Relations entre les Chrétiens

 

 

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FRERES TRADITIONALISTES (LEFEBVRISTES)

 

 

L'actualité Oecuménique

 

 

 

Le miracle de l'unité a déjà commencé

Documentaire de la chaîne KTO enregistré le 27 janvier 2015 où l'on voit combien le Saint Père François œuvre pour l'unité des chrétiens en ce temps où les rapprochements entre les différentes confessions chrétiennes sont extrêmement significatifs, jusqu'au grand Concile panorthodoxe l'année prochaine en 2016. La pleine unité est proche ! Maranatha ! Viens Seigneur Jésus !

http://www.aleteia.org/.../istanbul-u...

 

 

Les chrétiens unis devant les persécutions

 

 

Le Pape aux Ukrainiens : « la guerre entre chrétiens est un scandale »

 

Source : https://fr.zenit.org/articles/unite-des-chretiens-le-pape-recoit-le-pasteur-kruse-et-sa-famille/

Unité des chrétiens : le Pape reçoit le pasteur Kruse et sa famille

Trois papes ont été reçus par la communauté évangélique luthérienne de Rome

12 janvier 2018 Oecuménisme, unité des chrétiens, Pape François

Pour le pasteur Kruse, le pape François exerce une « primauté » oecuménique, rapporte Radio Vatican en italien (Vatican News).

Comme nous l’annoncions hier, 11 janvier 2018, le pape François a reçu en audience au Vatican le pasteur Jens-Martin Kruse, de la Communauté évangélique luthérienne de Rome, ainsi que sa femme et leurs trois enfants.

L’Église luthérienne évangélique de Rome, via Sicilia, a reçu la visite du pape François, le 15 novembre 2015: elle avait reçu la visite du pape émérite Benoît XVI le 14 mars 2010 et celle de saint Jean-Paul II, le 11 décembre 1983. Comme Benoît XVI, le pape y a été reçu par le pasteur Kruse. Le pasteur Kruse a souligné la « primauté œcuménique » du pape François.

« Demandons aujourd’hui cette grâce, la grâce de cette diversité réconciliée dans le Seigneur, c’est-à-dire dans le serviteur du Seigneur, de ce Dieu qui est venu parmi nous pour servir et non pour être servi », avait notamment dit le pape François dans son homélie improvisée.

Le pasteur allemand est lui-même issu d’une famille de pasteurs évangéliques. Son père était le pasteur Wilfrid, et la plus haute autorité de l’église Sankt Petri de Hambourg (Allemagne), jusqu’en 2002.

En 2000, Jean-Martin Kruse a soutenu sa thèse de doctorat à l’Université des Études de théologie et l’Église de la Réforme de Hambourg.

Jens-Martin Kruse a été ordonné pasteur dans la cathédrale de Schlewig le 24 mars 2002. De 2008 à 2017, il a travaillé comme pasteur de la communauté luthérienne de la Christuskirche de Rome.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/unite-des-chretiens-rendre-ensemble-temoignage-a-la-misericorde-divine

Unité des chrétiens : rendre ensemble témoignage à la Miséricorde divine

Le pape François reçoit une délégation oecuménique de Finlande

Rome, 23 janvier 2015 (Zenit.org) Marina Droujinina

Le pape François invite les chrétiens de différentes confessions à rendre tméoignage ensemble à la Miséricorde divine.

Le pape a reçu en audience une délégation œcuménique de l’Église luthérienne de Finlande, ce jeudi 22 janvier, au Vatican, l’occasion de son pèlerinage annuel à Rome pour célébrer la fête de saint Henri, patron du pays.

« Les catholiques et les protestants peuvent faire beaucoup ensemble pour rendre témoignage à la miséricorde divine dans nos sociétés. Un témoignage chrétien commun est particulièrement nécessaire devant la méfiance, l’insécurité, les persécutions et les souffrances dont tant de personnes font l’expérience dans notre monde aujourd’hui », a dit le pape François lors de cette rencontre qui « coïncide avec la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens ».

En s’adressant aux membres de la délégation, le pape a rappelé que la première délégation œcuménique finlandaise était venue à Rome il y a trente ans et que « depuis, beaucoup a été fait et – j’en suis certain – beaucoup sera encore fait en Finlande afin de « faire progresser la communion partielle existant entre les chrétiens, pour arriver à la pleine communion dans la vérité et la charité » (Jean-Paul II, encyclique Ut unum sint 14).

Le pape a exprimé la volonté de voir « le progrès dans le dialogue théologique entre les Églises ». La Déclaration commune sur la doctrine de la justification, « signée il y a un peu plus de quinze ans entre la Fédération luthérienne mondiale et l’Église catholique », est une base solide pour le travail commun sur « le concept d’Église, signe et instrument du salut qui nous est donné en Jésus-Christ ».

À la fin de l’audience, le pape François  a promis de prier pour que cette visite de la délégation de l’Église luthérienne de Finlande à Rome « contribue à renforcer les relations œcuméniques entre les luthériens et les catholiques en Finlande, déjà très positives depuis des années ».

(23 janvier 2015) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/unite-des-chretiens-le-pape-francois-a-saint-paul-hors-les-murs

Unité des chrétiens : le Pape François à Saint-Paul-hors-les-Murs

Conclusion de la grande semaine de prière

Rome, 23 janvier 2015 (Zenit.org) Marina Droujinina

Le pape François conclura la semaine de prière pour l’unité des chrétiens par la célébration des secondes vêpres de la solennité de la Conversion de saint apôtre Paul.

La semaine de prière pourl’unité des chrétiensqui a lieu entre le 18 et le 25 janvier 2015 et qui a comme thème les paroles de l’Évangile de saint Jean « Donne-moi à boire » (Jn 4,7) sera conclue par la célébration pontificale des secondes vêpres de la solennité de la Conversion de saint apôtre Paul à la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs à Rome le 25 janvier 2015.

L’année dernière, en présidant pour la première fois cette célébration, le pape François a dit : « Nous tous nous cheminons ensemble, fraternellement, sur la route vers l’unité, unis aussi en marchant, cette unité qui vient de l’Esprit Saint et qui nous apporte une singularité spéciale, que seulement l’Esprit Saint peut faire : la diversité réconciliée. Le Seigneur nous attend tous, il nous accompagne tous, il est avec nous tous sur ce chemin de l’unité ».

Des représentants des autres Églises et communautés ecclésiales présentes à Rome sont invités à la célébration. 

(23 janvier 2015) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/unite-des-chretiens-le-pape-invite-a-un-engagement-commun-pour-la-paix

Unité des chrétiens : le pape invite à un engagement commun pour la paix

Il évoque la Semaine de prière pour l'unité lors de l'audience

Rome, 21 janvier 2015 (Zenit.org) Anne Kurian

A l'occasion de la « Semaine de prière pour l’unité des chrétiens », le pape François appelle les chrétiens à un « engagement commun pour la réconciliation et la paix », au cours de l'audience générale de ce 21 janvier 2015.

Lancée en 1908, la Semaine de prière rassemble chaque année du 18 au 25 janvier des chrétiens de toutes confessions. En 2015, le thème de l'événement s'inspire de la rencontre du Christ avec la Samaritaine : "Jésus dit à la femme : donne-moi à boire" (Jn 4,7).

Lors des salutations en allemand dans la salle Paul VI du Vatican, le pape a déclaré : « En cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens, demandons au Seigneur de confirmer tous les baptisés dans la fidélité au message évangélique et dans l’engagement commun pour la réconciliation et la paix. »

Il a aussi demandé aux visiteurs polonais de prier pour cette Semaine : « Que la contemplation de la scène évangélique [de la Samaritaine] soit pour vous une occasion de pouvoir connaître encore mieux la tradition des Églises sœurs, d'approfondir le dialogue, la prière commune et la pleine unité des témoins du Christ. Je vous bénis de tout cœur. »

Au terme de l'audience, le pape s'est adressé aux jeunes, aux malades et aux nouveaux mariés : « La Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, que nous sommes en train de célébrer, nous offre l’opportunité de réfléchir sur notre appartenance au Christ et à l’Église », a-t-il souligné.

« Chers jeunes, priez afin que tous les chrétiens soient une unique famille ; chers malades, offrez vos souffrances pour la cause de l'unité de l’Église ; et vous, chez nouveaux mariés, faite l'expérience de l'amour gratuit, comme l'est celui de Dieu pour l’humanité », a-t-il ajouté.

(21 janvier 2015) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/semaine-de-priere-pour-l-unite-des-chretiens-meditations-du-bresil

Semaine de prière pour l'unité des chrétiens, méditations du Brésil

Sur le thème : "Donne-moi à boire"

Rome, 15 janvier 2015 (Zenit.org) Marina Droujinina

Les méditations pour la Semaine de prière 2015 pour l'unité des chrétiens ont été préparées par des chrétiens du Brésil sur le thème : « Donne-moi à boire ».

Le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens publie la documentation élaborée en collaboration avec la Commission Foi et Constitution du Conseil œcuménique des Églises pour cette grande semaine oecuménique.

Les paroles de l’Évangile selon Saint Jean : « Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. » (Jn 4,7) seront ainsi au centre de la réflexion de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens qui se déroulera entre le dimanche 18 et le dimanche 25 janvier 2015.

C’est le Conseil national des Églises du Brésil (CONIC) qui a présenté un projet pour la semaine de prière 2015. « Actuellement, le Brésil traverse une période d’intolérance grandissante qui se traduit par de grandes violences, particulièrement envers les minorités et les personnes vulnérables », fait observer le dicastère romain.

Le choix du thème de la semaine est motivé, entre autres, par le contexte ecclésial et religieux brésilien. Au Brésil, «  offrir un verre d’eau fraîche » ou un café « c’est manifester une volonté d’accueillir, de dialoguer et de coexister avec l’autre », précise le document.

« La rencontre entre Jésus et la Samaritaine nous invite à goûter l’eau d’un puits différent, et également à en proposer du nôtre ». La prière, la rencontre et le dialogue tels sont les piliers fondateurs de la semaine de l’unité.

La célébration œcuménique de la semaine sera organisée autour de ce long passage de l’Évangile selon Saint Jean sur la rencontre du Christ avec la femme de Samarie. Le groupe œcuménique brésilien qui a préparé la célébration invite à utiliser les « deux symboles de la route et de l’eau, comme images de l’unité chrétienne visible pour laquelle nous prions ».

« Quel est le chemin de l’unité, quelle voie devons-nous prendre pour que le monde boive à la source de la vie qu’est Jésus-Christ ? Quel est le chemin de l’unité qui respecte vraiment notre diversité ? » : autant de questions auxquelles réfléchir dans les différentes communautés chrétiennes pendant la semaine de l’unité et durant toute l’année 2015.  

« Sur ce chemin de l’unité se trouve un puits rempli d’eau : à la fois l’eau que cherche Jésus, fatigué par la route, et l’eau qu’il donne lui-même, celle qui jaillit en vie éternelle. L’eau puisée quotidiennement par la Samaritaine est celle qui étanche la soif et fait fleurir le désert. L’eau que donne Jésus est celle sur laquelle planait l’Esprit de Dieu, l’eau vive dans laquelle nous avons été baptisés », ainsi introduit une célébration œcuménique le document du Conseil pontifical.  

Chaque jour de la semaine de l’unité propose un thème issu du même passage de l’Évangile. Le document offre des commentaires bibliques et des prières pour les « huit jours » ainsi que le schéma de la célébration et des discussions. Cependant, le Conseil pontifical fait appel à la flexibilité de l’esprit et à la créativité des chrétiens de chaque communauté, à l’adaptation des textes « aux réalités des différents lieux et pays ».

Le texte central de la semaine de l’unité «  affirme l’importance que chacun connaisse et comprenne suffisamment sa propre identité pour éviter de percevoir l’identité de l’autre comme une menace. Si nous ne nous sentons pas menacés, nous pourrons expérimenter l’autre comme étant complémentaire : une personne ou une culture ne peut se suffire à elle-même ! Et par conséquent, l’image qui se dégage des mots « donne-moi à boire », exprime bien la complémentarité : boire l’eau du puits de quelqu’un d’autre est la première façon d’expérimenter une autre manière d’exister. Cela mène à un échange de dons enrichissant. Refuser les dons de l’autre, c’est porter beaucoup de tort à la société et à l’Église », conclut le document du Conseil pontifical.

(15 janvier 2015) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://fr.radiovaticana.va/news/2014/12/18/le_pape_salue_les_progr%C3%A8s_dans_le_dialogue_avec_les_luth%C3%A9rie/1115276

Le Pape salue les progrès dans le dialogue avec les Luthériens

(RV) Le Pape François souhaite que les différentes confessions chrétiennes parviennent à parler d’une même voix sur les thèmes cruciaux, comme la défense de la vie, le mariage et la sexualité. Il l’a affirmé en recevant ce jeudi matin une délégation de l’Eglise évangélique luthérienne emmenée par l’évêque luthérien allemand Ulrich Fischer, très engagé dans le domaine œcuménique.

« Il ne faudrait pas, selon le Saint-Père, que de nouvelles différences confessionnelles surgissent sur ces dossiers importants et actuels tels que la famille et la dignité de la personne humaine depuis sa conception jusqu’à sa fin naturelle. Aujourd’hui le dialogue œcuménique ne peut pas faire abstraction de la réalité et de la vie des Eglises » a-t-il dit. Dans son discours, le Pape François a une nouvelle fois salué les progrès remarquables accomplis depuis près de cinquante ans dans le dialogue officiel entre les deux Eglises et l’amitié vécue dans la foi et la spiritualité, malgré les différences théologiques qui persistent et les questions toujours ouvertes.

Vers les 500 ans de la Réforme protestante, en 2017

Parmi les étapes historiques de ce rapprochement, il a cité la déclaration conjointe sur la doctrine de la justification signée il y a quinze ans à Augsbourg. Plus récemment, le 21 novembre dernier [2014], les cloches de toutes les cathédrales d’Allemagne ont sonné pour inviter les chrétiens de toutes les confessions à un office liturgique commun pour le cinquantenaire de la promulgation du Décret du Concile Vatican II sur l’œcuménisme Unitatis redintegratio. En 2017, les chrétiens luthériens et catholiques commémoreront ensemble le cinquième centenaire de la Réforme, une première. Il ne s’agira pas d’une célébration triomphaliste mais d’une profession de foi commune. Les fidèles des deux Eglises prieront ensemble, ils demanderont pardon au Christ pour leurs fautes réciproques et partageront leur joie de parcourir ensemble le chemin vers l’unité.

Le Souverain pontife a reconnu que l’objectif commun de l’unité pleine et visible semblait parfois s’éloigner à cause des désaccords sur la nature de l’Eglise et son unité. Il ne faut cependant pas se résigner mais se concentrer sur la prochaine étape possible. 

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/dialogue-avec-les-lutheriens-en-2017-des-pas-supplementaires-vers-l-unite

Dialogue avec les luthériens : en 2017, des pas supplémentaires vers l'unité

A une délégation de l'Eglise luthérienne allemande (texte intégral)

Rome, 18 décembre 2014 (Zenit.org) Pape François

Le pape François souhaite que la commémoration de la Réforme par catholiques et luthériens, en 2017, soit l'occasion de "pas supplémentaires vers l'unité".

Le pape a en effet reçu ce jeudi matin, 18 décembre, au Vatican, une délégation de l'Eglise évangélique luthérienne allemande conduite par l'évêque Gerhard Ulrich. Il a prononcé un discours en allemand.

Le pape voit dans les commémorations à venir un encouragement "à accomplir, avec l'aide de Dieu et le soutien de son Esprit, des pas supplémentaires vers l'unité et à ne pas nous limiter simplement à ce que nous avons déjà atteint". 

Il souligne l'actualité d'un domaine de dialogue entre luthériens et catholiques: la dignité de l'homme et les questions concernant "la famille, le mariage et la sexualité". Le pape insiste sur le fait que "le dialogue oecuménique ne peut plus être séparé de la réalité et de la vie" des Eglises. 

Voici notre traduction intégrale des paroles du pape François.

A.B.

Discours du pape François

Excellence,

Hôtes illustres,

Je vous salue cordialement et je remercie l'évêque Ulrich de ses paroles, qui témoignent clairement de son engagement oecuménique. Je salue également les autres représentants de l'Eglise évangélique luthérienne d'Allemagne et de la Commission oecuménique de la Conférence épiscopale allemande, en visite oecuménique à Rome; 

Le dialogue officiel entre luthériens et catholiques peut aujourd'hui regarder ses quasi 50 ans de travail intense. Le progrès notable qui a été réalisé, avec l'aide de Dieu, constitue uns fondement solide d'amitié sincère vécue dans la foi et dans la spiritualité. En dépit des différences théologiques qui demeurent sur différentes questions de foi, la collaboration et la coexistence fraternelle caractérisent la vie de nos Eglises et de nos Communautés ecclésiales, engagées aujourd'hui sur un chemin oecuménique commun. La responsabilité oecuménique de l'Eglise catholique, comme l'a souligné, saint Jean-Paul II dans l'encyclique Ut unum sint est en effet in devoir essentiel de l'Eglise elle-même, convoquée et orientée par l'unité du Dieu Un et Trine.

Des textes comme la "Déclaration commune sur la doctrine de la justification" de la Fédération luthérienne mondiale et le Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, signée officiellement il y a quinze ans à Augsbourg, sont des pierre miliaire importantes, qui permettent de poursuivre avec confiance sur le chemin entrepris.

