Giuliana Buttini (1921-2003)

 

 

Née à Gênes, le 27 août 1921, Giuliana Buttini épouse Luigi Crescio en 1945. En septembre 1946 naît leur fils Armando. Il leur sera enlevé, en pleine jeunesse, en 1967. Giuliana vit « une nuit obscure » avec de fortes tentations de désespoir et de révolte contre Dieu. Dure épreuve qui va la préparer à la mission à laquelle elle est destinée.

Le 27 juillet 1972 débutent les messages de Jésus. La nuit de Noël 1972, Jésus lui révèle sa mission : « Chaque créature a sa fonction, tu as celle-ci : laisser à Ma voix la première place. Quant aux autres voix (qui communiqueront avec Giuliana) elles ont mission de témoigner de la foi [...]. Ces paroles ne doivent pas tomber dans l'oubli, surtout après ton parcours terrestre (24-12-1972) »

 

Source : https://www.parvis.ch/fr/stella-maris/stella-maris-519/jesus-voulu-naitre-dans-cette-grotte

Jésus a voulu naître dans cette grotte

Giuliana Buttini - Ma vie à Nazareth

26 décembre 1981

La nuit où Jésus est né était très froide. D’après mes calculs, il devait naître après le recensement, quand nous serions revenus à Nazareth. Je n’aurais jamais commis l’imprudence de le mettre au monde loin de la maison, mais Jésus a voulu naître dans cette grotte. Les souvenirs me reviennent en mémoire, ainsi en alternance, et Je revois Jésus petit et puis à l’âge de 20 ans… Maintenant, dans ce Royaume, Je le vois rayonnant.
Quand nous sommes revenus à la maison, Joseph et Moi avec l’Enfant Dieu, nous étions heureux et émus.
« Myriam, cet Enfant te ressemble, Il a les yeux comme les tiens…»

Il me ressemble, Jésus n’avait certes rien des traits de Joseph, puisqu’Il ne venait pas de lui, Il venait de Moi et de l’Esprit, parce que Jésus, qui est Dieu, s’est fait chair en se détachant du Père et est resté uni à Lui dans l’Esprit. (L’Esprit qui procède de l’un à l’autre). Le Père a fait en sorte que Son Fils passe par Moi à travers l’Esprit. Je n’ai pas connu d’homme, mais Dieu peut faire toute chose; Jésus n’a pas été créé mais engendré.
« Je veux sculpter encore une fleur sur ce berceau…»

J’étais heureuse de ce berceau et le voile bleu ciel et les yeux bleu ciel de Jésus faisaient penser à des petits bouts de ciel limpide. Je suis une créature, J’aime décrire les choses qui peuvent vous faire comprendre aussi mes sentiments. Une femme qui a aimé aussi les choses du quotidien, les choses qui font partie de la vie. Cette vie à Nazareth. Le marché, le jardin, le four… Mon métier à tisser, le travail de Joseph… Le temps a passé, on peut tout revoir et revivre, mais ici il y a une autre dimension et vous ne pouvez pas (Moi non plus, Je ne pouvais pas, sur terre) comprendre cette vie. Après votre temps, vous la vivrez: sachez que la mort n’existe pas, nous l’appelons: «début de la vie» ou «renaissance». Résurrection !

Le premier jouet de Jésus était un personnage avec les ailes, un ange que nous avons attaché au-dessus du berceau. Il se balançait et on aurait dit qu’il volait. Et les anges étaient dans la grotte, quand Jésus est né et les anges sont avec vous, gardiens de votre âme, chaque jour. Les anges sont venus à ma rencontre quand Je suis entrée dans le Royaume. Les anges existent. Un ange en bois se balançait au-dessus du berceau de Jésus. Je l’ai gardé, et un jour quand Jésus avait grandi, Il m’a dit :
« Immi, cet ange a le nez trop long…».

C’était vrai, Joseph n’avait pas tenu compte des proportions, il était un bon menuisier, mais pas un sculpteur !
« Immi, dis-lui toi à papa Joseph de couper un petit bout de nez à notre ange…». Joseph a arrangé ce nez et cet ange a volé encore au-dessus du berceau d’autres petits enfants, puisque Jésus l’a donné ensuite à une famille nombreuse et pauvre, la famille de Simon.

Jésus aimait donner : « Les choses qui ne peuvent pas donner de la joie à quelqu’un sont inutiles, on n’a aucun intérêt à les cacher ou à les conserver; c’est beau, c’est juste de donner des petites gouttes de bonheur à celui qui ne peut avoir que ces gouttes ».

