la distributrice de ses grâces, comme Il est lui-même le distributeur des mérites du Christ. Or, mon heure a sonné avec celle de mon Fils, qui est donc celle de l'Esprit-Saint. Son œuvre : purifier et transformer. Il se communique comme le feu embrasant tout en un rien de temps. Oh, les merveilles qu'Il opèrera, qu'Il opère déjà, transformant les âmes et les cœurs, changeant les haines et les vengeances en amour et charité, qui feront enfin les joies et les délices de l'Humanité avec la splendeur de l'Eglise ».

Note :

(1) : « Extension de la crise algérienne. Le 13 mai 1958, la révolution avait éclatée à Alger ».

7.6.12 La Vierge des douleurs à l’Escorial : « Marie est Mère de la nature divine »

De l’ouvrage « Apparitions et messages à l’Escorial, 1987-1992 » :

- extrait du message donné le 1 er décembre 1987, pages 20 et 21 :

« […] C’est le même Verbe humanisé, Celui qui naît d’une Vierge et s’humanise par cette Vierge, en cette Vierge, qui se donne à l’Eglise, et par l’Eglise, en aliment céleste pour racheter les hommes et les faire parvenir à la Vie éternelle. Mes enfants, Dieu, mon Créateur, voulut que ce mystère fût ainsi, et il le fut par l’œuvre de l’Esprit-Saint. Le Verbe existait avant tous les siècles mais Il vint et s’introduisit dans les entrailles de Marie. Il divinisa Marie et Marie L’humanisa. Dis aux hommes qu’ils mettent Marie à la place qui lui est due comme Mère de Dieu. Je te le répète : les hommes ne la considèrent que Mère de la nature humaine, et ils oublient que Marie est aussi Mère de la nature divine ».

- extrait du message donné le 7 juillet 1990, page 106 :

« […] Priez, mes enfants, si vous ne priez pas vous perdrez le regard de Dieu et ne serez pas en communication avec Lui. Contemplez-Le et adorez-Le. Moi, dès mon enfance, J’ai été en constante contemplation avec le Père et dans une constante prière. Je fus unie à sa parole. C’est pourquoi la Parole s’incarna en Moi, Parole qui serait un jour expliquée aux hommes. J’ai eu le don de nombreuses grâces, le privilège d’aucune créature, Je l’ai eu. Toutes me sont venues par mon Fils, le Verbe incarné dans mes entrailles. Pour le "oui" que J’ai dit au Père, Il me concéda tous ces privilèges, non seulement celui d’être Mère du Verbe incarné mais aussi celui d’être Mère de l’Eglise ».

De l’ouvrage « L’Escorial, Messages 1992-1998 » :

- extrait du message donné le 5 mars 1994, page 137 :

« Regarde, ma fille, Je suis le paradis de l’Incarnation ; l’Esprit Saint est descendu et a fait de Moi son Epouse, ma fille ; Il m’a rendue féconde en faisant de Moi le tabernacle du Fils Eternel de Dieu. Je lui ai donné chair humaine et Il est devenu mon Fils ».

- extrait du message donné le 2 août 1997, page 297 :

« Me voici, mes enfants, comme Reine et Dame de tous les hommes. Je suis la Reine de tout le créé, aux confins de l’unité de la Très Sainte Trinité. Je suis l’étincelle qui, selon la Volonté de Dieu, doit enflammer les cœurs ».

7.6.13 Des révélations à Louisa Piccarreta : « Marie est le Centre où Jésus réside »

De l’ouvrage « La Reine du Ciel dans le Royaume de la Volonté Divine » :

- extrait des pages 91 à 94 :

« Leçon de la Reine du Ciel, Mère de Jésus :

Ma chère fille, aujourd’hui je t’attendais plus encore qu’à l’habitude. Mon cœur de mère est bien lourd. J’ai besoin de déverser mon amour ardent en ma fille : je veux te dire que suis Mère de Jésus ! Mes joies sont infinies ; des océans de bonheur m’inondent. Je puis dire : « je suis la Mère de Jésus ! Sa créature, sa servante est Mère de Jésus ! Et je le dois seulement au Fiat. Ce Fiat a fait de moi "la Pleine de grâce", il a préparé en moi une demeure digne de mon Créateur. Aussi, que soient toujours rendus gloire, honneur et action de grâce au Fiat suprême !

Ecoute-moi à présent, fille de mon cœur. Dès que la petite humanité de Jésus fut formée dans mon sein par la puissance du Fiat suprême, le Soleil du Verbe Eternel s’incarna en elle. J’avais déjà en moi mon ciel formé par le Fiat, tout parsemé d’étoiles resplendissantes, toutes brillantes de joie, de béatitude, d’harmonieuse et divine beauté ; or le Soleil du Verbe Eternel - tout éclatant d’une lumière inaccessible - vint prendre place dans ce ciel, caché sous sa petite humanité. Mais cette humanité si petite ne pouvait le contenir tout entier : le noyau central de ce Soleil demeurait bien dans son humanité, mais sa Lumière en débordait et se rependait au-dehors : en inondant le ciel et la terre, cette Lumière atteignait chaque cœur ; chaque rayon atteignait chaque créature et pénétrait en chacune en disant :

"Mes enfants, ouvrez-moi ! Faites-moi place dans votre cœur. Je suis descendu du ciel sur la terre pour former ma Vie en chacun de vous ; ma Mère est le Centre où je réside ; je veux former autant de Vies que j’ai d’enfants et en tresser une couronne".    