L'objectif comme de l'unité pleine et visible semble parfois s'éloigner à cause de différentes interprétations, à l'intérieur du dialogue, sur ce qu'est l'Eglise et son unité. malgré ces questions encore ouvertes, nous ne devons pas nous résigner mais plutôt nous concentrer sur le prochain pas possible. N'oublions pas que nous sommes en train de faire ensemble un chemin d'amitié, d'estime réciproque, et de recherche théologique, un chemin qui nous fait regarder l'avenir avec espérance.

voilà pourquoi le 21 novembre dernier, toutes les cloches de toutes les cathédrales d'Allemagne ont sonné, pour inviter en tout lieu les frères chrétiens à un service liturgique commun pour le cinquantième anniversaire de la promulgation du décret Unitatis redintegratio du concile Vatican II.

Je me réjouis que la Commission de dialogue bilatéral entre la Conférence épiscopale allemande et l'Eglise évangélique-luthérienne d'Allemagne soit sur le point d'achever son travail sur le thème: "Dieu et la dignité de l'homme". Les questions relatives à la dignité de la personne humaine au début et la fin de sa vie sont d'une très grande actualité, ainsi que celle touchant la famille, le mariage et la sexualité, qui ne peuvent pas être tues ou négligées seulement parce que l'on ne veut pas mettre en danger le consensus oecuménique atteint jusqu'ici. Ce serait un péché si, sur des questions d'une telle importance liées à l'existence humaine on constatait de nouvelles différences confessionnelles. Aujourd'hui, le dialogue oecuménique ne peut plus être séparé de la réalité et de la vie de nos Eglises. 

En 2017, les chrétiens, luthériens et catholiques, commémoreront ensemble le cinquième centenaire de la Réforme. A cette occasion, luthériens et catholiques auront, pour la première fois, la possibilité de partager une même commémoration oecuménique dans le monde entier, non sous la forme d'une commémoration triomphaliste, mais comme profession de notre foi commune dans le Dieu Un et Trine. Au centre de cet événement, il y aura donc la prière commune et la demande de pardon intime adressée à Notre Seigneur Jésus-Christ pour nos fautes réciproques, en même temps que la joie de parcourir un chemin oecuménique partagé. C'est ce à quoi se réfère le document produit par la Commission luthérienne-catholique pour l'unité publié l'an dernier et intitulé: "Du conflit à la communion. La commémoration commune luthérienne-catholique de la Réforme en 2017".

Puisse cette commémoration de la Réforme tous nous encourager à accomplir, avec l'aide de Dieu et le soutien de son Esprit, des pas supplémentaires vers l'unité et à ne pas nous limiter simplement à ce que nous avons déjà atteint. 

Dans l'espérance que votre visite contribue à renforcer la bonne collaboration qui existe déjà entre luthériens et catholiques en Allemagne et dans le monde, j'invoque de tout coeur la bénédiction du seigneur sur vous et sur vos communautés.

© Traduction de Zenit, Anita Bourdin

(18 décembre 2014) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/moyen-orient-regarder-au-dela-des-differences-qui-separent

Moyen-Orient : regarder au-delà des différences qui séparent

Salut du pape en langue arabe

Rome, 3 décembre 2014 (Zenit.org) Anne Kurian

Le pape François invite les habitants du Moyen-Orient à regarder « au-delà des différences qui séparent », lors de l'audience générale de ce 3 décembre 2014, place Saint-Pierre.

Trois jours après son voyage apostolique en Turquie (28-30 novembre), le pape a consacré la catéchèse de ce mercredi matin à cet événement.

Lors des salutations aux visiteurs de différentes langues, il s'est adressé aux « pèlerins de langue arabe, en particulier ceux du Moyen-Orient ». Il les a invités à regarder « au-delà des différences qui nous séparent encore » et à demander à Dieu « le don de la pleine unité et la capacité de l'accueillir dans nos vies ».

Le voyage du pape en Turquie était centré sur l’œcuménisme – il s'y rendait à l'invitation du patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomaios Ier pour la fête de l'apôtre André, patron du patriarcat – mais aussi sur le dialogue interreligieux.

Durant ces trois jours, le pape a notamment rencontré le grand rabbin Haleva, les responsables de la « Diyanet », bureau des affaires religieuses à Ankara, il a visité la Mosquée bleue d'Istanbul, sous la conduite du grand Mufti Mustafa Cagrici, au côté duquel il s'est recueilli en silence.

Le pape a également participé à une Divine liturgie et à une prière œcuménique durant laquelle il s'est incliné devant le patriarche Bartholomaios en lui demandant sa bénédiction. Enfin, il a signé une Déclaration commune avec le patriarche.

( 3 décembre 2014) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/catholiques-et-orthodoxes-une-unite-d-esprit-et-de-sang

Catholiques et orthodoxes : une unité d'esprit et de sang

Conférence de presse dans l'avion d'Istanbul à Rome

Rome, 2 décembre 2014 (Zenit.org) Anne Kurian

« Nous avons déjà une unité, dans l'esprit et dans le sang » : c'est ce qu'affirme le pape François qui fait le point sur les relations de l’Église catholique avec le monde orthodoxe.

Dans l'avion qui le ramenait d'Istanbul à Rome, au terme de trois jours de voyage apostolique en Turquie, le 30 novembre 2014, le pape a répondu durant 45 minutes aux questions des journalistes présents à bord.

Après son voyage accompli à l'invitation du patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomaios Ier – pour la fête de saint André, patron du patriarcat – il a évoqué les relations du Saint-Siège avec le patriarche Kirill de Moscou : « le mois dernier, pour le synode [sur la famille], le métropolite Hilarion [président du Département des relations ecclésiastiques extérieures (DREE) du Patriarcat de Moscou, ndlr] est venu comme délégué fraternel. Il a voulu me parler. »

« Il y a une volonté commune de se rencontrer avec le patriarche Kirill… Je lui ai dit : 'Je viens où tu veux ; tu m’appelles et je viens' ; il a aussi la même volonté... Tous les deux voulons nous rencontrer et avancer », a affirmé le pape en précisant cependant que « ces derniers temps, avec le problème de la guerre, le voyage et la rencontre sont passés au second plan ».

Il a fait le point sur les relations de l’Église catholique avec le monde orthodoxe : « Nous sommes en chemin. Ils ont les sacrements, la succession apostolique… l’unité est un chemin qui doit se faire ensemble. »

Le pape a exprimé son scepticisme quant aux débats théologiques : « Les théologiens travaillent bien mais le patriarche Athenagoras avait dit à Paul VI : “Avançons seuls et mettons tous les théologiens sur une île, pour qu'ils pensent !” ». La citation a été confirmée par Bartholomaios, a-t-il ajouté.

Pour le pape « partager les chaires universitaires » est bon mais il faut « avancer », « on ne peut attendre » : il faut poursuivre « l’œcuménisme spirituel : prier ensemble, travailler ensemble... avancer ensemble ».

Les chrétiens vivent aussi « l’œcuménisme du sang », comme les martyrs de l'Ouganda, canonisés par Paul VI il y a 50 ans (1964) : certains étaient anglicans, d'autres catholiques « mais ceux qui les ont tués n'ont pas fait de différence, c'étaient des chrétiens », a-t-il souligné. « Les martyrs crient : "Nous sommes un ! Nous avons déjà une unité, dans l'esprit et dans le sang" ».

Pour les questions théologiques, le pape a invité à trouver d'autres voies que "l’uniatisme", qui plaide pour une communion d'Églises locales avec Rome tout en gardant leur rite d'origine : « Hilarion a proposé d'approfondir le thème du Primat », a-t-il confié.

Cette question répond à la demande de saint Jean-Paul II que le pape François formule ainsi : « Aidez-moi à trouver une forme de Primat sur lequel nous pouvons nous mettre d'accord ». C'est-à-dire « trouver une forme qui soit plus conforme à celle des premiers siècles ».

Il a mis en garde : « si l’Église se regarde trop elle-même et ne regarde pas assez Jésus-Christ, alors arrivent les divisions... et elle devient une “Ong théologique” ». « Je ne dis pas que l’Église s'est trompée. Elle a fait sa route historique. Mais aujourd'hui la route historique de l’Église est celle qu'a demandée Jean-Paul II », a poursuivi le pape.

Évoquant les questions en débat – comme l'unification de date de Pâques qui rencontre « des résistances des deux côtés » – le pape a indiqué l'attitude à avoir envers les « groupes conservateurs » : « il faut être respectueux avec eux et ne pas se lasser d'expliquer, de catéchiser, de dialoguer, sans insulter, sans les salir, sans médire. On ne peut écarter une personne en disant : “C'est un conservateur”. Non. Il est fils de Dieu autant que moi. Mais il faut inviter à parler. S'il ne veut pas parler c'est son problème, moi je respecte. Patience, douceur et dialogue. »

Mais le pape a surtout rappelé qu'au cœur de l’œcuménisme, « le seul chemin juste est celui de l'Esprit-Saint », comme il l'avait souligné durant son homélie à Istanbul le 29 novembre : « L’Esprit Saint est l’âme de l’Église. Il donne la vie, il suscite les différents charismes qui enrichissent le peuple de Dieu et surtout, il crée l’unité entre les croyants : de beaucoup il fait un seul corps, le corps du Christ. Toute la vie et la mission de l’Église dépendent de l’Esprit Saint ; c’est lui qui réalise toute chose. »

( 2 décembre 2014) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/les-images-marquantes-du-voyage-en-turquie

Les images marquantes du voyage en Turquie

Par le P. Lombardi

Rome, 1 décembre 2014 (Zenit.org) Anne Kurian

La prière silencieuse du pape dans la Mosquée bleue d'Istanbul, sa demande de bénédiction auprès du patriarche Bartholomaios Ier, comptent parmi les images marquantes du voyage apostolique du pape François en Turquie (28-30 novembre), souligne le P. Lombardi.

Au lendemain du sixième voyage international du pape, le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, dresse un premier bilan au micro de Radio Vatican, évoquant en particulier l'aspect œcuménique, cœur du voyage.

Le pape s'est en effet rendu à Istanbul à l'invitation du patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomaios Ier pour la fête de saint André, frère de saint Pierre et saint patron du patriarcat.

Parmi les images les plus marquantes de ce voyage, le P. Lombardi évoque « le moment d’adoration silencieuse dans la Mosquée » mais aussi « l'image du pape qui demande la bénédiction, et reçoit la bénédiction et le baiser du patriarche » lors de la prière œcuménique du 29 novembre.

Il voit également l'image de « la bénédiction ensemble depuis le balcon » le 30 novembre après la Divine liturgie, moment « très éloquent » qui illustre que le pape et le patriarche « regardent ensemble l'humanité et ses problèmes ».

« Le pape conçoit le ministère de Pierre comme un service et non un pouvoir : le service du primat, de l'évêque de Rome, est un service pour l’union, qui s'accomplit fondamentalement à travers l’amour, à travers la fraternité et par le concept de la synodalité », explique-t-il.

Le P. Lombardi souligne que « pour l’Église orthodoxe aussi, la synodalité est un aspect fondamental sur le chemin de l’Église ». Mais, fait-il observer, malgré ces convergences « le chemin est encore long » : « Les Commissions [de dialogue théologique] étudient comment interpréter effectivement cette question du primat, sur lequel il y a mille ans de divisions. Ce n'est pas si simple à éclaircir. »

Il salue aussi « la quatrième rencontre » entre le patriarche Bartholomaios et le pape depuis le début du pontificat : ils se sont en effet rencontrés lors de l'installation du pape (19 mars 2013), lors du pèlerinage en Terre Sainte (24-26 mai 2014) et au Vatican lors de la prière pour la paix au Moyen-Orient (8 juin 2014).

Ces rencontres fréquentes expriment « une harmonie et un désir extrêmement intensede cheminer ensemble », affirme le P. Lombardi qui estime que « plus l'on se rencontre, plus l'on s'apprécie et plus l'on marche vers l’unité ».

« L’œcuménisme et le dialogue interreligieux se nourrissent non seulement d’idées, mais aussi de vie partagée et d'actions communes », ajoute-t-il : pour les chrétiens ces actions sont explicitement inspirées par « l’Évangile de la justice, du bien des personnes, de la lutte contre les grandes plaies de l’humanité d'aujourd'hui – conflits, pauvreté, ignorance, oppression ».

( 1 décembre 2014) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/le-dialogue-interreligieux-pour-une-culture-de-paix-et-de-solidarite

Le dialogue interreligieux, pour une culture de paix et de solidarité

Déclaration commune du pape et du patriarche oecuménique

Rome, 30 novembre 2014 (Zenit.org) Anita Bourdin

Le pape François et le patriarche Bartholomaios Ier exhortent les leaders religieux à intensifier le dialogue interreligieux en vue de "construire une culture de paix et de solidarité entre les personnes et entre les peuples". Ils plaident pour les chrétiens persécutés et la paix en Ukraine.

Le pape et le patriarche ont en effet signé une déclaration commune, au Phanar, ce 30 novembre, à l'issue de la Divine Liturgie de la fête de l'apôtre saint André, en l'église patriarcale Saint-George.

"La terrible situation des chrétiens et de tous ceux qui souffrent au Moyen-Orient demande non seulement une prière constante, mais aussi une réponse appropriée de la part de la communauté internationale", déclarent-ils.

Le pape et le patriarche affirment: "Nous ne pouvons pas nous résigner à un Moyen-Orient sans les chrétiens qui y ont professé le nom de Jésus pendant deux mille ans." Ils rappellent la force de "l'oecuménisme de la souffrance" et dénonce "l'indifférence de beaucoup" face au martyr des orientaux chrétiens.

Ils affirment aussi ensemble et en même temps l'importance du dialogue avec l'islam: "Les grands défis que le monde a devant lui dans la situation actuelle demandent la solidarité de toutes les personnes de bonne volonté. Nous reconnaissons donc aussi l’importance de la promotion d’un dialogue constructif avec l’Islam, basé sur le respect mutuel et sur l’amitié."

Ils rappellent que les musulmans eux-mêmes ne sont pas épargnés par le fondamentalisme et le terrorisme qui se réclame de l'islam: "Inspirés par des valeurs communes et affermis par un authentique sentiment fraternel, musulmans et chrétiens sont appelés à travailler ensemble par amour de la justice, de la paix et

du respect de la dignité et des droits de chaque personne, spécialement dans les régions où eux-mêmes, un temps, vécurent pendant des siècles dans une coexistence pacifique et maintenant souffrent ensemble tragiquement des horreurs de la guerre."

Ils invoquent également le don de la paix pour l'Ukraine: "Nous prions pour la paix en Ukraine, un pays d’antique tradition chrétienne, et nous lançons un appel aux parties engagées dans le conflit à rechercher le chemin du dialogue et du respect du droit international pour mettre fin au conflit et permettre à tous les Ukrainiens de vivre en harmonie."

(30 novembre 2014) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/catholiques-et-orthodoxes-freres-dans-l-esperance

Catholiques et orthodoxes : frères dans l'espérance

Prière oecuménique en la veille de la saint André (texte intégral)

Rome, 29 novembre 2014 (Zenit.org) Pape François

Les catholiques et les orthodoxes sont des « frères dans l’espérance » : c’est ce que déclare le pape François au patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomaios Ier, au deuxième jour de son voyage en Turquie.

« Quelle grâce de pouvoir être frères dans l’espérance du Seigneur ressuscité ! Quelle grâce – et quelle responsabilité – de pouvoir marcher ensemble dans cette espérance, soulevés par l’intercession des saints frères Apôtres André et Pierre ! », souligne le pape.

A la nuit tombante ce soir, le pape et le patriarche ont participé ensemble à une prière œcuménique, en l'église patriarcale Saint-Georges du Phanar, siège du patriarcat œcuménique de Constantinople, à Istanbul.

La célébration, sous forme d’intercession pour le pape, pour le patriarche et pour l’unité des Eglises, a commencé un peu avant 18h (17h à Rome) ce samedi 29 novembre. Le patriarche Bartholomaios et le pape ont prononcé chacun un discours, avant de réciter le Notre Père ensemble et de bénir les participants, en latin pour le pape et en grec pour le patriarche.

A.K.

Paroles du pape François à l’angélus

Sainteté, Frère très cher,

Le soir porte toujours avec lui un sentiment mélangé de gratitude pour la journée vécue, et d’anxieuse confiance devant la nuit qui tombe. Ce soir mon âme est remplie de gratitude envers Dieu qui m’accorde de me trouver ici pour prier ensemble avec votre Sainteté et avec cette Église sœur, au terme d’une intense journée de visite apostolique. Et en même temps, mon âme est en attente du jour que nous avons liturgiquement commencé : la fête de Saint André Apôtre, le Patron de cette Église.

À travers les paroles du prophète Zacharie, le Seigneur nous a donné encore une fois, dans cette prière vespérale, le fondement qui est à la base de notre tension entre un aujourd’hui et un demain, le rocher solide sur lequel nous pouvons ensemble porter nos pas avec joie et avec espérance ; ce fondement sur le roc est la promesse du Seigneur : « Voici que je sauve mon peuple, de l’Orient et de l’Occident…dans la loyauté et la justice » (8, 7.8).

Oui, vénéré et cher Frère Bartholomée, alors que je vous exprime mon sincère « merci » pour votre accueil fraternel, je sens que notre joie est plus grande parce que la source est au-delà ; elle n’est pas en nous, elle n’est pas dans notre engagement ni dans nos efforts – même s’il y en a, comme il se doit – mais elle est dans la confiance commune en la fidélité de Dieu, qui pose le fondement de la reconstruction de son temple qui est l’Église (cf. Za 8,9). « Voilà une semence de paix » (Za 8,12) ; voilà une semence de joie. Cette paix et cette joie que le monde ne peut donner, mais que le Seigneur Jésus a promises à ses disciples, et qu’il leur a données, une fois ressuscité, dans la puissance du Saint Esprit.

