A nos bien-aimés Frères Orthodoxes

 

 

Source : http://www.riposte-catholique.fr/riposte-catholique-blog/date-commune-de-paques-vers-un-accord-entre-les-eglises

 

 

Date commune de Pâques : vers un accord entre les Églises ?

22 janvier 2016
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Selon un article de Coptic Solidarity, on serait tout près d’un accord entre les Églises pour déterminer une date fixe pour la fête de Pâques. Selon l’archevêque Justin Welby de l’Église d’Angleterre, la date pourrait être universellement fixée au premier ou au troisième dimanche d’avril, et cette décision pourrait s’appliquer d’ici cinq ou dix ans.

 

C'est la première fois depuis le mois de juillet 1054 que le clergé orthodoxe et catholique dans l'Église de l'Unité concélèbre ensemble et communie ensemble au Corps et au Sang du Christ

 

Message de Noël adressé par Son Éminence Jean de Marie ABBOUD à Sa Sainteté le Pape François.Très Saint Père, En...

Posté par Mgr Jean Abboud sur jeudi 24 décembre 2015

 

Source : https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=937243459675759&id=802273836506056&substory_index=0

Message de Noël adressé par Son Éminence Jean de Marie ABBOUD à Sa Sainteté le Pape François.

Très Saint Père,

En cette nuit où La Lumière Éternelle du Verbe se rend visible et dissipe les ténèbres de la foi, je viens vous annoncer la naissance de l'Église de L'Unité.

C'est la première fois depuis le mois de juillet 1054 que le clergé orthodoxe et catholique dans l'Église de l'Unité concélèbre ensemble et communie ensemble au Corps et au Sang du Christ.

C'est la première foi qu'une Église décide l'annulation judiciaire des excommunications de 1054.

En effet, par arrêt du 17 décembre 2015 notre Cour Suprême a lu publiquement ce qui suit ;

" Attendu que depuis 1054 jusqu'à nos jours les Églises Orthodoxes et Catholiques se sont séparées sur base des excommunications nulles et de nul effet ;

Que la mort du Saint Pape Léon IX est intervenue le 19 avril 1054 et que de ce fait aucun décret d'excommunication ne peut être valablement fait ni prononcé pour lui et en son nom à partir de ce jour ;

Que la mission et l'excommunication opérées par les légats Humbert de Moyenmoutier et Pierre d'Amalfi sont nulles et de nul effet puisque l'une et l'autre ont illégalement opéré malgré la mort du Saint Pape le 19 avril 1054 ;

Que l'excommunication prononcée au mois de juillet 1054 par le Patriarche Michel Cérulaire à l'encontre du Saint Pape Léon IX, décédé le 19 avril 1054, est également nulle et de nul effet ;

Que les relations tendues entre Rome et Constantinople n'ont pas permis aux juristes des deux Églises de rendre cet arrêt ;

Que se fondant sur l'adage "mieux vaut tard que jamais", moi, Jean de Marie Abboud, Premier Président de la Cour Suprême de l'Église de l'unité, je confirme la nullité des deux excommunications rendues au nom et contre un pape mort.

Cet arrêt est non susceptible d'aucun recours et s'impose aux Églises Orthodoxes et Catholiques conformément au canon numéro 2 du Code de Droit Canonique de l'Église de l'Unité."

Je ne peux que me réjouir de l'accueil de nos évêques et prêtres de l'Église de l'Unité par leurs confrères catholiques romains ainsi que de leur collaboration avec nos officialités et particulièrement avec la Cour Suprême de Bruxelles.

Avec ces bonnes nouvelles, je vous présente tous mes vœux d'un Joyeux Noël et d'une bonne et heureuse année 2016 pleine de grâces et de bénédictions divines pour votre pontificat ainsi que pour l'Église catholique dont celle de sa représentation au sein de l'Église de l'Unité.

Fait à Bruxelles le 25 décembre 2015

++ Son Éminence Jean de Marie ABBOUD

Archevêque du BENELUX et Premier Président de la Cour Suprême de l'Église de l'Unité

 

Source : http://catholiquedu.free.fr/2013/PapeFrancoisPapeOrthodoxe.pdf

La Croix du 20 mars 2013

Résumé : le Pape François I annonce l’Unité avec l’Eglise orthodoxe Slave et leur entente future à Moscou

Le Pape Bartholomeos Ier à la droite à égalité d’honneur avec le Pape François I dans l’entrevue avec les membres des autre religions

Lors de sa première messe place Saint-Pierre, il a veillé à donner une large place aux Églises d’Orient. Durant cette célébration, l’Évangile a été chanté exclusivement en grec.
Mais surtout, sur le parvis était présent le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomeos Ier. « Même avant le schisme de 1 054 (séparation entre les Églises d’Orient et d’Occident), il n’y a pas eu de présence de patriarche de Constantinople à l’intronisation d’un pape », a indiqué ce dernier à une télévision turque. « Cela n’a eu lieu ni avant ni après 1 054 », a souligné le patriarche, qui jouit d’une primauté d’honneur au sein de l’orthodoxie. « Ce geste veut montrer l’importance que j’attribue aux relations amicales entre les deux Églises », a-t-il ajouté.

Entretien avec le numéro deux du Patriarcat de Moscou

Mercredi matin 20 mars, à 11 h 30, le Pape François a tenu à recevoir individuellement Bartholomeos Ier pendant plus d’une demi-heure. Puis, il s’est également entretenu avec le métropolite Hilarion, « numéro deux » de l’Église orthodoxe russe. Nul doute qu’il y fut question du projet de rencontre, loin d’être arrivé à maturité, entre le « pape de Rome » et celui de Moscou. Entrevue longue puisque le pape est arrivé, ensuite, avec plus de vingt minutes de retard, à la salle Clémentine, devant les « délégués fraternels des Églises, communautés ecclésiales et organismes œcuméniques internationaux, et les représentants des religions non chrétiennes ».

Ce fut le premier contact officiel entre le nouveau pape et ces représentants des religions du monde. Parmi eux, les responsables des communautés musulmanes italienne, bulgare et serbe. La veille, le pape François s’était entretenu un long moment, lors du défilé des délégations gouvernementales, avec le ministre des affaires étrangères de la république islamique d’Iran. Seize représentants des organisations juives italiennes et mondiales étaient également présents, ainsi que plusieurs bouddhistes. Sans oublier Frère Aloïs, prieur de la communauté de Taizé (France), et Enzo Bianchi, prieur du monastère de Bose (Italie).

Bartholomeos au même niveau

À noter la place singulière accordée au patriarche Bartholomeos, assis sur un fauteuil identique à celui du pape, à sa droite. Dans son introduction élogieuse, en italien, le patriarche qualifia le pape de « premier évêque de la vénérable Église de Rome, qui préside dans la charité ».

 

 

Source : http://www.osservatoreromano.va/fr/news/le-synode-panorthodoxe-se-tiendra-istanbul-en-2016

Le synode panorthodoxe se tiendra à Istanbul en 2016

La décision a été prise par la synaxe réunie au Phanar

10 mars 2014

Le saint et grand synode panorthodoxe se tiendra en 2016 à Istanbul, dans la cathédrale Sainte-Irène. Au cours de la période de temps qui sépare les Eglises orthodoxes de la réunion, une Commission préparatoire – composée par un évêque pour chaque Eglise – commencera les travaux d’étude nécessaires pour mener la rencontre « de façon fructueuse ». Le même groupe aura également la fonction de secrétariat au cours des travaux synodaux. C’est ce qu’a décidé la Synaxe, composée par les chefs des Eglises orthodoxes, réunis à Istanbul à l’initiative du patriarche œcuménique et archevêque de Constantinople Bartholomée. Avant cette rencontre panorthodoxe convoquée pour discuter de la situation du Moyen-Orient et de l’Ukraine, le même patriarche de Constantinople et le patriarche de Moscou et de toute la Russie, Cyrille, ont eu une longue discussion privée.

Les travaux de la Synaxe se sont déroulés au Phanar sous la présidence du métropolite de Pergame Ioannis Zizioulas, et avec la participation de représentants de quinze Eglises orthodoxes du monde entier. La participation aux travaux du Patriarche de Moscou a bien sûr été très importante. Au cours de la rencontre à Istanbul, en plus d’établir la date du synode panorthodoxe, ont été tracés d’autres thèmes, parmi lesquels l’état du dialogue œcuménique avec l’Eglise catholique, la situation des chrétiens au Moyen-Orient, la pauvreté dans le monde et d’autres questions de nature méthodologique.

 

Source : http://www.aleteia.org/fr/religion/actualites/istanbul-un-grand-concile-panorthodoxe-en-2016-5302281847177216

Istanbul : Un grand Concile panorthodoxe en 2016

1200 ans après le Concile de Nicée, les primats des treize églises orthodoxes du monde décident d’un Concile panorthodoxe prévu pour la Pentecôte 2016.