Et la Lumière ne cessait de frapper et frapper (les cœurs) ; et la petite humanité de Jésus gémissait, pleurait, souffrait. Dans cette Lumière qui atteignait les cœurs, elle épanchait ses larmes, ses gémissements et ses plaintes d’amour et de douleur.

Tu dois savoir qu’une nouvelle vie a alors commencé pour ta maman. J’étais au courant de tout ce que faisait mon Fils. Je le voyais comme dévoré par des océans de flammes d’Amour. Chaque battement de son cœur, chaque respiration, chaque souffrance formaient ces océans d’Amour dont il enveloppait toutes les créatures pour les rendre siennes à force d’Amour et de douleur.

Tu dois savoir qu’en même temps que fut conçue sa petite humanité, furent conçues aussi toutes les peines qu’Il aurait à souffrir jusqu’au dernier (jour) de sa vie (terrestre). Il renferma en lui-même toutes les âmes puisque, étant Dieu, aucune ne pouvait lui échapper. Son Infinitude renfermait absolument toutes les créatures, sa clairvoyance de toutes choses les lui rendait toutes présentes à l’instant même.

Mon Jésus, mon Fils, éprouvait donc le pesant fardeau de tous les péchés de chaque créature. Moi, ta maman qui le suivais en tout, je ressentis pareillement dans mon cœur de mère ce nouvel enfantement des douleurs de mon Jésus et, avec lui, l’enfantement de toutes les âmes que - en tant que mère - je devais faire naître à la grâce, à la lumière, à cette vie nouvelle que mon cher Fils venait apporter sur la terre.

Ma fille, tu dois savoir qu’à peine conçue moi-même, je t’ai aimée comme une mère, je te sentais dans mon cœur, je brûlais d’amour pour toi, mais sans en comprendre (encore) la raison. Le Fiat divin me faisait agir ainsi, mais tout en gardant encore scellé le secret. A peine le Fiat s’était-il incarné en moi qu’il m’en dévoila le secret et je compris alors la fécondité de ma maternité : je compris que je devais être non seulement la Mère de Jésus, mais la Mère de tous les hommes, et que cette maternité devait être formée sur le bûcher de la douleur et de l’amour. Ma fille, combien t’ai-je aimée et combien je t’aime !

Maintenant, ma chère fille, écoute jusqu’où l’on peut aller quand le Vouloir Divin s’empare de la vie d’une créature et quand la volonté humaine le laisse faire sans entraver sa marche

Ce Fiat - qui, par nature, a le pouvoir d’engendrer - engendre en la créature tous les biens : il la rend féconde, en lui faisant le don de la maternité sur toutes choses, au-dessus de tous les autres biens et au-dessus de Celui qui l’a créée. Car Maternité signifie véritable amour : amour héroïque, amour capable de mourir pour donner la vie à celui qu’il a engendré ; sans cela, le mot Maternité est vide de sens ; la maternité n’est plus alors qu’un vain mot sans aucune réalité concrète.

Ma fille, si donc tu désires que tous les biens soient créés (en toi) fais en sorte que le Fiat prenne vie concrètement en toi. Il te donnera la maternité et tout ce que tu aimeras, tu l’aimeras d’un amour de mère ; et moi qui suis ta Maman, je t’apprendrai comment rendre féconde en toi cette Maternité toute sainte et divine ».           

7.6.14 Notre Seigneur Jésus à Maria Valtorta : « La fusion de la Trinité avec Marie est parfaite »

Des « Cahiers de 1943 » :

- extrait de la dictée du 3 septembre, page 272 :

« […] Bienheureuses les lèvres et les contrées où l’on dit Ave Maria. Mais où on le dit comme il se doit. Car s’il est vrai que l’on ne se moque pas de Dieu, il est aussi vrai que l’on ne trompe pas Marie.
Souvenez-vous qu’elle est la Fille du Père, la Mère du Fils, l’Epouse de l’Esprit Saint, et que sa fusion avec la Trinité est parfaite.
Par conséquent, elle possède la puissance, l’intelligence et la sagesse de son Seigneur. Et elle les possède dans leur plénitude absolue […] ».

Des « Cahiers de 1945 à 1950 » :

- extrait de la dictée du 24 octobre 1947, page 425 :