André et Pierre ont écouté cette promesse, ils ont reçu ce don. Ils étaient frères de sang, mais la rencontre avec le Christ les a transformés en frères dans la foi et dans la charité. Et en cette joyeuse soirée, en cette prière des vigiles, je voudrais dire surtout : frères dans l’espérance. Et l’espérance ne déçoit pas.

Quelle grâce, Sainteté, de pouvoir être frères dans l’espérance du Seigneur ressuscité ! Quelle grâce – et quelle responsabilité – de pouvoir marcher ensemble dans cette espérance, soulevés par l’intercession des saints frères Apôtres André et Pierre ! Et savoir que cette commune espérance ne déçoit pas, parce qu’elle est fondée, non pas sur nous ni sur nos pauvres forces, mais sur la fidélité de Dieu.

Dans cette joyeuse espérance, remplie de gratitude et d’attente impatiente, j’adresse à Votre Sainteté, à toutes les personnes présentes, et à l’Église de Constantinople, mes vœux cordiaux et fraternels pour la fête du Saint Patron. Et je vous demande, s'il-vous-plaît, de bénir, moi-même et l’Eglise de Rome.

© Librairie éditrice du Vatican

(29 novembre 2014) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.news.va/fr/news/le-pape-francois-et-le-patriarche-bartholomee-ont

Le Pape François et le Patriarche Bartholomée ont signé une déclaration commune

2014-05-25 Radio Vatican

(RV) Envoyé spécial - C'est à Jérusalem que se sont retrouvés le Pape François et le Patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée. Les deux hommes se sont entretenus en privé, en présence du Cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'Etat du Saint-Siège, et du Cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l'Unité des Chrétiens. Le Pape et le Patriarche œcuménique ont ensuite signé une déclaration commune.
C'est un texte de première importance, car il nous met noir sur blanc l’état des relations œcuméniques entre catholiques et orthodoxes.
Ce texte nous dit que la rencontre d’aujourd’hui est une nouvelle étape sur la route de l’unité, celle de la communion dans une légitime diversité. On s’y félicite de tous les progrès accomplis depuis 50 ans, au fil des rencontres et des discussions théologiques. Des progrès substantiels, obtenus notamment par le travail de la Commission Mixte Internationale. On y déclare, et ce n’est pas un détail, que le dialogue œcuménique, n’est pas un pur exercice théorique. Que ce dialogue ne recherche pas le plus petit dénominateur commun sur lequel aboutir à un compromis. Ce serait lamentable.
On se dit conscient toutefois de ne pas avoir atteint l’objectif de la pleine communion, et l’on confirme l’engagement à continuer ce chemin vers l’unité. Et concrètement par un témoignage commun dans la défense de la vie à toutes ses étapes, de la famille fondée sur le mariage, de la promotion de la paix et de la lutte contre la pauvreté et les inégalités. Un important chapitre est consacré à la défense de l’environnement, alors que la planète est malmenée par l’activité humaine. On y trouve un encouragement à une vie plus sobre et à moins de gaspillage.
On assure aussi l’engagement commun pour la défense de la liberté religieuse, et on encourage à un authentique dialogue avec le Judaïsme, l’Islam et les autres traditions religieuses.
Dans la Déclaration Commune on s’inquiète par ailleurs de la situation des chrétiens au Moyen-Orient, de leur droit de rester des citoyens à part entière de leurs patries. On prie ainsi pour la Terre Sainte, pour les Eglises d’Egypte, de Syrie, d’Irak.
La Déclaration Commune se conclut sur cette nécessité, cette urgence d’un témoignage commun de l’Evangile pour le bien de toute l’humanité et des générations futures.
(Bernard Decottignies, envoyé spécial en Terre Sainte)


Ci-dessous, le texte intégral de la déclaration commune :


DÉCLARATION COMMUNE DU PAPE FRANÇOIS ET DU PATRIARCHE BARTHOLOMÉE


1. Comme nos vénérables prédécesseurs, le Pape Paul VI et le Patriarche Œcuménique Athénagoras, qui se sont rencontrés ici à Jérusalem, il y a cinquante ans, nous aussi, le Pape François et le Patriarche Œcuménique Bartholomée, nous étions déterminés à nous rencontrer en Terre Sainte «où notre commun Rédempteur, le Christ Notre-Seigneur, a vécu, a enseigné, est mort, est ressuscité et monté au ciel, d’où il a envoyé le Saint Esprit sur l’Église naissante» (Communiqué commun du Pape Paul VI et du Patriarche Athénagoras, publié après leur rencontre du 6 janvier 1964). Notre nouvelle rencontre, entre les Évêques des Églises de Rome et de Constantinople, fondées respectivement par les deux Frères, les Apôtres Pierre et André, est pour nous source d’une profonde joie spirituelle. Elle offre une occasion providentielle pour réfléchir sur la profondeur et sur l’authenticité des liens existant entre nous, qui sont les fruits d’un parcours rempli de grâce au long duquel le Seigneur nous a conduits, depuis ce jour béni d’il y a cinquante ans.

2. Notre rencontre fraternelle, aujourd’hui, est une nouvelle et nécessaire étape sur la route de l’unité à laquelle seul l’Esprit Saint peut nous conduire, celle de la communion dans une légitime diversité. Nous nous rappelons, avec une profonde gratitude, les étapes que le Seigneur nous a déjà rendus capables d’entreprendre. L’accolade échangée entre le Pape Paul VI et le Patriarche Athénagoras, ici, à Jérusalem, après tant de siècles de silence, a préparé le chemin pour un geste important, le retrait de la mémoire et du sein de l’Église des actes d’excommunication mutuelle en 1054. Ce geste a été suivi par un échange de visites entre les Sièges respectifs de Rome et de Constantinople, par une correspondance régulière et, plus tard, par la décision, annoncée par le Pape Jean-Paul II et le Patriarche Dimitrios, tous deux d’heureuse mémoire, d’initier un dialogue théologique en vérité entre Catholiques et Orthodoxes. Tout au long de ces années, Dieu, source de toute paix et de tout amour, nous a enseignés à nous regarder les uns les autres comme membres de la même Famille chrétienne, sous un seul Seigneur et Sauveur, Jésus Christ, et à nous aimer les uns les autres, de sorte que nous puissions professer notre foi au même Évangile du Christ, tel qu’il fut reçu par les Apôtres, exprimé et transmis à nous par les Conciles Œcuméniques ainsi que par les Pères de l’Église. Tandis que nous sommes conscients de ne pas avoir atteint l’objectif de la pleine communion, aujourd’hui, nous confirmons notre engagement à continuer de marcher ensemble vers l’unité pour laquelle le Christ notre Seigneur a prié le Père « afin que tous soient un » (Jn 17, 21).

3. Bien conscients que l’unité est manifestée dans l’amour de Dieu et dans l’amour du prochain, nous attendons avec impatience ce jour où, finalement, nous partagerons ensemble le Banquet eucharistique. Comme chrétiens, nous sommes appelés à nous préparer à recevoir ce don de la Communion eucharistique, selon l’enseignement de Saint Irénée de Lyon (Contre les Hérésies, IV, 18, 5, PG 7, 1028), par la confession de la même foi, une prière persévérante, une conversion intérieure, une vie renouvelée et un dialogue fraternel. En atteignant ce but espéré, nous manifesterons au monde l’amour de Dieu par lequel nous sommes reconnus comme de vrais disciples de Jésus Christ (cf. Jn 13, 35).

4. À cette fin, le dialogue théologique entrepris par la Commission Mixte Internationale offre une contribution fondamentale à la recherche pour la pleine communion entre Catholiques et Orthodoxes. Aux temps successifs des Papes Jean-Paul II et Benoît XVI, et du Patriarche Dimitrios, les progrès de nos rencontres théologiques ont été substantiels. Aujourd’hui, nous exprimons notre sincère appréciation pour les acquis, tout comme pour les efforts en cours. Ceux-ci ne sont pas un pur exercice théorique, mais un exercice dans la vérité et dans l’amour qui exige une connaissance toujours plus profonde des traditions de l’autre pour les comprendre et pour apprendre à partir d’elles. Ainsi, nous affirmons une fois encore que le dialogue théologique ne recherche pas le plus petit dénominateur commun sur lequel aboutir à un compromis, mais qu’il est plutôt destiné à approfondir la compréhension de la vérité tout entière que le Christ a donnée à son Église, une vérité que nous ne cessons jamais de mieux comprendre lorsque nous suivons les impulsions de l’Esprit Saint. Par conséquent, nous affirmons ensemble que notre fidélité au Seigneur exige une rencontre fraternelle et un dialogue vrai. Une telle quête ne nous éloigne pas de la vérité ; tout au contraire, à travers un échange de dons, sous la conduite de l’Esprit Saint, elle nous mènera à la vérité tout entière (cf. Jn 16, 13).

5. Cependant, même en faisant ensemble cette route vers la pleine communion, nous avons maintenant le devoir d’offrir le témoignage commun de l’amour de Dieu envers tous, en travaillant ensemble au service de l’humanité, spécialement en défendant la dignité de la personne humaine à toutes les étapes de la vie et la sainteté de la famille basée sur le mariage, en promouvant la paix et le bien commun, et en répondant à la souffrance qui continue d’affliger notre monde. Nous reconnaissons que la faim, la pauvreté, l’analphabétisme, l’inéquitable distribution des ressources doivent constamment être affrontés. C’est notre devoir de chercher à construire une société juste et humaine dans laquelle personne ne se sente exclu ou marginalisé.

6. C’est notre profonde conviction que l’avenir de la famille humaine dépend aussi de la façon dont nous sauvegardons – à la fois prudemment et avec compassion, avec justice et équité – le don de la création que notre Créateur nous a confié. Par conséquent, nous regrettons le mauvais traitement abusif de notre planète, qui est un péché aux yeux de Dieu. Nous réaffirmons notre responsabilité et notre obligation d’encourager un sens de l’humilité et de la modération, de sorte que tous sentent la nécessité de respecter la création et de la sauvegarder avec soin. Ensemble, nous réaffirmons notre engagement à sensibiliser au sujet de la gestion de la création ; nous appelons tous les hommes de bonne volonté à considérer les manières de vivre plus sobrement, avec moins de gaspillage, manifestant moins d’avidité et plus de générosité pour la protection du monde de Dieu et pour le bénéfice de son Peuple.

7. De même, il y a une nécessité urgente pour une coopération effective et engagée des chrétiens en vue de sauvegarder partout le droit d’exprimer publiquement sa foi, et d’être traité équitablement lorsqu’on promeut ce que le Christianisme continue d’offrir à la société et à la culture contemporaines. À ce propos, nous invitons tous les chrétiens à promouvoir un authentique dialogue avec le Judaïsme, l’Islam et d’autres traditions religieuses. L’indifférence et l’ignorance mutuelles ne peuvent que conduire à la méfiance, voire, malheureusement, au conflit.

8. De cette sainte ville de Jérusalem, nous exprimons nos profondes préoccupations partagées pour la situation des chrétiens au Moyen Orient et pour leur droit de rester des citoyens à part entière de leurs patries. Avec confiance, nous nous tournons vers le Dieu tout-puissant et miséricordieux, dans une prière pour la paix en Terre Sainte et au Moyen Orient en général. Nous prions spécialement pour les Églises en Égypte, en Syrie et en Irak, qui ont souffert le plus douloureusement en raison des récents événements. Nous encourageons toutes les parties, indépendamment de leurs convictions religieuses, à continuer d’œuvrer pour la réconciliation et pour la juste reconnaissance des droits des peuples. Nous sommes persuadés que ce ne sont pas les armes, mais le dialogue, le pardon et la réconciliation qui sont les seuls moyens possibles pour obtenir la paix.

9. Dans un contexte historique marqué par la violence, l’indifférence et l’égoïsme, beaucoup d’hommes et de femmes sentent aujourd’hui qu’ils ont perdu leurs repères. C’est précisément à travers notre témoignage commun de la bonne nouvelle de l’Évangile que nous pouvons être capables d’aider nos contemporains à redécouvrir la voie qui conduit à la vérité, à la justice et à la paix. Unis dans nos intentions, et nous rappelant l’exemple, il y a cinquante ans, du Pape Paul VI et du Patriarche Athénagoras, nous lançons un appel à tous les chrétiens, ainsi qu’aux croyants de toutes les traditions religieuses et à tous les hommes de bonne volonté, à reconnaître l’urgence de l’heure qui nous oblige à chercher la réconciliation et l’unité de la famille humaine, tout en respectant pleinement les différences légitimes, pour le bien de toute l’humanité et des générations futures.


10. En entreprenant ce pèlerinage commun à l’endroit où notre unique et même Seigneur Jésus Christ a été crucifié, a été enseveli et est ressuscité, nous recommandons humblement à l’intercession de la Très Sainte et toujours Vierge Marie nos futurs pas sur le chemin vers la plénitude de l’unité, en confiant l’entière famille humaine à l’amour infini de Dieu.
« Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il se penche vers toi ! Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! » (Nb 6, 25-26).
Photo : le Pape François et le patriarche de Constantinople Bartholomée lors de leur rencontre au Saint Sépulcre à Jérusalem le 25 mai 2014

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/renouveau-charismatique-de-l-oecumenisme-du-sang-a-la-louange

Renouveau charismatique : de l'oecuménisme du sang à la louange

Pas luthériens, orthodoxes, catholiques... mais chrétiens !

Rome, 31 octobre 2014 (ZENIT.org) Anne Kurian

Le Pape souligne la réalité de l’œcuménisme du sang vécu aujourd'hui par les martyrs disciples du Christ : « Pour les persécuteurs, nous ne sommes pas divisés, nous ne sommes pas luthériens, orthodoxes, évangéliques, catholiques... Nous sommes un ! Pour les persécuteurs nous sommes chrétiens ! »

Le Pape François a reçu les membres de la Fraternité catholique des communautés charismatiques (Catholic Fraternity of Charismatic Covenant Communities and Fellowships CFCCCF) ce vendredi matin, 31 octobre 2014, en la salle Paul VI du Vatican.

La CFCCCF est en effet réunie à Rome du 30 octobre au 2 novembre pour sa XVIe Conférence internationale sur le thème : "Louange et adoration charismatique pour une nouvelle évangélisation".

La réalité de l’œcuménisme du sang

Le Pape les a invités à « ne pas oublier que le Renouveau charismatique est par sa nature même œcuménique », notamment avec la pratique de l’œcuménisme spirituel : « prier ensemble, annoncer ensemble que Jésus est le Seigneur et venir ensemble en aide aux pauvres, dans toutes les pauvretés ».

Il a souligné aussi la réalité de l’œcuménisme du sang : « Aujourd’hui le sang de Jésus, versé par de nombreux martyrs chrétiens dans diverses parties du monde, interpelle et pousse à l’unité. Pour les persécuteurs, nous ne sommes pas divisés, nous ne sommes pas luthériens, orthodoxes, évangéliques, catholiques... Nous sommes un ! Pour les persécuteurs nous sommes chrétiens ! »

Le pape a cité l'apocalypse « L’Esprit et l’Épouse disent : "Viens !" Celui qui entend, qu’il dise : "Viens !" Celui qui a soif, qu’il vienne » pour rappeler la mission des chrétiens de « préparer l’Épouse pour l’Époux qui vient : une seule Épouse » (Ap 22,17).

N'ayez pas peur des différences

« N'ayez pas peur des différences » car « l’uniformité n'est pas chrétienne », a exhorté le pape qui a plaidé pour « l'unité dans la diversité » avec le paradoxe propre à l’unité de l'Eglise : « variée mais "une" grâce à l'Esprit-Saint qui fait l’unité dans la diversité ».

« L’unité ce n'est pas faire tout ensemble, ni penser de la même façon, encore moins perdre son identité », a-t-il précisé : « c'est reconnaître et accepter avec joie les divers dons que l'Esprit donne à chacun et les mettre au service de tous dans l’Église ». C'est « savoir écouter, avoir la liberté de penser différemment et l'exprimer. Avec respect pour l'autre qui est le frère ».

« L’Église a besoin de l'Esprit-Saint ! Tout chrétien, dans sa vie, a besoin d'ouvrir son cœur à l'action sanctifiante de l'Esprit-Saint qui conduit à Jésus. Est-ce que vous vivez cette expérience ? Partagez-la ! », a-t-il ajouté.

Inspiration et expiration du chrétien

Le pape a aussi médité sur la louange, qui est associée au Renouveau charismatique mais qui est « la prière de toute l’Église. C'est la reconnaissance de la Seigneurie de Dieu sur toute la création exprimée par la danse, par la musique et par le chant », a-t-il affirmé en citant son homélie du 28 janvier dernier.

Comme la respiration qui comprend deux temps – inspiration et expiration – ainsi « la vie spirituelle se nourrit par la prière – inspirant « l'air de l'Esprit-Saint » – et se manifeste dans la mission... L'inspiration, c'est la prière, et l'expiration, la mission ».

De même que « personne ne peut vivre sans respirer », le chrétien « ne peut vivre en chrétien sans la louange/adoration et sans la mission ». La louange « est l’inspiration qui donne vie, car elle est l’intimité avec Dieu, qui croît en louant chaque jour ».

« Louez toujours le Seigneur, ne cessez pas de le faire, louez-le toujours plus, incessamment ». Comme « la prière à la Vierge » qui ne doit « jamais manquer », ainsi il en va de la louange : « lorsque vous vous réunissez, louez le Seigneur ! », a insisté le pape.