© Public Domain

14/03/14

Le 8 mars dernier,  Les primats des Eglises orthodoxes réunis en synaxe à Istanbul, ont annoncé la tenue d'un Concile panorthodoxe, c'est-à-dire réunissant toutes les Eglises orthodoxes autocéphales qui se reconnaissent comme tel entre elles (14 Eglises). Le Concile aura lieu à la Pentecôte 2016 en la cathédrale Sainte-Irène.

L’événement s’annonce historique, en cela que le dernier concile reconnu par les Eglises orthodoxes est le Deuxième Concile de Nicée, qui remonte à 787. 

Cyrille Ier, Patriarche de Moscou et de toute la Russie, insiste sur la portée d’un tel événement, au micro de La Voix de la Russie : « Il n’y a jamais eu de Conciles de cette envergure dans l’histoire parce que toutes les églises orthodoxes y seront représentées. Il est extrêmement important que toutes les décisions soient prises par consensus et qu’il n’y ait pas de vote. En même temps, le document qui vient d’être adopté précise que chaque église possède une voix. Cela signifie qu’elle ne pourra pas exprimer deux opinions différentes et que son opinion devra exprimer les sentiments de tous les évêques, de tout le clergé et de tout le peuple. C’est très important pour éviter les dissensions qui pourraient nous diviser. Le Concile est appelé à nous unir tous et à nous rendre efficaces face aux problèmes qui existent dans le monde et réconcilier ceux qui ont encore des divergences ».

Les représentants orthodoxes étaient officiellement rassemblés en synaxe pour se prononcer sur la situation de l’Ukraine et du Moyen Orient
Or, le véritable ordre du jour concernait plus l'organisation du Concile, dont les préparatifs ont commencé dans les années 1960 (avec une centaine de thèmes initialement proposés). Pendant deux ans, une commission composée de plusieurs évêques, représentant chacun une Eglise autocéphale se chargera des documents préparatoires, explique «AsiaNews». Ce même groupe sera ensuite chargé du Secrétariat du Concile à venir.

Un Synode pour unifier l’orthodoxie

L’objectif du Concile est de parvenir à l’unification et à surmonter des années de tensions entre certaines Eglises autocéphales, notamment entre celle de Constantinople et de Moscou. 
Comme le rappelle La Voix de la Russie, les patriarches se sont entendus sur plusieurs aspects d’importance majeure, notamment sur la protection des chrétiens en Syrie et au Proche-Orient, ainsi que sur la déclaration concernant la crise politique en Ukraine, qui regroupe trois points centraux: «Le premier est l’appel à la paix et au règlement pacifique de tous les problèmes. Le deuxième exhorte tout le monde à s’interdire l’occupation des églises et des monastères par la force, afin que les divergences entre les églises ne soient pas réglées par la force militaire ou physique. Le troisième enfin, est un appel très important aux dissidents en rapport avec la situation en Ukraine. Toutes les églises orthodoxes ont appelé les dissidents à retourner au sein du giron de la Sainte Église Orthodoxe».

La question du Patriarcat d’Antioche

Le communiqué annonçant la tenue du Concile n’a toutefois été signé que par douze des treize Eglises autocéphales présentes : la délégation du Patriarcat d'Antioche (le Patriarche Jean X d'Antioche n'ayant pas pu prendre part à la Synaxe pour raison de santé) a refusé de signer le communiqué et s’est retirée des négociations,au motif que la question du Qatar (le territoire relève de la juridiction canonique du patriarcat d'Antioche mais le patriarcat de Jérusalem a décidé d'y nommer un évêque en lui donnant le titre d'archevêque du Qatar) n'avait pas été traitée, comme le rapporte un article paru sur La Vie
Carol Saba, responsable de communication de l'Assemblée des évêques orthodoxes en France précise à l’hebdomadaire que le différend va au-delà d’un simple conflit territorial, car il «met en cause l'ordre canonique des juridictions entre les Eglises orthodoxes défini dans le cadre des conciles œcuméniques alors que c'est par le respect mutuel de ces canons que s'exprime aussi l'unité de l'Eglise orthodoxe et que fonctionne son ecclésiologie de communion. La synaxe a acté le principe du consensus et non de la majorité (qualifiée ou pas) dans le processus de préparation du Concile panorthodoxe et dans la mécanique de prise de décision lors du Concile. Cela signifie que toutes les Eglises devraient participer aux préparatifs et chacune d'elles, même la plus petite, aura un droit de véto sur les décisions qui devront être prises par consensus, à l'unanimité. »

Le Concile ne pourra avoir lieu sans le patriarcat d’Antioche: Dès lors, les différents responsables devront oeuvrer afin de « trouver une issue favorable à la situation du Qatar acceptable pour le Patriarcat d'Antioche qui est le premier concerné par cette question. »

 

Source : http://fr.radiovaticana.va/storico/2014/03/09/un_synode_panorthodoxe_en_2016/fr1-779977

Istanbul accueillera le Synode panorthodoxe en 2016

(RV) Entretien - C’est une victoire pour Bartholomée Ier. Le patriarche œcuménique de Constantinople a rassemblé la Sinaxis, l’ensemble des représentants des Eglises orthodoxes autocéphales en Turquie ces derniers jours.

Lors de cette rencontre, ils se sont mis d’accord : un saint et grand Synode panorthodoxe se tiendra en 2016 à Istanbul en la cathédrale Sainte Irène.

L’objectif de ce Synode est notamment de parvenir à l’unité et à surmonter des années de tensions au sein des Eglises orthodoxes autocéphales. Un synode qui est préparé depuis déjà plus de 50 ans, comme l’explique à Audrey Radondy Son Eminence Mgr Emmanuel, Métropolite de France et président de l'Assemblée des Évêques Orthodoxes de France. Il a participé à la Sinaxis.

L’ensemble des représentants des Eglises orthodoxes autocéphales ont aussi officiellement parlé de la situation de l’Ukraine et des chrétiens du Moyen-Orient.


Photo : A droite, Bartholomée Ier, patriarche œcuménique de Constantinople, au centre, Théodore II, patriarche d’Alexandrie et de toute l’Afrique, à gauche, Kirill Ier, patriarche de Moscou et de toute la Russie. Ils président la messe ce dimanche 9 mars à l’issue de la Synaxis en l’Eglise Saint George à Istanbul en Turquie.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/catholiques-et-orthodoxes-une-unite-d-esprit-et-de-sang

Catholiques et orthodoxes : une unité d'esprit et de sang

Conférence de presse dans l'avion d'Istanbul à Rome

Rome, 2 décembre 2014 (Zenit.org) Anne Kurian

« Nous avons déjà une unité, dans l'esprit et dans le sang » : c'est ce qu'affirme le pape François qui fait le point sur les relations de l’Église catholique avec le monde orthodoxe.

Dans l'avion qui le ramenait d'Istanbul à Rome, au terme de trois jours de voyage apostolique en Turquie, le 30 novembre 2014, le pape a répondu durant 45 minutes aux questions des journalistes présents à bord.

Après son voyage accompli à l'invitation du patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomaios Ier – pour la fête de saint André, patron du patriarcat – il a évoqué les relations du Saint-Siège avec le patriarche Kirill de Moscou : « le mois dernier, pour le synode [sur la famille], le métropolite Hilarion [président du Département des relations ecclésiastiques extérieures (DREE) du Patriarcat de Moscou, ndlr] est venu comme délégué fraternel. Il a voulu me parler. »

« Il y a une volonté commune de se rencontrer avec le patriarche Kirill… Je lui ai dit : 'Je viens où tu veux ; tu m’appelles et je viens' ; il a aussi la même volonté... Tous les deux voulons nous rencontrer et avancer », a affirmé le pape en précisant cependant que « ces derniers temps, avec le problème de la guerre, le voyage et la rencontre sont passés au second plan ».

Il a fait le point sur les relations de l’Église catholique avec le monde orthodoxe : « Nous sommes en chemin. Ils ont les sacrements, la succession apostolique… l’unité est un chemin qui doit se faire ensemble. »

Le pape a exprimé son scepticisme quant aux débats théologiques : « Les théologiens travaillent bien mais le patriarche Athenagoras avait dit à Paul VI : “Avançons seuls et mettons tous les théologiens sur une île, pour qu'ils pensent !” ». La citation a été confirmée par Bartholomaios, a-t-il ajouté.

Pour le pape « partager les chaires universitaires » est bon mais il faut « avancer », « on ne peut attendre » : il faut poursuivre « l’œcuménisme spirituel : prier ensemble, travailler ensemble... avancer ensemble ».

Les chrétiens vivent aussi « l’œcuménisme du sang », comme les martyrs de l'Ouganda, canonisés par Paul VI il y a 50 ans (1964) : certains étaient anglicans, d'autres catholiques « mais ceux qui les ont tués n'ont pas fait de différence, c'étaient des chrétiens », a-t-il souligné. « Les martyrs crient : "Nous sommes un ! Nous avons déjà une unité, dans l'esprit et dans le sang" ».