« Je vois la représentation incandescente de la Sainte Trinité : le Triangle sous la forme duquel elle se montre à nos sens humains. Marie se tient au centre de ce signe divin et resplendissant, sous son aspect glorifié le plus éclatant. Je ne l’ai jamais vue aussi belle et aussi glorieuse : une flamme d’une blancheur qui se détache sur le Foyer ardent du Dieu un et trine. Tout en elle est lumière, son corps, son visage, ses mains, ses vêtements. Lumière ! Lumière ! Quelle lumière douce et puissante, quelle beauté lumineuse chez Marie, quelle éternelle jeunesse incorruptible chez la bienheureuse Vierge Mère ! Et quelle humilité ! Quelle prière ! Elle a les mains croisées sur la poitrine comme à l’Annonciation, le visage levé haut pour regarder le sommet rayonnant de l’amour un et trine. Et pourtant toute est humilité en elle. Le Lys est moins blanc qu’elle, le soleil et la lune moins rayonnants. Elle est contenue dans le Triangle divin jusqu’à hauteur des hanches. Le reste de son corps, ses jambes enveloppées du vêtement du paradis, se détache sur l’éclat de l’empyrée. La voix du Père éternel dit : C’est ainsi que Marie est en nous. Que les savants en théologie comprennent le sens et le contenu de cette vision sur le pouvoir et la connaissance de Marie, à qui tout l’Amour se donne, à qui toute la sagesse se donne, à qui toute la sagesse se révèle et devant qui toute la Puissance s’incline pour l’exaucer […].   J’ai dit que Marie, toute glorieuse,  est contenue dans le Triangle divin jusqu’à la hauteur des hanches. Non pas que Marie soit plus grande que la représentation de la Sainte Unité et Trinité de Dieu. Cette dernière est bien plus grande, bien plus splendide que Marie, pourtant resplendissante. Mais je crois que le Très-Haut veut me montrer que Marie est grande, très grande, la seconde après Dieu qui est le premier, mais sans être comme Dieu, qui est immense, infini. Marie m’apparaît comme cela dans le triangle divin, mais comme s’il veillait sur elle, l’étreignait de ses éclairs d’amour, comme sa créature préférée à tous les enfants des hommes, mais qui reste une créature ».

- extrait du message donné le 9 novembre 1947, page 435 :

Saint Azarias : « Le très-haut Seigneur a voulu te faire comprendre le sens des paroles de Marie à Tre-Fontane. Marie est enveloppée – je pourrais même dire ‘contenue’ – dans la Sainte Trinité en laquelle elle fut avant que le temps n’existe et dont elle fut le Tabernacle puisqu’elle a contenu en son sein le Père, le Fils et l’Esprit Saint en contenant le fruit béni de son sein virginal, Jésus, en qui se trouve l’unité du Verbe, du Père et de l’Esprit Saint ; puisqu’elle est ainsi l’amour du Dieu un et trine, la Révélation est son trésor, et elle en est la Reine douce et aimée, dispensatrice de la Sagesse, celle qui donne la Parole. Elle est l’Epouse et la Mère de la Sagesse et de la Parole, la Source virginale qu’un Dieu féconde et d’où proviennent les fleuves de l’Eau vive qui est la Vie éternelle de celui qui en boit ». 

7.6.15 Notre Seigneur Jésus à Domenico : « Ma Mère vit dans l’abysse insondable de notre Trinité et opère en elle-même toutes les merveilles de la grâce, avec l’Esprit Saint, Marie a pouvoir sur tout et sur tous »

A la page 262 du tome 2 de l’œuvre « Je suis votre Dieu…Ecoutez-Moi ! », nous est présenté le message suivant intitulé « Avec l’Esprit Saint, Marie a pouvoir sur tout et sur tous » donné le 13 juin 1962 :  

« Sainte et hautement constituée, ma Mère vit dans l’abysse insondable de notre Trinité et opère en elle-même toutes les merveilles de la grâce, elle qui est l’assidue dispensatrice des dons que je fais aux hommes. Je me prévaux d’elle avec tant de plaisir que l’honorant devant les hommes, je les fais participer à mon plaisir pour elle et cela produit une intense et vaste dévotion de ceux qui sont des bénéficiaires de Marie et de Moi. Ainsi naît, se propage et éclate, désormais dans chaque langue, l’affection de ma Mère. Et je veux qu’elle s’affermisse encore, parce que je l’aime tellement. Aussi, soyez liés à elle, dispensatrice de chacune de mes grâces, et ayez pour elle tous les égards que chaque bon fils doit avoir envers sa mère. Tout me fut donné et sur tous mon emprise est en vigueur, parce que le père le veut ainsi et avec l’Esprit Saint Marie a pouvoir sur tout et sur tous et elle pourvoit en faveur de tous d’une façon particulière. Après avoir ainsi confirmé la sainte Doctrine de mon Eglise, qui agit toujours sous mon impulsion dans le domaine de la grâce et pour tout ce qui regarde le salut des âmes, je dis encore que les actes du culte que celle-ci assume dans les diverses festivités de ma Mère me sont particulièrement chers, parce qu’ils me sont présentés par Marie comme des actes d’humble reconnaissance et d’ardente charité en échange de ce que je fais pour elle. Elle se sert de vous pour me dire un merci particulier pour la grandeur dans laquelle je l’ai placée au sein de notre Trinité. Aimez-là donc et soyez unis à elle par des liens d’amour, parce que cela me plaît, que cela plaît à elle-même et qu’ainsi cela vous plaira aussi à vous ».