(31 octobre 2014) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/unite-des-chretiens-vivre-la-communion-fraternelle

Unité des chrétiens : vivre la « communion fraternelle »

Appel de Benoît XVI

Rome, 23 janvier 2013 (Zenit.org) Anita Bourdin

Benoît XVI rappelle aux baptisés leur engagement cette semaine à prier pour l’unité et il les exhorte à vivre la « communion fraternelle ».

Après avoir lu la synthèse de sa catéchèse dans différentes langues, ce mercredi matin, 23 janvier, en la salle Paul VI du Vatican, Benoît XVI a rappelé la prière, toute la semaine (18-25 janvier) pour l'unité et ses implications.

« Que la semaine de prière pour l’unité des chrétiens stimule dans chaque communauté l’engagement à demander avec insistance au Seigneur le don de l’unité et à vivre la communion fraternelle », a souhaité le pape.

(23 janvier 2013) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/une-des-fautes-les-plus-graves-diagnostic-de-benoit-xvi

Une des fautes les plus graves, diagnostic de Benoît XVI

Appels de Benoît XVI à l'angélus, 20 janvier 2013

Rome, 20 janvier 2013 (Zenit.org) Anita Bourdin

Benoît XVI invite à la mobilisation dans la prière pour l’unité de tous les croyants dans le Christ Jésus : la division est une des fautes « les plus graves ».

Le pape invite aussi à la prière pour que « le dialogue «et « la négociation » l’emportent sur la guerre qui fait des victimes parmi les « civils sans défense ».

« L’Eglise est l’épouse du Christ, qui la rend sainte et belle par sa grâce. Cependant, cette épouse, formée d’êtres humains, a toujours besoin de purification. Et l’une des fautes les plus graves qui défigurent le visage de l’Eglise est la [faute] contre son unité visible, en particulier les divisions historiques qui ont séparé les chrétiens et qui n’ont pas encore été complètement surmontées », a déclaré Benoît XVI avant l’angélus, place Saint-Pierre, devant une foule munie de parapluies.

Le pape a mentionné la grande Semaine de prière : « Justement, ces jours-ci, du 18 au 25 janvier, se déroule la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens annuelle, un temps très apprécié des chrétiens et des communautés, qui réveille en tous les désirs de la pleine communion et l’engagement spirituel pour elle ».

Il a aussi rappelé les dizaines de milliers de jeunes rassemblés place Saint-Pierre par la Communauté de Taizé (28 décembre 2012-2 janvier 2013) : « Dans ce sens, la veillée que j’ai célébrée il y a environ un mois, sur cette place, avec des milliers de jeunes de toute l’Europe et avec la communauté œcuménique de Taizé, a été très significative : un moment de grâce où nous avons fait l’expérience de la beauté de former une seule chose dans le Christ ».

« Je vous encourage tous, a dit Benoît XVI, à prier ensemble afin que nous puissions réaliser « ce que le Seigneur exige de nous » (cf. Michée 6, 6-8), comme le dit cette année le thème de la Semaine : un thème proposé par des communautés chrétiennes d’Inde qui invitent à avancer de façon décidée vers l’unité visible de tous les chrétiens et à surmonter, comme des frères en Christ, tout type de discrimination injuste ».

Il a rappelé qu’il clôturera en personne cette semaine à Rome : « Vendredi prochain, au terme de ces journées de prière, je présiderai les Vêpres dans la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, en présence des représentants des autres Eglises et Communautés ecclésiales ».

Le pape a aussi appelé aux négociations pour la paix : « Chers amis, à la prière pour l’unité des chrétiens, je voudrais ajouter encore une fois celle pour la paix, afin que, dans les différents conflits hélas en acte, cessent les massacres des civils sans défense, que soit mis fin à tout violence, et que l’on trouve le courage du dialogue et de la négociation ».

(20 janvier 2013) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/unite-des-chretiens-engageons-nous-concretement

Unité des chrétiens : "Engageons-nous concrètement"

Paroles de Benoît XVI après l'angélus, 20 janvier 2013

Rome, 20 janvier 2013 (Zenit.org)

En cette semaine de prière pour l'unité des chrétiens (18-25 janvier), Benoît XVI a demandé un engagement concret, aux francophones, après l'angélus de midi en disant, de la place Saint-Pierre sous la pluie :

"Chers frères et sœurs!

En cette semaine de prière pour l’Unité des chrétiens, chers pèlerins francophones, demandons à Dieu le don de l’unité pour laquelle Jésus a prié. Engageons-nous concrètement à nous aimer les uns les autres afin que le monde croie. Que le Seigneur nous obtienne, particulièrement en cette Année de la Foi, la conversion du cœur et de l’esprit pour que la communion entre les baptisés soit effective. Bon dimanche à tous !"

(20 janvier 2013) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/unite-des-chretiens-le-pape-demande-a-tous-les-catholiques-de-prier

Unité des chrétiens : le pape demande à tous les catholiques de prier

Appel lors de l'audience générale du mercredi

Rome, 16 janvier 2013 (Zenit.org)

Benoît XVI demande à tous les catholiques de prier pour demander à Dieu "avec insistance" le "don de l'unité" de tous les baptisés.

Le Pape a en effet lancé cet appel au terme de l'audience générale de ce mercredi matin, en la salle Paul VI au Vatican: "Après-demain, vendredi 18 janvier, commence la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, qui a pour thème, cette année : « Ce que le Seigneur réclame de nous », inspiré d’un passage du prophète Michée (Cf. Mi 6, 6-8). Je vous invite tous à prier, en demandant avec insistance à Dieu le grand don de l’unité entre tous les disciples du Seigneur".

"Que la force inépuisable de l’Esprit-Saint nous stimule à nous engager sincèrement à rechercher l’unité, pour que nous puissions professer tous ensemble que Jésus est le Sauveur du monde", a insisté le pape.

Traduction d'Hélène Ginabat
(16 janvier 2013) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/unite-des-chretiens-semaine-de-priere-avec-les-dalits

Unité des chrétiens : semaine de prière avec les Dalits

Marcher avec Dieu, dans la justice et la bonté

Rome, 15 janvier 2013 (Zenit.org)

La traditionnelle Semaine de prière pour l'unité des chrétiens, du 18 au 25 janvier 2013, aura lieu cette année sur un thème proposé par des chrétiens de l'Inde : "Que nous demande le Seigneur ? Dans la justice et la bonté, marcher avec Lui".

C’est en effet l’Inde qui a été choisie cette année par le Conseil œcuménique des Églises (COE) et le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens pour préparer des méditatiosn quotidiennes pour cette semaine. 

On peut télécharger la version internationale en français des documents à partir du site du Conseil pontifical pour la Promotion de l'unité des chrétiens à cette adresse en ligne: http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/chrstuni/weeks-prayer-doc/rc_pc_chrstuni_doc_20120611_week-prayer-2013_fr.html

Et en France, par exemple, le centre « Unité Chrétienne » de Lyon adapte ces documents pour la célébration de la semaine, à partir du travail international.

Le thème, qui s’inspire d’un passage du prophète Michée (6, 6-8), a été préparé par des jeunes du Mouvement étudiant chrétien d’Inde, en collaboration avec d’autres organisations chrétiennes.

Avec les Dalits, de l’Inde et de l’Europe

Le contexte indien des Dalits – « intouchables » – victimes d'injustice, "marginalisés socialement, sous-représentés politiquement, exploités économiquement et asservis culturellement", dans le pays et même dans l’Église, a servi de base à une réflexion sur l'unité.

En l'occurence, « comme les chrétiens indiens devraient rejeter les divisions entre castes de même que les chrétiens du monde devraient refuser d’être divisés entre eux : « Le Christ est-il divisé ? » (1 Co 1,13). ».

L’image de la marche "avec les Dalits" a été choisie comme fil conducteur des huit jours de prière : marcher en conversant, marcher avec le corps brisé du Christ, marcher vers la liberté, marcher en enfant de la terre, marcher en amis de Jésus, marcher au-delà des barrières, marcher dans la solidarité, marcher en célébrant.

Si pour les Dalits, le démantèlement du système des castes et de la valorisation de la contribution des plus pauvres des pauvres à l’unité est inséparable de la recherche de l’unité visible, il en va de même pour l’Eglise : la recherche de l’unité visible ne peut être dissociée de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion, dont sont victimes les « Dalits » de l’Europe, à savoir « les  migrants,  réfugiés,  sans  papiers,  Roms  et  autres  populations  rejetées,  jusqu’aux  plus  pauvres, sans domicile fixe, personnes âgées et isolées de nos villes et nos quartiers », estime Unité chrétienne.

Aider l’Institut d’études oecuméniques de Tantur

Dans un communiqué, le Conseil d’Églises chrétiennes en France (CECEF) recommande de destiner les offrandes recueillies pendant la Semaine de prière pour l’unité chrétienne 2013 à l’Institut d’études oecuméniques de Tantur.

L’Institut de Tantur, a été créé en Terre Sainte à la suite du Concile Vatican II, selon le désir des observateurs non-catholiques de perpétuer la vision de l’unité qu’ils y ont trouvée, avec l’encouragement du pape Paul VI.

Ouvert en 1972 à Tantur – il fête ses 40 ans – sur la route entre Jérusalem et Bethléem, l’Institut a accueilli de très nombreux pasteurs/prêtres et théologiens pour des séjours de formation et de recherche, dans un climat interconfessionnel d’étude et de prière.

Les dons permettront d’accorder des bourses à des chercheurs francophones pour un séjour d’étude à Tantur et d’envoyer à la bibliothèque de l'Institut les livres importants pour l’oecuménisme, en langue française.

La prière pour l’unité des chrétiens a été instituée en « octave » entre le 18 janvier (qui était la fête de la Chaire de Pierre à Rome) et le 25 janvier (fête de la conversion de saint Paul) à l’initiative du P. Paul Wattson, épiscopalien états-unien, en 1908.

Dans les années 1930, l’abbé Paul Couturier, de Lyon, lui a donné un nouvel élan, en parlant de Semaine de prière avec pour objectif de prier pour l’unité "telle que le Christ la veut, par les moyens qu'Il voudra".

(15 janvier 2013) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/unite-des-chretiens-discours-de-benoit-xvi-au-conseil-pontifical

Unité des chrétiens : discours de Benoît XVI au Conseil pontifical

Une cause décisive pour la vie de l'Eglise

ROME, jeudi 15 novembre 2012 (ZENIT.org) – « Je veux souhaiter que l’Année de la foi contribue aussi au progrès du chemin œcuménique », déclare Benoît XVI, précisant que « l’unité est, d’un côté, fruit de la foi et, de l’autre, un moyen et presque un fondement pour annoncer de façon toujours plus crédible la foi à ceux qui ne connaissent pas encore le Sauveur ou qui, même s’ils ont reçu l’annonce de l’Evangile, ont presque oublié ce don précieux ».

C’est ce qu’a déclaré le pape aux participants de l’assemblée plénière du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, reçus en audience ce matin, 15 novembre 2012, au Vatican. Il voit dans l'oecuménisme une "cause décisive pour la vie de l’Eglise".

Discours de Benoît XVI :

Messieurs les cardinaux,

Frères vénérés dans l’épiscopat et dans le sacerdoce

Chers frères et sœurs,

Je suis heureux de vous rencontrer, membres et consulteurs du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, à l’occasion de l’assemblée plénière. A chacun j’adresse mon salut cordial, en particulier au président, le cardinal Kurt Koch – que je remercie pour les aimables paroles par lesquelles il a exprimé les sentiments communs – au secrétaire et aux collaborateurs du dicastère, avec mon appréciation pour leur travail au service d’une cause si décisive pour la vie de l’Eglise.

Cette année votre assemblée plénière centre son attention sur le thème : «L’importance de l’œcuménisme pour la nouvelle évangélisation». Avec ce choix vous vous placez opportunément en continuité avec ce qui a été examiné durant la récente Assemblée générale ordinaire du synode des évêques, et, en un certain sens, vous entendez donner une forme concrète, selon la perspective particulière du dicastère, à ce qui a émergé durant cette Assise. En outre, la réflexion que vous êtes en train de mener s’insère très bien dans le contexte de l’Année de la foi que j’ai voulu comme moment propice pour re-proposer à tous le don de la foi dans le Christ ressuscité, dans l’année où nous célébrons le 50e anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II.

Comme vous le savez, les Pères conciliaires ont voulu souligner le lien étroit qui existe entre le devoir de l’évangélisation et le dépassement des divisions existant entre les chrétiens. « Une telle division – ainsi que l’affirme le préambule du décret Unitatis redintegratio – s’oppose ouvertement à la volonté du Christ. Elle est pour le monde un objet de scandale et elle fait obstacle à la plus sainte des causes : la prédication de l’Évangile à toute créature.» (n. 1). L’affirmation du décret conciliaire évoque la "prière sacerdotale" de Jésus, lorsque, se tournant vers le Père, Il demande que ses disciples « soient un, pour que le monde croie » (Jn 17,21). Dans cette grande prière, il invoque bien quatre fois l’unité pour les disciples d’alors et pour ceux du futur, et par deux fois il indique que le but de cette unité est que le monde croie, qu’il Le « reconnaisse » comme envoyé du Père. Il y a donc un lien étroit entre le sort de l’évangélisation et le témoignage de l’unité entre les chrétiens.

On ne peut pas poursuivre un authentique chemin oecuménique en ignorant la crise de la foi que traversent de vastes régions de la planète, y compris celles qui ont accueilli en premier l’annonce de l’Evangile et où la vie chrétienne a été florissante pendant des siècles. D’autre part, on ne peut pas ignorer les nombreux signes qui attestent la constance d’un besoin de spiritualité, qui se manifeste de diverses façons. La pauvreté spirituelle de beaucoup de nos contemporains, qui ne perçoivent plus l’absence de Dieu dans leur vie comme une privation, représente un défi pour tous les chrétiens. Dans ce contexte, il est nous demandé à nous, croyants au Christ, de revenir à l’essentiel, au cœur de notre foi, pour donner ensemble au monde le témoignage du Dieu vivant, c’est-à-dire un Dieu qui nous connaît et qui nous aime, sous le regard duquel nous vivons; d’un Dieu qui attend la réponse de notre amour dans la vie de chaque jour. C’est donc un motif d’espérance que l’engagement des Eglises et des communautés ecclésiales pour une annonce renouvelée de l’Evangile à l’homme contemporain.

En effet, rendre témoignage du Dieu vivant, qui s’est fait proche dans le Christ, est l’impératif le plus urgent pour tous les chrétiens, et c’est aussi un impératif qui nous unit, malgré la communion ecclésiale incomplète que nous expérimentons encore. Nous ne devons pas oublier ce qui nous unit, c’est-à-dire la foi en Dieu, Père et Créateur, qu’il s’est révélé dans le Fils Jésus Christ, répandant l’Esprit qui vivifie et sanctifie. C’est la foi du baptême que nous avons reçu et c’est la foi que, dans l’espérance et dans la charité, nous pouvons professer ensemble. A la lumière de la priorité de la foi, on comprend aussi l’importance des dialogues théologiques et des conversations avec les Eglises et avec les communautés ecclésiales, dans lesquels l’Eglise catholique est engagée. Même lorsqu’on n’entrevoit pas, dans un avenir immédiat, la possibilité du rétablissement de la pleine communion, ils permettent de cueillir, en même temps que des résistances et des obstacles, également des richesses d’expérience, de vie spirituelle et de réflexions théologiques, qui deviennent stimulant pour un témoignage toujours plus profond.

Nous ne devons pas non plus oublier que l’objectif de l’œcuménisme est l’unité visible entre les chrétiens divisés. Cette unité n’est pas une oeuvre que nous pouvons réaliser par nous-mêmes, les hommes. Nous devons nous engager de toutes nos forces, mais nous devons aussi reconnaître que, en dernière analyse, cette unité est don de Dieu, elle peut venir seulement du Père au moyen du Fils, car l’Eglise est son Eglise. Dans cette perspective, ressort l’importance d’implorer le Seigneur pour l’unité visible, mais également l’importance de la recherche de cet objectif pour la nouvelle évangélisation.

Le fait de marcher ensemble vers ce but est une réalité positive, à condition, cependant, que les Eglises et communautés ecclésiales ne s’arrêtent pas en route, qu’elles acceptent les diversités contradictoires comme quelque chose de normal ou comme le mieux que l’on puisse obtenir. C’est dans la pleine communion dans la foi, dans les sacrements et dans le ministère, que la force présente et opérante de Dieu dans le monde se rendra évidente de façon concrète. A travers l’unité visible des disciples de Jésus, unité humainement inexplicable, l’agir de Dieu qui dépasse la tendance du monde à la désagrégation sera reconnaissable.

Chers amis, je veux souhaiter que l’Année de la foi contribue aussi au progrès du chemin œcuménique. L’unité est, d’un côté, fruit de la foi et, de l’autre, un moyen et presque un fondement pour annoncer de façon toujours plus crédible la foi à ceux qui ne connaissent pas encore le Sauveur ou qui, même s’ils ont reçu l’annonce de l’Evangile, ont presque oublié ce don précieux. Le véritable œcuménisme, en reconnaissant la primauté de l’action divine, exige avant tout patience, humilité, abandon à la volonté du Seigneur. Enfin, œcuménisme et nouvelle évangélisation demandent tous les deux le dynamisme de la conversion, entendu comme sincère volonté de suivre le Christ et d’adhérer pleinement à la volonté du Père. En vous remerciant encore une fois, j’invoque volontiers sur tous la bénédiction apostolique. Merci.