Pour les questions théologiques, le pape a invité à trouver d'autres voies que "l’uniatisme", qui plaide pour une communion d'Églises locales avec Rome tout en gardant leur rite d'origine : « Hilarion a proposé d'approfondir le thème du Primat », a-t-il confié.

Cette question répond à la demande de saint Jean-Paul II que le pape François formule ainsi : « Aidez-moi à trouver une forme de Primat sur lequel nous pouvons nous mettre d'accord ». C'est-à-dire « trouver une forme qui soit plus conforme à celle des premiers siècles ».

Il a mis en garde : « si l’Église se regarde trop elle-même et ne regarde pas assez Jésus-Christ, alors arrivent les divisions... et elle devient une “Ong théologique” ». « Je ne dis pas que l’Église s'est trompée. Elle a fait sa route historique. Mais aujourd'hui la route historique de l’Église est celle qu'a demandée Jean-Paul II », a poursuivi le pape.

Évoquant les questions en débat – comme l'unification de date de Pâques qui rencontre « des résistances des deux côtés » – le pape a indiqué l'attitude à avoir envers les « groupes conservateurs » : « il faut être respectueux avec eux et ne pas se lasser d'expliquer, de catéchiser, de dialoguer, sans insulter, sans les salir, sans médire. On ne peut écarter une personne en disant : “C'est un conservateur”. Non. Il est fils de Dieu autant que moi. Mais il faut inviter à parler. S'il ne veut pas parler c'est son problème, moi je respecte. Patience, douceur et dialogue. »

Mais le pape a surtout rappelé qu'au cœur de l’œcuménisme, « le seul chemin juste est celui de l'Esprit-Saint », comme il l'avait souligné durant son homélie à Istanbul le 29 novembre : « L’Esprit Saint est l’âme de l’Église. Il donne la vie, il suscite les différents charismes qui enrichissent le peuple de Dieu et surtout, il crée l’unité entre les croyants : de beaucoup il fait un seul corps, le corps du Christ. Toute la vie et la mission de l’Église dépendent de l’Esprit Saint ; c’est lui qui réalise toute chose. »

(2 décembre 2014) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/la-communion-c-est-l-accueil-des-dons-de-chacun

La communion, c'est l'accueil des dons de chacun

Divine Liturgie pour la fête de saint André (texte intégral)

Rome, 30 novembre 2014 (Zenit.org) Pape François

Sur la route vers l'unité des chrétiens, le pape François exhorte à « conserver et soutenir le très riche patrimoine des Églises d’Orient, non seulement les traditions liturgiques et spirituelles, mais aussi les disciplines canoniques » : « le rétablissement de la pleine communion ne signifie ni soumission l’un à l’autre, ni absorption, mais plutôt accueil de tous les dons que Dieu a donnés à chacun pour manifester au monde entier le grand mystère du salut réalisé par le Christ Seigneur, par l’Esprit Saint ».

Au troisième jour de son voyage apostolique en Turquie ce 30 novembre, le pape a célébré la messe dominicale en privé à la délégation pontificale d'Istanbul, ce matin. Il a également rencontré le grand rabbin de Turquie Isak Haleva.

Puis le pape s'est rendu au Phanar, siège du patriarcat œcuménique de Constantinople, pour assister à la célébration de la Divine Liturgie à l'occasion de la fête de l'apôtre saint André – saint patron du patriarcat.

A la fin de la « Divine Liturgie de saint Jean Chrysostome » présidée par le patriarche œcuménique Bartholomaios Ier en l'église Saint-Georges, le pape a prononcé un discours, assurant que, « pour arriver au but désiré de la pleine unité, l’Église catholique n’entend pas imposer une quelconque exigence, sinon celle de la profession de foi commune ».

« L’unique chose que désire l’Église catholique, et que je cherche comme Évêque de Rome, "l’Église qui préside dans la charité", c’est la communion avec les Églises orthodoxes. Cette communion sera toujours le fruit de l’amour », a-t-il ajouté.

Le pape a aussi évoqué « les voix » qui s'élèvent dans le monde « et qui demandent à nos Églises de vivre jusqu’au bout le fait d’être disciples du Seigneur Jésus-Christ », en particulier « les pauvres », les « victimes des conflits » et « les jeunes » qui « sont capables de recueillir l’essentiel qui déjà nous unit ».

A.K.

Discours du Pape François

Sainteté, très cher Frère Bartholomée,

Souvent, comme Archevêque de Buenos Aires, j’ai participé à la Divine Liturgie des communautés orthodoxes présentes dans cette ville ; mais, me trouver aujourd’hui en cette Église Patriarcale Saint-Georges pour la célébration du saint Apôtre André, le premier des appelés et le frère de saint Pierre, patron du Patriarcat Œcuménique, est vraiment une grâce particulière que le Seigneur me donne.

Nous rencontrer, regarder le visage l’un de l’autre, échanger l’accolade de paix, prier l’un pour l’autre sont des dimensions essentielles de ce chemin vers le rétablissement de la pleine communion à laquelle nous tendons. Tout ceci précède et accompagne constamment cette autre dimension essentielle de ce chemin qu’est le dialogue théologique. Un authentique dialogue est toujours une rencontre entre des personnes avec un nom, un visage, une histoire ; et pas seulement une confrontation d’idées.

Cela vaut surtout pour nous chrétiens, parce que, pour nous, la vérité est la personne de Jésus-Christ. L’exemple de Saint André – qui, avec un autre disciple, a accueilli l’invitation du divin Maître : « Venez et vous verrez », et « ils restèrent auprès de lui ce jour là » (Jn 1, 39) –, nous montre avec clarté que la vie chrétienne est une expérience personnelle, une rencontre transformante avec Celui qui nous aime et veut nous sauver. De même, l’annonce chrétienne se répand grâce à des personnes qui, amoureuses du Christ, ne peuvent pas ne pas transmettre la joie d’être aimées et sauvées. Encore une fois, l’exemple de l’Apôtre André est éclairant. Après avoir suivi Jésus là où il habitait et s’être entretenu avec lui, « il trouva d’abord Simon son frère et lui dit : “ Nous avons trouvé le Messie ” – ce qui veut dire Christ – et il l’amena à Jésus » (Jn 1,40-42). Il est clair, par conséquent, que même le dialogue entre chrétiens ne peut se soustraire à cette logique de la rencontre personnelle.

Ce n’est donc pas un hasard si le chemin de réconciliation et de paix entre catholiques et orthodoxes a été, en quelque sorte, inauguré par une rencontre, par une accolade entre nos vénérés prédécesseurs, le Patriarche Œcuménique Athénagoras et le PapePaul VIil y a cinquante ans, à Jérusalem, événement que votre Sainteté et moi-même avons voulu récemment commémorer en nous rencontrant de nouveau dans la ville où le Seigneur Jésus Christ est mort et ressuscité.

Par une heureuse coïncidence, ma visite a lieu quelques jours après la célébration du cinquantième anniversaire de la promulgation du Décret du Concile Vatican II sur la recherche de l’unité de tous les chrétiens, Unitatis redintegratio. Il s’agit d’un document fondamental par lequel a été ouverte une voie nouvelle pour la rencontre entre les catholiques et les frères d’autres Églises et Communautés ecclésiales.

En particulier, par ce Décret, l’Église catholique reconnaît que les Églises orthodoxes « ont de vrais sacrements, – principalement, en vertu de la succession apostolique : le Sacerdoce et l’Eucharistie, – qui les unissent intimement à nous » (n. 15). En conséquence, on affirme que, pour garder fidèlement la plénitude de la tradition chrétienne et pour conduire à terme la réconciliation des chrétiens d’Orient et d’Occident, il est de la plus grande importance de conserver et de soutenir le très riche patrimoine des Églises d’Orient, non seulement en ce qui concerne les traditions liturgiques et spirituelles, mais aussi les disciplines canoniques, entérinées par les saints pères et par les conciles, qui règlent la vie de ces Églises (cf. nn.15-16).

J’estime important de rappeler le respect de ce principe comme condition essentielle et réciproque au rétablissement de la pleine communion, qui ne signifie ni soumission l’un à l’autre, ni absorption, mais plutôt accueil de tous les dons que Dieu a donnés à chacun pour manifester au monde entier le grand mystère du salut réalisé par le Christ Seigneur, par l’Esprit Saint. Je veux assurer à chacun de vous que, pour arriver au but désiré de la pleine unité, l’Église catholique n’entend pas imposer une quelconque exigence, sinon celle de la profession de foi commune, et que nous sommes prêts à chercher ensemble, à la lumière de l’enseignement de l’Écriture et de l’expérience du premier millénaire, les modalités par lesquelles garantir la nécessaire unité de l’Église dans les circonstances actuelles : l’unique chose que désire l’Église catholique, et que je cherche comme Évêque de Rome, « l’Église qui préside dans la charité », c’est la communion avec les Églises orthodoxes. Cette communion sera toujours le fruit de l’amour « qui a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5,5), amour fraternel qui donne expression au lien spirituel et transcendant qui nous unit comme disciples du Seigneur.