7.6.16 Madame ‘R’ : « Marie est la demeure de la Trinité Sainte, la Trinité Sainte humanisée »

De l’ouvrage « La Passion de Madame R » :

- extrait du § 11 intitulé « Au Pied de la Croix » suivant la description de la soirée vécue par Madame R (Rolande Lefebvre), le 30 septembre 1977, pages 209 à 211 :

« Hier, j’ai été encore très tourmentée par Satan, et cependant, j’ai été en oraison à peu près continuellement soit à la chapelle, soit dans ma chambre, évitant de sortir malgré le beau soleil puisque la vue même des pierres devient une tentation. Le soir, pendant l’oraison, je me livrais à l’Esprit Saint et j’étais si triste que je m’entendais à pénétrer avec Jésus à Gethsémani. Mais j’ai été emplie de paroles de Jésus au Cénacle : "Si quelqu’un m’aime, mon Père l’aimera, et nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure en lui ! ". Si ces paroles d’amour nous concernent tous, l’Esprit Saint m’a fait comprendre que c’est en Marie qu’elles se réalisaient à la perfection puisque Marie aime Jésus comme personne ne pourra jamais L’aimer. Le soir du Jeudi Saint, Son amour toujours grandissant pour Jésus avait déjà fait le sacrifice de Son Fils, L’offrant au Père pour la réparation, pour le salut du monde. Elle est la demeure du Père, Elle est le demeure du Fils, Elle est la demeure de l’Esprit Saint, Elle est la demeure de la Trinité Sainte. La Trinité entière s’est comme humanisée en Elle. Elle est la Trinité Sainte humanisée. Quand Philippe dit à Jésus : "Montre-nous le Père", Jésus lui répond : "Philippe, comment peux-tu dire : Montre-nous le Père. Celui qui me voit voit le Père". Marie est si remplie de Dieu, de la Trinité Sainte, qu’Elle aussi pourrait dire : "Celui qui Me voit voit la Trinité Sainte ; celui qui vient à Moi vient à la Trinité et pénètre en Elle avec Moi - Je suis la demeure de la Trinité Sainte". C’est merveilleusement réconfortant pour nous, car Sainte Marie est notre Mère, nous sommes ses enfants. Elle nous aime avec tout son cœur humain, toute sa tendresse humaine qui atteint le sommet et l’absolu du possible. Elle nous aime de l’amour même du Père et du Fils, qui est l’Esprit Saint. Marie est remplie de l’Esprit Saint. L’Esprit Saint est l’Amour : Il est la connaissance du Père et du Fils. L’Esprit Saint est la révélation personnifiée du Père et du Fils. Marie est tellement la demeure de l’Esprit Saint, de la Trinité Sainte, qu’elle est la Révélation de la Trinité. Personne ne va à Marie sans pénétrer dans la Trinité. Le Père lui a donné la mission d’être révélé par elle. Cette mission de nous révéler la Trinité Sainte, dans une connaissance d’amour qui surpasse toute connaissance, c’est le cadeau de Dieu à Marie, c’est le cadeau de l’époux à l’épouse, c’est le cadeau du Père à la Mère de leurs enfants. Elle veut nous révéler Dieu, Elle veut nous donner sa connaissance de Dieu. Elle veut nous donner sa sainteté. La sainteté est essentiellement le don d’amour constamment renouvelé. Marie est ce don d’amour en personne, sans cesse renouvelé. Jésus est l’incomparable don d’amour du Père aux hommes. Hier soir, en cet anniversaire du premier sacerdoce institué le Jeudi saint par Jésus, j’ai mieux compris ma mission, qui sans doute, sera ma seule mission : "La sainteté des prêtres ! La sainteté des prêtres est la sainteté même de l’Eglise. Plus il y aura de prêtres saints, plus il y aura des séminaires qui seront des écoles de sainteté. Mais la sainteté à sa source essentiellement dans la prière et la connaissance expérimentale de Dieu par l’oraison. Personne plus que Marie ne peut nous aider dans cette voie d’amour et de sainteté. Je lui confie tous les prêtres, spécialement ceux qui me sont très chers, je les Lui confie, c'est-à-dire, je les Lui donne avec confiance. Et de tout mon cœur brûlant d’amour, je m’offre totalement pour eux, corps et âme. Toute la journée de ce vendredi, je suis restée serrée contre la Sainte Vierge, revivant avec Elle la Passion et la Mort de son Fils, douloureusement dans mon corps et dans mon âme. Et ce soir, au Calvaire, puisque tout est présent pour Dieu, je me suis agenouillée au pied de la Croix ensanglantée, dépouillée de Jésus mort. Toute brisée de douleur et d’amour, je la baisais ; je baisais ce sol imprégné du sang de mon Sauveur et les bras levés vers le Père, je Lui disais la prière que Jésus nous a apprise Lui-même : avec les sentiments que Jésus Lui-même avait dans Son cœur […]". Je voudrais que la maladresse de mon expression ne donne pas une fausse interprétation de ce que l’Esprit de Dieu met en moi, et me fait comprendre, sans aucun mot, dans une si lumineuse clarté. Ce que j’écris, ce n’est pas ce que je pense, ce n’est pas l’objet de ma réflexion, c’est ce que je vis dans la profondeur de mon âme ».

Il est remarquable d’observer que le Dictionnaire des Apparitions lui réserve toute une section à l’article « Rolande » auquel je vous renvoi, ainsi qu’à l’ensemble de l’ouvrage exceptionnel « La Passion de Madame R ». Ne pouvant développer davantage sur sa vie je m’en tiendrais ici, comme précisé page 813, précisant simplement qu’elle « est née le 28 novembre 1911 et morte au début de janvier 2000 […] sous le signe de la souffrance, dans le sillage de Jésus crucifié ».