© Libreria Editrice Vaticana

Traduction de Zenit, Anne Kurian

(15 novembre 2012) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/catechese-de-benoit-xvi-audience-du-25-janvier-2012

Catéchèse de Benoît XVI : audience du 25 janvier 2012

L'unité des chrétiens vient « exclusivement de l'unité divine »

ROME, mercredi 25 janvier 2012 (ZENIT.org) – L’unité des chrétiens vient « exclusivement de l’unité divine » et elle « arrive du Père jusqu’à nous par le Fils et dans l’Esprit-Saint », explique Benoît XVI.

Le pape a en effet tenu l’audience générale du mercredi, ce 25 janvier, en la salle Paul VI du Vatican devant quelque 3 000 visiteurs : le pape a évoque l’unité des chrétiens, au terme de la grande semaine de prière pour l’unité.

Catéchèse de Benoît XVI en italien:

Chers frères et sœurs,

Dans la catéchèse de ce jour, nous concentrons notre attention sur la prière que Jésus adresse à son Père à l’ « Heure » de son élévation et de sa glorification (cf. Jn 17, 1-26). Comme l’affirme le Catéchisme de l’Eglise catholique : « La tradition chrétienne l’appelle à juste titre la prière " sacerdotale " de Jésus. Elle est celle de notre Grand prêtre, elle est inséparable de son Sacrifice, de son " passage " [Pâque] vers le Père où il est " consacré " tout entier au Père » (n. 2747).

Cette prière de Jésus n’est compréhensible dans toute sa richesse que si nous la resituons dans le cadre de la fête juive de l’expiation, le Yom Kippour. Ce jour-là, le Grand prêtre accomplit l’expiation d’abord pour lui-même, puis pour la classe sacerdotale et enfin pour la communauté du peuple tout entier. Le but est de redonner au peuple d’Israël, après les transgressions de l’année écoulée, la conscience de sa réconciliation avec Dieu, la conscience d’être le peuple élu, « un peuple saint » au milieu des autres peuples. La prière de Jésus, qui est présentée au chapitre 17 de l’évangile selon saint Jean, reprend la structure de cette fête. Jésus, cette nuit-là, s’adresse à son Père au moment où il s’offre lui-même. Lui, le prêtre et la victime, prie pour lui-même, pour ses apôtres et pour tous ceux qui croiront en lui, pour l’Eglise de tous les temps (cf. Jn 17, 20).

La prière que Jésus fait pour lui-même est la demande de sa glorification, de son « élévation » en cette « Heure » qui est la sienne. En réalité, c’est bien plus qu’une demande et que la déclaration de sa pleine disponibilité à entrer, librement et généreusement, dans le plan de Dieu le Père qui s’accomplit lorsqu’il est livré, à travers sa mort et sa résurrection. Cette « Heure » commence avec la trahison de Judas (cf. Jn 13, 31) et culmine lorsque Jésus ressuscité monte vers le Père (Jn 20, 17). Lorsque Judas quitte le Cénacle, Jésus prononce ces paroles : « Maintenant, le Fils de l’homme a été glorifié et Dieu a été glorifié en lui » (Jn, 13, 31). Ce n’est pas par hasard qu’il commencera la prière sacerdotale en disant : « Père, l’heure est venue : glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie » (Jn 17, 1). La glorification que Jésus demande pour lui-même, comme Grand prêtre, est son entrée dans la pleine obéissance au Père, une obéissance qui le mène à sa pleine condition filiale : « Et maintenant, Père, glorifie-moi auprès de toi de la gloire que j’avais auprès de toi, avant que fût le monde » (Jn 17, 5). C’est cette disponibilité et cette demande qui constituent le premier acte du sacerdoce nouveau de Jésus, qui est un don total de lui-même sur la croix, et c’est justement sur la croix – l’acte d’amour suprême – qu’il est glorifié, parce que l’amour est la véritable gloire, la gloire divine.

Le second moment de cette prière est l’intercession de Jésus pour ses disciples qui ont été avec lui. Ce sont eux dont Jésus parle lorsqu’il dit au Père : « J’ai manifesté ton nom aux hommes, que tu as tirés du monde pour me les donner. Ils étaient à toi et tu me les as donnés et ils ont gardé ta parole » (Jn 17, 6). « Manifester le nom de Dieu aux hommes » est la réalisation d’une présence nouvelle du Père parmi le peuple, parmi l’humanité. Cette « manifestation » n’est pas seulement une parole, mais c’est la réalité en Jésus ; Dieu est en nous, et ainsi le nom – sa présence avec nous, le fait qu’il soit l’un de nous – est « réalisé ». Et donc cette manifestation se réalise dans l’incarnation du Verbe. En Jésus, Dieu entre dans la chair humaine, il se fait proche, d’une manière nouvelle et unique. Et cette présence culmine dans le sacrifice de Jésus, dans la Pâque de sa mort et de sa résurrection.

Au centre de cette prière d’intercession et d’expiation en faveur des disciples, se trouve la demande de consécration ; Jésus dit à son Père : « Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité. Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. Pour eux, je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité » (Jn 17, 16-19). Je pose la question : que signifie ici : « consacrer » ? Il faut dire avant tout que les termes de « consacré », « saint », au sens propre, ne s’appliquent qu’à Dieu. Consacrer veut donc dire transférer une réalité – une personne ou une chose – pour en faire la propriété de Dieu. Et là, deux aspects complémentaires sont présents : d’une part, soustraire à ce qui est ordinaire, isoler, « mettre à part » du milieu de vie personnel de l’homme pour être totalement donné à Dieu ; et d’autre part, cette séparation, ce transfert dans la sphère de Dieu, a le sens propre d’ « envoi », de mission : c’est justement parce qu’elle est donnée à Dieu que la personne consacrée existe « pour » les autres, elle est donnée aux autres. Donner à Dieu veut dire ne plus être pour soi-même, mais pour tous. Est consacré celui qui, comme Jésus, est séparé du monde et mis à part pour Dieu, en vue d’une tâche pour laquelle il est pleinement à la disposition de tous. Pour les disciples, il s’agira de continuer la mission de Jésus, d’être donnés à Dieu pour être ainsi en mission pour tous. Le soir de Pâques, le Ressuscité, apparaissant aux disciples, leur dira : « Paix à vous ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » (Jn 20, 21).

Le troisième acte de cette prière sacerdotale élargit le regard jusqu’à la fin des temps. Jésus s’adresse maintenant au Père pour intercéder en faveur de tous ceux qui seront amenés à la foi grâce à la mission inaugurée par ses apôtres et continuée dans l’histoire : « Je ne prie pas pour eux seulement, mais aussi pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi ». Jésus prie pour l’Eglise de tous les temps, il prie aussi pour nous (Jn 17, 20). Le Catéchisme de l’Eglise catholique commente ainsi : « Jésus a tout accompli de l’œuvre du Père et sa prière, comme son Sacrifice, s’étend jusqu’à la consommation du temps. La prière de l’Heure emplit les derniers temps et les porte vers leur consommation » (n. 2749).

La demande centrale dans la prière sacerdotale de Jésus, consacrée à ses disciples de tous les temps, est celle de l’unité future de ceux qui croiront en lui. Cette unité n’est pas un phénomène mondain. Elle vient exclusivement de l’unité divine et elle arrive du Père jusqu’à nous par le Fils et dans l’Esprit-Saint. Jésus invoque un don qui vient du ciel, et qui produit son effet – réel et perceptible – sur la terre. Il prie « afin que tous soient un. Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jn 17, 21). D’un côté, l’unité des chrétiens est une réalité secrète, présente dans le cœur des personnes croyantes. Mais en même temps, elle doit apparaître dans l’histoire dans toute sa clarté, elle doit apparaître pour que le monde croie, elle a un objectif très pratique et concret et elle doit apparaître pour que tous, nous soyons réellement un. L’unité des futurs disciples étant l’unité avec Jésus – que le Père a envoyé dans le monde -, elle est aussi la source de l’efficacité de la mission chrétienne dans le monde.

« Nous pouvons dire que, dans la prière sacerdotale de Jésus, s’accomplit l’institution de l’Eglise ». C’est justement là, dans l’acte du dernier repas, que Jésus crée l’Eglise. « En effet, qu’est donc l’Eglise, si ce n’est la communauté des disciples qui, par la foi en Jésus-Christ comme envoyé du Père, reçoit son unité et est impliquée dans la mission de Jésus de sauver le monde en le conduisant à la connaissance de Dieu ? L’Eglise naît de la prière de Jésus. Cependant, cette prière n’est pas seulement parole : elle est l’acte par lequel il se consacre lui-même, c’est-à-dire « se sacrifie » pour la vie du monde » (cf. Jésus de Nazareth, II, 124).

Jésus prie pour que ses disciples soient un. Forte de cette unité, reçue et gardée, l’Eglise peut avancer « dans le monde » sans être « du monde » (cf. Jn 17, 16) et vivre la mission qui lui a été confiée pour que le monde croie dans le Fils, et dans le Père qui l’a envoyé. L’Eglise devient alors le lieu où se prolonge la mission même du Christ : faire sortir le monde – et l’homme, qui s’est éloigné de Dieu et de lui-même – du péché, afin qu’il redevienne le monde de Dieu.

Chers frères et sœurs, nous avons saisi quelques éléments de la grande richesse de la prière sacerdotale de Jésus, que je vous invite à lire et à méditer, pour qu’elle nous guide dans un dialogue avec le Seigneur, et qu’elle nous enseigne à prier. Alors nous aussi, dans notre prière, demandons à Dieu de nous aider à entrer plus profondément dans le projet qu’il a sur chacun de nous ; demandons-lui de nous aider à lui être « consacrés », à lui appartenir de plus en plus, pour pouvoir aimer toujours plus les autres, ceux qui nous sont proches et ceux qui sont éloignés ; demandons-lui de nous rendre capables d’ouvrir toujours notre prière aux dimensions du monde, sans nous refermer sur nos demandes d’aide pour nos problèmes personnels, afin que nous nous souvenions toujours de notre prochain lorsque nous sommes en présence de Dieu et que nous puissions découvrir la beauté de l’intercession pour les autres ; demandons-lui de nous faire le don de l’unité visible entre tous les croyants du monde – nous l’avons invoqué avec force pendant cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens – et prions pour être toujours prêts à rendre compte à quiconque nous demande raison de l’espérance qui est en nous (cf. 1 Pi 3, 15). Merci.

Synthèse en français de la catéchèse de Benoît XVI :

Chers frères et sœurs, nous méditons sur la « Prière sacerdotale » de Jésus qu’il a adressée à son Père à l’Heure de sa passion. Son fondement est la fête juive de l’Expiation, -le Yom kippùr-, qui redonnait au peuple d’Israël la conscience de demeurer parmi les autres peuples, le peuple élu et saint. Jésus se présente à son Père comme prêtre et victime. Il prie pour lui-même, pour sa glorification en demandant d’abord la pleine obéissance au Père. Puis, il prie pour ses disciples qui doivent poursuivre la mission de manifester le nom de Dieu aux hommes. En Jésus, Dieu s’est fait proche de l’humanité d’une manière nouvelle. Et Jésus demande que ses disciples soient comme lui, consacrés. Être consacré, c’est être mis à part pour être tout entier donné à Dieu ; c’est aussi être envoyé, car celui qui est consacré existe pour le monde, pour les hommes, et il est à la disposition de tous. Jésus demande surtout l’unité future de tous ceux qui croiront en lui. Cette unité découle de l’unité divine qui vient à nous du Père par le Fils et dans l’Esprit Saint. Réalité qui habite le cœur des croyants, l’unité en Jésus est la source de l’efficacité de leur mission dans le monde. L’Église naît de la prière de Jésus. En vertu d’une telle unité, reçue et gardée, l’Église chemine dans le monde sans être du monde. Par l’Église, le Christ continue sa mission qui est de conduire l’homme à Dieu.

Je salue les pèlerins francophones, particulièrement le groupe Notre Dame de l’Écoute de Paris. Chers amis, puisse la méditation de la Prière sacerdotale de Jésus nous aider à entrer, comme lui, dans le projet de Dieu sur nous et à élargir notre prière aux dimensions du monde. Demandons-lui de lui appartenir toujours plus pour pouvoir aimer les autres et témoigner de l’espérance qui est en nous. Bon pèlerinage à tous !


© Pour le texte original plurilingue : Libreria Editrice Vaticana
Traduction de l’italien pour ZENIT par Hélène Ginabat

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/audience-du-18-janvier-2012-catechese-de-benoit-xvi-en-francais

Audience du 18 janvier 2012 : catéchèse de Benoît XVI en français

Semaine de prière pour l'unité des chrétiens

ROME, mercredi 18 janvier 2012 (ZENIT.org) – La Semaine de prière pour l’unité des chrétiens veut « Être un cri unanime de tout le Peuple chrétien » souligne Benoît XVI dans cette synthèse en français de sa catéchèse sur cette grande semaine qui commence ce 18 janvier et s’achèvera mercredi prochain, 25 janvier.

Le 25 janvier, le pape conclura cette semaine à Rome, à Saint-Paul-hors-les-Murs, par la célébration de vêpres oecuméniques, à 17 h 30, avec la participation de représentants des différentes confessions chrétiennes présentes à Rome.

L’audience générale de ce mercredi matin a eu lieu à 10 h 30 en la salle Paul VI du Vatican.

Catéchèse de Benoît XVI en français:

Chers frères et sœurs, aujourd’hui nous entrons dans la Semaine de Prière pour l’Unité des Chrétiens. Ce rendez-vous spirituel annuel fait grandir la conscience que l’Unité vers laquelle nous tendons ne pourra être obtenue par nos seuls efforts, mais sera surtout un don reçu d’en haut, et à demander toujours.

Cette octave de prière veut « Être un cri unanime de tout le Peuple chrétien » qui demande à Dieu ce grand don ! En effet, la prière demeure la voie fondamentale et première pour parvenir à la pleine communion. Jésus lui-même a prié pour cette unité et l’a demandée à son Père avant sa Passion. Cette année, le thème de la Semaine est : « Tous nous serons transformés par la victoire de Jésus Christ, notre Seigneur ». Cette victoire ne passe ni par le pouvoir ni par la puissance. Elle est celle de l’amour, de l’entraide et du service mutuels. Nous pouvons donc devenir victorieux seulement si nous nous laissons transformer par Dieu en convertissant notre vie.

Chers amis, ayons conscience que le manque d’unité est un obstacle à l’annonce de l’Evangile ! L’unité pour laquelle nous prions demande que nous renforcions notre foi en Dieu, qui nous a parlé et s’est fait l’un de nous en Jésus. En vivant plus profondément avec le Christ, nous pourrons témoigner de lui autour de nous et faire grandir la communion dans la vérité et dans la charité.

Je salue les pèlerins francophones, particulièrement les élèves du Collège Notre Dame des Missions de Charenton le Pont et ceux du Collège Rocroy Saint Vincent de Paul de Paris. Je vous invite à être des semeurs d’unité là où vous êtes, dans vos familles et dans vos communautés, pour que l’amour du Christ puisse porter à tous la paix et la joie. Je vous bénis de grand cœur !

© Libreria Editrice Vaticana

(18 janvier 2012) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/aux-origines-de-la-semaine-de-priere-pour-l-unite-des-chretiens

Aux origines de la semaine de prière pour l'unité des chrétiens

De Paul Couturier au monachisme féminin

ROME, mercredi 18 janvier 2012 (ZENIT.org) –  A Lyon, en 1913, le père Paul Couturier (1881-1953) commence à s’occuper des réfugiés russes qui cherchent à fuir la révolution d’octobre. La colonie orthodoxe, qui arrive à rassembler une nouvelle communauté de 10.000 personnes, entre le centre-ville et la banlieue, devient son école de charité, où apprendre à ouvrir son cœur au-delà de la frontière confessionnelle.

C’est ainsi que commence l’histoire de celui que beaucoup appellent le  « prophète de l’unité des chrétiens »,  et qui aura une influence déterminante sur l’évolution des relations entre les différentes Eglises chrétiennes.

A la veille de l’ouverture de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, célébrée du 18 au 25 janvier, l’historienne italienne Mariella Carpinello, spécialiste de l'histoire du monachisme et de ses doctrines ascétiques, remonte aux origines de cette pratique, dont l’abbé Couturier est le précurseur.

Dans un article publié dans L’Osservatore Romano, elle passe en revue les actions qui ont donné « forme et esprit » aux pratiques actuelles de la Semaine, retraçant le parcours qui amena l’abbé français à faire de son « souci d’unité » la vocation de toute sa vie.

Bénédictins belges

Le premier grand tournant remonte à un séjour du P. Couturier à Amay-sur-Meuse (Belgique), en 1932, à l’occasion d’une retraite spirituelle chez les bénédictins, d’où il repartira en prenant deux décisions : devenir oblat d’Amay et apporter à Lyon l’octave de prière pour l’unité des chrétiens. 

L’oblature le conduira sur le terrain du monachisme, découvrant que les liens qui unissent  la vie monastique et l’œcuménisme sont « vitaux et nécessaires », souligne l’historienne.

Entre 1933 et 1935, l’existence de l’abbé s’écoule dans « la ferveur expérimentale », ponctuée de rencontres avec un cercle de prédicateurs qualifiés, de religieux et de simples , ouvrant dans les années suivantes un « crescendo d’initiatives impliquant la hiérarchie orthodoxe, ses fidèles, les aires protestantes et anglo-catholiques ».