Dans le monde d’aujourd’hui se lèvent avec force des voix que nous ne pouvons pas ne pas entendre, et qui demandent à nos Églises de vivre jusqu’au bout le fait d’être disciples du Seigneur Jésus-Christ.

La première de ces voix est celle des pauvres. Dans le monde, il y a trop de femmes et trop d’hommes qui souffrent de grave malnutrition, du chômage croissant, du fort pourcentage de jeunes sans travail et de l’augmentation de l’exclusion sociale, qui peut conduire à des activités criminelles et même au recrutement de terroristes. Nous ne pouvons pas rester indifférents devant les voix de ces frères et sœurs. Ils nous demandent, non seulement de leur donner une aide matérielle, nécessaire en de nombreuses circonstances, mais surtout que nous les aidions à défendre leur dignité de personne humaine, de sorte qu’ils puissent retrouver les énergies spirituelles pour se relever et être de nouveau protagonistes de leur histoire. Ils nous demandent aussi de lutter, à la lumière de l’Évangile, contre les causes structurelles de la pauvreté : l’inégalité, le manque d’un travail digne, d’une terre et d’une maison, la négation des droits sociaux et des droits du travail. Comme chrétiens nous sommes appelés à vaincre ensemble cette mondialisation de l’indifférence qui aujourd’hui semble avoir la suprématie, et à construire une nouvelle civilisation de l’amour et de la solidarité.

Une seconde voix qui crie fort est celle des victimes des conflits en tant de parties du monde. Cette voix nous l’entendons très bien résonner d’ici, parce que des nations voisines sont marquées par une guerre atroce et inhumaine. Je pense avec une profonde douleur aux nombreuses victimes de l’attentat inhumain et insensé qui, en ces jours, a frappé les fidèles musulmans qui priaient dans la mosquée de Kano, au Nigeria. Troubler la paix d’un peuple, commettre ou consentir toute espèce de violence, spécialement sur les personnes faibles et sans défense, est un péché très grave contre Dieu, parce que c’est ne pas respecter l’image de Dieu qui est dans l’homme. La voix des victimes des conflits nous pousse à avancer rapidement sur le chemin de la réconciliation et de la communion entre catholiques et orthodoxes. D’ailleurs, comment pouvons-nous annoncer de manière crédible l’Évangile de paix qui vient du Christ, si, entre nous, continuent d’exister des rivalités et des querelles (cf. Paul VI, Exhort. ap.  Evangelium nuntiandi, n. 77) ?

Une troisième voix qui nous interpelle est celle des jeunes. Aujourd’hui, malheureusement, il y a beaucoup de jeunes qui vivent sans espérance, vaincus par le découragement et la résignation. Beaucoup de jeunes, de plus, influencés par la culture dominante, cherchent la joie uniquement dans la possession de biens matériels et dans la satisfaction des émotions du moment. Les nouvelles générations ne pourront jamais acquérir la vraie sagesse ni maintenir vivante leur espérance si nous ne sommes pas capables de valoriser et de transmettre l’authentique humanisme, qui surgit de l’Évangile et de l’expérience millénaire de l’Église. Ce sont justement les jeunes – je pense par exemple aux multitudes de jeunes orthodoxes, catholiques et protestants qui se rencontrent dans les rassemblements internationaux organisés par la communauté de Taizé –, ce sont eux  qui aujourd’hui nous demandent de faire des pas en avant vers la pleine communion. Et cela non parce qu’ils ignorent la signification des différences qui nous séparent encore, mais parce qu’ils savent voir au-delà, ils sont capables de recueillir l’essentiel qui déjà nous unit.

Cher Frère, très cher Frère, nous sommes déjà en chemin, en chemin vers la pleine communion et déjà nous pouvons vivre des signes éloquents d’une unité réelle, bien qu’encore partielle. Cela nous conforte et nous soutient dans la poursuite de ce chemin. Nous sommes sûrs que le long de cette route nous sommes soutenus par l’intercession de l’Apôtre André et de son frère Pierre, considérés par la tradition comme les fondateurs des Églises de Constantinople et de Rome. Invoquons de Dieu le grand don de la pleine unité et la capacité de l’accueillir dans nos vies. Et n’oublions jamais de prier les uns pour les autres.

© Librairie éditrice du Vatican

(30 novembre 2014) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/le-dialogue-interreligieux-pour-une-culture-de-paix-et-de-solidarite

Le dialogue interreligieux, pour une culture de paix et de solidarité

Déclaration commune du pape et du patriarche oecuménique

Rome, 30 novembre 2014 (Zenit.org) Anita Bourdin

Le pape François et le patriarche Bartholomaios Ier exhortent les leaders religieux à intensifier le dialogue interreligieux en vue de "construire une culture de paix et de solidarité entre les personnes et entre les peuples". Ils plaident pour les chrétiens persécutés et la paix en Ukraine.

Le pape et le patriarche ont en effet signé une déclaration commune, au Phanar, ce 30 novembre, à l'issue de la Divine Liturgie de la fête de l'apôtre saint André, en l'église patriarcale Saint-George.

"La terrible situation des chrétiens et de tous ceux qui souffrent au Moyen-Orient demande non seulement une prière constante, mais aussi une réponse appropriée de la part de la communauté internationale", déclarent-ils.

Le pape et le patriarche affirment: "Nous ne pouvons pas nous résigner à un Moyen-Orient sans les chrétiens qui y ont professé le nom de Jésus pendant deux mille ans." Ils rappellent la force de "l'oecuménisme de la souffrance" et dénonce "l'indifférence de beaucoup" face au martyr des orientaux chrétiens.

Ils affirment aussi ensemble et en même temps l'importance du dialogue avec l'islam: "Les grands défis que le monde a devant lui dans la situation actuelle demandent la solidarité de toutes les personnes de bonne volonté. Nous reconnaissons donc aussi l’importance de la promotion d’un dialogue constructif avec l’Islam, basé sur le respect mutuel et sur l’amitié."

Ils rappellent que les musulmans eux-mêmes ne sont pas épargnés par le fondamentalisme et le terrorisme qui se réclame de l'islam: "Inspirés par des valeurs communes et affermis par un authentique sentiment fraternel, musulmans et chrétiens sont appelés à travailler ensemble par amour de la justice, de la paix et

du respect de la dignité et des droits de chaque personne, spécialement dans les régions où eux-mêmes, un temps, vécurent pendant des siècles dans une coexistence pacifique et maintenant souffrent ensemble tragiquement des horreurs de la guerre."

Ils invoquent également le don de la paix pour l'Ukraine: "Nous prions pour la paix en Ukraine, un pays d’antique tradition chrétienne, et nous lançons un appel aux parties engagées dans le conflit à rechercher le chemin du dialogue et du respect du droit international pour mettre fin au conflit et permettre à tous les Ukrainiens de vivre en harmonie."

(30 novembre 2014) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/le-dialogue-interreligieux-pour-une-culture-de-paix-et-de-solidarite

Le dialogue interreligieux, pour une culture de paix et de solidarité

Déclaration commune du pape et du patriarche oecuménique

Rome, 30 novembre 2014 (Zenit.org) Anita Bourdin

Le pape François et le patriarche Bartholomaios Ier exhortent les leaders religieux à intensifier le dialogue interreligieux en vue de "construire une culture de paix et de solidarité entre les personnes et entre les peuples". Ils plaident pour les chrétiens persécutés et la paix en Ukraine.

Le pape et le patriarche ont en effet signé une déclaration commune, au Phanar, ce 30 novembre, à l'issue de la Divine Liturgie de la fête de l'apôtre saint André, en l'église patriarcale Saint-George.

"La terrible situation des chrétiens et de tous ceux qui souffrent au Moyen-Orient demande non seulement une prière constante, mais aussi une réponse appropriée de la part de la communauté internationale", déclarent-ils.

Le pape et le patriarche affirment: "Nous ne pouvons pas nous résigner à un Moyen-Orient sans les chrétiens qui y ont professé le nom de Jésus pendant deux mille ans." Ils rappellent la force de "l'oecuménisme de la souffrance" et dénonce "l'indifférence de beaucoup" face au martyr des orientaux chrétiens.

Ils affirment aussi ensemble et en même temps l'importance du dialogue avec l'islam: "Les grands défis que le monde a devant lui dans la situation actuelle demandent la solidarité de toutes les personnes de bonne volonté. Nous reconnaissons donc aussi l’importance de la promotion d’un dialogue constructif avec l’Islam, basé sur le respect mutuel et sur l’amitié."