7.6.17 Notre Seigneur Jésus à Mgr Ottavio Michelini : « Marie est placée au centre de la Trinité divine et renferme en elle toute beauté, toute grâce »

De l’ouvrage « Confidences de Jésus à ses prêtres et à ses fidèles » :

- extrait du § 43 intitulé « Marie, Reine de toutes les victoires », donné le 6 décembre 1978, page 87 :

« […] Marie est placée au centre de la Trinité divine et renferme en elle toute beauté, toute grâce, tout parfum et toute espérance des bons en chemin sur la terre, qui regardent vers elle, Etoile du matin, confiants et sûrs de ne pas se perdre dans les ténébreux labyrinthes de cette vie terrestre ».

7.6.18 La Très Sainte Vierge Marie à Don Stefano Gobbi : « Je suis au cœur même de la Très Sainte Trinité, Je suis la divine Epouse de l’Esprit-Saint »

Du recueil « Aux prêtres, les fils de prédilection de la Vierge » :

- extrait du message n ° 131 « Entrez dans mon jardin » donné le 29 juillet 1977, page 153 :

« g) L’Esprit-Saint est le seul jardinier à l’intérieur de cet enclos [Le Cœur Immaculé]Il m’a couverte de sa lumière d’amour ; Il m’a remplie de tous ses dons ; Il m’a embellie de sa grandeur et fait de Moi son Epouse
h) C’est en mon Cœur Immaculé que s’est opéré le divin prodige.
i) Mon jardin est uniquement sa propriété : c’est l’Esprit-Saint qui l’arrose et lui donne sa lumière ; c’est Lui qui y fait croître les plus belles fleurs ; c’est Lui qui leur donne couleur et parfum ; c’est Lui qui y introduit celui qu’Il veut.
j) Personne ne peut entrer si Lui-même ne lui ouvre ; personne n’avance si Lui-même ne le conduit pas plus avant ».

- extrait du message n ° 201 « Un fleuve d’eau » donné le 14 juin 1980, page 247 :

« e) Je suis la Femme revêtue de soleil. Je suis au cœur de la divine Trinité ». 

- extrait du message n ° 483 « La Cité Sainte » donné le 8 décembre 1992, page 717 :

« a) Aujourd’hui, vous me contemplez avec allégresse dans la splendeur de mon Imaculée Conception.
b) Mes fils de prédilection, laissez-vous attirer par la lumière immaculée de votre Maman du Ciel et suivez l’onde suave de mon parfum céleste.
c) Parce que j’étais sans péché, le Père a posé sur Moi son regard de prédilection, le Verbe m’a choisie pour devenir sa Mère et l’Esprit-Saint s’est uni à Moi avec un lien d’amour sponsal. Je suis entrée ainsi au cœur même de la Très Sainte Trinité […] ».

- extrait du message n ° 521 « Viens Esprit-Saint » donné le 22 mai 1994 (solennité de la Pentecôte), pages 790 et 791 :

« […]n) Viens Esprit-Saint,
Viens par la voix de ton épouse bien-aimée qui t’aime.
o) Je suis la divine Epouse de l’Esprit-Saint.
Comme je suis devenue la vraie Mère du Fils par un singulier dessein du Père, ainsi Je suis devenue vraie Epouse de l’Esprit-Saint.
L’Esprit-Saint s’est donné en mon âme dans une union sponsale intérieure et vrai d’où est né le fruit divin de la conception virginale du Verbe dans mon sein très pur.
p) L’Esprit-Saint ne peut résister à la voix de son Epouse qui l’appelle […] ».

- extrait du message n ° 584 « Avec joie et immense espérance » donné le 8 décembre 1996 (Fête de l’Immaculée Conception), pages 908 et 909 :

« […] d) Avec joie, Je me manifeste à vous, toute remplie de l’Esprit-Saint, qui unit à mon âme par un vrai lien d’amour d’Epoux, parce que c’est seulement par son opération qu’advient en Moi la conception humaine du Dieu fait homme, et c’est seulement par son action divine que Je deviens Mère de Dieu ».

- extrait du message n ° 585 « Le Dieu avec nous » donné le 24 décembre 1996 (Nuit de Noël), pages 908 et 909 :

« n) […] L’Esprit-Saint a rendu fécond mon sein virginal, parce que le Fils né de Moi est seulement le fruit précieux de sa divine action d’Amour ».

7.6.19 Notre Seigneur Jésus à Jnsr : « Ma Sainte Mère n’est pas une Personne de la Très Sainte Trinité, Elle vit dans la Très Sainte Trinité » 

Du premier fascicule des « Messages depuis le Secret de Marie » :

- extrait du message « Ta Parole, Seigneur, est Vérité » donné le 15 mars 2004, page 26 :

« L’Eglise a besoin de revoir ce dogme [celui de l’Immaculée Conception de Marie qui est incomplet]. Ma Sainte Mère n’est pas une Personne de la Très Sainte Trinité comme ils osent t’accuser de l’avoir dit. Ma Sainte Mère vit dans la Très Sainte Trinité et jouit du bonheur éternel en communion avec tous les Saints du Ciel et de la Terre. Ma Mère vous visite. Ma Mère vous indique où se trouve Mon Chemin et comment le prendre pour Me rejoindre ».

- extraits du message « Tu n’as pas à te défendre. J’ai parlé » donné le 18 mars 2004, page 30 :

« Aucun être humain ne peut se passer de Ma Sainte Mère. Moi, Jésus-Christ, Je ne M’en passerai jamais. Tu as tout dit sur Elle.