Au milieu de toutes ces initiatives : le « délicat face-à-face » avec le métropolite russe Euloge, en 1934, rappelle Mariella Carpinello, qui entraînera l’abbé Couturier et son « œcuménisme spirituel », dans une nouvelle direction, plus internationale, et totalement orientée vers tous les baptisés chrétiens.

Puis, en 1937, ses premiers contacts avec l’abbesse de la trappe de Grottaferrata (près de Rome), Mère Maria Pia Gullini (1892-1959), très sensible au mouvement œcuménique et désirant fortement le voir s’amplifier.

Frère Roger de Taizé

A l’invitation du P. Couturier, Maria-Pia présenta aux sœurs une demande de prière et d’offrande pour la grande cause de l’unité des chrétiens.

« Accueilli dans le sein vital de la communauté féminine, souligne l’historienne dans les pages du quotidien de la Cité du Vatican, ce simple geste aura des conséquences imprévisibles  d’une telle portée qu’une nouvelle zone de convergence œcuménique se créera entre l’Italie et le monde », explique l’historienne.

S’inspirant d’une lettre inédite écrite à l’abbesse en 1957 par la mère de Roger Schutz, le fondateur de la communauté œcuménique de Taizé, Mariella Carpinello évoque également, dans le sillage de Mère Maria Pia Gullini, la figure de Maria Gabriella Sagheddu (1914-1939), un autre exemple fort pour la vie spirituelle des chrétiens de tous les pays.

Deux femmes qui ont adhéré rapidement au mouvement entrepris par le P. Couturier, dans une société religieuse italienne, pourtant encore relativement fermée au dialogue œcuménique.

Dans le cadre de ce mouvement, la présence féminine ne manque pas, relève l’historienne, mais le « tourbillon d’émulation  soulevé par le cas de sœur Maria Gabriellea » et  « le rayonnement planétaire que provoquera le développement de sa communauté » font du cas de Grottaferrata un cas à part, racontant depuis l’intérieur le « merveilleux phénomène du monachisme qui, vécu comme un immense mystère de grâce, investit totalement de l’Eglise »

La seule façon possible d’être chrétien

Les trappistines de Grottaferrata, considérées « très en avance » sur le front œcuménique, commente l’historienne, adoptent « rapidement » la proposition qui descend de Lyon et indirectement d’Amay,  dans « ce qu’elles savent  faire le mieux : se consumer d’amour pour le Christ ».

Porté à ses conséquences extrêmes, cet amour engendra une « véritable ouverture », et Grottaferrata attirera dans son orbite tout ce qui, au plan œcuménique, constituera une avancée.

A ce propos Mariella Carpinello cite quelques noms comme : Igino Giordani, journaliste, cofondateur du mouvement des Focolari, le jésuite Charles Boyer, professeur à la Grégorienne, Benedict Ley de l’abbaye anglo-catholique de Nashdom, le dominicain Christophe-Jean Dumont, du centre russe Istina , Roger Schutz et Max Thurian, les fondateurs de Taizé.

L’abbesse Maria Gullini, explique l’historienne dans L’Osservatore Romano, entre dans « le cercle paradoxal » de ceux qui, les premiers, voyaient dans l’œcuménisme non pas une sorte de spécialisation, mais la seule façon possible d’être chrétiens ».

Ceci lui valant de lourdes retombées : perte de son rôle d’abbesse, dur arrachement de sa communauté, exil au monastère de La Fille-Dieu de Romont en Suisse, avant une réhabilitation, mais qui arrivera sur le tard.

Vous ne vous étiez pas trompée

Bien qu’une grande partie de sa correspondance ait été brûlée, la mère abbesse préférant « ne pas compromettre ses filles avec des preuves de relations jugées risquées », sa communauté, aujourd’hui transférée à Vitorchiano, dans la province de Viterbe, a pu récupérer, au fil des années, des lettres et documents auprès de ses correspondants.

Parmi ces lettres, celle, inédite, que la mère de Roger Schutz de Taizé, qui était son amie depuis 1950,  lui a écrite à l’issue d’une visite à Grottaferrata, et dont la communauté à a livré quelques extraits à L’Osservatore Romano.

Ces extraits confirment les fruits laissés par la Trappe de Grottaferrata, le chemin d'union à Dieu qui conduisit l’abbesse à cette unité, racontent « la grande reconnaissance »  des divers ordres et centres nés à son contact.

« La jeune communauté de Taizé, en quelques années, a grandi de 35 frères (…) Mon fils me charge de vous remercier infiniment (…). Je ne peux résister à la joie de vous dire que vous ne vous étiez pas trompée », écrit, entre autres, la mère de frère Roger à Mère Maria Pia Gullini.

Un « vous ne vous étiez pas trompé », commente Mariella Carpinello,  qui arrive à la Mère alors qu’elle se trouve en exil, et anticipe une reconnaissance plus large des supérieurs de l’ordre et de la hiérarchie ecclésiastique.

Ces échanges de correspondance, poursuit l’historienne, sont une occasion pour revenir en arrière, à ces faits qui, même si nous n’en sommes pas conscients, nous ont habilités à la culture de l’œcuménisme ».

Isabelle Cousturié

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/unite-des-chretiens-meditations-pour-le-18-janvier-2012

Unité des chrétiens : Méditations pour le 18 janvier 2012

« Transformés par le Christ Serviteur »

ROME, mardi 17 janvier 2012 (ZENIT.org) – Le site en ligne du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens (http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/chrstuni/weeks-prayer-doc/rc_pc_chrstuni_doc_20100526_week-prayer-2012_fr.html) et le site du Conseil oecuménique des Eglises publient les méditations proposées cette année pour la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens.

Le premier projet de propositions pour cette semaine de prière a été préparé de février à juin 2010, par un groupe de représentants réunis à l’invitation de la Commission de Dialogue de la Conférence des Évêques de Pologne et du Conseil œcuménique de Pologne, avec le concours d’Edward Puslecki (Surintendant général de l’Église méthodiste unie de Pologne, Varsovie), Mgr Krzysztof Nitkiewicz (Église catholique romaine, évêque de Sandomierz), Mme Monika Walus (Église catholique romaine, Józefów), Mme Kalina Wojciechowska (Église évangélique luthérienne, Varsovie), le Rév. Andrzej Gontarek (Église catholique polonaise, Lublin), le Rév. Ireneusz Lukas (Église évangélique luthérienne, Varsovie), le Rév. Henryk Paprocki (Église orthodoxe autocéphale polonaise, Varsovie), et le Rév. Slawomir Pawlowski SAC (Église catholique romaine, Lublin).

Les textes proposés ont été adoptés, expliquent les sites, lors de la réunion du Comité international nommé par la Commission Foi et Constitution du Conseil œcuménique des Églises (http://www.oikoumene.org/fr/programmes/unite-mission-evangelisation-et-spiritualite/spiritualite-et-culte/semaine-de-priere-pour-lunite-des-chretiens.html) et le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens.

Le groupe s’est réuni en septembre 2010 au Secrétariat de la Conférence des Évêques catholiques (Sekretariat Konferencji Episkopatu Polski), à Varsovie, et remercie la Conférence et son Président de leur généreux accueil pour cette rencontre. Le Comité exprime également sa reconnaissance à Mgr Jeremiasz, Président du Conseil œcuménique de Pologne, et à Mgr Tadeusz Pikus, Président du Conseil pour l’œcuménisme de la Conférence des Évêques de Pologne, qui ont constitué le groupe de travail local, en Pologne ; aux coordinateurs du groupe de travail, le Rév. Ireneusz Lukas, et le Rév. Slawomir Palowski, ainsi qu’à tous ceux qui ont apporté leur aide au travail du Comité International.

Voici les bibliques, méditations et prières pour demain, mercredi 18 janvier 2012 :

Thème : Transformés par le Christ Serviteur
Texte : Le Fils de l’homme est venu pour servir (cf. Mc 10,45)

Lectures :
Za 9,9-10 : Un roi juste, victorieux – et humble
Ps 131 : Mon cœur est sans prétentions
Rm 12,3-8 : Nous avons des dons qui diffèrent pour nous permettre de servir
Mc 10,42-45 : Le Fils de l’homme est venu pour servir

Commentaire :
La venue du Messie et sa victoire se sont accomplies dans le service. Jésus veut qu’un esprit de service emplisse aussi le cœur de ses disciples. Il nous enseigne que la vraie grandeur consiste à servir Dieu et son prochain. Le Christ nous donne le courage de découvrir qu’il est Celui pour qui servir, c’est régner – comme le disait un chrétien des premiers siècles.

La prophétie de Zacharie, portant sur un roi victorieux et humble, s’est accomplie en Jésus Christ. Lui, le Roi de Paix, vient chez les siens, à Jérusalem – la Cité de la Paix. Il ne la conquiert ni par la tromperie ni par la violence ; mais par la douceur et l’humilité.

Le Psaume 131 décrit de manière sommaire mais éloquente l’état de paix spirituelle qui résulte de l’humilité. L’image de la mère et de l’enfant signifie la tendresse de Dieu et la confiance envers lui à laquelle est appelée toute la communauté des croyants.

L’apôtre Paul nous incite à nous évaluer nous-mêmes avec modestie et humilité, et à prendre conscience de nos aptitudes personnelles. S’il y a entre nous une diversité de dons, nous ne formons qu’un seul corps dans le Christ. Dans nos divisions, chacune de nos traditions a été gratifiée par le Seigneur de certains dons que nous sommes appelés à mettre au service des autres.

« Car le Fils de l’homme est venu non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mc 10,45). En étant lui-même serviteur, le Christ a racheté notre refus de servir Dieu. Il s’est donné en exemple pour que soient restaurées toutes les relations entre les personnes humaines : « Si quelqu’un veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur – tels sont désormais les normes de grandeur et de préséance.

Dans la Lettre aux Romains, Paul nous rappelle que les dons différents qui nous sont accordés sont destinés au service : prophétie, ministère, enseignement, exhortation, don, capacité à gouverner et miséricorde. Quelle que soit notre diversité, nous ne formons qu’un seul corps dans le Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres. L’usage de notre diversité de dons dans le service commun de l’humanité, rend visible notre unité dans le Christ. L’action commune des chrétiens en faveur de l’humanité, pour combattre la pauvreté et l’ignorance, pour défendre les opprimés, favoriser la paix et préserver la vie, pour développer les sciences, la culture et l’art, sont une expression de cet œcuménisme pratique dont l’Église et le monde ont tant besoin. Imiter le Christ Serviteur, c’est rendre éloquemment témoignage à l’Évangile, en ne touchant pas seulement les esprits mais aussi les cœurs. Ce service commun est un signe de l’avènement du Royaume de Dieu – le Royaume du Christ Serviteur.

Prière :
Dieu tout-puissant et éternel, en empruntant la voie royale du service, ton Fils nous conduit de l’arrogance de la désobéissance à l’humilité du cœur. Daigne nous unir les uns aux autres par ton Saint-Esprit, afin qu’à travers le service de nos sœurs et frères puisse se révéler ton véritable visage ; toi qui vis et règnes pour les siècles des siècles. Amen.

Pistes de réflexion :
1. Quelles sont les occasions de service les plus menacées par l’orgueil et l’arrogance ?
2. Que faudrait-il faire pour que l’ensemble des ministères chrétiens soit davantage perçu comme un service ?
3. Dans notre société, qu’est-ce que les chrétiens des diverses traditions peuvent faire davantage ensemble, plutôt qu’isolément, pour révéler le Christ Serviteur ?

(17 janvier 2012) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/benoit-xvi-recoit-le-secretaire-general-du-conseil-oecumenique-des-eglises

Le Saint Père Benoît XVI reçoit le secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises

ROME, Dimanche 5 décembre 2010 (ZENIT.org) - Benoît XVI a reçu le 4 décembre au Vatican le secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises (COE), le pasteur luthérien de l'Eglise de Norvège Olav Fykse Tveit, et sa suite (cf. Zenit du 3 décembre).

Selon Radio Vatican, le nouveau secrétaire général, élu en janvier dernier, a commencé, comme il est d'usage après son élection, une visite officielle de 3 jours au pape et au Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens.

Durant son séjour à Rome, la délégation du COE sera aussi accueillie au siège de la Communauté Sant'Egidio pour la célébration d'une prière œcuménique au cours de laquelle le pasteur luthérien prononcera l'homélie.

Le COE rassemble 349 Églises, dénominations et communautés d'Églises d'une bonne centaine de pays et territoires du monde entier, représentant plus de 560 millions de chrétiens et comprenant la plupart des Églises orthodoxes, un grand nombre d'Églises anglicanes, baptistes, luthériennes, méthodistes et réformées, ainsi que de nombreuses Églises unies et indépendantes. Son objectif est de travailler à l'unité des chrétiens.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/le-pape-recevra-le-secretaire-general-du-conseil-oecumenique-des-eglises

Le Pape recevra le secrétaire général du Conseil oeucuménique des Eglises

Le pasteur Olav Fykse Tveit élu en janvier 2010

ROME, Vendredi 3 décembre 2010 (ZENIT.org) - Le pape Benoît XVI accueillera le pasteur Olav Fykse Tveit, secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises (COE) depuis janvier, pour une audience privée au Vatican le samedi 4 décembre.

Une délégation du Conseil œcuménique des Églises de Genève, présidée par le secrétaire général le Révérend Olav Fykse Tveit sera reçue par Benoît XVI et au Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, présidée par le cardinal Kurt Koch.

En effet, le nouveau secrétaire général se rend en visite officielle au Vatican à la suite de son élection, et le Révérend Olav Fykse Tveit, pasteur luthérien de l'Église de Norvège, a été élu le 1er janvier dernier.

Il s'agira de la première rencontre entre les deux responsables d'Eglise. Dans une interview accordée plusieurs jours avant sa visite à Rome, le pasteur Tveit a mentionné les principaux sujets qu'il espère aborder avec le pape, notamment « la quête de l'unité de l'Eglise, le soutien aux communautés chrétiennes du Moyen-Orient et une impulsion œcuménique renouvelée pour une action commune dans le monde ».

« Il est important, a-t-il dit, que, lors de cette rencontre, nous abordions avec la plus grande honnêteté les défis qui se dressent devant nous ».

Le Conseil œcuménique des Eglises (COE) représente une « communauté mondiale de 349 Eglises, en quête d'unité, de témoignage commun et de service chrétien ».

Anita S. Bourdin

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/benoit-xvi-rappelle-que-seul-le-christ-peut-conduire-les-chretiens-a-l-unite

Benoît XVI rappelle que seul le Christ peut conduire les chrétiens à l’unité

Dimanche du « Laetare », visite du pape à la communauté luthérienne

ROME, Dimanche 14 mars 2010 (ZENIT.org) - Benoît XVI réaffirme la marche des chrétiens vers l'unité, mais en même temps que seul le Christ peut donner aux baptisés cette unité désirée.

La communauté luthérienne évangélique de Rome, de la « Christuskirche », via Sicilia, a en effet reçu ce dimanche soir la visite de Benoît XVI à l'occasion du culte dominical. La rencontre s'est déroulée en allemand, dans un climat très cordial.

L'invitation remonte à 2008, à l'occasion du 25e anniversaire de la visite de Jean-Paul II à la « Christuskirche », le 11 décembre 1983, à l'occasion des 500 ans de la naissance de Martin Luther. L'idée, explique Jens-Martin Kruse, le pasteur de cette communauté, était de fêter cette fois l'événement avec Benoît XVI.

L'homélie sur saint Jean

Le culte a commencé à 17 h 30. Dans son homélie, depuis la chaire de pierre à droite de la nef, le pasteur Kruse, vêtu de noir, sur lequel tranchait le rabat blanc du col, s'est appuyé sur le premier chapitre de la seconde épître de Paul aux Corinthiens pour parler de « l'aide de Dieu dans l'action ». Il a insisté sur l'appel à la joie qui résonne dans les lectures de ce dimanche de carême et sur la confiance. C'est en effet le dimanche dit du « Laetare ».

On a ensuite lu l'évangile selon saint Jean (12,20-26, « Si le grain ne meurt... ») que le pape a commenté, depuis la chaire également, en insistant sur l'importance de la communauté. Le pape était revêtu du camail de velours rouge et du surplis blanc.

Don de Dieu

Le pape a souligné, notamment, à la fin de son homélie combien l'unité est un don de Dieu : « On ne peut vivre en chrétien sans la communauté. Mais nous devons voir aussi que nous avons détruit ce « nous ». Nous avons divisé l'unique chemin en de nombreux chemins ».

« Que dire devant cette situation ? », a demandé le pape avant de proposer cette réponse : « Nous entendons tant de lamentations qu'il n'y a plus de nouveaux développements dans l'œcuménisme, mais nous devons dire - et nous pouvons le dire avec beaucoup de gratitude - qu'il y a déjà tant d'éléments d'unité. Que nous soyons présents ensemble par exemple, en ce dimanche du « Laetare », que nous chantions ensemble, que nous écoutions la Parole de Dieu, que nous nous écoutions les uns les autres en regardant tous ensemble vers l'unique Christ, et ainsi, en rendant témoignage à l'unique Christ, nous devons dire plus clairement que, en toute discussion, notre premier point de référence doit être la joie et l'espérance que nous vivons déjà, et l'espérance que cette unité puisse être plus profonde ».

Une situation de péché

Le pape appelle de ces vœux de nouvelles avancées en disant que le Christ seul peut conduire les chrétiens à l'unité désirée : « Certes, nous ne pouvons pas nous contenter des succès de l'œcuménisme de ces dernières années, parce que nous ne pouvons pas encore boire au même calice et nous ne pouvons pas encore nous réunir autour de l'autel. Cela doit nous attrister, parce que c'est une situation de péché, mais l'unité ne peut pas être faite par les hommes. Nous devons nous confier au Seigneur parce qu'il est le seul qui puisse nous donner l'unité. Nous espérons qu'il nous conduira lui-même à cette unité, que nous attendons en cette heure ».