Ils rappellent que les musulmans eux-mêmes ne sont pas épargnés par le fondamentalisme et le terrorisme qui se réclame de l'islam: "Inspirés par des valeurs communes et affermis par un authentique sentiment fraternel, musulmans et chrétiens sont appelés à travailler ensemble par amour de la justice, de la paix et

du respect de la dignité et des droits de chaque personne, spécialement dans les régions où eux-mêmes, un temps, vécurent pendant des siècles dans une coexistence pacifique et maintenant souffrent ensemble tragiquement des horreurs de la guerre."

Ils invoquent également le don de la paix pour l'Ukraine: "Nous prions pour la paix en Ukraine, un pays d’antique tradition chrétienne, et nous lançons un appel aux parties engagées dans le conflit à rechercher le chemin du dialogue et du respect du droit international pour mettre fin au conflit et permettre à tous les Ukrainiens de vivre en harmonie."

(30 novembre 2014) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/catholiques-et-orthodoxes-freres-dans-l-esperance

Catholiques et orthodoxes : frères dans l'espérance

Prière oecuménique en la veille de la saint André (texte intégral)

Rome, 29 novembre 2014 (Zenit.org) Pape François

Les catholiques et les orthodoxes sont des « frères dans l’espérance » : c’est ce que déclare le pape François au patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomaios Ier, au deuxième jour de son voyage en Turquie.

« Quelle grâce de pouvoir être frères dans l’espérance du Seigneur ressuscité ! Quelle grâce – et quelle responsabilité – de pouvoir marcher ensemble dans cette espérance, soulevés par l’intercession des saints frères Apôtres André et Pierre ! », souligne le pape.

A la nuit tombante ce soir, le pape et le patriarche ont participé ensemble à une prière œcuménique, en l'église patriarcale Saint-Georges du Phanar, siège du patriarcat œcuménique de Constantinople, à Istanbul.

La célébration, sous forme d’intercession pour le pape, pour le patriarche et pour l’unité des Eglises, a commencé un peu avant 18h (17h à Rome) ce samedi 29 novembre. Le patriarche Bartholomaios et le pape ont prononcé chacun un discours, avant de réciter le Notre Père ensemble et de bénir les participants, en latin pour le pape et en grec pour le patriarche.

A.K.

Paroles du pape François à l’angélus

Sainteté, Frère très cher,

Le soir porte toujours avec lui un sentiment mélangé de gratitude pour la journée vécue, et d’anxieuse confiance devant la nuit qui tombe. Ce soir mon âme est remplie de gratitude envers Dieu qui m’accorde de me trouver ici pour prier ensemble avec votre Sainteté et avec cette Église sœur, au terme d’une intense journée de visite apostolique. Et en même temps, mon âme est en attente du jour que nous avons liturgiquement commencé : la fête de Saint André Apôtre, le Patron de cette Église.

À travers les paroles du prophète Zacharie, le Seigneur nous a donné encore une fois, dans cette prière vespérale, le fondement qui est à la base de notre tension entre un aujourd’hui et un demain, le rocher solide sur lequel nous pouvons ensemble porter nos pas avec joie et avec espérance ; ce fondement sur le roc est la promesse du Seigneur : « Voici que je sauve mon peuple, de l’Orient et de l’Occident…dans la loyauté et la justice » (8, 7.8).

Oui, vénéré et cher Frère Bartholomée, alors que je vous exprime mon sincère « merci » pour votre accueil fraternel, je sens que notre joie est plus grande parce que la source est au-delà ; elle n’est pas en nous, elle n’est pas dans notre engagement ni dans nos efforts – même s’il y en a, comme il se doit – mais elle est dans la confiance commune en la fidélité de Dieu, qui pose le fondement de la reconstruction de son temple qui est l’Église (cf. Za 8,9). « Voilà une semence de paix » (Za 8,12) ; voilà une semence de joie. Cette paix et cette joie que le monde ne peut donner, mais que le Seigneur Jésus a promises à ses disciples, et qu’il leur a données, une fois ressuscité, dans la puissance du Saint Esprit.

André et Pierre ont écouté cette promesse, ils ont reçu ce don. Ils étaient frères de sang, mais la rencontre avec le Christ les a transformés en frères dans la foi et dans la charité. Et en cette joyeuse soirée, en cette prière des vigiles, je voudrais dire surtout : frères dans l’espérance. Et l’espérance ne déçoit pas.

Quelle grâce, Sainteté, de pouvoir être frères dans l’espérance du Seigneur ressuscité ! Quelle grâce – et quelle responsabilité – de pouvoir marcher ensemble dans cette espérance, soulevés par l’intercession des saints frères Apôtres André et Pierre ! Et savoir que cette commune espérance ne déçoit pas, parce qu’elle est fondée, non pas sur nous ni sur nos pauvres forces, mais sur la fidélité de Dieu.

Dans cette joyeuse espérance, remplie de gratitude et d’attente impatiente, j’adresse à Votre Sainteté, à toutes les personnes présentes, et à l’Église de Constantinople, mes vœux cordiaux et fraternels pour la fête du Saint Patron. Et je vous demande, s'il-vous-plaît, de bénir, moi-même et l’Eglise de Rome.

© Librairie éditrice du Vatican

(29 novembre 2014) © Innovative Media Inc.

 

Bartholomeos 1er : « Nous devons donner un signe visible que l’œcuménisme ne s’essouffle pas »


De passage à Paris pour y recevoir un doctorat honoris causa de l’Institut catholique, le patriarche Bartholomeos 1er de Constantinople a répondu aux questions de La Croix. Il s'exprime notamment sur sa future rencontre avec le Pape François, en mai [2014] à Jérusalem, son souci de l’environnement et la situation des chrétiens au Proche-Orient.



Zafer Sel / Anadolu Agency
Le patriarche Bartholomeos 1er au monastère de Sumela, l'un des plus anciens lieux de culte orthodoxes en Turquie

Qu’attendez-vous de votre rencontre avec le pape François, destinée à marquer le cinquantenaire de la rencontre historique entre Paul VI et le patriarche Athénagoras?

S. S. Bartholomeos I er : Il ne s’agit pas uniquement de réitérer un engagement œcuménique fort pris il y a cinquante ans, mais d’intensifier les rencontres afin de franchir une nouvelle étape vers le rétablissement de la pleine communion entre nos deux Églises soeurs. La rencontre ne sera pas purement protocolaire, sinon elle n’aurait aucun intérêt. Nous entendons signifier que les murs de séparation construits au long de l’histoire sont sur le point de céder. La redécouverte de notre unité se construit à partir du terreau fertile du dialogue. Nous devons donner un signe visible que l’œcuménisme ne s'essouffle pas et osons même croire que cette rencontre constituera un kairos œcuménique, un moment, un instant propice au renforcement du pèlerinage vers l’unité des chrétiens et la communion de nos Églises.

Comment appréciez-vous l’état des relations œcuméniques entre catholiques et orthodoxes ?

S. S. B.: Les relations entre les Églises catholique et orthodoxe ont atteint un niveau de maturité qui leur permet de se rencontrer, de dialoguer et d’envisager concrètement un rétablissement de leur unité. En cinquante ans, et grâce à l’ouverture rendue possible par le concile Vatican II. nous avons parcouru un long chemin ensemble. Le processus continue. Nous sommes appelés à trouver les mêmes mots pour décrire une seule et même histoire de l'Église, une seule et même réalité ecclésiale, plurielle dans ses formes, mais tendant à être unie dans sa foi ainsi que le manifestera, un jour, la célébration d’une eucharistie commune.

Sur quels dossiers achoppe encore ce dialogue ?

S. S. B.: Les chrétiens ne peuvent plus se permettre d’être divisés. Mais nous sommes séparés depuis tant de temps que l’unité par le rétablissement de la communion eucharistique est un long processus. Nous espérons qu'il ne faudra pas autant de siècles pour consommer notre rapprochement. Le dialogue théologique a abordé ces dernières années les questions de fond qui sont autant d’interrogations dans les relations. Pour l’Église catholique, il s’agit de trouver de nouveaux mots pour définir sa compréhension du ministère de Pierre, indissociable de celui de Paul. L’Église orthodoxe doit, elle, trouver le moyen d’harmoniser son ecclésiologie de type eucharistique et territoriale avec une existence désormais déployée mondialement. Un tel consensus ne pourra voir le jour que dans le contexte conciliaire panorthodoxe.

Dans ce cadre, vous avez convoqué pour le 9 mars une rencontre des primats orthodoxes. Plusieurs d’entre eux font planer le doute sur leur participation. Quel est l’état du dialogue dans l’orthodoxie ?

S. S. B.: Le processus conciliaire panorthodoxe est aujourd’hui à une étape cruciale. Face aux nouvelles conditions dans lesquelles vit l'Église orthodoxe depuis la fin du communisme, et alors que les flux migratoires portent des orthodoxes sur l’ensemble de la planète, nous devons plus que jamais être attentifs à l’unité de communion. Nous sommes à la veille d’une synaxe importante des primats orthodoxes. Nous espérons que nous nous retrouverons tous afin de témoigner une fois de plus de l’espérance que nous partageons. L’unité ne se réduit pas à une somme de considérations particulières, mais se nourrit de la présence du Christ eucharistié qui anime et inspire notre lien de communion.