Elle vit dans la Trinité sans être une Personne de la Très Sainte Trinité.

Ce concept est inaccessible à la raison humaine. Le surnaturel tombe et se brise comme un vase de porcelaine fine devant le raisonnement-matière. L’esprit de l’homme ne peut encore s’élever. Aucune communication ne peut s’effectuer aujourd’hui car il y a de suite condamnation sur une Vérité de Foi et non de science […] L’Évangile leur suffit parce qu’ils peuvent le lire tout haut. Ils ne veulent plus rien d’actif et de vivant.

Marie reste l’Enveloppe charnelle et mystérieuse du Fils de Dieu ; Elle vous conduira par la Porte étroite de la Sainte Croix dans la Pureté de la Conception Virginale à laquelle vous êtes tous appelés, tous associés dans la Création, pour que l’homme devienne véritablement un Fils de Dieu. Ils ont perdu la Clé de la Lumière de l’Esprit, incapables de comprendre même que, de Mon Corps de chair mort descendu de la Croix, l’Esprit de Dieu donna Son Baiser de Vie à Marie ».

7.6.20 La Vierge de l’Eucharistie à Manduria : « Je suis Celle qui est dans la Trinité, l’Epouse de la Trinité »

A l’article « Manduria » du Dictionnaire des Apparitions nous lisons, page 1183, que la Vierge annonce le 30 mai 1993 qu’Elle est « l’Epouse de la Très Sainte Trinité ».

Ayant en ma disposition l’ouvrage de « Manduria » (contenant les messages originaux donnés à Débora, regroupés dans la section intitulé « Sagesse révélée du Dieu vivant »), nous trouvons effectivement aux pages 123 et 124 le message du 30 mai 1993, jour de Pentecôte, précisant que l’apparition se déroule au lieu dit de « l’oliveraie, au pied de l’Arbre béni ».

Voici l’intégralité du message donné par la Vierge de l’Eucharistieafin que vous puissiez en évaluer la substance, par une lecture d’ensemble :

« Chère fille, on commémore en ce jour la descente de l’Esprit-Saint au Cénacle. Aujourd’hui, moi, la Mère de Jésus et votre Mère, je vous invite à tous vous mettre sous la divine Puissance d’Amour, afin qu’elle vous donne "Sagesse et Vigueur" pour affronter les nombreuses difficultés de la vie. Maintenant, je désire surtout qu’en vous mes enfants, se réveille la crainte de Dieu, l’unique arme pour combattre le péché, lequel fait perdre du terrain à vos âmes que Dieu a voulues "toutes saintes". En ce saint jour, l’Esprit-Saint de Dieu renouvelle son Epouse (l’Eglise) pour la rendre plus lumineuse que jamais, car elle donnera une fois encore le témoignage de l’Amour éternel de Dieu envers ses enfants. Chère fille, aujourd’hui ma Lumière est descendu sur toi, mais je désire que mon Cœur soit connu du monde entier, afin que, dans les heures de désespoir, on sache que ce Cœur, miséricordieux Secours des pécheurs, est toujours prêt à les accueillir et à les amener à Jésus. Vous tous mes enfants, continuez à persévérer dans les combats pour amener notre Parole dans les cœurs. A chaque instant, nous serons avec vous. Sachez, mes enfants, que votre Maman est très contente de vous quand vous devenez des "instruments de la Parole de Dieu". Chers enfants, je viens du paradis, mais souvenez-vous : le Royaume de Dieu est déjà au milieu de vous pour vous faire vivre le règne du Père sur la terre, comme moi je le vis dans le ciel. Je suis Celle qui est dans la Trinité ! Je suis l’Epouse de la Très Sainte Trinité et, en ce jour, j’intercéderai auprès du Père, pour que le Saint-Esprit d’Amour vous enflamme et qu’ainsi il devienne possible de mettre fin à toute forme de tiédeur et d’indifférence envers notre Parole. Chers enfants, vous devez vivre mes messages intensément dans vos cœurs. Ils sont souvent mis à l’écart pour faire place à des opinions personnelles. Aujourd’hui, au nom de l’Esprit de Dieu qui est Saint, je vous demande : Ouvrez vos cœurs, vos esprits et vos âmes, et vous réussirez à dire vraiment avec confiance, parce qu’ils seront purifiés : "Jésus, viens au milieu de nous !". Merci d’avoir répondu à mon appel ! A bientôt. Que le Nom de Jésus soit loué ! ».  

7.6.21 La Très Sainte Vierge Marie à Angela : « Le Fiat donné à l’Annonciation, l’union de l’amour et de la souffrance par le Fils et l’Esprit »

Aux pages 399 et 400 du deuxième recueil des messages donnés par le Ciel à Angela, intitulé « Je suis la Résurrection et la Vie » la Très Sainte Vierge Marie révèle, par un bref passage, toujours en des termes simples, mais d’une profondeur infinie, quelques unes des conséquences du « Fiat », c'est-à-dire du « Oui » donné à Dieu lors de l’Annonciation par l’entremise de l’Ange Gabriel.

Ce qui suit corrobore et confirme ce que nous avons déjà présenté, avec toutefois des aspects complémentaires, car le Ciel se complait à livrer par fragments, comme cadeau donné à ses bien-aimés, une toujours plus grande compréhension du Mystère de Marie, dans les limites du langage humain et de ses catégories propres.