«La charité peut prendre plusieurs aspects, elle a de nombreuses nuances: des gestes, des sourires, des paroles, des dons matériels, des conseils spirituels. La charité consiste à désirer le bien de ses frères et désirer le salut de leur âme. Immi, Je vois le monde, Je vois l’humanité et Je ne vois pas la charité.»

Mon Fils est mort sur la Croix, aussi et surtout à cause du manque de charité, laquelle a toujours fait défaut dans les cœurs. Jésus un jour, au cours de sa prédication, a marché sur les vagues de la mer. Ce n’est pas une légende, c’est la vérité. Il dit que vous aussi vous pouvez faire des choses qui semblent impossibles, si votre foi est entière. Vous pouvez obtenir aussi des choses qui semblent impossibles.

« Ma vie à Nazareth », pages 94-95

 

 

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Source : https://www.parvis.ch/fr/stella-maris/stella-maris-491/guiliana-buttini-la-maison-de-nazareth-loreto-est-pure-verite

Guiliana Buttini : La maison de Nazareth à Loreto est pure vérité

Marie affirme que ce n’est ni une légende ni une erreur historique.

Nous savons que la translation de la Maison de la sainte Famille de Nazareth au sanctuaire de Loreto a été et reste contestée... (cf. SM 459, juin 2009)

Dans le livre «Ma vie à Nazareth», à travers Giuliana Buttini, la Vierge Marie affirme et confirme avec insistance qu’une partie de sa «petite maison» de Nazareth est bien au Sanctuaire de Notre–Dame de Loreto actuellement et même que Jésus enfant lui avait prédit qu’elle «volerait». Voici des extraits de ce livre qui nous parlent de la maison où Marie cuisait les pains au miel pour Jésus!

 

Dans le Royaume, vous serez heureux avec nous. Maintenant, écoutez-moi; je vous parle avec amour, afin que vous puissiez mieux connaître ma vie, la vie terrestre de Jésus: 

«Immi, cette maison s’envolera!» 

La maison de Nazareth, la maison de Loreto. Si Dieu a créé l’univers, Il peut bien faire voler sa petite maison. Dieu, né de Dieu! Jésus a vécu dans cette maison à Nazareth. «Immi, viens voir: les roses se sont épanouies!» Je vous ferai entrer dans la petite maison par la lecture de ces pages. 

Vous entrerez dans notre maison; nous entrerons dans votre cœur! (p.13/14; 23/10/82)

Enfants de mon Cœur! Je suis Celle qui soutient le monde et l’illumine par son esprit maternel. Je suis descendue chez vous pour vous bénir, Je vous ai unis en un seul cœur, ici dans la petite maison qui m’est dédiée et pour chacun de vous j’ai une pensée particulière. Je suis Myriam, Je vous protège et Je vous aime. (p. 28; 1/5/76)

Là, à Nazareth, la petite maison était remplie de nos sentiments d’amour. Vous qui la visitez aujourd’hui vous ressentez cet amour. (p. 33; 24/4/77)

La cuisine bien chaude, le soleil qui pénètre à travers le rideau à rayures… la maison de Nazareth! La maison de Loreto! J’avais une petite grotte dans le jardin, c’est là que J’allais prier, c’est là que Gabriel m’est apparu: «Ave, Myriam.» (p. 143; 16/3/82)

Je revois Jésus dans sa tunique blanche, l’oisillon en main. Il avait sept ans à ce moment-là. Nous étions dans le temps. Nous étions sereins. Ce jour-là, notre petite maison était pleine de parfums: de roses, de pain, de l’herbe fraîche dont le parfum venait du jardin. Pourtant beaucoup ne croient pas que ce soit cette maison-là qui a volé. Je l’affirme avec insistance, afin qu’on le sache: C’est trop important, cela fait partie d’un dessein et elle volera encore au cours du temps à venir. (p 163; 11/5/82)

«Immi, ils sont venus nous rendre visite et ce qu’ils ont demandé leur sera accordé.» Ce jour-là, vous êtes venus dans notre maison, à Loreto, et nous n’oublions pas ce que vous nous avez demandé et qui vous tient à cœur. (p. 174; 14/6/82)

Chaque sanctuaire a une histoire à mon sujet. Votre cœur aussi peut être un de mes sanctuaires. Gardez-moi dans votre cœur. J’apparais dans votre cœur. Je suis votre Maman, la petite Myriam de Nazareth et Je suis la Vierge de Loreto, de Lourdes, de Montichiari… C’est Moi et j’offre à Jésus vos soucis et vos supplications. (p. 195; 19/9/82)

Même si, pour un grand nombre, cela semble être une légende, l’envol de la maison de Nazareth est pure vérité.