Une de vos préoccupations majeures est l’environnement. Rome vient d’annoncer que le pape François préparait une encyclique sur l’écologie. Cela ouvre-t-il de nouvelles voies de coopération entre nos Églises ?

S. S. B.: Nous ne pouvons que nous réjouir de cette annonce. Il y a là de véritables perspectives de solidarité entre nos deux Églises, d’un œcuménisme pratique et solidaire. Car derrière la crise écologique se cache l’ombre de l’injustice. Les plus vulnérables endurent une double peine: la pauvreté et les changements climatiques qui ne font que paupériser davantage leur situation.
Dans notre mission spirituelle, nous avons toujours eu à cœur de prier pour que la grâce divine vienne en aide aux plus faibles. Nous avons alors rapidement constaté que l'humanité n’était pas seule en danger. L'état de l’environnement est lui aussi particulièrement préoccupant. C’est pourquoi le Patriarcat œcuménique, se fondant sur la théologie orthodoxe qui voit dans la nature un don de Dieu qui doit être traité avec dignité, soutient de nombreuses initiatives afin que le monde se réforme ou, en langage chrétien, qu’il se convertisse. Nous nous efforçons de faire comprendre le lien qui unit chacun des membres de la création. Certains parlent d’interdépendance, nous préférons parler de communion.

L’Église catholique préfère aujourd’hui parler d’« écologie humaine ». Comment appréciez-vous ce concept qui place les questions environnementales dans la vision plus large de la loi naturelle ?

S. S. B.: Nous ne pouvons que souscrire à cette démarche qui renvoie à une vision englobante du lien entre humanité et création, même si nous préférons parler d’économie environnementale, pour souligner la place de la création tout entière dans l’histoire du salut. L’Incarnation ne fut pas uniquement une récapitulation de toute l’humanité, mais de la création tout entière. Il convient de relire toutes les questions environnementales à l'aune du mystère de l’Église où tout devient objet de louange et de glorification de la Sainte Trinité. Aussi, nous devons nous interroger sur la manière dont nous traitons la nature et ses ressources pour mieux considérer le culte que nous rendons à Dieu. C'est là que se trouve la sacramentalité du monde.

En Turquie, êtes-vous préoccupé, après les églises de Nicée et Trébizonde. par le projet de transformer la basilique Sainte-Sophie en mosquée ?

S. S. B.: Cette situation nous inquiète vivement. Ces églises sont importantes dans l’histoire de l’Église. À Nicée. ce n’est autre que celle du concile de 787. Nos relations avec l’islam sont excellentes mais nous ne pouvons laisser disparaître les dernières empreintes de l’orthodoxie dans les lieux de ses principales fermentations théologiques et évolutions spirituelles. Leur maintien comme lieux de culte orthodoxes ou comme musées permet de donner une cohérence au pluralisme du pays. Nous ne sommes pas en faveur de l’hégémonie d’une religion mais pour leur coopération dans la construction d’un monde plus ouvert. Ces transformations ne semblent pas aller dans ce sens.
De même, nous ne cessons de rappeler que l’ouverture du séminaire de Halki, fermé depuis 1971, n’est en rien une défiance de notre part à l’égard du pouvoir. Il en va de la survie de notre communauté qui a besoin de former ses propres cadres cultuels, sans être obligée de les envoyer à l’étranger. Nous ne souhaitons pas être des éléments allogènes mais des acteurs de la société turque dans le respect de nos particularités, de notre histoire, de nos valeurs.

Quel regard portez-vous sur le Printemps arabe et les bouleversements dans la région ?

S. S. B.: Nous avons été très attentifs aux événements de ces dernières années dans le monde arabe. Avec la communauté internationale, nous nous sommes réjouis de voir la fin des dictatures qui constituaient des violations continues de la dignité humaine et des libertés fondamentales. Les différentes reconstructions démocratiques auxquelles nous assistons ne cessent de nous interroger sur la nature et l’identité des pouvoirs qui se mettent en place. Nous craignons que les chrétiens deviennent des victimes collatérales et espérons qu’ils pourront trouver une place pérenne dans ces nouvelles réalités politiques.
Nous ne cesserons de le rappeler: les chrétiens sont constitutifs d’une diversité religieuse faite de cohabitation et de dialogue. Le religieux n’est pas vecteur de clivage, mais facteur de cohésion; c’est le radicalisme qui engendre l’exclusion. Nous soutenons de toutes nos forces les processus de démocratisation qui passent par la garantie des droits fondamentaux, dont la liberté religieuse. La présence des chrétiens au Proche-Orient y est intimement liée, dès lors que la paix aura été retrouvée.

Recueilli par François-Xavier Maigre et Nicolas Senèze

 

Sa Sainteté Bartholomée I er : L'unité dans l'amour appelle à une unité dans la foi

Discours du patriarche œcuménique de Constantinople le jour de la Saint André

ROME, Jeudi 2 décembre 2010 (ZENIT.org) - « L'unité dans l'amour n'est d'aucun bénéfice à moins qu'il ne s'agisse en même temps d'une unité de foi et de vérité », a déclaré le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée I, mardi, durant les célébrations de la fête de saint André.

Le patriarche, dans son discours, rapporté par « l'Osservatore Romano », s'est adressé au président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, le cardinal Kurt Koch, qui participait, au nom du pape, à la divine liturgie de la fête patronale du patriarcat œcuménique, en l'Eglise patriarcale orthodoxe Saint-Georges du Phanar (Istanbul), à la tête d'une délégation du Saint-Siège.

Citant saint Paul, le patriarche a souligné que c'est précisément en « vivant la vérité dans la charité », selon l'exhortation de l'apôtre, que nous entretenons ce dialogue théologique sur décision unanime de toutes les Eglises orthodoxes autocéphales pour étudier, avec amour et franchise, les questions qui, à la fois, unissent mais divisent encore, ‘le temps que nous arrivions tous à une unité de foi' ».

Bartholomée I a fait savoir que le Patriarcat œcuménique suivait « avec un intérêt accru l'évolution de ce dialogue théologique »

« Nous prions pour son succès, en particulier durant sa phase actuelle où sont affrontés des sujets controversés, qui, par le passé, se sont avérés cause de conflit aigu entre nos Églises, », a-t-il ajouté

Le patriarche faisait allusion à la récente session plénière de la Commission mixte de dialogue qui a eu lieu à Vienne sous la présidence conjointe du cardinal Koch et du métropolite Ioannis de Pergame, et où il a été question du rôle de l'Évêque de Rome dans la communion de l'Église au premier millénaire.

Cette réunion, a-t-il indiqué « a révélé les difficultés existantes, mais aussi la disponibilité et la détermination de tous les membres à surmonter ces difficultés avec amour et dans la fidélité à la doctrine et à la vie de l'Église qui nous sont transmises dès le premier millénaire afin de faire avancer leur résolution »

Bartholomée I dit aussi au cardinal Koch attendre « avec ferveur sa coopération avec le patriarcat œcuménique pour renforcer les relations fraternelles entre les Eglises et encourager cette unité pour laquelle le Seigneur a prié son Père juste avant sa Passion ».

Puis le patriarche a évoqué le 50ème anniversaire du dicastère pour l'unité des chrétiens, commémoré cette année, en ayant une pensée pour « le regretté Jean XXIII qui fonda le Conseil en 1960, au début sous forme de secrétariat ».

Il a aussi fait l'éloge de la convocation du Concile Vatican II, affirmant que ses « audaces décisions historiques avaient préparé le terrain pour la participation des catholiques romains à l'œuvre de réconciliation de l'unité des chrétiens ».

Pour finir, le patriarche a remercié les responsables ecclésiastiques qui ont aidé au développement de relations fraternelles entre les Eglises orthodoxe et catholique romaine, concrètement les papes Paul VI et Jean Paul II, les patriarches œcuméniques Athénagoras et Dimitrios, les présidents du Conseil pontifical pour la l'Unité des chrétiens, les cardinaux Agostino Bea, Johannes Willebrands, Edward Cassidy et Walter Kasper, ainsi que leurs collaborateurs dont Mgr Pierre Duprey et Mgr Eleuterio Fortino.

Durant la célébration de la fête patronale du patriarcat œcuménique, le cardinal Koch a aussi lu un Message du pape à Bartholomée I, où Benoît XVI souligne la nécessité d'avancer vers la pleine communion entre catholiques et orthodoxes.