Ce Mystère, demeure en soi bien entendu totalement inaccessible à l’intelligence humaine, alors le Ciel s’adapte, en fonction de chaque âme et des touches uniques que le Créateur y a déposé. Dieu que c’est beau !

Voici donc ce qu’écrivait Angela le 20 juillet 2006 :

« Après la Sainte Messe de 9 heures, alors que je suis en adoration devant le Saint Sacrement, je vois à l’improviste près de moi la Vierge Marie d’une façon inhabituelle […] vêtue d’un habit blanc, immaculé […] non pas de son temps, mais d’une certaine manière moderne. Je suis remplie de stupeur et de surprise : en organdi, sa jupe riche de volants mise au dessus du tissu, l’habit de Marie est comme celui que j’avais en ce jour lointain de ma Première Communion. Elle portait aussi la même petite bourse en organdi comme le vêtement. Sur la Tête de la Vierge, la petite couronne de fleurs qui retient le voile que je portais ce jour-là. Mais…les petits pieds de Marie sont nus. Cette image me fait penser en même temps à une enfant et à une épouse. La Vierge n’est cependant pas une enfant mais, au contraire, la jeune fille de Nazareth de 15 ou 16 ans. Sous l’habit enfantin, on aperçoit les signes d’une Maternité commençante. C’est une image contradictoire et sublime en même temps. Sans comprendre, je contemple, tandis que la Vierge parle à mon cœur : "Quand J’accueillis l’annonce de l’Ange, Je fus remplie de l’Esprit Saint et, à partir de ce moment-là, Je m’unis à Lui, par mon Oui. Et dès ce moment-là, Je vécus dans une totale soumission et en harmonie avec Lui et avec Jésus que Je portais dans mon sein. Ils M’inspiraient les choses du Ciel et Me faisaient comprendre les choses de la terre. J’aimais et Je souffrais à l’unisson avec Eux. Mais si importante pour Moi était la Volonté du Père, que jamais Je ne M’y dérobais. Ma vie commune avec mon environnement, ne M’a jamais soustraite à mon appel extraordinaire" ».

7.6.22 La Très Sainte Vierge Maie à Lucie : « Marie est au cœur de la Trinité en une place toute spéciale ».

Du livret « Marie, cause de notre joie » :

- extrait du message page 15 :

« Ecoute, ma fille : Je me "cache" dans les profondeurs du Cœur de Jésus. Et c’est moi qui suis chargée de conduire les âmes vers mon divin Fils. Je les attire afin qu’elles me suivent et descendent à leur tour dans les profondeurs de son Cœur. Je suis un don d’amour de son Cœur. Bien que réelle, vivante et active, je suis toujours dans les profondeurs du Cœur de Jésus et c’est là, par mon Cœur Immaculé que j’attire tous mes enfants. Ensuite, Jésus n’a plus qu’à offrir au Père son Coeur…En offrant au Père son Cœur, Jésus offre tous les enfants venus à son Cœur par le Cœur de Marie, sous l’impulsion de l’Esprit Saint. Parce que mon Cœur est tout livré à l’Esprit Saint, vois le travail qu’il accomplit avec le Cœur de Jésus ».

- extrait du message page 23 :

« Bien avant ma conception, j’étais dans la Trinité. En concevant mon divin Fils, j’ai pris en moi son Cœur et il s’est emparé du mien…C’est le jour de l’Annonciation qu’est né le Cœur unique et c’est ce jour-là que tu fêteras ce grand évènement : la rencontre de deux Cœurs qui n’en formeront plus qu’un ».

- extrait du message pages 24 et 25 :

« Mon fiat a provoqué la rencontre de nos deux cœurs, formant à l’instant même le Cœur unique. Mais lorsque j’ai dit : voici la servante du Seigneur, le Cœur de la créature s’est trouvé ‘enfermé’ dans le Cœur du Créateur. C’est l’Esprit Saint, l’Esprit d’Amour qui est   à l’origine de ce Cœur unique, car j’ai conçu par l’opération du Saint Esprit […].‘Le Verbe s’est fait chair’ de la chair de sa Mère, son humble servante. L’union de nos deux Cœurs est donc humaine et divine ».

- extrait du message page 37 :

« Le Cœur unique est le Cœur de l’Incarnation, le Cœur de la Rédemption, le Cœur de la Trinité, car Marie est au cœur de la Trinité en une place toute spéciale, du fait de son Immaculée Conception et de son appartenance toute spéciale au Père, au Fils et à l’Esprit Saint».

Du livret « L’œuvre accomplie de Dieu » :

- extrait du message page 30 :

« Le jour de la Pentecôte, réunie au cénacle avec mes apôtre, elle [La Très Sainte Vierge Marie] devenait Mère de l’Eglise, de cette Eglise naissante, faible et fragile. L’Esprit Saint survenant dans le cœur de l’homme et éclatant dans le Cœur de Marie, son Epouse, devenait le Cœur de mon Eglise, lui communiquant soutien et force pour traverser les siècles, et Marie en devenait Mère. Le Cœur de Marie a glorifié Dieu, il s’est embrasé sous l’action de l’Esprit Saint, et la Vierge toute pure a reçu, en recevant l’Eprit, elle a reçu l’Eglise dans son cœur. Elle a reçu ce cadeau de la Trinité Sainte avec la mission de protéger l’Eglise jusqu’à ce qu’elle arrive au port ».