Le sol de la petite maison de Nazareth était en terre battue. Il est resté sur place quand la maison s’est envolée. Le sol était constitué de nuages. Même si pour un grand nombre cela peut sembler une légende, l’envol de la maison de Nazareth est pure vérité.

«Immi, cette maison s’envolera!»

Jésus Enfant étant Dieu, disait souvent de profondes vérités au sujet de ce qui, dans le temps, allait arriver. Il n’est pas donné aux hommes de connaître le futur, nous ne faisons pas de prophéties maintenant, mais nous vous apprenons à aimer.

Le sol de notre maison était en terre battue. Je parvenais à le garder propre à force de peine et d’amour: «C’est la maison de Dieu!» pensais-je, alors je disposais des fleurs dans les écuelles pour honorer Mon Fils, Dieu-Enfant. (p. 212; 5/6/83)

La maison de Nazareth qui à présent est en partie à Loreto, était pour nous pleine de souvenirs et de sentiments. Jésus grandissait en beauté et en grâce. (p.235; 12/12/83)

La maison de Loreto est une partie de la maison de Nazareth. Ce n’est ni une légende ni une erreur historique.

A Loreto, tu m’as demandé une grâce. Elle t’a été accordée, ce sera pour toujours. Je voulais vous le dire. Pour toujours sur terre! Au ciel, il y a un autre «toujours» merveilleux. La maison de Loreto est une partie de la maison de Nazareth, non une légende, non un faux historique, com-me on le dit souvent maintenant. La maison où je cuisais les pains au miel! (p. 306/7; 5/1/85)

La petite maison qui se trouve à présent à Loreto est la plus grande relique.

Vous voici à la maison et moi, Myriam, Je reviens pour vous à mes souvenirs. Je suis avec Jésus dans la petite et chère habitation, pauvre sans doute, pour ceux qui la voient aujourd’hui, mais très belle pour Moi. Il y avait les sentiments d’amour que nous éprouvions les uns pour les autres! Jésus, Joshua et Moi à table. Sur celle-ci une écuelle remplie d’olives, un pain et du fromage.

Quand vous êtes entrés, l’un après l’autre, avec vos soucis, nous vous avons accueillis les bras ouverts, Jésus, Joshua et Moi: «Vous ne nous voyez pas, mais nous sommes près de vous. Entrez et déposez devant nous tous vos soucis. Nous nous occuperons de vous pour votre bien.» Chacun a ses regrets, ses épreuves: des marches vers le Royaume. Un ange qui vous promet l’infini, la très belle récompense dont vous parle Jésus. Il a dit: «Mon Royaume n’est pas de ce monde.» Et dans le Père, Il vous a créé un Royaume merveilleux dans le monde de votre demain éternel. Le bonheur pour toujours, pour toujours!

A chacun son épreuve, ses soucis, son regret plein de nostalgie. Pour vous remercier de votre visite et de vos sentiments d’amour, nous vous donnons la paix, la sérénité; nous faisons grandir votre foi: pain au miel et orge. Venez à notre table. Jésus rompt le pain et vous l’offre, Il vous offre Son Sang! Il se donne à vous encore une fois. J’étais une créature, J’avais des sentiments humains, qui me faisaient souffrir et me réjouissaient. Quand Jésus était au ciel, assis auprès du Père dans la gloire, J’attendais de Le rejoindre, Je souffrais de nostalgie. Sa présence vivante me manquait, même s’Il était présent par Son Esprit. A Ephèse, puis à Jérusalem, Je pensais à Nazareth et à la petite maison.

La petite maison est la plus grande des reliques. Je pensais à ce temps-là, Je retrouvais mes souvenirs les plus doux, des heures de nostalgie. Pourtant Je savais que le temps est là pour nous faire voyager vers l’éternité et qu’après j’allais retrouver ce que j’aimais.