 

Le Saint Père Benoît XVI remet aux frères Orthodoxes des reliques de Saint André

Voyage du Cadinal Bertone au Kazakhstan

ROME, Mercredi 1er décembre 2010 (ZENIT.org) - Le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat du Saint-Siège, a remis au nom de Benoît XVI, le 30 novembre, des reliques de saint André au métropolite d'Astana et du Kazakhstan Alexandre, au cours d'une célébration liturgique dans la cathédrale orthodoxe de l'Assomption à Astana, capitale du Kazakhstan.

Le cardinal, qui se trouve dans le pays à l'occasion du Sommet de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), a été invité par les autorités kazakhes à accomplir une visite du 29 novembre au 4 décembre prochain.

Il s'agit d'un geste de grande importance œcuménique parce que cet Apôtre, dont la dépouille repose à Amalfi, est très vénéré dans la tradition byzantine.

Saint André, frère de saint Pierre, est considéré comme le premier évêque de Byzance (Constantinople), et est vénéré par les orthodoxes comme leur fondateur. La tradition affirme qu'il évangélisa la Grèce et la région du Caucase, et qu'il mourut crucifié en Achaïe.

Ses restes furent dérobés à Constantinople par des croisés durant le 13e siècle et transférés à Amalfi. La tête fut apportée en 1462 dans la basilique Saint-Pierre.

Par un geste historique, le 5 janvier 1964, le pape Paul VI remit la tête du saint au patriarche Athénagoras Ier. De son côté, le patriarche de Constantinople remis au pape Montini une icône représentant une accolade de saint André et de saint Pierre sous le regard du Christ ressuscité.

Le cardinal Bertone a voulu rappeler cet échange historique, qui a représenté une des pierres milliaires du dialogue œcuménique, mettant en continuité son geste accompli mardi à Astana.

« Aujourd'hui, à l'occasion de cette agréable rencontre avec vous, j'ai la joie d'accomplir la haute tâche qui m'a été confiée par le Saint-Père Benoît XVI de vous remettre un fragment des insignes reliques de l'apôtre saint André, qui sont vénérées en Italie dans la ville d'Amalfi », a affirmé le cardinal Bertone.

Le secrétaire d'Etat a remis les deux reliques au métropolite Alexandre. Elles seront conservées à Astana : l'une dans la cathédrale orthodoxe et l'autre dans la cathédrale catholique.

Un geste qui répond à la demande adressée par le métropolite orthodoxe et l'archevêque catholique au pape qui, comme l'a affirmé le cardinal Bertone, « a décidé de destiner aux Eglises respectives deux fragments des précieuses reliques. Ce choix revêt une signification profonde, car il souligne la vénération commune des Apôtres ».

Vers l'unité

Dans l'homélie prononcée mardi 30 novembre dans la cathédrale orthodoxe, le cardinal Bertone a aussi voulu adresser au patriarche de Moscou, dont l'Eglise orthodoxe kazakhe dépend canoniquement, un salut personnel de la part du pape.

La visite du cardinal Bertone est particulièrement significative : on ne se souvient pas d'une visite d'un secrétaire d'Etat (numéro deux du Vatican) sur ce territoire depuis celle historique du cardinal Agostino Casaroli en 1988.

Le cardinal Bertone a souhaité que cette visite puisse « susciter une impulsion renouvelée pour rassembler nos efforts pour que dans un avenir proche les disciples du Christ proclament l'Evangile d'une seule voix et d'un seul cœur, message d'espérance pour l'humanité tout entière ».

« J'ai plaisir à souligner que l'événement d'aujourd'hui, la remise de la relique de saint André que vous vénérez tant, coïncide avec le jour où, selon le calendrier de l'Eglise latine, on en célèbre la fête liturgique », a-t-il ajouté.

« André a été le premier à se mettre à la suite du Seigneur, Pierre a été appelé à confirmer ses frères dans la foi. Leur accolade sous le regard du Christ est une invitation à poursuivre le chemin entrepris, vers l'unité que nous entendons atteindre ensemble », a-t-il conclu.

Inma Álvarez

 

Message du Saint Père Benoît XVI au patriarche Bartholomée I er à l'occasion de la fête de Saint André

ROME, Mardi 30 novembre 2010 (ZENIT.org) - A l'occasion de la fête de Saint André, Benoît XVI encourage les chrétiens d'Orient et d'Occident à « présenter le Seigneur ressuscité comme la réponse aux questions et aux aspirations spirituelles les plus profondes des hommes et des femmes d'aujourd'hui », et pour cela à grandir dans l'unité.

Lors de sa visite au Phanar, ce 30 novembre (Cf. Zenit du 29 novembre 2010), le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, a remis au Patriarche Batholomée I er un message autographe de Benoît XVI, qu'il a lu publiquement, et un cadeau, à l'occasion de la fête du Saint patron de l'Eglise de Constantinople, l'Apôtre André, frère de Pierre.

Avec ses voeux de bonne fête, le Pape réaffirme ses « sentiments d'estime et de proximité spirituelle » au Patriarche œcuménique.

Le Pape fait remarquer que la fête de Saint André tombe le même jour dans les calendriers liturgiques de l'Orient et de l'Occident chrétiens et que cela constitue un appel à ce que tous les baptisés « renouvellent leur fidélité à l'enseignement apostolique et deviennent des hérauts infatigables de la foi dans le Christ, en paroles et par le témoignage de leur vie ».

Il y voit un tâche « urgente » pour aujourd'hui, et pour « tous les chrétiens »: « Dans un monde marqué par l'interdépendance croissante et par la solidarité, nous sommes appelés à proclamer avec une conviction nouvelle la vérité de l'Evangile, et à présenter le Seigneur ressuscité comme la réponse aux questions et aux aspirations spirituelles les plus profondes des hommes et des femmes d'aujourd'hui », écrit le pape.

« Pour réussir dans cette tâche immense, ajoute Benoît XVI, nous avons besoin de continuer à progresser ensemble sur les voies de la communion, en manifestant que nous avons déjà uni nos efforts pour un témoignage commun à l'Evangile, devant le monde d'aujourd'hui ».

Benoît XVI rend hommage aux « sages efforts » du Patriarche « pour le bien de l'orthodoxie » et pour la « promotion des valeurs chrétiennes dans de nombreux contextes internationaux ».

Le Pape dit sa « gratitude sincère » au patriarche œcuménique pour « l'hospitalité généreuse » qu'il a offerte en octobre dernier, sur l'île de Rhodes, aux délégués des conférences épiscopales catholiques d'Europe venus aux côtés des représentants des Eglises orthodoxes d'Europe, pour le second Forum catholico-orthodoxe sur le thème des relations entre Eglise et Etat dans des perspectives théologiques et historiques (Cf. Zenit, 22 octobre 2010 pour le communiqué final).

Anita S. Bourdin

 

Catholiques et orthodoxes : un pas vers la réunification

De notre correspondant au Vatican Hervé Yannou
14/11/2007 | Mise à jour : 21:47
Le patriarche de Constantinople Bartholomée Ier et le pape Benoît XVI en décembre 2006 à Istanbul. Si le rapprochement avec les orthodoxes est entamé, le fossé se creuse entre Rome et les protestants.
Le patriarche de Constantinople Bartholomée Ier et le pape Benoît XVI en décembre 2006 à Istanbul. Si le rapprochement avec les orthodoxes est entamé, le fossé se creuse entre Rome et les protestants. Crédits photo : AFP

Un document commun reconnaissant la primauté du Pape doit être publié aujourd’hui à Rome

La route de la réunification entre chrétiens d’Occident et d’Orient est ouverte. Aujourd’hui doit être rendu public le premier document conjoint entre catholiques et orthodoxes qui reconnaît formellement la primauté du pape. Depuis le schisme de 1054, la place à accorder à l’évêque de Rome dans la chrétienté est une pomme de discorde qui a fait couler de l’encre et du sang.

Le texte intitulé «Conséquences ecclésiologiques et canoniques de la nature sacramentelle de l’Église – Conciliarité et synodalité dans l’Église» est le fruit du travail de la commission de dialogue théologique entre Églises catholique et orthodoxes, qui s’est réunie à Ravenne (Italie) en octobre. Les signataires reconnaissent que l’Église de Rome «occupe la première place dans l’ordre canonique et que l’évêque de Rome est donc le tout premier parmi les patriarches» (dans l’Église primitive, ils étaient cinq : Rome, Constanti­nople, Alexandrie, Antioche et Jérusalem).

Une petite révolution qui fixe la route à suivre pour accentuer le rapprochement entre orthodoxes et catholiques. Car des subtilités byzantines demeurent. En effet, si la primauté du pape et de Rome est reconnue, il reste à définir les prérogatives exactes du chef de l’Église catholique. Sur ce point, les désaccords demeurent.