« Chers amis, a conclu le pape, je veux vous remercier une nouvelle fois de votre invitation et des paroles si aimables que vous m'avez adressées, Mme Esch. Prions les uns pour les autres, prions ensemble afin que le Seigneur nous donne l'unité et aide ainsi le monde à croire ».

Le Credo et le Notre Père

La célébration de la Parole a permis d'affirmer la foi commune de Nicée-Constantinople, par la proclamation du Credo, de prier ensemble le Notre Père, et d'intercéder aux intentions de l'Eglise et du monde, et spécialement pour « l'évêque de Rome ».

La liturgie a été scandée par des magnifiques hymnes de Bach et Mendelsohn interprétés par un chœur très nombreux soutenu par l'orgue.

Comme cadeau, Benoît XVI a offert une reproduction du Christ bénissant qui se trouve sous l'autel de la confession, en la basilique vaticane, dans la « niche des pallium ».

Il a reçu une photo représentant les fonts baptismaux de l'église, avec une inscription qui se trouve également dans le baptistère du Latran.

Le pape a ensuite quitté l'église par la nef centrale sous les applaudissements, avant une rencontre informelle hors camera.

Le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, également invité à la célébration a accompagné le pape dans sa visite, ainsi que d'autres cardinaux.

Le 10e anniversaire

On se souvient que l'Eglise catholique et la Fédération luthérienne mondiale ont signé une Déclaration conjointe sur la doctrine de la justification le 31 octobre 1999, à Augsbourg.

A Ratisbonne, en 2006, le pape a lui-même rappelé, au cours de vêpres œcuméniques, que « la justification est un thème essentiel de la théologie ».

En 2009, il a salué le 10e anniversaire de la signature de cette déclaration, à l'occasion de la visite d'une délégation luthérienne finlandaise qu'il a reçue au Vatican le 19 janvier, comme chaque année à l'occasion de la fête de saint Henri.

Il est revenu sur cet anniversaire lors de l'angélus du dimanche 1er novembre 2009, place Saint-Pierre, en la fête de la Toussaint, soulignant qu'en 2006, le Conseil méthodiste mondial a également adhéré à cette déclaration. « Je souhaite de tout cœur que cet anniversaire important puisse contribuer à faire progresser le chemin vers l'unité pleine et visible de tous les disciples du Christ », avait déclaré Benoît XVI.

Le pape voit dans cet anniversaire « une occasion de rappeler la vérité sur la justification de l'homme, témoignée ensemble », pour que luthériens et catholiques se réunissent « dans des célébrations œcuméniques » et approfondissent « ultérieurement cette thématique et les autres qui sont objet du dialogue œcuménique ».

Vers l'unité

Benoît XVI a évoqué à nouveau cet anniversaire le 19 janvier dernier, en recevant la délégation de Finlande. Il a souligné que la déclaration constitue un « signe concret d'une fraternité redécouverte entre luthériens et catholiques ».

Il a salué « l'œuvre récente du dialogue entre luthériens et catholiques en Finlande et en Suède sur des questions dérivant de la Déclaration conjointe », avant d'exprimer ce vœu : « Souhaitons que le texte issu du dialogue contribue positivement au chemin qui conduit à la restauration de notre unité perdue ».

Anita S. Bourdin

(14 mars 2010) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/cloture-de-la-semaine-de-priere-pour-l-unite-des-chretiens-homelie-de-benoit-xvi--2

Clôture de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens : Homélie de Benoît XVI

Texte intégral

ROME, Lundi 28 janvier 2008 (ZENIT.org) - Nous publions ci-dessous le texte intégral de l'homélie que le pape Benoît XVI a prononcée le 25 janvier dernier, en la fête de la conversion de saint Paul marquant la fin de la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens, au cours de la prière des Vêpres, dans la Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs.

Chers frères et sœurs,

La fête de la Conversion de saint Paul nous place à nouveau en présence de ce grand Apôtre, choisi par Dieu pour être son « témoin devant tous les hommes » (Ac 22, 15). Pour Saul de Tarse, le moment de la rencontre avec le Christ ressuscité sur le chemin de Damas marqua le tournant décisif de sa vie. C'est alors que se réalisa sa transformation complète, une véritable conversion spirituelle. En un instant, par une intervention divine, le persécuteur acharné de l'Eglise de Dieu se retrouva être un aveugle titubant dans l'obscurité, mais avec désormais une grande lumière dans le cœur, qui allait le porter rapidement à devenir un ardent apôtre de l'Evangile. La conscience que seule la grâce divine avait pu accomplir une semblable conversion ne quitta jamais Paul. Alors qu'il avait déjà donné le meilleur de lui-même, se consacrant inlassablement à la prédication de l'Evangile, il écrivit avec une ardeur renouvelée : « J'ai travaillé plus qu'eux tous : oh! non pas moi, mais la grâce de Dieu qui est avec moi » (1 Co 15, 10). Inlassable comme si l'œuvre de la mission dépendait entièrement de ses efforts, saint Paul resta cependant toujours profondément persuadé que toute sa force provenait de la grâce de Dieu agissant en lui.

Ce soir, les paroles de l'Apôtre sur le rapport entre effort humain et grâce divine résonnent, remplies d'une signification tout à fait particulière. Au terme de la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens, nous sommes encore plus conscients de ce que l'œuvre de la recomposition de l'unité, qui requiert toute notre énergie et nos efforts, est vraiment infiniment supérieure à nos possibilités. L'unité avec Dieu et avec nos frères et sœurs est un don qui vient d'en haut, qui jaillit de la communion d'amour entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit, et qui grandit et se perfectionne en elle. Il n'est pas en notre pouvoir de décider quand ou comment cette unité se réalisera pleinement. Seul Dieu pourra le faire ! Comme saint Paul, nous mettons nous aussi notre espérance et notre confiance « dans la grâce de Dieu qui est avec nous ». Chers frères et sœurs, c'est ce que nous voulons implorer à travers la prière que nous élevons ensemble vers le Seigneur, afin que ce soit Lui qui nous éclaire et qui nous soutienne dans notre recherche constante d'unité.

L'exhortation de Paul aux chrétiens de Thessalonique assume alors toute sa valeur : « Prier sans cesse » (1 Th 5, 17), qui a été choisi comme thème de la Semaine de prière de cette année. L'Apôtre connaît bien cette communauté née de son activité missionnaire et nourrit pour elle de grandes espérances. Il en connaît aussi bien les mérites que les faiblesses. Parmi ses membres, en effet, les comportements, attitudes et débats susceptibles de créer des tensions et des conflits ne manquent pas ; et Paul intervient pour aider la communauté à cheminer dans l'unité et dans la paix. En conclusion de son épître, avec une bonté presque paternelle, il ajoute une série d'exhortations très concrètes, en invitant les chrétiens à favoriser la participation de tous, à soutenir les faibles, à être patients, à ne rendre à personne le mal pour le mal, à rechercher toujours le bien, à être toujours plus joyeux et à rendre grâces en toute circonstance (cf. 1 Th 5, 12-22). Au centre de ces exhortations, il demande impérativement de « prier sans cesse ». De fait, les autres admonitions perdraient de leur force et de leur cohérence si elles n'étaient pas soutenues par la prière. L'unité avec Dieu et avec les autres se construit avant tout par une vie de prière, par la recherche constante de la « volonté de Dieu sur vous dans le Christ Jésus » (cf. 1 Th 5, 18).

L'invitation adressée par saint Paul aux Thessaloniciens est toujours actuelle. Face aux faiblesses et aux péchés qui empêchent encore la pleine communion des chrétiens, chacune de ces exhortations a conservé sa pertinence, mais ceci est particulièrement vrai pour l'impératif « prier sans cesse ». Que deviendrait le mouvement œcuménique sans la prière personnelle ou commune, afin « que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi » (Jn 17, 21) ? Où trouver l'« élan supplémentaire » de foi, de charité et d'espérance dont notre recherche de l'unité a tant besoin aujourd'hui ? Notre désir d'unité ne devrait pas se limiter à des occasions ponctuelles, mais devrait devenir partie intégrante de toute notre vie de prière. Les artisans de la réconciliation et de l'unité, à chaque phase de l'histoire, ont été des hommes et des femmes formés par la Parole de Dieu et par la prière. C'est le chemin de la prière qui a ouvert la voie au mouvement œcuménique, tel que nous le connaissons aujourd'hui. A partir du milieu du XVIIIe siècle, divers mouvements de renouveau spirituel sont apparus, désireux de contribuer par le biais de la prière à la promotion de l'unité des chrétiens. Depuis le début, des groupes de catholiques, animés par des personnalités religieuses de renom, ont activement participé à des initiatives similaires. La prière pour l'unité a également été soutenue par mes vénérés Prédécesseurs, comme le pape Léon XIII qui, dès 1895, recommandait l'introduction d'une neuvaine de prière pour l'unité des chrétiens. Ces efforts, accomplis selon les possibilités de l'Eglise de l'époque, entendaient réaliser la prière prononcée par Jésus lui-même au Cénacle « afin que tous soient un » (Jn 17, 21). Il n'existe donc pas d'œcuménisme authentique qui ne s'enracine pas dans la prière.

Cette année, nous célébrons le centième anniversaire de l'« Octave pour l'unité de l'Eglise ». Il y a cent ans, le père Paul Wattson, à l'époque encore ministre épiscopalien, conçut une octave de prière pour l'unité, qui fut célébrée pour la première fois à Graymoor (New York) du 18 au 25 janvier 1908. Ce soir, c'est avec une grande joie que j'adresse mes salutations au ministre général et à la délégation internationale des Frères et des Sœurs franciscaines de l'Atonement, Congrégation fondée par le père Paul Wattson et qui promeut son héritage spirituel. Dans les années trente du siècle dernier, l'octave de prière connut d'importantes adaptations sous l'impulsion de l'abbé Paul Couturier, de Lyon, lui aussi grand promoteur de l'œcuménisme spirituel. Son invitation à « prier pour l'unité de l'Eglise telle que le Christ la veut et selon les moyens qu'Il veut », a permis aux chrétiens de toutes les traditions de s'unir en une seule prière pour l'unité. Nous rendons grâce à Dieu pour le grand mouvement de prière qui, depuis cent ans, accompagne et soutient ceux qui croient dans le Christ, dans leur recherche d'unité. La barque de l'œcuménisme n'aurait jamais quitté le port si elle n'avait pas été poussée par ce vaste courant de prière et par le souffle de l'Esprit Saint.

En même temps que la Semaine de prière, de nombreuses communautés religieuses et monastiques ont invité et aidé leurs membres à « prier sans cesse » pour l'unité des chrétiens. En cette occasion qui nous voit réunis, évoquons en particulier la vie et le témoignage de sœur Marie-Gabrielle de l'Unité (1914-1936), sœur trappiste du monastère de Grottaferrata (actuellement  Vitorchiano). Quand sa supérieure, encouragée par l'abbé Paul Couturier, invita les sœurs à prier et à faire don d'elles-mêmes pour l'unité des chrétiens, sœur Marie-Gabrielle se sentit immédiatement concernée et n'hésita pas à consacrer sa jeune existence à cette grande cause. Nous célébrons aujourd'hui même le vingt-cinquième anniversaire de sa béatification par mon prédécesseur, le pape Jean-Paul II. Cet événement a eu lieu dans cette basilique, le 25 janvier 1983 précisément, durant la célébration de clôture de la Semaine de prière pour l'unité. Dans son homélie, le serviteur de Dieu souligna les trois éléments sur lesquels se construit la recherche de l'unité : la conversion, la croix et la prière. C'est sur ces trois éléments que se fondèrent aussi la vie et le témoignage de sœur Marie-Gabrielle. L'œcuménisme a un fort besoin, aujourd'hui comme hier, du grand « monastère invisible » dont parlait l'abbé Paul Couturier, de cette vaste communauté de chrétiens de toutes les traditions qui, sans bruit, prient et offrent leur vie pour que l'unité se réalise.

En outre, depuis exactement quarante ans, les communautés chrétiennes du monde entier reçoivent pour la Semaine des méditations et des prières préparées conjointement par la Commission « Foi et Constitution » du Conseil œcuménique des Eglises et par le Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens. Cette heureuse collaboration a permis d'élargir le vaste cercle de prière et de préparer ses contenus d'une manière plus appropriée. Ce soir, je salue cordialement le Rév. Samuel Kobia, secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises, venu à Rome afin de s'unir à nous pour le centenaire de la Semaine de prière. Je suis heureux de la présence des membres du « Groupe mixte de travail », que je salue affectueusement. Le Groupe mixte est l'instrument de coopération entre l'Eglise catholique et le Conseil œcuménique des Eglises dans notre recherche commune d'unité. Et, comme chaque année, j'adresse aussi mes fraternelles salutations aux évêques, aux prêtres, aux pasteurs des diverses Eglises et Communautés ecclésiales qui ont des représentants ici à Rome. Votre participation à cette prière est l'expression tangible des liens qui nous unissent en Jésus Christ : « Que deux ou trois soient réunis en mon nom, je suis là au milieu d'eux » (Mt 18, 20).

Dans cette basilique historique, le 28 juin prochain, s'ouvrira l'année consacrée au témoignage et à l'enseignement de l'Apôtre Paul. Que sa ferveur inlassable pour construire le Corps du Christ dans l'unité, nous aide à prier sans cesse pour la pleine unité de tous les chrétiens ! Amen !

© Copyright du texte original en italien : Librairie Editrice du Vatican


Traduction réalisée par Zenit

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/unite-des-chretiens-benoit-xvi-salue-l-initiative-providentielle-du-p-wattson

Unité des chrétiens : Benoît XVI salue l’initiative providentielle du P. Wattson

Les cent ans de la Semaine de prière pour l’unité

ROME, Dimanche 20 janvier 2008 (ZENIT.org) - Le pape Benoît XVI a salué l'initiative « providentielle » du P. Paul Wattson qui, en 1908, aux Etats-Unis, a lancé la première semaine de prière pour l'Unité des chrétiens.

Avant l'angélus de ce dimanche, le pape a rappelé que la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens, qui a commencé le 18 janvier, dans presque tous les pays, est une semaine « pendant laquelle les catholiques, les orthodoxes, les anglicans, et les protestants, conscients que leurs divisions constituent un obstacle à l'accueil de l'Evangile implorent ensemble du Seigneur, plus intensément encore, le don de la pleine communion ».

Une octave de prière pour l'unité

« Cette initiative providentielle est née il y a cent ans, expliquait le pape, lorsque le père Paul Wattson a lancé « l'Octave » de prière pour l'unité de tous les disciples du Christ ».

Le pape saluait spécialement les Frères et les Sœurs de l'Atonement (expiation, réparation, en anglais dans le texte italien de Benoît XVI, ndlr), fondés par le P. Wattson et il les encourageait à continuer « à se dévouer spécialement à la cause de l'unité ».

Mais c'est une exhortation que le pape adressait à tous. « Nous avons tous le devoir, insistait-il, de prier et de travailler pour surmonter toute division entre chrétiens, en répondant au désir du Christ ».

Un mouvement spirituel mondial

Le pape expliquait aussi en quoi consiste ce « mouvement spirituel » pour l'unité des chrétiens : « prière », « conversion du cœur », « renforcement des liens de communion ».

Le pape souhaitait que ce mouvement conduise « bientôt » à « la célébration commune de l'Eucharistie ».

A propos du thème biblique de cette année - « Priez sans cesse » (1 Th 5,17) -, le pape expliquait que « saint Paul s'adresse à la communauté de Thessalonique qui vivait des oppositions et des conflits internes » et rappelle « certaines attitudes fondamentales », spécialement la « prière continuelle ».

« La nouvelle vie en Christ et dans l'Esprit Saint, affirmait le pape, donne la capacité de dépasser tout égoïsme, de vivre ensemble en paix, et en union fraternelle, de porter de bon gré, les poids et les souffrances les uns des autres ».

Il exhortait même à ne pas relâcher l'effort : « Nous ne devons pas nous lasser de prier pour l'unité des chrétiens ! »

La mission de l'Eglise implique l'œcuménisme

Il soulignait combien cela fait partie intégrante de la « mission évangélisatrice de l'Eglise » : elle passe « par le chemin œcuménique, le chemin de l'unité de la foi, du témoignage évangélique et de la fraternité authentique ».

Le pape a également donné rendez-vous à tous à Saint-Paul-hors-les-Murs, où il conclura la Semaine de prière comme chaque année, vendredi prochain 25 janvier, par la prière des vêpres solennelles « pour demander à Dieu le don précieux de la réconciliation entre tous les baptisés ».

En français, le pape lançait cette invitation : « J'invite tous ceux et celles qui, par le baptême, partagent la foi dans le Christ Jésus et les communautés chrétiennes à vivre intensément ce rendez-vous spirituel annuel et à implorer de Dieu le don de la pleine unité de tous les disciples du Christ. Que la Vierge Marie nous aide sur le chemin de l'unité ».

Anita S. Bourdin

(20 janvier 2008) © Innovative Media Inc.

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/intention-de-priere-du-pape-pour-septembre-le-sommet-oecumenique-de-roumanie

Intention de prière du Pape pour septembre : le sommet œcuménique de Roumanie

ROME, Dimanche 2 septembre 2007 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI demande les prières des croyants afin que la IIIe assemblée œcuménique des Eglises d’Europe, qui se déroulera du 4 au 9 septembre 2007 à Sibiu, en Roumanie, conduise à un renforcement de l’unité.