Dans la gloire de ma montée, J’ai retrouvé Mon Fils: «Immi!» et ma gloire a commencé! Je vous dis d’espérer, d’avoir la foi, et ce don est pour vous: du pain au miel, de l’orge, des olives et des roses de notre jardin. Plus de sérénité, de paix, de foi! Nous vous donnons l’espérance. Je n’aurais jamais pu imaginer ce qui allait m’arriver dans le temps, l’amour que vous avez, vous aussi pour Moi: «Immi, beaucoup viendront prier, pleurer, demander. Ils viendront dans cette maison et nous les écouterons, nous les aiderons, nous les consolerons.» A ce moment-là, Je ne comprenais pas, mais maintenant je vis cette réalité. La flamme éclairait le visage de Jésus Enfant. Joseph et Moi, nous L’admirions. «Il est Dieu et Il vit dans cette petite maison!»

«Immi, cette maison volera!»

La plus grande relique pour vous! Nous vous remercions de votre visite! (p. 364/5; 31/4/85)

Cette petite maison qui en partie a volé. Et vos pensées s’envolent vers Moi. Mon corps ne pouvait pas finir! (p. 415; 12/4/86)

La petite maison sombre… Quand Jésus était là, tout était lumineux! Ainsi dans vos cœurs! Ses petites demeures. 

«Immi, cette maison volera!»

Maintenant ils disent que c’est une légende! Que de mal ils font à la foi fragile de beaucoup en voulant voir et expliquer pour croire! Et ils devraient apporter la lumière! (p. 445; 18/11/87)

Ainsi grâce à ton ange tu peux regarder Ma vie! Le petit jardin, les roses, la maison, Jésus Enfant… Ma simple et grande vie. L’ange t’a fait sentir le parfum du bois et celui des roses, le parfum qui le soir monte de la terre. Et il te fait entendre Ma voix. Pour toi et pour vous qui m’aimez Je revis mes souvenirs… Durant Sa vie publique, Jésus revenait quelquefois à la maison pour une halte, pour me revoir… C’était l’aube et Je dormais tandis qu’Il entrait par cette porte qui à Loreto est du côté de l’autel.

«Immi!»

– Mon Fils, Je croyais poursuivre un beau rêve.» Quel doux réveil!

«Je suis revenu pour Te voir et T’écouter…» (p. 524; 9/3/91)

Je vous aurais offert des pains au miel à Nazareth dans la petite maison. Je vous ai offert ma bénédiction dans la petite maison de Loreto. J’ai regardé vos cœurs… J’ai trouvé vos pensées. Un pain doux et une très douce bénédiction à vous qui pensez à Moi et qui m’avez regardée posée sur l’autel. La petite statue… C’était Moi sur l’autel, invisible pour vous! (p. 550; 8/11/94)

L’écuelle dont se servait Jésus se trouve à Loreto dans la maison de Nazareth. Jésus était heureux, quand Je la remplissais de lait au miel pour Lui. Humainement, Jésus a eu une enfance heureuse. Il a aimé ses petites choses et la petite maison. Et Il nous a aimés beaucoup. (p. 574; 30/1/97)

 

Source : https://www.parvis.ch/fr/stella-maris/stella-maris-501/jai-recu-la-grace-de-connaitre-une-telle-ame

J’ai reçu la grâce de connaître une telle âme

Giuliana Buttini

Voici le témoignage récent d’une personne qui a connu Giuliana Buttini suite à un décès familial et qui ensuite l’a fréquentée comme amie.

J’ai connu Giuliana Crescio en avril 1975. J’avais perdu ma maman depuis quelques jours. J’étais détruite, prostrée, à tel point que mes proches, mes amis intimes, mes familiers en étaient préoccupés. Quand une chère amie, Laura A. me proposa de me faire connaître une personne qui pourrait m’aider, je n’y ai pas prêté grande attention. Le jour suivant, quand Laura est venue me prendre pour me conduire je ne sais où, j’allais avec elle plus pour me soustraire aux préoccupations qui me tenaient à la maison que par intérêt pour la rencontre que j’aurais eu d’ici peu. Je l’ai suivie comme un petit chien tenu en laisse. Elle m’a conduite chez une amie commune où je rencontrai pour la première fois Giuliana. On l’avait mise au courant de ma situation. Je ne savais rien d’elle, de son charisme très spécial, ni qu’il existait des âmes choisies par le Seigneur auxquelles il pouvait confier des messages particuliers à transmettre au monde.