Catholiques et orthodoxes sont d’accord pour affirmer que chaque évêque est maître chez lui et qu’au niveau régional ils doivent reconnaître un primus inter pares («premier entre égaux»). Mais, au niveau universel, les choses sont différentes. Le document affirme que «ceux qui sont les premiers doivent reconnaître parmi eux celui qui est le premier». Mais ce ne serait pas forcément une fois pour toutes ; autrement dit, dans la pratique, ce rôle ne reviendrait pas automatiquement au pape. Et, quoi qu’il arrive, ce dernier ne pourrait pas gouverner seul : «Le premier ne peut rien faire sans le consentement de tous.»

Dans les Églises orthodoxes, l’assemblée synodale détient l’autorité suprême, mais pas à Rome. Certes, le pape n’est théoriquement pas un souverain absolu, et le concile Vatican II a remis en pleine lumière le caractère collégial du gouvernement de l’Église catholique. Mais, dans la pratique, ce caractère reste restreint.

Absence de l’Église russe

Chez les orthodoxes aussi, la situation est complexe. Ainsi, en octobre, la délégation du patriarcat orthodoxe de Moscou a quitté la réunion de Ravenne, à cause d’un désaccord avec le patriarcat de Constantinople, qui avait invité à la rencontre une délégation de l’Église apostolique estonienne. Cette dernière n’est pas reconnue par Moscou. L’Église orthodoxe russe regrettait aussi que des Églises sous son autorité (États-Unis et Japon en particulier), n’aient pas été invitées... Pour faire part de leur mauvaise humeur, les Russes avaient d’ailleurs publié une première mouture des conclusions de la rencontre, qu’ils n’ont pas signées. Ils ont déjà émis des réserves sur le paragraphe 39 du texte, qui reconnaît une prééminence au patriarcat de Constantinople.

Quoi qu’il en soit, si le chemin de la réconciliation est encore long, c’est une avancée importante pour Benoît XVI qui a mis au cœur de ses priorités le dialogue avec les orthodoxes. Le 23 novembre, il a convoqué tous les cardinaux pour une grande réunion sur le thème de l’œcuménisme. Certes, le Pape a pu froisser les orthodoxes lorsqu’il a abandonné son titre de «patriarche de l’Occident», mais ils n’ont pas rejeté le document publié en juillet par la congrégation pour la Doctrine de la foi rappelant que seule l’Église catholique peut se targuer du titre d’Église. En revanche, entre Benoît XVI et les Églises protestantes, le fossé semble se creuser.

 

Sources : http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://www.lefigaro.fr/medias/2007/11/15/e2f13f6c-92f0-11dc-890d-6161859d17b9.jpg&imgrefurl=http://www.lefigaro.fr/international/2007/11/15/01003-20071115ARTFIG00005-catholiques-et-orthodoxes-un-pas-vers-la-reunification.php&h=271&w=493&sz=20&tbnid=OsZ3w3Dl9M3ILM:&tbnh=71&tbnw=130&prev=/images%3Fq%3Dpatriarche%2Bde%2Bconstantinople&zoom=1&q=patriarche+de+constantinople&hl=fr&usg=__fqBPk5pZXzq7cVgE1TTVkkkw3jc=&sa=X&ei=1ED1TLPWDcq3hAeV8ujLBQ&ved=0CD4Q9QEwBg

 

 

 

 

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Source : http://stmaterne.blogspot.com/

Saint Materne

Vagues-à-l'âme d'un ami des vraies racines de la Belgique Chrétienne

scribe saint Baudemont, biographe de saint Amand


"Ô étrange Église Orthodoxe, si pauvre et si faible, qui se maintient comme par miracle à travers tant de vicissitudes et de luttes. Église de contrastes, à la fois si traditionnelle et si libre, si archaïque et si vivante, si ritualiste et si personnellement mystique.
Église où la perle de grand prix de l'Évangile est précieusement conservée, parfois sous une couche de poussière. Église qui souvent n'a pas su agir, mais qui sait chanter comme nulle autre la joie de Pâques."
P. Lev Gillet ("Un moine de l'Eglise d'Orient)

25 février 2008

Saint Taraise, patriarche de Constantinople, oncle de Saint Photios le Grand

http://ocafs.oca.org/FeastSaintsViewer.asp?SID=4&ID=1&FSID=100605
aigle bicephale de Byzance



Commémoré le 25 février

[oncle de Saint Photios le Grand,] Saint Taraise, patriarche de Constantinople, était d'illustre lignée. Il naquit et grandit à Constantinople, où il reçut une excellente éducation. Il fut rapidement promut à la court de l'empereur Constantin VI Porphyrogénète (780-797) et de la mère de Constantin, la sainte impératrice Irène (7 août), et il s'éleva jusqu'au rang de sénateur.

A cette époque, l'Église était agitée par les désarroi causé par les troubles de l'Iconoclasme. Le Saint patriarche Paul (30 août), bien qu'ayant auparavant soutenu l'iconoclasme, finit par s'en repentir et démissionna de son ministère. Il se retira dans un monastère, où il prit le schème. Lorsque la sainte impératrice Irène et l'empereur son fils vinrent le trouver, saint Paul leur déclara que le plus digne successeur pour lui serait saint Taraise (qui à l'époque était encore laïc).

Longtemps durant, Taraise refusa, ne s'estimant pas digne d'une charge si élevée, mais pour finir il se rangea à l'avis général à la condition cependant qu'un Concile Oecuménique soit convoqué pour régler le problème de l'hérésie Iconoclaste.

Ayant été élevé à travers tous les rangs de la cléricature en peu de temps, saint Taraise fut ensuite élevé au trône patriarcal en l'an 784. En 787, le 7ème Concile Oecuménique fut convoqué en la ville de Nicée, avec le patriarche Taraise comme président, et 367 évêques y participèrent. La vénération des saintes images fut confirmée par le Concile. Ceux d'entre les évêques se repentant de leur iconoclasme étaient alors à nouveau reçus au sein de l'Église.

Saint Taraise gouverna l'Église avec sagesse pendant 22 ans. Il menait une vie ascétique stricte. Il dépensait tout son avoir pour des oeuvres agréables à Dieu, nourrissant et réconfortant les vieux, les pauvres, les veuves et les orphelins; et pour la sainte Pâques, il leur faisait préparer un repas qu'il leur servait lui-même.

Le saint patriarche dénonça sans peur l'empereur Constantin Porphyrogénète lorsque ce dernier diffama son épouse, l'impératrice Maria, petite-fille de saint Philarète le Miséricordieux (1er décembre), afin de pouvoir envoyer Maria dans un couvent, et se retrouver ainsi libre d'épouser sa propre parente. Saint Taraise refusa catégoriquement de prononcer la dissolution du mariage de l'empereur, ce pourquoi le saint tomba en disgrâce. Bien vite cependant, Constantin fut déposé par sa propre mère, l'impératrice Irène.

Saint Taraise mourut en 806. Avant sa mort, les diables examinèrent sa vie depuis de temps de sa jeunesse, et ils tentèrent de forcer le saint à admettre des péchés qu'il n'avait pas commis. "Je suis innocent de tout ce dont vous m'accusez," leur répondit le saint, "et vous me diffamez en vain. Vous n'avez aucun pouvoir sur moi."

Pleuré par l'Église, le saint fut mis en terre dans un monastère qu'il avait fait construire sur le Bosphore. Nombre de miracles eurent lieu à son tombeau.

icone orthodoxe contemporaine de saint Taraise de Constantinople
Saint Taraise, Icône contemporaine, par Mère Anastasia, monastère de Bussy-en-Othe
source : blog de Valère De Pryck


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posted by Jean-Michel | 2/25/2008 02:50:00 PM

 

 

FIN DE L'ARTICLE SOUMIS AUX DROITS DE SON OU SES AUTEURS

 

 

NOTRE-DAME DE SOUFANIEH A DAMAS EN SYRIE, SOURCE DE L'HUILE SAINTE

TAWADROS II, PATRIARCHE COPTE ORTHODOXE D’ALEXANDRIE, DEMANDE OFFICIELLEMENT AU PAPE FRANÇOIS DE CHOISIR UNE DATE UNIQUE EN VUE DE CELEBRER LE MEME JOUR LA SAINTE FETE DE PAQUES POUR TOUTES LES ÉGLISES CHRETIENNES

 

POUR LE 30 NOVEMBRE 2010, A L'ATTENTION DE NOS FRERES ORTHODOXES EN LA FETE DE SAINT ANDRE APOTRE DANS L'ESPRIT DES RENCONTRES D'ASSISE SELON LE COEUR DU SAINT PERE JEAN-PAUL II

 

MESSAGE DE PAQUES DU PATRIARCHE CYRILLE DE MOSCOU ET DE TOUTE LA RUSSIE

 

DISCOURS DU PATRIARCHE ALEXIS II AU PARLEMENT EUROPEEN

 

L'ORTHODOXIE SUR FRANCE CULTURE

 

EXPOSITION D'ICONES ET D'AUTRES REPRESENTATIONS DE LA TRANSFIGURATION DU CHRIST

 

SAINT ANDRE APOTRE ET L'ABBAYE SAINT-VICTOR DE MARSEILLE