- extrait du message page 31 :

« Contemple ta mère, mon enfant. Contemple Marie dan son Assomption. La Gloire de Dieu est descendue du Ciel vers Marie, comme au jour de mon incarnation, mais la Gloire de Dieu est descendue pour venir chercher Marie et la placer en son Centre, en son Cœur. Oui, car Marie est au Cœur de la Gloire de Dieu ».

 

Source : http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-10552561.html

« Marie, Epouse du Saint-Esprit », par Mgr Luciano Alimandi

Le Mois de Mai, consacré à Marie, nous aide à entrer avec une intimité plus grande en communion avec la Sainte Vierge qui, avec le Saint-Esprit, a un rapport tout à fait unique, parce que c’est Lui qui s’est posé sur Elle quand « la puissance du Très-Haut La couvrit de son Ombre » (Luc 1, 35), pour réaliser le plus grand miracle du salut : l’Incarnation du Verbe. Saint Louis Marie Grignion de Montfort écrit à propos de ce mystère sublime : « Dieu le Saint-Esprit étant stérile en Dieu, c'est-à-dire ne produisant point d'autre personne divine, est devenu fécond par Marie qu'il a épousée. C'est avec elle et en elle et d'elle qu'il a produit son chef-d'oeuvre, qui est un Dieu fait homme, et qu'il produit tous les jours jusqu'à la fin du monde les prédestinés et les membres du corps de ce chef adorable : c'est pourquoi plus il trouve Marie, sa chère et indissoluble Épouse, dans une âme, et plus il devient opérant et puissant pour produire Jésus-Christ en cette âme et cette âme en Jésus-Christ » (Traité de la Vraie Dévotion, n° 20). De même, un autre grand Saint, le Franciscain Maximilien Marie Kolbe déclarait : « Le Saint-Esprit, l’Epoux Divin de l’Immaculée, agit seulement en Elle et par Elle, il communique la vie surnaturelle, la vie de la grâce, la vie divine, la participation à l’amour Divin, à la divinité » (SK, 1326). Ces expressions ne peuvent être comprises qu’à la lumière du Mystère de l’Incarnation, quand Dieu est entré dans le monde et dans l’histoire, en s’unissant de manière sponsale à une créature qu’Il a voulue Immaculée : « Je te ferai mon Epouse pour toujours, je te ferai mon Epouse dans la justice et dans le droit, dans la bienveillance et dans l’amour » (Osée, 2, 21). Le lien entre le Saint-Esprit et la Sainte Vierge Marie doit être approfondi par chaque chrétien, et tout spécialement en ce temps spécial de préparation à la Pentecôte, en vue d’une nouvelle effusion de l’Amour de Dieu qui, avec Marie, veut reproduire dans nos âmes le miracle d’une « incarnation mystique », comme l’appelait la mystique mexicaine Concepcion Cabrera de Armida. Le seul et unique but de notre vie, est précisément en effet de réaliser la pleine conformation à Jésus, par un cheminement progressif de conversion réalisé par le Saint-Esprit, qui nous fait monter toujours plus haut, pour arriver à vivre le Christ ! Découvrir le lien qui unit Marie au Saint-Esprit, donne à notre vie un élan indicible et merveilleux, parce que nous entrons en syntonie avec le puissant Mystère de l’Incarnation de Dieu, duquel est venu notre salut. Entre en union spirituelle avec la Vierge Marie, dans cette dimension de l’amour Trinitaire, veut dire trouver la clef pour arriver à la connaissance la plus profonde de Jésus : Fruit du Saint-Esprit en Marie !
 
Le Magistère Pontifical a souvent attribué au croyant cette union indissoluble entre l’Amour Eternel du Père et la Vierge Mère, en le présentant comme un lien sponsal. Par exemple, Paul VI, dans l’Exhortation Apostolique « Marialis Cultus » rappelle que de saints Pères, et des écrivains ecclésiastiques, en approfondissant encore le mystère de l’Incarnation, découvrirent dans le rapport mystérieux entre le Saint-Esprit et Marie, un aspect sponsal, décrit de manière très poétique par Prudence : ‘La Vierge non mariée, épouse l’Esprit » (M.C., 26). Dans l’Encyclique « Redemptoris Mater », le Serviteur de Dieu Jean Paul II rappelait clairement que, lorsque l’Esprit est descendu sur Marie à l’Annonciation, elle « est devenue sa Fidèle Epouse » (R.M., 26). De nombreux Saints et Bienheureux, des fidèles innombrables l’ont invoquée et l’invoquent comme « Epouse du Saint-Esprit », en voyant en Marie « l’Epouse de Dieu », c’est-à-dire « Celle qui appartient tout entière à Dieu, fidèle de manière inconditionnelle et perpétuelle à Son amour ! Nous aussi, ne nous lassons pas d’invoquer la venue du Paraclet dans nos cœurs, et, en regardant l’Immaculée, répétons : « Viens, Esprit Saint, viens par Marie » !

 

VENERABLE JEAN-JACQUES OLIER : QUAND LA TRES SAINTE VIERGE MARIE COMMUNIAIT DES MAINS DE SAINT JEAN

 

LA TRES SAINTE VIERGE MARIE SAVAIT DEPUIS LE DEBUT...