Giuliana m’accueillit avec simplicité, me mettant immédiatement à l’aise. Peu après, elle me dit: «Tu as perdu ta maman.» La chose ne m’étonna pas vu qu’elle avait été avertie, mais je suis restée un moment interdite quand elle ajouta: «Voilà ta maman!» Je n’ai pas compris ce qu’elle voulait dire et j’ai suivi avec indifférence ses mouvements. Après avoir pris une feuille de papier, elle s’est mise à écrire, jusqu’au moment où une atmosphère tout à fait extraordinaire, absolument extra-sensorielle, comme je ne l’avais jamais sentie dans ma vie, descendit dans la pièce. Il me sembla être entourée d’une lumière spéciale et que, d’un moment à l’autre, des pétales de roses pouvaient descendre du plafond; quelqu’un émanait une joie transcendante, hors norme. Je tressaillais. Qui était celle-là? Peu après, Giuliana cessa d’écrire et me tendit cette feuille où était écrit le premier message en «direct» du Ciel, de ma maman à mon adresse! — Je le garde comme une précieuse relique —. Ma stupeur grandit quand je découvrais la signification des paroles que je lisais; moi seule pouvais les comprendre, tant pour le jargon que pour le contenu. Entre autre, ma maman après avoir assuré sa présence au Ciel en compagnie de papa qui nous avait quitté quelques années avant elle, avait dit cette parole qui pour Giuliana restait énigmatique: «Papa est jeune, il marche». Que voulait-elle dire? Je peux l’expliquer de suite. En fait, mon papa avait passé trente années de sa vie ici-bas sur une chaise roulante. Il était paralysé et ne pouvait pas marcher !

Je retournais à la maison ce soir-là légèrement rassérénée pour la première fois depuis la terrible tristesse de la disparition de maman. Pour moi, vu les vicissitudes particulières de ma vie personnelle, elle représentait le point d’appui de mes affections terrestres; mon âme avait reçu une caresse !

Je revis Giuliana quelques semaines plus tard. Au couvent des Pères Passionistes à Celio, un Père qui la connaissait et l’appréciait célébrait une messe une fois par mois au terme de laquelle il lisait et commentait une message de Giuliana, laquelle, avec son caractère mesuré et très réservé, avait accepté cette situation par obéissance, ce que je compris plus tard.
J’avais accueilli l’invitation pour être polie, sans intérêt particulier. Quel ne fut pas mon étonnement quand, après avoir parqué mon auto sur la placette du couvent des Pères Passionnistes, je fus entourée de la même atmosphère céleste que j’avais ressentie dans la maison où j’avais rencontré Giuliana la première fois. A partir de ce moment, je n’ai plus eu de doutes. J’avais reçu la grâce de connaître une âme spéciale !

Comment est-ce possible, cette rencontre tellement hors de l’ordinaire ? Je devais avant tout me rendre compte que la miséricorde du Seigneur est vraiment infinie et sans proportion avec les moyens humains. Je ne sais quelle embardée la disparition de maman aurait pu provoquer dans ma vie, sans l’aide de Giuliana: Merci Seigneur de me l’avoir donnée. Mais peut-être qu’il y avait une raison encore plus importante dans les plans célestes. Comme je vais le dire.

A partir de ce moment, un rapport d’amitié toujours plus intense commença entre nous, comme si nous nous étions connues depuis toujours. J’éprouvais envers elle une affection toujours plus grande. Surtout dans les dernières années de sa vie, il ne se passait pas une semaine sans que nous passions un après-midi ou une soirée ensemble. Parfois seulement en compagnie de Luigi, Gigi pour les intimes, l’affable Général Crescio, mari très dévoué et indispensable, précieux soutien dans la vie et la mission de Giuliana, parfois en compagnie de quelques prêtres amis, le grand Père Roschini, le Père Antonio Artola Passionniste, et d’autres amis.

Giuliana écoutait les voix célestes qui envoyaient des messages à travers elle avec une tenue et une simplicité stupéfiante. Elle écrivait ce qui lui était dicté avec un rythme quasi cadencé en parfaite sobriété. Soit qu’il s’agisse d’arguments théologiques de haut niveau, ou moraux ou littéraires ou autres. Les écrits ne nécessitaient aucune correction, pas même la plus petite. Il n’y avait pas un adverbe ou une petite particule déplacée. Il faut savoir que Giuliana, dans sa jeunesse, n’avait pas suivi d’études particulièrement approfondies, comme d’ailleurs la majeure partie des jeunes filles de sa génération, surtout celles de bonnes familles, comme celle à laquelle elle appartenait. C’était suffisant à l’époque d’avoir une sobre culture générale, avec en plus la connaissance de quelques langues. Giuliana parlait bien l’allemand.