C’est l’intention pour le mois de septembre indiquée dans la lettre pontificale contenant les intentions de prière de l’année, confiée par le pape à l’Apostolat de la Prière.

Voici le texte de cette intention : « Pour que l'assemblée oecuménique de Sibiu en Roumanie puisse contribuer à faire grandir l'unité des chrétiens pour laquelle le Seigneur priait à la dernière Cène ».

Quelque 2.500 délégués devraient participer à la rencontre de Sibiu. La moitié d’entre eux (orthodoxes, anglicans et protestants) représente la Conférence européenne des Eglises (KEK) ; l’autre moitié (catholiques) représente le Conseil des Conférences épiscopales d’Europe.

La dernière assemblée a eu lieu il y a dix ans, à Graz, en Autriche.

Au terme de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, le 25 janvier 2006, Benoît XVI avait commenté le thème de cette assemblée : « La lumière du Christ nous illumine tous. Espérance de renouveau et unité en Europe ».

« Oui, chers frères et soeurs, nous qui sommes chrétiens avons le devoir d'être, en Europe et parmi tous les peuples, ‘la lumière du monde’ (Mt 5,14). Que Dieu veuille nous accorder de parvenir bientôt à la pleine communion souhaitée », avait-il déclaré.

L’intention missionnaire pour le mois de septembre est : « Pour qu'en adhérant au Christ dans la joie, tous et toutes les missionnaires sachent surmonter les difficultés rencontrées dans la vie quotidienne ».
( 2 septembre 2007) © Innovative Media Inc.

 

 

Témoignage des Eglises locales

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/ukraine-une-eglise-qui-devait-disparaitre

Ukraine : Une Eglise qui devait disparaître

Interview du cardinal Husar de Kiev, Ukraine

 ROME, Dimanche 5 décembre 2010 (ZENIT.org) - L'Eglise en Ukraine était destinée à disparaître. Les communistes ont cherché à la liquider en 1946, mais les fidèles ont continué à vivre et maintenir leur foi dans la clandestinité, contraints à redescendre dans les catacombes pendant plus de 40 ans.

Lubomyr Husar est né à Kiev en 1933. En pleine agitation communiste, sa famille a fui le pays et trouvé refuge en Autriche, avant de s'établir en 1949 aux Etats-Unis, où ils ont vécu pendant 20 ans, et où le jeune Lubomyr allait cultiver sa vocation, devenant prêtre de l'Eparchie ukrainienne de Stamford, au Connecticut, en 1958.

Il a ensuite vécu en Italie pendant plus de vingt ans, avant de revenir, après 46 ans d'absence, dans son Ukraine natale. Aujourd'hui âgé de 77 ans, cardinal depuis 2001, il est l'archevêque majeur de Kiev.

Dans cette interview accordée à l'émission de télévision « Là où Dieu pleure », le cardinal explique qu'il voit la main de la Divine Providence dans la renaissance de son Eglise qui était « censée disparaître ».

Q : Vos parents ont dû être un exemple pour vous. Avez-vous toujours eu le désir ou le sentiment d'avoir la vocation ?

Cardinal Husar : Tout jeune, effectivement, j'ai eu ce désir. Je crois que, déjà avant 10 ans, je voulais d'une certaine façon devenir prêtre. Maintenant, bien sûr, pendant la guerre, c'était très difficile - on pouvait seulement en rêver - mais quand la guerre a pris fin et ensuite quand nous sommes partis pour les Etats-Unis en 1949, il a été possible de réaliser ce rêve, et je suis entré au séminaire trois semaines après notre arrivée dans ce pays.

Si jeune, à 10 ans... Y a-t-il une personne ou un fait qui a suscité en vous ce désir du sacerdoce ?

Le bon exemple, je crois, du prêtre de l'église que ma famille fréquentait habituellement. L'église était gérée par les Pères rédemptoristes  ; ils travaillaient avec beaucoup de zèle, prêchaient très bien, et prenaient soin des fidèles qui venaient à leur église. Le jeune garçon que j'étais faisait partie de la communauté consacrée à la Sainte Vierge, dans laquelle les pères rédemptoristes nous réunissaient et nous guidaient. Je suis certain que cela a eu quelque chose à voir avec ma vocation.

Vous êtes maintenant responsable des gréco-catholiques, pas seulement d'Ukraine, mais aussi de la diaspora, très nombreux aux Etats-Unis. Pensez-vous que la providence vous a conduit aux Etats-Unis aussi vite pour que vous puissiez connaître sa culture et ses habitants ?

Je suis personnellement convaincu que tout ce mouvement qui s'est produit dans l'histoire de notre Eglise au cours, disons, des 130 dernières années, depuis l'arrivée de la première vague d'immigrés aux Etats-Unis - soit grosso modo de 1880 à 1890 - et qui s'est répété après la première et la seconde guerre mondiale, a été en quelque sorte providentiel. Que notre Eglise ait pu s'établir en Amérique du nord et du sud et qu'elle ait réussi à survivre à ces années difficiles de persécutions dans la Mère Patrie, nous a beaucoup aidés beaucoup. Je crois aujourd'hui qu'il y a une nouvelle vague d'émigrations aux Etats-Unis et au Canada, où les gens trouvent un foyer dans les églises qui existent désormais depuis un siècle.

Je pense qu'est également providentiel le fait de pouvoir servir la communauté toute entière, pas seulement notre communauté, en l'aidant à maintenir vivantes la foi et la tradition - mais aussi de pouvoir témoigner aux autres de la catholicité effective de l'Eglise, de l'universalité de l'Eglise, de sa capacité d'exister dans diverses cultures et langues. Je vois là aussi la main de la Divine Providence.

Vous êtes retourné une première fois en Ukraine à la fin du communisme. Quelle a été votre première impression ?

Je me suis rendu en Ukraine pour la première fois en 1990, pour un temps très court, seulement 10 jours. J'ai rencontré des prêtres et des laïcs. Mon impression a été, je dirais, quelque peu mitigée parce que, d'un côté, j'étais confronté à la réalité de ces gens qui avaient réussi à traverser une période, très, très difficile  ; et, d'un autre côté, je réalisais que, à cause de tout ce qu'ils avaient souffert, ils restaient fortement marqués. Etabli maintenant en Ukraine depuis près de 15 ans, je suis très surpris ; presque chaque jour, je découvre quelque chose de nouveau sur ce qu'a été cette réalité, sur les conséquences et les traces qu'elle a laissées dans le cœur des gens.

Le parti communiste, avec l'appui de l'Etat communiste, a cherché avec constance et un grand raffinement à changer les gens, à leur faire oublier qu'ils sont des créatures de Dieu, et les convaincre réellement qu'ils sont des créatures de l'Etat - qu'ils sont totalement dépendants de l'Etat. En d'autres termes, il a cherché à les revêtir d'une nature et d'un sens moral différents. Cela continue aujourd'hui avec nous, même si beaucoup ont, grâce à Dieu, maintenu leur foi et sont très nombreux à aller à l'église. Mais il n'est pas facile pour eux de vivre quotidiennement leur vie chrétienne parce qu'ils ont été éduqués de façon différente, contraire aux principes de la morale chrétienne.

Quelle est la cicatrice la plus profonde et durable que le communisme a laissée dans les cœurs ou la spiritualité des gens ?

Je ne saurais pas en identifier une en particulier, ou la pire, mais d'une façon générale je dirais que c'est le manque de confiance dans les gens, dans les voisins, voire même dans les membres de sa propre famille, parce que le système tout entier était bâti sur la peur, et cette peur consistait à ne faire confiance à personne.

Vous avez dit un jour : « Le problème est que l'Est - autrement dit la tradition byzantine-ne connait pas l'Ouest, l'Eglise latine, et que l'Ouest ne connait pas l'Est ». Que voulez-vous dire par là ?

C'est, presque littéralement, ce que je veux dire. En ce sens que l'Europe occidentale, de culture latine, et l'Europe orientale, fondamentalement de culture byzantine, ne se connaissent pas entre elles par le simple fait des circonstances historiques ; il n'y a pas eu suffisamment d'échanges.

Il y a peut-être deux raisons à cela. Une sans doute extérieure, qui concerne la situation politique, la division politique entre l'Europe occidentale et celle orientale, qui était très nette durant la guerre froide, le rideau de fer. Cette mentalité de « rideau de fer » a été présente pendant des décennies, voire des siècles. Le second aspect est que l'Europe occidentale, principalement de culture latine, est également de tradition catholique, tandis que dans l'Europe orientale, en raison de circonstances qui se sont développées au cours des années et des siècles, la culture byzantine s'est identifiée essentiellement aux traditions orthodoxes, comme on les appelle généralement. Je parle ici des orthodoxes au sens confessionnel. Ce qui n'a pas facilité les échanges entre ces deux cultures, que nous connaissons aujourd'hui comme l'Orient et l'Occident.

Le pape Jean-Paul II a parlé des « deux poumons » de l'Europe : byzantin ou orthodoxe et catholique. Que peut offrir l'Eglise byzantine à l'Eglise latine et vice-versa ?

Une petite clarification s'impose ici, parce que l'aspect oriental et occidental - ou les deux poumons si vous préférez - ne devraient pas être identifiés totalement aux catholiques et aux orthodoxes. La majorité des gens de l'Est est orthodoxe, et la majorité de ceux de l'ouest est catholique  ; toutefois, il y a des catholiques dans les traditions orientales  ; alors, nous ne devons pas les identifier de façon exclusive.

Ce à quoi se référait le Saint-Père est un échange de dons - spirituellement parlant. Je pense qu'il y a certains aspects en Occident et en Orient qui, si les deux parties les connaissaient, enrichiraient l'Orient avec l'Occident et l'Occident avec l'Orient. Je ne saurais les identifier avec précision pour le moment, mais en général l'un de ceux-ci est la foi. Et je crois que nous devrions être conscients du fait que, même si nous avons deux poumons, il n'y a toujours qu'un seul cœur, et que ce cœur est Jésus-Christ, qui est reconnu par les différentes cultures de façon quelque peu différente, mais est fondamentalement le même Jésus-Christ en Occident et en Orient. Toutefois, il y a des accents différents qui devraient être étudiés, et constituer l'expression de cet échange de dons.

Vous avez connu le père Werenfried, le fondateur de l'Aide à l'Eglise en détresse. Pouvez-vous me dire quelle a été l'importance de l'AED dans l'histoire de l'Eglise gréco-catholique, et quelle est-elle encore aujourd'hui ?

Dans les années 60, 70 et 80, le père Werenfried, avec l'Aide à l'Eglise en détresse, l'organisation qu'il a fondée, je dirais très franchement qu'il aimait notre Eglise et l'a aidée à un moment où il n'était pas populaire de le faire. Nous étions censés disparaître. Nous avions été liquidés. Officiellement, il ne fallait même pas nous mentionner, et malgré cela, le père Werenfried était prêt à faire ce qu'il pouvait pour nous aider en ces jours de persécution. Je crois que dans ce sens - en dehors de l'aide matérielle qu'il nous a apportée - l'aide morale, sa foi dans notre Eglise, dans son existence, dans son éventuelle renaissance, ont été, je pense, d'une importance capitale pour nous.

Aujourd'hui, bien sûr, les choses ont changé. Aujourd'hui, l'Aide à l'Eglise en détresse, par exemple, nous aide encore beaucoup pour certains projets. L'un des plus importants concerne l'université catholique ukrainienne, la seule et unique université catholique dans l'ex-Union soviétique. Quand le Saint-Père Jean-Paul II est venu en Ukraine en 2001, il est passé près de l'endroit où étaient situés le séminaire et la faculté de théologie, et où étaient présents les représentants de l'université. Parmi eux se trouvait le père Werenfried, et le Saint-Père l'a remercié en particulier pour tout ce qu'il avait fait pour nous. Je crois que, dans ce sens, dans le nouveau contexte qui permet à notre Eglise d'être maintenant libre et de se développer, le travail du père Werenfried continue encore.

* * *

Propos recueillis par Mark Riedemann, pour l'émission télévisée « La où Dieu pleure », conduite par la Catholic Radio and Television Network (CRTN), en collaboration avec l'association Aide à l'Eglise en Détresse (AED).

Sur le Net :

Pour plus d'information : www.WhereGodWeeps.org

 

Source : http://www.zenit.org/fr/articles/l-oecumenisme-marche-vers-la-celebration-commune-de-l-eucharistie

L’Oecuménisme, marche vers la célébration commune de l’Eucharistie

Rencontre œcuménique en la cathédrale de Sydney

ROME, Vendredi 18 juillet 2008 (ZENIT.org) - La route de l'œcumanisme part du baptême de tous les chrétiens pour marcher vers la célébration commune de l'Eucharistie, affirme Benoît XVI.

Benoît XVI a en effet rencontré des représentants de différentes confessions chrétiennes, jeudi 18 juillet, en la crypte de la cathédrale de Sydney, en présence du cardinal archevêque, Georges Pell, et de l'évêque anglican Robert Charles Forsyth.

Rappelant la « diversité ethnique et religieuse » de l'Australie, le pape a également insisté sur l'attachement du pays à la « liberté religieuse ».

Ce qui est en jeu, a souligné le pape, c'est « la dignité humaine » et « l'amitié entre les nations ». « C'est un droit fondamental qui, lorsqu'il est respecté, permet aux habitants d'agir en s'appuyant sur des valeurs enracinées dans leurs convictions les plus profondes, contribuant ainsi au bien-être de la société tout entière. De cette manière, les chrétiens coopèrent, conjointement avec les membres des autres religions, à la promotion de la dignité humaine et à l'amitié entre les nations », a affirmé le pape.

Il saluait la signature, en 2004, d'une « Convention » par les membres du Conseil national des Églises en Australie : elle « reconnaît un engagement commun, expose des objectifs, admet des points de convergence, sans dissimuler les différences ».

Le pape encourage ces « résolutions concrètes en vue d'une coopération fructueuse » et la « discussion » sur les « divergences théologiques ».

Benoît XVI a aussi souligné l'importance œcuménique de l'Année Saint-Paul, « inlassable bâtisseur de l'unité au sein de l'Église primitive ».

Le baptême, a rappelé le pape, en citant Paul et le concile, « est la porte qui nous fait entrer dans l'Église, ainsi que le « lien de l'unité » pour ceux qui, grâce à lui, sont nés de nouveau » et « par conséquent, le point de départ du mouvement œcuménique tout entier ».

Mais le sacrement vers lequel l'œcuménisme conduit, c'est l'Eucharistie, a ajouté le pape en disant : « La route de l'œcuménisme, en fin de compte, conduit vers une célébration commune de l'Eucharistie (cf. Ut unum sint, 23-24 ; 45), que le Christ a confiée à ses Apôtres comme le Sacrement, par excellence, de l'unité de l'Église ».

Il affirmait cette espérance en citant le récit évangélique du Lavement des pieds : « Nous pouvons être sûrs qu'un jour une Eucharistie commune ne fera que renforcer notre volonté de nous aimer et de nous servir les uns les autres, à l'exemple de notre Seigneur ».

Le pape a encouragé « un dialogue sincère au sujet de la place de l'Eucharistie - stimulé par une étude renouvelée et attentive de l'Écriture, des écrits des Pères de l'Église et des documents des deux millénaires de l'histoire chrétienne (cf. Unum sint, 69-70) », de façon à « faire progresser le mouvement et à unifier notre témoignage au monde ».

Rejoignant le thème de la JMJ, le pape a insisté sur la nécessité d'un renouveau des esprits « par la grâce de l'Esprit Saint », qui parle « à travers les Écritures » et « conduit à la vérité tout entière ».

Le pape a fait observer que la doctrine ne doit pas être considérée « comme une cause de division », avant d'expliquer qu'« une compréhension commune des mystères divins » fera que les « œuvres de charité parlent avec éloquence de l'immense bonté de Dieu et de son amour pour tous les hommes ».

Pour le pape en effet, vérité et charité marchent de pair : « le dialogue œcuménique progresse non seulement à travers un échange d'idées, mais en partageant des dons qui nous enrichissent mutuellement », et s'ouvrir pour « accepter les dons spirituels des autres chrétiens » ne fait qu'accélérer la « capacité de discerner la lumière de la vérité qui vient de l'Esprit Saint ».

Le pape rappelle, toujours selon l'image de saint Paul, que l'Eglise se fonde sur le Christ, pierre angulaire, et que « les chrétiens doivent travailler ensemble pour s'assurer que l'édifice soit solide afin que d'autres personnes aient envie d'y entrer et de découvrir les nombreux trésors de grâce qui s'y trouvent ».

« En promouvant les valeurs chrétiennes, précisait le pape, nous ne devons pas négliger de proclamer leur source, en donnant un témoignage commun de Jésus Christ le Seigneur ».

Le pape concluait sur cette espérance : « Je suis sûr que l'Esprit ouvrira nos yeux pour voir les dons des autres, nos cœurs pour recevoir sa force et nos esprits pour percevoir la lumière de la vérité du Christ ».

Benoît XVI a adressé « une salutation particulière au cardinal Edward Cassidy, président émérite du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens », absent pour raison de santé.

« Avec gratitude, a dit le pape, j'évoque son constant dévouement à promouvoir la compréhension réciproque entre tous les chrétiens, et je vous invite tous à vous unir à moi dans la prière pour son prompt rétablissement ».

Anita S. Bourdin

(18 juillet 2008) © Innovative Media Inc.