La fréquence de ces rencontres célestes était quasi continuelle. Que Giuliana Crescio ait été une des plus grandes charismatiques de ces derniers temps, ce n’est certes pas ma modeste personne à pouvoir en témoigner. Des voix bien plus autorisées que la mienne pourront le démontrer quand les temps seront mûrs.
Mais à ce sujet, je sens le devoir de souscrire un témoignage que je retiens comme devant être absolument porté à la connaissance de ceux qui voudront s’approcher de la spiritualité de Giuliana Crescio et en approfondir la portée.

Mon père, le professeur Giovanni Scarpitti était lui aussi une âme spéciale, même si doté d’un charisme totalement différent de celui de Giuliana. Professeur universitaire, très cultivé, après avoir lu les Confessions de saint Augustin, il s’était dédié à des études supérieures qui l’avait porté à embrasser une foi catholique vécue intensément, au point d’offrir sa propre vie au Seigneur, le jour où il demanda et obtint le miracle de la guérison d’une très grave maladie de son fils aîné. Il avait seulement 49 ans, quand, suite à une opération ratée, il était resté paralysé des membres inférieurs. Après cette tragédie, toujours plus plongé dans l’étude et dans un parcours spirituel, comme répondant à un appel divin, il conçut une volumineuse œuvre au contenu théologique. Mais à la fin de sa vie, en 1967, il n’avait pas eu le temps de la terminer et de la donner à la presse: «Le mystère de la souffrance». Ce fut son souci quand il se rendit compte que sa disparition n’était pas loin. Mais les voies du Seigneur sont insondables, comme toujours.
A la Fondation Scarpitti, érigée en mémoire de mes deux parents, revint la délicate tâche de pourvoir à la publication et à la divulgation de cet important travail littéraire. Avec le docteur Filippo De Angelis, lui aussi, Conseillé de la Fondation S., on s’apprêtait à affronter la délicate tâche de mettre en ordre le manuscrit de mon père pour le donner à imprimer. Nous nous aperçûmes soudain que l’entreprise était très difficile.

A cette époque il n’y avait pas d’ordinateurs. Le travail était tapé à la machine et rempli de myriades de corrections faites dans une calligraphie minuscule, presque illisible. Nous nous sentions perdus, nous n’en serions jamais venus à bout. Une professeure de lettres à qui nous nous étions adressés pensa même à composer de nouveau les versets si difficiles à déchiffrer. L’œuvre est de fait écrite en vers, 45000 pour être exact. Nous nous enlisâmes et je me trouvais désespérée.
L’aide du Ciel fut tangible. Qui pouvait résoudre ce perpétuel problème, sinon Giuliana? La première fois, quand je me rendis chez elle avec certaines pages à déchiffrer, je suis restée stupéfaite. La voix de mon papa lui suggérait la lecture exacte du manuscrit qui, en deux ou trois mois d’assidue collaboration, fut mis au point! Je ne serai jamais capable d’exprimer de manière suffisamment exhaustive la gratitude que j’éprouve à son égard. Aujourd’hui, l’œuvre est publiée, elle suit son chemin d’illumination que le Ciel lui a assigné. Le docteur De Angelis demeura stupéfié à l’époque et il voudra certainement apporter sa signature pour ce témoignage.
De Giuliana Crescio, on pourrait parler des journées entières. Je suis certaine qu’il sera donné à quelques-uns la charge d’en écrire la vie, pour que le monde la connaisse mieux et approfondisse le message que Dieu lui a confié.

Moi qui l’aime tant et invoque continuellement sa protection du Ciel, avec celle de son fils Armando et de son époux Gigi, tant que je vivrai, je serai toujours prête à donner le témoignage de tant d’épisodes vécus qui la concernent et que je porterai toujours dans mon cœur.

Rome le 15/06/2012, Rosa Irene Scarpitti

Je confirme tout à fait ce qu’écrit Madame Scarpitti. J’atteste avoir été plusieurs fois témoin de la façon stupéfiante qu’avait Giuliana pour déchiffrer un vrai «gribouillage inintelligible» sur ce manuscrit. Elle se recueillait quelques secondes en silence, en se couvrant le visage d’une main, puis elle prononçait tranquillement la parole ou la phrase exacte. C’était une chose incroyable. Je souhaite vivement que Giuliana soit comptée parmi les bienheureux, pour la gloire de Dieu.

Rome le 15.06.2012, Filippo De Angelis